Accueil Blog

ROJAVA. La Turquie a commis un massacre à Tichrine

0

SYRIE / ROJAVA – Aujourd’hui, un drone turc a bombardé un convoi de civils qui se dirigeait vers le barrage de Tishrine. L’attaque a fait cinq morts et plusieurs blessés, dont certains dans un état grave. La Turquie continue à commettre des crimes de guerre en ciblant les civils kurdes dans le Nord de la Syrie. Que fait la communauté internationale?

 

L’occupation turque et ses milices ont commis une nouvelle atrocité contre les civils, en ciblant ceux stationnés au barrage de Tishreen, dans la région du nord et de l’est de la Syrie. Les civils stationnés au barrage ont été soumis à des bombardements aveugles. Les équipes médicales et médiatiques stationnées au barrage ont également été mises en danger lors de cette attaque.

Les premiers rapports des correspondants de l’ANHA indiquent que l’attentat a coûté la vie à trois civils et en a blessé sept autres, dont deux seraient dans un état critique.

L’occupation turque et ses mercenaires ont bombardé le barrage de Tishreen dans la région du nord et de l’est de la Syrie avec des armes lourdes et de l’artillerie, où des civils se sont rassemblé depuis le 8 janvier afin de protéger le barrage qui risque de céder si les attaques turques continuent.

Les civils qui souhaitent se rendre au barrage de Tishreen ont été pris pour cible pour la 4ème fois par la Turquie. Lors de l’attaque du 8 janvier, trois civils ont été tués et 15 autres ont été blessés.

Iran : des experts de l’ONU s’insurgent contre la condamnation à mort d’une militante kurde

0

Un groupe d’experts indépendants des droits de l’homme exprime ce mardi sa vive inquiétude face à la décision de la Cour suprême iranienne de confirmer la peine de mort prononcée à l’encontre de Mme Pakhshan Azizi, une militante et travailleuse sociale kurde.

« Les accusations portées contre Mme Pakhshan Azizi ne correspondent pas au seuil des ‘crimes les plus graves’ requis par le droit international pour la peine de mort », estime les experts dans un communiqué de presse du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.

« Sa condamnation à mort constitue une grave violation du droit international des droits de l’homme », déplorent-ils.

Mise à l’isolement

Pakhshan Azizi a été arrêtée à Téhéran, le 4 août 2023, par les services de renseignement iraniens et détenue à l’isolement dans le quartier 209 de la prison d’Evin, dans la capitale, pendant cinq mois. Le 23 juillet 2024, la 26ème chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à mort pour « rébellion armée contre l’État (baghy) » et « appartenance à des groupes d’opposition », ainsi qu’à quatre ans de prison pour appartenance présumée au Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK). Le 8 janvier 2025, une chambre de la Cour suprême a confirmé la condamnation à mort.

« L’arrestation et la condamnation de Mme Azizi semblent être uniquement liées à son travail légitime en tant qu’assistante sociale, notamment son soutien aux réfugiés en Iraq et en Syrie », dénonce le groupe d’experts de l’ONU.

Tortures psychologiques et physiques

Les experts tirent la sonnette d’alarme face aux informations selon lesquelles Mme Azizi aurait été soumise à de graves tortures psychologiques et physiques en isolement afin d’obtenir des aveux, tout en se voyant refuser l’accès aux visites familiales et à la représentation juridique de son choix. Ils notent que plusieurs membres de la famille de Mme Azizi ont également été temporairement détenus et ont fait l’objet d’accusations liées à la sécurité nationale de l’Iran, vraisemblablement pour faire pression sur Mme Azizi afin qu’elle avoue.

« Le recours à la torture pour obtenir des aveux et le déni du droit à un procès équitable rendent la condamnation à mort de Mme Azizi arbitraire par nature », déclarent les experts indépendants de l’ONU.

Les femmes prises pour cible

Le nombre total d’exécutions en Iran a dépassé les 900 en 2024. Les exécutions des femmes sont notamment en augmentation. Les experts insistent sur la nécessité pour l’Iran de mettre fin à ces pratiques contraires aux exigences du droit international et aux libertés fondamentales.

Ils se disent profondément préoccupés par le harcèlement dont font l’objet les militantes kurdes, pour des motifs visiblement politiques.

« Les poursuites contre Mme Azizi reflètent la persécution accrue à laquelle sont confrontées les femmes militantes issues de minorités en Iran et l’intention de les punir et de les faire taire en créant un climat de peur », soulignent-ils.

Les experts exhortent par conséquent les autorités iraniennes à annuler immédiatement la condamnation à mort de Mme Pakhshan Azizi, à enquêter sur les allégations de torture et de déni du droit à un procès équitable, et à mettre fin au harcèlement des femmes militantes dans le pays. Ils affirment être en contact avec le gouvernement du pays sur ces questions.

Rojava : la lutte de la vérité kurde contre la propagande de diffamation historique

0

SYRIE / ROJAVA – La Turquie mène une campagne de propagande intensive parallèlement à ses attaques militaires pour détruire le mouvement populaire révolutionnaire au Rojava. Cette stratégie reflète une version moderne des massacres historiques.

