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HDP : « Nous sommes prêts à assumer notre rôle historique »

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TURQUIE – Les coprésidents du HDP, Pervin Buldan et Sezai Temelli, ont tenu une conférence de presse lors de la première réunion de leur groupe parlementaire.

Buldan et Temelli ont fait le bilan des résultats des élections du 24 juin.

« Nous avons obtenu un grand succès malgré le fait que notre candidat à la présidence Salahattin Demirtaş soit en prison et que ces élections ont été menées dans le cadre de l’état d’urgence (OHAL). Le dépassement du seuil de 10 % a été une grande victoire. Nous remercions tous les Turcs de nous avoir donné leur vote.

Le peuple ne veut pas d’un Parlement sans le HDP, le peuple ne veut pas de Turquie sans le HDP ». A un moment où la coalition fasciste AKP-MHP a gagné, nous avons une grande responsabilité. Notre lutte continue », a déclaré le coprésident Sezai Temelli.

Première évaluation point par point

Sezai Temelli a ajouté que des réunions sont en cours avec les différentes composantes du HDP et a souligné les points communs :

1. Tout d’abord, je voudrais exprimer ma sincère gratitude à nos électeurs, aux organisations provinciales et de district, à nos membres, à notre administration centrale, à nos électeurs et aux forces de l’alliance, aux électeurs solidaires, aux démocrates, aux femmes, aux jeunes et aux prisonniers retenus en otage, à nos co-maires et membres, à nos députés pour un 26e mandat, à tous nos amis qui ont travaillé comme candidats et à ceux qui ont œuvré pour le HDP dans le monde entier.

Nous aimerions remercier ceux qui n’ont pas voté pour nous, mais qui ont lutté pour le droit de se présenter à des élections équitables, ainsi que ceux qui n’ont pas cédé à des provocations comme celle du Suruç.

Nous avons reçu les messages de ceux qui n’ont pas voté pour le HDP et nous continuerons notre lutte avec une ligne politique qui tentera de gagner le cœur et le soutien de ceux qui avaient des doutes en éliminant nos lacunes et nos faiblesses.

Un merci tout particulier à tous les peuples et aux Kurdes en particulier pour leur travail malgré les pressions, les difficultés, les persécutions. Ils ont réussi un examen majeur de démocratie avec leur position résolue et leur comportement persistant sur la politique démocratique.   

2. Les élections du 24 juin se sont déroulées dans le cadre de l’état d’urgence (OHAL) sur une base inégale dans un environnement sans légitimité démocratique. Le taux de participation électorale ne peut être une manifestation de démocratie ou de légitimité. Dans ce processus, le leader de l’AKP, Erdogan, et tous les responsables de son parti ont utilisé de manière flagrante toutes les ressources de l’Etat pour tenter de maintenir le HDP sous le seuil électoral. Un lourd embargo a été imposé au HDP par les médias, qui sont la voix et la bannière du gouvernement, et la voix du HDP n’a pas été entendue.

Malgré tout cela, le HDP a dépassé le seuil. Tant en pourcentage des votes qu’en représentation parlementaire, le HDP est le troisième parti. Le processus et les plans visant à exclure le HDP de la politique démocratique, à l’enterrer, ont échoué. Le cercle d’isolement, qu’ils ont essayé de construire autour du HDP, est brisé.

3. Notre candidat à la présidence, Selahattin Demirtaş, s’est classé 3ème malgré les conditions inégales et injustes dans lesquelles il a été forcé de mener sa campagne depuis la prison et malgré toute la propagande diffamante contre lui.

Une fois de plus, il a été démontré que les gens l’aiment et lui font confiance. Pour la première fois dans l’histoire de la politique mondiale, une campagne présidentielle a été menée à partir d’une cellule de prison. Cette situation illégale doit cesser et Demirtaş, qui a reçu environ 4,5 millions de votes, devrait être libéré immédiatement.

4. Le tableau de notre évaluation initiale des chiffres nous donne un aperçu de ce que nous devrions faire dans les jours à venir :

Par rapport aux élections de novembre 2015, nous avons augmenté notre nombre de votes de 725 000. A Istanbul et sur İzmir, nous sommes le troisième parti. Dans d’autres métropoles et provinces de l’Ouest, les résultats ont augmenté par rapport aux élections du 7 juin et du 1er novembre. La perte des députés d’Antalya et de Kocaeli, le 1er novembre, a été compensée et un grand succès a été obtenu à Hatay, où nous avons élu notre premier député.

Nous recommandons également d’examiner la composition parlementaire, qui est formée de la même manière, en termes de représentation des femmes. Il y a une figure masculine claire au milieu. La seule exception est le HDP, avec ses 26 femmes députées. L’égalité de représentation au sein du groupe n’a pas été assurée et nous approfondirons notre travail sur ce sujet au cours de la période à venir.

5. Cependant, malheureusement, nous avons perdu environ 120 000 votes kurdes. Ce résultat est dû à de fortes pressions, au transfert des urnes, à l’immigration forcée, au taux de chômage élevé, aux votes non valables, à l’obstruction des travaux et des observateurs de notre parti, à l’arrestation répétée de nos administrateurs et membres des districts provinciaux, à l’intervention de l’Alliance du peuple (Cumhur İttifakı) avec toute la structure administrative et militaire et les bras de l’État.

