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Öznur Değer, la journaliste kurde qui porte haut l’étendard de la liberté de la presse

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En Turquie, les journalistes kurdes sont persécutés depuis des décennies, mais continuent à informer le public, même si cela doit se faire au prix de leur vie. Öznur Değer est une jeune journaliste qui a hérité de la lutte journalistique libre kurde. Elle est reporter pour JinNews, agence 100% féminine qui travaille dans les régions du Kurdistan « turc » mais aussi en Turquie. La journaliste Margaux Seigneur s’est rendue à Ankara pour rencontrer Öznur Değer. Voici son portrait:
 
Celle qu’Erdoğan craint : la journaliste kurde et féministe Öznur Değer
 
Devant moi, une femme de 23 ans. Avec une conviction inébranlable, elle revendique fièrement sa nationalité kurde et défend avec ferveur ses droits, sa langue, sa culture, ses origines bref. Cette femme est Öznur Değer, une journaliste kurde et féministe travaillant pour le journal JinNews.
 
Elle incarne tout ce qu’Erdoğan et son gouvernement craignent et méprisent le plus. Et pourtant, elle se tient devant moi avec une posture digne et fière qui appelle au respect.
 
Öznur Değer a reçu le premier prix dans la catégorie Journalisme féminin Gurbetelli Ersöz ainsi que le concours du Journalisme Musa Anter et des Martyrs de la Presse Libre [Musa Anter ve Özgür Basın Şehitleri Gazetecilik Ödülleri]. Car, en Turquie, être journaliste kurde équivaut souvent à être un martyr. Un martyr de la liberté d’expression, un martyr de la liberté de la presse.
 
Selon la Coalition pour les femmes dans le journalisme ; « De janvier 2021 au 5 octobre, au moins 75 femmes ont fait l’objet de persécutions judiciaires tandis que 38 ont été agressées sur le terrain par les forces de police ou des partisans de l’État [en Turquie]. » Quant à Öznur, elle avait tout subi. En effet, elle a été emprisonnée, agressée par la police mais aussi empêchée d’exercer son métier de journaliste. Depuis de nombreuses années, la journaliste kurde est systématiquement mise sous pression et harcelée par le gouvernement. Malheureusement, la persécution de la journaliste Değer par l’AKP n’a fait qu’augmenter ces derniers mois.
 
Résumé des arrestations et inculpations de la journaliste en 2021
 
5 janvier 2021, Ankara : La journaliste de Jinnews a été arrêtée avec 20 autres femmes qui ont participé à la manifestation concernant la disparition de Gülistan Doku. Ce jour-là, elle est poursuivie pour violation de la loi sur la manifestation et la marche.
 
4 octobre 2021, Ankara : Elle a été empêchée par la police d’interroger des citoyens dans la rue. Elle recueillait les commentaires des citoyens concernant la récente déclaration du Parti Démocratique du Peuples (HDP) sur la question kurde.
 
1er septembre 2021, Mardin : Le parquet général de Mardin Kizitepe a ouvert une enquête à son encontre, pour « incitation de la population à la haine, à l’hostilité et à l’humiliation ».
Ces enquêtes ont été lancées concernant ses publications sur le massacre de sept Kurdes (dont 4 femmes) de la même famille à Konya le 30 juillet 2021. Ses tweets sur l’assassinat ; « Je suis aussi kurde », « les Kurdes sont massacrés à Konya » etc. ont été cités comme éléments criminels.
 
Değer a partagé l’information dans le cadre de la liberté d’expression. Un principe qu’il faut retenir puisque l’AKP a tendance à l’oublier. En effet, en juin 2020, le parlement turc a approuvé une loi qui oblige les fournisseurs de contenu internationaux tels que Facebook, Twitter, etc. à avoir une représentation locale en Turquie et à supprimer le contenu dans les 48 heures si les autorités l’ordonnent.
 
28 novembre 2021, Ankara : des poursuites judiciaires ont été engagées contre le journaliste de Jin News pour « violation de la loi sur les manifestations et résistance à un agent public ». Comme l’a rapporté l’agence Mezopotamya, alors qu’elle couvrait la manifestation contre la forte baisse de la livre turque et la détérioration de la situation économique, Öznur Değer a été battue et immobilisée par la police. Ce dernier a saisi son équipement , l’a menottée et l’a gardée en détention jusqu’à minuit.
 
Entretien avec Öznur Değer
 
C’est le 9 novembre 2021, dans un café d’Ankara que je rencontre Öznur Değer pour la première fois. Elle et son amie qui assure la traduction. Alors que j’avais peur d’être écouté et observé, le traducteur m’a rassuré ; « Ne vous inquiétez pas », dit-elle, « Ce sont nos gens ». J’ai découvert plus tard que cet endroit, sous ses apparences ordinaires, n’est pas n’importe quel café. C’est un vrai petit monde d’opposition où le serveur est un sociologue, militant et auteur qui s’est fermement opposé au gouvernement. Un engagement qui lui a coûté son bras.
 
L’ambiance est surréaliste. Nous sommes assis à côté de gauchistes, d’intellectuels, de Kurdes qui vivent dans l’opposition au gouvernement. Ce petit monde se connaît, se respecte et se protège. Dès lors, nous pouvons commencer l’entretien sans aucune crainte.
 
