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La révolution du Rojava est une brèche dans le système capitaliste

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Un internationaliste catalan parle de son expérience dans la commune du Rojava.

Dans une interview publiée dans La Tinta, Rok Brossa, l’un des internationalistes qui a rejoint la commune internationaliste du Rojava, a parlé à Leandro Albani de son expérience dans la Fédération autonome de la Syrie du Nord.

 
Brossa est catalan. Son arrière-grand-père était un militant de la branche barcelonaise de la Confédération nationale du travail (CNT) et a été assassiné lorsque les franquistes sont entrés dans la ville pendant la guerre civile espagnole.
 
La grand-mère de Brass, laissée sans père alors qu’elle n’avait que cinq ans, racontait à son petit-fils le temps où les fascistes bombardaient la ville et où la famille se cachait sous les matelas.
 
Au téléphone avec Albani, Ross, 28 ans, affirme que «l’une des choses les plus importantes lorsqu’il s’agit de développer une personnalité militante est de se connaître soi-même. Ici, au Rojava, nous travaillons sur ce point : comprendre l’histoire de votre société vous aide à mieux vous connaître. Et cela aide à mieux comprendre la société ».
 
Brossa est arrivé au Rojava en 2017, pour rejoindre les internationalistes qui travaillent avec des civils et a eu sa grande rencontre avec la guerre à Afrin, sous occupation turque depuis le 20 janvier.
 
« Quand j’étais à Afrin, sous les bombes fascistes turques, je ne pouvais pas m’empêcher de me souvenir de l’histoire de ma grand-mère et je l’ai beaucoup mieux comprise. La première fois que vous voyez des bombes tomber du ciel, cela vous effraie et vous pensez juste à vous protéger et à protéger les gens près de vous. Mais alors vous apprenez à vivre avec et pensez que si la bombe vous frappe, peu importe ce que vous faites, ça vous tuerait, » a déclaré Brossa.
 
Rappelant ce qui l’a conduit au Rojava, Brossa déclare : « Je suis venu ici pour des raisons idéologiques. La révolution du Rojava est une rupture dans le système capitaliste et l’hégémonie des États-nations. Elle défie le modèle patriarcal de la société. Je suis donc venu ici pour en apprendre davantage sur le mouvement révolutionnaire qui a contribué à ouvrir cette brèche, à soutenir la révolution en cours et à aider à organiser la solidarité internationale ».
 
A Barcelone, Brossa faisait partie de Rojava Azadî, un collectif né après la résistance héroïque à Kobanê et quand un espace s’ouvrait pour un travail internationaliste, il n’hésitait pas à s’installer au Rojava. « Les internationalistes – Barcelone sont les bienvenus au Rojava. Nous travaillons à partir de nos expériences pour identifier et résoudre les difficultés que nous avons rencontrées et faciliter ainsi l’intégration des futurs internationalistes. L’essentiel est d’apprendre sur la culture et la société, pas seulement sur le Rojava mais sur tout le Kurdistan et le Moyen-Orient, afin de mieux comprendre les besoins et ce que nous pouvons réellement faire pour aider, » a-t-il déclaré.
 
Une commune plurinationale
 
« La commune internationaliste du Rojava a été créée en 2017, en tant qu’espace d’étude, de production et de coordination du travail de solidarité dans le nord de la Syrie. La commune n’a pas de lieu physique puisque ses membres se déplacent à travers le  Rojava pour aider les civils mais aussi pour aider à construire les nouveaux outils démocratiques mis en place sur le territoire. La Commune a également ouvert une académie, dans le canton de Cizire, visant à ouvrir un espace où nous pouvons apprendre la langue et la culture mais aussi débattre de notre rôle dans la révolution et de ce que veut dire l’internationalisme de nos jours. En plus d’aider aux différentes tâches au sein de la société, nous avons décidé de nous concentrer sur l’écologie, qui est l’un des piliers du confédéralisme démocratique », a écrit Albani. 
 
L’une des premières campagnes lancées à partir de la Commune a été le « Make Rojava Green Again », pour aider à reboiser le Rojava et reconquérir une agriculture durable.
 
Le confédéralisme démocratique en pratique
 
Le Rojava est en quelque sorte la concrétisation du concept de confédéralisme démocratique envisagé par le leader du peuple kurde Abdullah Ocalan.
 
« La réalisation la plus importante est sans aucun doute l’existence même d’un espace tel que le Rojava. L’autogestion développée sur la base du confédéralisme démocratique dans le nord de la Syrie a permis d’arrêter la violence et la terreur propagées par DAESH tout en développant un processus de révolution sociale. C’est une source d’espoir pour ceux qui rêvent d’un monde meilleur. »
 
Le succès du modèle du Rojava réside dans la «capacité d’intégrer la société dans la révolution, en construisant le système social sur un modèle de communes populaires plurielles et démocratiques,» dit Brossa.
 