Mais nous n’allons pas faire de ces négativités une excuse. Malgré tout, nous considérons que nous ne sommes pas en mesure d’obtenir de meilleurs résultats dans cette région. Nous sommes déterminés à compléter nos évaluations, à surmonter nos erreurs et nos déficiences et à nous corriger dans le sens de nos critiques.

6. Les résultats des élections ont également montré que le peuple turc ne veut pas d’un parlement sans le HDP, et a déclaré que la véritable lutte pour la démocratie et la justice ne peut être menée sans le HDP. Il n’y a pas de paix sans le HDP, pas de démocratie, pas de nouvelle vie, pas de pluralisme.

Nous sommes conscients que le vote n’a pas seulement été donné au HDP, mais aussi aux valeurs et à la lutte pour la démocratie menée par le HDP. Les électeurs du HDP ont aussi clairement soutenu un régime parlementaire fort, une démocratie locale forte, la primauté du droit, l’indépendance et l’impartialité du pouvoir judiciaire et la lutte pour une vie sans l’état d’urgence.

7. L’objectif du HDP lors de ces élections était d’empêcher l’institutionnalisation du régime d’un seul homme. Malheureusement, cet objectif n’a pas été atteint. C’est aussi le résultat du rôle joué par l’Alliance de la nation (Millet İttifakı) avec son attitude timide et inquiétante à l’égard du développement de l’opposition démocratique.

Mais ce qui est clair, c’est que la Turquie peut s’ouvrir en n’institutionnalisant pas le fascisme illégitime et le régime d’un seul homme, mais en accumulant davantage de lutte pour la démocratie. Les bulletins de vote ne peuvent jamais être transformés en outils pour justifier le fascisme.

Il est de notre responsabilité et de notre devoir de renforcer la lutte pour la démocratie, la paix, la justice, l’égalité et la liberté en Turquie dans la période à venir, et de parvenir à une démocratisation de la république, d’améliorer la lutte pour la nation démocratique.

Nous sommes déterminés à poursuivre la lutte pour accomplir cette tâche avec toutes nos organisations provinciales et de district, avec nos membres, avec nos amis, avec les forces de la démocratie, avec nos électeurs et alliés, avec tous nos citoyens de conscience et avec les gens démocratiques.

8. Jusqu’à présent, malgré les pénuries et les obstacles, nous avons réussi nos campagnes électorales, et nous continuerons à travailler pour assurer le succès de la campagne pour les élections locales de 2019.

Nous soulignons une fois de plus qu’il est vital d’agir de manière sensible et organisée, sans oublier que nous vivons dans un état de répression fasciste extraordinaire où la moindre erreur est un problème.

L’opposition sociale démocratique doit se faire confiance ; elle doit se concentrer sur de nouveaux objectifs et renforcer sa solidarité interne. Le processus électoral met en évidence une bonne synergie, et personne n’a le droit de la gaspiller. Cette motivation peut être maintenue grâce à de bonnes politiques et à des mesures décisives. La combinaison du pouvoir de l’opposition social-démocrate sur la base de principes communs contribuera à la fois à la démocratisation de la Turquie et à la solution de la question kurde.

9. Ceux qui ont voté pour le HDP savent que nous avons survécu jusqu’à ce jour en résistant et en nous battant, et nous continuerons à le faire. Tous les peuples et les forces démocratiques, en particulier le peuple kurde, continueront à lutter contre la nouvelle ère et le régime d’un seul homme. Un régime arbitraire et irrégulier qui réunit les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, lève la séparation des pouvoirs et rend inefficaces les mécanismes d’équilibre et de contrôle.

L’AKP a perdu la majorité à l’Assemblée en raison de la perte de plus de 2 millions de voix à l’ouest et à l’est. L’AKP est maintenant condamné à un gouvernement minoritaire et à une coalition.

D’autre part, l’équilibre du gouvernement de 16 ans de l’AKP a en fait créé une profonde destruction sociale, culturelle, urbaine et écologique. Aujourd’hui, nous sommes en pleine crise économique. Il est très probable qu’un nouveau paquet d’austérité sera imposé à notre peuple. Le HDP s’y opposera.

10. En tant que HDP, nous nous engageons à jouer un rôle actif et audacieux et à remplir une mission. Peu importe d’où nous venons, nous ne nous inclinerons devant aucune menace.

Nous le ferons avec les politiques que nous développerons pour la démocratisation et la solution des problèmes sociaux. Dans ce contexte, le HDP prendra sa place à l’avant du bloc démocratique. Avec ses activités et sa lutte, le HDP a renforcé le courage et l’espoir face à l’empire de la peur que l’AKP tente de créer. La construction de la démocratie et de la lutte pour la paix est devenue le pouvoir et la locomotive de l’avenir. Le HDP est l’adresse et la garantie de l’espoir et de l’avenir démocratique. »

https://anfenglishmobile.com/news/hdp-we-are-ready-to-take-on-our-historic-role-27790

 

Une chanteuse kurde, citoyenne allemande, emprisonnée en Turquie

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TURQUIE – La chanteuse kurde de nationalité allemande, Hozan Cane, arrêtée la semaine dernière à Edirne, dans l’ouest de la Turquie, où elle avait participé à la campagne électorale du HDP, a été incarcérée.