Le Rojava représente un modèle de paix, de liberté et d’égalité sur les terres habitées par le peuple kurde depuis des milliers d’années. Ce modèle est porteur d’espoir de coexistence et de valeurs démocratiques, non seulement pour les Kurdes mais pour tous les peuples de la région. Depuis sa création, la réalité du Rojava a été sans relâche la cible de la machine de propagande de l’État turc. Poursuivant une sorte de réflexe historique, l’État turc a transformé son hostilité envers les Kurdes en une stratégie politique contre la réalité du Rojava, employant le récit de la « question de survie » pour justifier toute forme de campagne de dénigrement et de diffamation.

La propagande de l’État turc cible le Rojava afin de saper, de nier et de vilipender la lutte des Kurdes pour protéger leur identité et leur existence même. Les réalités sont déformées et tous les moyens de criminaliser la lutte d’un peuple pour sa liberté sont jugés acceptables. Les réalisations sociales et politiques des Kurdes sont présentées comme une menace par les médias, la politique et la diplomatie internationale, perpétuant une campagne de propagande enracinée dans une animosité historique. Cet effort visant à discréditer la revendication identitaire et culturelle des Kurdes sur les plateformes nationales et internationales souligne la profondeur et la nature systématique de l’hostilité à laquelle les Kurdes ont été confrontés tout au long de l’histoire.

Depuis sa fondation, l’État turc a systématiquement ignoré les Kurdes et réprimé leurs revendications en utilisant des outils d’influence sociétale stratégiques. Les politiques de diffamation immuables qui remontent aux années 1925 s’étendent à un large spectre, des médias à la littérature, de la rhétorique religieuse aux manipulations des relations culturelles.

Un processus de propagande ancré dans les massacres

L’État turc a créé des médias dans le cadre de son discours officiel, décrivant toujours les Kurdes comme un peuple « arriéré » et « incivilisé ». Les écrivains et les intellectuels de l’époque ont consacré leur énergie à produire de la propagande pour vilipender les Kurdes à travers la littérature, les journaux et les magazines. Deux politiques fondamentales n’ont jamais été abandonnées au cours de cette période : premièrement, diffamer les Kurdes ; deuxièmement, créer des divisions internes au sein des Kurdes pour favoriser l’inimitié et la destruction.

Lorsque la lutte des Kurdes pour leurs droits se transforma en conflit ouvert en 1925, l’État commença à voir les résultats de ces politiques. Le processus d’annihilation des Kurdes fut lancé parallèlement à la machine de propagande. Des contradictions internes furent créées parmi les Kurdes et des publications apparurent affirmant que les Kurdes n’étaient pas un peuple et remettant même en question leur existence. Mais si les Kurdes n’étaient pas un peuple, pourquoi l’État investissait-il autant d’énergie, d’argent et de relations internationales dans cette affaire ? Alors que le peuple souffrait de la pauvreté, pourquoi l’État consacrait-il ses ressources à prouver l’absence d’un peuple dont il prétendait qu’il n’existait pas ?

Cet article se penche sur la résistance kurde ininterrompue qui dure depuis 100 ans, examinant comment la machine de propagande de l’État turc a été utilisée comme arme pour inverser la vérité et manipuler la société.

La résistance de la vérité à la propagande sous l’ombre des armes

Après 1925, une période de répression a commencé dans de nombreuses régions du Kurdistan, où il était interdit de dire « je suis kurde ». Contrairement à la période ottomane, l’État turc a acquis la capacité de déployer d’importantes forces militaires au Kurdistan. Cette menace militaire s’est rapidement transformée en massacres de masse. L’État a mobilisé toutes ses ressources pour anéantir ou assimiler une population sans défense. Il est intéressant de noter que tout en affirmant que les Kurdes étaient des Turcs, l’État a simultanément lancé des campagnes de promotion de l’utilisation de la langue turque, décernant même des prix à ceux qui apprenaient le turc. Les mêmes médias qui organisaient des concours de langue turque ont également publié une propagande implacable niant l’existence même des Kurdes et leur capacité à se forger une identité sociale. La construction de l’identité turque a été façonnée par le déni de l’existence des Kurdes, et ce déni a été appliqué sur le terrain. Tous les Kurdes qui résistaient à l’assimilation ont été systématiquement ciblés pour être éliminés.

De 1925 aux années 1930 et jusqu’en 1938, la domination militaire renforçant la confiance, la rhétorique religieuse devint une part importante de la propagande de l’État. Les mosquées et les pratiques religieuses furent remodelées pour s’aligner sur cette politique. Le peuple kurde fut contraint d’accepter le rôle de leader des Turcs dans la religion. Les massacres, les migrations forcées, les exécutions et la destruction des colonies durant cette période furent ignorés et présentés comme faisant partie de la diffamation des Kurdes. Les médias, les intellectuels et d’autres éléments de propagande fonctionnèrent comme des outils idéologiques de l’État, renforçant la marginalisation sociale du peuple kurde.

Propagande religieuse et annihilation des Kurdes

La religion est devenue l’un des principaux outils de ce processus de propagande. La propagande façonnée par la rhétorique religieuse ciblant les Kurdes sunnites a approfondi les divisions religieuses parmi les Kurdes et a été impitoyablement utilisée pour légitimer les massacres des Kurdes alévis. Cependant, avant cette étape, la répression du deuxième plus grand soulèvement kurde, la Résistance d’Ağrı, était jugée nécessaire.

