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L’Allemagne juge un membre de l’Etat Islamique pour le génocide des Yézidis

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FRANCFORT – Le procès contre un Irakien accusé, entre autres, d’avoir laissé une fillette yézidie de cinq ans mourir de soif, a commencé devant un tribunal de Francfort.
 
Le procès d’un Irakien de 27 ans a débuté ce vendredi devant un tribunal de Francfort. Taha A.-J. est accusé d’avoir fait mourir de soif une fillette yézidie de cinq ans sous la torture. Il a été arrêté en Grèce et extradé vers l’Allemagne en octobre où il est détenu depuis. Le parquet fédéral accuse également le membre présumé de l’Etat Islamique (DAECH / ISIS) de génocide, d’appartenance à une organisation terroriste et de traite d’êtres humains.
 
Selon les enquêteurs, Taha A.-J. aurait acheté la fille et sa mère dans une base de l’Etat islamique en Syrie et les aurait gardées et maltraitées en tant qu’esclaves dans sa propriété de Fallujah, en Irak, entre juillet et septembre 2015.
 
Une membre de l’Etat islamique jugée à Munich
 
Parce que la jeune fille a uriné sur un matelas, le djihadiste aurait puni l’enfant et sa mère. La femme a dû passer 30 minutes pieds nus dans la cour du domaine à 50 degrés à l’extérieur à l’ombre. Le sol était si chaud que ses pieds brûlaient. L’homme aurait attaché la jeune fille à une grille de fenêtre avec du ruban adhésif dans la chaleur torride et l’a exposée au soleil de plomb. La fillette est morte de soif après une longue agonie.
 
Le parquet fédéral fonde son accusation sur les déclarations de la mère de la fillette qui a témoigné lors du procès de l’ancienne épouse d’A.-J.
 
Jennifer W., originaire de Lohne en Basse-Saxe, aurait regardé son mari faire mourir la fillette, sans intervenir. Un procès séparé contre Jennifer W. est en cours depuis environ un an devant un tribunal de Munich pour la même affaire décès. De plus, elle est accusée d’avoir patrouillé en tant que cadre de police de l’Etat islamique.
 
Capturé en Grèce
 
L’enquête a été ouverte parce que W. aurait raconté à un agent infiltré dans une voiture sur écoute le crime lorsqu’elle a tenté de rentrer en Irak. Elle a cependant été arrêtée en Bavière. Plus tard, la mère de la jeune fille a été retrouvée.
 
UN J. a été arrêté en Grèce en mai 2019. Il a été extradé vers l’Allemagne en octobre et est en détention depuis. Dans ce procès, il y aura 23 jours d’audience qui vont durer jusqu’à fin août.
 
 

ROJAVA. Une internationaliste des YPJ : l’antifascisme est une nécessité

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RiseUp4Rojava publie une série de vidéos d’internationalistes de différents pays qui se trouvent actuellement au Rojava.

 

SYRIE / ROJAVA – Les internationalistes qui ont rejoint les Kurdes du Rojava parlent de la signification de l’antifascisme et de la nécessité de lutter contre toute forme de fascisme alors que la région est menacée par la Turquie.

Une internationaliste du nom de Bawerin a déclaré : « Il y a différentes façons de lutter contre le fascisme et chacun peut trouver son propre rôle dans la lutte. Mais il est de notre devoir de nous y opposer et de nous coordonner et de nous organiser contre lui ».

 

Elle a ajouté que : « l’antifascisme est une nécessité en fonction de notre réalité. Nous voyons que dans le monde entier, nous sommes maintenant confrontés à une grande menace, provenant d’États, d’organisations ou de groupes fascistes. Il existe bien sûr de nombreuses manières de la combattre et chacun peut trouver son propre rôle dans cette lutte ».

