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Paris : Soirée autour de Selahattin Demirtas & son livre « Aurore »

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PARIS – Soirée de soutien à l’écrivain, avocat et politicien kurde Selahattin Demirtas, tenu en otage dans une prison turque depuis 4 novembre 2016. De sa prison, il a écrit plusieurs nouvelles, des chansons et peint des tableaux. Aurore, son recueil de nouvelles traduit en français, est sélectionné pour le prix Médicis 2018.
 

En prison, la voix de Demirtas n’a rien perdu de sa force, elle s’est même traduite en plusieurs langues pour parler des luttes en Turquie : les luttes des femmes, des Kurdes, la lutte de toutes celles et ceux qui sont opprimé-e-s par le pouvoir islamo-fasciste turc.

Autour d’Emmanuelle Collas, éditrice du texte, Lydie Salvayre, Mahir Guven, Timour Muhidine d’autres invités.

Rencontre animée par Christian Tortel
 

Lecture d’extraits par Sophie Bourel

Rendez-vous le vendredi 19 octobre, à 19 heures

 
Maison de la Poésie – Scène littéraire
Passage Molière
157 rue Saint-Martin, 75003 PARIS

La révolution féminine en marche : La résolution finale

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ALLEMAGNE – FRANCFORT – La conférence intitulée « La Révolution en marche », qui s’est tenue à Francfort le week-end dernier, a en effet marqué un nouveau pas en avant dans la construction d’un réseau international de femmes.
 
La Conférence internationale des femmes a déclaré dans sa résolution finale : Nous allons prendre ce qui nous appartient : notre pouvoir et notre liberté.
 
Voir plus de 500 femmes de tous les âges, venant de quatre coins du monde, n’est pas chose courante et la conférence a montré que si l’idée était forte, la participation était garantie.
 
Le mouvement des femmes kurdes doit être salué et félicité non seulement pour l’énorme effort organisationnel qu’il a déployé pour assurer le succès de la conférence, mais aussi et surtout pour avoir fourni les outils (offerts par la jinéologie) et le matériel de travail qui ont réuni des centaines de femmes en leur donnant espoir et motivation.
 
La résolution finale de la Conférence reflétait cela et englobait en fait la vision pluraliste qui avait émergée au cours des deux jours de sessions et de discussions.
 
Le message est clair : nous allons prendre ce qui nous appartient: notre pouvoir et notre liberté. Et nous le ferons malgré l’extrême brutalité à laquelle le patriarcat nous oblige à faire face.
 
Cet engagement ne laisse aucun doute sur ce à quoi nous pouvons nous attendre dans les mois à venir : À la fin de cette conférence, nous déclarons que nous poursuivrons notre combat ensemble pour la liberté de chacune et de toutes. Nous ne permettrons à aucune femme d’être blessée. Nous allons gagner notre combat contre le patriarcat. Nous allons créer les nouvelles institutions d’une société nouvelle et libre. Nous déclarons qu’une révolution est en train de se produire, que la récente crise du capitalisme est le résultat de nos luttes et que le présent – le présent – nous offre l’occasion historique de transformer ce siècle, le XXIe siècle, en un siècle de femmes et de peuples.
 
Voici le texte intégral :
 
La résolution finale de la première Conférence internationale des femmes «Une révolution en devenir»
 
Nous sommes bien conscientes du fait que le patriarcat mène une guerre mondiale contre les femmes. Nous luttons contre le patriarcat depuis des milliers d’années sous différentes formes. Cette nouvelle vague de guerre mondiale contre les femmes est dirigée contre nous à cause de ce que nous avons accompli et du fait que nous développons de plus en plus les moyens d’imaginer et de réaliser une vie égale et libre ; dans toutes les parties du monde.
 
Sachez cela ! Nous allons prendre ce qui nous appartient: notre pouvoir et notre liberté. Nous le ferons malgré l’extrême brutalité à laquelle le patriarcat nous oblige à faire face. La guerre mondiale contre les femmes revêt de nombreuses facettes différentes. Le racisme, la colonisation, le capitalisme et le patriarcat s’allient de différentes manières; ils se cristallisent parfois en figures comme Erdoğan, Duterte, Mondi, Poutine et Trump, ouvertement misogynes et racistes, mobilisant le patriarcat pour s’emparer du pouvoir et détruisant l’environnement pour en enrichir quelques-uns.
 
