Accueil Blog Page 839

TURQUIE. « Les prisons pourraient se transformer en morgues »

TURQUIE / BAKUR – En Turquie, plus de 50 000 journalistes, écrivains, politiciens (dont de nombreux Kurdes comme Selahattin Demirtas), musiciens, universitaires, défenseurs des droits humains, enseignants, médecins, avocats, étudiants, hommes d’affaires et femmes au foyer sont incarcérés pour terrorisme. En pleine épidémie du Covid-19, les prisons turques risquent de se transformer en un cimetière si elles ne sont pas vidées.
Le mari de l’ancienne députée kurde d’HDP, Gülser Yıldırım, le médecin Kamuran Yıldırım, a déclaré que la pandémie de Covid-19 représentait un grand risque pour les prisonniers politiques et a ajouté: « S’ils les gardent là, les prisons se transformeront en morgues. »
 
Alors que le coronavirus se propage rapidement à travers le monde entier, aucune mesure n’a encore été prise contre les prisonniers politiques tenus en otage dans les prisons turques. Les proches des prisonniers demandent au régime de l’AKP-MHP de libérer les prisonniers.
 
En particulier, les proches des détenus malades sont très inquiets de l’insensibilité des ministères et organismes gouvernementaux compétents à ce sujet. Époux de l’ancienne députée d’HDP Mardin, Gülser Yıldırım, qui a passé au total 9 ans dans les prisons et se trouve à la prison de Kandira depuis le 4 novembre 2016, Kamuran Yıldırım a parlé à l’ANF des conditions de son épouse.
 
Kamuran Yıldırım est l’ancien président de la Chambre des médecins de Mardin et est actuellement chef de la section des médecins de l’Association médicale turque (TTB). Kamuran Yıldırım a rappelé que son épouse Gülser Yıldırım était député de Mardin depuis 3 mandats.
 
Le Dr Yıldırım a noté que sa femme était en prison depuis 4 ans sans condamnation définitive et était détenue à la prison de Kandira.
 
Le Dr Yıldırım a ajouté: « Ce virus fait de nombreux morts. La vie des personnes en prison est en danger. Nous savons que les conditions dans les prisons offrent un environnement propice à la propagation du coronavirus. Les détenus devraient être autorisés à purger leur peine à domicile Dans le cas de ma femme, sa peine ne dépassera pas 9 ans, elle aurait donc le droit de la purger de toute façon. Beaucoup de prisonniers politiques sont dans la même situation. Je voudrais m’adresser à toutes les autorités pour qu’elles portent immédiatement leurs fonctions et trouver un moyen de faire sortir les prisonniers politiques.
 
Les autorités ne devraient pas exclure les prisonniers politiques des mesures à prendre. Si vous gardez des prisonniers là-bas, les prisons se transformeront en morgues. Je veux appeler notre peuple: le seul crime de ces gens est d’avoir protégé vos votes et votre volonté. Vous devez faire entendre votre voix et ne pas accepter que les prisonniers politiques soient confrontés au risque de mort en prison. »
 

RÉFUGIÉS KURDES. « Rendez-vous à Lavrio ! »

0

ATHÈNES – Comme vous le savez, la pandémie du COVID-19 continue à tuer à travers le monde et que nous avons toujours pas trouvé le moyen de la stopper. A l’heure actuelle, nous sommes des milliards de confiné-e-s du coronavirus et les deux camps de réfugiés kurdes de Lavrio, en Grèce, où entassent plus de 500 femmes, enfants et hommes privés de tout, sont sous le menace du virus mortel.

Alors, pour montrer qu’on est solidaire des réfugiés kurdes en ces jours difficiles, envoyons leur un message audio ou des dessins d’enfants. En attendant la fin du confinement pour leur apporter de l’aide matériel dont ils ont besoin. (A envoyer à Jean Marc Thérin jean-marc.therin@wanadoo.fr, le réalisateur qui monte les documentaires avec Jacques. Pour vous filmer vous pouvez utiliser votre téléphone ou votre ordinateur ou une  caméra.