 

ANF

TURQUIE. Cri du père d’Ibrahim Gökçek, membre du Grup Yorum en grève de la faim depuis 312 jours

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TURQUIE – ISTANBUL – « Le centre culturel où travaillent ces enfants a été maintes fois attaqué, ils ont été battus et leurs instruments cassés. Cette répression doit cesser et la justice doit prévaloir. Pour cela, les gens doivent faire pression sur le gouvernement: nous ne demandons pas justice seulement pour nos enfants, mais pour tout le monde. »
 
Ahmet Gökçek, le père d’Ibrahim Gökçek, qui jeûne depuis 312 jours pour exiger la fin de la répression dont sont victimes les membres de Grup Yorum, a lancé un nouvel appel à l’opinion publique avant que son fils ne meurt.
 
Ibrahim Gökçek, membre du groupe de musique Yorum, est au 312 jour du jeûne de la mort dans le quartier de Küçük Armutlu, à Istanbul. Son père, Ahmet Gökçek, qui attend près du lit de son fils en regardant son corps se fondre de jour en jour, a demandé que les demandes de son fils soient écoutées.
 
Ahmet Gökçek a appelé les gens à faire preuve de sensibilité en rappelant à tout le monde que le temps presse.
 
Gökçek a déclaré que son fils souffrait maintenant d’une variété de problèmes liés à la longue période de jeûne. Précisant qu’Ibrahim est toujours conscient et qu’ils parlent pendant la journée, Gökçek a souligné que son fils lui disait souvent qu’il avait de l’espoir et voulait que les gens essaient de faire plus d’effort pour que les demandes des membres du Grup Yorum soient acceptées par les autorités turques.
 
Soulignant que ces demandes étaient abordables, Gökçek a déclaré: « Ces enfants ne sont pas en grève de la faim parce qu’ils veulent mourir. Ces enfants veulent chanter et donner des concerts librement. Il n’est pas normal qu’un artiste ne puisse pas donner de concerts. Les artistes ont un tel besoin de produire et de donner des concerts, tout comme une personne a besoin d’air et d’eau pour vivre. Ils veulent que ces interdictions soient levées: il est difficile de penser à quelque chose de plus naturel que cela. »
 
Soulignant qu’ils n’attendent rien de l’État, qui est à l’origine de cette injustice, mais du peuple, Gökçek a déclaré que les gens devraient faire un effort supplémentaire pour pousser à la levée de ces interdictions.
 
Gökçek a déclaré: « Le centre culturel où travaillent ces enfants a été maintes fois attaqué, ils ont été battus et leurs instruments cassés. Cette répression doit cesser et la justice doit prévaloir. Pour cela, les gens doivent faire pression sur le gouvernement: nous ne demandons pas justice seulement pour nos enfants, mais pour tout le monde. »
 
Gökçek a souligné que leurs enfants avaient attendu depuis 4 à 5 ans pour que leurs demandes soient satisfaites et ont entamé une grève de la faim en dernier recours. « Ils ont arrêté tous les membres du groupe Yorum. Certains d’entre eux ont dû se rendre à l’étranger en raison de pressions. »
 
Ibrahim est l’aîné des trois enfants d’Ahmet Gökçek. Il est né en 1980 et est bassiste au Grup Yorum depuis 16 ans.
 
Gökçek a ajouté: « Ces enfants aiment la vie, pas la mort. Helin Bölek aimait vivre, mais nous l’avons perdue. Ibrahim dit la même chose dans toutes nos conversations. Il dit qu’ils donneront à nouveau des concerts et cette fois ils s’adresseront à un million de personnes. Il n’a jamais perdu espoir. Bien sûr, lorsque leurs demandes seront satisfaites, ils arrêteront cette action. Parce qu’ils veulent vivre. Ils veulent chanter et retourner à leurs concerts. »
 
Ahmet Gökçek a souligné qu’il s’attend à ce que des dizaines de milliers de personnes se rendent aux concerts du Grup Yorum au cours de cette période. Il a dit qu’il y avait des voix très faibles d’autres artistes et a souligné que ces voix devraient être beaucoup plus fortes.
 