Quant à ce que le mouvement kurde définit comme une «alliance tactique» avec les États-Unis, Brossa est très clair dans sa réponse et devrait faire en sorte que certains à travers le monde se sentent un peu honteux d’avoir mis de côté les braves Kurdes qui se sont battus (…) contre DAESH non seulement pour se libérer eux-mêmes, mais aussi l’humanité.
 
« S’il y avait un mouvement internationaliste révolutionnaire capable d’aider la révolution comme cela s’est passé dans l’Etat espagnol avec les brigades internationales en 1936, peut-être que les choses auraient été différentes ».
 
Afrin a été délibérément visé par Erdogan
 
Quant à savoir pourquoi l’Etat turc a décidé d’envahir Afrin, Brossa rappelle qu’« Afrin apportait une diversité particulière à l’équilibre diplomatique de la Fédération de la Syrie du Nord, qui améliore les relations avec l’armée syrienne et le gouvernement de Bachar al-Assad ». Cet équilibre était ce que la Turquie voulait rompre.
 

Brossa termine l’interview en soulignant qu’«après Afrin, la solidarité avec le Rojava entre dans une nouvelle étape et nous, à la Commune, espérons que cette solidarité se traduira par quelque chose de concret venant non seulement d’Europe mais aussi d’autres parties, comme l’Amérique Latine. L’exemple d’Alina Sanchez (Legerîn Ciya) la doctoresse argentine qui a rejoint les YPJ et qui est décédée dans un accident de voiture en se rendant à Hasaka, le 17 mars, a été pour nous tous un bon exemple ».

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La police menace les journalistes kurdes : nous frapperons encore plus à votre porte

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TURQUIE – DİYARBAKIR – « Aidez-nous, donnez-nous des informations ou nous allons frapper encore plus à votre porte si vous continuez à travailler pour elle (l’agence féminine kurde Jin News) » a déclaré la police turque aux journalistes Durket Süren et Nurcan Yalçın et les a menacées. Durket et Nurcan déposeront une plainte pénale contre les policiers.

La section de Diyarbakır de l’Association des droits de l’homme (IHD) a tenu une conférence de presse au sujet des journalistes Durket Süren et Nurcan Yalçın, qui ont été menacées par des policiers. Des travailleurs de la presse libres, des membres d’IHD et les journalistes Durket Süren et Nurcan Yalçın ont assisté à la conférence de presse.
Raci Bilici, président de la branche d’IDH Diyarbakır, a déclaré avoir fait face à de nombreuses allégations sérieuses et avoir eu des demandes très sérieuses au cours de la période récente. Déclarant que la politique d’espionnage est également imposée à la presse, il a demandé aux parquets de prendre les mesures nécessaires.
« Ils ont dit qu’ils ont été nommés par le ministère de l’Intérieur »
Après le discours de Raci, la journaliste Durket Süren a commencé à parler de ce à quoi elle avait fait face alors qu’elle était détenue à Lice : « J’ai été placée en détention à Lice. Deux personnes voulaient me parler et m’ont dit qu’elles avaient été nommées par le ministère de l’Intérieur. Elles ont dit qu’elles voulaient me parler pour savoir ce que les gens pensent. Ensuite, elles m’ont dit que Jinnews était une aile du PKK et que nous avions reçu des instructions de Kandil [QG du PKK au Kurdistan Sud]. Quand je leur ai dit que nous n’avions aucun lien avec le PKK, j’ai arrêté de parler. J’ai été libérée sous contrôle judiciaire le 5 mars. »
« Il n’a pas accepté ma demande d’y aller avec mon avocat »
Notant que rien n’a pris fin après sa remise en liberté, Durket a continué : « Puis un homme nommé « Cihan » m’a appelé et il m’a dit que nous avions eu une conversation quand j’étais en détention. Je lui ai dit que la garde n’était pas un endroit pour avoir une conversation. Je lui ai dit que je n’avais pas le temps et que ce que j’avais dit en détention était valide. Je pensais qu’ils ne m’appelleraient plus jamais. Mais ils m’ont encore appelé hier. L’homme qui m’a appelée m’a dit que son nom était «Cihan» et «ils voulaient me voir». Il a haussé le ton quand je lui ai dit « Si c’est très urgent, je viendrai là avec mon avocat ». J’ai parlé à ma collègue Nurcan et ils lui ont fait la même chose. Nous avons donc décidé de déposer une plainte pénale contre eux. »
Menace de la police aux journalistes : nous allons frapper encore plus à votre porte
La journaliste Nurcan Yalçın a déclaré qu’elle avait été appelée dans la nuit du 4 mai et on lui a dit qu’elle devait témoigner à la section antiterroriste dans la matinée. Nurcan s’est rendue à la section antiterroriste le matin avec son avocat. Nurcan a déclaré : «Mon avocate avait quelque chose à faire alors elle a quitté le bâtiment. Quand elle est partie, deux personnes sont venues et voulaient me parler. Elles m’ont dit : « Vous êtes en coopération avec l’organisation terroriste ». Je leur ai dit que je travaillais pour une agence de presse légale. Ces deux personnes m’ont dit : « Aidez-nous, donnez-nous des informations ou nous vous frapperons encore plus à votre porte si vous continuez à travailler pour elles ». Elles ont insisté pour qu’on prennent le thé ensemble à l’extérieur et j’ai insisté pour ne pas prendre le thé avec elles.

