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Zarife Khatun: La première femme combattante kurde et la héroïne des révoltes de Dersim – Koçgiri
Le politicien kurde, Muhsin Melik commémoré lors du 26ème anniversaire de son assassinat
Lorsque les calendriers montrent les années 90, le problème kurde devient un sujet brûlant en Turquie. Lorsque le Parti social-démocrate populaire (Sosyal demokrat Halk Partisi – SHP) expulse 7 députés kurdes, Melik élu SHP dans la ville d’Urfa, quitte le parti et co-fonde le Parti du travail du peuple (Halkın Emek Partisi, HEP). Puis au sein du Parti de la démocratie (Demokrasi Partisi – DEP) et du Parti de la démocratie du peuple (Halkın Demokrasi Partisi -HADEP), fermés à plusieurs reprises en raison de leurs activités politiques. (Tous ces partis dits « kurdes » ont été fermés les uns après les autres par l’Etat turc qui a toujours refusé aux Kurdes le droit à faire de la politique. En raison de ses activités politiques et de ses discours, de nombreux procès ont intentés contre Melik.
Le JİTEM a été actif dans le conflit kurde en Turquie. Après le scandale de Susurluk, les anciens premiers ministres Bülent Ecevit et Mesut Yılmaz ont confirmé l’existence de JİTEM.
Selon Murat Belge de l’Université Bilgi d’Istanbul, qui a rapporté avoir été torturé en 1971 par son fondateur, Veli Küçük, JİTEM est une incarnation de l’Etat profond. En d’autres termes, il est utilisé par «l’Establishment» pour faire respecter des intérêts nationaux présumés, ainsi que par l’aile militaire de l’Ergenekon, une organisation nationaliste turque clandestine. En 2008, les dénégations officielles de l’existence de JİTEM ont commencé à s’effondrer devant les tribunaux, comme en témoignent les anciens membres de l’appareil de sécurité «d’État profond» turc qui ont participé à des activités secrètes et illégales au cours des dernières décennies dans le cadre de l’enquête Ergenekon. (Wikipedia)
Le 2 juin 1991, décédait le poète et journaliste Ahmed Arif
Un de ses poèmes le plus connu est « 33 kurşun », (traduction en kurde « Sî û Sê Gule » suivi de la traduction en français « 33 balles »). Arif l’a écrit en hommage aux 33 Kurdes de Van / Özalp, fusillés dans la vallée de Seyfo, en juillet 1943 par l’armée turque.
Quand l’Etat turc se mobilisait contre un mémoire de maîtrise sur les Kurdes
La République turque depuis ses débuts mène une politique systématique et implacable de destruction de la culture, de l’identité et du patrimoine kurdes dans un objectif déclaré d’assimilation forcée et de turquisation du peuple kurde.
Jusqu’en1992, l’usage même parlé de la langue kurde était interdit, les publications kurdes bannies, les noms géographiques et historiques kurdes rayés de la carte, interdits et remplacés par des appellations turques afin de rendre les Kurdes étrangers sur leur propre terre ancestrale. Après avoir purgé les bibliothèques des livres où les mots kurde et Kurdistan pouvaient figurer, l’Etat turc s’est montré extrêmement vigilant sur l’entrée sur son territoire des ouvrages en kurde ou consacrés aux Kurdes publiés à l’étranger.
Longtemps les militants kurdes ont eu du mal à documenter cette politique éradicatrice qu’ils considèrent comme un génocide culturel. Ces dernières années les archives turques s’entrouvrent. Et un chercheur kurde est tombé sur un décret pris en Conseil de ministres le 28 février 1964 sur l’interdiction de l’introduction dans le pays et la diffusion d’un livre publié en français à Bruxelles sur le problème kurde.
Il s’agit d’un mémoire de maîtrise intitulé « Le Problème kurde : Essai sociologique et historique » de 80 pages, publié par le modeste Centre pour l’Etude des Problèmes du Monde Musulman Contemporain.
Aussitôt l’appareil d’Etat alerté par le Ministère des Affaires étrangères se mobilise. Un décret est pris en Conseil des ministres pour interdire l’introduction dans le pays et la diffusion de ce livre accusé de porter atteinte à l’intégrité territoriale du pays.
