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UNESCO: La littérature et les arts aident Slemani à faire face au COVID-19

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KURDISTAN DU SUD – L’UNESCO vient de mettre en honneur la ville kurde de Slemani, mais la présentant comme une ville irakienne… Nous les Kurdes, allons être les éternels dépossédés de l’histoire? En effet, on nous vole notre culture, notre langue, nos traditions… tout notre passé alors que notre présent reste interdit !
 
Voici le communiqué de l’UNESCO :
 
« Slemani, une ville d’Irak, est devenue une Ville créative de littérature de l’UNESCO en 2019. La littérature joue un rôle actif dans le développement culturel et économique de Slemani – un centre culturel régional.
 
La littérature et la création littéraire ont une influence sur la ville, qui est également une capitale régionale de la traduction et qui abrite sept grandes maisons d’édition. Aujourd’hui, la ville accueille de grands festivals littéraires, dont le festival annuel de Galawezh, fondé en 1996, qui invite des écrivains kurdes, arabes, persans, turcs et irakiens à participer et à contribuer à leur travail.
 
Slemani se concentre sur la conception et la mise en œuvre de politiques et de mesures visant à soutenir à la fois les créateurs et la création de nouvelles littératures.
 
Face à l’épidémie de coronavirus, la ville de Slemani a lancé une initiative intitulée « Littérature et arts en tant que compagnons et thérapeutes » pour aider les personnes en situation de confinement et qui vivent la distanciation sociale à rester résilientes et unies.
 
L’initiative vise également à soutenir les patients du COVID-19, en particulier en leur fournissant des œuvres littéraires et des matériaux créatifs et inspirants. Des écrivains, auteurs, artistes et journalistes d’autres villes littéraires créatives ont été invités à partager leurs créations et visions optimistes, ainsi que leurs expériences de vie positives pour aider les personnes à s’adapter et à se rétablir.
 
À ce jour, les villes créatives de Durban (Afrique du Sud), Melbourne (Australie), Oulianovsk (Fédération de Russie), Óbidos (Portugal) et Odessa (Ukraine) ont manifesté leur intérêt et contribué à cette initiative.
 
Les œuvres littéraires collectées seront intégrées et numérisées dans une collection intitulée « Caring for Each Other is a Human Right » qui sera mise en ligne et diffusée parmi les villes créatives participantes. »
 

Etre Kurde ou ne pas l’être, si Hêlîn pouvait nous entendre…

ASSIMILATION. Hier, la musicienne kurde du Grup Yorum, Helin* (« nid » en kurde) Bölek nous quitté après 288 jours de grève de la faim. Nous lui avons rendu hommage en musique. Mais une de nos abonnés a été scandalisée qu’on parle de l’identité kurde d’Hêlîn Bölek… Pourquoi ?
 
Le Grup Yorum a été, et l’est encore aujourd’hui, contre le mouvement de libération kurde, l’accusant d’être « nationaliste » et « agent » des USA, alors qu’on essaye tout simplement de survivre au milieux de centaines de massacres et de génocides. Notre identité est niée, notre langue et notre culture interdites, pillées… Tout cela, même si il lui arrive de chanter des chansons kurdes, comme « Keçe Kurdan ». On voulait tout de même rendre hommage à notre sœur Hêlîn qui a subit l’assimilation, on rappelant que nous sommes tant de Kurdes dans sa situation.
 
Nous sommes doublement tristes qu’une chanteuse kurde soit morte pour une idéologie anti-kurde dont Grup Yorum s’est fait le chantre… Quelle repose en paix après tant de souffrances endurées durant près de 300 jours. 
 
Est-ce que cela pourrait aider les autres Kurdes assimilés à se poser des questions ?

Les deux musiciens du Grup Yorum Helin Bölek et İbrahim Gökçek étaient en grève de la faim depuis plus de 288 jours. Ils été abandonnés à la mort par les autorités turques alors que l’épidémie du coronavirus (COVID-19) se propage dans le pays à une vitesse folle. Ils payent de leur vie l’envie de faire de la musique contestataire en Turquie.
PS : Ce poste est un mis au point après le quiproquo qui a suivi notre hommage d’hier.

COVID-19. Le Rojava produit ses propres respirateurs

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SYRIE / ROJAVA – Menacé par l’épidémie du coronavirus, le Rojava n’a que 27 ventilateurs sur l’ensemble de son territoire. Trois personnes ont donc décidé de fabriquer des respirateurs pour d’éventuels cas de Covid-19 en Syrie du Nord et de l’Est.
 
Les territoires du nord et de l’est de la Syrie sont sous l’embargo total et les fournitures médicales atteignent la région très difficilement. Les populations comptent sur leurs propres ressources et solidarité face à la pandémie du coronavirus et prennent des mesures créatives. En raison du petit nombre de ventilateurs médicaux, l’administration autonome fait tout son possible pour obtenir du matériel supplémentaire. Contre la catastrophe de la pandémie de Covid-19, trois personnes à Amûdê ont décidé de suivre la demande du Croissant Rouge kurde, Heyva Sor a Kurdistanê, et de développer un respirateurs.
 
L’ingénieur électricien Mehmûd Mihêmed Xêr et les techniciens électriciens Mesûm Silêman et Serdar Tahir Selîm sont à l’origine du développement d’un premier prototype, qu’ils ont présenté à l’agence de presse nord-syrienne ANHA.
 
Premier prototype
 
Les trois collègues ont réussi en trois jours de travail à produire un prototype capable d’une ventilation contrôlée. Selon Serdar Tahir Selîm, le prototype peut être utilisé dans les hôpitaux après approbation par les spécialistes et le comité de santé de la région de Cizîrê.
 