L’avocat Pirozhan Karali a déclaré que ces pratiques ont été imposées non seulement aux journalistes, mais aussi à d’autres segments. Pirozhan a demandé à tous les procureurs et juges de prendre les mesures nécessaires.

La députée européenne Ward : Les femmes défendent leurs droits et leurs valeurs au Rojava

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QAMISHLO – La députée européenne Julie Ward a parlé de l’impact que les femmes du Rojava ont eu dans le monde entier.
 
Une délégation de femmes britanniques s’est rendue au Rojava pour mieux connaître l’expérience du gouvernement autonome démocratique.
 
Les femmes se sont également rendues au Rojava pour soutenir les femmes d’Afrin. Parmi les femmes de la délégation, il y avait Julie Ward, membre du Parlement européen, qui a parlé à l’ANHA de la visite.
 
Ward a déclaré qu’elle avait appris l’expérience des femmes au Rojava et leur lutte révolutionnaire en Grande-Bretagne. « Je comprends l’importance de la lutte des femmes ici parce que j’ai lu et étudié à ce sujet, je suis très heureuse d’être enfin au Rojava et d’avoir la possibilité d’échanger avec les femmes kurdes ».
 
Ward a rappelé que la résistance des femmes kurdes contre la terreur était répandue dans le monde entier. Elle a ajouté qu’elle a trouvé que le système du Rojava est en effet pionnier pour les femmes et qu’il s’agit d’un système de coexistence et de gouvernance très différent et frappant.
 
Soulignant l’importance du rôle des femmes dans la révolution du Rojava, la députée européenne a déclaré : « Les femmes du Rojava ont pris d’énormes mesures non seulement pour contrer la violence terroriste, mais aussi la violence contre les femmes en général. Le monde a rencontré des organisations de femmes et des mouvements qui se sont engagés à lutter contre la violence envers les femmes, mais la situation que j’ai trouvée au Rojava est très différente de ce que j’ai vu jusqu’ici sur la planète. »
 
Ward a déclaré : « Les femmes dans ces domaines développent l’autodéfense et sont à l’avant-garde dans tous les aspects de la société. Je suis venue ici pour avoir un peu d’expérience directe ».
 
La députée européenne a fini ses remarques en déclarant que : « l’Europe devrait changer sa politique à l’égard du Rojava. Il est très important que l’Europe soutienne ce système dans un domaine aussi complexe que le Moyen-Orient. Parce que le mode de vie que j’ai vu ici est en fait le chemin vers la libération et la liberté du peuple. »

La région du Kurdistan Sud votera le 30 septembre 2018

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KURDISTAN SUD – ERBIL – Le Premier ministre de la région du Kurdistan, Nechirvan Barzani a annoncé la date des élections générales et présidentielles.

 
Après un long débat sur la date des prochaines élections législatives et présidentielles dans la région autonome du Kurdistan d’Irak (KRG), un accord a été trouvé.
 
Le Premier ministre du Kurdistan, Nechirvan Barzani, a annoncé que les élections se tiendraient le 30 septembre 2018.
 

Le président du PDK, Masoud Barzani a mis fin à son mandat. Aucun candidat n’a encore été présenté pour la présidence.

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ROJAVA : Une délégation européenne de femmes rencontre le Kongreya Star

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QAMISHLO – Une délégation européenne de femmes se trouve au Rojava afin de soutenir la campagne lancée par le mouvement de femmes kurdes Kongreya Star pour les habitants d’Afrin. Les membres de la délégation ont visité le bureau du Kongreya Star à Qamishlo.

Les membres de la délégation sont la journaliste Meryem Eşref, la membre de l’Association écossaise Sara Jîn, la cinéaste Kirkox Kant, membre du Parlement européen et de la commission des droits des femmes, Julia Ward, les avocates Wendy Leon et En Blaine et Victorya Bridges, tante de la combattante britanique des YPJ, Anna Campbell, tombée martyre à Afrin, ont été accueillis par Evîn Swêd, la porte-parole du Kongreya Star de la région de Cizre, membre du comité des relations diplomatiques Fîdan Seydo et d’autres membres du Kongreya Star.

S’exprimant au nom des membres de la délégation, Julia Ward a déclaré qu’elles effectueront des travaux pour diffuser la campagne en Europe. Les membres du Kongreya Star ont donné des informations sur la situation des femmes d’Afrin et sur les conséquences des attaques de l’armée turque et de l’Armée syrienne libre (ASL).

Demain, la délégation visitera le Conseil Démocratique Syrien (MSD) et le Parti de l’Union Démocratique (PYD).