Le décret est signé par le président la République de l’époque, le général Cemal Gursel, de son Premier ministre Ismet Inönü, l’un des fondateurs de la République turque et de 22 ministres en exercice.
Voici la copie de ce décret suivie de sa traduction française. Les temps ont un peu changé. L’actuel président turc, R.T. Erdogan, ne nie pas l’existence de « ses frères kurdes » mais poursuit sans état d’âme la politique d’assimilation et de destruction de l’identité et du patrimoine historique kurdes, y compris hors de ses frontières comme dans le canton kurde syrien d’Afrin.
Traduction
Décret
L’interdiction de l’introduction et la diffusion du livre en français nommé « Le Problème kurde : Essai sociologique et historique » écrit par Joyce Blau et publié à Bruxelles sur une demande écrite n° 12511 – 113/10882 datée du 5/2/1964 du Ministère de l’Intérieur s’appuyant sur l’avis approprié du Ministère des Affaires étrangères, a été décidée le 28/2/1964 par le Conseil des ministres conformément à l’article 31 de la loi 5680.
Signatures
Président de la République
(Cemal Gursel)
Premier Ministre
(Ismet Inönü). +. 22 ministres
Motif
Le livre nommé « Le Problème kurde – Essai sociologique et historique » écrit par Joyce Blau et publié par le Centre pour l’Etude des Problèmes du Monde Musulman ayant pour adresse 4, rue Pascale, Bruxelles, affirmant que son but est d’éclairer la question kurde, désigne comme Kurdistan la partie orientale de notre pays dans une carte en annexe.
Les événements qui ont lieu dans nos provinces orientales sont affublés de nombreuses références négatives en affirmant que malgré la politique d’assimilation implacable des autorités turques, les abécédaires, journaux, disques et revues kurdes sont diffusés clandestinement avec le soutien de certains intellectuels, ce livre porte atteinte à l’intégrité de notre pays et vise à la discrimination raciale, son introduction dans le pays et sa diffusion ont été jugées nuisibles.
40 Japonnais diplômés de la langue kurde
Il y a 37 ans, 59 jeunes Kurdes étaient enlevés et exécutés par le régime iranien
- Abbas Hosseinpour
- Abbas Yousefi
- Abdollah Tahriyan
- Aboubakr Shokri
- Ahmad Kahroubi
- Ali Abade
- Ali Baneiyan
- Ali Baziyan
- Ali Ghaware
- Ali Golparast
- Ali Mazna
- Ali Salahi
- Feridoun Shanga
- Gholamreza Barezi
- Hamed Mahmoud Kando
- Hasan Jahani
- Hasan Rahmanian
- Hejar Karimi
- Homayon Niloufari
- Hossein Kalhori
- Ibrahim Amini
- Inshallah Naderi
- Kamal Chawshini
- Kamal Karimi
- Kamran Zaher Hejazi
- Karim Kaveh
- Karim Rahimian
- Kazem Khatooni
- Khaled Rahim Azar
- Khaled Safayi
- Khalegh Barzani
- Khezer Rangin
- Maghsoud Mahmoudi
- Mahmoud Rizeyi
- Mansour Janah
- Mohamad Farough Baziar
- Mohammad Aboubakri
- Mohammad Amin ahmadi
- Mohammad Hosseini
- Mohammad Mashoodi
- Mohammad Olyayi
- Mohammad Salimi
- Mohamman Amin Safa
- Molla Hasan Lajavardi
- Mostafa Faghri
- Mostafa Ismati
- Rahman Khezerpour
- Rahman Rahimi
- Saleh Farhoudi
- Saleh Mam Ibrahimi
- Seyed Ibrahim Ahmadi
- Seyed Mahmoud Seyed Mahmoudi
- Shokri Naderi
- Siyamak Saghezi
- Soleiman Hasanzadeh
- Vafa Elyasi
- Yousef Ayazi
- Yousef Habibpanah
- Yousef Hasanzadeh
Turkey applauds the torture and rape of a young Kurd by Turkish policemen