Rappelant qu’il ne s’agit pas d’exigences inacceptables, Gökçek a finalement appelé chacun à faire tout ce qu’il peut.
 
Repartage réalisé par la journaliste Zeynep KURAY pour l’agence kurde ANF

L’INALCO forme des enseignants kurdes en ligne

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EDUCATION. Le monde coronavirussé sera « online » ou ne le sera pas. Depuis le début de l’épidémie du coronavirus (COVID-19), des milliards d’humains sont confinés chez eux, cessant de se deplacer pour continuer leurs activités sociales, éducatives ou culturelles. Mais des initiatives ont fleuri sur internet, permettant à la majorité des ces confinés de rester en contacte, tant bien que mal, avec leurs proches etc. ou encore continuer à suivre les activités citée ci-dessus.
 

L’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO) vient d’annoncé que « l’Association européenne des enseignants du Kurdistan (YMK) dont l’Inalco est membre a développé un projet de formation en ligne à destination des locuteurs de kurde pour pallier le manque d’enseignants kurdes en Europe. »

Voici les détails de la formation

Cette formation de niveau C2 se déroulera sur 5 jours entre le 6 et le 10 juillet 2020 (30h). 20 personnes se sont déjà inscrites.

Les enseignants partenaires de ce projet porté par l’Inalco sont issus des universités de Toronto (Canada), de Joalingen (Pologne), d’Amsterdam, de Newroz (Irak), de Rojava (Syrie), de Middlesex (London), de Stuttgart, d’Essen (Allemagne), etc.

Cette formation intensive gratuite et ouverte à tous est entièrement dispensée en kurde. Elle a pour objectif de former des enseignants capables d’enseigner et traduire au niveau européen dans les disciplines suivantes : littérature, linguistique kurde, méthodologie de la recherche, psychologie et ethnopsychologie, philosophie, sociologie, anthropologie et socio-linguistique.

A l’issue de la formation, un certificat de formation pédagogique en kurde sera délivré par l’Inalco.

Les candidats intéressés peuvent postuler jusqu’au 30 avril.

Pour postuler :
Porteur du projet à l’Inalco : M. Ibrahim Seydo

par e-mail : ibrahimseydo@hotmail.com
par WhatsApp : 0033 699  902 625

Nous, le collectif féministe de Kurdistan au féminin, nous aussi, nous avons lancé des cours de kurde en ligne pour débutants, essentiellement pour des francophones, depuis 21 avril. Alors, en attendant de retrouver la liberté, venez nous retrouver en ligne pour apprendre le kurde, ou pour discuter tout simplement.
 
Restons à la maison mais restons connectés pour faire de belles choses en ligne.
 
 
 
 

TURQUIE. Les autorités turques ouvrent le Ramadan avec le cadavre d’un prisonnier kurde

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TURQUIE / BAKUR – Alors que la Turquie, comme le reste du monde musulman, ouvre le mois du Ramadan, Mustafa Koçak un Kurde emprisonné injustement, est mort après 297 jours de grève de la faim car la justice turque l’avait condamné à la perpétuité aggravée, sans preuves.
 
Mustafa Koçak, qui a été condamné à la réclusion à perpétuité aggravée à cause du témoignage d’un informateur, était en prison depuis plus de 2 ans. Il vient de décédé d’une mort atroce après près de 300 jours de grève de la faim pour avoir droit à un procès équitable. Il pesait à peine 30 kilos…
 
Mustafa Kocak* était en jeun de la mort, comme Helin Bölek et Ibrahim Gökcek des membres de la formation musicale Grup Yorum. Comme Bölek et Gökçek, Kocak était accusait par les autorités turques d’être membre du Le Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), organisation d’extrême gauche turque d’idéologie marxiste-léniniste dont les partisans assistaient régulièrement aux concerts du Grup Yorum. Grup Yorum a un local à Okmeydanı, un quartier d’Istanbul où de nombreuses personnes soutiennent le DHKP-C.
 
Pourquoi Mustafa Koçak est mort ?
 