Il y a aussi les cartels au Salvador, au Guatemala, au Honduras et les chefs de guerre en Afghanistan. Il y a les tribunaux des États iraniens qui appliquent la peine capitale aux femmes et il y a aussi des patrouilles frontalières en Europe et aux États-Unis. Il existe un trafic sexuel en Europe et en Afrique. Il y a Daesh et d’autres organisations djihadistes patriarcales au Moyen-Orient. Il y a également des capitalistes qui exploitent le travail des femmes et des mercenaires qui les kidnappent et les violent partout dans le monde. Il y a les crimes dits d’honneur et des crimes « passionnels », les mutilations génitales et le viol par une connaissance ; tous les moyens par lesquels les femmes sont blessées, violées et tuées par leurs relations intimes. Ensuite, il y a les États et les tribunaux, qui protègent les auteurs et punissent les femmes. Mais ce qui est plus important, c’est qu’il y a les femmes. Il y a des femmes qui, malgré tout, tentent de maintenir leurs enfants en vie au Yémen, qui résistent et luttent contre l’extrémisme et la dictature en Égypte, qui survivent et aident les autres à survivre contre le viol et les enlèvements dans la communauté yézidie, qui tentent d’apporter la paix à leur société et au monde dans les Balkans et qui s’organisent et se syndicalisent en Argentine. Il y a les femmes réfugiées de Syrie, de Libye, d’Amérique centrale et d’Afrique de l’Ouest, qui essaient de se mettre en sécurité, elles et leur famille. Il y a aussi les femmes zapatistes qui luttent et construisent à tout prix, et puis il y a les femmes qui font une révolution au Rojava et imaginent un monde différent. De toutes ces manières différentes, nous tissons ensemble notre avenir.
 
Il y a celles qui disent que les vies noires comptent et moi aussi, celles qui disent que nous ne serons pas une de moins, non à l’interdiction de l’avortement et que vous ne serez pas seules. Il y a celles qui disent que ça aurait pu être vous.
Le moment est venu de comprendre, d’apprécier, de ressentir et de soutenir toutes les différentes luttes. Et surtout, il est important de faire partie de ces luttes !
 
Au cours des deux derniers jours, nous, plus de 500 femmes du monde entier, nous nous sommes réunies à Francfort et avons discuté de la manière dont nous tisserons l’avenir et contribuerons à la révolution des femmes en devenir, et, comme proposé dans ce document, nous devons organiser, relier et mettre en réseau nos organisations et comme une autre proposition, nous devons commencer à construire le confédéralisme démocratique mondial des femmes. Que cette conférence et ce réseau deviennent un premier pas dans cette direction.
 
A la fin de cette conférence, nous déclarons que nous continuerons notre lutte ensemble pour la liberté de chacun d’entre nous. Nous ne permettrons à aucune femme d’être blessée. Nous gagnerons notre combat contre le patriarcat. Nous créerons les nouvelles institutions d’une société nouvelle et libre. Nous déclarons qu’une révolution est en gestation, que la récente crise du capitalisme est le résultat de nos luttes et que le présent -le présent – nous donne l’occasion historique de transformer ce siècle, le XXIe siècle, en le siècle des femmes et des peuples.
 
Comme l’une des oratrices l’a dit, en tant que Jin [femmes], nous voulons que notre Jiyan [vie] soit basé sur Azadi [liberté].
 
Alors maintenant, levons ensemble la voix et les poings et disons « NI UNA MENOS, ELE NAO, BLACK LIVES MATTER et JIN JIYAN AZADI ! »
 
Le réseau de femmes tissant l’avenir
 
Via ANF

Le combattant français des YPG, Şahin Qereçox (Farid Medjahed) tombé martyr à Hajin

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Le centre de presse des YPG a annoncé que le Français Farid Medjahed (Şahin Qereçox), un de leurs combattants internationalistes, était tombé martyr lors de combats face à Daesh à Hajin.
 
Voici le communiqué des YPG :
 
Depuis le 10 septembre, les forces YPG et YPJ ont pris une part active à l’opération de la tempête de Cizre, contre le dernier bastion de l’Etat islamique sur le territoire nord-syrien, la ville de Hajin dans la province de Deir al-Zour. Dans le cadre de l’opération, le 6 octobre, de violents affrontements ont opposé nos forces à des terroristes de l’Etat islamique dans des villages proches de Hadjin. Notre camarade Şahin Qereçox (Farid Medjahed) a bravement donné sa vie.
 
La révolution du Rojava est une révolution pour tous et est devenue la lutte de nombreuses personnes. Outre les peuples de la région, des jeunes hommes et femmes du monde entier sont venus pour rechercher la démocratie et la liberté. Prenant part à la révolution, des dizaines de combattants internationaux sont tombés martyrs, à l’instar de notre camarade Farid Medjahed, né en France et qui a pris le nom de Shahin Qereçox. Au cours de son court séjour au Rojava, Shahin a montré une capacité d’adaptation rapide. Bien qu’il n’ait aucune expérience militaire, il a vite appris et s’est constamment amélioré. Şahin était consciencieux dans son dévouement à son devoir, un travailleur acharné qui manquait totalement d’arrogance et qui était parfaitement conscient des responsabilités qui lui incombaient. Depuis son arrivée jusqu’au jour de son martyre, Shahin a accompli son devoir au maximum.
 