Durant cette période, la machine de propagande a fonctionné à plein régime, brisant toutes les barrières morales. Les romans, les magazines, les journaux et les œuvres littéraires ont été transformés en outils de propagande. Les figures propagandistes que nous voyons aujourd’hui sur les écrans de télévision ont été remplacées par ces moyens de communication de l’époque. Tous ces éléments ont été activés comme instruments auxiliaires dans la guerre visant à réprimer la lutte du peuple kurde pour l’existence et à effacer la mémoire collective de la société.

D’abord la vérité a été tuée

Pourquoi un État tente-t-il de nier l’existence d’un peuple ? La réponse est simple : cette stratégie vise à légitimer son annihilation. Ce qui est sacrifié à la propagande, c’est la vérité elle-même. Le soulèvement d’Ağrı est un exemple significatif de la manière dont fonctionne la propagande. L’examen des écrits du correspondant du journal Cumhuriyet Mahmut Esat Karakut de cette période permet de comprendre comment ce processus a été construit. Le roman de Karakut, « Dağda Bekleyen Kız » ( La fille qui attend dans les montagnes ), était une œuvre explicitement conçue pour dégrader systématiquement les Kurdes.

Les médias ont été utilisés pour créer de telles perceptions, comme c’est le cas aujourd’hui. L’État a déformé la vérité et manipulé la mémoire publique pour contrôler la société. Par le biais de ces appareils de propagande, les Kurdes ont été présentés non pas comme un peuple, mais comme un groupe barbare indigne de vivre. L’objectif était ainsi d’effacer les droits historiques et l’héritage culturel des Kurdes.

Mais cette propagande était pleine de contradictions. La vérité était-elle le peuple kurde, peuple autochtone de la région depuis des milliers d’années, doté d’une culture et d’une civilisation riches ? Ou était-ce le visage brutal de l’État, qui a massacré des milliers de femmes, d’enfants, de personnes âgées et de civils dans des endroits comme la vallée de Zilan, allant jusqu’à tuer des femmes enceintes à la baïonnette ? La réponse à cette question révèle les tactiques de manipulation de l’État et la façon dont il a déformé la vérité. En niant l’existence d’un peuple et en occultant la vérité sur sa culture et sa présence, l’État a cherché à légitimer son oppression. Pourtant, comme toujours, la vérité se trouve au-delà de la propagande.

Des dizaines de milliers de civils innocents ont été massacrés à coups de baïonnettes, de gaz toxiques et de tirs d’artillerie, et ces atrocités ont été présentées comme des victoires dans les journaux. C’est ainsi que la machine de propagande de l’époque a inversé la vérité. Saisir les terres des Kurdes, voler leur culture, les héberger, apprendre d’eux la civilisation, puis les massacrer. Puis faire comme si rien ne s’était passé. C’est ainsi que la vérité a été sacrifiée à la machine de propagande du nouvel État turc établi sur ces terres. Aujourd’hui, la situation au Rojava est frappée par exactement les mêmes tactiques de propagande. Pourtant, l’histoire n’est pas écrite sur le soi-disant mal des Kurdes – elle parle des massacres et des barbaries qu’ils ont endurés. Aujourd’hui, un siècle plus tard, la machine de propagande de l’État qui a déformé cette vérité historique est à nouveau en action au Rojava, ciblant une fois de plus les Kurdes.

L’histoire ne retrace pas les massacres, les atrocités sanglantes et le génocide de Dersim comme des actes commis par les Kurdes. Les Alévis kurdes, qui vivaient en paix depuis des milliers d’années avec leurs traditions, leurs systèmes tribaux et leurs enseignements spirituels, ont d’abord été la cible de la machine de propagande, puis soumis à certaines des scènes de massacre les plus brutales de l’histoire de l’humanité. La machine de propagande a qualifié les Alévis d’« athées et de sans foi », légitimant ainsi le processus qui a conduit à leur extermination. C’est la vérité, et l’histoire l’a documentée comme telle.

Après ces événements, il y eut une longue période sans résistance significative au Kurdistan. La domination militaire s’était établie dans toute la région, ouvrant la voie à une nouvelle ère d’assimilation culturelle par le biais d’outils de propagande modernes. Pendant cette période, des politiques furent mises en œuvre pour effacer des milliers d’années de traditions et de la langue kurde. Des milliers d’œuvres d’art et de morceaux de musique kurdes furent traduits en turc. La musique kurde fut appropriée, rebaptisée musique artistique turque ou musique folklorique, et revendiquée comme faisant partie du patrimoine turc.

Les années 1980 et 1990 : l’utilisation active de la machine de propagande

Les années 1990 ont été marquées par la montée en puissance du mouvement politique kurde et son acceptation par la société. Cela a représenté un nouveau défi pour l’État. Pour y faire face, l’État a réintroduit ses politiques axées sur la division, la fragmentation et la diffamation des Kurdes, en les imposant de force à la société par le biais de sa machine de propagande. Chaque aspect de la vie a été transformé en une sale guerre. Des dizaines de milliers de gardes villageois, le JITEM (l’unité de renseignement et de lutte contre le terrorisme de la gendarmerie) et son extension, Hizbul Kontra, ont été activés comme escadrons de la mort. Les exécutions extrajudiciaires, les disparitions forcées et la torture sont devenues une partie courante de la vie quotidienne. La machine de propagande de l’État a travaillé sans relâche pour dissimuler cette brutalité et justifier les atrocités commises.