Mehmûd Mihêmed Xêr déclare qu’ils ont développé l’appareil selon la norme mondiale et continue : « Nous avons décidé de faire quelque chose pour répondre aux besoins de notre peuple. Avant de commencer, nous nous sommes dit : « Rêvez et faites quelque chose pour réaliser vos rêves ».
 
Tous les tests ont été réussis et le dispositif pourra être utilisé dans les unités de soins intensifs dès qu’il aura été approuvé par le personnel de santé, explique Mesûm Silêman.
 

Coronavirus: 5 Kurdes morts en France

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PARIS – Le militant kurde, Hüseyin Akdoğan est décédé aujourd’hui dans la région parisienne après avoir contracté le coronavirus. Jusqu’à présent, au moins 5 Kurdes sont morts à cause de l’épidémie COVID-19 en France.
 
Le Conseil démocratique kurde de France (CDK-F) a annoncé le décès d’Akdoğan dans un communiqué écrit.
 
Notant que Hüseyin Akdoğan est l’un des plus anciens patriotes de la lutte pour la liberté kurde, le CDK-F a indiqué qu’il est décédé dans la banlieue de Villiers-le-Bel en région parisienne.
 
Voici le communiqué:
 
« Hüseyin Akdoğan, qui vivait à Villiers-le-Bel depuis de nombreuses années, venait du district de Kerboran (Dargeçit) à Mardin et est décédé vendredi en raison du coronavirus qu’il avait contracté.
 
Hüseyin Akdoğan, qui était dans le coma à l’hôpital depuis le 12 mars, a fermé les yeux sur l’éternité aujourd’hui. Hüseyin Akdoğan, qui vit à Paris depuis les années 1980, était l’un des plus anciens et plus importants vétérans de la lutte pour la liberté kurde en France.
 
Avec Hüseyin Akdoğan, décédé aujourd’hui, le nombre de Kurdes morts en France à cause du coronavirus est d’au moins 5, tandis que des centaines de personnes sont en quarantaine et d’autres sont traités dans divers hôpitaux. »
 

ROJAVA / SYRIE. Les unités de protection syriaques / assyriennes

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SYRIE / ROJAVA – « Il est cependant important de préciser que ces personnes ne souhaitent pas se battre. Romantiser le combat nie la réalité de la guerre et ses horreurs et déforme le sens de la prise des armes des femmes syriaques/assyriennes. Créer les Forces de Protection des Femmes de Bethnahrin leur a permis de se joindre à l’objectif des Forces Démocratiques Syriennes : se concentrer sur, renforcer et défendre les femmes syriaques/assyriennes et les femmes en général, leurs terres d’origine et les populations qui y habitent. Cela permet, de plus, de changer les schémas de pensée qui assimilent la catégorie « femme » à des personnes incapables à se défendre et à se constituer comme sujets (sociaux, politiques, économiques, …). »

Un article détaillé sur les unités de protection des syriaques / assyriennes de la Syrie du Nord et de l’Est alliées aux forces arabo-kurdes.
 
Le paysage défile depuis plus d’une heure avant que nous arrivions à la destination souhaitée, non loin des lignes de front séparant d’un côté l’Etat Turc, de l’autre les Forces Démocratiques Syriennes. En ce début mars, les vastes plaines de Cêzîrê sont recouvertes de végétation. Des drapeaux des Unités de Protection du Peuple (YPG), des Unités de Protection des Femmes (YPJ), du Conseil Militaire Syriaque (MSF), des assyriens et chaldéens ainsi que d’Abdullah Ocalan flottent aux des routes et sur les ronds-points. J’ai la chance de rencontrer en premier lieu Mr. Aram Hanna, commandant du Conseil Militaire Syriaque, en deuxième une des commandantes des Forces de Protection des Femmes de Bethnahrin (HSNB ), « Bethnahrin » se rapportant à la région relative à la Mésopotamie en langue syriaque.
 
Ces deux instances militaires se coordonnent avec le Parti de l’Union Syriaque (SUP) et le Conseil National de la Mésopotamie (MUB), un parti politique et une organisation politique qui représentent les intérêts des peuples syriaques/assyriens . Le SUP a été créé en 2003 pour « protéger nos populations, notre langue, notre nation et nos religions » indique Mr. Aram Hanna. Il s’agit, selon ce dernier, de pouvoir transmettre librement aux enfants syriaques/assyriens leur culture propre.
 
Les peuples syriaques/assyriens subirent avant et durant le vingtième siècle de nombreux massacres. Plusieurs milliers de syriaques/assyrien.ne.s ainsi que des chaldéen.ne.s furent tué.e.s en 1933 en Irak, mais aussi durant le génocide des kurdes entre 1988 et 1989 sous Saddam Hussein. En 1909 à Adana, au sud-est de l’Anatolie, l’Empire Ottoman extermina des civils syriaques/assyriens et chaldéens en parallèle des arméniens . Ces populations connurent dans le courant du XIXème siècle plusieurs pogroms perpétrés par l’Empire Ottoman. Mais c’est lors du génocide en 1915 que l’horreur atteignit son apogée. A Seyfo, plus de 250 000 syriaques/assyrien.ne.s et chaldéen.ne.s y perdirent la vie, soit la moitié de la population de ces communautés de l’époque . Ce génocide coïncide avec le génocide arménien et des grecs pontiques.
 
Aujourd’hui, les deux commandant.e.s rencontré.e.s tiennent des propos similaires par rapport à la vie sous l’administration autonome du nord-est syrien. En effet, les peuples syriaques/assyriens peuvent dorénavant parler leur langue et disposent de leur propre secteur militaire, sécuritaire, éducatif et politique.
 