Être une femme journaliste kurde en Turquie
 
La conversation aborde rapidement les fondements de l’identité kurde d’Öznur Değer et la façon dont cet héritage a contribué à façonner la personne qu’elle est aujourd’hui.
 
« Quand on est kurde, on apprend le combat. Vous apprenez à vivre sous pression. Être une femme kurde en Turquie mène automatiquement à la politique et vous fait donc apprendre à riposter. Chaque attaque contre notre culture est profondément ressentie par chacun de nos employés. Pour le moment, je n’ai pas d’autre choix que de me battre. Cependant, même si je devais choisir, je déciderais quand même de lutter »
 
Quatre ans déjà passés en prison
 
Si Öznur Değer est désormais le symbole de la lutte, il ne faut pas oublier qu’elle a déjà subi les conséquences de son identité. Désormais, la naissance de sa personnalité guerrière est intimement liée au mois de janvier 2016. En cette période traumatisante pour la république turque, Öznur avait 17 ans. La jeune femme a été accusée puis arrêtée. Pourquoi ?
 
« Il ne fallait pas des raisons spécifiques. Je suis une femme kurde. C’est ça! C’est ainsi que j’ai appris très tôt les conséquences d’être kurde. »
 
Rapidement les faux témoignages contre elle défilent. Seulement quatre mois plus tard, en mai 2016, la lourde peine est tombée. Elle a d’abord été condamnée à 8 ans de prison. Cependant, en raison de son jeune âge, on lui a donné quatre ans de moins. Öznur Değer passera 4 ans en prison. Elle a 17 ans.
 
D’un ton très calme, Öznur révèle que c’est son séjour en prison qui l’a forgée, qui l’a façonnée en la femme qu’elle est aujourd’hui. Comme si ceux qui voulaient la réduire à un individu qui n’existe plus dans la société lui avaient en fait donné les outils pour préparer son retour. Dès lors, ceux qui avaient tenté de détruire cette journaliste féministe kurde l’ont rendue plus déterminée et courageuse que jamais.
 
« J’ai eu le temps et la distance pour me concentrer sur ce que je voulais faire ensuite. C’est pendant mon séjour en prison que j’ai décidé d’être journaliste. C’est ainsi que je suis devenu qui je suis aujourd’hui. J’ai décidé que je voulais raconter les histoires de mon peuple, rapporter la voix des inconnus, de ceux qui sont violés et arrêtés. Parce qu’il ne s’agit pas que de moi. Il s’agit de toute la presse kurde et de toutes les femmes. »
 
La détermination du peuple kurde
 
Aujourd’hui, Öznur Değer est une journaliste bien connue dans le domaine. Elle est réputée pour sa ferme opposition aux diktats du gouvernement et sa lutte constante pour défendre les Kurdes ainsi que les femmes contre l’oppression systématique. Cet acharnement est véritablement le combat de sa vie car, comme elle le dit si bien ;
 
« Je ne peux pas cacher mon identité. Je me battrai jusqu’à la fin, jusqu’à ce que je meure. Cette notion de mort, d’un combat incontournable et inaltérable, est imprégnée dans ses propos, qui reflètent son expérience des arrestations, la mort de ses collègues et amis, et la violence qui s’incarne dans son quotidien de féministe, de kurde, en tant que femme et en tant que journaliste.
 
Aujourd’hui, en Turquie, être journaliste kurde implique que je ne sais pas si je pourrai rentrer chez moi à la fin de la journée. Je ne me sens tout simplement pas en sécurité et je ne me sentirai jamais ainsi. Nous en sommes tous conscients. Nous, le peuple kurde, avons été torturés, violés, tués, etc. simplement à cause de ce que nous sommes. Mais cela ne nous a fourni que la pensée la plus forte et un sentiment de résistance plus profond. Ce sentiment de défi, de ténacité et de lutte est imprimé dans notre sang.
 
Tant de journalistes kurdes sont actuellement en prison simplement parce qu’ils n’ont pas laissé leurs stylos. Simplement parce qu’ils ont refusé d’obéir à l’ordre du gouvernement. »
 
Le risque d’être emprisonnée au nom de la liberté
 
Au vu des derniers réquisitoires contre la journaliste, je lui ai alors demandé si elle avait peur d’être à nouveau emprisonnée. Si elle s’est préparée mentalement à un séjour derrière les barreaux.
 
Öznur est préparée depuis qu’elle est sortie. C’est un choix personnel qu’elle doit honorer au nom de la liberté d’expression, au nom des femmes, au nom des Kurdes, et au nom de sa profession de journaliste ainsi qu’au nom de tous ses collègues qui ont été injustement accusés et emprisonnés.
 
« Pour nous, c’est un honneur d’être en prison.
Avons-nous peur? Absolument pas.
Le gouvernement nous craint-il ? Absolument oui »
 
L’intrépide Öznur Değer
 
Öznur a un sourire de détermination, une posture de ténacité, un regard intrépide et une voix de courage. Telle une porte-drapeau multicolore, elle affiche fièrement les nuances du Kurdistan mais aussi du féminisme et de la liberté d’expression.
 
