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SYRIE : Les Forces démocratiques syriennes démentent les rumeurs concernant leur participation à l’offensif sur Idlib

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Les Forces démocratiques syriennes – [FDS] ont publié une déclaration officielle concernant les rumeurs selon lesquelles elles participeraient à l’offensif contre la région d’Idlib aux côtés du régime syrien.
 
Voici leur déclaration :
 
« Nous, les Forces démocratiques syriennes – [FDS], surveillons la situation militaire et sécuritaire et les développements en Syrie en général, et en Idleb, Swaidaa et Alep en particulier. Dernièrement, on a beaucoup parlé de la participation des forces démocratiques syriennes à l’opération militaire du régime syrien dans le gouvernorat d’Idleb. Il y a également eu beaucoup de rumeurs biaisées publiées par certaines institutions médiatiques à ce sujet.
 
Nous déclarons que ces rumeurs sont incorrectes, ni [concernant] notre participation à de telles opérations, ni aucune négociation ou coordination avec le régime syrien.
 
Les Forces Démocratiques Syriennes sont engagées dans leurs programmes et plans pour terminer les opérations militaires que nous avons commencé à libérer la campagne du nord de Deir Ezzor, et se concentrer sur la défaite de Daesh de sa dernière poche dans la vallée de l’Euphrate moyen, alors que les préparatifs pour la phase finale de l’opération Roundup sont en cours.
 
Kino Gabriel
 
Porte-parole des Forces démocratiques syriennes [FDS]
 
13.08.2018″

« La révolution du Rojava se répand partout »

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ROJAVA – QAMISHLO – S’exprimant lors du troisième congrès de l’Union des jeunes femmes (CJJ), Foza Yousif a déclaré : « La révolution des femmes, qui a débuté au Rojava, est désormais mise en œuvre à Raqqa, Tabqa et Deir ez-Zor. »
 
Le troisième congrès du YJC (Union des Jeunes Filles) a débuté mercredi avec la participation de 800 déléguées.
 
Le congrès a lieu au Centre Culturel Aram Tigran dans la ville de Rimelan à Qamishlo.
 
S’exprimant lors du congrès, Foza Yousif, co-présidente de l’Assemblée constituante de la Fédération démocratique du nord de la Syrie, a déclaré: « Nous sommes unies contre un ennemi commun. Cet ennemi commun est le système souverain qui exploite et nie les aspirations des femmes. toutes sortes de méthodes pour détruire les réalisations des femmes du Rojava et du nord de la Syrie. »
 
Yusif a ajouté : « Les femmes doivent avoir la volonté, la décision et la prise de conscience. Elles doivent savoir comment protéger ce qu’elles ont accompli. Pour ce faire, nous devons d’abord développer un sens intellectuel et militaire et protéger notre identité. »
 
« La protection des acquis des femmes syriennes du nord signifie protéger toutes les réalisations des femmes syriennes », a-t-elle déclaré.
 
« Parce que la Révolution des femmes, qui a débuté au Rojava, est maintenant mise en œuvre à Raqqa, Tabqa et Deir ez-Zor. La preuve en est que les jeunes femmes de ces régions participent à ce congrès. »
 
À la fin de son intervention, Foza Yousif a félicité toutes les jeunes femmes et a déclaré que les femmes réaliseraient leurs rêves et que des décisions importantes devaient être prises.
 
Le Congrès s’est poursuivi par des discours et une analyse des derniers développements dans la région et des travaux futurs.
 
Photo d’archive

Annihilation culturelle et changement démographique à Afrin

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AFRIN – A Afrin, une tragédie humaine se déroule sous les yeux du monde. Les cas de destruction, d’enlèvement, de rançon, de violence sexuelle et de destruction systématique de la nature s’intensifient de jour en jour.
 
L’Etat turc a attaqué Afrin à partir du 18 janvier. Des milices issus d’Al-Qaïda, comme al-Nosra ou l’État islamique (Daesh), ont été mêlées aux groupes de la prétendue « Armée syrienne libre » (ASL) et ont dirigé l’opération d’occupation de la Turquie sur Afrin. Les hommes, les femmes et les enfants ont été tués sans discrimination. Après que les groupes salafistes eurent envahie la ville d’Afrin le 18 mars, la destruction des symboles de l’autonomie et le pillage de la ville ont commencé. Les puissances mondiales, les États-Unis, l’UE et l’ONU, qui craignaient eux-mêmes la propagation du modèle de démocratie populaire, ont accepté les massacres, les meurtres, les pillages et les expulsions à Afrin par leur silence.
 
Le président de la République turque a appelé les milices qui pillent et assassinent dans le style néo-ottoman « les forces nationales ». Ces milices ont été inculpées pour avoir modifié la démographie de la région à travers des massacres, des expulsions, des pillages et d’occupation.
 
Le transport des milices vers la région se poursuit
 
Alors que le monde ferme les yeux sur les crimes quotidiens croissants dans la ville, les événements survenus depuis le 18 janvier ont été documentés comme suit :
 
Ceux qui ont refusé de quitter Afrin ont été forcés de fuir après le 18 mars par la torture, la répression, l’enlèvement et le meurtre. A la place de la population évadée d’Afrin, les mercenaires de l’ASL et leurs familles évacuées de Ghouta conformément à un accord avec la Russie y étaient installés. Il y a 41 000 colons et la politique de colonisation est toujours en cours. Les mercenaires de Ghouta sont des djihadistes des groupes Faylaq al-Rahman, Jaisal al-Islam, Tahrir al-Sham et Ahrar al-Sham. Ils ont également commencé à terroriser les personnes restantes à Afrin et à piller tout ce qui restait comme « butin de guerre ». Les opposants ont été torturés et enlevés, tandis que les cimetières, les lieux sacrés et historiques ont été dévastés et que des objets anciens ont été volés et vendus. La langue kurde a été interdite et les gens étaient obligés d’utiliser les langues arabe et turque. Le port des drapeaux turcs et des images Erdoğan ont été rendue obligatoire. En particulier, les localités alévies et yézidies ont été complètement dévastées.
 
Les régions où les mercenaires de l’ASL ont été installés sont les suivantes :
 
JINDIRES
 
1- Telef: zone réglementée militaire – interdiction aux civils d’entrer
 
2- Kefer Zeyt: 150 maisons, quatre familles de Ghouta ont été installées
 
3- Kanî Gewrik: zone militaire restreinte de l’armée turque.
 