Elle est accusée d’appartenir à une organisation terroriste [PKK], car elle a joué une scène dans le film «Le 74ème génocide de Shengal », dans lequel elle joue le rôle principal et pour lequel elle a écrit le scénario. Dans le film, qui traite du génocide des Yézidis à Shengal par Daesh en 2014, la chanteuse porte une arme.

Hozan Cane a été transférée à la prison d’Edirne.

https://anfenglishmobile.com/news/kurdish-singer-from-germany-jailed-in-turkey-27774

 

Syrie du Nord, la Turquie cible les agriculteurs des zones frontalières

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SYRIE DU NORD / ROJAVA – Depuis le début de la crise syrienne, l’État turc a pris pour cible le peuple du nord de la Syrie de plusieurs manières. L’État turc a tué de nombreux villageois dans les villages situés à la frontière syro-turque par des attaques directes. Il a également pris pour cible indistinctement aux points frontaliers des combattants YPG/YPJ  avec des armes lourdes et des obus pour créer le chaos dans la région.

Provocations à la frontière

Après l’échec de toutes les tentatives turques, l’armée d’occupation turque a lancé une nouvelle étape en 2015 avec la construction d’un mur de séparation à la frontière turco-syrienne d’une longueur de 781 km et de 3m de haut, équipé de fils barbelés, de caméras thermiques et de radars de vision, ainsi que de systèmes d’armes à feu et d’armes laser conçus pour détruire les humains, des équipements et les drones dans le but de séparer le territoire syro-turc des autres territoires.

Cependant, l’Etat turc est revenu après la construction du mur en ciblant les villes du nord de la Syrie et des points militaires. L’Etat turc a créé sur la frontière syrienne des postes où l’armée turque vise tous ceux qui se rapprochent des zones frontalières.

L’armée turque interdit aux agriculteurs des zones frontalières de cultiver leurs champs près de la frontière syro-turque. Elle cible quotidiennement les moissonneurs et les agriculteurs et brûle également les terres que les agriculteurs tentent d’atteindre. L’une des zones frontalières ciblées quotidiennement est la zone d’Ain Dewar.

Le village d’Ain Dewar

Ain Dewar, situé à l’extrême nord-est de la Syrie, est un village limitrophe des frontières du Kurdistan de Bakur, c’est aussi l’un des villages qui souffre des violations de l’Etat turc :  au cours des deux dernières années les agriculteurs n’ont pu s’approcher de leurs terres agricoles, et a l’armée turque a ciblé quiconque s’approche des frontières.

C’est ainsi que les habitants de la région de Derik, la plus importance région de production de légumes,  ont été privés de légumes et de céréales.

Avec le début de la saison des récoltes dans la région de Derik, en particulier dans les villages frontaliers, les provocations de l’armée d’occupation turque ont commencé contre le peuple, où les moissonneurs agricoles sont pris pour cible à balles réelles alors qu’ils travaillent dans les champs. Par conséquent, les propriétaires terriens des champs limitrophes ne sont pas en mesure de récolter leurs récoltes cette saison également.

La Turquie empêche les agriculteurs d’approcher les 50 hectares sur les rives du Tigre

La zone où l’État turc a empêché les villageois de s’approcher,  est située sur les rives du Tigre, sur 50 hectares, où toutes sortes de légumes utilisés pour planter, étaient commercialisés dans de nombreuses régions du nord de la Syrie, en plus de la culture du blé et de l’orge.  Les agriculteurs n’ont pas pu récolter tout le long de la frontière d’Ain Dewar.

Les paysans des villages ont cessé de travailler à cause de la fusillade les visant

« L’armée d’occupation turque vise le village d’Ain Dewar, où les violations de l’Etat turc contre le peuple s’intensifient de jour en jour. Les villageois sont connus pour dépendre de l’agriculture et de l’élevage, mais l’occupation turque et son armée ont privé les habitants de leurs moyens de subsistance », dit un paysan.

« Malgré toutes les violations commises par l’État turc, le silence règne à l’égard de ces pratiques, de sorte que nous exigeons que les organisations humanitaires qu’elles s’acquittent de leurs devoirs envers les opprimés », ajoute-t-il.

Pour sa part, Jawad Ali, un agriculteur de la région d’Ain Dewar déclare : « Les villages frontaliers sont constamment soumis à la provocation de l’armée d’occupation turque, et la Turquie a tiré des balles sur le peuple. De nombreuses personnes ont été blessées, il y a deux ans et les habitants ont été privés de leur source de revenus ».

« Aujourd’hui, pendant le début de l’opération de récolte, nous avons été ciblés et forcés de cesser de travailler. Les agriculteurs craignent que le sort de la récolte de cette année ne brûle comme l’an dernier ».

http://www.hawarnews.com/en/haber/turkey-targets-all-those-trying-to-reach-their-fields-h2195.html

 

ONG de Turquie : La torture a augmenté, les prisons sont pleines

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TURQUIE – DIYARBAKIR – Les ONG d’Amed (Diyarbakir) ont publié un communiqué déclarant qu’avec l’état d’urgence en Turquie, la torture a augmenté, les prisons ont atteint leur capacité maximale, que des personnes ont été enlevées et a souligné l’importance de la solidarité.
 