Comment faire ? Explications par le militant français Jacques Leleu : 
On vous propose d’intervenir 20 secondes chacun-e … en vous filmant … ou en vous photographiant avec un message écrit. Vous pouvez également demander à vos enfants de faire des dessins et de se faire photographier avec. 
L’ensemble des 20 secondes des messages fera un film de quelques minutes. Avec Jean-marc (le camarade réalisateur qui produit nos films) nous ajouterons des images. Par exemple, je vais filmer les rues désertes d’ Athènes. Nous avons aussi des images des camps.
Ces 20 secondes doivent exprimer trois idées :
1 – nous sommes dans l’impossibilité de tenir le « convoi solidaire »
2 – mais nous n’abandonnons pas la solidarité internationale
 
3 – c’est pourquoi bientôt … « nous avons rendez vous à Lavrio ».
En complément, d’autres infos qui vous permettent de comprendre le projet de vidéo:
1 – J’ai discuté avec Nourac d’un projet d’évènement qui exprimera la solidarité internationale. Si tout va bien ou mieux dans 3 semaines …. je propose de me rendre à Lavrio. Nourac propose d’ouvrir le camp . Je rentre dans la cour. Tous les kurdes sont aux balcons (donc pas de contact physique). Les kurdes auront préparé des banderoles sur lesquelles sera écrit « solidarité internationale » . Il y aura une banderole par langue : kurde, italien, grec, anglais, français , espagnol. Je filmerai la cour et les échanges.
2 – je suis en train de préparer une banderole composée de six personnages (trois femmes, trois hommes) . Les six forment une chaîne solidaire. Sur chacun d’eux sera écrit en une des 6 langues … « solidarité ». Je vais utiliser les personnages connus mondialement. Ce sont ces personnages stylisés utilisés en Allemagne de l’est (uniquement à Berlin) pour la signalisation.
Comment réaliser votre intervention filmée ?

 

Je ne connais pas grand chose à la technique vidéo et à la transmission. Jean-marc pourra vous expliquer et vous donner les consignes techniques pour une bonne qualité d’image.
Je propose que vous vous filmiez et que vous envoyez les images à Jean-marc et à moi.

Allez, à vos appareils photo ou à vos crayons !

La solidarité est l’arme des peuples !

 

CUISINE. Soleil d’asperges

0
Bonjour / Rojbash aux confiné-e-s du COVID-19.
 
Aujourd’hui, Kurdistan au féminin vous offre une salade d’asperges coronavirussées bien ensoleillées ! Ce n’est pas un plat traditionnel kurde, mais on l’aime et on la partage avec vous !
 
A manger avec une bonne vinaigrette huile-balsamique.
 
Nosican be / Bon appétit ! 

ROJAVA. Des membres de l’EI s’évadent d’une prison d’Hasakah

0
SYRIE / ROJAVA – Plusieurs prisonniers de l’Etat islamique (ISIS / DAECH) se sont évadés après une mutinerie dans la prison d’Hesekê. La situation dans la prison n’est toujours pas sous contrôle.
 
Certains prisonniers de l’Etat islamique ont réussi à s’évader après avoir tenté de prendre en otage des agents de sécurité à la prison d’Heseke dimanche soir. Aucune information sur leur nombre n’a pu être obtenue. La situation dans la prison n’est toujours pas sous contrôle.
 
Les responsables de l’administration autonome avaient auparavant averti les puissances internationales que les prisons constituaient une menace pour la sécurité de la région et du monde.
 
Des membres de l’Etat islamique capturés principalement à Baxoz sont détenus dans la prison de Hesekê. Alors que l’Administration démocratique autonome répond à tous les besoins des détenus, les Forces démocratiques syriennes (FDS) assurent la sécurité.
 
Le bâtiment utilisé comme prison est assez ancien. Du fait que d’autres prisons sont pleines, une partie de l’université d’Hesekê a été transformée en prison pour accueillir les membres de l’Etat islamique amenés de Baxoz (Baghouz).
 
Bien que les mesures de sécurité soient élevées, le fait que le bâtiment ne soit pas une prison et le surpeuplement posent à la fois un risque sérieux.
 
Dans certains quartiers, il y a jusqu’à 100 personnes et dans d’autres jusqu’à 150 personnes.
 
Selon des informations provenant du terrain, des prisonniers de l’Etat islamique ont tenté de prendre en otage des agents de sécurité dans la prison d’Heseke dimanche soir.
 
Après leur tentative ratée, les djihadistes de l’Etat islamique auraient infligé d’énormes dégâts matériels à la prison.
 
Les FDS sont intervenus et les rapports indiquent que les incidents se sont poursuivis à 21 heures, heure locale.
 