4- Village Qicuma: 35 maisons, cinq familles de Ghouta ont été installées
 
5- Village Aşkana Rojhilat: 80 maisons et trois familles de Ghouta ont été installées
 
6- Village Gewrikê: 160 maisons, sept familles de Ghouta ont été installées
 
7- Village Feqîra: 80 maisons, 15 familles de Homs et cinq familles de Ghouta ont été installées
 
8- Village Bircikê: 30 maisons, quatre familles de Homs ont été installées
 
9- Village Meska Jorîn: 57 maisons, une famille de Ghouta a été installée
 
10- Village Dêr Belût: 100 maisons, dix familles de Homs ont été installées
 
11- Village Diwan: 25 maisons, 18 familles de Ghouta et Homs ont été installées
 
12- Village Celemê: 930 maisons, 100 familles de Homs et 25 familles de Ghouta ont été installées
 
13- Village Çeqala: 40 familles de Ghouta ont été installées
 
SHERAWA
 
1- Village Şadîra: 160 maisons, six familles de Ghouta ont été installées
 
2- Village Xerzawiya: 400 maisons, 200 familles de Ghouta, 15 de Douma et trois d’Alep ont été installées
 
3- Village Birc Ebdula: 350 maisons, 50 familles de Ghouta ont été installées
 
4- Village Basûta: 460 maisons, 110 familles de Ghouta ont été installées
 
5- Village Basûfan: 250 maisons, 50 familles de Ghouta ont été installées
 
6- Village Birc Heyder: 150 maisons, 30 familles de Ghouta et Nebik ont ​​été installées
 
7- Village Berad: 450 maisons, 20 familles de Ghouta ont été installées
 
8- Village Birc Silêman: 30 maisons, huit familles de Ghouta ont été installées
 
MABATA
 
1- Village Mîrkan: 50 familles de Ghouta ont été installées
 
2- Village Sariya: Quatre familles de Ghouta ont été installées
 
3- Habo du village: Neuf familles de Ghouta ont été installées
 
4- Village Şeytana: six familles de Douma se sont installées
 
5- Village Gewrika Jêrîn: Trois familles de Ghouta se sont installées
 
6- Village Gewrika Jorîn: Quatre familles de Ghouta se sont installées
 
7- Village Erba: 18 familles de Ghouta ont été installées
 
8- Village Bedîna: 23 familles de Ghouta ont été installées
 
9- Village Dimiliya: Neuf familles de Ghouta ont été installées
 
10- Village Gemruk: 13 familles de Ghouta ont été installées
 
ATTAQUES CONTRE LA MÉMOIRE CULTURELLE
 
Ain Dara / Girê Darê: Le 27 janvier 2018, les frappes aériennes turques ont complètement détruit l’ancienne localité construite avant 1300 av. J.-C. près du village de Girê Darê. Les vestiges de la ville et le temple d’Ishtar, vieux de 3 000 ans, avaient déjà été déclarés par l’UNESCO comme l’un des lieux historiques les plus importants de Syrie.
 
Nebî Hûrî ou Cyrrhus: Le site hurrien construit en 2500 avant JC, reconnu par l’UNESCO comme lieu de protection au Moyen-Orient, est appelé par les Kurdes Nebî Hûrî. Les Grecs ont appelé cet endroit Cyrrhus. Là, les églises de Saint Kozma et de Demianos ont été construites. Le scientifique Seman El Xeyur serait également enterré dans l’église. Dans la petite ville se trouvait une grande place avec un spa dans lequel il y avait toujours de l’eau chaude. Le mausolée de Saint Nebi Hûri a été découvert dans le sud-ouest de la colonie. Au-dessus, une mosquée a été érigée en 1859. Ce site historique a été bombardé à trois reprises par des avions turcs et a été gravement endommagé et a été détruit par les obus d’artillerie de la milice « FSA ».
 
Église romaine du village de Kalutê: Dans le village de Kalutê, à une trentaine de kilomètres au sud d’Afrin, se trouve une église romaine et d’autres bâtiments historiques. Le village de Kalutê a été bombardé par des avions turcs les deuxième et troisième jours de l’attaque. Dans le village il y a une église du 2ème siècle.
 
Au 4ème siècle, l’ermite chrétien syriaque Mar Maron, suivi par un mouvement religieux connu sous le nom de Maronites , a vécu ici avant de s’installer dans le village de Kefer Nebo. Lorsque l’islam s’est répandu, le site a été transformé en château. La partie sud de l’ancien site a été complètement détruite par les attaques des forces turques et des mercenaires alliés.
 
Le village d’Elbîzka: Situé à 40 kilomètres au nord-ouest d’Afrin, le village abrite un château, une église et de nombreux autres bâtiments historiques de l’époque romaine. La plupart d’entre eux ont été détruits par des bombardements aériens et d’artillerie. L’armée turque et ses milices limitent l’accès au village.
 
Le village de Kolpe : Le village de Kolpe se trouve à 15 kilomètres au sud-est d’Afrin. Les bâtiments historiques de la période Mitanni ont été détruits le 28 janvier par des attaques aériennes turques. Huit villageois sont morts et sept autres ont été blessés.
 
16 000 objets historiques ont été emmenés en Turquie
 
Alors que les bâtiments historiques millénaires d’Afrin ont été délibérément détruits, des objets et des structures ont été volés par des membres de «FSA» et vendus en Turquie. La majorité des objets ont été transportés à Istanbul, Ankara et Izmir. Jusqu’à présent, environ 16 000 objets historiques d’Afrin auraient été emmenés en Turquie. Le directeur du musée de Syrie, Mehmud Hemûd, dit que les pièces volées doivent dépasser 16 000 et explique que le « comité d’enquête sur les objets volés » n’a pas encore été en mesure de produire un décompte final.
 
LA TOMBE DE NURÎ DERSIMI DÉTRUIT
 
Le cimetière de Şêx Zêd, dans le district de Zêdiyê, à Afrin, a également été pillé et les tombes ont été détruites. Le cimetière de hehîd Seydo à Jindires a également été complètement démoli. Le cimetière de Rajo a été rasé avec des engins de chantier. Le tombeau du docteur Nurî Dersimi sur la route de Meydankê a également été détruit.
 
12 CIMETIÈRES YEZIDIS DÉTRUITS
 
A Afrin et ses environs, douze cimetières yazidis ont été dévastés. Des checkpoints militaires ont été construits sur les cimetières détruits. le cimetière Şêx Berekat près de Basufan, le cimetière Şêx Rikab près de iriadiriyê, le cimetière Şêx Elî à Basufan, le cimetière Çelxane près de Qîbarê, le cimetière Şêx Kursi près de la ville d’Idmeb, le cimetière Şêx Semis Adiya Qestel Cindo, le cimetière Şêx Seyda près de Feqîra, le cimetière Bîr Cefer près de Meşla, le cimetière Şêx Xerbî à Sinka et le cimetière Hogir près de Cirne.
 
Au cimetière Şêx Berekat, l’armée turque a construit une base.
 
CONVERSION FORCÉE À L’ISLAM
 
Les Yézidis et les Alévis restant à Afrin sont obligés de se convertir à l’islam. Ceux qui refusent sont attaqués, torturés, insultés et volés. 22 villages principalement yézidis d’Afrin ont été complètement détruits par l’armée turque et ses milices et déclarés zones réglementées. Selon des rapports, des mosquées sont en construction dans ces villages.
 
