Sanandaj: Des militants kurdes convoqués & menacés à la veille du 8 mars & de Newroz
La cause kurde n’est pas un problème qui concerne seulement les Kurdes
Le génocide des Yézides discuté au Parlement européen
Mujawayo a raconté les traumatismes vécus par les enfants après le génocide et a déclaré: « Les Yézidis ont les mêmes blessures. Oui, le génocide n’est pas terminé, les survivants le vivent encore. »
Yalçındag : Nous parlons de génocide
« Erdogan coincé entre le marteau américain et l’enclume russe en Syrie »
« La Turquie est coincée entre le marteau américain et l’enclume russe en Syrie. Tant que cela ne changera pas son obsession kurde – choix presque impossible étant donné le caractère nationaliste autoritaire du régime Erdogan – les perspectives de la Turquie en Syrie resteront incertaines, pour ne pas dire moroses. »
Le journaliste Cengiz Candar a écrit sur le site Al Monitor que si la Turquie ne changeait pas son obsession kurde, l’avenir du régime turc en Syrie serait voué à l’échec.
Génération.s : La situation des Kurdes de Syrie nous concerne
Génération·s demande ainsi à Monsieur Macron de saisir de toute urgence, le Conseil de sécurité de l’ONU. »
Génération.s, communiqué publié le 27 février 2019
Défenseurs des Droits humains : Ensembles contre les tentatives d’élimination de la société civile
Lors d’une conférence de presse conjointe, les défenseurs des droits humains ont déclaré qu’ils s’opposent ensemble aux tentatives d’éliminer la société civile indépendante. Ils ont également fait part de leurs préoccupations au sujet de l’inculpation d’Osman Kavala et de 15 représentants de la société civile.
TURQUIE – Les représentants de plus de dix organisations de défense des droits humains ont tenu aujourd’hui (27 février) une conférence de presse conjointe sur l’acte d’accusation et les accusations portées contre Osman Kavala et 15 représentants de la société civile.
Lors de la conférence, à laquelle ont également participé des journalistes d’organisations internationales de médias, les défenseurs des droits humains ont fait savoir qu’ils se tiendraient côte à côte contre tous les types d’attaques dirigées contre la société civile.
Dix organisations de défense des droits de l’homme opérant en Turquie ont signé le document intitulé « Nous sommes ensemble contre la tentative d’éliminer la société civile » jusqu’à présent : Défenseurs des droits civils, Association pour le suivi de l’égalité des droits (AMER), Initiative pour l’association des droits, Centre de mémoire de la justice de la vérité, Association des droits de l’Homme (İHD), Association pour un agenda des droits humains, Reporters sans frontières (RSF), Fondation des droits humains de Turquie (TİHV), Amnesty International, Assemblée des citoyens.

Au nom de ces organisations de défense des droits humains, la déclaration commune à la presse a été lue par Ruhat Sena Akşener, directeur des campagnes et du plaidoyer pour Amnesty International Turquie.
Voici quelques-uns des points saillants de cette déclaration :
« La protestation du Parc Gezi n’est pas un crime »
En réponse aux allégations non fondées concernant Osman Kavala et Yiğit Aksakoğlu, qui ont été derrière les barreaux, et d’autres 15 acteurs de la société civile, qui ont été accusés de » tentative de renverser le gouvernement « , nous, en tant qu’organisations de défense des droits humains, lançons un appel pour mettre fin à la pression croissante sur la société civile et à sa criminalisation.
Les personnes contre lesquelles une enquête a été ouverte et un acte d’accusation a été déposé, n’ont commis aucun crime en participant aux manifestations de Gezi, qui doivent être vues dans le cadre de la liberté d’expression. Le tribunal doit rejeter tous les actes d’accusation fondés sur des théories de conspiration fabriquées pour créer un crime et qui ne contiennent pas une seule preuve fiable. Osman Kavala, qui a été arrêté pendant 16 mois, et Yiğit Aksakoğlu, qui a été arrêté pendant 3 mois, doivent être libérés immédiatement.
« Mettez fin à l’intimidation délibérée et aux violations des droits »
Nous nous unissons contre ces tentatives d’éliminer la société civile indépendante en Turquie et appelons à mettre immédiatement fin aux méthodes d’intimidation délibérée et aux abus juridiques dirigés contre les défenseurs des droits. A cette occasion, nous voudrions, une fois de plus, rappeler aux autorités leurs obligations internationales en matière de protection des défenseurs des droits humains.
Faisant référence aux procès en cours des universitaires pour la paix et d’Özgür Gündem parmi tant d’autres, la déclaration souligne également que ces cas « sont utilisés par le gouvernement pour opprimer et réduire au silence la société civile en Turquie ».
