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IRAN. Une militante kurde de 58 ans condamnée à 6 ans de prison

IRAN / ROJHILAT – Condamnation à 6 ans de prison de Zeinab Ismaili, 58 ans, membre des Mères de la Paix, dont le fils Mohammad Amin Amiri est tombé martyr dans la ville kurde de Kobanê en 2014 alors qu’il combattait DAECH dans les rangs des YPG.
 
Une Kurde de 58 ans, habitant à Dehgolan de la province de Sanandaj (Sînê), qui a été détenue en mars 2020, a été condamnée à 6 ans de prison par la justice de la République islamique d’Iran pour « collaboration avec les partis kurdes ».
 
Zeinab Ismaili, 58 ans, membre des Mères de la Paix, a été jugée par contumace à 5 ans de prison pour appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et 1 an pour « propagande contre le régime ».
 
Le verdict a été rendu alors que la convocation du tribunal leur a été notifiée par téléphone portable, mais en raison de l’enregistrement illégal de son téléphone portable, elle n’a pas été informée de cette notification et le tribunal a rendu le verdict par contumace.
 
Zeinab Ismaili a été détenu par les services de renseignement iraniens à Dehgolan le 26 mars et a été libéré sous caution après un mois de détention.
 
Elle est la mère de Mohammad Amin Amiri, qui a perdu la vie dans les rangs des Unités de défense du peuple (YPG) dans la ville de Kobani pendant la guerre contre DAECH en 2014.
 
Les mères de la paix est un groupe de mères de martyrs et de citoyens kurdes exécutés, proches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui ont déclaré que leur objectif était de contribuer à la paix.
 
Hengaw

La Turquie tente d’exporter 90 000 tonnes d’huile d’olive d’Afrin vers les États-Unis

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Plus de 90 000 tonnes d’huile d’olive obtenue de la récolte d’olives du canton kurde d’Afrin a été transférée vers la Turquie dans le but de l’exporter vers d’autres pays dont les Etats-Unis.
 
La Turquie tente d’exporter 90 000 tonnes d’huile d’olive importées d’Afrin, dans le nord de la Syrie occupée par la Turquie, vers les États-Unis, a déclaré Hikmet Çinçin, président de la chambre de commerce et d’industrie du sud d’Antakya.
 
La coopérative turque Tarım Kredi aurait envoyé des représentants aux États-Unis afin d’exporter l’huile d’olive d’Afrin vers les États-Unis. Cette information a été donnée par le journal turc Duvar qui rapporte une déclaration du président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Antakya, Hikmet Çinçin qui a déclaré que 90 000 tonnes d’huile d’olive provenant de la ville d’Afrin sont commercialisées vers États-Unis par des coopératives de crédit agricole.
« Je viens d’apprendre que des représentants de coopératives de crédit agricole turques sont allés à New York pour commercialiser de l’huile d’olive [importée d’Afrin]. Nous sommes d’avis que ce n’est pas la bonne façon de procéder », a déclaré M. Çinçin lors d’une réunion dans la province de Hatay, au sud de la Turquie.
 
Çinçin a déclaré que l’huile d’olive est apportée en Turquie depuis Afrin à la condition qu’elle soit exportée et non pas offerte sur le marché intérieur. « Mais nous recevons des plaintes de producteurs turcs selon lesquelles cette huile d’olive est commercialisée sur le marché intérieur », a déclaré M. Çinçin, ajoutant que la quantité d’huile d’olive qui veut être vendue aux Etats-Unis atteint 90 000 tonnes.
 

Si l’Europe veut vraiment se débarrasser des Loups Gris turcs…

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Et si les annonces de l’interdiction des Loups gris par la France et d’autres pays européens n’étaient que des gesticulations destinées à calmer la colère de leurs populations devant les agissements des fachos téléguidés par la Turquie, sans réelles conséquences dans les faits? C’est ce que de nombreux spécialistes de la question kurde et de la Turquie, pensent.
 
Dans son article d’aujourd’hui, Fréderike Geerdink, une journaliste néerlandaise spécialisée sur la question kurde, détaille les mesures que les États européens pourraient prendre pour en finir avec les agissements des sbires de la Turquie en Europe.
 
On partage son article ici :
 
Vous voulez vous débarrasser des Loups gris ? Voici ce qu’il faut faire
 
Après la France, mon propre pays, les Pays-Bas, a également pris les premières mesures pour interdire les Loups gris. Et bien que je déteste les Loups gris, les interdire n’a aucun sens. Non seulement parce que c’est pour de très bonnes raisons – vous savez, la liberté d’association, ancrée dans les constitutions et le droit international – très difficile et peu souhaitable d’interdire des organisations, mais aussi parce que cela ne résoudra en rien la violence nationaliste turque. Pour lutter fondamentalement contre cela, il faut que quelque chose de beaucoup plus radical se produise. Quelque chose qui ne corresponde pas à l’opportunisme politique qui anime actuellement les mesures prises contre les Loups gris.
 