L’Association des Droits de l’Homme (İnsan Hakları Derneği – İHD), la Fondation des Droits de l’Homme de Turquie (Türkiye İnsan Hakları Vakfı – TİHV), l’Association de santé de Diyarbakı, l’association de l’initiative du droit  et le barreau d’Amed ont tenu une conférence de presse dans les bureaux de la TİHV dans le district de Yenişehir le 26 juin à l’occasion de la Journée internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture.
 
La hausse sévère de la torture et des mauvais traitements 
 
Elif Turan, membre du TİHV, a souligné qu’au cours des dernières années, les pratiques de torture ont connu une augmentation importante non seulement des régimes autoritaires et des dictatures, mais aussi dans les démocraties développées. Turan a souligné l’importance de la solidarité avec les victimes de la torture et a déclaré qu’avec l’état d’urgence proclamé le 20 juillet 2016 en Turquie, une période ignorant les droits fondamentaux et des libertés a commencé. Turan a souligné la forte augmentation des cas de torture et de mauvais traitements en Turquie.
 
La vie de quelques 2 millions de personnes a été affectée
 
Mme Turan a indiqué que 616 personnes avaient fait appel à la TİHV en 2017 pour avoir été soumises à la torture ou à des mauvais traitements, ajoutant que les cas de torture et de mauvais traitements avaient récemment atteint un niveau alarmant. Turan a souligné qu’au moins 1.809.000 personnes ont été touchées par les pratiques du « couvre-feu » [dans les régions kurdes] entre le 16 août 2015 et le 1er juin 2018.
 
Les prisons pleines
 
Turan a déclaré que l’İHD a constaté que 5,268 personnes (dont 133 enfants) avaient été torturées dans des prisons, en dehors des lieux de détention, dans des manifestations et par des gardes de village et des agents de sécurité privés. Selon les propres données du ministère de la Justice, le nombre de personnes arrêtées et condamnées est passé de 55.870 en 2005 à 232.179 en 2017. Le fait que 467.673 personnes soient en liberté conditionnelle en avril 2018 est un autre signe de l’atmosphère générale dans le pays. « 
 
1.154 prisonniers malades
Turan a indiqué qu’il y avait 1.154 personnes malades arrêtées et condamnées en mars 2018 et que 401 d’entre elles étaient gravement malades en déclarant que les problèmes des prisonniers malades attendent d’une solution. Turan a également déclaré que selon l’IHD, il y a eu 12 cas d’enlèvements et de disparitions forcées en 2017 et 2018, principalement à Ankara, et a ajouté que 4 de ces personnes ont été relâchées mais que 8 d’entre elles sont encore portes disparues. Turan a déclaré que ces pratiques visent à créer une société de la peur : « Les décrets statutaires émis pendant l’état d’urgence ont sévèrement restreint les droits individuels et les libertés et le droit à la défense, tout en ignorant complètement le caractère sacré de la vie. [Ces décrets] ont été créés pour violer l’interdiction de la torture et les tortionnaires ont été encouragés et protégés. »
 
L’appel de l’IHD et de la TIHV
Turan a souligné qu’ils demandaient la fin immédiate de l’état d’urgence : « Considérant le risque d’effets durables et destructeurs de la torture après l’état d’urgence, une intensification des efforts de la société pour prévenir la torture devient impérative ».
 
Elif Turan a déclaré qu’ils augmenteraient la solidarité avec les victimes de la torture et a appelé toutes les personnes qui ont été soumises à la torture ou aux mauvais traitements à faire appel à l’IHD et au TİHV.

Après le massacre de Kobanê, les gens sont devenus plus forts

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ROJAVA – KOBANÊ – Ce fut une matinée amère pour les habitants de Kobanê et le village de Buttan, à l’aube du 25 juin 2015. Bien que les alternatives et le prix étaient élevés, la leçon a été encore plus significative et les gens se sont renforcés.
 
La ville de Kobani et le village de Burg Buttan, à 27 kilomètres au sud de la ville, se sont réveillés avec une aube sanglante. Là où des éléments de l’Etat islamique (Daesh) se sont infiltrés dans un véhicule militaire (8 d’entre eux à Kobanê et 4 au village de Burg Buttan) et ont commencé à tuer tous ceux qu’ils rencontraient, jeunes ou vieux.
 
Le massacre de la ville de Kobanê et du village de Burg Buttan, qui ont fait 231 victimes, qui étaient des civils, tandis que des centaines d’autres ont été blessés, a été un choc absolu pour les gens de la région qui ont survévcu au massacre. Le deuxième plus grand massacre commis par les gangs de Daesh en Syrie.
 
Pourquoi Kobanê ?
 
Peut-être cette question est la question la plus importante qui concerne tous ceux qui ont vu le massacre ou qui en ont entendu parler. Bien sûr, les raisons pour lesquelles nous pouvons combler ce vide sont nombreuses.
 
L’histoire a commencé le 15 septembre 2014, un jour où les gangs de l’État islamique ont mobilisé leurs forces vers la ville de Kobanê, qui était assiégée de quatre côtés; La Turquie assiégeait le nord syrien et Daesh l’est, l’ouest et le sud.
 