Le Conseil Militaire Syriaque (MSF)
 
Le Conseil Militaire Syriaque fût créé en 2012 et rejoignit les Forces Démocratique Syriennes en 2015, tout comme les Forces de Protection des Femmes de Bethnahrin. Mr. Aram Hanna étudiait la langue anglaise avant la guerre, mais décida de se joindre au Conseil Militaire Syriaque après la prise d’une quinzaine de villages de sa région par DAECH / ISIS. « Au début, témoigne-t-il, ce sont les civils qui ont protégés les rues ». Les Forces Démocratiques Syriennes furent ainsi créées pour coordonner les différentes unités tout en respectant les particularités ethniques et religieuses des différentes composantes de la population du Rojava. Le MSF est actuellement présent à Raqqa, Deir el Zor et Cêzîreh et compte en son sein environs 1000 soldats.
 
A propos de l’invasion de Sêrîkanîye par l’Etat Turc en octobre 2019, Mr. Aram Hanna est sans équivoque à l’idée d’une réaction effective par les puissances extérieures : « Sêrîkanîye est un problème international. Un jour avant les premières attaques, les USA l’ont abandonné. Et les Nations-Unies se sont contentés de regarder. […] Mais nous, nous résisterons. Nous resterons jusqu’à la fin ».

Aram Hanna, commandant du Conseil Militaire Syriaque. A sa gauche, le drapeau symbolisant les syriaques/assyrien.ne.s/chaldéen.ne.s. A sa droite, les photos de Shehid (martyrs) tombés au combat

Armée Syrienne Libre ou Daech, les deux groupes armés sont similaires dans les actes d’horreurs qu’ils commettent. « Cela aurait été plus simple si nous possédions plus d’armes lourdes. Et les drones turcs empêchent de pouvoir se déplacer aisément. Nous faisons face à la deuxième armée de l’OTAN ». Comme Mr. Aram Hanna le précise, ils ne comptent plus que sur eux-mêmes. « Nous sommes ici pour défendre nos terres » dira par la suite la commandante des HSNB. « Nous sommes du bon côté. Nous n’avons pas attaqué. Nous défendons les générations futures » déclare Mr. Aram Hanna.
Ce dernier a appris le syriaque deux ans auparavant. Aujourd’hui, il est fier de dire que ce sont ses enfants qui l’apprennent, et ce grâce à chaque homme et femme qui s’est levé contre Assad, Daech ou l’Etat Turc.
 
Les Forces de Protection des Femmes de Bethnahrin
 
Les Forces de Protection des Femmes de Bethnahrin ont été créées en 2015 dans un contexte de double violence : violence perpétrée par Daech d’une part, violence patriarcale systématisée d’autre part. Déjà présentes sur la ligne de front en octobre 2015 alors qu’elles furent seulement fondées en août de la même année, les HSNB durent répondre à l’urgence de se constituer en tant que force militaire face à Daech. Depuis lors, l’éducation que les nouvelles recrues bénéficient s’est nettement améliorée. Celles-ci assistent à des cours sur l’idéologie démocratique, sur l’histoire, mais aussi sur l’histoire des femmes, des syriaques/assyrien.ne.s.

Un travail psychologique est notamment entamé car nécessaire après de longues années au sein d’un environnement familial liberticide. Les femmes normalisent leur objectification à travers la sphère familiale ; s’entourer d’un groupe de femmes solidaires entre elles dans les forces de protection permet ainsi à celles-ci de se développer pleinement. Selon la commandante, « il ne s’agit effectivement pas juste d’un symbole ». La révolution pour elles, c’est sur les lignes de front … au sein même de leur ligne. Elle m’a confié une anecdote lorsqu’elle supervisait des unités d’hommes et de femmes . Tandis qu’une pluie torrentielle s’abattait sur les troupes, une soldate a refusé de rentrer à l’intérieur d’une tente car cela favorisait une promiscuité physique entre combattantes et combattants. Elle a cependant suivi les ordres de la commandante.
 
Se défendre en tant que femme est un tabou, surtout lorsqu’il s’agit de prendre les armes. Il arrive d’ailleurs que des maris viennent essayer de rechercher leur femme à la base militaire. En outre, beaucoup de femmes n’ont pas la capacité de rejoindre la base puisqu’elles sont sujettes à un contrôle social extrême. Elles ont souvent honte de quitter leur famille car il est culturellement admis que ce soient les femmes qui s’occupent des affaires relatives au domaine du « care ». Au vu de ce contexte, réussir à s’investir dans les forces de protection est déjà un acte révolutionnaire. Par leur engagement, les nouvelles recrues souhaitent changer leur condition. Il s’agit effectivement d’échapper à ce que la vie leur réserverait si elles étaient restées dans leur foyer. Elles se soulèvent contre l’Armée Syrienne Libre, mais aussi contre leurs pères, leurs frères et leurs maris. « Nous provenons toutes du même background » déclare la commandante.

Il est cependant important de préciser que ces personnes ne souhaitent pas se battre. Romantiser le combat nie la réalité de la guerre et ses horreurs et déforme le sens de la prise des armes des femmes syriaques/assyriennes. Créer les Forces de Protection des Femmes de Bethnahrin leur a permis de se joindre à l’objectif des Forces Démocratiques Syriennes : se concentrer sur, renforcer et défendre les femmes syriaques/assyriennes et les femmes en général, leurs terres d’origine et les populations qui y habitent. Cela permet, de plus, de changer les schémas de pensée qui assimilent la catégorie « femme » à des personnes incapables à se défendre et à se constituer comme sujets (sociaux, politiques, économiques, …). Comme le rappelle la commandante, le secteur civil et militaire sont intrinsèquement liés. Les représentations sociales doivent être changées et cette révolution est aussi, comme nous l’avons vu, pragmatique.
 