Dans tous les articles sur l’interdiction des Loups gris, il est fait référence à la violence dans laquelle ses membres ont été impliqués. En France, au début de ce mois, un mémorial du génocide arménien près de Lyon a été dégradé par des slogans pro-turcs, après que quelques jours plus tôt, une foule de Français d’origine turque se soit rassemblée dans les rues d’une ville « à la recherche d’Arméniens », scandant des slogans nationalistes et menaçant de violence.
 
La communauté kurde
 
Aux Pays-Bas, les politiciens ont fait référence aux manifestations de Rotterdam en 2017, lorsque les ministres turcs ont été interdits d’entrée dans le pays au milieu d’une crise diplomatique, dans laquelle les Loups gris ont incité les foules. Les attaques récurrentes contre les bâtiments des centres communautaires kurdes sont également liées aux Loups gris, car les agresseurs font le signe de la main de l’organisation. À maintes reprises, les Loups gris ont été présents lors de manifestations contre les sites commémoratifs du génocide arménien.
 
Mais devinez quoi, ces groupes ne sont pas ouvertement des Loups gris. Il n’y a pas de Foyer Loup Gris aux Pays-Bas, pas de Foyer Loup Gris en France, pas de Graue Wölfe Feuerstelle (Foyer des loups gris) en Allemagne, qui distribue des cartes de membre. Au lieu de cela, ils opèrent sous le déguisement de fondations culturelles turques. Ce qui rend une interdiction impossible à faire respecter. Aucune constitution ni aucun article du droit international ne prévoit la moindre possibilité d’interdire les organisations culturelles, même si elles ont des idéologies malades et surtout lorsqu’elles ne prêchent pas ouvertement ces idéologies.
 
Les lois offrent déjà des possibilités de punir les crimes commis par les Loups gris, comme les attaques contre les gens, les incendies criminels, la profanation de cimetières et d’autres actes auxquels les nationalistes turcs sont mêlés en Europe. Les lois permettent souvent de punir plus sévèrement ces crimes lorsqu’il s’agit de crimes haineux.
 
Dans un coin
 
Pourquoi l’Europe agit-elle maintenant, alors que les Loups gris sont actifs depuis des décennies déjà ? Bien sûr, par opportunisme politique. Il y a une rude bataille entre Macron et Erdoğan, et d’autres dirigeants européens se rangent du côté de Macron. Erdoğan est en coalition avec l’ultra-nationaliste MHP, le bras politique des Loups gris, de sorte que les protestations contre les interdictions ont un impact. Mais c’est dangereux. Après tout, une interdiction ne fait qu’inciter à plus de nationalisme du côté turc, donne à une partie des Turcs européens le sentiment d’être encore plus acculés (un coin qu’ils commenceront alors à défendre passionnément) et accroît encore la polarisation.
 
Ce que beaucoup de gens en Europe – et peut-être aussi beaucoup de députés – ne réalisent pas, c’est que ce n’est pas seulement le MHP qui est lié aux Loups gris en Turquie. On a vu tous les dirigeants turcs de tous les partis au Parlement (sauf le HDP de gauche, qui est enraciné dans le mouvement politique kurde) faire le signe des Loups gris. Chaque parti, chaque politicien est au cœur d’un Loup gris : ils sont tous extrêmement nationalistes, ils sont tous militaristes, ils sont tous engagés à faire respecter la version de l’État turc de l’Islam sunnite par leurs citoyens. L’armée turque opère toujours, partout avec la mentalité des Loups gris, détruisant tout ce qui n’est pas turc, surtout quand il s’agit de Kurdes ou d’Arméniens. Regardez les signes des Loups gris qu’ils font quand ils envahissent la Syrie, quand ils bombardent le Kurdistan, quand ils combattent en Azerbaïdjan.
 
Table de négociation
 
Vous voulez vous débarrasser des Loups gris ? Vous voulez vous débarrasser de cette mentalité, tant en Turquie qu’en Europe ? Alors la meilleure chose que les dirigeants européens pourraient faire est d’appeler la Turquie à travailler à une paix durable en Turquie et à mettre fin à la guerre contre les Kurdes. Mettre en place une nouvelle table de négociation avec le PKK pour résoudre ce qui reste le plus grand problème de la Turquie : la suppression des Kurdes. Je sais que tout le monde dit que nous ne pouvons pas attendre cela d’Erdoğan maintenant et c’est vrai, mais finalement, le conflit devra prendre fin et cela ne peut se faire qu’à la table des négociations.
 