Centre de mémoire : « Nous sommes ensemble contre les tentatives de discréditer les défenseurs des droits humains »
Après la déclaration commune à la presse, Ümit Efe de la Fondation turque des droits de l’homme (TİHV), Emel Aktürk du Centre de la mémoire, Erol Önderoğlu de Reporters sans frontières (RSF) et Gülseren Yoleri de l’Association des droits humains (İHD) ont également fait des déclarations. Alors qu’Efe a déclaré qu’« ils ne s’habitueraient pas aux procès » intentés contre les défenseurs des droits humains, Aktürk a souligné que « la plupart des défenseurs des droits humains accusés de « tentative d’éliminer l’ordre constitutionnel » ont consacré leurs années à la lutte pour les droits humains. Il est injuste qu’ils cherchent à les discréditer par de telles accusations ».
RSF : « Cela détruira la crédibilité du gouvernement »
Le représentant de RSF en Turquie Erol Önderoğlu a également fait référence à l’acte d’accusation déposé contre Kavala et Aksakoğlu ainsi qu’à 15 autres acteurs de la société civile : « Les défenseurs des droits humains, contre lesquels aucune action[juridique] n’a été engagée depuis six ans, sont désormais inculpés six ans plus tard. Cet acte d’accusation détruirait non pas notre crédibilité, mais celle du gouvernement. »
İHD İstanbul Gülseren Yoleri, présidente de la branche, a également déclaré : « Nous traversons une période où le système judiciaire est utilisé comme une menace pour les défenseurs des droits. Nous sommes honorés de partager que nous ne garderons pas le silence et que nous ne renoncerons pas à être ici. »
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Motion sur les Kurdes d’Irak et les attaques de la Turquie devant Parlement suédois
SUEDE – La députée suédoise de gauche, Amineh Kakabaveh, a soumis une question écrite au Parlement sur les attaques turques et la résistance des Kurdes ainsi que sur la répression des journalistes par le gouvernement régional du Kurdistan.
La motion rappelle que, depuis 1992, les troupes militaires turques traversent la frontière irakienne ainsi que la frontière du Kurdistan du Sud et qu’il s’agit d’une violation du droit international que le même gouvernement turc a signé.
« La Turquie a violé la souveraineté de l’Irak et tué des centaines de civils au Kurdistan irakien. Des villages ont été détruits et la population civile vit dans la peur. »
Kakabaveh a fait valoir que l’Etat turc a non seulement violé les frontières du territoire irakien mais a également établi sur le sol irakien un grand nombre de bases militaires et de stations d’observation. « Ce que la Turquie fait au Kurdistan irakien, c’est ce qu’elle a fait à Afrin, en Syrie, et ce n’est rien d’autre qu’une violation du droit international », a déclaré Kakabaveh.
L’Etat turc doit respecter la souveraineté de l’Irak
Le Parlement irakien et le Parlement du Kurdistan ont tous deux exigé que l’Etat turc quitte le territoire irakien en 2003 et 2008 et ont exhorté l’Etat turc à respecter l’indépendance de l’Irak, a rappelé cette motion.
« Le 29 janvier, le peuple a organisé des manifestations de masse dans les villages de Deraluk et Şeladîze au Kurdistan irakien. Suite aux tirs des soldats turcs contre les manifestants, des jeunes ont été blessés et d’autres ont perdu la vie », a rappelé Kakabaveh.
La député de gauche a également déclaré que le gouvernement fédéral du Kurdistan est censé protester contre la violation de la souveraineté de l’Irak par l’Etat turc, tout en attaquant les manifestants et les journalistes qui sont sur place pour signaler ces violations.
La Constitution de Saddam appliquée aux Kurdes
Kakabaveh, qui a noté que l’administration fédérale du Kurdistan avait condamné 18 manifestants et journalistes à des peines d’emprisonnement en vertu de l’article 156 de l’ancienne Constitution Baas, a ajouté : « Le régime de Saddam a utilisé l’article 156 pour emprisonner des prisonniers politiques et des peshmergas et les condamner à la prison à vie ou à mort. Ces personnes doivent être acceptées comme prisonniers politiques. Au moment où j’écris cette motion, le journaliste Shirvan Shirvani a été emmené dans un lieu inconnu après l’audience. »
Kakabaveh a ajouté : « La liberté d’expression et d’association sont les piliers de la démocratie pour laquelle les Kurdes et la Suède luttent depuis des siècles. La Suède fournit une aide financière au Kurdistan irakien pour la construction de la démocratie et de l’Etat de droit. »
Kakabaveh a demandé à la ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallström, ce qu’elle a l’intention de faire dans l’Union européenne pour empêcher les troupes turques d’envahir le Kurdistan du Sud et arrêter leurs bombardements.
La députée du parti de gauche a également demandé à Mme Wallström ce qu’elle pense faire pour s’assurer que le gouvernement fédéral du Kurdistan respecte la liberté de la presse et d’expression et que la Turquie cesse de violer le droit international.