Avant cette date, le 3 août de la même année, les gangs de l’Etat islamique ont attaqué la province de Shengal dont la population est majoritairement kurde yézidie et ont commis un massacre qui a coûté la vie à des milliers de femmes, enfants et personnes âgées… Comment tous ces événements ont-ils été les premiers pas vers le massacre de Kobanê ?
 
Après que les gangs de l’Etat islamique ont commencé leur attaque contre Kobanê, ils sont rapidement arrivés dans la ville et occupaient plus de 350 villages voisins, mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu par les éléments de Daesh qui voulaient dominer la ville de Kobanê et ses villages en quelques jours. Mais les unités de protection du peuple (YPG) ont déjoué leurs plans et ont continué si violemment que Kobanê a été libérée après 134 jours de combat continu à l’intérieur de ses murs.
 
Cette résistance s’est répercutée dans les forums internationaux et les unités de protection du peuple (YPG) sont devenues les seules forces actives sur le terrain qui ouvaient lutter contre les gangs de l’État islamique. Par conséquent, ils ont bénéficié d’un soutien élevé de l’Occident, qui n’a pas été respecté par les ennemis du peuple kurde en Turquie.
 
Les victoires de Kobanê ont beaucoup influencé la situation en Syrie, en Turquie et en Irak bien sûr. Le massacre de Kobanê était une représaille pour les gains obtenus par la région grâce à la lutte qui avait eu lieu dans cette ville dont le but était la bataille de Kobanê et l’expulsion de sa population de la ville et de ses villages.
 
Comment l’ennemi n’a pas réussi à atteindre tous les objectifs du massacre ?
 
Ce qui peut être confirmé, c’est que le but du massacre n’était pas seulement de tuer 231 personnes. Les ennemis du peuple kurde ne manqueraient pas l’opportunité de tuer tous les Kurdes où qu’ils se trouvent. Les objectifs de ce massacre, tels que mentionnés ci-dessus, ont été déterminés.
 
La vengeance, l’assassinat du plus grand nombre de civils, vider la zone de sa population, infliger un coup à la révolution du Rojava, qui est entré dans une nouvelle phase après la bataille de Kobanê et réduire son impact en plus d’essayer de redéfinir les attentats de septembre 15, 2014 sur la même ville et le détournement des unités de protection du peuple (YPG) de l’objectif principal qui était la lutte contre les gangs de Daesh.
 
Si nous comparons les conditions qui ont suivi le massacre, nous verrons clairement que ces objectifs n’ont pas été atteints. Bien que des dizaines de familles aient été meurtries et que des dizaines d’enfants restent orphelins et que les femmes soient veuves, les gens sont plus forts. Ils se sont joints aux forces militaires et ont brisé l’attaque pendant le massacre en peu de temps. Les forces défendent les martyrs du massacre de Kobanê. Cette vengeance est toujours en cours jusqu’à ce jour pour leurs âmes.

Journaliste libanaise : Nous cherchons à échanger des expériences avec les femmes de la Syrie du Nord

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SYRIE DU NORD – QAMISHLO – Nemat Bader Addin a souligné qu’elles avaient l’intention de tenir une conférence des femmes au Liban pour échanger sur l’expérience des femmes de la Syrie du Nord avec le Liban, affirmant que les droits des femmes et la révolution qu’elles ont menée dans le nord de la Syrie étaient sans précédent.
 
Une délégation libanaise de journalistes, de politiciens et d’avocats s’est rendue au Rojava-Syrie du Nord pour s’informer du projet de l’administration autonome et pour voir de près la révolution des femmes. L’agence de presse Hawar a interviewé l’avocate, journaliste et activiste Nemat Bader Addin pour parler de leur visite.
 
Le texte de l’interview :
 
Qu’est-ce qui a particulièrement attiré votre attention lors de votre visite en Syrie du Nord, quelles sont vos impressions sur le Rojava et la révolution des femmes ?
 
Lorsque vous entrez dans les territoires du Rojava, il s’agit d’une révolution de femmes, puisque les gens considèrent les femmes comme la base de l’émancipation, tant que les femmes sont libres, la société sera libre aussi.
 
Nous avons vu de nombreuses réalisations de femmes ici, comme le village des femmes, et la participation effective des femmes dans toutes les institutions, administrations et le système des coprésidents où les hommes et les femmes sont égaux dans tous les domaines. Les femmes sont protégées par des lois telles que les lois sur le statut personnel du mariage, le divorce, l’héritage, en plus de la suffisance économique. Contrairement aux pays arabes et du Moyen-Orient où nous souffrons en termes de mise en œuvre des lois internationales comme le traité CEDAW ; les gens agissent ici comme une ruche où tous contribuent à construire leur communauté et à se gouverner eux-mêmes de manière autonome, un peuple qui croit en leur cause et lutte pour parvenir à l’émancipation. Ces facteurs indiquent qu’il s’agit d’une communauté globale capable de se gérer selon le projet unique de l’administration autonome que nous souhaitons implanter au Moyen-Orient: Ce projet qui soutient les femmes et les perçoit comme la base en tout.
 
Lors de votre visite dans les camps du canton de Shehba, comment avez-vous perçu les réfugiés d’Afrin ?
 