Mustafa Koçak a été arrêté lors de l’opération qui a commencé avec les déclarations d’un informateur en 2017. Quelque 200 personnes ont été arrêtées lors des mêmes procédures.
 
Lors de la parodie de procès, Mustafa Koçak a été reconnu coupable d’avoir participé à la prise d’otages du procureur Mehmet Selim Kiraz, à la suite du classement du dossier de Barkin Elvan, 14 ans, tué par la police turque lors de manifestations dans le parc Gezi dans le été 2013.
 
Le procureur a été tué le 31 mars 2015 sous les tirs des policiers turcs lors du raid.
 
Depuis août 2010, les parents de Mustafa Koçak ​​menaient des action de protestation sur place de Taksim, le lieu emblématique des Mères du Samedi, au cœur d’Istanbul. Ils appelaient à un procès équitable pour leur fils et portaient des linceuls blancs et tenaient dans leurs mains une photo de Mustafa. Chaque fois, la police turque les attaquait.
 
Les avocats de Mustafa Koçak avaient précédemment saisi la Cour de cassation, qui devrait examiner son dossier. Cependant, la Cour de cassation avait reporté ses audiences en raison de l’épidémie du coronavirus (COVID-19).
 
Les avocats de Koçak avaient récemment appelé les autorités turque à libérer d’urgence leur client, avec un médical attestant qu’il avait été soumis à la torture et qu’il ne pouvait pas rester en prison en raison de son état de santé.
 
 
 
 
 
 
 
 

24 avril. On n’oublie pas le génocide arménien, ni aucun des massacres commis par l’Etat turc depuis un siècle

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Aujourd’hui, malgré le confinement dû au coronavirus (COVID-19) on n’oublie pas le 24 avril, La journée de commémoration du génocide arménien commis en 1915, par l’empire ottoman.
 
La date du 24 avril a été choisi pour la journée de commémoration du génocide arménien car ce jour a eu lieu la rafle de près de 270 intellectuels arméniens à Istanbul (Constantinople), ouvrant le début du massacre d’environ un million deux cent mille Arméniens d’Anatolie et d’Arménie occidentale entre avril 1915 et juillet 1916. Ce chiffre correspond à deux tiers des Arméniens qui vivaient alors sur le territoire actuel de la Turquie et qui ont péri du fait de déportations, famines et massacres de grande ampleur.
 
Le génocide arménien a été planifié et exécuté par le Comité Union et Progrès (CUP, mais connu également sous le nom de « Jeunes-Turcs »), sous les auspice des officiers Talaat Pacha, Enver Pacha et Djemal Pacha….
 
On n’oublie pas non plus que certains traîtres Kurdes ont participé comme hommes de main à ce génocide.
 
On n’oublie pas non plus les « Justes » kurdes qui ont sauvé des Arméniens, notamment à Dersim, les sauvant du génocide.
 
On n’oublie pas non plus des dizaines de milliers de Kurdes massacrés lors de la guerre entre la Russie et la Turquie à la même époque mais que beaucoup ont « oubliés ».
 
On n’oublie pas non plus les innombrables massacres commis par la Turquie et l’empire ottoman qui sont toujours restés impunis jusqu’aujourd’hui et on n’oublie pas que la Turquie n’a jamais cessé de massacrer les peuples de l’Anatolie, de la Mésopotamie, du Kurdistan, tantôt à cause de leurs origines ethniques, tantôt à cause de leurs religions…
 
On n’oublie rien de cela et on se recueille devant la mémoire de chaque victime de ces génocides, sans faire de distinction ethnique ou confessionnelle entre elles. Elles sont toutes nos frères et sœurs qu’on pleurera et pour lesquelles on luttera pour obtenir « justice » en faisant condamner officiellement l’Etat turc devant les instances internationales.
 
Ayez une belle journée et gardez l’espoir car les jours meilleurs nous ont promis leur venue. 