Nous, membres des YPG et des YPJ, honorons nos martyrs héroïques. Nous offrons nos plus sincères condoléances à la famille et aux amis de notre ami shehid Shahin Qereçox. Nous réitérons notre promesse de continuer à lutter sans relâche contre toutes les manifestations du terrorisme et d’assurer la sécurité et l’avenir de cette région.
 
Les informations d’identification de notre martyr sont les suivantes :
 
Nom de guerre: Shahin Qereçox
 
Nom: Farid Medjahed
 
Nom de la mère: Laurette
 
Nom père: Salem
 
Lieu de naissance: Marseille, France
 
Lieu et date du martyre: 6 octobre 2018 – Deir al-Zour

Génocide culturel : Les enfants d’Afrin victimes de l’assimilation forcée

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AFRIN – À la suite de les massacres physiques qu’ils ont commis à Afrin, les forces d’invasion turques et leurs bandes alliées s’attaquent maintenant aux enfants, dont les familles ont été assassinées, loin de leur propre culture dans des «Centres pour orphelins».
 
L’armée d’invasion turque et ses bandes alliées ont mis en œuvre des politiques de génocide culturel ainsi que de pillages, d’enlèvements, de vols, de viols, de torture et des meurtres après l’occupation d’Afrin. Dans le cadre de ces efforts de génocide culturel, le kurde a été interdit dans les écoles d’Afrin. Les noms de quartiers et de villages ont été remplacés par des noms turcs.
 
L’invasion de l’Etat turc veut effacer toute l’identité kurde d’Afrin. Elle a construit des écoles et des centres éducatifs pour arracher les nouvelles générations à leur culture et les assimiler à la turquicité afin de renforcer cette politique.
 
Un «centre pour orphelins» a été ouvert le 7 octobre, du nom de Tenzile Erdogan, la mère du président turc. Selon le programme défini par l’État turc, les enseignants turcs et arabes « instruiront » par l’assimilation forcée les enfants, dont les familles ont été tuées lors d’attaques lancées par l’État turc.
 
L’État turc continuera donc à recruter de nouveaux agents et à éloigner les enfants de leur peuple dans un centre qu’ils ont ouvert pour les enfants «qui ont perdu leur famille pendant la guerre», dans le prolongement de leur politique d’assimilation tout au long de la vie en ville.
 
Nommer ce centre d’après la mère du président, Tenzile Erdogan, montre ce que le sultan néo-ottoman autoproclamé Erdogan vise lors de ces invasions au Moyen-Orient.
 
L’armée d’invasion turque et ses gangs avaient lancé des attaques contre Afrin le 20 janvier 2018 et des centaines de civils avaient été tués par les armes de haute technologie de l’armée turque. Après l’invasion, plus de 300 000 habitants d’Afrin ont été forcés de migrer vers Shehba.
 

Jusqu’à ce que nous soyons toutes en sécurité !

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Nous sommes les larmes de Sylvia Marcos et continuerons à tisser des liens entre nous jusqu’à ce qu’aucune d’entre nous ne tombe.
 
La première conférence internationale des femmes s’est tenue les 6 et 7 octobre à Francfort sous le titre «La révolution en marche» et a prouvé que de nombreuses démarches avaient déjà été entreprises dans ce processus. Assise au milieu de la salle entourée de femmes de tous les âges, j’ai soudainement senti que la révolution des femmes avait commencé et que personne ne pouvait plus l’arrêter. Il n’y avait plus de peur, plus d’inquiétude de se sentir seule et plus d’insécurité devant les pièges de la modernité capitaliste qui pavent nos chemins. Nous devrions simplement continuer à prendre des mesures. J’ai senti que la confiance en soi et le pouvoir que nous avons pris les unes aux autres et à la fraternité dureront assez longtemps pour continuer à faire cette révolution.
 