 

Une délégation de femmes allemandes rend visite aux réfugiés d’Afrin

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SHEHBA – La délégation des femmes allemandes s’est rendue au canton de Shehba hier et a visité le bureau du Heyva Sor a Kurd (Croissant rouge kurde), l’hôpital de Shehba et les camps pour les réfugiés d’Afrin. Après les visites, la délégation a publié un communiqué de presse et a appellé toutes les femmes à se lever pour Afrin.
Hier, la délégation des femmes allemandes s’est rendue au canton de Shehba afin de soutenir la campagne lancée par le mouvement des femmes kurdes Kongreya Star pour les habitants d’Afrin. Après leurs rencontres avec les responsables de l’ONG kurde Heyva Sor, l’hôpital de Shehba et les réfugiés d’Afrin, la délégation a publié un communiqué de presse. Dans leur déclaration, les membres de la délégation appellent toutes les femmes à se lever pour Afrin et demandent aux observateurs internationaux et à la presse d’avoir accès librement à Afrin.
Voici le communiqué de presse de la délégation des femmes allemandes :
 
« Nous sommes venues faire des recherches et signaler la situation des réfugiés d’Afrin. Nous écoutons ici de nombreuses histoires douloureuses, de pertes tragiques et de violences. Nous condamnons guère la violation des droits de l’homme par les Turcs et leurs alliés djihadistes. Spécialement aujourd’hui 8 mai, le jour de la libération du fascisme allemand. Nous condamnons la coopération des états de l’OTAN comme l’Allemagne avec l’état turc. Nous soutenons la demande des habitants d’Afrin de rentrer chez eux en toute sécurité à Afrin et, en tant que travailleuses de la santé, nous observons un besoin urgent de soins de santé durables et d’infrastructures dédiés spécialement aux femmes et aux enfants de Shehba.
 
Nous, la délégation des femmes, d’esprit féministe et travaillant dans le domaine des soins de santé médicaux, nous avons visité durant deux jours différents camps de Shehba ; parlé à des organisations de logistiques et à de nombreux agents de santé, aux membres de Heyva sor a kurd et à leur responsable de logistique.
 
Nous exigeons la reconnaissance des personnes déplacées d’Afrin en tant que réfugiés par les institutions internationales comme l’UNHRC. Et il est urgent d’arrêter toute fourniture d’armes à l’Etat turc. Les observateurs internationaux et la presse doivent pouvoir accéder librement à Afrin. Nous appelons toutes les femmes à se lever pour Afrin. »

Députée du HDP, Bestas : L’alliance AKP-MHP est paniquée

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ANKARA – La présidente du groupe parlementaire du HDP a déclaré que le « Manifeste des élections » d’AKP n’est rien d’autre que de vaines promesses.
 
La présidente du groupe parlementaire du HDP, Meral Danış Beştaş, a tenu une conférence de presse pour traiter des principales questions de l’ordre du jour de cette semaine.
 
Beştaş a attiré l’attention sur le « Manifeste des élections » d’AKP [le parti au pouvoir] présenté dimanche. « Il ne nous dit rien de nouveau. Encore une fois, la devise principale de l’AKP était que les Kurdes et l’opposition étaient liés à la mort, aux larmes et au sang. En réalité, les nouvelles promesses sont plus de corruption et de recette vide pour sortir d’une crise qu’il a provoquée ».
 
Qu’est-il arrivé durant le règne d’AKP ?
 
Se référant à l’AKP, Beştaş a ajouté : « Les interdictions sont en vigueur comme jamais auparavant, la pauvreté a augmenté comme jamais auparavant, et la corruption a été exportée vers l’Europe aux Etats-Unis. »
 
Beştaş, soulignant l’effondrement de l’économie turque, a déclaré : «En 2002, la dette de l’État a triplé pour atteindre 876,5 milliards de dollars en 2017. Le déficit du commerce extérieur a atteint 966 millions de dollars, le chômage était de 8,3% et est maintenant de 10,3. »
 
Beştaş s’est souvenu de la répression, des enfants tués par des blindés militaires, de la nouvelle campagne pro-nucléaire, des victimes des décrets statutaires, des caves de Cizre [où plus de 150 Kurdes ont été brûlés vifs en février 2016].
 
Beştaş, qui a réagi à la demande de l’AKP d’être du côté de la compassion, se souvient des victimes d’Afrin, des victimes de Roboski qui attendent toujours justice.
 
Beştaş a également déclaré que l’AKP a pillé les villes et les a transformées en tas de béton et a déclaré : « Il y a un langage que vous utilisez pour menacer les citoyens tous les jours. Les citoyens sont en train d’assister à la violence psychologique tous les jours ».
 
Les droits des travailleurs confisqués
 
Beştaş a ajouté que les droits des travailleurs ont été confisqués par le gouvernement actuel. « Il y a 3,8 millions de fonctionnaires en Turquie. Le gouvernement Erdogan-AKP ne promet que du travail précaire et blâme la «paresse» des fonctionnaires, alors qu’en réalité il a érodé leurs droits dans le temps et a ajouté : « La semaine prochaine, le gouvernement a publié un nouveau projet de loi sur la retraite. Ils n’ont pas donné de bonus en 16 ans de pouvoir, et soudain ils ont promis le bonus. C’est de la corruption ».
 