Le combat est constant mais sa ténacité vaincra l’oppresseur !
 
« Le site Internet de Jinnews a été fermé et bloqué par le gouvernement 41 fois. Cela signifie que nous avons créé 41 nouveaux sites Web pour contrer cette censure. Nous travaillons actuellement à la création du nouveau. Nous sommes forts et nous devenons de plus en plus forts à chaque fois qu’ils essaient de nous arrêter. Tant qu’ils n’arrêteront pas leur censure politique, nous ne reculerons pas. Ce n’est pas seulement un travail. Nous possédons cela pour chaque femme. Nous possédons cela pour ceux qui sont morts pour notre liberté ».
 
Malgré les efforts de l’AKP pour effacer les propos dénonciateurs écrits par Öznur Değer, ses lettres, ses phrases, et cette encre aux couleurs de l’accusation resteront imprimées sur les lèvres de l’opposition à l’autoritarisme d’Erdogan.
 
Öznur est la personnification de cette génération qui se lève pour défendre ses droits et sa dignité. Son histoire est celle des opprimés, des indignés, des Kurdes, des femmes, des journalistes qui ne lâchent pas leurs crayons.
 
Margaux Seigneur
La version anglaise de l’interview peut être lue ici:
 

Appel à participer à la campagne d’affiches pour la paix en solidarité avec les réfugiés kurdes de Lavrio

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PARIS – La campagne d’affiches pour la paix lancée dans le cadre d’échanges entre les enfants réfugiés kurdes de Lavrio, en Grèce, et les habitants de nombreux pays européens où des collectes de dons pour ces réfugiés ont lieu, est entrée dans sa phase finale.
 
Pour saluer l’arrivée de l’année 2022 et soutenir les réfugiés kurdes de Lavrio mais aussi soutenir la paix en Palestine, de nouvelles affiches contenant des messages de paix dans plusieurs langues sont réalisées par des enfants du camp de Lavrio mais également par des enfants et adultes d’autres pays européens qui sont solidaires des réfugiés kurdes de Lavrio.
 
Une affiche pour la paix (dans plusieurs langues) réalisée dans le cadre cette campagne

Le militant français, Jacques Leleu qui est à l’initiative de cette campagne appelle ses compatriotes à participer et faire participer leurs enfants à la campagne pour la paix.
 
Voici son message:
 
« Les enfants palestiniens des camps ont pris l’initiative de réaliser des pancartes appelant à la paix en 2022.
 
Le « convoi solidaire » en accord avec les Kurdes de Lavrio a décidé de relayer cette initiative.
 
Nous avons invité nos amis en Roumanie, Suisse, France à nous rejoindre dans cette action.
 
Nous publions les deux premières affiches réalisées en France et en Grèce.
 
La pancarte « 2022 PAIX au ROJAVA » a été affichée dans le camp extérieur de Lavrio.
 
Plusieurs mises en scène ont été improvisées par les enfants.
Nous vous invitons à réaliser des affiches pour appeler à la paix en 2022. Vous m’envoyez vos affiches . Nous les exposerons dans les camps.
 
La solidarité est l’arme des peuples. »
 
Si vous aussi, vous voulez participer à cette campagne d’affiches, faites votre affiche et envoyez-la à Jacques Leleu avant le premier janvier 2022. Le mieux, ce serait que vous vous filmiez avec votre affiche en souhaitant la paix dans le monde pour que plus personne ne devienne réfugié et être arraché à son pays. Ensuite, vous pouvez envoyer votre courte vidéo à Jacques via son adresse électronique : jacques.leleu0449@orange.fr
 
On compte sur vous!

2 provinces d’Iran enregistrent 24 000 mariages d’enfants cette année

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IRAN – En Iran, les mariages d’enfants sont encouragés. En 2021, 2 400 mariages d’enfants ont été enregistrés dans les provinces du Sistan et du Baloutchistan, selon les données fournies par la Direction iranienne de la planification de la population. Selon les données officielles, au moins 17% des mariées dans le pays sont des filles de moins de 18 ans.
 
Au printemps dernier, le Centre national des statistiques d’Iran a annoncé que 9 753 des fillettes entre 10 et 14 ans et 45 522 filles âgées de 15 à 19 ans ont été mariées.
 
Des fillettes de 10 à 14 ans ont donné naissance à 969 nourrissons et les jeunes filles de 15 à 19 ans ont donné naissance à 44 896 nourrissons.
 
Les mariages de plus de 9 000 fillettes entre 10 et 14 ans au printemps 2021 montrent une augmentation de 32% par rapport à la même période l’année dernière.
 
L’Iran compte 31 provinces et le principal facteur dans la survenance des mariages d’enfants est le droit civil.
 
Selon les données enregistrées, au moins 17% des mariages dans le pays sont avec des filles de moins de 18 ans.
 
À l’article 1041 du Code civil iranien, l’âge minimum du mariage est de 13 ans pour les filles et de 15 ans pour les garçons.
 
Les mariages d’enfants sont légitimés par les lois et encouragés par des fatwas religieuses.
 