En regardant autour de la grande salle de conférence, j’essaie de me rappeler si j’ai participé à un événement aussi important organisé uniquement par des femmes et quelles sont les forces derrière ce moment historique. Si je me souviens bien, depuis de nombreuses années, nous avons repris possession des nuits et des rues à Istanbul lors des manifestations du 8 mars et du 25 novembre, ainsi qu’à Berlin, élevant la fraternité de femmes de toutes les couleurs. Et maintenant, nous réclamons la connaissance, le droit de produire et de partager la connaissance les unes avec les autres, contre les structures qui tentent de nous isoler dans nos sphères privées et de placer de nombreux obstacles devant nous pour atteindre la vérité. Chaque fois que je vois trois hommes ou plus assis l’un à côté de l’autre présentant une discussion de groupe sur un sujet donné, j’ai toujours hésité à les écouter. Il n’a jamais été question que ces hommes se trompent, il s’agissait de la représentation et du pouvoir, qui a le droit de partager ses opinions sur des questions aléatoires et qui n’en a pas. Parce que j’ai toujours su que je ne pouvais rien apprendre d’un homme qui refuse de participer à une telle organisation, qui n’est pas conscient de l’inégalité des sexes et de son propre privilège. Je n’ai jamais écouté aucun discours n’incluant pas les femmes, ou ne regardant pas de films où les femmes ne parlaient pas. Maintenant assise dans cette salle, je sentais toutes mes peurs et mes frustrations disparaître. Parce qu’il y a tellement de femmes du monde entier qui produisent des connaissances et qui sont disposées à les partager avec moi et avec ses autres sœurs. Et pas seulement en disant des choses, mais aussi en se regardant dans les yeux, en se tenant la main, en se serrant dans les bras, en souriant. Parfois en pleurant. Il y a eu tellement d’expérience accumulée. Je devrais ouvrir mon cœur et libérer mon corps. Ce qui est «en train de se faire» est la force dans laquelle toutes ces expériences se canaliseraient. Ce qui deviendra un corps unifié, à l’image de ce que nous ressentons dans cette pièce lorsque nous dansons ou chantons ensemble, et tissons le monde de manière à nous sentir en sécurité et forts ensemble.
 
Il est impossible de ne pas voir le rôle du mouvement des femmes kurdes et de l’idéologie dans cette expérience accumulée. Non seulement parce que la conférence est organisée par le mouvement des femmes kurdes, qu’un programme thématique a été créé, que la salle a été réservée, que tous les supports ont été imprimés, que des bannières ont été peintes, que des dortoirs ont été trouvés et que les plats ont été cuisinés par elles ou leur organisation de femmes internationalistes qui collaborent. Mais parce que, sur le plan idéologique et pratique, le mouvement des femmes kurdes est parvenu à avoir une influence et une inspiration mondiales pour la révolution des femmes dans le monde. En plus du dévouement et du travail acharné dont chaque femme du monde dispose pour survivre et résister, les femmes du monde analysent maintenant les clés que le mouvement des femmes kurdes détient entre ses mains.
 
Cette clé n’est rien d’autre que l’idéologie de la «légitime défense». En nous tenant la main, en nous regardant dans les yeux, nous partageons toutes en silence une déclaration précise : nous ne voulons plus mourir, comme cela a été déclaré dans les discours ou dans les commentaires. Nous ne voulons plus mourir ni nous laisser mourir, comme les femmes noires victimes de la violence de l’État et de la discrimination systématique aux États-Unis, comme le dit Jade clairement, des femmes du Honduras kidnappées par des cartels de la drogue comme l’a dit Miriam, des femmes tuées par Daesh au Moyen-Orient comme l’a souligné Khawla. Nous ne voulons plus qu’aucun d’entre nous ne meure. Nous avons la connaissance et l’histoire de la résistance, comme l’a dit Radha qui a partagé les histoires de femmes qui résistent et des photos d’Inde par exemple. L’histoire et le savoir des femmes ont toujours existé et les pouvoirs patriarcaux ont toujours voulu le nier, le faire taire violemment et le faire délibérément oublier. En retour, le mouvement des femmes kurdes a prouvé que cette histoire et ce savoir peuvent être défendus et préservés. Comme Selay d’Afghanistan l’a dit dans son discours: La présence de femmes armées est la particularité du mouvement des femmes kurdes. Et comme Rojda l’a ajouté, l’autodéfense comprend certainement l’autodéfense armée (qui a été radicalisée et criminalisée par les féminismes européens depuis longtemps et doit être réexaminée), mais ne peut également être réduite à cela.
 
La jinéologie est un appel aux femmes du monde entier pour garder cette clé ensemble et créer le monde dans lequel nous ne mourrons plus, dans lequel nous nous sentirons toujours fortes et confiantes et continuerons à faire la révolution. Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de relations de hiérarchie ou de pouvoir entre nous et dans nos esprits. Comme Sylvia Marcos a déclaré: «Je ne marcherai pas devant vous, je ne marcherai pas derrière vous. Je marcherai juste à côté de vous.» Des femmes du Kurdistan, du Honduras, de Syrie, d’Argentine et d’Inde se côtoient et chantent ensemble « Black Lives Matter »,« Ele Nao »,« Jin Jiyan Azadi ! ».
 
Nous sommes les larmes de Sylvia Marcos et continuerons à tisser des liens entre nous jusqu’à ce qu’aucune d’entre nous ne tombe.
 
NİLGÜN YELPAZE
 

Féminicide : 23 femmes tuées par des hommes en Turquie en septembre

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TURQUIE – Au moins 23 femmes ont été tuées par des hommes à travers la Turquie en septembre, selon un article du site d’information Bianet, qui a compilé des données provenant de journaux locaux et nationaux, de sites d’informations et d’agences de presse.
 