Un article d’India Ledeganck
 
Annotations:
 
« Haylawothe d’Sutoro d’Neshe d’ Bethnahrin » en syriaque.
Nous respectons les dénominations qui ont été utilisées par les acteurs et actrices de terrain.
European Syriac Union (2019), « Simele 1933 : Martyrs Remembrance day », http://www.european-syriac-union.org/press-releases-reader/simele-1933-martyrs-remembrance-day.html
Human Rights Watch (1933), « Genocide in Iraq », The Anfal Aampaign Against the Kurds, A middle East Watch Report, https://www.hrw.org/reports/1993/iraqanfal/index.htm#TopOfPage
Shirinian G. N. (2017), « Genocide in the Ottoman Empire : Armenians, Assyrians, and Greeks, 1913-1923 » éd. Shirinian G. N
Gaunt D.(2009), « The Assyrian Genocide of 1915 », Assyrian Genocide Research Center, https://www.seyfocenter.com/english/38/
Traduction libre de l’anglais : « Bethnahrin Women Protection Forces »
 
Il semble intéressant de noter que le statut de « mère » n’empêche aucunement une femme d’aller sur la ligne de front. Le HSNB compte d’ailleurs en son sein une personne qui est grand-mère. Détail intéressant puisque la Maison des Martyrs d’Amûdê m’avait signalé, lorsque j’avais demandé quel était le montant offert à une famille d’une femme tombée Şehîd et qui avait des enfants, « qu’il n’y avait pas de femmes Şehîd et mères ». Il peut cependant être supposé que cette dernière information pourrait erronée suite à un problème d’interprétation.
 
Les commandantes peuvent diriger des unités d’hommes et de femmes, tandis que les commandants dirigent uniquement les unités d’hommes.

GRUP YORUM. La musique est immortelle !

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TURQUIE – ISTANBUL – La musicienne kurde du Grup Yorum*, Helin Bölek vient de nous quitter après 288 jours de grève de la faim. On vous invite chacun-e à chanter une chanson dans votre langue, pour rendre un dernière hommage à Hêlîn qui signifie « nid » en kurde.
La musique est immortelle !
 
Les deux musiciens du Grup Yorum Helin Bölek et İbrahim Gökçek étaient en grève de la faim depuis plus de 288 jours. Ils été abandonnés à la mort par les autorités turques alors que l’épidémie du coronavirus (COVID-19) se propage dans le pays à une vitesse folle. Ils payent de leur vie l’envie de faire de la musique contestataire en Turquie.

Helin Bölek et İbrahim Gökçek, membres du groupe de musique Grup Yorum, ont débuté leur grève de la faim depuis le 16 mai 2019 à cause des restrictions à leur liberté d’expression artistique imposées par les autorités. En raison des chants politiques de Grup Yorum, le gouvernement turc considère les membres comme des terroristes et a emprisonné plusieurs membres du groupe pour « appartenance à une organisation terroriste ». D’autres membres du groupe se sont réfugiés à l’étrangers pour échapper à la prison.
L’un des groupes de musique politique de gauche les plus célèbres en Turquie, le Groupe Yorum a subi des pressions et un harcèlement constants de la part du gouvernement, surtout après le coup d’État militaire avorté de juillet 2016. Les membres du groupe ont fait l’objet de détentions, d’arrestations et d’interdictions en raison de leurs idées politiques. Certains membres ont entamé une grève de la faim pendant 261 jours pour protester contre ces pressions illégales. Deux d’entre eux ont effectivement transformé leur grève de la faim en grève de la mort en janvier.

Helin Bölek et Ibrahim Gökçek ont été arrêtés il y a environ un an lors d’une perquisition au centre culturel d’Idil à Istanbul. Ils sont accusés d’appartenir au Front populaire révolutionnaire de libération (DHKP-C). Bölek a été libéré en novembre 2019 et Gökçek le 24 février. Les deux musiciens ont poursuivi leur jeûne jusqu’à ce que les représailles contre la formation musicale de la gauche populaire soient terminées.

Bölek et Gökçek ont été emmenés de force à l’hôpital de formation et de recherche d’Ümraniye par la police le 11 mars. Au bout de six jours, ils ont été ramenés à la « Maison de la Résistance », où ils ont poursuivi leurs actions après avoir refusé toute intervention médicale.

Contexte

Le groupe Yorum (« interprétation » en turc) a été créé dans le contexte du climat politique répressif qui a suivi le coup d’État militaire de 1980. Il a produit vingt-trois albums et un film depuis 1985. De nombreux concerts et albums du groupe ont été interdits, tandis que plusieurs membres du groupe ont été arrêtés et même torturés. Malgré cette oppression, le groupe est toujours très populaire, tant dans le pays qu’à l’étranger.

Au cours des trois dernières années, la police a effectué au moins huit descentes dans le centre culturel İdil à İstanbul, où le groupe exerce ses activités. Lors de ces descentes, des instruments de musique du groupe ont été cassés ou emportés, des livres de musique endommagés. Selon une déclaration de la fanfare, la police a arrêté un total de 30 personnes lors de ces raids. Les membres de la bande ont entamé une grève de la faim en juin 2019 pour protester contre ces attaques. Le groupe demande la libération des membres arrêtés, la levée des mandats d’arrêt contre certains autres membres, l’arrêt des raids incessants de la police dans le centre culturel İdil et la fin des interdictions arbitraires de leurs concerts et événements culturels.