Les propagandistes qui s’exprimaient à la télévision et dans les journaux s’efforçaient de justifier les massacres et les destructions qui avaient eu lieu. Les villages incendiés, les civils assassinés et les actes de brutalité étaient présentés à la société comme s’ils étaient légitimes. L’existence des Kurdes n’était plus niée catégoriquement, mais au contraire rabaissée avec une perspective arrogante et condescendante.

Les médias se sont mobilisés pour discréditer les massacres commis par le JITEM et d’autres escadrons de la mort, qui ont ciblé sans discrimination hommes, femmes et enfants. Ces médias ont été mobilisés pour diffamer le peuple kurde et ses revendications.

Durant cette période, la vérité a été une fois de plus inversée pour les Kurdes. L’État a dissimulé les crimes commis contre les Kurdes et réduit la société au silence, présentant toute la souffrance et l’oppression comme des réalités justifiables, déformées pour la consommation publique.

Rojava et aujourd’hui : la poursuite de la propagande

Alors que le Rojava ouvre un nouveau chapitre à l’épopée de la résistance du peuple kurde, la machine de propagande de l’État turc s’efforce sans relâche de dissimuler cette vérité. La lutte pour la liberté et la démocratie menée par le peuple kurde de la région est devenue un phare d’espoir non seulement pour les Kurdes mais pour toute l’humanité.

Cependant, l’État turc mène une campagne de propagande intensive parallèlement à des assauts militaires pour détruire le mouvement populaire révolutionnaire au Rojava. En soutenant des groupes radicaux et en menant une guerre contre les Kurdes, cette stratégie reflète une continuation moderne des massacres historiques. Les médias turcs perpétuent sans relâche des récits manipulateurs pour légitimer ces atrocités et diffamer les Kurdes.

Au Rojava, un modèle a été construit qui démontre la possibilité de l’égalité sociale, de la diversité culturelle, de la coexistence et de la paix, notamment sous la direction des femmes, à travers la résistance contre les organisations les plus barbares. Cette vérité, malgré toutes les pressions, a gagné un immense respect dans l’opinion publique mondiale et a créé de l’espoir pour l’avenir.

Aujourd’hui, les Kurdes continuent de transcender la propagande d’État en défendant leur vérité. L’histoire qui s’écrit au Rojava témoigne de la détermination du peuple kurde et de la dignité collective de l’humanité. (ANF)

TURQUIE. Un artiste condamné à 30 mois de prison pour 3 chansons kurdes

0

TURQUIE – L’artiste Kasım Taşdoğan a été condamné à 30 mois de prison pour trois chansons kurdes interprétées lors de ses concerts. Il est accusé d’avoir fait de la « propagande pour une organisation terroriste ».

L’artiste Kasım Taşdoğan a été condamné à 30 mois de prison dans le cadre d’une procédure engagée contre lui pour « faire de la propagande pour une organisation terroriste », à cause de trois chansons kurdes glorifiant les combattants kurdes interprétées lors de concerts. Taşdoğan a été jugé et acquitté pour la chanson « Serhildan jiyan e », qu’il a chantée lors des célébrations du Newroz organisées à Qers en 2023, et pour les chansons « Ronahî-Berîvan » et « Hatin », qu’il a chantées à Çanakkale.

La 20e Haute Cour d’Izmir a acquitté Taşdoğan le 19 mars 2024. Le procureur s’est opposé à la décision. La 2e chambre pénale d’Izmir l’a condamné aujourd’hui à 10 mois d’emprisonnement pour ces 3 chansons, soit 30 mois au total.

Parlant de la décision prise contre lui, l’artiste Taşdoğan a souligné que les chansons qu’il chantait étaient des chansons interprétées par des dizaines d’artistes. Taşdoğan a déclaré: « Il n’y a pas de décision d’interdiction concernant les trois chansons. Nous avons soumis cela au tribunal avec la lettre reçue de la maison de disques. La décision d’acquittement était une situation très évidente. (…) ».

Soulignant que cette décision ne lui a causé aucune perte de motivation, Taşdoğan a déclaré: « Je vois cela comme une motivation pour faire mieux. Je continuerai à chanter mes chansons ». Le musicien a déclaré qu’il ferait appel de la décision. (Mezopotamya)

TURQUIE. Inquiétudes pour deux kolbars kurdes arrêtés par des soldats turcs

0

TURQUIE / KURDISTAN – Deux kolbars kurdes du Rojhilat ont été arrêtés par des soldats turcs dans la région de Gever-Elbak. L’arrestation des kolbars a été confirmée par des bergers qui se trouvaient dans la région mais pas par les autorités turques qui n’ont donné aucune information sur leur sort. Ce qui fait craindre pour la vie des kolbars arrêtés.

Serhat Serbaz Hatami, un proche des Kolbers a déclaré : « Nous ne savons pas où ils se trouvent, s’ils sont vivants ou non ».