La Suède a extradé un réfugié kurde vers la Turquie

SUÈDE – Le réfugié kurde, Resul Ozdemir a été extradé vers la Turquie. La Suède a collaboré avec les renseignements turcs (MIT) pour son extradition. Ozdemir, qui a survécu aux massacres de Cizre de février 2016, a été condamné à près de 15 ans de prison par la « justice » turque.
 
Fin 2015, début 2016, l’État turc a perpétré des massacres et des crimes de guerre pour écraser l’autonomie gouvernementale populaire mise en place dans plusieurs localités kurdes du Bakur (Kurdistan du Nord]. L’État turc, qui n’a pas pu digérer la résistance pour l’autonomie gouvernementale à Cizre, a brûlé plus de 1 000 civils, notamment des jeunes, dans les localités de Cizre, Sur, Nusaybin, Silopi… et chassé de leurs terres plusieurs centaines de milliers de Kurdes en détruisant leurs maisons. Les jeunes qui ont survécu aux massacres ont été torturés et envoyés en prison comme pour les punir d’avoir survécu aux massacres.
 
À cette époque, l’adolescent kurde Resul Özdemir, qui avait 17 ans et qui vivait avec sa grand-mère à Cizre, a également été blessé lors des attaques. Il y a deux ans, il avait réussi a se réfugié en Suède, où se trouvait sa famille, pour être soigné. Malgré la présentation de toutes les preuves de sa situation politique, y compris la décision de justice turque qui l’avait condamné à 15 ans de prison pour « terrorisme », la Suède a refusé la demande d’asile d’Özdemir. Il y a six mois, le jeune homme a été emprisonné pour être extradé vers la Turquie, en violation du droit d’asile en vigueur en Suède…
 
Une extradition illégale
 
L’extradition du réfugié kurde a également été abordé dans les médias suédois. En dépit de toutes les initiatives juridiques du public et les avocats qui ont appelé à la libération d’Özdemir, il a été extradé en Turquie ces derniers jours. Les médias turcs ont affirmé qu’Özdemir était le «responsable du YDG-H [Mouvement patriotique de la Jeunesse révolutionnaire – Yurtsever Devrimci Gençlik Hareketi-, mouvement de jeunesse proche du PKK.] Cizre».
 
Alors que les frontières nationales suédoises sont fermées en raison de l’épidémie du coronavirus (COVI-19), les autorités suédoises ont extradé Özdemir vers la Turquie en collaborant directement avec les renseignements turcs, sans même avertir sa famille et ses avocats.
 
Une extradition pour protéger les intérêts étatiques de la Suède
 
Le père Hacı Özdemir, qui a donné des informations au journal Yeni Ozgur Politika au sujet de l’extradition de son fils, a déclaré avoir appris les nouvelles de son fils par sa mère qui vivait à Cizre. L’État turc l’a condamné à 15 ans de prison sans aucune preuve concrète, ajoutant que le gouvernement suédois l’avait une nouvelle fois blessé son fils en piétinant les droits de l’Homme au nom de ses intérêts étatiques. Précisant qu’il avait parlé pour la dernière fois avec son fils au téléphone le 20 avril, Özdemir a déclaré: « Ils l’ont emmené dans une cellule au 2ème étage du poste de police. Pendant la nuit, ils l’ont exposé à la torture psychologique en allumant les lumières et en parlant fort. Il a compris qu’il serait désormais délivré. Et il nous l’a dit aussi. Nous avons demandé aux institutions officielles par l’intermédiaire de ses avocats. Mais ils ont dit qu’il n’y avait rien de tel. Nous allons poursuivre ces institutions », a déclaré Özdemir, ajoutant que l’approche de tous les États à l’égard du peuple kurde était comme l’histoire du «loup et de l’agneau» de La Fontaine…
 
Par BARIŞ BALSEÇER

TURQUIE. Tuer des enfants kurdes et célébrer la « fête » des enfants

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TURQUIE – Aujourd’hui 23 avril, l’Etat turc célèbre, la « fête » des enfants à travers tout le pays, y compris au Kurdistan du Nord (Bakur). Ce même Etat qui tue des enfants kurdes depuis un siècle à cause de leurs origines ethniques. (Sans parler de la date du 23 avril qui précède le 24 avril, La journée de commémoration du génocide arménien commis par l’Empire ottoman en 1915…)
 
Rien que ces 18 dernières années, sous le gouvernement AKP, environ 200 enfants kurdes ont été tués par les forces armées turques.
 