COVID-19 – Les avocats de Selahattin Demirtaş demandent sa libération

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TURQUIE / COVID-19 – Les avocats du politicien kurde Selahattin Demirtaş ont demandé sa libération pour cause de coronavirus.
 
Les avocats de Selahattin Demirtaş, ancien coprésident du HDP, ont déposé une demande de libération pour Demirtaş, qui fait partie des personnes à risque car il souffre d’hypertension et a précédemment subi une intervention chirurgicale en raison de problèmes respiratoires et cardiaques suite à un malaise cardiaque qu’il a eu en prison.
 
Avocat et politicien kurde, Selahattin Demirtas nous a révélé l’écrivain talentueux qui sommeillait en lui en écrivant plusieurs nouvelles et des poèmes une fois jeté en prison en novembre 2016 par le pouvoir turc car il était devenu la bête noire du Président turc Recep Tayyip Erdogan.

TURQUIE. Deux musiciens du Grup Yorum abandonnés à la mort

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TURQUIE – ISTANBUL – Helin Bölek et İbrahim Gökçek, deux musiciens du Grup Yorum en grève de la faim depuis plus de 300 jours, sont abandonnés à la mort par les autorités turques alors que l’épidémie du coronavirus (COVID-19) se propage dans le pays à une vitesse folle. On veut leur faire payer l’envie de faire de la musique contestataire en Turquie. 
 
Helin Bölek et İbrahim Gökçek, membres du groupe de musique Grup Yorum, sont en grève de la faim depuis le 16 mai 2019 à cause des restrictions à leur liberté d’expression artistique imposées par les autorités. En raison des chants politiques de Grup Yorum, le gouvernement turc considère les membres comme des terroristes et a emprisonné plusieurs membres du groupe pour « appartenance à une organisation terroriste ». D’autres membres du groupe se sont réfugiés à l’étrangers pour échapper à la prison.
 
Les membres de Grup Yorum en grève de la faim demandent :

– La libération des membres du Grup Yorum et l’abandon des poursuites.
 
– Fin des descentes de police au Centre culturel d’İdil [à Okmeydanı, İstanbul], qui a été perquisitionné 10 fois en 2 ans
– Suppression des «listes de terroristes recherchés» du ministère de l’Intérieur concernant les membres et sympathisants du Grup Yorum.
– Fin d’interdiction des concerts du Grup Yorum

Comment fonctionne le kit de test Covid-19 développé au Rojava?

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SYRIE / ROJAVA – QAMISHLO – Le spécialiste des maladies cardiaques et thoraciques Înan Xelîl a expliqué le test de coronavirus développé par les médecins du Rojava qui a reçu la certification ISO. Xelîl a déclaré que le test garantissait une fiabilité de 85%.
 
Le test de détection du nouveau type de coronavirus (Covid-19), développé dans le nord-est de la Syrie d’une fiabilité de 80 à 85%, est utilisé pour la gestion préventive des traitements dans les hôpitaux du nord-est de la Syrie.
 
Le kit de test du coronavirus, développé par le Comité de santé du nord et de l’est de la Syrie et fournissant des résultats en 30 à 35 secondes, a également été soumis à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) après avoir reçu la certification ISO.
 
On a appris que le test du coronavirus développé par les médecins du Rojava était proposé à certains pays et établissements de santé, mais ceux-ci souhaitaient le brevet du test, ce qui a été refusé par les autorités du Rojava.
 
Inan Xelîl, l’un des médecins de l’hôpital des maladies oculaires et thoraciques de Qamishlo, en dit plus sur le test utilisé.
 
Indiquant que le kit de test a également été envoyé en Chine et testé dans 3 grands hôpitaux, le spécialiste des maladies cardiaques et pulmonaires Inan Xelîl a déclaré que le test avait une fiabilité de 80 à 85%.
 
« Il y a 3 compartiments séparés sur le bâtonnet de test. De ceux-ci, les premier et troisième compartiments sont pour les inflammations normales. Le changement de couleur dans le deuxième compartiment indique si la personne a contracté le virus Covid-19. »
 
Inan Xelîl que les résultats sont disponibles après 30-35 secondes après avoir analysé l’échantillon de la personne. Le test est positif si la couleur de la deuxième chambre est bleu et négatif s’il est violet.
 
Notant que le principal succès du test a été de fournir un traitement préventif, Inan Xelîl a déclaré: « Dans l’épidémie de coronavirus, un diagnostic précoce est important pour deux raisons. La première est de prévenir la propagation de la maladie, et la seconde est d’empêcher la maladie de se propager aux poumons du patient.
 
Dans le processus de traitement, un diagnostic précoce peut entraîner le succès du traitement avec des médicaments auxiliaires. Cependant, si le virus recouvre tous les poumons, des méthodes de traitement plus sévères entrent en jeu. Cela provoque l’effondrement du système de santé en cas de pandémie. »
 
Déclarant que le résultat rapide du test fournit un sérieux avantage dans la prévention de la propagation de la maladie, Xelîl a conclu: « Ce point est très important: des résultats de test plus rapides signifient que nous pouvons travailler rapidement sur les étapes à suivre. Résultats des tests disponibles après une semaine ou dix jours, cela signifie inévitablement que le virus continuera de fonctionner à la fois chez la personne testée et dans son entourage. Nous trouvons le test développé important et pour cela, nous continuons à rencontrer nos collègues de différents pays. »
 

CORONAVIRUS. L’OMS exhortée à venir en aide aux réfugiés d’Afrin

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SYRIE / ROJAVA – L’ONG kurde, Heyva Sor tire la sonnette d’alarme concernant la menace de la pandémie COVID-19 qui guette les réfugiés kurdes d’Afrin se trouvant à Shehba, dans la campagne d’Alep, et qui sont ignorés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Heyva Sor appelle l’OMS à leur venir en aide pour empêcher un nouveau drame dans une région meurtrie par la guerre et l’invasion turco-islamiste.
 