Les noms des 22 villages autour d’Afrin, où vivent 25 000 Yézidis avec des musulmans, sont les suivants: Basûfanê, Feqîra, Elî Qîna, Qestel Cindo, Qîbarê, Xezawiye, Buric Ebdalo, Qitmê, Ên Darê, Tirindê, Sînka, Kefer Zêt, Îska, îadîr, Kîmarê, Çeqela, Aşka Rojhilat, Baê, Qoçma, Qîle et Cindirês.
 
L’armée turque aurait construit des bases dans deux de ces villages, Elî Qîna et Qestel Cindo, où ne vivent que des Yézidis.
 

30 kolbars kurdes tués par les forces iraniennes en 4 mois

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ROJHELAT / IRAN – Les forces iraniennes ont tué 30 kolbars kurdes au cours des 4 derniers mois.
 
Le régime iranien continue ses attaques contre les kolbars, transporteurs de charges pour le salaire journalier qui gagnent leur vie à la frontière entre le Kurdistan d’Est (Rojhelat) et le Kurdistan du Sud (Bashur).
 
Kolbarnews a indiqué que les attaques des forces iraniennes du Pasdaran, à savoir les gardiens de la révolution, ont fait 30 morts et 55 blessés au cours des 4 derniers mois.
 
80% des kolbars tués sont morts à la suite de coups de feu commis par les forces Pasdaran, tandis que les autres sont morts après avoir été abattus dans les falaises et les rochers en tentant de fuir les attaques.
 
5 KOLBARS TUÉS EN 15 JOURS
 
Au cours des 15 derniers jours, les gardiens de la révolution iraniens ont directement ciblé les kolbars aux frontières de Mako, Salmas, Sardasht, Piranshahr, Chaldiran et Urmia, tuant 5 kolbars et blessant 8 autres.
 
Au cours des 4 derniers mois, 4 000 kolbars ou kesibkars (commerçants frontaliers) ont été arrêtés à la frontière de Rojhelat. Plus de mille chevaux et mulets ont été saisis et brutalement massacrés par les forces iraniennes du Pasdaran.
 

L’histoire pillée d’Hasankeyf : le hammam de l’ère artukide déplacé

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – BATMAN – Le pouvoir turc s’acharne à détruire le patrimoine de l’humanité dans les régions kurdes de Turquie. La cité millénaire d’Hasankey en est le meilleur exemple.
 
De nombreux monuments historiques d’Hasankeyf ont été endommagés ou transférés en faveur du barrage d’Ilisu. Le hammam datant de l’ère artukide, d’une capacité de 1 500 tonnes, a également été transféré dans la nouvelle zone du parc culturel d’Hasankeyf. Un SPMT à 256 roues a été utilisé pour le transport du hammam historique placé à côté du tombeau de Zeynel bey qui avait été transporté l’année dernière.
 
La gendarmerie et la police turque ont bloqué la zone où se déroulait la cérémonie. Il n’y avait aucun participant autre que les travailleurs et le protocole officiel.
 
Le ministre turc de l’Agriculture et des Forêts, Bekir Pakdemirli, a déclaré : « Nous avons déjà déplacé le tombeau de Zeynel bey, et nous déplaçons maintenant le hammam artukide. En juillet, nous avons fermé les premières vannes et commencé à remplir le réservoir d’eau sur les commandes de M. le président. Nous fermerons les deuxièmes vannes lorsque les efforts de déménagement seront terminés. »
 

Le médecin Trabert : Les enfants du Rojava meurent à cause de l’embargo

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Le médecin allemand, Gerhard Trabert a déclaré qu’il y avait une grave pénurie de médicaments au Rojava en raison de l’embargo et a ajouté que les enfants en particulier luttent contre l’anémie méditerranéenne.
 
Le médecin Gerhard Trabert, fondateur et président de l’association allemande Pauvreté et Santé (Armut und Gesundheit eV), s’intéresse au Rojava depuis un certain temps.
 
Trabert a visité la région à plusieurs reprises et a inspecté les services médicaux fournis sur place. Il a aidé à atténuer les problèmes rencontrés par le Kurdistan occidental et la Syrie dans le domaine médical. Le médecin Trabert et son équipe se sont rendus au Rojava en juillet pour fournir au moins quelques médicaments en juillet.
 
Le professeur Trabert est retourné en Allemagne récemment et a parlé à la télévision publique allemande ZDF de ses impressions dans la région. Le médecin allemand a déclaré qu’il y avait un besoin urgent de tout équipement médical, à commencer par les incubateurs pour les bébés prématurés et les instruments chirurgicaux.
 
« LES ENFANTS MEURENT A CAUSE DE L’EMBARGO »
 
Trabert a souligné que l’embargo mis en place par le régime Erdoğan d’une part et l’administration de Damas d’autre part causait de graves pénuries de médicaments et a déclaré: « Les enfants meurent parce qu’il n’y a pas de médicaments, quel siècle est-ce ? C’est un crime contre l’humanité. »
 
Trabert a exigé que le gouvernement fédéral allemand prenne des mesures immédiates pour lever l’embargo et a souligné que les enfants en particulier perdent la vie en raison de l’anémie méditerranéenne, car les médicaments sont insuffisants. L’anémie méditerranéenne est due à un défaut génétique et est traitée par la transfusion sanguine. Trabert a continué ainsi :
 
« Mais les corps des enfants auxquels on donne un excès de sang commencent à stocker inutilement du fer après le traitement. Cet excès de fer commence alors à endommager les organes internes. Lorsque les organes commencent à échouer, les enfants meurent dans 15 à 20 ans. Il existe des médicaments pour extraire le fer, mais ils sont très chers et ne sont pas disponibles en Syrie. »
 
« LE MODELE DEMOCRATIQUE AU ROJAVA DOIT SURVIVRE »
 
Trabert a déclaré que si l’embargo imposé au Rojava était levé, la question des médicaments serait résolue et des problèmes comme l’anémie méditerranéenne, rarement observée dans d’autres pays du monde, n’existeraient pas. Le scientifique allemand a souligné que l’Etat islamique et l’Etat turc ciblaient spécifiquement les hôpitaux et les établissements médicaux dans leurs attaques contre la région et a ajouté que les hôpitaux qui étaient à nouveau opérationnels souffrent également de l’embargo.
 
Trabert a également déclaré que les Kurdes ont formé des administrations démocratiques avec d’autres peuples de la région et que cela devait continuer : « Il existe une société moderne et démocratique. Les femmes ont les mêmes droits que les hommes, si elles veulent porter le hijab et ne le portent pas si elles ne le souhaitent pas. Nous avons vu beaucoup de femmes habillées comme des occidentales. »
 
Trabert a également souligné que des administrations démocratiques se sont formées partout et a ajouté: « Nous avons également vu ces administrations dans les camps de réfugiés et elles fonctionnent magnifiquement. » Le scientifique allemand a déclaré que les forces démocratiques kurdes devaient être soutenues :  » l’aide venant du monde extérieur devrait atteindre directement la région du Rojava. »
 
QU’EST-CE QUE L’ANÉMIE MÉDITERRANÉENNE ?
 
