KURDISTAN DU SUD. Des protestations qui vont au-delà des problèmes de salaires impayés
Des responsables américains « préoccupés » par la violence des manifestations au Kurdistan du Sud
PARIS. Les Kurdes appellent à manifester contre Erdogan
* A l’occasion de la Journée mondiale de lute contre les violences faites aux femmes, le Mouvement des femmes kurdes en Europe (Tevgera Jinên Kurd li Ewropayê – TJK-E) a lancé une pétition pour traduire en justice le président turc Erdoğan en donnant 100 raisons [allant des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des féminicides, kidnappings et viols des femmes par des forces armées turques et des mercenaires alliés à la Turquie au Rojava et au Bakûr] pour lesquelles il devrait être jugé. Vous pouvez signer la pétition ici
Huit ONG appellent Bagdad et Erbil à libérer les militants pacifiques
KURDISTAN DU SUD. Les autorités kurdes interdisent les manifestations anti-gouvernementales
KURDISTAN DU SUD – Plutôt que de répondre à la demande de sa population affamée qui descend dans la rue pour être entendue du pourvoir, les autorités de la région autonome kurde d’Irak décident d’user de la répression pour faire taire la contestation populaire.
Après une semaine de manifestations dans les gouvernorats de Sulaimani et de Halabja, le Comité supérieur de sécurité du gouvernement régional du Kurdistan (GRK / KRG) autorise les forces de sécurité de mettre fin aux manifestations non autorisées.
« Désormais, tout rassemblement non autorisé, de manifestations et de dommages à la propriété publique et privée (…) sont interdits », indique le communiqué.
Selon l’ordonnance, les forces de sécurité sont autorisées à intervenir pour mettre fin aux manifestations dans le cadre de la loi.
«Toutes les personnes qui ont causé des dommages aux biens de l’État et celles qui ont été à l’origine de l’encouragement de ces personnes seront arrêtées par les forces de sécurité avec des mesures légales», a ajouté le Comité.
«Nous appelons tous les partis politiques à gérer la situation de manière responsable.»
La série de manifestations en cours a commencé le 2 décembre dans la ville de Sulaimani, les résidents locaux et les fonctionnaires exprimant leur colère face à la gestion par le GRK de la détérioration des conditions économiques, au fait que le gouvernement n’a pas payé les salaires du secteur public en totalité et à temps, et au manque de services publics. et les opportunités d’emploi.
Les manifestations se sont rapidement propagées aux villes périphériques.
Au moins huit personnes, dont six manifestants, sont mortes depuis lundi. Des bureaux des partis politiques et du gouvernement ont été incendiés dans plusieurs localités dans les deux gouvernorats.
TURQUIE. « L’impunité est à l’origine de l’augmentation des violences sexuelles »
#NoToRasicm ou les Kurdes qui pleurent d’émotion devant l’élan anti-raciste des Turcs
PARIS – Hier soir, le Paris Saint-Germain (PSG) jouait contre l’équipe turque Istanbul – Basaksehir. Mais le match a été suspendu quand un joueur de l’équipe turque s’est dit être victime d’une insulte raciste de la part du quatrième arbitre. Les joueurs de l’équipe française se sont montrés solidaires du joueur turc et ont refusé de continuer le match qui reprendra ce soir finalement.
Dès le début de l’incident, le hastagh #NoToRasicm est devenu populaire sur Twitter pour dénoncer l’acte raciste de l’arbitre en question, et de nombreux Turcs de s’engouffrer dans la brèche pour dénoncer le racisme français…
Voyant l’élan anti-raciste des Turcs, les Kurdes victimes de racisme étatique turc se sont mis à pleurer (sarcasme) car ils étaient sûrs que plus jamais ils ne seraient pourchassés par l’État turc et ses sbires car Kurdes, qu’ils ne seraient plus tués pour avoir parlé en kurde (comme Şirin Tosun), qu’ils ne seraient plus jetés en prison pour avoir demandé leurs droits élémentaires (comme Selahattin Demirtas) ou chanté dans leur langue maternelle (comme Nudem Durak ou Ahmet Kaya qui a fui le pays pour éviter la prison et les menaces de mort), que leurs équipes de football ne seraient plus attaquées par des supporters des équipes turques (comme Amedspor et le footballeur Deniz Naki) et qu’ils vivraient libres sur leurs terres que la Turquie cessera d’occuper…
On allait continuer notre longue liste d’horreurs que les Kurdes de Turquie ne subiraient plus mais on s’est souvenu soudainement que pour une bonne partie de la population turque, les Kurdes n’étaient pas vus comme étant des humains ou dignes d’avoir du respect. Cruelle réalité qu’aucune campagne de tweets ne peut cacher.
Sinon, en Turquie, Negro est une marque de biscuits …
Quand les femmes se révoltent contre les violences masculines
L’écrivaine camerounaise Djaïli Amadou Amal vient d’être primée par le Prix Goncourt des lycéens pour son roman « Les Impatientes » qui a pour sujet les violences conjugales, la polygamie, les mariages forcés et la complicité de toute une société qui cautionne de tels crimes et qui ordonne aux femmes et aux filles d’accepter l’inacceptable.
Dans ce roman, Djaïli Amadou nous raconte l’histoire de 3 femmes, dont le destin est intimement lié. Il s’agit de Ramla mariée de force comme deuxième épouse au mari de Safira qu’elle tandis que sa soeur (Hindou) est mariée à un cousin, contre sa volonté.
Alors que les violences masculines s’abattent sur nos héroïnes, tout ce que leur proches leur conseillent est de serrer les dents et de patienter…
« Les Impatientes » dénonce la condition féminine et montre que les violences faites aux femmes ne sont pas une fatalité et qu’il est grand temps d’y mettre fin.
Djaïli Amadou Amal a elle-même a été mariée de force quand elle était encore mineure. Elle a fini par divorcer et se remettre avec un homme qu’elle aimait. Mais ce second mari s’est avéré être violent également. Alors, Amadou a divorcé de nouveau et vendu peu de biens qu’elle avait pour s’acheter un ordinateur et écrire ce beau roman si bien nommé qu’est « Les Impatientes » paru aux éditions Emmanuelle Collas, car nous sommes si nombreuses à être impatientes aux quatre coins du monde, du Kurdistan au Chili, sur tous les continents du monde.
A lire et à offrir à toutes les femmes qui perdent parfois courage devant tant d’horreurs qu’on leur dit d’accepter.
TURQUIE. L’État turc protège les violeurs des femmes et des enfants kurdes
IRAN. Les forces iraniennes ont tué un commerçant kurde à Sistan-Baloutchistan
ROJAVA. Baisse des attaques des cellules dormantes de DAECH mais le camp al-Hol reste une poudrière
Des manifestations anti-gouvernementales embrasent le Kurdistan du Sud
NRT appartient à Shawar Abdulwahid, le directeur du parti politique d’opposition Naway Nwe. Presque tous les médias de la région sont affiliés à des partis politiques ou à des personnalités politiques. Officiellement, la libertés de la presse au Kurdistan irakien sont garanties par la législation régionale depuis plus de dix ans.