Lors de notre visite dans les camps du canton de Shehba, nous les avons trouvés avec un moral élevé et des esprits énergiques où les gens n’hésitent jamais à coopérer les uns avec les autres (…) ; ils n’attendraient pas les organisations de secours pour les aider; en revanche, ils se gouvernent eux-mêmes et ne veulent rien d’autre que de retourner sur leurs terres. Un peuple qui lutte et résiste à l’occupation turque.
 
Comment évaluez-vous l’occupation turque dans les territoires du canton d’Afrin ?
 
La cause kurde est similaire à celle des Palestiniens, les deux ont été soumis à l’occupation, aux abus, aux bombardements, aux balles réelles, aux violations, et une barrière a été construite sur leurs terres, à la lumière des deux normes suivies par les Nations Unies. Le silence sur les massacres commis contre des peuples innocents uniquement pour avoir exigé leur liberté et leur terre. Les Turcs doivent être informés qu’ils sont des occupants, leur occupation doit être documentée à l’ONU et les violations oppressives contre le peuple d’Afrin doivent cesser, puisque la terre et la réalité sont celles qui créent des victoires non seulement en faisant appel aux grandes puissances pour le soutien.
 
En tant que journalistes et avocats, comment soutenez-vous la révolution du Rojava après l’avoir vue de plus près ?
 
Nous allons travailler sur le soutien du projet des femmes au Rojava. Nous allons organiser une conférence des femmes et inviter les femmes du Rojava à participer afin d’échanger des expériences avec les femmes au Liban et leur présenter le projet des femmes, et travailler et coordonner ensemble. Notre devoir d’avocats et de journalistes est confronté aux violations qui ciblent le peuple d’Afrin et faire entendre sa voix à l’opinion publique. Exposer les politiques de la Turquie, les changements démographiques, l’occupation, les viols, les sabotages, les pillages contre les civils; les coupure d’électricité qui vise à dissimuler la vérité. Notre devoir en tant qu’êtres humains est de rendre compte de la voix des personnes libres qui appellent à la liberté et à la paix.

Les parents de Panahi lance une campagne contre la peine de mort

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ROJHELAT / IRAN – La mère et le père du prisonnier politique kurde Ramîn Hussein Penahî, condamné à mort par le régime iranien et menacé d’être exécuté à tout moment, ont lancé une campagne contre la peine de mort.
 
Le père de Penahi, Ramín Xalo Mírza et sa mère Sharifa ont annoncé qu’ils ont lancé une campagne contre la peine de mort avec des images qu’ils ont fait partagées sur les réseaux sociaux hier soir (voir la vidéo de la campagne ici).
Les parents de Panahi ont mis le feu à une corde nouée, représentant symboliquement les exécutions par pendaison effectuées par le régime iranien.
 
La mère et le père qui ont ouvert la bannière sur « Non à la peine de mort » ont demandé au régime iranien d’arrêter la décision d’exécution immédiatement.
 
Le père Ramin Xalo Mirza, qui participait à l’appel de la campagne contre la peine de mort, a déclaré que tout le monde devait se tenir contre la peine de mort imposée par le régime iranien.

Elections turques : Le premier message de Selahattin Demirtas

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TURQUIE – Le candidat incarcéré du parti HDP a envoyé un message concernant les élections d’hier, via ses avocats qu’ils l’ont publié sur Twitter.

Voici le message de Demirtas :

« Tout d’abord, je voudrais dire que j’espère que le résultat des élections sera positif. Je félicite tous les concitoyens qui se sont rendus aux urnes pour voter et j’offre ma gratitude à tous les amis qui ont fait un immense sacrifice lors de la campagne électorale sans justice ni égalité.

Je voudrais également féliciter mon parti, le HDP, pour avoir dépassé le seuil malgré les conditions d’état d’urgence, l’oppression et le manque d’équilibre dans les opportunités. Je salue la volonté des personnes qui se sont rassemblées autour du HDP. Le fait que le HDP soit au Parlement dans de telles conditions est un grand succès.

La foi et la confiance de notre peuple dans la politique démocratique est un ordre pour nous de continuer la lutte pour la paix et les libertés, et d’insister sur la politique démocratique.

Nous continuerons de mener la lutte la plus résolue pour les intérêts du peuple, à l’intérieur et à l’extérieur du Parlement, dans tous les domaines civils. Je félicite tous mes amis candidats -élus ou pas élus – pour leur travail, et je leur souhaite beaucoup de succès.

Je tiens à remercier les jeunes et les femmes en particulier pour le rôle de premier plan qu’ils ont joué dans cette campagne. Nous continuerons notre combat sans un seul pas en arrière, centré sur nos principes.

Me forcer à faire campagne dans des conditions carcérales était la plus grande injustice des élections. En ce sens, dans tous les cas, la légitimité des résultats sera légitimement critiquée.

Alors que les autres candidats ont pu tenir 100 meetings, j’ai pu envoyer 100 tweets. Malgré ce fait, j’ai essayé de faire tout ce que je pouvais pour mon peuple. Je me suis efforcé de remplir les nécessités de mon rôle et de ma mission. Je crois que j’ai j’ai partiellement réussi avec l’arrivée du HDP au Parlement.