Uğur Kaymaz, Ceylan Önkol et Berkin Elvan ne sont que 3 de ces enfants tués pour ne pas avoir été de « bons Trucs ». Cette »fête » d’enfants est un mensonge célébré sur des cadavres d’enfants, qu’ils soient kurdes, arméniens, syriaques, yézidîs ou arabes… 

Apprendre le kurde en ligne, c’est simple comme bonjour

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LANGUE. Depuis que le coronavirus est entré dans nos vies, nous les membres de l’équipe Kurdistan au féminin et quelques camarades, on est comme des enfants impatients, voulant faire tant de choses qu’on voulait faire depuis longtemps mais qu’on différait sous des prétextes farfelus car on manquait de courage. Une de ces « belles coches » qu’on a faite est la mise en place des cours de kurde en ligne, (le confinement COVID-19 oblige).
 
Ainsi, depuis mardi 21 avril, en tant que francophones, vous pouvez assister à des cours de kurde (dialecte kurmancî, niveaux grands-débutants et A-1) en ligne à raison de 3 cours hebdomadaires pour chaque niveau, jusqu’au 21 mai.
 
Les cours de kurde sont dispensés, gratuitement, via l’application ZOOM et partagés sur la page Facebook « Apprendre le kurde en ligne » simultanément, sauf problèmes dus aux aléas du direct.
 
Alors, qui que vous soyez, comme disait un sage mystique d’un autre âge, venez apprendre cette belle langue qu’est le kurde et qu’on a interdite à des générations de Kurdes dans le cadre d’un génocide linguistique faisant partie des projets d’extermination du peuple kurde par les quatre Etats colonialistes occupant le Kurdistan.
 
Rendez-vous ce soir, à 19 heures, pour la deuxième séance de cours de kurde en ligne. Profitons du chaque instant de la vie car on ne sait pas ce que nous réservent les jours ou les mois à venir en ces temps étranges. Venez rejoindre les Kurdes afin de faire de belles choses ensemble pour construire un monde digne de nos enfants.
 
Les détails concernant les cours et les conditions de participation :
 
-Cours de kurmancî pour grands débutants francophones
-Cours de kurmancî niveau A-1 A-2 pour ceux qui veulent améliorer leur niveau du kurmancî
 
Le planning des cours pour débutants :
 
Mardi 19h-20h (heure d’Europe centrale)
Jeudi 19h-20h
Samedi 19h-20h
 
Le planning pour le niveau A- A-2 :
 
Mardi 20h-21h (heure d’Europe centrale)
Jeudi 20h21h
Samedi 20h21h
 
Pour participer aux cours assurés par Nebiyê DÛRO, il faut envoyer un email à <apprendrekurde@gmail.com> avec les information suivantes à fournir :
 
Prénom:
Niveau souhaité:
Numéro de téléphone pour WhatsApp:
 
Nous allons réunir tous les participants dans deux groupes Watsapp pour leur envoyer le lien des cours qui auront lieu sur l’application ZOOM (et sur la page Facebook Apprendre le kurde en ligne, si tout fonctionne comme prévu). Les cours seront enregistrés et mis en ligne par la suite.
 
Rojeke xweş ji bo wera / Belle journée à vous !

CUISINE. Caviar d’aubergine

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Même pendant le confinement dû au coronavirus, on doit se nourrir, si possible sainement car nous avons de très beaux projets en cours autour des Kurdes et du Kurdistan. Alors, aujourd’hui, on a fait du caviar d’aubergine et on a voulu partager la recette avec vous.
 