Selon les conclusions du professeur Gerhard Trabert et de son équipe, au moins 300 enfants souffrent d’anémie méditerranéenne au Rojava. La maladie officiellement appelée « thalassémie » est généralement observée dans les pays méditerranéens, d’où son nom familier.
 
La condition est un type d’anémie qui est transmis à l’enfant par le biais du gène « bêta-thalassémie » de l’un ou l’autre des parents. Le facteur qui cause l’anémie est un défaut de la molécule d’hémoglobine dans les globules rouges. La maladie est plus souvent observée chez les femmes.
 
La situation est visible dans des pays comme Malte, la Grèce, Chypre et Israël, et dans des villes comme Antalya, Antakya et Mersin en Turquie.
 

Les développements en Iran et l’importance du projet PJAK

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La crise entre l’Iran et les États-Unis évolue progressivement vers une intervention américaine. La résistance kurde et baloutche agit prudemment face à cette situation et s’appuie sur une solution de l’intérieur.
 
Les contradictions entre l’Iran et les États-Unis remontent à une époque antérieure à la fondation de la République islamique d’Iran. Avec la fondation de la République islamique d’Iran, elles se sont encore approfondies. Bien que ces contradictions aient occasionné des conflits de temps en temps au cours des quarante dernières années, elles ont surtout eu lieu à l’extérieur de l’Iran. Ce conflit est évident en Irak, en Syrie et au Yémen. Cependant, une nouvelle période a maintenant commencé lorsque le conflit et la confrontation dans les environs de l’Iran sont devenus des interventions directes en Iran. Les États-Unis se sont retirés unilatéralement de l’Accord sur l’énergie atomique, amorçant ce processus. Cependant, les États-Unis utilisent à nouveau la stratégie bien connue consistant à mobiliser les forces d’opposition du pays pour se préparer à intervenir.
 
Alors que les États-Unis se sont retirés unilatéralement de l’accord nucléaire pour ouvrir la voie à une intervention en Iran, des pays comme la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne ont manifesté une attitude prétendant critiquer ce retrait de l’accord. Alors qu’une éventuelle intervention en Iran s’est accélérée avec le retrait de l’accord nucléaire, la France et l’Allemagne ont fait leurs propres préparatifs. Cela montre que leur critique était une simple formalité. Ainsi, peu après le retrait américain de l’accord nucléaire, une réunion sous la direction du peuple Mojaheddin a eu lieu à Paris. Toujours à Cologne, une autre conférence a été organisée par des groupes d’opposition iraniens. Aux États-Unis, des conférences et des événements similaires ont également eu lieu. Cela indique en fait que les trois États agissent ensemble en ce qui concerne l’intervention en Iran.
 
La feuille de route du PJAK
 
Tandis que les États-Unis, la France, l’Angleterre et l’Allemagne organisent des réunions et des conférences avec l’opposition, le groupe d’opposition le plus fort au Kurdistan oriental, le Parti pour une vie libre au Kurdistan (Partiya Jiyana Azad a Kurdistanê) PJAK), a publié une déclaration qui propose la démocratisation de l’Iran et une solution avec la participation de toutes les composantes de l’intérieur au lieu d’une intervention extérieure. La déclaration, publiée le 12 juillet, a reçu un large soutien. Le PJAK a présenté un tel projet de solution car il fait confiance à la politique et à l’organisation démocratiques ainsi qu’à son pouvoir militaire. Par conséquent, il a reçu le soutien de nombreux milieux différents. Le projet a également été soutenu par certaines factions du PDK-I (Partiya Demokratîk a Kurdistana Îranê), composé de quatre membres, et de certaines des ailes du Komala et du Parti communiste iranien. Cependant, une partie de l’IKDP, proche de la Turquie et de Komala, s’est fortement opposée à cette déclaration. Parce que ces partis n’ont pas le pouvoir de changer l’Iran ou de trouver une solution de l’intérieur. De plus, ce sont des structures qui n’ont pas de base dans la société iranienne. Par conséquent, ils s’appuient moins sur les dynamiques internes et sur une solution commune avec les composants de la société. Ils sont liés à une intervention extérieure et tentent d’obtenir des résultats de cette manière. ou pour apporter une solution de l’intérieur. De plus, ce sont des structures qui n’ont pas de base dans la société iranienne. Par conséquent, ils s’appuient moins sur les dynamiques internes et sur une solution commune avec les composants de la société. Ils sont liés à une intervention extérieure et tentent d’obtenir des résultats de cette manière. ou pour apporter une solution de l’intérieur. De plus, ce sont des structures qui n’ont pas de base dans la société iranienne. Par conséquent, ils s’appuient moins sur les dynamiques internes et sur une solution commune avec les composants de la société. Ils sont liés à une intervention extérieure et tentent d’obtenir des résultats de cette manière.
 
Les déclarations du fils de Shah Reza Pahlavi
 
Quinze jours après la publication du projet de solution PJAK, Reza Pahlavi, fils du défunt Shah Reza Pahlavi, a tenté de faire une déclaration politique avec quelques remarques. Pahlavi a déclaré que les problèmes en Iran pourraient être résolus en fédéralisant le pays et en reconnaissant toutes les identités, les langues et les autonomies des peuples iraniens. Il a souligné qu’ils ne pensaient pas à ramener le régime Shah. Bien qu’il n’ait pas mentionné le nom, il a beaucoup parlé du contenu du projet de solution PJAK. Par conséquent, il a été accusé par certains milieux d’avoir « volé » le projet du PJAK.
 
Appels renouvelés pour prendre la rue
 
Les Moudjahidine du peuple se préparent à intervenir auprès des Iraniens lors de diverses réunions et conférences à Paris, à Cologne et aux États-Unis, le groupe national Sect et d’autres milieux réformistes vivant aux États-Unis et en Europe afin d’accélérer une intervention en Iran.
 
Les Iraniens ont commencé à manifester à Ispahan et dans d’autres villes. Cependant, ces actions n’ont pas atteint la portée attendue. Le peuple kurde et le peuple baloutche n’ont pas prêté attention à ces appels. Par conséquent, aucune manifestation n’a eu lieu dans les villes kurdes ou baloutches. Leur comportement prudent serait dû au projet du PJAK. Cette attitude montre que les organisations PJAK et Baloch ont une force d’organisation et une base dans la population et démontrent leur attitude dans le sens d’un processus de résolution.
 
Les Kurdes et les Baloutches sont provoqués
 
Les groupes connus sous le nom de forces d’opposition, qui demandent à la population de descendre dans la rue, ont réagi à la réticence des populations kurde et baloutche et ont tenté de provoquer leur population. L’un de ces groupes est le Moudjahidine du peuple, soutenu par l’État français. Leurs bases sont en France. Contrairement à leurs revendications de gauche, ils se comportent de manière chauvine envers les Kurdes et les Baloutche. Un certain nombre de documents prouvent que le groupe a travaillé avec Saddam Hussein pendant la guerre Iran-Irak et ont participé au génocide Anfal de la population kurde du Sud.
 