Beştaş a souligné que tous les sondages d’opinion ont donné de mauvais résultats à l’AKP et ce malgré la répression, la loi d’urgence, la propagande médiatique. « Ils ont paniqué », a déclaré la députée du HDP.
 
Quand à la candidature de Selahattin Demirtaş, Beştaş a déclaré qu’il est également très précieux en termes de politique démocratique : « Cette élection présidentielle va voir un second tour. Les gens vont faire monter Demirtaş et HDP ».

Les forces du régime iranien ont torturé & tué un kolbar kurde

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ROJHELAT – KIRMANSHAH  – Les forces iraniennes ont tué un kolbar en le poussant du haut des rochers dans la campagne de Kermanshah.

Les forces du régime iranien ont tendu une embuscade aux kolbars kurdes (transporteurs de marchandises) à la frontière à Newsud, Kermanshah. Le kolbar Mihemed Kerîm de la ville de Rahmani, à Sinê, est mort après avoir été capturé vivant, torturé et poussé dans l’abîme par les forces du régime.
 
Les attaques contre les kolbars ont augmenté après la fermeture des frontières par le régime iranien et l’augmentation des droits de douane.
 

Les kolbars, kasibkars (marchands frontaliers) et commerçants kurdes boycottent les nouvelles mesures du régime iranien depuis 25 jours.

 

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AFRIN : Une épidémie menace la vie des enfants réfugiés à Shehba

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SHEHBA – Les femmes d’Afrin, qui ont été déplacées de force d’Afrin à Shehba en raison des attaques, ont déclaré qu’elles perdaient maintenant leurs enfants à cause de maladies après le carnage. « Erdoğan est le seul responsable de notre situation. Erdoğan répondra aux mères kurdes », ont déclaré les femmes.

Les habitants d’Afrin, qui ont été forcés de fuir vers la région de Shehba après l’entrée de l’armée turque et de l’Armée syrienne libre (ASL) dans le centre-ville d’Afrin le 18 mars, vivent dans des conditions dramatiques des camps de fortune. Les réfugiés d’Afrin, qui séjournent dans les camps «Berxwedan» et «Serdem» construits dans la région de Shehba, se sont battus contre de nombreuses épidémies en raison des mauvaises conditions météorologiques. Les gens n’ont pas perdu leur espoir malgré ces conditions difficiles et ils croient qu’ils retourneront sur leurs terres un jour.

« Notre amour pour nos terres nous rend forts »

Fidan Muhammed, une des femmes vivant avec leurs familles dans les camps, a déclaré : «Erdoğan nous a fait quitter nos maisons et nos enfants tombent malades. La météo d’Afrin était différente. Nos enfants ont de la difficulté par ce temps et deviennent malades. Erdoğan a tué nos enfants à Afrin et maintenant nous perdons nos enfants à cause de lui. Erdoğan répondra à nos enfants. Erdoğan est le seul responsable de notre situation. Notre raison d’être forts et de vivre dans ces conditions aujourd’hui est notre foi dans notre cause et notre amour pour nos terres. »
Répétant qu’ils résisteront malgré toutes les difficultés, Fidan a déclaré : «Erdoğan a pris tous les membres des gangs et a attaqué nos terres de façon barbare sous le nom d’Islam. Les assaillants ont vu la grande résistance et la volonté du peuple kurde. Le peuple d’Afrin a résisté pendant 58 jours et ils résisteront jusqu’à ce qu’ils reprennent leurs terres. »
« Erdoğan répondra aux mères kurdes »
Fatma Osman, une autre femme vivant dans le camp, a souligné les difficultés qu’ils ont rencontrées. Soulignant qu’ils ne quitteront pas leurs terres aussi facilement, Fatma a déclaré que leurs enfants avaient des difficultés à vivre sous le soleil brûlant à Shehba et pour cette raison ils sont tombés malades. « J’ai un enfant de quatre mois. Il est tombé malade à cause de la chaleur. Chaque fois que je le regarde, je maudis Erdoğan. Erdoğan est responsable de notre situation maintenant. Erdoğan répondra aux mères kurdes », a déclaré Fatma et elle a noté qu’elle faisait confiance aux combattants des YPG et de YPJ : « Notre seul et unique espoir est les combattants des YPG et de YPJ. Les combattants YPG et YPJ ont protégé leur peuple avec une résistance historique comme d’habitude. Nous n’avons peur de personne tant que nous avons nos combattants et nous retournerons à Afrin. »
Nazliye Cafer a déclaré qu’ils croient au retour à Afrin à la suite de leur lutte. Nazliye a déclaré : « J’appelle tout le monde; garder le silence contre l’invasion terrestre signifie que vous êtes une partie à cette invasion. Où sont les défenseurs des droits de l’homme et les organisations ? Pourquoi tout le monde garde le silence pour le peuple kurde ? En tant que femmes kurdes, nous disons que nous ne donnerons nos terres à personne. Nous n’avons attaqué les terres de personne. Ils envahissent nos terres. Nous avons résisté et nous résisterons jusqu’à la fin. »

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Le scandale des enfants en uniforme militaire de l’AKP revu en Suisse

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Une autre des soi-disant «pièces de théâtre» d’AKP, parti au pouvoir en Turquie, où les enfants sont utilisés pour la propagande nationaliste et religieuse a été organisée en Suisse avec le soutien direct de l’ambassade turque.