Ingrédients:
 
2 aubergines
1/2 citron
1 gousse d’ail
Crème de sésame
persil plat
piment ou poivre
sel
 
Préparation:
 
Coupez en rondelles les aubergines après les avoir épluchées.
Faites les cuire pendant une dizaine de minutes dans une marmite couverte. (Il faut qu’elle s’écrasent sous les dents d’une fourchette.)
Pressez le jus d’un demi citron et la gousse d’ail.
Egouttez vos rondelles d’aubergine et écrasez-les dans une assiette plate à l’aide d’une fourchette jusqu’à obtenir une sorte de purée.
Versez votre « purée » d’aubergine dans un saladier et ajoutez-y le jus de citron ainsi que l’ail pressé. Assaisonnez le tout avec une c-à-s de crème de sésame, du sel, du piment, du persil ciselé et de l’huile d’olive… (Vous pouvez le manger en tartine en apéro.)
 
Nosican be / bon appétit

CUISINE. Riz au lait vegan

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Chèr-e-s confiné-e-s, pendant qu’on trime à longueur de journée à Kurdistan au féminin, nous avons des ami-e-s qui profitent du confinement dû au coronavirus, pour se lancer dans des cours de cuisine (ou des cours de langue pour apprendre le kurde en ligne). Une de ces chanceuses personnes vient de nous envoyer sa recette gourmande du riz au lait vegan. Alors, on l’a partage avec vous, en espérant qu’on aura un jour, non pas la recette mais le dessert lui-même.
 
Ingrédients pour 4 personnes:
 
1 litre de lait d’amande
100 gr de riz
1 sachet de sucre vanille
5 cuillère à soupe de sucre
1 c-à-c de cannelle en poudre
 
Préparation:

Rincez à l’eau votre casserole afin que le lait ne colle pas au font. Versez-y le lait, le sucre, le sucre vanillé, la cannelle ensemble. Mélangez le tout et attendez jusqu’à ce que le lait commence à bouillir.
A feu doux, cuisez le riz pendant 30 minutes, en le remuant de temps à autre.
Versez-le dans des bols et laissez-le refroidir pendant 4 heures.
 
Nosican be / Bon appétit

Demirtas visé par une nouvelle farce judiciaire alors qu’il est menacé par le COVID-19

TURQUIE / BAKUR – La « justice » turque vient de lancer de nouvelles poursuites judiciaires contre le politicien kurde Selahattin Demirtas pour des discours qu’il a prononcés il y a 8 ans… alors que le coronavirus tue dans les prisons turques où plus de 50 000 prisonniers politiques attendent la mort.
 
Le Parlement turc a adopté le 14 avril une loi qui permettra la libération de 90 000 prisonniers afin de réduire la surpopulation carcérale, mais 50 000 prisonniers politiques sont exclus de cette loi inique.
Alors que la pandémie du coronavirus fait des ravages en Turquie et au Kurdistan du Nord, plus de 300 000 prisonniers, dont 50 000 sont des prisonniers politiques englobant des journalistes, politiciens, artistes ou enfants kurdes, sont interdits de quitter la prison tandis que les autres condamnés dont des terroristes de DAECH sont libérés petit à petit et qu’il y a eu déjà 3 morts parmi les prisonniers…
 
Liberté pour tous les prisonniers politiques
 
Parmi ses prisonniers politiques kurdes, il y a Selahattin Demirtas, avocat, écrivain et politicien du HDP et du DBP, des dizaines de maires comme Gultan Kisanak et des artistes comme la chanteuse kurde Nûdem Durak, ou des mineurs kurdes dont le seul crime est d’affirmer leur identité kurde…
Les organisations de la société civile et les partis politiques d’opposition appellent les autorités turques à libérer tous les prisonniers avant que les prisons se transforment en morgues. En attendant, sur les réseaux sociaux, il y a des campagnes de tweets exhortant le pouvoir turc à libérer les prisonniers politiques. Deux de ces hashtags sont : #FreeThemAll #FreeNudemDurak