Mais j’ai aussi des lacunes pour lesquelles, je me soumets au pardon de mon peuple. Quelle que soit ma position, je veux que tout le monde sache que je n’abandonnerai jamais et continuerai toujours à me battre.

Nous analyserons tous le résultat le mieux possible et tirerons les leçons nécessaires. Nous continuerons à faire tout notre possible pour transformer la politique en un domaine de solutions dans les circonstances actuelles.

Je vous salue encore une fois. Je vous envoie mes respects et je vous souhaite du succès. »

Une députée de 22 ans veut être la voix des jeunes

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TURQUIE / BAKUR – Dersim Dağ a 22 ans et a été élue députée du Parti démocratique des peuples (HDP) à Amed (Diyarabkir).
 
Elle est l’une des plus jeunes députés et elle s’est déjà engagée à être la voix des jeunes au Parlement.
 
Dersim Dağ est née en 1996 dans le village d’Aşağıdolay du district de Bismil, à Amed. Elle est la 11ème enfant d’une fratrie de 12 et a vécu à Istanbul jusqu’à l’âge de 18 ans, car sa famille a été forcée à l’exil alors qu’elle n’avait que 5 mois.
 
En raison de la participation de sa famille à la lutte pour la liberté kurde, Dersim Dağ a également rejoint la lutte. Elle voulait devenir psychologue à l’école primaire et journaliste au lycée, mais elle a finalement décidé d’étudier la langue et la littérature kurdes à l’université de Mardin Artuklu.
 
Pensant que les jeunes sont les moteurs de l’avenir, la jeune députée pense qu’ils devraient avoir davantage leur mot à dire en politique, ce qui l’a conduit à rejoindre le HDP.
 
En tant que députée d’Amed, Dersim Dağ apportera la voix des femmes, des jeunes au parlement. Elle veut créer un groupe des jeunes élus à l’Assemblée.

Les députées femmes du HDP

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TURQUIE – Les résultats officiels n’étant toujours pas clairs, la seule chose qui a été confirmée est qu’encore une fois le HDP est le parti qui compte le plus grand nombre de femmes au parlement, prouvant encore une fois qu’il est le parti qui défend les femmes.
 
Selon les résultats non officiels, le HDP a obtenu plus de 11,5% des voix, envoyant 68 députés, dont 24 femmes, au Parlement.
 
 25 députées femmes
 
Les femmes députées du HDP qui sont entrées au Parlement étaient en tête de liste, à savoir : La co-présidente du HDP, Pervin Buldan, en tête de la liste à Istanbul 1; Serpil Kemalbay en tête de la liste à Izmir et Filiz Kerestecioğlu, en tête de la liste à Ankara 1; Tülay Hatimoğulları, tête de liste à Adana, l’otage emprisonnée Leyla Guven en tête de liste à Hakkari, Fatma Kurtulan en tête à Mersin, Feleknas Uca en tête de liste à Batman, Gulistan Kılıç Koçyiğit en tête à Muş, et Meral Danış Beştaş en tête de liste à Siirt.
 
13 nouvelles députées
 
Les 13 nouvelles députées du HDP sont : Oya Ersoy, Dilşat Canbaz Kaya, Züleyha Gulum, Tulay Hatimoğul, Saleh Aydem, Remziye Tosun, Semra belle, Dersim Dag, Peron Dundar, Ebru Gunay, Ayşe Sürücü, Muazzez Orhan et Nuran Imer.
Le plus grand nombre de femmes députées pour le HDP vient d’Istanbul, 5 et Amed (Diyarbakir), 4.
 
Voici la liste complète des femmes députées HDP :
 
İstanbul
 
Pervin Buldan
Oya Ersoy
Hüda Kaya
Dilşat Canbaz Kaya
Züleyha Gülüm
 
İzmir
 
Serpil Kemalbay
 
Ankara
 
Filiz Kerestecioğlu
 
Adana
 
Tülay Hatimoğulları
 
Ağrı
 
Dirayet Dilan Taşdemir
 
Amed (Diyarbakir)
 
Salihe Aydeniz
Remziye Tosun
Semra Güzel
Dersim Dağ
 
Hakkari
 
Leyla Güven
 
Mersin
 
Fatma Kurtalan
 
Mardin
 
Pero Dundar
Ebrü Günay
 
Muş
 
Gülistan Kılıç Koçyiğit
 
Siirt
 
Meral Danış Beştaş
 
Urfa
 
Ayşe Sürücü
 
Van
 
Bedia Özgökçe Ertan
Muazzez Orhan
 
Batman
 
Feleknas Uca
Ayşe Acar Başaran
 
Şırnak
 
Nuran İmir

 

 

Sources

En route vers Ankara pour être la voix de « l’Autre »

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TURQUI – Tülay Hatimoğulları a été élue au parlement par le HDP, et présentera la générosité des terres de Çukurova à Ankara.
 
Tülay Hatimoğulları, ancienne coprésidente du Parti de la refondation socialiste (SYKP), qui était l’un des constituants fondateurs du HDP, se présente au Parlement en tant que députée d’Adan pour le HDP. Hatimoğulları entend être la voix de tous les «autres» et a quatre identités combinées dans sa personne : Tülay Hatimoğulları, née à Samandağ, Antakya en 1977, est une Arabe alévie, une socialiste féministe. Elle a terminé ses études primaires à Samandağ et a ensuite été diplômée de la Faculté d’économie de l’Université Anadolu.
 