Selon le rapport, les hommes ont tué au moins 23 femmes et deux fillettes en septembre. 22% des femmes ont été tuées pour avoir demandé le divorce et 22% des meurtres ont eu lieu dans des lieux publics.
 
Le rapport a également montré que des hommes avaient violé 4 femmes ; forcé 24 femmes à se prostituer; harcelé 22 femmes; abusé sexuellement de 19 fillettes; et infligé des violences à 36 femmes en Turquie en septembre.
 
Le «Rapport de surveillance de la violence masculine» du Bianet ne couvre que les femmes qui ont perdu la vie à la suite de violences commises par des hommes. Il n’inclut pas les cas de violence ou les crimes qui ne sont pas basés sur le genre.
 
Outre ces meurtres, l’auteur du meurtre d’une citoyenne géorgienne n’a pas encore été retrouvé et une autre femme a été retrouvée morte dans des circonstances suspectes à Antalya.
 
Les hommes ont tué au moins 183 femmes et 10 enfants en Turquie, violé 50 femmes, harcelé 162 femmes, contraint 375 femmes à se prostituer, agressé sexuellement 279 fillettes et blessé 316 femmes à ce jour en 2018.

La conférence internationale des femmes : une révolution en marche

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ALLEMAGNE – FRANCFORT – La cinquième session de la Conférence internationale des femmes intitulée « Une révolution en marche » a abordé les besoins des femmes et exploré les moyens de lier les efforts, les luttes et les pratiques des femmes au niveau mondial.
 
La modératrice Meral Cicek de REPAK (Mouvement des femmes kurdes au Kurdistan du Sud) a déclaré : « Les bouleversements de notre époque ont non seulement engendré beaucoup de douleur, de violence et le déplacement de millions de personnes de leurs terres, mais ils nous ont également donné la possibilité de tisser notre propre voie, la vie. Quels sont les paramètres que nous proposons ? »
 
Pour répondre à cette question et à d’autres, plusieurs de oratrices ont été convoquées. Siana Bangura de la Black Feminist Platform, Royaume-Uni, a déclaré que les femmes avaient fait face à une répression raciste féroce, qui se manifestait dans la colonisation archaïque de l’esclavage et l’agression qui l’accompagnait sous différentes formes.
 
Radha D’Souza, lectrice en droit à l’Université de Westminster, a déclaré que les belles couleurs montrent comment les femmes indiennes osent, luttent et résistent contre les attaques des politiques néolibérales du capitalisme et des attaques globales du patriarcat. Mais elle a demandé comment faire de la place pour différentes formes de solidarité.
 
Shereen Abou Al Naga, professeure de littérature anglaise à l’Université du Caire, a déclaré que les femmes originaires d’Arabie subissaient la double peine de perte de liberté due au très dur patriarcat hégémonique arabe, qui a perdu son pouvoir régional et mondial sous le joug du capitalisme.
 
Sylvia Marcos, universitaire des mouvements indigènes dans les Amériques au Mexique, a expliqué comment les femmes du mouvement zapatiste leur racontent le même récit avec d’autres mots.
 

Hommage à Arin Mirkan : la héroïne de la résistance de Kobanê

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Il y a 4 ans, Arin Mirkan se sacrifiait face à Daesh pour protéger ses camarades.

Originaire d’Afrin, Arin Mirkan était une commandante des unités féminines YPJ qui s’est sacrifiée lors de combats avec l’Etat islamique à Kobanê le 5 octobre 2014.

Elle a combattu aux côtés de Rojda Felat, qui est ensuite devenue la commandante générale des YPJ, sur la colline de Mishtanour.

Quand les mercenaires de l’Armée syrienne libre (ASL), sous commandement de la Turquie ont envahi le canton kurde d’Afrin, une des premières choses qu’ils ont faites a été de détruire le village d’Arin Mirkan pour se venger de Kobanê.

Le 5 octobre 2014, alors que les mercenaires de l’EI poursuivaient leurs attaques brutales contre Kobanê depuis 15 septembre 2014, les Unités de protection des personnes et des femmes (YPG et YPJ) ont opposé une vive résistance après que des mercenaires de l’EI aient atteint brutalement la colline de Mushtanur, à l’est de Kobanê.

Le même jour, alors que les mercenaires de Daesh s’apprêtaient à occuper la colline, Arîn Mîrkan, qui était stationnée sur le devant de la colline, a sorti ses grenades et a pénétré dans les rangs de Daesh pour leur infliger de lourdes pertes.

Avec le martyre d’Arîn Mîrkan, les combattantes de l’YPJ ont renforcé leur détermination et intensifié leur résistance à la défense de leurs terres et de leurs valeurs.