Voici l’appel* d’Heyva Sor :
 
« Au nom des déplacés d’Afrin à Shehba
 
À l’Organisation mondiale de la santé
 
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), en coopération avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a publié un rapport concernant l’émergence du coronavirus (COVID-19) en République syrienne le 11 mars 2020. Le rapport indique que le ministère syrien de la santé a confirmé que tous les cas suspects étaient négatifs et que personne n’était infecté.
 
Pour contrer la menace du virus, l’Organisation mondiale de la Santé fournit tous les moyens de soutien et d’assistance au ministère syrien de la Santé pour compléter sa capacité et sa préparation à faire face à cette épidémie en fournissant des équipements de détection et de surveillance, en formant le personnel de santé dans plusieurs gouvernorats et en mettant en place des centres de quarantaine, en plus de l’organisation d’ateliers visant à renforcer la sensibilisation et la compréhension des risques de l’épidémie.
 
Le rapport indique que l’état de préparation des centres d’isolement a été confirmé dans / 6 / zones, à savoir (Damas, Alep, Deir Al-Zour, Homs, Lattaquié et Qamishli) et qu’un centre de santé est actuellement en cours de création qui traite les cas de coronavirus dans la région de Dwer, dans la campagne de Damas.
 
Qu’en est-il des plus de deux cent mille personnes déplacées dans la campagne du nord d’Alep (Al-Shahba) ?
 
À travers le rapport, nous voyons de grands efforts pour aider les Syriens à écarter la menace de cette épidémie, mais il est très clair qu’ils ont oublié un endroit géographique très vaste dans lequel des milliers de personnes déplacées sont présentes, et dont la présence a atteint deux ans, au grand mépris de l’Organisation mondiale de la santé et du gouvernement syrien également. Les zones de présence des personnes déplacées de la ville syrienne d’Afrin, qui ont été déplacées de force de leur région par l’armée turque et ses factions islamistes, souffrent d’une faiblesse importante dans la fourniture de services, en particulier de services de santé.
 
Les raisons pour lesquelles cette région (al-Shahba) est plus vulnérable à l’infection par le virus :
 
Al-Shahba se trouve dans la campagne ouest et nord d’Alep et se situe entre les villes d’Al-Bab et d’Azaz, qui est une zone de plaine avec de vastes terres agricoles, un sol fertile et des collines abondantes. Elle se compose des principales villes suivantes (Tal Refaat – Tal Qarrah – Tal Shair – Al-Ahdath – Fafin – Deir Jamal – Kfarnaya – Ahras), mais cette géographie n’est pas propice à une vie saine pour les raisons suivantes :
1.Al-Shahba est considérée comme l’une des zones libérées de l’ISIS en 2016 après une guerre qui a duré deux ans, et derrière laquelle elle a laissé des ruines dans toutes les infrastructures telles que les maisons, les écoles, les stations d’approvisionnement en eau, les fours et les centres de santé.
2. La géographie d’Al-Shahba est considérée comme une géographie contagieuse et un lieu propice à la propagation des maladies et à leur transmission, en raison de sa négligence pendant de nombreuses années. Elle est également connue pour être un foyer de maladies depuis longtemps. Malheureusement, les personnes déplacées d’Afrin ont dû vivre dans cet environnement contre leur gré en étant relativement en sécurité, car vous trouverez des personnes déplacées vivant dans des maisons à moitié détruites où il n’y a pas de conditions sanitaires pour une vie saine.
 
Nous voulons mentionner ici qu’à une époque où le monde ne parle plus de leishmaniose, des centaines de personnes en sont atteintes dans cette zone géographique touchée. Elles sont traitées avec beaucoup de difficultés en raison du manque de médicaments et de sérum pour la leishmaniose. Imaginez avec nous ce qui arriverait si la région était infectée par ce dangereux virus ? !
 
Cette région géographique est gravement assiégée, d’une part, par les factions armées présentes à la périphérie d’Al-Shahba et, d’autre part, par les barrières de sécurité du gouvernement syrien qui entravent de nombreux obstacles aux déplacements des personnes déplacées, ce qui rend la situation dangereuse en cas de propagation du virus. Tous les déplacés d’Afrin se demandent comment nous pourrons nous rendre à Alep, la zone la plus proche, pour nous faire soigner ?!
4. En ce qui concerne les personnes déplacées dans cinq camps, il est vraiment désastreux que les camps soient les premiers endroits à recevoir des maladies et à augmenter le taux et la vitesse de leur propagation, surtout en l’absence de stérilisation et de pulvérisation de pesticides.
 
Que se passera-t-il si le virus se répand à Shahba ?