DANS LA LUTTE DEPUIS SES ANNÉES DU LYCÉE
 
Hatimoğulları fait partie de la lutte socialiste depuis ses années de lycée et a été fondatrice de l’Atelier des Arts Contemporains qui s’est engagée dans des activités théâtrales et musicales pour faire revivre la culture arabe et la langue arabe depuis 1995. Elle a été présidente d’Hatay de l’Association des droits de l’homme (Insan Hakları Derneği – İHD) et une déléguée centrale. Elle a participé aux efforts de fondation et d’organisation de l’Académie AMARGİ des femmes pour accroître la solidarité féministe en 2000.
 
ORGANISATRICE DE L’ASSEMBLÉE DE LA PAIX DE LA TURQUIE
 
Depuis 2007, elle participe aux efforts d’organisation du Collectif du labeur des femmes, fondé pour augmenter la lutte pour la liberté des femmes. Hatimoğulları était parmi les organisateurs de l’Assemblée de la Paix de Turquie, fondée sur l’appel de 301 intellectuels dont Yaşar Kemal et Hrant Dink pour contribuer à la résolution démocratique et pacifique de la question kurde, ainsi que les fondateurs et organisateurs de du Mouvement de l’Unité pour la Démocratie (Demokrasi İçin Birlik Hareketi – DBH), le Congrès Démocratique des Peuples (Halkların Demokratik Kongresi – HDK) et le HDP. Elle a été coprésidente du Parti de la refondation socialiste (SYKP), qui figurait parmi les constituants fondateurs du HDP.

Différentes identités entrent au Parlement de la Turquie avec le HDP

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De nouveaux candidats issus de groupes ethniques, confessionnels et de divers courants de la Turquie composent le parti HDP au Parlement. Le HDP est également le parti qui a plus de députées femmes en pourcentage.
 
Une caractéristique du parti est précisément la différence qui fait l’unité.
 
Parmi les députés nouvellement élus figurent Garo Paylan d’identité arménienne, Mithat Sancar d’identité arabe mais aussi Ali Kenanoğlu, Kemal Bülbül, Zeynel Özen d’identité alévie.
 
Tuma Çelik, le porte-parole turc de l’Union Assirienne d’Europe (ESU) a également été élu.
 
Feleknas Uca de l’identité yézidie a été réélue ainsi que Hüda Kaya de la mouvance islamique.
 
Le journaliste Ahmet Şık a été élu à Istanbul. Tayip Temel et l’écrivain Ömer Faruk Gergerlioğlu ont été élus ainsi que l’économiste Erol Katırcıoğlu.
 
La liste des nouveaux candidats HDP est la suivante :
 
Adana
 
Tulay Hatımoğulları Oruç
Kemal Peköz
 
Ağrı
 
Berdan Öztürk
Dirayet Dilan Taşdemir
Abdullah Koç
 
Ankara
 
Filiz Kerestecioğlu Demir
 
Antalya
 
Kemal Bülbül
 
Bingöl
 
Erdal Aydemir
 
Bitlis
 
Mahmut Celadet Gaydalı
 
Amed (Diyarabkir)
 
Adnan Selçuk Mızraklı
Saliha Aydeniz
İmam Taşçıer
Remziye Tosun
Hişyar Özsoy
Semra Güzel
Garo Paylan
Dersim Dağ
Musa Farisoğulları
 
Antep
 
Mahmut Toğrul
 
Hakkari
 
Leyla Güven
Sait Dede
Özgür Zeydanoğlu
 
Hatay
 
Barış Atay Mengüllüoğlu
 
Mersin
 
Fatma Kurtulan
Rıdvan Turan
 
Istanbul
 
Pervin Buldan
Moussa Piroğlu
Erkan Baş
Erol Katırcıoğlu
Ahmet Şık
Oya Ersoy
Hüda Kaya
Zeynel Özen
Dilşat Canbaz Kaya
Hakkı Saruhan Oluç
Ali Kenanoğlu
Züleyha Gülüm
 
İzmir
 
Serpil Kemalbay Pekgözegü
Murat Çepni
 
Kars
 
Ayhan Bilgen
 
Kocaeli
 
Ömer Faruk Gergerlioğlu
 
Mardin
 
Mithat Sancar
Pero Dundar
Tuma Çelik
Ebru Günay
 
Muş
 
Gülistan Kılıç Koçyiğit
Mensur Işık
 
Siirt
 
Meral Danış Beştaş
Sıdık Taş
 
Dersim
 
Alican Önlü
 
Urfa
 
Nimetullah Erdoğmuş
Ayşe Sürücü
Nusrettin Maçin
Ömer Öcalan
 
Van
 
Sezai Temelli
Bedia Özgökçe Étienne
Murat Sarısaç
Muazzez Orhan
Tayip Temel
 
Batman
 
Feleknas Uca
Necdet İpekyüz
Ayşe Acar Başaran
Mehmet Rüştü Tiryaki
 
Şırnak
 
Hasan Özgüneş
Nuran İmir
Hüseyin Kaçmaz
 
Iğdır
 
Habip Eksik