L’opération militaire lancée par l’armée turque le 12 janvier dans la campagne de Gever (Yüksekova) à Colemêrg et Elbak (Başle) à Wan se poursuit. On signale que les soldats participant à l’opération lancée dans les régions frontalières iraniennes ont arrêté les kolbars (porteurs de marchandise transfrontalière) Ferzat Hatemi et Feyyaz Ehmedi. Les 2 kolbars auraient traversé la frontière depuis le village de Coran dans la ville d’Urmia en Iran et ont ensuite arrêtés par l’armée turque.

Serhat Serbaz Hatemi, le frère aîné de Kolbar Ferzat Hatemi, à qui nous avons parlé à ce sujet, a déclaré : « Mon frère Ferzat et mon proche Feyyaz font du commerce frontalier pour gagner leur vie. Ils sont arrivés dans la région il y a 3 jours. Nous n’avons pas eu de nouvelles d’eux depuis 3 jours. Nous avons appris qu’ils avaient été arrêtés hier. Nous ne savions pas qu’ils avaient été détenus (…) Nous avons appris des bergers de la région [et non des autorités turques], qu’ils avaient tous deux été arrêtés par les soldats qui ont participé à une opération. Nous n’avons aucune autre information, nous ne savons pas où ils se trouvent, s’ils sont vivants ou non ». Hatemi a déclaré qu’ils étaient inquiets pour la vie de leurs proches. (Mezopotamya)

ROJAVA. Depuis le 28 novembre, la Turquie a tué 92 civils, dont deux journalistes

0

SYRIE / ROJAVA – Depuis le 28 novembre 2024, la Turquie a tué 92 civils, dont deux journalistes kurdes, lors de ses attaques ciblant le Nord et l’Est de la Syrie contrôlé par les forces arabo-kurdes.

L’État turc et ses mandataires poursuivent leur occupation et leurs attaques génocidaires contre le nord et l’est de la Syrie. Entre novembre 2024 et janvier 2025, ces attaques ont entraîné la mort de 92 civils, dont les journalistes kurdes Cihan Bilgin et Nazim Daştan.

Le bilan de ces attaques entre novembre 2024 et janvier 2025 est le suivant :

Novembre 2024

28 novembre : Un bombardement sur le village de Xirnata à Afrin blesse Delîl Fewaz Îbo (28 ans).

29 novembre : Lors d’une attaque contre le village d’Helîsa à Afrin, Rosêl Mihemed Xelef, 13 ans, et Mihemed Arif Hac Mehmûd, 40 ans, ont été tués. Hisên Mihemed Hesen Xelef, 9 ans, et Murad Mihemed Hac Mehmûd, 14 ans, ont été blessés.

30 novembre : Les villages de Bênê et Hirbil dans le canton d’Afrin-Shahba sont bombardés ; Ciwan Mihemed Elî (26 ans) a été blessé.

Décembre 2024

1er décembre : Une famille revenant du village de Nîbreyê dans la région Hederiyê d’Alep est attaquée. Xidir Mehlî, 2 ans, Zeyneb Murad, 3 ans, Mehlî Mehlî, 44 ans, et Kinco Remo, 41 ans, ont été blessés. Le même jour, une attaque contre un véhicule sur l’autoroute Qamişlo-Hesekê a entraîné la mort d’Ebdulezîz Selahedîn Şêxo.

2 décembre : Lors d’un assassinat mené par une milice turque au carrefour de Şîhan à Alep, Cemal Mursel et son fils Hesen ont été tués, et Cemal et sa fille ont été grièvement blessés.

4 décembre : à Dêrik, une station de lavage de voitures a été bombardée ; Ebdullah Elî El Ehmed et Enes Temam Mihemed, deux jeunes hommes, ont été tués.

5 décembre : Lors d’une attaque contre le village de Bozax à Minbic, Zehara Elî El Ceban (23 ans) et son frère Ehmed Elî El Ceban sont tombés en martyrs. Lors d’une attaque ultérieure contre le village de Farat dans la même région, Nedîme El Hisên El Hemûd (45 ans) a été tuée et Seida El Ferc (45 ans) a été grièvement blessée.

7 décembre : Xalid Ridwan, 19 ans, a été blessé lors d’un bombardement de la ville d’Erîma. Le même jour, des attaques contre les villages de Cib Mexzûm et Cebla Hemar à Manbij ont fait plusieurs blessés, dont Fetûma E Mihemed (23 ans) et Berekat Ebduselam (48 ans).

8 décembre : Un massacre est perpétré à l’aide d’un drone dans le village de Misterîha, à l’ouest d’Ain Issa. Douze personnes, en majorité des enfants, sont mortes. Les noms des victimes sont les suivants : Mihemed Îbrahîm El Îdo (70 ans), Mistefa Îbrahîm El Îdo (50 ans), Îsmaîl Mehmûd El Îdo (12 ans), Hesen Mistefa El Îdo (1), Ebdulqadir Mistefa El Îdo (10 ans), Ruqeya Osman El Îdo (45 ans), Kewser Mistefa El Îdo (10 ans). (17), Nûma Mistefa El Îdo (16), Zemzem Mistefa El Îdo (12), Neda Mihemed El Îdo (15), Tirkiya Mihemed El Îdo (30), Ebîr Ehmed El Feneş (22).