Jusqu’à présent, jusqu’à la rédaction de ce rapport, il n’y a eu aucun cas de coronavirus dans cette zone géographique. Les comités de santé ont pris un certain nombre de mesures préventives, telles que la prévention des rassemblements et la fermeture des écoles, mais ces mesures ne sont pas suffisantes, mais c’est malheureusement au moins ce que nous pouvons faire.
Nous serons confrontés à une véritable catastrophe et à une grande tragédie si nous n’agissons pas aussi rapidement que possible. Comme nous l’avons dit, les résultats seront désastreux et affecteront la sécurité et la santé de la paix civile dans toute la Syrie pour les raisons suivantes :

Infrastructure de l’unique hôpital d’Al-Shahba (hôpital Afrin)

L’hôpital est situé à Fafin, à environ 10 km d’Alep. L’hôpital est une maison d’habitation sous forme de villa comprenant plusieurs salles internes non isolées et quelques services de base tels que les opérations, le laboratoire et les soins intensifs, ainsi que quelques cliniques telles que l’intérieur, les enfants et les femmes, qui sont présentes sous forme de cliniques mobiles (de petite taille). L’infrastructure de l’hôpital est très fragile car il s’agit d’un bâtiment un peu ancien. L’autre chose est que les capacités d’absorption de l’hôpital sont très limitées. En temps normal, il souffre d’une grande pression due à la pénurie de lits, de chambres et de couveuses pour les enfants. L’hôpital reçoit des patients de la campagne occidentale d’Alep, de Shirwa, Noble et Al-Zahra, en plus de plus de 200 000 personnes déplacées.
Quant aux médecins spécialistes, ils sont très peu nombreux, de même que les infirmières universitaires, et le reste du personnel est constitué de stagiaires et de bénévoles qui n’ont pas de diplôme. Mais malgré cela et malgré les capacités limitées, l’hôpital offre ses services gratuitement pendant 24 heures à tous les citoyens sans discrimination ni racisme.

Que nous manque-t-il pour faire face à la menace du virus corona ?

1. Il nous manque les masques préventifs pour les personnes déplacées, les clous de girofle, les combinaisons de protection, en particulier les masques N95, les casques et les chaussures pour les techniciens de soins en cas de suspicion.
2. Il nous manque l’appareil thermique qui révèle les symptômes du virus, et nous ne parlons pas ici des appareils qui révèlent la température du corps, car ils ne remplissent pas leur fonction
.3 Les ressources humaines en médecins et en personnel de santé formés pour aider les personnes infectées nous manquent, en particulier les infirmières universitaires. Un certain nombre de stagiaires et de bénévoles travaillent dans le seul hôpital mais, malheureusement, ils ont été formés ici pendant leur séjour à Al-Shahba, ils ne peuvent pas intervenir dans des situations critiques et leurs capacités ne sont pas à la hauteur de la manière de traiter les personnes infectées par le virus, et c’est en soi le plus grand problème à affronter. Nous savons que pour faire face à ce virus, l’hôpital doit apporter des soins spéciaux aux personnes infectées avec une méthode scientifique correcte.
 
Les qualifications académiques et scientifiques nous manquent à l’hôpital et dans les points du Croissant-Rouge kurde également. Et si vous trouvez les qualifications académiques, le nombre n’est jamais suffisant, car elles peuvent n’atteindre que cinq ou six infirmiers académiques.
4. Les centres d’isolement nous manquent (si un cas est suspecté), nous suggérons donc d’aider à construire un centre de santé séparé qui réponde aux exigences sanitaires afin d’isoler et de traiter les personnes infectées.
5. Il nous manque l’équipement de laboratoire pour effectuer des analyses de virus par PCR. Le seul laboratoire de l’hôpital est en mesure d’effectuer des analyses de routine régulières, et même ces routines manquent de beaucoup de matériel et d’équipement.
6. Nous manquons de matériel de stérilisation et de stérilisateurs dans les centres de santé du Croissant Rouge Kurde et dans le seul hôpital de la région.
7. Nous manquons de mécanismes pour transporter les personnes infectées dans les conditions de santé à Alep, qui est considérée comme le point le plus proche pour recevoir un traitement, en raison des obstacles imposés par les barrières de sécurité.
8. Nous manquons d’unités formées et ambulatoires parmi les personnes déplacées dans les villages et les villes de cette vaste géographie.
9 . Les appareils de ventilation nous manquent dans le seul hôpital d’ici, où il n’y a que trois appareils dans des chambres non isolées qui sont suffisants pour recevoir un très petit nombre de patients, voire aucun. Les générateurs d’oxygène nous manquent également, car nous dépendons de bouteilles d’oxygène qui ne répondent pas aux besoins en cas d’infection par le virus.
01.Toutes les personnes déplacées souffrent de malnutrition et d’une faible immunité, en particulier les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées, ce qui les rend plus vulnérables au risque d’infection.
Par conséquent, nous ne saurons pas si le virus s’est propagé ou non, en raison de la faiblesse des capacités et de l’absence de tout soutien pour fournir une assistance avant la propagation de l’épidémie. Et si le virus se propage, la plus grande catastrophe sera la perte de tout le monde.

Appel urgent au nom des personnes déplacées d’Afrin à l’Organisation mondiale de la santé
 
Au nom de l’humanité :
 
Nous voudrions vous informer de la vérité sur la situation des personnes déplacées de la ville syrienne Afrin et qui sont présentes à Al-Shahba et vous mettre au courant de la situation générale et des faibles moyens financiers pour faire face à cette épidémie et nous voulons vous rappeler de ne pas oublier plus de deux cent mille personnes déplacées qui attendent aide et soutien afin de parer à ce danger avant qu’il ne soit trop tard.
 