Les forces des FDS ont également renforcé les mesures de sécurité à l’extérieur de la prison et fermé toutes les routes de la région. Des avions de la Coalition internationale ont été observés survolant la prison et le canton d’Heseke.
 
L’administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est a averti à plusieurs reprises les puissances internationales de la menace que représentent les membres de l’Etat islamique emprisonnés dans la région.
 
 

Le Newroz du phénix kurde

0

Tous les Kurdes connaissent la légende du Forgeron Kawa qui a terrassé le maléfique roi Dehak et qui a libéré le soleil des ténèbres. Mais d’aucun se souvient du Newroz du phénix.

Il y a des milliers d’années de cela, un peuple vaillant d’une terre nommée Mésopotamie célébrait le nouvel-an Newroz qui marquait l’arrivée du printemps et la fin des ténèbres.

Enfants, femmes, jeunes et vieillards, ils s’étaient rassemblés par milliers sur le flan est d’une montagne au sommet enneigé mais d’où on voyait les pleines brûlant d’un feu de couleurs parsemées de champs de blé et d’orge.

Les femmes et les fillettes portaient leurs robes colorées et scintillantes comme si elles jalousaient les pleines fleuries. Les hommes étaient fiers. Ils étaient au milieu de cette fête de couleurs et sous les regards timides de leurs femmes, fiancées ou promises. Quand aux enfants, une joie indéfinissable débordaient de leur poitrine. Ils avaient tous des noix, des figues séchées, du raisin sec et des grenades qu’on leur avait préparés pour la fête.

Tout le monde s’était mis en cercle autour d’un immense tas de branches et de bois mort. Bientôt, la plus âgée des femmes s’est approchée lentement du tas et l’alluma de sa torche qu’elle tenait à la main.

Dès que le feu a pris, un cri de joie s’éleva de la foule et on entendit le son des defs, des temburs et des billurs que les musiciens s’étaient mis à jouer. Aussitôt, les jeunes filles et les jeunes hommes se sont mis debout et ont formé une ronde dansante autour du feu. Les chants louant les cieux s’élevaient de l’assemblée des vieillards. Au fur à mesure qu’on avançait dans la nuit, la danse se faisait plus enivrante, les danseurs ne touchaient plus le sol, endiablés par les flammes du feu qui purifiait leurs âmes.

De loin, on voyait l’horizon rougir, le jour n’allait pas tarder à venir. Les enfants s’étaient endormis dans les bras de leurs parents, des bébés rêvaient en tétant le sein de leurs mères. L’ensemble offrait un tableau idyllique qu’on aurait pu confondre avec une scène sortie du paradis. Mais, soudain, un grondement terrible fit sursauté la foule. Le ciel s’assombri, on vit apparaître un sorcier aux doigts tordus qui ressemblaient aux branches d’arbres calcinés par le feu. Il portait une cape noire et une sorte de bonnet en lambeau. Il s’appuyait sur un bâton qui devait lui servir de canne.

Ce sorcier au visage sombre s’est mis devant le feu et s’adressa à l’assemblée terrifiée d’une voix roque qui faisait trembler même les branches des arbres. Il dit que ces hommes et femmes avaient une joie de vie démesurée, qu’ils faisaient pâlir de jalousie les bonnes âmes du paradis. Que le Dieu l’avait chargé de venir sur terre pour punir ces hommes et femmes effrontés. Qu’ils allaient être maudits pendant des millénaires pour avoir commis un tel crime, en étant plus heureux que ce que le Dieu pouvait accepter. Qu’ils avaient péché par la démesure, par excès de joie. Alors, il se retourna vers le feu et souffla de toutes ses forces. Le feu gronda, des flammes rouge-sangs s’élevèrent vers le ciel. La foule terrifiée se leva et dévala la pente à perte d’haleine.

Bientôt, ils étaient dans la pleine d’où ils voyaient la montagne embrasée par le feu. Toute la forêt brûlait, les cèdres, les sapins, les chênes… On entendait le gémissement tragique des animaux sauvages pris au piège par le feu tandis que les oiseaux volaient dans les airs en poussant des cris d’effroi avant de tomber, asphyxiés par la fumée… C’était l’heure d’apocalypse.

Le feu a mis trois jours à dévorer la montagne et pendant des mois, le vent du nord souffla sur les pleines les cendres de la forêt disparue.