9 décembre : Les villages de Hermel et Mihermela, dans la province de Zirgan, ont été bombardés. Un civil a été tué et deux autres blessés. Le même jour, une attaque de drone contre le village de Xerfan, dans la province de Manbij, a fait 10 morts.

10 décembre : lors d’une attaque contre Manbij, des membres du Conseil des femmes de Zenubiya, dont Qemer El Sûd, Eyşe Ebdulqadir et Îman, ont été tués. Lors d’une autre attaque contre le village de Cada à Kobanê, Ebdullah Mehmûd Şêx Elî, 25 ans, et Şehed Mehmûd Şêx Elî, 12 ans, ont été martyrisés. Deux autres enfants, Umer Mehmûd Şêx Elî (10 ans) et Mehmûd Mehmûd Şêx Elî (8 ans), ont été blessés.
Les réseaux sociaux ont rapporté que des dizaines de patients et de blessés dans un hôpital de Manbij avaient été tués par les milices, mais l’identité des martyrs et des blessés reste inconnue.

Le même jour, lors d’une attaque contre le village de Sufiyan, à l’ouest de Girê Spî, 8 personnes ont été tuées. Les noms des victimes sont les suivants : Xelîl Silêman, Wedah Silêman, Meihemd El Abdo, Ebdulkerîm El Abdo, Delal Silêman, Nadiya Silêman, Casim Silêman, et les enfants Husam Silêman.

11 décembre : Dans une attaque contre le village de Til Cuma, dans le Gil Temir, un civil a été blessé. Le même jour, une ambulance à Kobanê a été prise pour cible. Le chauffeur et l’un des passagers blessés ont été tués, tandis qu’un civil et une infirmière ont été grièvement blessés. Une autre attaque contre un véhicule civil au pont de Qerekozak a entraîné le martyre de Zahîde Kûsî (60 ans) et la blessure de son petit-fils de 8 ans, Ciwan.

14 décembre : A Manbij, Cemal El Şêxanî El Nîvî est tué.

19 décembre : Sur la route Tişrin-Sirrin, un attentat à la bombe a eu lieu contre le véhicule transportant les journalistes Cihan Bilgin et Nazim Daştan. Les deux hommes ont été tués, tandis que le conducteur, Ezîz Hac Bozan, a été grièvement blessé.

21 décembre : Un véhicule civil a été bombardé sur la route reliant Hol à Til Birak. L’attaque a entraîné la mort de Basim Şedadê (membre du conseil municipal de Til Birak), Ebîr El Xilêf (membre du HPC) et Ehmed El Temî (membre du conseil des chefs de Kanaat). Bunyan Hesnawî El Cedû, président du conseil des chefs de Kanaat de Til Birak, a également été blessé.

22 décembre : Lors d’une attaque contre le village de Cada à Kobanê, Sewsen Xelef (35 ans) et sa fille Nesîm Xelef, 12 ans, ont été tuées.

27 décembre : Un groupe de militants de l’EI a lancé une attaque contre la municipalité populaire de Tirşin, dans le canton de Tebqa. Au cours de cette attaque, le membre des forces de sécurité Mihemed Muslim a été tué.

28 décembre : Dans le quartier Bilbilê d’Afrin, Dijwar Beto (22 ans) a été décapité et assassiné.

31 décembre : A la frontière près du village de Qeremox, village de Kobanê, Mihemed Nesan Seîd, un jeune homme, est blessé.

Janvier 2025

6 janvier : Le village de Cedîda à Ain Issa est bombardé à l’artillerie, entraînant la blessure grave d’Emar Hemed Elî El Hisên (45).

8 janvier : Un convoi de civils qui avançait vers le barrage de Tişrin pour protéger leurs terres a été bombardé. Lors de cette attaque, Kerem Şihab El Hemed (membre de la Coordination du Conseil des femmes de Zenubiya), Azad Ferhan Mihemed Hesan et Zozan Hemo ont été tués.

Le même jour, le village de Girik à Kobanê a été bombardé. Ali Şaşo et Mistefa Ebdî ont été tués. Une attaque contre un véhicule au carrefour Girkê Xeco à Dêrik a blessé un civil et en a tué un autre.

AUTRES CRIMES
L’Organisation des droits de l’homme Syrie-Afrin a partagé des données concernant les crimes commis par l’État turc occupant contre la caravane migratoire des personnes du canton d’Afrin-Shahba.

Selon l’organisation, les violations commises contre la population du canton en décembre 2024 sont les suivantes :

145 personnes, dont 17 femmes, ont été kidnappées.

Lors de la migration forcée, un citoyen est mort d’une crise cardiaque et deux enfants sont morts à cause du froid.

16 personnes, dont trois femmes et des enfants, ont été torturées.

Dans le village de Şêxûrêz à Afrin, 30 oliviers ont été abattus.

Suite à l’occupation de Shehba (le 2 décembre 2024), le sort de 300 personnes, en majorité des femmes et des enfants, reste inconnu.

Selon l’organisation, les crimes commis à Manbij, Kobanê, Zirgan et Ain Issa sont tout aussi graves.

16 personnes, dont cinq femmes, ont été kidnappées.

61 personnes, dont six enfants et dix femmes, ont été tuées.