L’opération de commando menée par Arîn lors de la résistance des Kobanê contre les mercenaires de l’EI a prouvé au monde entier que les femmes sont capables de protéger leur patrie et leurs valeurs.

Arîn Mîrkan, de son vrai nom Delara Kinj, est née en 1992 dans le village de Husi dans le district de Mobata, à Afrin. Elle a rejoint les rangs du Mouvement de libération du Kurdistan en 2007. Lorsque la révolution du Rojava a éclaté, elle a participé à la révolution et a pris ses fonctions dans les rangs des YPJ pour défendre la dignité de son peuple.

Arîn et de nombreux combattantes femmes telles que Revana, Destina, Zozan et les martyrs de l’école de Serzori et de la colline Doli, ainsi que de nombreuses autres combattantes qui ont sacrifié leur vie pour libérer ce pays du terrorisme, sont devenues un symbole de la rédemption et de la lutte contre l’occupation qui se nourrit de la mentalité masculine. Elles ont fait de leur esprit un flambeau brillant pour les femmes du Moyen-Orient. Elles ont également écrit de grandes épopées dans les pages de l’histoire.

Le secret de la stèle maudite de Kelashin

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Pendant des siècles, le secret de la pierre gravée de 2 mètres de haut dans le passage de Kelashin, l’une des régions les plus escarpées des montagnes Zagros, était inconnu.

Pendant des siècles, le secret de la stèle de Kelashin [« pierre bleue » ou « stèle bleue » en kurde, « kel » désignant habituellement une stèle funéraire], pierre gravée de 2 mètres de haut dans le passage de Kelashin, l’une des régions les plus escarpées des montagnes Zagros, était inconnu. Le monument se trouvait à 3 000 mètres d’altitude et s’appelait la pierre Kelashin. Il a gardé son secret plus de cent ans après sa découverte en 1828. En 1961, l’inscription était entièrement déchiffrée et une information intéressante apparaissait : La pierre était maudite.

 
Le Kurdistan a connu une avalanche d’explorateurs, d’archéologues et de voyageurs du début du XIXe siècle au milieu du XXe siècle. Les antiquités d’anciennes civilisations de ces terres, berceaux de l’histoire, ont suscité un vif intérêt de la part des Occidentaux. Cette période était aussi une période de grands pillages. De nombreux objets historiques ont été passés en contrebande du Kurdistan en Europe.
 
Friedrich Eduard Schulz, orientaliste et archéologue allemand, était l’un des hommes qui s’intéressait beaucoup aux objets historiques du Kurdistan au XIXe siècle.
 
Schulz était un jeune professeur de philosophie de l’Université Giessen en Allemagne et était considéré comme l’un des scientifiques les plus prometteurs de l’époque. Schulz se voit confier par l’orientaliste français Antoine-Jean Saint-Martin une mission d’étude au Moyen-Orient en raison de son intérêt pour les sciences orientales et d’une invitation de Paris.
 
Schulz est arrivé au Kurdistan en 1826 et a commencé les fouilles à Van et ses environs. Dans ces fouilles ont été découvertes les ruines de Behura, ancienne ville de l’âge de bronze. Les efforts de Schulz ont permis de découvrir les premières découvertes sur l’Urartus.
 
Schulz partit en voyage en Iran et au Kurdistan d’Est (Rojhelat) en 1828-1829. Au cours de ce voyage, il a découvert le monument en pierre des Urartus dans le passage de Kelashin. Schulz a travaillé sur l’inscription sur la pierre Kelashin et les a toutes documentées, puis est passé à Başkale.
 
Schulz a parlé avec les villageois et pris des notes. Le Mir Nurullah Bey d’Hakkari a eu vent de sa visite et Schulz a été tué sur ordre de Nurullah Bey, soupçonné d’être un espion ottoman. La plupart des notes de Schulz ont été détruites.
 
Nurullah Bey a participé à l’insurrection de Bedirhan en 1847. Après l’échec de l’insurrection, il s’est rendu en 1849 et est décédé plus tard en Crète, où il a été exilé.
 
Le spécialiste britannique en assyriologie, Sir Henry Crexwicke Rawlinson faisait partie des explorateurs voyageant au Kurdistan au cours de la même période. Rawlinson est arrivé du côté irakien à Kelashin, mais il faisait très froid et la pierre de Kelashin était gelée. Rawlinson resta quelque temps dans la région et tenta plusieurs fois d’accéder à l’inscription sur la pierre de Kelashin, mais en vain.
 
Après le retour de Rawlinson de Kelashin les mains vides, l’orientaliste allemand R. Rosch se dirigea vers la pierre de Kelashin. Rosch est arrivé à Kelashin avec un groupe de 38 personnes, mais n’est jamais revenu. Rosch et ses compagnons ont été trouvés abattus et volés.
 
Après cet incident, les archéologues occidentaux ont eu du mal à trouver des guides pendant longtemps. Les habitants de la région savaient de leurs ancêtres que la pierre Kelashin était maudite, et ils pensaient que cela apportait un malheur à tous ceux qui la touchaient. Les inscriptions ne pouvaient pas être lues et déchiffrées. C’était comme si la pierre Kelashin se protégeait.
 
En 1857, l’orientaliste allemand Otto Blau entreprit également d’explorer la pierre Kelashin. Blau arriva accompagné d’une véritable armée et il construisit un moule pour copier les inscriptions de la pierre Kelashin. Blau pensait avoir accompli un grand exploit, mais la moulure a éclaté sur le chemin du retour. Blau envisagea de retourner sur la pierre Kelashin pour un nouveau moule, mais fut envoyé à Trabzon avec une lettre urgente.
 
Un autre orientaliste allemand, Waldemar Bleck, souhaitait se rendre à la pierre de Kelashin en 1891, mais fut attaqué par des cavaliers kurdes en chemin et réussit à peine à sauver sa vie. Dans cette attaque, les 15 compagnons de Bleck ont ​​été tués.
 
En 1892, Bleck se rendit à la pierre Kelashin en compagnie d’un autre orientaliste Lehmann-Haupt, mais le temps ne leur permit pas de lire l’inscription. La pierre Kelashin était gelée. Par la suite, Bleck fut à nouveau attaqué et ne retourna jamais dans le passage où se trouve la pierre de Kelashin.
 
Le secret de la pierre dévoilé
 
Jusqu’à l’archéologue américain George Cameron en 1951, très peu de gens montèrent à nouveau dans le passage de Kelashin et ils échouèrent tous comme les autres. Cameron fut le premier de l’histoire à copier les inscriptions avec succès. Il couvrit tous les écrits avec du latex et les envoya à l’Université du Michigan pour inspection.
 
La recherche des inscriptions a pris plus de 10 ans. Les scientifiques qui ont effectué des recherches sur les inscriptions sur la pierre Kelashin ont été confrontés à une chose intéressante : le monument qui se dressait à 3 000 mètres d’altitude pendant 2760 ans était maudit.
 
Le monument fut érigé par Ishpuinis, roi d’Urartu, en 802 avant notre ère Le roi revenait de la conquête de la ville de Musasir, qui abrite le temple du dieu de la guerre Haldi, lorsqu’il franchit le passage de Kelashin. Un côté du monument était écrit en urartou, l’autre en assyrien et racontait l’histoire de la conquête de Musasir et de l’ampleur du sacrifice fait au nom de Haldi.
 
Sentences infligées au monument
 
Le roi Ishpuinis avait maudit le monument avec ces mots :
 
« Quiconque détruit ce monument,
celui qui lui fait du mal,
celui qui le brise,
celui qui l’enterre sous terre,
celui qui le jette dans l’eau,
celui qui l’arrache,
celui qui le cache au soleil,
que la colère d’Haldi soit sur lui »
 
Après que Cameron ait dévoilé le secret de la pierre, un archéologue italien s’est rendu dans le passage de Kelashin en 1976 avec un grand groupe et a travaillé sur le monument. Mais ce voyage n’a rien révélé de nouveau.
 
La pierre Kelashin a été prise par l’armée iranienne et emmenée dans la ville kurde d’Urmiye après le début de la guerre Iran-Irak en 1980. Le monument est exposé au musée archéologique d’Urmiye depuis la fin de la guerre.
 
Certains pensent que le monument qui existait jusqu’en 1980 avait finalement perdu ses pouvoirs. D’autres pensent que c’est maintenant entre les mains de ceux qui le protégeraient. D’autres croient encore que la malédiction de la pierre reviendra et qu’elle sera renvoyée au passage de Kelashin.
 

Campagne d’aide pour les réfugiés kurdes à Lavrio

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« A l’occasion d’un convoi solidaire pour le camp de Lavrio en Grèce, Jacques Leleu et Jean-Marc Thérin ont rencontré de nombreux réfugiés ayant fui l’offensive lancée en janvier 2018 par l’armée turque contre la région kurde d’Afrîn, dans le nord de la Syrie. “Kurdes, l’exode d’Afrîn à Lavrio”, documentaire de 30 minutes visionnable sur Youtube, est le fruit de cette rencontre avec celles et ceux qui ont vu, en l’espace de moins de trois mois, leurs villes et villages bombardés, envahis, occupés par l’armée turque et ses supplétifs jihadistes.
 
Jetés par centaines de milliers sur les routes de l’exil, leur nombre est venu grossir la population du camp de Lavrio, qui vivait déjà dans des conditions précaires depuis que le gouvernement grec leur a coupé tout soutien en juillet 2017. De 300 personnes, elle est passée à près de 500, dont 50 enfants en bas âge. Il a fallu trouver en urgence de quoi loger les nouveaux arrivants, alors que le manque de place se faisait déjà cruellement sentir. Les politiques répressives de l’Europe obligent les exilé.e.s à attendre de longs mois avant de pouvoir rejoindre leur pays de destination.
 
Pour lutter contre les lois anti-immigration adoptées par les pays européens les plus riches qui ferment leurs frontières, et dénoncer la répression subie par le peuple kurde dans les états-nations où il vit, un nouveau convoi solidaire sera organisé courant octobre. Il réunira des militant-e-s de l’Union Syndicale Solidaires et de la CGT, et vise à apporter un soutien matériel, financier et surtout politique.
 
Le convoi a besoin de dons matériels : couches, nourriture pour bébé, couverture, plaques chauffantes, chauffages portatifs, électroménager – mais pas de vêtements. Les dons financiers permettront d’acheter sur place de la nourriture, et notamment du lait et des pots pour bébé, ainsi que des couches. Ils contribueront aussi à donner un coup de pouce à l’économie locale. Les dons de médicaments sont possibles à condition qu’ils ne soient pas périmés. Ils seront donnés à un dispensaire auto-géré des militant-e-s grec.que.s. Pour faire un don ou demander des informations, nous vous invitons à joindre le Convoi solidaire via sa page facebook. »
 

ROJHELAT : Les forces iraniennes ont tué un kolbar kurde

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IRAN / ROJHELAT – Les forces iraniennes ont tué un kolbar kurde à bout portant.
 
Le kolbar Azim Ahmadi, 42 ans, été tué par les forces iraniennes dans les montagnes proche de la vile de Nosûde, dans la province de Kirmashan.
 

Les villageois ont découvert son corps ensanglanté dans la montagne.

La vidéo de la découverte de son corps est publiée ici : https://twitter.com/KurdistanHRN/status/1047534470700646401

 

Il y a 3 ans, l’acteur kurde, Haci Lokman Birlik était assassiné par la police turque

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TURQUIE / BAKUR – Le 3 octobre 2015, Haci Lokman Birlik, un jeune acteur kurde, a été assassiné par la police turque à Sirnak.
 
Birlik a été blessé puis exécuté de 28 balles par la police turque, qui l’a ensuite traîné à l’arrière d’un blindé et filmé la scène.
 
Trois ans plus tard, justice n’est toujours pas rendue. Ses assassins sont toujours en service.
 
« Je ne laisse pas mes soldats et mes policiers porter des cadavres. » C’était le commentaire d’un policier turc qui avait diffusé une photo du corps de Hacı Lokman Birlik en octobre 2015 sur Twitter. La photo montrait un véhicule de police blindé tirant le corps de l’acteur âgé de 24 ans sur les pavés de la ville de Şırnak, dans le Kurdistan du Nord, à l’aide d’un câble en plastique noué autour de son cou.
 
Des témoins oculaires ont rapporté que Birlik, le beau-frère de l’ancienne députée du HDP (Parti démocratique des peuples), Leyla Birlik, avait été blessé par balle par la police dans sa voiture. Il avait ensuite été exécuté par la police. Les policiers sont ensuite allés près de lui et ont continué de lui tirer dessus, attaché son corps derrière un blindé et à le traîner dans les rues.
 
La torture sauvage perpétrée sur le corps de Birlik a été révélée pour la première fois par une photo diffusée sur les réseaux sociaux, provoquant une immense indignation publique. Quelques jours plus tard, alors que les réactions se poursuivaient encore, une séquence vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux, filmée à l’intérieur du véhicule de police qui le traînait dans les rues de Sırnak. Les images prises par les policiers eux-mêmes à l’intérieur du véhicule étaient remplies de jurons insultants le cadavre, sa famille, son peuple et son existence.
 
Les photos prises lors de l’autopsie ont également révélé le genre d’atrocité dont il a souffert dans les mains des forces turques qui continuent de tuer des personnes pour la «sécurité de la population». La police turque a tiré 25 balles à bout portant alors qu’il avait déjà perdu la vie sur les lieux de l’attaque.
 
Les avocats de la famille Birlik ont ​​porté plainte pour meurtre délibéré, pour profanation de cadavre et fautes professionnelles. Six auteurs impliqués dans ce crime ont été identifiés, mais ne sont accusés que d' »insultes à la mémoire des morts ». Cinq procureurs distincts ont été affectés à cette affaire au cours des trois dernières années. 
 
Le Premier ministre turc de l’époque, Ahmet Davutoğlu, a affirmé après le meurtre de Birlik que les six policiers en question avaient été suspendus de leurs fonctions. Cependant, il est apparu que ces policiers étaient toujours en service.
 
Personne ne s’attend à ce que la justice soit rendue dans dans cette affaire dans un proche avenir, mais l’espoir demeure, selon les avocats.