« Ce sont des scènes troublantes qui ont eu lieu le 25 mars dans la salle polyvalente d’Uttwil (TG). Des écoliers d’origine turque marchent en uniforme [militaire], se tirent dessus avec des armes factices et jouent la mort », dit l’article de Blick.

Dans des images publiées par le célèbre journal suisse Blick, des enfants peuvent être vus dans des scènes de guerre à Uttwill, dans le canton de Thurgovie. 

 
LES ENFANTS DE 6 ANS TUENT DANS LE «JEU»
 
Selon le journal, une association de famille turque a organisé une «soirée dramatique» dans un théâtre de Saint-Gall le 25 mars. Une école turque a utilisé des enfants de 6 ans dans la pièce où les enfants jouent des scènes de guerres.
 
Les enfants étaient censés reconstituer une scène de la guerre de Çanakkale dans la pièce parrainée par l’ambassade de Turquie à Berne, a écrit Blick et a déclaré qu’il y avait des invités diplomatiques d’Ankara dans les premiers rangs. Des centaines d’adultes filmaient la propagande raciste qui utilisait des enfants.
 
UTILISER DES JEUX DE GUERRE SUR DES ENFANTS AU NOM DE LA «CULTURE & LANGUE DE LA PARTIE»
 
Blick a également souligné que les enfants utilisés pour la propagande nationaliste d’Erdoğan faisaient la pièce supposément pour une « classe ». 
 
La pièce était organisée pour la classe « Culture et langue de la patrie ». L’article stipule que les responsables suisses sont silencieux malgré une propagande aussi violente en Suisse, et déclare que la classe est conforme au programme et aux enseignants envoyés par Ankara.
 
Le journal a interviewé le responsable de l’éducation publique du canton de Saint-Gall, Alexander Kummer, qui a déclaré ne pas être au courant du jeu barbare de l’AKP, mais a ajouté que des « cours de langue et de culture de la patrie » (HSK en allemand) est normalement enseigné en plus des cours de langue.
 
LES OFFICIELS TURCS AVOUENT « C’EST ALLÉ TROP LOIN » MAIS DÉFENDENT LE JEU
 
Blick a souligné que l’ambassade de Berne n’a pas répondu aux questions posées par le journal, et a ajouté que la seule réponse venait de Nazım Nacalkan, qui coordonne les classes HSK au nom de l’ambassade. 
 
Nacalkan a convenu que «c’est allé un peu trop loin», mais il soutenait toujours que les enfants «ne faisaient que reconstituer un événement historique». 
 
Le journaliste de Blick a mentionné que plus de 10 000 personnes sont mortes dans la guerre de Çanakkale, l’événement historique en question.
 
L’expert turc Ismail Kupeli a parlé à Blick et a fait remarquer que les enfants étaient délibérément choisis pour ces types de propagande nationaliste: « Ils veulent endoctriner même les enfants et les aligner. » 
 
IDTV ORGANISE DES JEUX SIMILAIRES DANS BEAUCOUP DE CANTONS
 
De telles pièces sont sponsorisées directement par l’ambassade pour la propagande AKP de l’école turque, et les enfants sont utilisés dans ces pièces mises en scène dans de nombreux autres cantons. 
 
Selon Blick, la Fondation des affaires religieuses turque de la Suisse (IDTV) a organisé une pièce similaire le 18 mars. L’IDTV avait également utilisé des enfants lors d’un autre événement organisé à Biberist dans le canton de Soleure.
 
PARALLÈLES ENTRE LA GUERRE & LE SENTIMENT ANTI-KURDE
 
L’article critiquait sévèrement le système éducatif suisse utilisé pour les pièces de théâtre diffusés par les propagandistes de l’AKP, et soulignait que malgré le contenu historique de la pièce, il y avait des parallèles entre la guerre et l’actualité / le sentiment anti-kurde au Kurdistan et l’invasion d’Afrin. 
 
« LES AUTORITÉS DE L’ÉDUCATION DOIVENT PRENDRE DES MESURES »
 
Thomas Kessler, expert en intégration du canton de Bâle, a déclaré qu’Erdogan était capable de tout pour sa propagande. Kessler a déclaré qu’Erdogan ne s’intéresse pas à l’intégration des personnes issues de la Turquie en Suisse et a ajouté : « Au contraire, la seule chose qu’il veut, c’est une mobilisation nationaliste et fondamentaliste ».
 