TURQUIE. Attaque armée contre un local du parti HDP à Istanbul: 2 blessés

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ISTANBUL- Alors qu’on commémore le 10e anniversaire du massacre de 34 jeunes et enfants kurdes à Roboski le 28 décembre 2011 et que le procès de meurtre raciste de la militante du HDP Deniz Poyraz s’ouvre demain à Izmir, deux militants du HDP ont été blessés lors d’une attaque armée visant le local d’HDP à Istanbul/Bahçelievler. Tant que les assassins des Kurdes jouiront de l’impunité, il y aura toujours des attaques racistes anti-kurde en Turquie, au Kurdistan et même en Europe.
 
Le local du HDP à Istanbul / Bahçelievler a été la cible d’une attaque armée cet après-midi. Selon les premières informations, des hommes armés de couteaux sont entrés dans le bâtiment et ont blessé deux membres du parti.
 
L’attaque a eu lieu un jour avant le début du procès du meurtrier de la militante du HDP Deniz Poyraz par un fasciste turc lors d’une attaque similaire contre l’association provinciale du HDP Izmir le 17 juin 2021.
 
 

IRAN. Exécution d’un autre prisonnier kurde à Kermanshah

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IRAN / ROJHILAT – Les mollahs iraniens ont exécuté un prisonnier kurde de 28 ans, Ali Reza Moradi, dans la prison centrale de la ville de Kermanshah, le 25 décembre 2021.
 
« Ali Reza Moradi a été arrêté il y a six ans pour homicide involontaire et condamné à mort par la justice de la République islamique d’Iran », a déclaré une source bien informée. (Hengaw)
 
Le 19 décembre, le prisonnier politique kurde Heydar Ghorbani avait été exécuté dans la prison centrale de Sanandaj. Les mollahs sanguinaires semblent vouloir battre le record des exécutions des prisonniers kurdes dans les mois à venir…

SYRIE. Un camp d’entraînement souterrain de l’Etat islamique découvert dans le camp al-Hol

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SYRIE / ROJAVA – Les forces arabo-kurdes ont découvert un camp d’entraînement souterrain de l’Etat islamique (DAECH / ISIS) dans le camp al-Hol qui abrite des dizaines de milliers de membres et des familles de DAECH. Le camp servait de lieu de formation des jeunes (« louveteaux du Califat ») de DAECH. Neuf mineurs âgés de treize à quinze ans découverts dans la cachette ont été placés dans un centre de réadaptation. Il s’agit d’enfants de parents de nationalité indonésienne, turkmène, française et russe.
 
Les forces de sécurité (Asayîş) de l’Administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est ont découvert un tunnel souterrain dans le camp d’al-Hol qui était utilisé pour la formation de l’organisation de jeunesse de DAECH et comme cachette pour les jeunes assassins. « Le tunnel a été construit de manière à leur permettre d’attaquer par surprise et de battre en retraite immédiatement », a déclaré un porte-parole d’Asayîş après la découverte.
 
Le camp d’entraînement souterrain a été installé sous une tente dans la section « Al Muhajirat », où sont détenus des membres étrangers du groupe terroriste DAECH. Neuf mineurs âgés de treize à quinze ans qui ont été formés à la charia dans la tente ont été placés dans un centre de réadaptation. Il s’agit d’enfants de parents de nationalité indonésienne, turkmène, française et russe.
 
Les structures mises en place dans le secteur de Muhajirat par les partisans de l’EI sont responsables de l’endoctrinement des enfants avec l’idéologie de Daech. Ces femmes djihadistes ont également mis en place la police des mœurs féminine (Hisba), sur le modèle de la soi-disant brigade Al-Khansa (Liwa al-Khansa). Cette force commet des atrocités contre des personnes qui n’adhèrent pas aux normes de comportement de l’Etat islamique. Depuis le début de l’année, il y a eu plus d’une centaine de meurtres dans le camp d’al-Hol, qui seraient tous l’œuvre des femmes d’Hisba et des « Louveteaux du Califat ». Neuf de ces enfants ont désormais la chance de vivre une nouvelle vie et surtout sereine, sans pensées et idées extrémistes, au centre de thérapie d’Hori. L’installation du village de Tel Maarouf, à l’est de Qamişlo, est géré par l’administration autonome et est le seul centre de réadaptation pour les enfants des familles de l’EI. Actuellement, plus d’une centaine d’enfants et d’adolescents y vivent.
 
 

Les Kurdes appellent à manifester pour les trois femmes kurdes assassinées à Paris

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PARIS – Alors qu’on s’approche du 9e anniversaire de l’assassinat des activistes kurdes (Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez) à Paris, la justice française n’a toujours pas poursuivi les commanditaires qui sont derrière ce triple meurtre. C’est dans ce climat de colère et de détermination que la communauté kurde manifestera de nouveau à Paris, le samedi 8 janvier 2022.
 
Pour le Mouvement des Femmes kurdes en France (TJK-F) et le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F), tant que la justice ne sera pas rendue dans ce dossier se heurtant au secret-défense, la France se rend coupable dans ce triple meurtre commandité depuis Ankara où se trouve le siège des renseignements turcs.
 
Les deux organisations kurdes invitent les amis des Kurdes et tous ceux épris de justice à venir manifester à leurs côtés pour la neuvième année consécutive à Paris, sur les lieux du crime resté impuni.
 