Kakabaveh a fait remarquer que bien que l’État turc soit un ennemi des Kurdes et constitue une menace pour le Kurdistan du Sud, il entretient des relations étroites avec Barzani. « Les plus grands ennemis des Kurdes, ne sont pas seulement les pays de la région, mais les Kurdes eux-mêmes, » a déclaré la députée.
Kakabaveh a conclut : « La Suède fournit une assistance financière et militaire au gouvernement fédéral du Kurdistan pour le développement de la démocratie et sa protection contre les attaques. Il fait tout cela pour le développement de la démocratie. C’est pourquoi il devrait le rappeler au gouvernement fédéral du Kurdistan et exiger la libération des manifestants et des journalistes kurdes. L’administration Barzani ne devrait pas appliquer la Constitution que Saddam a utilisée pour écraser la lutte des Kurdes contre son peuple. »
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Recours de Selahattin Demirtaş devant la Grande Chambre de la CEDH
Après que le verdict de libération rendu par la Cour européenne des droits de l’Homme concernant l’ancien coprésident du HDP, Selahattin Demirtaş, n’a pas été exécuté, ses avocats ont fait appel devant la Grande Chambre, demandant que son dossier soit examiné sous l’angle des violations de la liberté d’expression.
Turquie – Les avocats de Selahattin Demirtas, l’ancien coprésident du HDP, en prison depuis plus de 2 ans, ont fait appel devant la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), qui a précédemment décidé que « toutes les mesures nécessaires doivent être adoptées pour mettre fin à sa détention provisoire ».
Dans leur requête à la Cour, les avocats se sont référés à l’arrêt de la deuxième chambre de la CEDH et ont demandé que les violations des droits, qui n’ont pas été examinées soient déclarées irrecevables ou ne soient pas considérées comme des violations des droits dans l’arrêt précédent, soient réexaminées par la Grande Chambre.
Selahattin Demirtaş doit être libéré
Faisant une déclaration au sujet de la décision de la Cour européenne des droits de l’homme, qui n’a pas été mise en œuvre, le gouvernement a également déclaré qu’il ferait appel contre cette décision.
Ministre Çavuşoğlu : Nous interjetterons appel de la décision de la Cour européenne des droits de l’Homme
La demande de réexamen de l’affaire par la Grande Chambre a été soulevée tant par Demirtaş que par le gouvernement. Dans sa requête au tribunal, le gouvernement a demandé que le verdict de violation soit réexaminé.
Que va-t-il se passer ensuite ?
Le 23 février, les avocats ont fait une déclaration sur la question et ont partagé les informations suivantes au sujet du processus judiciaire :
« Un panel, qui se réunit six ou sept fois par an et se compose de cinq juges n’ayant pas statué sur le verdict de la Chambre, se prononcera sur la question de savoir si l’affaire Demirtaş remplit les conditions pour être réexaminée par la Grande Chambre conformément à l’article 43 de la Convention européenne des Droits de l’Homme.
Si la commission rend une décision positive, l’affaire sera réexaminée par la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l’Homme.
En cas de décision négative du groupe spécial, le jugement deviendra définitif conformément à la loi de la Convention et sera renvoyé au Comité des Ministres du Conseil de l’Europe (CdE) pour suivre ses travaux.
Le Comité des Ministres suivra les mesures nécessaires à prendre par les organes législatif, exécutif et judiciaire du gouvernement pour donner effet à l’arrêt.
Après que la Cour européenne des droits de l’Homme a rendu son arrêt, le gouvernement a affirmé que « tant que l’arrêt ne sera pas définitif, il ne sera pas contraignant ».
L’accent est mis sur la « liberté d’expression »
Dans la requête soumise à la Grande Chambre et rédigée par les professeurs Başak Çalı et Kerem Altıparmak, il est dit :
« La deuxième chambre de la Cour européenne des droits de l’Homme a indiqué qu’il n’était pas nécessaire d’examiner la violation de la liberté d’expression, compte tenu des autres violations des droits dans cette affaire.
Toutefois, le principal argument invoqué dans la requête de Demirtaş à la Cour européenne des droits de l’Homme était que son immunité législative avait été levée, qu’une procédure pénale avait été engagée contre lui et qu’il avait été arrêté après avoir exprimé ses opinions dissidentes.
Dans la requête adressée à la Cour européenne des droits de l’Homme, il a été indiqué que tous les résumés des procédures engagées contre Selahattin Demirtaş ainsi que les allégations formulées dans l’acte d’accusation consistant en 31 résumés des procédures déposées contre lui concernent en fait les déclarations qu’il a faites en tant que député au Parlement et à l’extérieur de celui-ci de 2007 et 2016 et ces déclarations étaient dans les limites de la liberté d’expression.
Les avocats ont demandé que la demande de Demirtaş soit examinée par la Grande Chambre en termes de violation de sa liberté d’expression.