Les problèmes sont résolus par la dynamique interne et la démocratisation
 
Une intervention dans la région n’a jamais été en mesure de parvenir à une solution positive. L’exemple le plus clair est l’Irak. La situation dans laquelle l’Iraq s’est trouvé à partir de 1991, et suite à l’intervention américaine en 2003, prouve éminemment qu’une intervention extérieure est une impasse, un chaos et une crise plutôt qu’une solution. La Syrie en est un autre exemple. La région n’a jamais accepté d’intervention extérieure. Les croisades en sont un bon exemple. L’histoire a montré que la région est fermée aux interventions extérieures en raison de son caractère de foi, de culture et d’indépendance. Pour cette raison, une intervention en Iran n’apportera aucune solution. C’est pourquoi le PJAK a présenté son projet pour développer une solution basée sur la dynamique interne. Il ne serait pas faux de dire que ce projet profite à tous les peuples d’Iran et de la région.
 

Afrin occupée est devenue une ville fantôme

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Depuis le 18 mars, le canton kurde d’Afrin, dans le nord de la Syrie, est occupée par l’armée turque et les mercenaires alliés. Depuis des mois, les rapports sur des victimes de torture, de pillage, de vol, d’enlèvement et de répression violente n’ont pas cessé. De nombreuses personnes qui ne souhaitaient pas quitter Afrin lors de l’évacuation en mars ont dû s’enfuir plus tard en raison des atrocités des forces de l’occupation. L’une de ces personnes est RC. Il a connu l’exclusion totale des personnes sous occupation pendant des mois. Ensuite, il a également dû quitter Afrin et, comme des centaines de milliers avant lui, s’est rendu dans le canton voisin de Shehba. Il a raconté son vécu à ANF.
 
Lorsque l’invasion militaire turque a commencé à Afrin, RC était avec sa famille dans leur village. En raison de la poursuite des bombardements, la famille a ensuite déménagé au centre-ville. « A cette époque, nous ne pouvions pas imaginer que le centre-ville serait également bombardé. Quand nous sommes arrivés là-bas, c’était encore pire qu’au village. Nous avons dû passer des jours dans un sous-sol. Enfin, nous sommes retournés au village. »
 
Des enfants forcés à torturer les prisonniers
 
Mais même dans le village, les forces de l’occupation ont exercé une pression constante sur la population. Des personnes ont été enlevées et une rançon a été exigée pour leur libération. Un commerçant du village, accusé d’appartenir à une organisation terroriste, a été arrêté. « Il a été torturé pendant des jours. Plus tard, il a été libéré contre le paiement d’une rançon. À son retour, il était un cadavre vivant. Ses côtes étaient cassées. Il nous a dit qu’il avait été torturé les yeux bandés. Les prisonniers devaient surveiller les enfants en train de torturer d’autres prisonniers. »
(…)
« Il y avait aussi une prison à Basûtê. Ils l’appelaient la « prison de la forteresse » (dans l’Empire ottoman, ce nom appartenait à un cachot sur une île de Lattaquié. On savait que personne ne pouvait quitter cette prison notoire où la torture et la cruauté étaient monnaie courante.) »
 
RC raconte ce qui suit à propos de la « prison de la forteresse » à Afrin : « Les prisonniers ont été suspendus [les bras attachés avec des cordes, dans le dos, puis accrochés à un mur]. Un homme a perdu la connaissance. Il aurait été emmené en Turquie pour y recevoir des soins médicaux. »
 
Enlèvements et demandes de rançon
 
« Mon cousin a reçu l’ordre de donner sa voiture ou son argent. Il leur a donné un million de livres syriennes. Le mari de ma tante est en Turquie depuis 15 ans. L’occupant a déclaré qu’il était un membre de l’organisation et cela sert de prétexte à toute atrocité. Par exemple, ils sont venus au village et ont dit qu’ils devaient contrôler tous les téléphones, bien sûr, personne ne récupérait son téléphone.
 
Ils vont dans les maisons et prennent tout ce qui est mobile. Si les habitants ne sont pas chez eux, ils disent qu’ils se sont enfuis parce qu’ils appartenaient à l’organisation [PKK] et que tout ce qui leur appartient est confisqué. Une fois, ils ont arrêté un civil dans le village. L’homme a dit: « Je n’ai rien fait, je n’ai rien à voir avec l’organisation. » Les occupants ont répondu : « Tu es Kurde, cela nous suffit. »
 
Selon RC concernant les téléphones portables, une autre méthode courante : « Ils arrêtent quelqu’un et confisquent son téléphone. Ils téléchargent ensuite une photo d’Abdullah Öcalan sur le téléphone et prétendent que le propriétaire est membre du PKK. Pour cette raison, ils emmènent des gens et les torturent. Toute personne qui a de la famille en Allemagne est enlevée et les parents sont alors obligés de payer une rançon. »
 
Les djihadistes s’entretuent pour le partage du butin
 
«Quand nous sommes allés à Afrin, nous avons pris toutes nos affaires avec nous et les avons placées dans un sous-sol. Plus tard, je suis retourné chercher les affaires, mais tout avait été volé. Dans le village, ils ont emmené un homme avec eux et ont fait coulé un tuyau en feu sur lui. Une femme qui travaillait dans la commune a été enlevée et détenue pendant 45 jours, il n’y a pas de torture pas subie par cette femme qui en est encore malade. »
 
Depuis des mois, les villageois Ismet Mahmut Henan et Bekir Neşad sont également portés disparus, dit RC et poursuit : «Leurs enfants sont désespérés La population civile subie toute sorte de torture. La propriété d’un homme qui est allé en Allemagne il y a 15 ans a été confisquée… au motif qu’il est membre de l’organisation.Durant la journée, les occupants se promènent et explorent les maisons. Le soir, ils entrent et pillent tout. Il arrive souvent que les djihadistes s’entretuent durant le dispute pour le butin volé. »
 
Les membres de l’ENKS soutiennent les occupants
 
« Certaines personnes d’Afrin, proches du Conseil national kurde (ENKS), travaillent pour les occupants », dit RC
 
« Les gens de ENKS ont fait beaucoup pour les occupants, mais ils ne sont pas beaucoup mieux que le reste de la population. Après tout, ils sont aussi des Kurdes et donc ils sont vus ainsi par les occupants. Néanmoins, il y a encore des gens de l’ENKS qui emmènent les occupants dans les villages. Ils prennent le linge des djihadistes et les font laver par leurs femmes et leurs filles. Ils affirment qu’ils sont nos soldats que nous devrions servir. Ils sont également maltraités par les occupants, mais ils les servent toujours. »
 
Les enfants sont forcés à aller à l’école turque
 
Pour les femmes, la situation à Afrin est particulièrement mauvaise, à propos de laquelle RC raconte : « Elles doivent rester à la maison et peuvent à peine faire leurs courses. A Afrin, l’Etat turc a ouvert une école et l’a décorée avec des drapeaux turcs. Les enfants sont obligés d’aller à cette école. Ils n’en veulent pas, mais ils ont peur. Les familles sont menacées pour envoyer leurs enfants dans cette école.
 