Il a fallu sept ans, avant que des graines enfouies sous la terre sortent enfin et redonnent ses couleurs d’antan à la montagne, attirant les animaux d’autres montagnes. Mais la pleine était toujours endeuillée. Le blé poussait dans une tristesse jaune pâle. Personne n’avait faim, mais les âmes étaient tristes comme un matin gris d’hiver et tandis que les enfants aux regards éteints continuaient à manger des noix, du raisin sec et des grenades sans saveur…

Ces hommes et ces femmes croyaient vivre dans la tristesse et la malédiction pour toujours à cause de leur crime jusqu’à ce qu’un jeune garçon au cœur vaillant retourne en haut de la montagne là où il y avait eu la dernière fête 7 ans auparavant.

De jeunes arbres poussaient partout. Quelque chose de scintillant attira son regard. C’était la place du feu du Newroz. Ils se fraya un chemin au milieu des arbres et arriva à la place. Il cru rêver en voyant un phénix tenant dans son bec les cordes d’une tembur. Des larmes salées ont coulé sur ses joues. Il prit le phénix et les cordes et descendit la pente en courant. Il apportait la bonne nouvelle à ses frères et sœurs, à son peuple. Le Dieu les avait pardonnés. Ils pouvaient de nouveau célébrer le Newroz dans la joie.

Je ne me souviens pas du reste de ce conte que j’ai vu en rêve un jour d’hiver. J’ai beau forcer ma mémoire, je me souviens juste que je m’étais réveillée avec de la fièvre et des courbatures dans tout le corps. Comme si j’avais passé la nuit à danser et à jouer de la tembur et du def. J’étais allée voir mon médecin qui m’avait dit que j’avais juste contracté le coronavirus. Alors, j’étais revenue à la maison, fatiguée mais heureuse, on me disant que j’étais immortelle, comme le phénix kurde.

Keça Bênav / La fille sans nom (en kurde, Keç signifie « fille » et Bênav « sans nom » )

Pas de justice pour Roboski signifie pas de justice pour la Turquie

0
ANKARA – L’initiative Justice pour Roboski a tenu une conférence de presse au bureau d’Ankara de l’Association des droits de l’Homme (IHD) pour marquer le 99e mois depuis le massacre de 34 civils kurdes, dont 19 enfants, à Roboski, le 28 décembre 2011.
 
L’initiative a déclaré : « Pas de justice pour Roboski signifie pas de justice pour la Turquie. »
 
L’action mensuelle tenue devant le bâtiment de la succursale a eu lieu à l’intérieur du bâtiment en raison de l’épidémie de coronavirus.
 
 
Tanju Gündüzalp a lu la déclaration au nom de l’Initiative. « Le monde se réveille chaque jour avec un nouveau problème, de nouvelles tragédies humaines. La plupart sont des guerres créées par l’homme, des massacres, la pauvreté. Aujourd’hui, l’humanité passe un nouveau test. »
 
Gündüzalp a déclaré que l’État turc n’avait pas tiré de leçons malgré les maladies épidémiques et les décès passés. « Pour voir comment un pays est gouverné, il faut aussi voir comment les gens meurent dans ce pays. Malheureusement, notre pays a été témoin de nombreux massacres, mais la justice n’a pas été rendue ».
 
Notant que 8 ans se sont écoulés depuis le massacre de Roboski, Gündüzalp a déclaré: « Nous appelons le gouvernement à protéger les sociétés contre l’épidémie [Covid-19] qui menace l’humanité et détruit des milliers de vies ».

Le communiqué a ajouté: « Pas de justice pour Roboski signifie pas de justice pour la Turquie. Le chemin de la paix et de la justice dans ce pays passera sûrement par Roboski. »
 

ROJAVA. Les femmes libres du JINWAR accueillent le printemps

0

Depuis des semaines, les femmes de Jinwar préparent leurs champs et leur jardin pour la nouvelle saison agricole. Pendant des semaines, les champs environnants et le jardin du village de femmes Jinwar ont été bêchés, nettoyés. Le blé semé en automne pousse déjà. Une serre a été construite pour la culture de petites plantes. Les semis sont plantés dans le jardin.

« En ce moment, il est encore plus important que nous puissions cultiver les choses dont nous avons besoin pour notre vie », disent les femmes de Jinwar.

Dans la Fédération de la Syrie du Nord et de l’Est, il y a un couvre-feu depuis le début de la semaine en raison de la pandémie de coronavirus, qui cause d’énormes problèmes d’approvisionnement pour la population, en particulier dans les villes. La majorité de la population est pauvre.