Si la Turquie y travaille vraiment, cela transformera la société turque et sapera la nécessité d’un nationalisme extrême. Cela prendra du temps, c’est sûr, mais c’est la seule solution. Mais les dirigeants européens ne choisissent pas cette approche. Ils préfèrent instrumentaliser les sentiments anti-islamiques dans leur pays, se livrer à des jeux de pouvoir machistes et renforcer le nationalisme intérieur dans leur propre pays. En d’autres termes, ils sont tout aussi incapables de lâcher leur nationalisme que n’importe quel Loup gris. Et comme le nationalisme le fait toujours, il met en danger la liberté de chacun.
 

La Turquie multiplie les attaques contre le Rojava

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SYRIE / ROJAVA – La Turquie a intensifié ses attaques visant la région d’Ain Issa contrôlée par les forces arabo-kurdes.
 
Les attaques de plus en plus intenses contre Ain Issa par la Turquie, alliée de l’OTAN, et ses mercenaires syriens annoncent le début d’une nouvelle guerre contre le nord de la Syrie en faveur des jihadistes. Depuis exactement un mois, les attaques contre les villages d’Ain Issa, à Girê Spî (Tal Abyad) se sont intensifiées. Plusieurs tentatives d’infiltration des positions du conseil militaire local et de la région ont été contrecarrées par les Forces démocratiques syriennes (FDS).
 
Un cadre des FDS, Erdal Kobanê met en garde contre les effets dévastateurs sur la vie de la population civile en raison des préparatifs de guerre de la Turquie et de ses mercenaires islamistes contre Ain Issa.
 
« Les efforts de l’Etat turc pour étendre la zone d’occupation illégale dans le nord de la Syrie ont surtout eu un effet dévastateur sur la vie de la population civile, qui est à nouveau contrainte de fuir et doit désormais craindre constamment les bombardements, les enlèvements et les exécutions sommaires », déclare Erdal Kobanê, commandant des FDS sur le front d’Ain Issa.
 
Selon Kobanê, la Turquie et ses alliés djihadistes violent constamment tout le droit international de la guerre. «Pendant ce temps, les attaques d’artillerie des troupes d’occupation visent quotidiennement les zones résidentielles, ainsi que la zone du camp de personnes déplacées à Ain Issa. Parallèlement à ces attaques aveugles, les troupes d’occupation installent de nouvelles positions et creusent des tranchées (…),» déclare Kobanê. L’un de ces postes militaires est en cours de construction à proximité du camp d’Ain Issa. Le camp, qui a été construit par les FDS en 2016, abrite environ 14 000 personnes. Les déplacés internes vivent dans une section, les djihadistes de l’EI et leurs proches sont internés dans une autre section.
 
Erdal Kobanê

D’autres positions sont également en cours de construction dans le village d’Erdîa près de Girê Spî et le long des lignes de front entre les zones occupées et contrôlées par les FDS près de Til Temir, Zirgan et Serêkaniyê. Selon Erdal Kobanê, les attaques visent également directement l’économie du Rojava. En outre, des armes lourdes continuent d’être stationnées en plusieurs points le long de l’autoroute M4. En empruntant cette autoroute, qui est un élément clé des plans d’occupation de la Turquie, notamment en raison de sa relative proximité avec la ville de Raqqa et donc avec la porte de Deir ez-Zor, Ankara se rapprocherait de ses rêves néo-ottomans d’étendre la Turquie. les frontières extérieures vers toutes les autres villes de la bande frontalière et le transport du pétrole de Kirkouk et Deir ez-Zor vers la mer Méditerranée.
 

TURQUIE. Des journalistes kurdes menacés de mort sur les réseaux sociaux

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TURQUIE / BAKUR – Il est extrêmement dangereux d’être kurde et journaliste en Turquie où le peuple kurde subit une extermination ethnique, culturelle et linguistique. Des crimes que le régime turc veut cacher au monde extérieur et même à sa propre population afin d’en finir avec les Kurdes sans être gêné dans son sale besogne. C’est pourquoi des dizaines de journalistes kurdes, accusés de « terrorisme », croupissent dans des prisons turcs tandis que les autres encore en liberté reçoivent des menaces de mort « anonymes » ou sont empêché de faire leur travail par les forces armées turques.
 
Plusieurs journalistes kurdes en Turquie déclarent que les menaces de mort à leur encontre se sont multipliés ces derniers temps via les réseaux sociaux et qu’aucune mesure n’est prise contre les comptes anonymes qui leur envoient ces menaces.
 
Les journalistes kurdes déclarent que la répression de la presse s’est intensifiée en Turquie et que l’État a commencé à travailler en partenariat avec la cellule clandestine de la gendarmerie chargée de la lutte antiterroriste (JİTEM), connue pour avoir commis de nombreux assassinats politiques dans les années 1990.
 
La plupart des menaces de mort visant les journalistes kurdes sont signées « Yeşil », un membre du JITEM connu pour avoir torturé et tué de nombreux Kurdes dans les années 1990. Elles sont accompagnées d’images d’exécution de civils kurdes par des soldats turcs etc…
 
Yeşil et le JİTEM font parler d’eux de nouveau en Turquie alors que des faux comptes ont menacé de mort des journalistes via les réseaux sociaux.
 