Voici le communiqué co-signé par le TJK-F et le CDK-F:
SANS JUSTICE, LA FRANCE RESTERA COUPABLE!
 
Le 9 janvier 2013, Sakine Cansiz (Sara), co-fondatrice du PKK, Fidan Dogan (Rojbîn), représentante en France du Congrès national du Kurdistan (KNK), et Leyla Saylemez (Ronahî), membre du mouvement de jeunesse kurde, étaient sauvagement assassinées à Paris. Neuf ans après ce massacre, la justice fait toujours défaut.
 
La première instruction ouverte au lendemain des faits allait révéler que le massacre avait été commandité et planifié par l’agence du renseignement turc (MIT). Pourtant, suite à la mort du tireur, Ömer Güney – qui serait décédé en prison d’une tumeur au cerveau en décembre 2016 -, la justice française a décidé de clore le dossier au prétexte que « l’assassin présumé étant mort, l’action publique est éteinte ». Par la suite, deux hauts fonctionnaires du MIT capturés par les forces armées du PKK ont révélé des informations cruciales sur la planification du triple assassinat, indiquant notamment que celui-ci avait été commis avec l’assentiment d’Erdogan qui était alors premier ministre.
 
Une autre évolution importante tient à une procédure pénale engagée en Belgique suite à une tentative d’assassinat contre des politiciens kurdes. Les investigations menées dans le cadre de cette affaire ont révélé que certaines des personnes mises en cause, ainsi que İsmail Hakkı Musa, alors ambassadeur de Turquie à Paris, étaient Impliqués dans les assassinats.
 
Se fondant sur ces nouveaux éléments, les avocats des familles des victimes ont obtenu l’ouverture d’une nouvelle instruction qui dure maintenant depuis trois ans. Cependant, prétextant le « secret-défense », les autorités françaises refusent toujours de partager avec les juges les informations détenues par leurs services de renseignement.
 
Ce refus qui fait obstacle à la manifestation de la vérité constitue une entrave politique à la mission du juge d’instruction. Ainsi, le gouvernement français maintient dans l’impunité un crime terroriste commis sur son territoire par les services secrets turcs. Ne pas lever le Secret-défense revient à un déni de justice intolérable. Tant que la vérité et la justice seront dans l’ombre, la France restera coupable!
 
Comme chaque année à la date anniversaire du massacre, nous, organisations kurdes en France, appelons à descendre dans les rues afin de réclamer justice pour Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez.

Faisons entendre nos voix à ceux qui refusent d’entendre la quête de justice des familles et du peuple kurde depuis 9 ans:
Erdogan est le commanditaire du massacre, il doit être jugé!
Le secret-défense ne peut obstruer la justice!
Les intérêts économiques et politiques ne peuvent être placés au-dessus de la justice!
Tant qu’il n’y aura pas de justice, vous resterez coupable!
À Paris, nous vous donnons rendez-vous samedi 8 janvier 2022, à 12h00, pour une grande marche au départ de la Gare du Nord jusqu’à la place de la République où aura lieu un meeting.
 
Nous vous invitons par ailleurs à participer aux autres manifestations organisées en hommage aux trois militantes kurdes, à l’occasion du 9ème anniversaire du massacre:
 
-Marche blanche mercredi 5 janvier 2022, à 11h00, du Centre démocratique du Kurdistan (16 rue d’Enghien) jusque devant les locaux du centre d’information du Kurdistan (CIK, 147 rue La Fayette) où le massacre a eu lieu. Vous pourrez à cette occasion déposer des fleurs pour rendre hommage aux trois femmes.
-Cérémonie d’hommage dimanche 9 janvier 2022, à 12h30, devant le 147 rue La Fayette.
 
Mouvement des Femmes kurdes en France (TJK-F)
Conseil démocratique kurde en France (CDK-F)

Massacre de Roboski, Ferhat Encü appelle à la fin de l’impunité pour les assassins des Kurdes

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TURQUIE / BAKUR – Le politicien kurde, Ferhat Encu a perdu plusieurs proches, dont des enfants, le 28 décembre 2011, lorsque des avions de guerre turcs ont massacré 34 jeunes de Roboski qui rentraient du Kurdistan du Sud avec de la marchandise de « contrebande » (kolbarî). Le régime turc n’a pas seulement laissé impunis les responsables de ce massacre, il a également persécuté les proches des victimes. Encu lui-même a été emprisonné pour avoir demandé justice pour Roboski. 10 ans après le massacre de Roboski, Encu appelle à la fin de l’impunité dont jouissent les assassins – qu’ils soient hommes d’État, militaires ou civils haineux – des Kurdes en Turquie et au Kurdistan.
 
Le 28 décembre 2011, 34 civils kurdes, dont 19 enfants, étaient tués par des avions de guerre turcs à Roboski. Dix ans après ce meurtre de masse délibéré, les responsables de ce massacre n’ont pas été traduits en justice. Le dossier du massacre, qui a été porté devant la la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), a été rejeté au motif que les recours internes n’avaient pas été épuisés. Cette impunité a permis à la Turquie de massacrer d’autres civils kurdes à l’intérieur de ses frontières mais aussi au Rojava, dans le nord de la Syrie, et dans la région yézidie de Shengal, ainsi qu’au Kurdistan d’Irak, en toute impunité.
 