Parfois, les familles sont également obligées d’assister à certains événements. Ensuite, les gens reçoivent des drapeaux turcs et cela apparaît dans les médias. Erdogan affirme qu’il a assuré la paix et la sécurité à Afrin. C’est un mensonge complet. Afrin est devenue une ville fantôme. Les gens osent à peine quitter leur maison. L’État turc a fait délivrer des pièces d’identité, mais cela ne vise qu’à recueillir les données personnelles de la population. »
 
Source

Le PYD répond aux allégations d’Human Rights Watch sur le recrutement d’enfants soldats

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Voici la lettre de l’administration autonome du parti de l’Union démocratique kurde (PYD), répondant à Human Rights Watch sur le recrutement des enfants : 
 
À Human Rights Watch
 
En réponse à vos questions sur le recrutement d’enfants dans les Unités de protection des personnes et des femmes, voici votre réponse :
 
Premièrement, nous apprécions vos efforts considérables pour documenter les violations des droits de l’homme, en particulier dans les États qui ont été témoins de conflits et de guerres brutales.
 
Comme vous l’avez dit, un appel a été signé entre l’Appel de Genève et l’Administration autonome et les unités de protection des personnes et des femmes, dans lesquelles les [Unités de protection du peuple (YPG)] ont pris des engagements clairs et francs.
 
De plus, les Unités ont émis des réserves quant à l’acceptation de l’enrôlement des personnes âgées de plus de 16 ans, bien qu’elles ne soient pas utilisées dans des opérations offensives, directement ou indirectement. Les unités de protection des personnes et des femmes se sont engagées à cet égard, et l’Appel de Genève a supervisé la mise en œuvre de cet engagement, et les unités de protection des personnes et des femmes l’ont pour leur part appliqué avec diligence.
 
Nous tenons à souligner que les statuts internes des Unités de protection des personnes et des femmes prévoient l’interdiction d’utiliser les personnes de moins de 18 ans dans le cadre d’opérations offensives, directement ou indirectement. Ils sont plutôt placés dans des centres spécialisés où ils reçoivent une formation intellectuelle et professionnelle.
 
Lorsque l’enrôlement se produit, les familles sont contactées et parfois les familles posent des questions sur leurs enfants et, dans les deux cas, ils ont le choix der etourner dans leurs familles. Nous avons enregistré des cas où ils ont été livrés à leurs familles. Cependant, s’ils veulent s’enrôler, ils sont acceptés, mais sans être utilisés au combat.
 

Dans les camps contenant des milliers de Syriens déplacés à l’intérieur du pays, ainsi que des réfugiés irakiens, des cas de viol, de harcèlement et de mariage de mineurs ont été enregistrés, et parfois la vie des femmes a été mise en danger, auquel cas elles sont emmenées dans des centres spéciaux pour la protection des femmes. Dans le camp d’al-Arisha, nous avons noté le cas d’une jeune fille de 12 ans qui a été violée et fécondée. Elle a demandé l’aide des forces de protection du camp et a été emmenée au centre spécial de protection des femmes par crainte pour sa vie. Sa famille a affirmé qu’elle avait été enlevée et enrôlée de force dans les unités de protection des femmes, sans mentionner qu’ils voulaient tuer la jeune fille en raison de sa grossesse. Elle était présente dans les unités de protection des femmes pour la protéger de sa famille.

Un avis général a été émis par la Direction générale des unités de protection des personnes et des femmes, interdisant l’utilisation des mineurs dans les opérations offensives, sous la responsabilité légale et morale, et en cas de violation de cette règle, la personne directement responsable sera également détenue comme rétrogradé dans le grade militaire, et la peine est augmentée en cas de violation répétée.
 
L’Administration autonome prépare un programme spécial pour les personnes recrutées dans les unités de protection des personnes et des femmes, y compris l’ouverture d’un centre spécial sous la supervision directe du Comité de l’éducation de l’administration autonome. Les moins de 18 ans [qui s’engagent dans] les forces de protection des personnes et des femmes seront placés dans le centre. Un personnel spécialisé sera fourni et recevra une formation ainsi que des cours professionnels conformes au programme.
 
Une copie du programme vous sera envoyée si elle devait commencer à être mise en œuvre.
 
En conclusion, les unités de protection des personnes et des femmes ont été formées à partir des fils des communautés de la région, y compris les Kurdes, les Arabes, les syriaques, les assyriens et les arméniens. La terre et la population ont été libérées des groupes extrémistes et, selon les rapports d’organisations et de diverses agences de presse régionales et internationales, les unités de protection des personnes et des femmes constituent la force militaire la plus organisée et la plus disciplinée. Nous ne nions pas que des erreurs et des violations se sont produites dans des cas individuels qui ont été punis par les autorités conformément à nos règlements internes clairs et transparents. Cela est conforme à notre vision humanitaire, tolérante et morale de cette question, ainsi qu’à notre engagement envers toutes les lois et accords internationaux, qui garantissent la nécessité de protéger les enfants, en particulier en temps de guerre et de conflit, car ils sont la population la plus vulnérable aux violations de leurs droits.
 
Nous nous excusons pour le retard de notre rapport.
 
(…)
 

Le KCK : Tout le monde a une dette envers les Yézidis au nom de l’humanité

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KURDISTAN DU SUD – BEHDINAN – La co-présidence du Conseil Exécutif du KCK (Le groupe des communautés du Kurdistan) a publié un communiqué à l’occasion du 4ème anniversaire du massacre des Yézidis du 3 août 2014 et a déclaré que « tout le monde a une dette envers les Yézidis au nom de l’humanité ».
 
La coprésidence du Conseil exécutif du KCK a commémoré les personnes massacrées durant le génocide du 3 août et déclaré que les femmes et les enfants enlevés étaient pour eux «un serment de se battre». Le KCK a souligné que mettre fin aux massacres contre le peuple yézidi signifierait «la fin de l’oppression et des massacres contre tous les peuples du Moyen-Orient».
 