Selon le procès-verbal du parlement turc, Mahmut Yıldırım (alias Yeşil) aurait été membre d’Ülkü Ocakları (les Loups gris fascistes) dans les années 1970. Yeşil, connu sous le nom de code «Sakallı» (barbu) en public, a été mentionné pour la première fois en raison de la torture qu’il a infligée aux habitants de la province kurde-alévie de Tunceli (Dersîm) en 1991. Il a également été indiqué dans le procès-verbal qu’Yeşil a exercé les fonctions de commandement de la gendarmerie provinciale dans cette période. Cependant, son devoir a pris fin après qu’il a été découvert. Le procès-verbal enregistrait également le fait que Yeşil avait travaillé pour l’Organisation nationale du renseignement (MİT) et JİTEM dans les années 1990.
 
Bilal Gündem, rédacteur en chef kurde de l’Agence de Mésopotamie (MA), est l’un des journalistes ciblés. Gündem a parlé à MedyaNews des menaces auxquelles il faisait face. «Ce genre de récits portant la signature « JİTEM » perpétue leurs menaces contre les politiciens et les journalistes kurdes depuis des années».
 
 
Gündem a déclaré que ces menaces visaient à effrayer les journalistes. Il a déposé une plainte pénale en vain. Les utilisateurs des comptes n’étaient pas clairs mais la forme des messages était la même et les messages ont été envoyés à plusieurs personnes. Il a déclaré que les messages contenaient des images de scènes d’exécution et d’armes à feu. En outre, Gündem a déclaré qu’il ferait une demande auprès de l’Association des droits de l’homme (İHD) et déposerait une plainte pénale.
 
 
La journaliste Burcu Karakaş a été menacée par des messages similaires. Elle a réagi sur les réseaux sociaux.
 
Un autre journaliste kurde, Hayri Demir, a également été menacé sur les réseaux sociaux. Demir a annoncé qu’il déposerait une plainte pénale contre ceux qui l’ont menacé. Demir a déclaré qu’il avait été menacé pour la première fois sur Instagram et a déclaré que le message incluait le pseudo «Yeşil (jitem.turkey)».
 
« Les menaces ne sont pas distinctes des décisions gouvernementales »
 
Hayri Demir a une idée de ce qui pourrait être responsable des menaces. « Les menaces de mort contre les journalistes, moi y compris, ne sont pas distinctes des décisions du gouvernement… Il est possible de comprendre ce fait en considérant la détention massive de journalistes. La Turquie est devenue une prison pour les journalistes. L’État tente de faire taire les journalistes en menaçant ceux qu’il ne peut emprisonner par des méthodes judiciaires. Il le fait avec l’aide de partenaires vicieux. En fait, en utilisant le nom de JİTEM, qui sont à l’origine des meurtres de 14 journalistes, dont Ape Musa (journaliste kurde Musa Anter), ils indiquent qu’ils sont revenus aux anciennes méthodes. Souvenons-nous: il y a quelques jours à peine, des personnes comme Mehmet Ağar, qui ont été parmi les responsables des barbaries des années 1990, se sont fait photographier à Bodrum. »
 
Demir a ajouté que si les autorités restaient silencieuses, cela signifie qu’elles soutenaient d’une certaine manière les menaces.
 
Des centaines de journalistes emprisonnés ou poursuivis
 
Nuri Akman est un autre journaliste qui a fait l’objet de menaces sur les réseaux sociaux. Akman a évoqué l’incident au cours duquel deux civils kurdes ont été torturés et jetés d’un hélicoptère militaire à Van (Wan). Les journalistes qui ont rapporté la torture ont été arrêtés. Akman a déclaré que les forces de sécurité avaient ciblé les journalistes pour couvrir leurs crimes.
 
Il a ajouté que les journalistes encouraient des dizaines d’années de peines de prison et que des centaines de journalistes avaient été emprisonnés ou poursuivis par la justice turque. Akman a déclaré que la répression des journalistes avait augmenté, ajoutant que malgré les menaces de mort et la répression, ils allaient continuer à faire leur métier de journaliste.
 
Info relayée en anglais par Media News

L’artiste kurde, Zehra Doğan remporte le prix Carol Rama

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ITALIE – L’artiste kurde Zehra Doğan a reçu le prix Carol Rama de la foire d’art Artissima à Turin. Le jury a ainsi honoré l’interprétation de Doğan de «l’idéal de la créativité féminine non conventionnelle et de la liberté artistique».
 