Malgré toutes les pressions, menaces et obstacles, les familles Roboski n’ont pas abandonné le combat pour la justice. Ils attendent actuellement une réponse de la Cour constitutionnelle et de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies à une requête qu’ils ont déposée en février 2021.
 
Le coprésident de l’association d’HDP Istanbul, Ferhat Öncü, a perdu son frère Serhat Encü et 27 autres proches dans l’attaque. Dans une conversation avec l’ANF à l’occasion de l’anniversaire du massacre, il a fait le point sur le dossier Roboski.
 

La douleur aussi fraîche qu’au premier jour

Encü souligne que même dix ans après le massacre, la douleur n’a jamais disparu. Il y a eu beaucoup de nouveaux développements et événements au cours de ces dix années, mais la seule chose qui n’a pas changé est la détermination avec laquelle ils, en tant que familles de Roboski, se sont battus pour la justice.

La justice politique protège les coupables

Il n’y a plus de porte à laquelle les proches n’aient pas frappé pour s’assurer de la condamnation des coupables, mais même si le massacre a été remis à l’ordre du jour encore et encore à travers des manifestations et des rassemblements, il n’a pas été possible d’obtenir quoi que ce soit sur un niveau légal. Cela est dû au système juridique de la Turquie, dit Encü et poursuit : « Puisque la justice en Turquie agit politiquement, les meurtriers sont malheureusement protégés depuis le premier jour du massacre. Au lieu de cela, en tant que familles Roboski luttant pour la justice et la vérité, nous avons été jugés, enquêtés, arrêtés et emprisonnés. C’est un côté de la question. L’autre côté est que depuis le jour du massacre, la douleur est restée aussi fraîche dans le cœur des mères et des familles qu’elle l’était au premier instant. L’une des principales raisons pour lesquelles nos souffrances n’ont pas cessé est que dix ans après le massacre, aucune personne n’a été poursuivie et qu’une politique d’impunité est en place. »

« Le plus gros obstacle, c’est la justice »

Encü souligne que le pouvoir judiciaire fut le plus grand obstacle après le massacre. Cet obstacle n’a pas pu être surmonté et les 34 personnes tuées n’ont donc jamais été inscrites à l’agenda des procureurs et des juges.

Encu a poursuivi: « Cet acte illégal était déjà prévisible lorsque le procureur de la République d’Uludere a commencé à enquêter sur les familles dès le premier jour après le massacre, au lieu de rechercher les auteurs et de les traduire en justice. Celui de la Cour constitutionnelle a été le dernier d’une série de rejets qui a commencé à Uludere. L’enquête sur le massacre a également été classée sans suite par ce tribunal pour « absence de documents ». Malheureusement, bien qu’il y ait eu violation du droit à la vie, la CEDH a également pris une décision politique, soulevant divers problèmes techniques et n’acceptant pas Après la tentative de coup d’État du 15 juillet, après que les juges qui ont classé l’affaire aient été jugés et condamnés dans le cadre de la procédure contre les partisans de Gülen, nous nous sommes à nouveau tournés vers le parquet de Diyarbakır. il a décidé de ne pas être responsable et a renvoyé l’affaire au procureur d’Uludere. Là encore, la décision a été prise de ne pas poursuivre la procédure. pas plus loin. Dans un tel système juridique, qui n’agit que dans l’intérêt des dirigeants, nous, en tant que familles de Roboski, essayons de lutter pour la justice. »

Roboski qualifié d’ « erreur »

Encü a rappelé qu’un sous-comité Uludere était en cours de création au sein de la Commission des droits de l’homme du Parlement à cette époque. Cependant, l’AKP était majoritaire dans la commission de huit membres, et le résultat de ce comité a servi de justification à la justice déjà inactive. Malgré la résistance du HDP et du CHP, le massacre a été de facto légitimé dans le rapport de la Commission comme une « erreur ». Ce rapport a également eu un impact évident sur le système judiciaire.

En revanche, le frère de Ferhat Encü, Veli Encü, est toujours en prison, et les proches des victimes du massacre sont traduits en justice sous divers prétextes et sanctionnés par des peines. C’est ainsi qu’ils sont réduits au silence depuis dix ans.

Les familles ont fait appel devant la Cour constitutionnelle en février 2021 et devant la Commission des droits de l’homme des Nations Unies en octobre. Encü dit qu’ils attendent les réponses de ces institutions pour le moment.