En outre, l’État turc occupant et ses milices ont attaqué des installations de services vitales, notamment des silos à blé, des usines sucrières, des centrales électriques et le barrage de Tişrin. Ces attaques contre des installations de services vitales sont considérées comme des crimes de guerre au regard du droit international. (ANF) 

 

ROJAVA. 7e jour de résistance pacifique au barrage de Tichrine

0
SYRIE / ROJAVA – Des boucliers humains venus protéger le barrage de Tichrine contre les bombardements turcs entament leur septième jour de veillée. Ce matin, la foule danse et chantent des louanges pour la résistance des forces arabo-kurdes.
 
Le 8 janvier dernier, un convoi de milliers de civils du Nord et de l’Est de la Syrie est arrivé au barrage de Tishreen alors qu’il était menacé de destruction par les attaques turco-jihadistes. Depuis, les boucliers humains montent la garde devant le barrage, et ce, malgré la poursuite des attaques des mercenaires de la Turquie. Hier, un convoi transportant des civils venus de Deir-ez-Zor, Raqqa, Tabqa et des Kurdes chassés d’Afrin et de Shahba est arrivé au barrage pour participer à la veillée pacifique.

ROJAVA. Les attaques turques privent d’électricité la région de Tal Tamr

0

SYRIE / ROJAVA – Les attaques turco-jihadistes ciblant les zones sous contrôle des forces arabo-kurdes ont provoqué une grave crise humanitaire dans la région qui est privée d’électricité en raison du ciblage systématique des infrastructures vitales, dont le réseau électrique. Ainsi, la Turquie espère paralyser la région et anéantir l’autonomie du Rojava.

Les attaques turques privent d’électricité la région de Til Tamer

Le 18 décembre, le village d’Um al-Keif, situé à l’ouest de Tal Tamr dans le canton de Jazira, a été la cible d’intenses bombardements de la part des forces turques et de leurs gangs affiliés. Cet assaut a détruit les lignes électriques à haute tension (66 kV) alimentant la sous-station électrique de Tal Tamr, le centre de distribution de l’électricité à la ville et aux villages voisins. Les dégâts qui ont suivi ont rendu la station complètement inopérante, privant d’électricité le centre-ville et plus de 100 villages environnants.

Selon Amin Musaqli, coprésident du Centre d’électricité de Tal Tamr, les efforts de réparation des infrastructures endommagées se heurtent à des obstacles considérables. « Chaque fois que les équipes de maintenance tentent de réparer les dégâts, elles sont directement bombardées par les forces turques et leurs mandataires, les forçant à battre en retraite pour leur sécurité », a-t-il déclaré. Ce ciblage continu a exacerbé les défis liés au rétablissement du courant.

Musaqli a également souligné que ce n’est pas la première fois que la centrale de Tal Tamr et les lignes électriques associées sont attaquées. Depuis fin 2019, lorsque les forces turques ont atteint les abords de la ville après leur occupation de Serekaniye, les infrastructures ont été ciblées pas moins de 34 fois. Ces frappes répétées ont paralysé le réseau électrique, plongeant la région dans des crises récurrentes.

L’occupation turque a également commis d’autres violations graves du droit humanitaire, notamment en coupant l’approvisionnement en eau des puits d’Alouk, qui alimentent Tal Tamr, Hasaka et les zones rurales environnantes. L’assaut actuel contre les infrastructures électriques est considéré comme la continuation de politiques visant à priver la population locale de services essentiels.

Malgré ces difficultés, l’organisme énergétique de Jazira déploie des efforts concertés pour soulager les souffrances des habitants. Parmi les mesures d’urgence figurent la fourniture d’électricité à Tal Tamr et aux villages voisins pendant trois heures par semaine via la centrale électrique d’Ab al-Tineh, elle-même alimentée par la station du barrage occidental de Hasaka. Cependant, ces initiatives n’apportent qu’un soulagement limité dans un contexte de destruction généralisée.

Musaqli a appelé la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’homme à s’attaquer de toute urgence aux violations commises par les forces turques. « Ces attaques ne visent pas seulement à perturber la vie quotidienne, mais font partie d’une stratégie plus vaste visant à semer le chaos, à inciter à la division entre les habitants et à déstabiliser la région », a-t-il déclaré.

 Depuis plus d’un mois, Tal Tamr et les villages environnants sont plongés dans l’obscurité, sans aucune solution durable en vue pour rétablir l’électricité. Alors que les forces turques et leurs alliés continuent de cibler les infrastructures essentielles, les habitants restent pris au piège d’une situation humanitaire désastreuse, aggravée par le silence assourdissant de la communauté internationale.

 La crise actuelle exige une action immédiate à tous les niveaux pour rétablir la normalité à Tal Tamr et dans ses villages et pour traduire en justice les responsables de ces violations. L’inaction risque d’aggraver la catastrophe humanitaire et de menacer davantage la sécurité et la stabilité de la région. (ANHA) 

ROJAVA. La Turquie a ciblé une ambulance de l’ONG kurde Croissant-Rouge

0
SYRIE / ROJAVA – Aujourd’hui, les mercenaires de la Turquie ont ciblé une ambulance du Croissant-Rouge kurde (Heyva Sor) mais l’ont raté de justesse. Il s’agit d’un nouveau crime de guerre commis par la Turquie en Syrie.
 
Une vidéo prise à l’intérieur d’une ambulance du Croissant-Rouge kurde montre l’occupation turque et ses mercenaires visant directement la voiture avec un obus.
 
La vidéo montre l’obus tomber devant la voiture circulant sur une route à proximité du barrage de Tishreen, sans la toucher.
 
Cibler le personnel médical est considéré comme un crime de guerre selon les lois internationales et s’ajoute ainsi à la liste des crimes commis par l’occupation turque en Syrie, ciblant les infrastructures, les installations, les installations vitales et les équipes médicales.

ROJAVA. Mazlum Abdi a reçu le représentant de Massoud Barzani

0
SYRIE / ROJAVA – Aujourd’hui, le commandant général des FDS Mazlum Abdi a reçu Hemîd Derbendî, le représentant du président du PDK Massoud Barzani qui aurait envoyé un message insistant sur l’unité des Kurdes en ces temps difficiles.
 
Le représentant de Massoud Barzani, Hemid Derbendi s’est rendu aujourd’hui dans le nord et l’est de la Syrie et a rencontré le commandant général des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazlum Abdi. Les deux parties ont discuté de la situation kurde en Syrie après la chute d’Assad et de la nécessité d’unifier la position kurde en Syrie.
 
Selon les informations de l’agence de presse Hawar (ANHA), Derbendî a transmis le message de Masoud Barzani lors d’une réunion fermée à la presse. Dans son message, Barzanî aurait insisté sur l’importance de l’unité des Kurdes face aux difficultés rencontrées en Syrie.
 
Le commandant général des FDS, Mazlum Abdi, a souligné l’importance de préserver les acquis des Kurdes et d’assurer la paix dans la région. Il a également déclaré qu’il devrait y avoir une unité entre tous les partis kurdes au cours de cette période.

LFI: La France doit protéger les Kurdes

0

PARIS – Alors que les Kurdes viennent de commémorer les six militant·es kurdes assassiné·es à Paris, France insoumise – Nouveau Front Populaire (LFI-NFP) appelle la France à faire la lumière sur ces meurtres politiques et à protéger les Kurdes.

Voici le communiqué de LFI-NFP:

La France doit protéger les Kurdes

En dix ans, six militant·es Kurdes ont été assassiné·es en plein Paris.

En 2013, ce sont Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez qui tombaient sous les balles d’un militant turque. Un assassinat sans doute commandité par les services secrets turcs.

Nous demandons la levée du secret défense qui fait obstruction à l’enquête sur ces assassinats pour que la vérité soit faite et la justice rendue.

En 2023, au cœur du centre culturel kurde Ahmet-Kaya rue d’Enghien, c’est Evîn Goyî, combattante contre Daesh au Rojava, et Mîr Perwer et Abdurrahman Kizil, qui étaient assassinés par un militant d’extrême droite.

Six assassinats qui ont marqué dans sa chair le peuple Kurde. 

Dix ans après, nous rappelons à la France qu’elle se doit de protéger les Kurdes présents sur son territoire, aussi bien en assurant leur sécurité qu’en refusant leur extradition vers la Turquie, ce qui reviendrai à les livrer aux mains d’Erdogan, les exposant à la torture et à des condamnations politiques sans aucun fondement juridique.

Alors que nous allons commémorer dans quelques jours les dix ans de la libération de Kobané, la France et l’Union européenne ne doivent pas abandonner les Kurdes.

Nous demandons que vérité et justice soient rendus sur les six assassinats commis en France.

Nous demandons le retrait du PKK des organisations terroristes et la libération d’Abdullah Öcalan ainsi que de tous les prisonniers politiques Kurdes détenus dans les prisons d’Erdogan. Au moment où les négociations pour la paix se sont ouvertes entre Öcalan et le pouvoir turc, cette mesure encouragerait la recherche d’une solution politique.

ROJAVA. Des habitants de Raqqa, Tabqa et Deir-ez-Zor arrivent au barrage de Tishreen

0

SYRIE / ROJAVA – Le 8 janvier dernier, un convoi de milliers de civils du Nord et de l’Est de la Syrie est arrivé au barrage de Tishrin alors qu’il était menacé de destruction par les attaques turco-jihadistes. Depuis, les boucliers humains montent la garde devant le barrage, et ce, malgré la poursuite des attaques des mercenaires de la Turquie. Aujourd’hui, un convoi transportant des civils venus de Deir-ez-Zor, Raqqa, Tabqa et des Kurdes chassés d’Afrin et de Shahba est arrivé au barrage pour participer à la veillée pacifique.

Des milliers d’habitants des villes du Nord et de l’Est de la Syrie se sont dirigés, le 8 janvier, dans un convoi civil vers le barrage de Tichrine pour arrêter les attaques de l’occupation turque sur le barrage de Tichrine et empêcher son effondrement.

Des habitants des districts de Deir-ez-Zor, Raqqa et Tabqa, des membres d’institutions civiles, des centaines de voitures et des Kurdes chassés d’Afrin et de Shahba sont arrivés au barrage.

Des milliers d’habitants de la région du Nord et de l’Est de la Syrie se sont rassemblés depuis 6 jours autour du barrage de Tishreen, en groupes, pour protéger le barrage des attaques auxquelles il est exposé depuis le 8 décembre 2024. (ANHA)