Voici le communiqué du KCK :
 
« Nous nous souvenons avec gratitude et respect de ceux qui sont tombés martyrs durant le 73ème génocide infligé par l’Etat islamique à notre peuple yézidi. Nous répétons notre promesse que les femmes et les enfants enlevés sont un serment de nous battre pour nous. La raison pour laquelle les Yézidis ont survécu à ce 73ème génocide, c’est-à-dire le massacre et le génocide, est qu’ils ont un passé profondément enraciné et sont l’un des peuples les plus anciens de l’histoire. Une attaque contre le peuple yézidi est une attaque contre l’histoire du Moyen-Orient. En ce sens, il constitue une trahison contre l’histoire du Moyen-Orient. (…)
 
Avant le 3 août 2014, il y avait beaucoup de signes que ce massacre allait avoir lieu. L’assassinat de 500 habitants du Shengal avec 4 camions chargés d’explosifs en août 2007 avait montré que les Yézidis étaient pris pour cible. C’est pourquoi le leader Apo a mis en garde contre un massacre yézidi en 2014. La guérilla a voulu prendre des précautions sur ces avertissements, mais a été gênée. En ce sens, le leader Apo, qui, depuis le cachot d’Imrali, prévoit que ce génocide surviendra, rendra tous les pouvoirs politiques kurdes, tous les pays du Moyen-Orient et toute l’humanité indirectement responsables de ce massacre. En tant que tel, tout le monde a une dette envers le peuple yézidi au nom de l’humanité.
 
Toute l’humanité, et les Kurdes, peuvent payer leur dette envers les Yézidis en garantissant la langue, la culture, la foi, l’existence et l’identité des Yézidis. Et le moyen de le faire est d’assurer une vie libre et démocratique. Les Yézidis veulent une vie autonome avec leurs propres forces de défense pour éviter un autre génocide sur leurs propres terres. Pour cela, ils sont en train d’actualiser leur autonomie en tant que société organisée et démocratique. Avec les YBŞ et YJŞ, ils gèrent leurs propres défenses et avec leurs assemblées ils se gouvernent eux-mêmes.
 
Alors que le 73ème génocide contre les Yézidis entre dans sa 5ème année, le devoir qui incombe à nous, à tous les Kurdes et à toute l’humanité est d’embrasser et de soutenir la vie autonome des Yézidis. Sans cela, aucun individu ou groupe ne peut être considéré comme protégeant les yézidis. Vouloir dominer les yézidis en leur donnant de l’argent ou de l’autorité serait une continuation du manque de respect envers l’histoire du Moyen-Orient et le peuple yézidi. Si nous voulons raviver et rajeunir la conscience, la justice, l’égalité et la moralité présentes dans les pays du Moyen-Orient, la première condition est de respecter la vie libre et démocratique des Yézidis. Si nous voulons parler des valeurs de la liberté et de la démocratie, le premier test de ce serait l’approche envers les Yézidis.
 
Si les Yézidis parviennent à une vie libre et démocratique sur la base de l’autonomie, cela signifiera également que le Kurdistan du Sud et l’Irak mèneront une vie libre et démocratique. La fin des génocides contre les Yézidis signifierait la fin de l’oppression et des massacres contre tous les peuples du Moyen-Orient. Leader Apo a toujours considéré la présence et la vie libre des Yézidis comme très importantes. Pour cela, il a souligné que l’épopée de Dewreş et Adulê est une épopée des souffrances et des tragédies des peuples kurdes et du Moyen-Orient. Il a considéré les épopées de Mem et Zin et de Dewreş et Adulê comme des valeurs culturelles fondamentales et le passé des Kurdes. Il a même appelé la lutte pour la liberté menée par le PKK pour amener Dewreş et Adulê et Mem et Zin ensemble et accomplir ce qu’ils désirent ardemment.
 
Le 73ème génocide a été une grande leçon pour les Yézidis, tous les Kurdes, tous les peuples du Moyen-Orient et toute l’humanité. À la lumière de cette leçon historique, il est devenu un devoir pour les révolutionnaires et les socialistes d’actualiser la vie libre et démocratique basée sur une nation démocratique au Moyen-Orient et dans le monde entier. Il est devenu le devoir historique du 21ème siècle pour actualiser les désirs et les émotions de Mem et Zin et Dewresh et Adulê en répandant l’état d’esprit et la résistance des 12 guérilleros qui se sont sacrifiés au Shengal à travers le Moyen-Orient. Le sombre sort des Kurdes et des peuples du Moyen-Orient prendra fin à travers la lutte pour la liberté, la démocratie et le communalisme qui sera mise en œuvre avec cet état d’esprit.
 
Notre peuple yézidi a subi le 73ème génocide le 3 août 2014 mais c’est devenu un tournant dans le changement de son histoire avec un destin sombre. La conscience que ce génocide a créée amènera une nouvelle réalité yézidie où plus aucun génocide ne se réalisera. Maintenant, Dewresh et Adulê peuvent reposer en paix dans leurs lieux éternels. Parce qu’il y a des milliers de Dewresh et d’Adulê dans les montagnes du Kurdistan.
 
À l’occasion de l’anniversaire du 73e génocide, nous appelons tous les Kurdes et les peuples du Moyen-Orient à intensifier la lutte pour la liberté et la démocratie et à créer une vie libre et démocratique au Moyen-Orient, terre de moralité, de conscience, de justice, d’égalité et d’équité, et de faire de ces terres les terres de la civilisation démocratique de l’humanité. »
 

Les combattantes de l’YJŞ : Nous vengerons les femmes yézidies

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SHENGAL – Les combattantes de l’Union des femmes de Shengal (YJŞ) déclarent qu’elles vont venger les femmes yézidies qui ont été enlevées, vendues comme esclaves et assassinées à Shengal.
 
Cela fait 4 ans que l’Etat islamique a perpétré un massacre contre le peuple yézidi à Shengal le 3 août 2014, mais la blessure est encore fraîche. Des milliers de Yézidis ont été tués dans les attaques de l’Etat islamique, des milliers d’autres ont été enlevés et des milliers de femmes yézidies ont été vendues sur les marchés d’esclaves. Il y a aussi des milliers de femmes yézidies dont le sort reste inconnu.
 
Les combattantes de l’Union des femmes de Shengal (YJŞ) se sont entretenues avec RojNews à l’occasion du 4ème anniversaire du massacre et ont déclaré qu’elles vengeront tous les Yézidis qui ont été enlevés, exilés et assassinés.
 
ILS ONT VOULU DÉTRUIRE COMPLÈTEMENT LES YEZIDIS
 
Le combattante YJŞ Havîn Şengal : Premièrement, je me souviens de ceux qui ont combattu le massacre et sont tombés martyrs. Il y a eu un massacre impitoyable contre le peuple yézidi au Shengal le 3 août. Il y a eu une attaque soudaine au milieu de la nuit, et des milliers de personnes ont été tuées avant que les gens puissent comprendre ce qui se passait. Les enfants qui ont fui vers les montagnes du Shengal n’avaient même pas un seul verre d’eau. Les gens ont cherché refuge dans les montagnes pour se défendre, mais des milliers sont tombés entre les mains des gangs, qui voulaient complètement détruire le peuple yézidi et enlever des femmes et des filles. Les femmes se sont jetées au large des falaises pour éviter ce sort, certaines se sont pendues.
 