Encü a commencé à être activement impliqué dans la politique après le massacre. Il explique : « Les souffrances ici n’ont pas commencé avec Roboski. Il y a eu tellement de massacres. Nos villages ont été évacués, il y a des arrestations et des tortures tous les jours. J’étais une personne politisée à cet égard. J’ai toujours lutté contre l’injustice, mais après le massacre, je me suis activement impliqué dans la politique. Je suis entré dans un processus actif et plus combatif pour m’assurer qu’il n’y aura plus de massacres dans ce pays et que ceux qui ont perpétré ce massacre seront tenus pour responsables. »

« Il est temps d’y mettre un terme »

Encü avertit que la politique d’impunité est devenue une forme de règle dans ce pays. Cette politique a non seulement prévalu depuis l’arrivée au pouvoir de l’AKP, mais a été dirigée contre les Kurdes et d’autres identités tout au long de l’histoire de la république. Aucun massacre n’est poursuivi, dit Encü ajoutant : « Nous voyons que dans l’acquittement des ‘biens’ qui ont commis un attentat à la bombe contre la bibliothèque Umut à Şemdinli, nous le voyons dans l’acquittement des équipes de contre-guérilla responsables des personnes tuées par des auteurs « inconnus », nous le voyons dans la politique de dissimulation dans les procédures pour les massacres d’Ankara et de Suruç et nous le voyons dans les souffrances que la famille Senyaşar a vécues. Nous avons vu l’impunité devenir une forme de gouvernance contre notre peuple qui furent brûlés vifs dans les caves de la mort de Cizre ou dont la mère, Taybet, a été tué et laissé dans la rue. On le voit dans tous ces innombrables massacres… Ce qu’on va faire ici, c’est combattre encore plus cette mentalité et faire preuve d’encore plus de solidarité. Il est nécessaire de chasser cette mentalité odieuse de cette terre. Sinon, nous serons probablement confrontés à de nouveaux massacres. Comme l’histoire se répète, il est nécessaire d’arrêter cette roue et de parler. La paix, la démocratie, la liberté et l’égalité doivent maintenant prévaloir dans ce pays. »

 
*Qu’est-ce que le kolbarî?
 
Condamnés à la pauvreté par les États occupant le Kurdistan, des milliers de civils kurdes travaillent comme kolbars pour gagner leur vie dans les zones frontalières de l’Iran, de l’Irak et de la Turquie.
 
Les Kolbars / Kolbers sont les personnes qui transportent différents types de marchandises sur leur dos ou utilisent parfois des mules à travers les frontières. Si les marchandises ne sont pas les leurs, ils reçoivent en échange un salaire insignifiant du propriétaire des marchandises pour ce travail dangereux et épuisant physiquement.
 
Selon des statistiques officieuses de mars 2020 à mars 2021, le nombre de kolbars dans les provinces frontalières occidentales est de plus de 70 000 personnes. La majorité des Kolbars sont originaires du Kurdistan de l’Est, Rojhilat ou le Kurdistan d’ « Iran ».

Appel à une intervention internationale immédiate pour arrêter le meurtre des prisonniers politiques en Turquie

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Alors qu’on assiste aux décès en série des prisonniers politiques kurdes en Turquie, l’avocat Muhammad Jamil appelle à une intervention internationale immédiate pour arrêter ces meurtres.
 
L’avocat Muhammad Jamil a déclaré que l’État turc violait les droits humains, en particulier ceux des détenus. Il a souligné que bien que la Turquie ait signé les premier et troisième accords de Genève, elle est coupable de torture des détenus, dans le silence des organisations de défense des droits humains.
 
À la suite des pratiques inhumaines menées par les autorités turques contre les détenus politiques, plus de 6 détenus ont été tués récemment.
 
Selon un communiqué publié par la Fédération des sociétés de soutien et de justice pour les familles de détenus et de condamnés (MED TUHAD-FED), la prisonnière, Garibe Gezer, torturée et violée en prison, est morte le 9 décembre à la prison de Kocaeli / Kandıra, Abdulrazak Suyur est décédé à la prison d’Izmir / Şakran le 14 décembre, Halil Güneş à la prison de Diyarbakır le 15 décembre, Vedat Erkmen, condamné à la perpétuité aggravée et 374 ans de prison, est décédé à la prison de Tekirdağ le 19 décembre.
 
Le détenu, Salih Tuğrul fut paralysé dans la prison de Siirt à la suite de tortures. Il a été libéré en 2014, et est mort à l’hôpital le 15 décembre dernier. Le détenu Ilyas Demir, a été tué dans la prison fermée de Bolu, le 17 décembre, et le sixième prisonnier, Vedat Erkmen, a été tué dans la prison de Tekirdag, le 19 décembre.
 
Dans un entretien avec l’agence ANHA, l’avocat Muhammad Jamil a déclaré que la torture dans les prisons turques est une grave violation des droits humains, car c’est une atteinte à la dignité humaine. Il a déclaré : « La torture a des effets négatifs, car elle crée une crise psychologique et physique pour le prisonnier et provoque des maladies neurologiques et psychologiques au fil du temps. »
 
Jamil a évoqué les pratiques inhumaines de l’État turc contre les détenus dans les prisons turques, indiquant qu’elles sont pratiquées même dans les prisons des zones qu’il occupait en Syrie, telles que la prison d’Al-Rai et d’autres.
 
La Turquie viole les accords dont elle est signataire
 
Jamil a souligné qu’à l’article 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui a été publié en 1966, un détenu ne peut être traité de manière inappropriée et inhumaine, comme dans l’Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus, adopté par la Première Conférence des Nations Unies, qui a stipulé la criminalisation des châtiments corporels.
 
Quant aux premier et troisième accords de Genève, qui mettaient l’accent sur la protection des êtres humains et l’atténuation des souffrances des victimes des conflits armés, Jamil a déclaré : « Bien que la Turquie ait signé tous ces accords, elle commet toutes sortes de tortures contre les prisonniers (…) au mépris de toutes ces alliances.
 
Les violations pratiquées par l’Etat turc contre les prisonniers ne sont pas nouvelles, car il a un long passé de torture et d’abus de prisonniers politiques dans ses prisons. »
 
L’avocat Muhammad Jamil a appelé les organisations internationales concernées par les affaires des prisonniers politiques à intervenir immédiatement et à faire cesser ces crimes turcs.
 
La Turque viole sa constitution
 
À la fin de son discours, l’avocat Muhammad Jamil a appelé le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à s’élever contre ces pratiques inhumaines commises contre les prisonniers politiques en Turquie, et a déclaré : « La Turquie viole même sa constitution et ses lois qui criminalisent la torture dans les prisons. »
 
L’article 17 du chapitre II de la Constitution turque stipule que nul ne peut être soumis à la torture ou à des mauvais traitements, et nul ne peut être soumis à des peines ou à des traitements incompatibles avec la dignité humaine.
 

ROJAVA. Le bilan du massacre de Kobanê s’alourdit

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SYRIE / ROJAVA – Hier soir, un drone turc ciblait une maison dans la ville kurde de Kobanê, tuant 2 civils et blessant 5 autres. Aujourd’hui, 3 des blessés ont succombé à leurs blessures, portant à 5 le nombre de morts. Les habitants de Kobanê ont protesté contre les attaques sanglantes de la Turquie et le silence de la communauté internationale occupée à manger la dinde de Noël…
 
Selon les informations obtenues du Conseil des familles des martyrs de Kobanê, trois des blessés ont perdu la vie malgré toutes les tentatives des médecins pour leur sauver la vie.
 
Les personnes décédées sont : Nujian Ocalan, Vian Kobani, Rojen Ahmed Issa, Murhaf Khalil Ibrahim et Walid.
 
Quant aux quatre civils blessés, ils sont toujours soignés à l’hôpital.
 

SPECTACLE. Pièce de théâtre en kurde, « Gûl Bê Strî Nabê » jouée à Paris

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PARIS – La pièce de théâtre en kurde, Gûl Bê Strî Nabê est à l’affiche au Café-Théâtre Le Kibélé. Gûl Bê Strî Nabê (Il n’y a pas de rose sans épines) est jouée par la compagnie Teatra Arin.
 
La troupe de théâtre parisienne Teatra Arîn a joué pour la première fois la pièce « Gûl Bê Strî Nabê » au Café-Théâtre Le Kibélé.
 
La troupe de théâtre Teatra Arîn, qui exerce depuis deux ans au sein du mouvement culturel kurde (TEV-ÇAND) à Paris, prévoit de jouer la pièce dans d’autres villes d’Europe où il y a une importante diaspora kurde.
 
Pour les kurdophones qui veulent voir une pièce en kurde, RDV le le 28 décembre, à 19 heures, à Kibélé, à Paris, pour assister à la deuxième représentation de la comédie Gûl Bê Strî Nabê. (ANF)
 
Auteur: Şaliko Bêkes
Metteuse en scène: Saniye Tunç
Avec:
Baran Yilmaz
Piya Colîne Celik
Sefiq Yildiz

 
Adresse:
Café-Théâtre Le Kibélé
12 Rue de l’Échiquier
75010 Paris

ROJAVA. Une femme kurde morte brûlée à Afrin dans des circonstances troubles

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SYRIE / ROJAVA – Le corps sans vie d’une femme kurde a été découvert brûlé par des riverains dans une maison en ruine dans la région d’Afrin / Mabata. Zeinab Abdo vivait là après que les forces turco-jihadistes ont confisqué sa maison et arrêté son mari, ses enfants et ses petits enfants. Hormis sa belle-fille, Zelikhe Walid Omar, libérée après avoir perdu la raison à cause de la torture subie entre les mains des gangs de la Turquie, on est sans nouvelle des autres membres de la famille arrêtés, dont 2 bébé…
 
Les habitants du village de Rota, dans le district de Mabata/Maabatli, ont trouvé le corps de Zeinab Abdo, qui a été brûlée vive dans des circonstances mystérieuses, à l’intérieur d’une maison en ruine, des mois après sa libération par les autorités d’occupation turques.
 
Selon des sources locales, Zainab vivait seule dans une maison en ruine de son village après que sa maison fut confisquée par les gangs de la Turquie à Afrin après avoir arrêté tous les membres de sa famille, y compris son mari, ses fils et belle-fille et deux enfants de bas âge. On ne sait pas si elle est morte accidentellement ou elle s’est suicidée à cause de la torture subie dans la prison entre les mains des gangs.
 
Afrin Post avait publié dans un précédent rapport que les autorités turques avaient arrêté le 7 juin 2020, Osman Majid Naasan, 65 ans, et sa femme Zainab Abdo, 60 ans, et leurs enfants, Jankin, 32 ans, et sa femme Zelikhe Walid Omar, avec leur fillette d’un an, Sheyar, 30 ans, Mohammed, 28, et sa femme Jilan Hamalo avec son bébé.