Nous affirmons qu’en tant que comités de santé, en tant que Croissant Rouge Kurde et en tant qu’hôpital unique dans la région, nous faisons de notre mieux pour écarter la menace de ce virus en éduquant les gens et en empêchant les rassemblements, mais cela ne suffit pas du tout et le plus grand risque que les personnes déplacées ressentent ici est qu’elles ne sauront pas qu’elles sont infectées par le virus en raison de l’absence de dispositif spécial de détection du virus.
Les personnes déplacées d’Afrin ont beaucoup souffert des effets de la guerre et du déplacement forcé et de leurs conséquences sur l’état psychologique et sanitaire, et il sera conseillé de les accompagner dans cette épreuve car elle reflétera un sentiment positif sur les personnes déplacées. Ce qui compte à ce stade difficile, c’est la solidarité et la coopération du monde entier pour faire face à ce virus d’une seule main, sans discrimination ni racisme.
C’est pourquoi nous espérons que notre appel sera d’une grande importance pour vous. Cet appel émane de plus de deux cent mille personnes déplacées qui ont besoin d’un soutien logistique médical urgent.
(…) »
 
*Cet appel est au nom des personnes déplacées d’Afrin a été lancé par le Croissant rouge kurde, mais les signataires suivants soutiennent et se joignent à cet appel d’urgence :
 
1. L’Auto-administration démocratique à Shehba
2. L’Administration des camps à Shehba
3. L’Administration de l’hôpital Afrin
4. L’Administration de la santé à Shehba
5. L’ONG des droits humains à Shehba
6. Le Croissant rouge kurde (Heyva Sor a Kurdistanê)
 
 
 
 

CUISINE. Poivrons farcis au riz

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CUISINE. Chèr-e-s confiné-e-s du COVID619, voici un autre plat que les Kurdes aiment beaucoup. Ce sont les poivrons farcis (dolmas) au riz et au poulet (mais vous pouvez le faire sans viande, comme nous les végétariens). C’est un peu long à faire. Mais vue que la plupart d’entre vous ne fichent strictement rien, à part regarder des vidéos du COVID-19 bons pour des arrêts cardiaques, passez un peu de temps à cuisiner des vrais plats pour votre bien-être et celui des autres. Allez, RDV dans la cuisine ! 
 
Ingrédients pour 3 personnes :
 
6 poivron rouge
200 gr de riz
Persil plat
2 oignons
2 gousse d’ail
Basilique frais
Basilique séchée
1 Bouillon de légumes
Sel
Piment ou poivre
300gr de poulet haché
Purée de tomates
 
Préparation :
 
Coupez les poivrons vers la tête et nettoyez l’intérieur. Disposez dans un récipient en verre avec dans le fond de la purée de tomate allongé avec un verre d’eau. Ajoutez du basilic séché, origan séché, sel et poivre. Allumez votre four à 200 degrés.
Gardez de côté les poivrons le temps que la farce soit prête.
Hachez les oignons, ail et le persil plat finement.
Cuisez à part le poulet haché à feu doux.
Mettez de l’huile dans une poêle, faire revenir les oignons jusqu’à ce qu’ils roussissent, ajoutez la purée de tomate, le persil plat le basilic séché, puis le riz.
Versez 2 verre à eau dans le mélange. Ajoutez-y du sel, piment et un bouillon de légumes.
Sortez les poivrons( après 20 minutes)
Remplissez vos poivrons avec la farce et déposez une feuille de basilic frais par dessus.
Cuisson :
 
Enfournez pendant 50 minutes en vérifiant tout les quart d’heure et en utilisant le fond de la purée de tomate pour la verser sur les poivrons pour éviter qu’ils brûlent par dessus.

Nosican be / Bon appétit

BELGIQUE. La communauté kurde alerte FEDASIL sur le danger du COVID-19 pesant sur les réfugiés

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BRUXELLES – Le Conseil des communautés kurdes en Belgique (NavBel) exhorte l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile (FEDASIL) belge à agir pour les réfugiés et demandeurs d’asile face à l’épidémie du COVID-19.
 
Voici l’appel de NavBel :
 
« Cher Monsieur, Madame,
Chers amis,
 
Nous avons contacté des réfugiés dans divers centres d’asile et écouté leurs témoignages et plaintes. Nous avons rédigé un rapport sur cette base. Voir pièce jointe (Nederlands, Francais, English). Nous avons déjà envoyé le rapport à la ministre compétente (Maggie De Block), à Fedasil et à la Croix-Rouge. Nous leur demandons d’agir et de prendre de meilleures mesures.
 
Les réfugiés nous disent qu’ils ne se sentent pas en sécurité. Il existe des cas confirmés et suspects, et le risque de propagation est très élevé. Les mesures sont insuffisantes. Si les centres d’asile ne sont pas rapidement protégés, cela représente non seulement un danger pour les réfugiés, mais aussi pour le personnel des centres et la santé publique générale. Les réfugiés appellent à une action urgente. Non seulement du gouvernement, mais aussi de la société civile. Il y a des choses que nous pouvons faire. Tout d’abord, créez une opinion publique pour que le gouvernement, Fedasil et la Croix-Rouge agissent.
 
C’est pourquoi nous souhaitons lancer un appel à la création d’une plateforme. Une plateforme peut renforcer la voix des réfugiés dans les médias et les réseaux sociaux. Si, par exemple, nous déballons tous avec du matériel de campagne uniforme sur les médias sociaux, cela aura beaucoup plus d’effet. Peut-on mettre en place des initiatives de couture de masques pour les centres ?
 
Écrivez-nous avec vos suggestions et commentaires. Faites-nous également savoir comment vous pouvez nous aider. Le nom de la plateforme, le texte de base, les propositions … sont tous ouverts. Nous voulons en faire quelque chose ensemble. Notre rapport peut servir de point de départ. À la fin, lisez nos propositions et commentez-les.
 
Nous vous souhaitons tout le meilleur en ces temps étranges. Prenez soin de vous et des autres. Soyez en sécurité.
 
Cordialement »
 
Orhan Kilic
Au nom de NavBel