« NOTRE ESPOIR A ÉTÉ RÉCONFORTÉ »
 
Nous avons vu la vérité de nos ennemis dans le massacre de Shengal. Nous avons vu cette vérité qu’ils ont réussi à cacher très clairement pendant des années. Des enfants ont été tués devant leurs mères, des femmes ont été vendues sur les marchés d’esclaves. Malgré tout ce qui s’est passé, un nouvel espoir est né à Shengal. Chaque jour, nous nous battons pour être plus forts avec ce nouvel espoir. Ceux qui ont le pouvoir attaquent partout pour mettre fin au peuple kurde. A Afrin, au Kurdistan du Sud et partout où les Kurdes sont présents, les attaques continuent.
 
Nous résistons à ces attaques contre le peuple kurde avec la résistance que nous avons cultivée avec les idées du leader Apo. En tant que combattantes de l’YJŞ, nous ferons tout ce qui est nécessaire pour que le peuple yézidi ne subisse pas un autre massacre. Nous avons promis à nos compatriotes de les protéger quoi qu’il arrive.
 
LES YEZIDIS SOUMIS À DE NOMBREUX MASSACRES
 
La combattante İmralî Öcalan : Le peuple yézidi doit apprendre du génocide qui l’a frappé et reconnaître la vérité de l’ennemi. La foi yézidie remonte loin et n’a pu se défendre malgré de nombreux massacres. Les gangs qui ont tué les Yézidis voulaient aussi détruire leur avenir à travers le massacre des enfants.
 
NOUS VENGERONS LES YEZIDIS
 
Le massacre yézidi a causé de grandes douleurs. Des milliers d’enfants ont été massacrés, des milliers d’autres sont devenus orphelins, des femmes ont été vendues sur les marchés d’esclaves. Ils voulaient complètement détruire le peuple yézidi. Mais la volonté qui a émergé a donné naissance à un nouvel espoir pour le peuple yézidi. Les combattants qui ont protégé leur peuple par la résistance et la lutte ont donné naissance à un nouvel espoir. C’était une bonne réponse au massacre.
 
En tant que l’YJŞ, nous vengerons les femmes yézidies enlevées et assassinées. Et les femmes yézidies elles-mêmes doivent reconnaître leur propre réalité et renforcer leur lutte. Nous les vengerons en organisant les femmes, à travers la résistance et en faisant connaître la vérité, et nous donnerons la réponse nécessaire. Pour que nous réussissions, les jeunes et les femmes yézidies doivent prendre leur place dans la lutte et toujours résister.
 
POUR ÉVITER UN NOUVEAU MASSACRE YEZIDI
ZJN Şengal : Le but de ce génocide était d’anéantir complètement le peuple yézidi. Ce génocide a également révélé la vérité sur les ennemis et les alliés. Les guérilleros HPG et les habitants du Rojava ont apporté un grand soutien. Cela a continué à ce jour. Le peuple yézidi a formé ses propres forces pour éviter un autre massacre. Les idées du leader Apo se sont très bien diffusées parmi le peuple yézidi et ont pris une vie propre. Nos forces de défense sont là pour protéger les valeurs et la culture du peuple et pour les défendre. Les Yézidis ne se rendront jamais et feront tout ce qui est nécessaire pour éviter un autre massacre.
 

Quatre ans après, le génocide & le féminicide des Yézidis continuent

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Le Mouvement des femmes kurdes – France TJK-K a publié une déclaration à l’occasion du quatrième anniversaire du génocide & féminicide des Yézidis perpétrés par Daesh à Shengal.
Voici la déclaration Mouvement des femmes kurdes – France :
« Le 3 août marque l’anniversaire du génocide et du féminicide des Yézidis perpétré par l’État islamique (EI) et ses alliés le 3 août 2014, à Shengal. Ce génocide perdure. On n’a toujours aucune nouvelle de milliers de femmes et d’enfants enlevés par l’EI. Nous n’oublions pas ces femmes et enfants violentés, réduits en esclavage, vendus sur les marchés, et continuerons à agir pour leur liberté. Nous n’oublions pas non plus les milliers de civils massacrés dont les corps reposent encore dans des fosses communes, faute d’intervention des autorités régionales et étatiques pour les exhumer et les identifier.
L’ampleur de ce génocide et ce féminicide, considérés par les Yézidis comme le 74ème massacre de leur histoire n’est pas encore déterminé avec précision. De même qu’on ignore le nombre de civils exécutés, on ne sait pas précisément combien de femmes et enfants ont été enlevés.
Entre temps, s’est progressivement imposée la nécessité pour les Yézidis et en particulier pour les femmes de s’autogérer. Ainsi, des Unités d’Autodéfense des Femmes de Shengal (YJS) et des conseils de femmes ont vu le jour, parallèlement à la création du Mouvement de Libération des Femmes Yézidies (TAJE). Le processus d’autogestion est instigué par les femmes, comme une réponse au génocide et au féminicide. Les femmes yézidies avancent à grands pas vers la liberté de choisir leur propre destin, fondé sur la « jineoloji » (la science des femmes), affrontant de plein fouet la société patriarcale.
Les Yézidis, leur religion et leur culture sont aujourd’hui à nouveau menacés : Dans le cadre de l’invasion d’Afrin qui a débuté en janvier 2018, la Turquie et ses alliés djihadistes ont détruit nombre de villages et quartiers habités par les Yézidis ainsi que des lieux saints leur appartenant. Par ailleurs, les occupants d’Afrin s’adonnent quotidiennement aux pillages, enlèvements et assassinats.
L’objectif du Président turc Erdogan est d’étendre les frontières de la Turquie jusqu’aux anciennes limites de l’Empire ottoman. Il veut placer toute la région du Moyen-Orient sous son contrôle, comme le dénotent l’invasion d’Afrin et, plus récemment, du sud-Kurdistan (nord de l’Irak). En Europe, particulièrement en Allemagne et en France, les services secrets turcs tentent d’éliminer des acteurs politiques yézidis et kurdes.
Comme l’ont montré les élections truquées en Turquie, le but d’Erdogan est de réaliser par tous les moyens sa propre conception du gouvernement dans laquelle règnent une seule religion, une seule identité nationale, et où l’égalité des sexes n’a aucune valeur. À l’opposé de cette vision, les femmes et les hommes du Rojava (Syrie du Nord) et d’Afrin vivent selon le modèle d’une démocratie directe, multiethnique, multi- religieuse, garantissant l’égalité des sexes et la paix. Ils s’organisent et s’administrent eux-mêmes.
Nous demandons :
– la cessation immédiate du génocide et du féminicide à Shengal, dans tout le Kurdistan et dans le monde entier ;
– l’établissement d’un statut pour la région du Shengal, fondé sur le confédéralisme démocratique ;
– la reconnaissance du génocide et féminicide et la création d’une journée de commémoration internationale le 3 août;
– l’identification et le jugement des auteurs, instigateurs et complices du génocide et féminicide au niveau national et international, ainsi que l’exhumation et l’identification des corps enterrés dans les fosses communes ;
– la libération des femmes et enfants enlevés par l’EI. »
LE MOUVEMENT DES FEMMES KURDES – FRANCE ( TJK- F)