L’artiste kurde Zehra Doğan a reçu le prix Carol Rama 2020 doté de 5000 euros. La jeune femme de 31 ans a été honorée pour son interprétation de «l’idéal de la créativité féminine non conventionnelle et de la liberté artistique», selon la déclaration du jury. En tant que journaliste, Doğan a été l’une des fondatrices de JINHA, la première agence de presse féministe au monde dirigée exclusivement par des femmes et interdite par le gouvernement turc. En tant qu’artiste, elle a peint la ville kurde de Nusaybin assiégée et pour cela, elle a été envoyée en prison.
 
Le prix, nommé d’après la peintre autodidacte Carol Rama, qui traitait principalement de motifs érotiques, a été décerné lors de la 27e édition de l’Artissima. Avec des centaines de galeries représentant des artistes de plus de 35 pays, Artissima est le plus important des salons d’art contemporain en Italie se tenant dans la ville de Turin.
 
Les membres du jury international étaient: Luca Massimo Barbero, directeur de l’Institut d’histoire de l’art de la Fondation Giorgio Cini à Venise, Bart van der Heide, directeur du Museion Museum de Bolzano, et Kathryn Weir, directrice du Museo d’Arte Contemporanea Donna Regina à Naples, aussi MADRE en abrégé.
 
Cette année, une partie du 27ème foire d’Artissima aura lieu virtuellement à cause de la pandémie de coronavirus.
 
Les œuvres de 30 artistes seront présentées en ligne sous le titre « Artissima XYZ » jusqu’au 9 décembre. Zehra Doğan est représentée avec son œuvre Kurdistan 2, créée cette année, pour laquelle elle a reçu le prix d’Artissima.
 

Les femmes dans la rue contre les violences faites aux femmes

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PARIS – De nombreux événements sont prévus aujourd’hui en France dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 novembre.
Les organisations de femmes kurdes participeront à ces rassemblements qui auront lieu à Strasbourg, Marseille notamment.
 
Marseille: 14h30, devant la Mairie centrale
Strasbourg: 14h, place KLEBER
 
Des événements en pleine pandémie du COVID19
 
Les femmes descendent dans la rue alors que des mesures restrictives liées à la pandémie du coronavirus paralysent tout mouvement populaire en France et dans de nombreux autres pays. Mais étant donné la gravité des violences faites aux femmes, des féminicides, la précarité économique touchant surtout les femmes… il aurait été inconcevable d’attendre que les femmes restent sagement à la maison devenue lieu de souffrance pour tant d’entre elles, en attendant que la vague du covid passe alors qu’elles sont si nombreuses à être écrasées par la vague sexiste et misogyne balayant le Chili, la Pologne, le Moyen-Orient, le Kurdistan, la Turquie… et que les violences masculines tuent plus de femmes dans le monde que le COVID19 
 
 

Les Kurdes sont les papillons de l’humanité, même si certains sont devenus centenaires

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C’est bien connu, à cause des guerres et des massacres incessants qui ont lieu au Kurdistan colonisé, la majorité des Kurdes ne font pas de vieux os. Certains sont tués jeunes, d’autres vivent avec du stress lié aux persécutions. C’est pourquoi on dit que les Kurdes sont les papillons de l’humanité. Mais parmi ceux nés au début du siècle dernier, une infime minorité est devenue centenaire en étant en bonne santé grâce à une vie seine dans une région montagneuse à l’air pur et une alimentation bio, plutôt végétarienne…
 
L’Institut kurde de Paris vient de publier un article sur la longévité chez les Kurdes à l’occasion du décès d’un Kurde du Rojhilat à l’âge de 138. Seul bémol dans cette info: La majorité des Kurdes nés au début du siècle dernier n’avaient pas de carte d’identité à leur naissance. Les États occupant le Kurdistan leur donnaient des cartes d’identité avec des dates de naissance au hasard. Par exemple, on a eu un cas d’un enfant kurde de 7 ans qui a été appelé à faire le service militaire en Turquie car on lui avait délivré une carte d’identité sur laquelle il avait 20 ans ! Alors, prenez avec des pincettes ce genre d’informations concernant l’âge des Kurdes centenaires !

 

Voici l’article de l’Institut kurde de Paris : Le Kurdistan, pays des centenaires ?

Nonobstant les guerres et les épreuves diverses, le Kurdistan serait encore un pays de « super centenaires » ?

Ainsi, l’Agence de presse iranienne a annoncé le 19 novembre le décès à l’âge de 138 ans du « doyen de l’Iran », Ahmad Soufi dans son village près de Saqqez dans la province du Kurdistan.

Il s’avère que Ahmad Soufi n’était pas seulement le doyen de l’Iran  mais il était aussi le doyen de l’humanité car la doyenne actuelle reconnue la Japonaise Kane Tanaka, née en 1903 « n’a que » 117 ans.

Selon la carte d’identité (chinasnameh) d’Ahmad Soufi, citée par l’agence, il était né le 28 février 1882 et il est mort de vieillesse. Il y a quelques jours, le 15 novembre, son « dauphin », un autre Kurde iranien, Hatim Muhamadi, est décédé à l’âge de 130 ans à Delouran dans la province kurde d’Ilam où il passait son temps en faisant du jardinage et en s’occupant de ses vignes.

La légende des Kurdes centenaires est fort ancienne.  Dans les années 1920-1930 un certain Zaro Agha, né en 1774, dans le village de Medan de la province ottomane kurde de Bitlis, avait frayé la chronique et suscité la curiosité des gérontologues occidentaux.  Avant son décès en 1934, à l’âge de 157 ans selon les registres d’état civil  turcs il a été invité aux Etats-Unis, en Angleterre et en France où les médecins ont pu examiner sous toutes les coutures ce doyen exceptionnel de l’humanité.

Le secret de leur longévité exceptionnelle ?  Outre l’air pur et les eaux limpides des montagnes du Kurdistan, un régime alimentaire, forcément bio, à base de céréales, de légumes et de légumineuses (lentilles et pois chiches), des noix, fruits secs et friandises à base de raisin, des produits laitiers de brebis et de chèvres et le délicieux miel local mille fleurs, de la viande seulement lors de grandes occasions quelques fois dans l’année.  Et bien sûr une vie active à tout âge. Certains de ces centenaires fumaient modérément des cigarettes roulées avec du tabac local, d’autres pas du tout.  Quand aux médicaments, le centenaire Ahmad Soufi « ne se souvenait plus » quand il avait pour la dernière fois pris un médicament chimique, se contentant de se soigner avec les remèdes à base de plantes de la médecine traditionnelle.

A votre santé !

TURQUIE. Des prisonniers kurdes taxés pour leur courrier en langue kurde

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TURQUIE / BAKUR – Le régime turc veut dissuader les prisonniers kurdes à écrire des lettres dans leur langue maternelle en les faisant payés pour la traduction de leurs lettres. Chose inexistante pour les lettres écrites dans d’autres langues: arabes, anglais, allemand, français… (Sinon, la Turquie n’a rien contre les Kurdes, elle est juste contre le PKK !)
 
Des frais de traduction sont facturés aux détenues de la prison pour femmes de Diyarbakır (Amed) pour les lettres en kurde. Si les correspondances dans différentes langues sont gratuites, il convient de noter que des frais ne sont facturés que pour la langue kurde.
 
Alors que les violations des droits subies dans les prisons turques se multiplient, de nouveaux scandales apparaissent. Les frais de traduction des lettres en kurde, qui étaient auparavant appliqués dans différentes prisons, sont également appliqués à la prison fermée pour femmes de Diyarbakır.
 
Selon les informations reçues des détenues, les administrations pénitentiaires exigent des frais de traduction des détenus pour les lettres kurdes qu’ils envoient et reçoivent. Les détenus définissent un tel verdict sur le kurde comme de la persécution, car il n’existe pas de réglementation similaire pour les lettres écrites dans différentes langues telles que l’anglais, le français et l’allemand.
 
Frais de traduction pour les prisonniers écrivant des lettres en kurde
 
Des frais de traduction sont facturés aux détenues de la prison pour femmes de Diyarbakır pour les lettres en kurde. Si les correspondances dans différentes langues sont gratuites, il convient de noter que des frais ne sont facturés que pour la langue kurde.
 
À mesure que les violations des droits dans les prisons se multiplient, de nouveaux scandales apparaissent. Les frais de traduction des lettres en kurde, qui étaient auparavant appliqués dans différentes prisons, sont également appliqués à la prison fermée pour femmes de Diyarbakır.
 
Selon les informations reçues des détenus, les administrations pénitentiaires exigent des frais de traduction des détenus pour les lettres kurdes qu’ils envoient et reçoivent. Les détenus définissent un tel verdict sur le kurde comme de la persécution, car il n’existe pas de réglementation similaire pour les lettres écrites dans d’autres langues telles que l’anglais, le français et l’allemand.
 
 

ROJAVA. Hold-up turc sur l’huile d’olive d’Afrin

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SYRIE / ROJAVA – Les agriculteurs du canton kurde d’Afrin sont contraints de vendre leur huile d’olive à des prix symboliques à des commerçants choisis par la Turquie tandis qu’une coopérative* turque tente d’exporter cette huile vers les Etats-Unis.
 
Les agriculteurs de la région d’Afrin occupée par la Turquie sont contraints de vendre leur huile d’olive aux commerçants de la ville à des prix fixés par le conseil local soutenu par la Turquie après avoir été empêchés de commercialiser leur produit en dehors de la région.
 
Après avoir acheté la récolte aux agriculteurs, les commerçants d’Afrin la vendent à des entreprises Jalkhy, Ghosn Afrin et Jabal Afrin qui exportent huile d’olive vers la Turquie, selon les agriculteurs de la région.
 
Abdin Hamo (un pseudonyme), un agriculteur d’Afrin, a déclaré: « Parce que je ne pouvais pas exporter ma récolte d’huile d’olive, j’ai été obligé de la vendre à des commerçants à des prix définis par eux. »
 
Hamo a souligné que le conseil local soutenu par la Turquie avait changé le prix d’un carton d’huile d’olive de 55000 livres syriennes (SYP) (environ 21 euros) au début de la saison de récolte des olives à la mi-septembre, pour être vendu maintenant aux commerçants pour 33 dollars.
 
Le conseil a défini le prix d’un kilogramme d’olives entre 1 100 et 1 300 SYP (40 centimes d’euros), selon Hamo, qui a mentionné que les prix dans d’autres régions syriennes étaient plus élevés que cela.
 
Hamo a déclaré que les pressoirs à huile d’olive de la région sont monopolisés par des «colons commerçants» de Homs et de Damas, sous la supervision des dirigeants des groupes de mercenaires soutenus par la Turquie.
 
Certains propriétaires de pressoirs à huile d’olive d’Afrin ajoutent de l’huile végétale à la boîte d’huile d’olive, «pour réduire la qualité de l’huile afin de forcer l’agriculteur à la vendre à bas prix».
 
Avec le début de la saison de récolte des olives de cette année, les groupes de mercenaires ont imposé des redevances aux agriculteurs d’Afrin.
 
Ismail Sido (un pseudonyme), un habitant du village de Kafr Safra dans le district de Jinderis, a déclaré qu’il avait été contraint de payer 10 000 SYP (environs 3,50 euros) de redevances pour chaque olivier. «Si nous ne payons pas, ils voleront toute la récolte», a-t-il ajouté.
 
Sido a ajouté que les terres de la plupart des personnes déplacées de force de la région avaient été complètement confisquées par les groupes d’opposition soutenus par la Turquie.
 
Abu Rashid (un pseudonyme), un agriculteur du district de Sharran, a été contraint de céder 10% de sa récolte pour pouvoir la récolter.
 
«L’année dernière, des militants de la division Sultan Malak Shah du deuxième corps de l’armée nationale syrienne ont complètement pillé mes récoltes et abattu les arbres au profit des commandants et des membres de la division», a déclaré Abu Rashid.
 
Abu Rashid estime les redevances imposées aux agriculteurs d’Afrin équivaut à plus de la moitié du prix de leur récolte.
 
Pour compliquer davantage les choses, les forces gouvernementales syriennes dans la campagne du nord d’Alep ont publié une décision en octobre interdisant le transfert d’huile d’olive à Alep.
 
Fin janvier 2019, un journal espagnol a publié un article sur les exportations turques d’huile d’olive d’Afrin vers les marchés espagnols comme «d’origine turque». Le journal a déclaré à l’époque: « L’huile d’olive d’origine syrienne est mélangée à de l’huile turque et de fausses étiquettes y sont apposées avant d’être exportée. »
 
Plusieurs mois après son invasion et sa prise de contrôle d’Afrin, la Turquie a ouvert le passage de Ghosn Zeytun (branche d’olivier), qui relie Afrin à la province turque d’Hatay.
La traversée a commencé les travaux le 8 novembre 2018, ce qui a coïncidé avec la saison de récolte des olives cette année-là.
 
Les forces turques et leurs alliés syriens ont envahi le canton d’Afrin en mars 2018, à la suite d’une opération militaire qu’elles ont lancée en janvier de la même année, chassant plus de 300 000 civils de la région. (North press agency)

*La coopérative turque Tarım Kredi aurait envoyé des représentants aux États-Unis afin d’exporter l’huile d’olive d’Afrin vers les États-Unis. Cette information a été donnée par le journal turc Duvar qui rapporte une déclaration du président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Antakya, Hikmet Çinçin qui a déclaré que 90 000 tonnes d’huile d’olive provenant de la ville d’Afrin sont commercialisées vers États-Unis par des coopératives de crédit agricole.

 

« Je viens d’apprendre que des représentants de coopératives de crédit agricole turques sont allés à New York pour commercialiser de l’huile d’olive [importée d’Afrin]. Nous sommes d’avis que ce n’est pas la bonne façon de procéder », a déclaré M. Çinçin lors d’une réunion dans la province de Hatay, au sud de la Turquie.

Çinçin a déclaré que l’huile d’olive est apportée en Turquie depuis Afrin à la condition qu’elle soit exportée et non pas offerte sur le marché intérieur. « Mais nous recevons des plaintes de producteurs turcs selon lesquelles cette huile d’olive est commercialisée sur le marché intérieur », a déclaré M. Çinçin, ajoutant que la quantité d’huile d’olive qui veut être vendue aux Etats-Unis atteint 90 000 tonnes.

On peut sauver les Arméniens d’Artsakh, comme on aurait pu sauver les Kurdes d’Afrin

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Alors que les Arméniens du Haut-Karabakh quittent leurs maisons en vertu d’un accord signé entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie laissant la région à l’Azerbaïdjan, des voix s’élèvent en Occident pour qu’on « sauve les Arméniens d’Artsakh » afin de mettre fin à un génocide culturel qui sera opéré par l’l’Azerbaïdjan pour effacer toute trace arménienne dans la région, comme l’avaient fait les Ottomans au siècle dernier en Anatolie…
 
Les Kurdes, dès le premier jour des attaques azéries, ont apporté leur soutien au peuple arménien, avec lequel ils ont vécu en bon voisinage en Anatolie et dans le Caucase depuis des millénaires, avant que des guerres russo-turques et le génocide arménien jettent le froid entre ces deux peuples voisins. En effet, de nombreux Arméniens reprochent aux Kurdes leurs rôles de collabos lors du génocide arménien de 1915 tandis que des Kurdes reprochent aux Arméniens [et aux Azéris] la déportation des centaines de milliers de Kurdes du Kurdistan Rouge, dans le Caucase du Sud, après la chute de l’URSS, pour se (mal) départager la région.
 
On ne sait pas la position actuelle des Arméniens sur la question de la déportation des Kurdes du Caucase. En revanche, on sait que la majorité des Kurdes regrettent qu’il ait pu avoir de collabos kurdes de la cavalerie Hamidiyê qui ont participé au génocide des Arméniens sous les ordres du régime ottoman. Même si cette collaboration s’est faite contre l’avis des notables kurdes qui étaient réunis sous le Mouvement Xoybûn (qui englobait également des Arméniens) militant pour un Kurdistan libre à côté d’un État arménien…
 
Un siècle après le génocide arménien et quelques décennies après la fin du Kurdistan rouge, alors que les Kurdes se font massacrés au Rojava, au Bashur, au Rojhilat et en Turquie par les États colonialistes occupant leurs terres et que les Arméniens font face à un nouveau génocide en étant pris en étau entre la Turquie et l’Azerbaïdjan, l’heure est venue pour les Kurdes et les Arméniens d’unir leur force pour éviter de nouveaux génocides alors que les puissants du monde restent insensibles face à ces massacres, tant que leurs intérêts étatiques ne sont pas menacés.
 
Oui, on peut sauver les Arménien d’Artsakh, comme on aurait pu sauver les Kurdes d’Afrin quand en janvier 2018 la Turquie a lâché son armée et des mercenaires syriens contre le canton kurde d’Afrin provoquant l’exode de centaines de milliers de personnes de la région qui était autrefois un havre de paix dans une Syrie à feu et à sang. (Aujourd’hui, Afrin est annexé de facto à la Turquie et où les gangs islamistes ont imposé la charia, mettant fin au modèle féministe et pluraliste promu par les Kurdes.) Pour cela, il faut une mobilisation mondiale des Arméniens, des Kurdes et de tous ceux qui défendent le droit des peuples à l’auto-détermination. Cela permettra également aux Kurdes et aux Arméniens de panser leurs blessures d’hier pour recréer des amitiés sincères demain…

L’ONU et les « possibles » crimes de guerre d’Hayat Tahrir al-Sham à Idleb

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Des jihadistes le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Sham (HTS, anciennement Front al-Nosra) ont commis de nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Syrie, y compris dans les zones kurdes, depuis le début du conflit et nous avons l’ONU qui dénonce les « possibles » crimes de guerre de HTS à Idleb, ville syrienne sous le contrôle des islamistes alliés à la Turquie notamment ! On se demande pourquoi l’ONU a besoin d’insérer le mot « possibles » dans sa déclaration. Encore un peu, et l’ONU mettra entre les guillemets la qualification « terroriste » d’HTS.
 
La déclaration de l’ONU a été donnée par le site swissinfo:
 
« L’ONU dénonce de possibles crimes de guerre perpétrés par les djihadistes d’Hayat Tahrir al-Sham (HTS) à Idleb, en Syrie. Plusieurs exécutions sans un procès équitable ont été menées, a-t-elle affirmé vendredi à Genève.
 
HTS a affirmé cette semaine retenir une jeune humanitaire pour des charges criminelles. Plusieurs indications laissent penser qu’elle serait menacée d’être exécutée. Les djihadistes doivent immédiatement la relâcher, a affirmé à la presse une porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme.
 
Il y a deux mois, la Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie avait déjà ciblé ces djihadistes pour de possibles crimes de guerre comme des meurtres et de la torture. L’ONU a identifié de nombreuses personnes détenues et exécutées depuis un an par HTS et d’autres groupes dans la zone.
 
Parmi eux figurent des individus suspectés d’être proches d’entités kurdes ou des forces gouvernementales et accusés de meurtres. Les groupes armés continuent à imposer aux civils des violations de droits de l’homme, dit la porte-parole. En plus de neuf ans de conflit, les violences ont fait près de 390’000 victimes, selon l’ONU. »