Kessler a également déclaré que les cours HSK (cours de langue et de culture de la patrie) offerts par les cantons suisses aux étudiants d’origine étrangère visent normalement à «construire des ponts», mais la situation actuelle est exactement le contraire. Kessler a déclaré :  » Ces classes créent des sociétés parallèles. Les cours d’histoire sont transformés en propagande. » Kessler a appelé les autorités suisses de l’éducation à agir. 
 
Plus récemment, il est apparu que la DİTİB (organisation régie par la direction des affaires religieuses en Turquie) avait organisé des pièces pour enfants en Allemagne et en Autriche, où les enfants jouaient aux jeux de guerre sous le couvert du théâtre. La DİTİB est à l’ordre du jour public dans les deux pays pour l’activité d’espionnage, alors que la propagande nationaliste-fondamentaliste en Suisse est connue pour prendre des formes différentes dans d’autres pays.

« Nous n’avons rien contre les Kurdes, juste le PKK »

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« Je n’ai pas de problème avec les Kurdes ; J’ai un problème avec le PKK. »

TURQUIE – DIYARBAKIR – En tant que Kurdes, nous entendons cette phrase tout le temps. La forme de la phrase change en fonction de la saveur du jour. Après l’offensive turque à Afrin, la phrase s’est transformée en :

Le Kurde : 3 000 personnes ont été tuées à Afrin.

Le Turc : Mais ils étaient tous des combattants du PKK.

Le Kurde : Les 3 000 personnes ?

Le nombre de membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a souvent changé dans les médias turcs en fonction des objectifs de l’État. En 2015, lorsque le conflit a repris entre l’Etat turc et le PKK, les médias turcs ont rapporté que le PKK comptaient plus de 30 000 membres.

Pour justifier les couvre-feux militaires et le bombardement de l’État turc dans les villes kurdes, ces chiffres étaient très exaérés. Même certains journaux pro-gouvernementaux ont donné des nombres spécifiques de membres du PKK dans chaque ville [kurde].

Après la levée des couvre-feux, le nombre de membres du PKK dans les médias turcs a rapidement diminué, passant de 28 000 à 2 200 en 2017 . Personne ne sait ce qu’il est advenu des 28 000 membres restants du PKK. S’ils ont été tués par l’Etat turc, où sont leurs corps ?

Pour justifier l’offensive contre le district syrien d’Afrin, les médias turcs ont de nouveau augmenté le nombre de membres du PKK avant l’opération. Les médias ont rapporté qu’Afrin était « le principal foyer des membres du PKK et que le PKK compte près de 10 000 membres à Afrin qui ont été équipés d’armes lourdes par les Etats-Unis. » Après trois mois, les médias turcs ont annoncé que les terroristes tués à Afrin étaient 3 603.

Ceci est seulement un exemple. Pensez à d’autres exemples et chiffres dans les médias turcs. Il est si clair que les médias turcs ne sont pas une source fiable d’informations sur les Kurdes.

Parfois, ces conversations se passent entre amis, entre un Kurde et un Turc riche et instruit qui se considère ouvert d’esprit et un ami des Kurdes :

Le Kurde: Des étudiants de l’université ont été emprisonnés pour avoir sifflé en kurde.

Le Turc : Non, ils ont été mis en prison parce qu’ils sifflaient une chanson du PKK.

Le Kurde : Connaissez-vous cette chanson et ce que cela signifie ?

Le Turc : Ce n’est pas important, c’est le PKK.

Le Kurde : Hier, deux chanteurs de mariage ont été emprisonnés pour avoir chanté des chansons kurdes lors d’un mariage à Istanbul. Les chanteurs de mariage et les organisateurs de mariages étaient accusés de promouvoir une organisation terroriste. Ils sont toujours en prison.

Le Turc : Pourquoi ont-ils chanté en kurde?

Le Kurde : Le kurde est leur langue maternelle.

Le Turc : Mais ils vivent en Turquie.

Le Kurde : Oui, ils vivent en Turquie et ils vivent au Kurdistan.

Le Turc : Où est le Kurdistan ? Il n’y a pas de Kurdistan. Il n’y a que la Turquie.

Le Kurde : Il y a la Turquie et il y a le Kurdistan.

Le Turc : Tu es du PKK ?

Le Kurde : Non, je ne le suis pas. Je suis un Kurde.

Le Turc : Si tu parle du Kurdistan, alors tu es du PKK.

Ces dialogues peuvent sembler tragicomiques, mais ces étudiants et chanteurs de mariage sont tous en prison et plus de 3 000 personnes sont mortes à Afrin en seulement trois mois.

Il y a deux semaines, à Diyarbakır, la plus grande ville du sud-est kurde en Turquie, l’administrateur nommé par l’État qui dirige la municipalité avait retiré des panneaux de signalisation bilingues kurdo-turcs et remplacé par des panneaux monolingues turcs.

Ce n’est pas nouveau. Au cours des deux dernières années, les noms kurdes ont été retirés des parcs publics, des rues et de tous les coins des villes. Les symboles culturels et linguistiques kurdes ont été détruits. Les monuments érigés pour commémorer les politiciens kurdes, les écrivains et les intellectuels ont été enlevés ou détruits. Il est même difficile d’utiliser ensemble le jaune, le rouge et le vert (qui sont des couleurs kurdes traditionnelles). Tout sur le fait d’être kurde; langue, culture, couleurs, chansons, sifflements (?!), danse kurde, panneaux de signalisation sont liés au PKK en Turquie.

Turquie : Nous n’avons rien contre les Kurdes, juste le PKK

– Alors que les YPG kurdes syriens vont bien ?

– Turquie : Non, les YPG sont le PKK.

– Et le HDP ? (Un parti politique pro-kurde en Turquie)

– Turquie : Ils sont aussi PKK.

– Les chansons kurdes ?

– Turquie : PKK.

– Des signes dans la rue ?

– Turquie : PKK.

La semaine dernière au parlement, le président du parlement, İsmail Kahraman a menacé d’expulser une députée kurde pour avoir qualifié certaines régions de «provinces kurdes». La parlementaire Meral Danış Beştaş a déclaré que les membres du gouvernement devraient « aller dans les provinces kurdes et voir la suppression des noms kurdes et la destruction des statues par les administrateurs du gouvernement ». Mais l’intervenant a répondu en disant que nommer certaines provinces «kurdes» était inacceptable :

« Certains mots sont étranges. Par exemple, les provinces kurdes. Il n’y a pas une telle chose. Où est cet endroit ? Il n’y a pas un tel endroit. Ceci est une violation de la constitution. Nous ne laisserons personne diviser la Turquie ».

Nous n’existons pas. Encore ! Au cours des siècles, nous, Kurdes, avons essayé de prouver notre existence.

J’écris cet article de ma ville natale de Diyarbakır, dans une province kurde, qui n’existe pas selon la Turquie. Je pense que nous, Kurdes en Turquie, avons commis un péché impardonnable aux yeux de l’Etat turc : nous sommes nés Kurdes.

Nurcan Baysal

Source 

La deuxième fonte de neige ouvrira-t-elle les vannes du barrage de la Turquie ?

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SYRIE – TABQA – Depuis plus de quatre mois, l’Etat turc a coupé l’eau de l’Euphrate à la Syrie et à l’Irak, causant la souffrance de millions de personnes à la suite d’une vague de sécheresse dans la région.
 
Les habitants de la région de Tabqa regardent avec anxiété les portes du barrage turc qui lâchera des dizaines de milliards de mètres cubes d’eau après le deuxième pic de fonte de neige sur les pentes d’un plateau arménien au nord-est de la Turquie.
 
Après que les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) ont libéré la ville de Tabqa des gangs de l’État islamique (Daesh), l’État turc a délibérément réduit la quantité d’eau qui arrivait dans le lac de l’Euphrate. Le niveau d’eau a chuté d’environ 3 m, ce qui a incité l’administration du barrage de l’Euphrate et la Direction de l’énergie et des eaux de Tabqa à prendre des mesures draconiennes pour économiser la réserve d’eau restante dans le lac. L’administration du barrage dit que la quantité syrienne d’eau de l’Euphrate est d’environ 500 mètres cubes par seconde, mais l’état turc ne leur donne pas cette quantité.
 
Les administrations du barrage et de l’électricité ont toutes deux régulé l’approvisionnement en électricité du barrage de moitié, soit environ 12 heures par jour.
 
D’autre part, l’administration de l’unité d’eau de la municipalité de Tabqa a annoncé la nécessité de l’installation de pompes horizontales après que les pompes verticales d’Ayed, Ja’bar et Al-Karin ont été presque incapables de pomper l’eau des puits situés à la périphérie du lac.
 
Les superviseurs du barrage de l’Euphrate ont exprimé l’espoir que le deuxième pic de fonte de neige, qui devrait avoir lieu au cours du mois de mai, obligera les autorités turques à ouvrir les vannes du barrage Atatürk devant le surplus d’eau dû à la fonte de neige du plateau de l’Arménie. L’état turc ne pourrait pas être incapable de garder toute l’eau des fontes de neige en raison de la force cinétique résultant de l’augmentation du stockage de l’eau du barrage Ataturk.
 
Il convient de noter que l’Euphrate connaît deux pics dans lesquels l’eau coule vers le Shatt al-Arab dans le sud de l’Irak et de là dans le golfe Persique. Le premier pic a lieu en hiver (décembre et janvier), et le second se déroule au printemps (avril et mai). Néanmoins, les autorités turques, à travers des centaines de projets hydrauliques, ont limité le mouvement de l’eau à travers ses frontières, le dernier projet du gouvernement turc intitulé «Projet  de développement de l’est-Anatolie» vise à détruire le patrimoine kurde au nord du Kurdistan et à assécher la région arabe en Syrie et en Irak.