A Jinwar, les moutons et les poulets sont élevés en plus de l’agriculture et de l’horticulture. « Avec le lait de brebis, nous fabriquons du yaourt et du lait. Notre objectif est que notre jardin et notre champ fournissent tout ce dont nous avons besoin pour notre vie. Et nous voulons renforcer la base écologique du village. En ce moment, en ce moment, quand les gens ne peuvent pas quitter leur maison, les gens ne savent pas comment couvrir leurs besoins. Les gens ne savent pas où trouver de la nourriture et tous les moyens de base pour vivre. C’est pourquoi il est important de créer des réseaux, des coopératives et des groupes qui aident et se soutenir mutuellement », disent les habitants du village des femmes.

Jinwar est situé à l’ouest de Dirbêsiyê, dans le canton de Hesekê. La planification du projet a commencé en 2016 et la cérémonie d’ouverture a eu lieu le 25 novembre 2018. Le village est habité par des femmes d’origines différentes. Outre les femmes yézidies, chrétiennes, musulmanes, kurdes, syriaques et arabes, des femmes du monde entier participent à la vie du village.

Le village se compose de 30 maisons de différentes tailles, une école, une académie, un centre de santé, une cuisine communautaire, une aire de jeux pour les enfants, une petite boutique, une étable, deux piscines, un dépôt, un jardin avec 1400 arbres et une place de village.

ANF

Appel à témoignage: C’est quoi pour vous être Kurde ?

0
THÉÂTRE – En ces temps coronavirusés, où nous sommes tous confinés en espérant survivre au Covid-19, d’autres continuent à créer et à rêver le monde de demain. Le comédien talentueux, Aram Taştekin fait partie de ces inventeurs de rêves et d’espoirs qui préparent le monde post-coronavirus.
 
« C’est quoi pour vous être Kurde ? »
 
L’enfant prodigue du théâtre kurde, Aram Taştekin vient de lancer un appel à témoignage adressé aux Kurdes exilés pour son nouveau spectacle.
 
Aram demande aux Kurdes exilés un enregistrement audio (pas besoin d’image) où ils répondent à la question : « C’est quoi pour vous être Kurde ? ». Vous pouvez y répondre en Kurmanci, Zazaki, Sorani, Français, Turc, Arménien, ou dans n’importe quelle autre langue de la diaspora kurde…

Enregistrez votre phrase sur un téléphone ou un ordinateur, il faut juste que votre message soit audible pour la retranscription. ( à envoyer à aram.tastekin@gmail.com)
 
Allez les Kurdes, ne paressez pas trop au prétexte qu’il y a un virus à la salive mortelle. Prenez votre téléphone et envoyez votre phrase audio à Aram Taştekin via son adresse mail : aram.tastekin@gmail.com
 
Allez nos chèr-e-s femmes et hommes kurdes, on compte sur vous pour votre efficacité et rapidité ! Créons un monde digne de nos souffrances qu’on offrira à nos enfants aux regards orphelins.
Zor spas / Merci beaucoup. 
 
Kurdistan au féminin
 

La Turquie attaque le Rojava, le coronavirus attaque les soldats turcs

0

SYRIE / ROJAVA – Plusieurs soldats turcs envoyés au Rojava sont infectés par le Covid-19. Mais l’Etat turc continue à attaquer les Kurdes du Rojava. Un acte aux conséquences dramatiques qui risque de précipiter la chute d’Erdogan…

Orange et cannelle par des temps coronavirusés

0
Savez-vous ce que fait une Kurde quand elle croise une orange et une poire?
Eh bien, elle fait une salade de fruits parfumée à la cannelle et à la menthe !
 
Que le soleil continue à éclairer votre cœur…

Comptons nos morts et préparons le monde de demain à nos enfants aux regards accusateurs

CORONAVIRUS – Alors que l’humanité est frappée par la pandémie du Covid – 19, qu’on n’arrive plus à compter nos morts, ni nos blessés, les regards accusateurs de nos enfants nous forcent à penser le monde de demain. Un monde digne du vivant dans son ensemble. Un monde uni qu’on ne divise plus ni entre les espèces végétales et animales, ni entre les hommes et femmes de la terre.

C’est épidémie sans précédent dans l’histoire de l’humanité qui a lapidé ses ressources naturelles et épuisé l’humain dans son moi nous a assommés. On est abasourdi, on chancelle et on essaye de compter ceux qui ne vont plus se relever…

Le Covid – 19 est un raz-de-marée qui est en train de tout raser sur son passage et qui met à nu nos sociétés cousues de fil blanc. Plus rien ne tient debout. Une immense partie des femmes et hommes vivant dans la peur permanente de la pauvreté, de la maladie, de la guerre ou des changements climatiques dévastateurs. Des millions d’entre eux sont déjà des réfugiés de guerre et ou du climat. Seule une infime partie des humains « profitent » de la planète et font tout pour mettre hors jeu le reste de l’humanité, pour avoir la main-mise exclusive sur toutes les ressources de notre terre déjà à bout de souffle.

Que faire ? Pleurer, s’enrager ou resté accablé et ne rien faire alors que le monde s’écroule ? Il est évident qu’avec la responsabilité que nous avons en tant qu’adultes / parents, nous n’avons pas le luxe d’avoir le droit à la « paresse » et de laisser ceux qui nous « gouvernent » à décider seuls de notre destin d’hommes et de femmes. Nous avons assez fui nos responsabilités jusqu’à présent. Mais, là, nous sommes devant nos enfants aux regards accusateurs qui nous demandent des comptes pour tout le mal que nous avons fait à la terre et à notre espèce, plus particulièrement aux femmes devenues les bouc-émissaires de toutes nos malheurs.

Il est encore trop tôt pour évaluer les dégâts que le coronavirus causera à l’humanité. Mais rien ne nous empêche de faire l’inventaire de tout ce qui n’allait plus : sur le plan sanitaire, écologique, politique, sociétal, économique, éducatif… (la liste à compléter), et de chercher des solutions de sortie de crise. On est sympa, alors, on vous donne l’exemple de modèle de société écologique, féministe, pluraliste mis en place par les Kurdes et leurs alliés au Rojava, en Syrie. Il pourrait nous servir de base pour reconstruire notre monde post-coronavirus de demain. Un monde digne de l’innocence de nos enfants qui nous demandent des comptes pour tout le mal qu’on a fait à la terre depuis des siècles, les privant d’une vie enviable.

L’appel urgent du Rojava pour faire face à la pandémie du Covid-19

0
SYRIE / ROJAVA – Menacé par la Turquie et sous l’embargo total, les Kurdes du Rojava font tout leur possible pour empêcher ou du moins limiter la propagation du coronavirus dans la région. Les autorités ont décrété un couvre-feu et mis en place des équipes d’intervention d’urgence. 
 
Dans l’appel suivant, la Commission de la santé de l’Administration autonome de la Syrie du Nord et d’Est appelle les instances internationales à leur venir en aide en toute urgence.

« Appel urgent

La propagation rapide du nouveau coronavirus (COVID-19) dans le monde et l’apparition de cas confirmés dans les pays voisins de la Syrie, en l’occurrence le Liban, la Jordanie, l’Irak, la Turquie et l’Iran, ont fait augmenter le risque d’une épidémie dans le nord-est de la Syrie. Les personnes déplacées et les camps de réfugiés dans le nord-est de la Syrie sont particulièrement vulnérables à la maladie. L’instabilité causée par la récente invasion turque aggrave également la situation humanitaire.


Comme d’autres pays, nous avons pris des mesures de précaution. Nous avons imposé des couvre-feux, avons cessé l’activité de nos institutions, interdit les rassemblements, et fermé les écoles et les universités. Cependant, malgré toutes ces mesures, notre région est encore exposée à une menace sérieuse, puisque nous manquons des équipements et médicaments de base pour traiter les personnes infectées, entre autres des ventilateurs et outils nécessaires pour contenir les débuts de l’épidémie. Par ailleurs, nous manquons cruellement d’équipements stériles et de moyens de prévention, ainsi que de laboratoires.
La Commission de la santé de l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie appelle les Nations Unies, l’Organisation mondiale de la santé, l’Union européenne et tous les organismes internationaux concernés par les questions de santé à porter assistance aux régions de l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie en leur procurant des fournitures médicales, telles que des appareils, des équipements et des médicaments qui puissent aider à limiter et à contrôler cette pandémie mondiale, et qui permettent un coût en vies humaines le plus bas possible. »

La Commission de la santé de l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie