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PARIS. Aram Tastekin rejoue son spectacle « Happy Dreams, une histoire kurde »

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PARIS – Bonne nouvelle pour ceux qui n’ont pas encore vu la pièce de théâtre d’Aram Taştekin, « Happy Dreams, une histoire kurde ». Aram va de nouveau monter sur scène le samedi 8 février à Paris. Un spectacle drôle et tragique à ne pas rater !
 
Dans « Une histoire kurde », Aram Tastekin nous emmène dans son village montagneux de Xarabguryan, au fin fond du Kurdistan, où un gamin de 6 ans découvre que sa langue maternelle est interdite, qu’être Kurde l’est également. Il voit un de ses cousins rejoindre la guérilla kurde. Il apprend que, bien qu’il s’appelle Aram, il est « Ikram » pour l’Etat turc, que même la montagne de son village a deux « prénoms », un en kurde, l’autre en turc… Aram assiste à l’incendie de son village par les soldats turcs qui vident le village.
 
Aram doit s’adapter à sa nouvelle vie citadine à Diyarbakir (Amed). Un fois ado, il part en cachette à Antalya où il travaille comme animateur pour enfants de touristes dans le grand hôtel « Happy Dreams ». Un voyage qui se termine quand Aram rencontre une troupe de théâtre kurde… 
Aram joue sa pièce en français, après seulement deux ans d’apprentissage de cette langue qui lui était inconnue jusqu’alors.
 
Acteur : Aram Tastekin
Ecriture et mise en scène : Elie Guillou
Musique : Neşet Kutas
Assistanat à la mise en scène : Noémie Regnaut
 
Avec le soutien de l’Atelier des Artistes en Exil et de la SACD
 
Prix d’entrée : de 8 à 5 euros (tarif réduit/solidaire)
 
RDV le samedi 8 février 2020, à 20 heures
12 rue de l’Echiquier
75010 Paris
Image Firat Berti
 

Les Kurdes, leur lutte de libération et le radicalisme religieux kurde

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Quand on parle du peuple kurde apatride, on évoque souvent, sinon toujours, la lutte de libération kurde féministe avant-gardiste (comme on le fait avec le Rojava), mais presque jamais des conflits religieux entre les Kurdes de confessions différentes ou entre ceux qui mettent en avant leur kurdicité versus ceux qui se définissent avant tout selon leur religion et qui « mettent de côté » ou « oublient » leur kurdicité, en déclarant être « Musulmans », « Alévis », « Yézidis », « Yarsans »… Pire encore, alors que les groupes kurdes comme le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), et le PYD syrien et les autres mouvement kurdes en Iran et en Irak ont privilégié la laïcité depuis des décennies, en face, l’Etat turc a soutenu la création de mouvances islamistes radicales kurdes qui ne font rien envier à l’Etat islamique. La plus célèbre et la plus ancienne étant le « Hezbollah turc/kurde ».
 
Dans sont article « Conflits et radicalités au Kurdistan », Lucas Alves Murillo s’est attelé à ces deux facettes de la société(s) kurde(s), en rappelant que « La question religieuse est bien souvent inexistante lorsque l’on évoque la « mouvance kurde » et le Kurdistan de manière générale. Preuve en est, les cartes apparaissant dans la presse et faisant systématiquement cohabiter kurdes, chiites et sunnites, dissociant de fait ces entités. Quel est le rapport des Kurdes au fait religieux et la place de ce dernier dans les conflits en cours ? »

« Article intéressant qui pointe surtout le Kurdistan autonome (« trois générations de djihadistes sont nées et se sont développées depuis le Kurdistan irakien ») et la responsabilité des dirigeants kurdes de la région plus intéressés par leurs propres intérêts que celui de leur population et qui ont poussé des jeunes déclassés dans les bras de l’islamisme politique, (on connait le même phénomène avec la montée de l’extrême droite en Europe).Cette radicalisation n’a pas le même impact en Turquie et en Syrie du fait d’une perspective politique portée par le PKK et le PYD parce que justement ces organisations pourtant traitées de terroristes par les occidentaux, mettent en avant la laïcité et le respect des croyances de chacun et redonnent au peuple son rôle de citoyen actif dans la construction d’une démocratie basée sur le communalisme. » (commentaire de S. Y.)
 
A lire « Conflits et radicalités au Kurdistan » sur Mediapart
 
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Ballast: Le Rojava n’est pas mort

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SYRIE / ROJAVA – Non, la révolution du Rojava n’a pas été achevée par l’invasion turque, heureusement. On l’avait écrit il y a environs dix jours: l’administration autonome du Rojava n’a pas disparue avec les attaques de la Turquie débutées en octobre 2019. L’administration autonome fonctionne pleinement, malgré les attaques de la Turquie. Bien que nombreuses personnes imaginaient que les responsables du Rojava allaient devoir céder la région autonome au régime syrien d’Assad devant l’invasion turque, jusqu’à présent, les peuples de la Syrie du Nord et d’Est résistent à l’invasion tuque, tout en s’auto-gouvernant et refusant la main-mise du régime central sur le système démocratique mis en place envers et contre tous.
 
Le 11 janvier dernier, lors d’un débat* organisé à Paris par une association amazigh, le journaliste Chris Den Hond avait déclaré que l’attaque militaire turque contre le Rojava avait « renforcé le vivre ensemble entre les peuples du Rojava », à savoir, les Kurdes, Arabes, Turkmènes, Syriaques, dans 30% des territoires syriens contrôlés par les Forces démocratiques syriennes (FDS). Il avait assuré le public en déclarant que le système démocratique de gouvernance mis en place au Rojava continuait à fonctionner et que le retour des forces du régime sur la ligne de la frontière séparant le Rojava de la Turquie n’avait en rien altéré ce système de gouvernance avant-gardiste. Il a insisté sur le fait que les habitants du Rojava refusaient que leurs jeunes soient enrôlés dans l’armée arabe syrienne, préférant rester dans les rangs des FDS. Idem pour l’éducation, chaque communauté ayant aujourd’hui le droit d’avoir un enseignement dans sa langue maternelle, en plus de l’arabe qui est la langue nationale de la Syrie… Ils refusent le système d’éducation actuelle dans la Syrie contrôlée par Assad où seule la langue arabe est autorisée…
 
Dans un long article signé Sylvain Mercadier, la revue Ballast confirme nos dires à travers le témoignage d’un de ses journalistes qui revient tout juste du Rojava.
 
Image ANF
*L’émission / débat du 11 janvier, auquel Chris Den Hond, Baqer Kurdo, un membre de la Représentation du Rojava en France, et Mylène Sauloy, réalisatrice de nombreux documentaires, notamment du « Kurdistan, la guerre des filles » qui met en lumière la lutte des femmes kurdes contre DAECH (l’Etat islamique), ont participé a été réalisée par l’association Tamazgha au Café solidaire de la radio Fréquence Paris plurielle (FPP). Elle sera diffusée prochainement par FPP.

Sortie du nouvel album de la chanteuse kurde Rewşan Çeliker

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« Où que vous soyez, en Afrique en Asie ou dans un quelconque pays dont vous ne comprenez pas la langue, le musicien que vous écoutez a ce pouvoir de vous envoûter par son art… N’est-ce pas là une preuve de l’universalité de la musique, permettant de véhiculer des sensations alors même qu’on ignore le sens du texte ? »

Rewşan Çeliker, la musicienne kurde à la voix soyeuse vient de sortir un nouvel album.
 
Rewşan est une femme au parcours atypique touche à tout. Elle est diplômée en psychologie, en études de cinéma, elle a une carrière de réalisatrice et d’actrice et enfin une chanteuse à la voix soyeuse jouant du violon et de l’alto. 
 
La brillantissime Rewşan vient de sortir son deuxième album « TOV » (Semence) avec le groupe « Ethnic Music ». Après le succès qu’a connu son premier album « Ax Lê Wesê », elle nous a concocté un merveilleux second album « TOV », en étroite collaboration avec CK Music Production.
 
Dans cet album, au-delà de chansons inédites, reprises d’Ahmet KAYA et Mirady DOGAN, on y trouvera également des morceaux écrit s et composés par Rewsan. Mais le projet ne se limite pas à cela, puisqu’on y trouve des vers et des rimes de pionniers de la littérature kurde (kurmandji) tels que Kamuran Ali Bedirhan, Fêrikê Ûsiv ou encore Aram Tigran. Dix morceaux sont donc exclusivement consacrés à la beauté de cette langue qu’est le kurde.
 
Que trouve-t-on dans « TOV » ?

Le projet « TOV » puise son inspiration dans notre passé, passé emprunt d’un grand attachement aux aventures idylliques… TOV tente alors d’exprimer par la musique cette pureté et naïveté qui se dégage de l’amour d’antan… Un projet musical qui transmet à l’auditeur toute la pureté des idylles d’antan et l’espoir de leur réalisation à l’avenir, et tout cela sur un ton lyrique et romantique.
 
TOV est le fruit d’un travail de très longue haleine, réalisé sous la direction musicale d’Hakan Gurbuz. Gurbuz décrit le projet en ces termes : « Où que vous soyez, en Afrique en Asie ou dans un quelconque pays dont vous ne comprenez pas la langue, le musicien que vous écoutez a ce pouvoir de vous envoûter par son art… N’est-ce pas là une preuve de l’universalité de la musique, permettant de véhiculer des sensations alors même qu’on ignore le sens du texte ? En ce qui nous concerne, nous venons d’une région très riche sur le plan mélodieux, et sommes ravis de vous présenter ce projet, qui peut être écouté à travers le monde entier… »
 
TOV, est un album mêlant les instruments traditionnels à des instruments plus modernes, de sorte à pouvoir le caser dans la catégorie musicale du Folk Progressif, qui en fait une musique mondiale. C’est avec beaucoup d’amour, de passion, et de sacrifices que le projet a abouti. Au-delà de la sublime voix de Rewsan, d’importants noms de la scène musicale ont contribué à la réalisation de l’album, tels que Cenk Erdogan à la guitare, Coskun Karademir au Kopuz (instrument traditionnel) ainsi que Omer Arslan au davul (instrument traditionnel). Mais aussi, Ismail Altunbas (percussions), Umut Senyaylar (violon), Hazal Akkerman (au violoncelle), Bekir Sahin Baloglu (oud), Onur Nevsehir (clavier), et Erdi Aslan (clarinette).
 
Quant au mix et mastering, c’est au professionnalisme d’Evren Arkman qu’a fait confiance l’équipe, après avoir effectué les enregistrements aux studios Drum And Bass, Mixhane, Studyo UnDo ainsi que dans le Home-studio de Rewsan. Le style universel, atypique de Rewsan, s’apprête à vous emporter vers un long voyage musical.
Le concert de lancement est prévu à Istanbul le 29 octobre 2020 sur la scène du « Moda Sahne ».
QUİ EST REWŞAN ?
 
Rewsan est née à Tatvan, district de la province de Bitlis, dans le Kurdistan du Nord (à l’intérieur des frontières de la Turquie). Après avoir été diplômée en psychologie à l’Université d’Ankara, elle s’est lancée en 2017 dans des études cinématographiques à l’Université de Bahçesehir (Master).
S’agissant de son parcours musical, elle a commencé à recevoir des cours de violon et de théorie musicale à l’école de musique « Caglar » à Ankara. Par la suite, elle a reçu un enseignement de violon et d’alto à l’école des beaux-arts « Pera ». Elle a participé à de très nombreux festivals musicaux, et ce à travers toute la Turquie, notamment avec l’orchestre de Pera Jazz, l’orchestre de Haliç et ITU, « Cagdas Muzik Toplulugu » ou encore le « Istanbul Film Muzikleri Orkestrasi ». Elle a joué avec les groupes Akustic Moods et Horizon en tant que chanteuse et violoniste.
En 2011, elle a participé à un projet culturel à l’initiative de l’Union européenne, avec le fameux chef d’orchestre Aram Tatalyan. Par ailleurs, elle a de nombreuses apparitions au cinéma, qu’il s’agisse de films, de documentaires ou de séries télévisées. Son répertoire musical est très particulièrement inspiré des années 1930 (archives de musique kurde de la radio d’Erevan et de Bagdad) ainsi que du célèbre compositeur arménien Gomidas Vartabed. Rewsan se produit sur scène également dans toute l’Europe.
Article préparé par Sedat Ulugana
 
Travaux :
* En 2019, elle a partagé 4 singles : « Kirasê Te », « Azîzakam », « Bingol » et « Desmala Min ».
* Son premier album « Ax Lê Wesê » publié en 2018 était composée de morceaux auto-produits, en home studio.
* En 2014, elle a réalisé un documentaire « Dengên Bakûr » (Sons du Nord) relatif au sort des femmes kurdes.
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Rewsan Directeur
Büşra Tatar: +9005546661891 / rewshan.celiker@gmail.com
Liens connexes:
Website: www.rewsanceliker.com
Youtube: https://www.youtube.com/rewsanceliker
Facebook: https://facebook.com/rewsanceliker
İnstagram: https://www.instagram.com/rewsanceliker
Twitter: https://twitter.com/rewsanceliker
 
AX LÊ WESÊ Album https://music.apple.com/us/album/ax-le-wese/1462322301
KIRASÊ TE Single https://music.apple.com/us/album/kirase-te-single/1463854029
AZIZAKAM Single https://music.apple.com/us/album/azizakam-single/1463854218
BINGOL Single https://music.apple.com/us/album/bingol-single/1462925502
DESTMALA MIN Single https://music.apple.com/us/album/destmala-min-single/1463873236
 

Foza Yusif : Afrin est un problème pour toute la Syrie

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SYRIE / ROJAVA – Yusif : « Non seulement les membres du PYD sont partis d’Afrin. Les membres d’ENKS ne peuvent pas non plus y séjourner. Il n’y a aucune possibilité d’y vivre si vous êtes kurde. »
 
Foza Yusif, membre du comité exécutif de TEV-DEM (Le Mouvement pour une société démocratique, organisation faîtière de gauche du Rojava) était l’invitée du journaliste Derviş Eren sur Medya Haber. Répondant aux questions du journaliste, Yusif a évalué la résistance d’Afrin, les efforts pour construire l’unité nationale et la crise libyenne.
 
Il y a une attitude contraire à l’éthique envers Afrin
 
Parlant de la deuxième année de l’invasion d’Afrin, Yusif a déclaré: « Les puissances internationales ont joué les trois singes en ce qui concerne l’occupation d’Afrin. Il y a une attitude très contraire à l’éthique envers la résistance à Afrin. Le problème d’Afrin est également le problème de la Syrie. »
 
Yusif a souligné que les pratiques de génocide se poursuivaient depuis deux ans sans interruption.
 
Yusif a poursuivi: « Les habitants d’Afrin sont très fidèles à leur terre. Ces gens résistent pour leur terre depuis Shehba depuis deux ans. Ils voient tout ce qu’ils ont laissé lorsqu’ils ont été forcés de fuir leurs maisons. Les habitants d’Afrin sont déterminés à revenir. »
 
Yusif a rappelé les paroles d’une femme de Deir Ez-zor lors d’une réunion à laquelle elle a assisté. Une femme avait déclaré: « Serêkaniyê a été touchée mais nous avons été blessés. »
 
Yusif a ajouté: « Cette déclaration montre l’engagement et le partage entre les peuples. Une unité culturelle, sociale et politique a été réalisée sous le toit de l’administration autonome. C’est un mode de vie qui a été adopté par les Arabes, les Kurdes et les Assyriens. C’est un modèle qui façonnera le Moyen-Orient. »
 
Évaluant le niveau des efforts vers l’établissement de l’unité nationale, Yusif a déclaré: « Le peuple kurde a créé une unité spirituelle en termes d’unité nationale. Non seulement les membres du PYD sont sortis d’Afrin. Les membres d’ENKS ne peuvent pas non plus y rester. Il n’y a pas de possibilité d’y vivre si vous êtes kurde. Il n’y a pas de différence entre les Kurdes aux yeux de l’ennemi. Tous les Kurdes sont les mêmes et donc tous sont visés. Le peuple l’a compris. Les attaques d’invasion ont sensibilisé et sensibilisé la population nationale. »
 
Les attaques de Shengal sont la continuité de ce que DAECH avait commencé
 
Yusif avait ceci à dire à propos des frappes aériennes de l’État turc contre Şengal : « Zerdeşt Şengali était un Kurde qui a échappé à l’épée de l’Etat islamique. C’est pourquoi ils le qualifient de » terroriste « dans les gros titres. Cependant, Zerdeşt est né là-bas, a grandi là-bas et par coïncidence échappé au massacre de l’Etat islamique. Les membres de l’Etat islamique n’ont pas pu tuer Zerdeşt. Mais l’Etat turc a achevé le génocide commencé par l’Etat islamique. »
 
La Turquie et la crise en Libye
 
Parlant de la Libye, Yusif a déclaré: « La Libye ne devrait pas accepter la Turquie comme garant. La Turquie veut transformer la Libye en une nouvelle Syrie ».
 
Yusif a poursuivi: « Quel était le rôle de la Turquie en Syrie? La Turquie devrait-elle apporter la paix en Libye? La Turquie est un belliciste. Quel genre de garant de la paix peut-il être ? »
 
Déclarant que les Libyens devraient tirer les leçons de ce qui s’est passé en Syrie, Yusif a ajouté: « La situation en Syrie ne devrait pas se répéter en Libye. La Libye devrait garder la Turquie loin de ses côtes, [ou] elle deviendrait une deuxième Syrie. »
 

PYD : Afrin sera libérée

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SYRIE / ROJAVA – Il y a deux ans, la Turquie a débuté son opération d’invasion d’Afrin. A l’occasion du deuxième anniversaire de cette occupation, le PYD a promis la libération d’Afrin et que cela allait provoquer le début de l’effondrement de l’Empire néo-ottoman.
 
L’invasion du canton kurde d’Afrin, dans le nord de la Syrie, par l’État turc a commencé le 20 janvier 2018 et toute la région a été occupée en mars. A l’occasion de ce triste anniversaire, le PYD (Parti de l’Union Démocratique) a rappelé qu’Afrin avait été capturée avec des armes de l’OTAN et qu’une résistance incomparable contre la destruction turque s’était dressée.
 Daxuyaniya partiya me di derbarê salvegera duyemîn a êrîşa Tirkiyê li ser Efrînê de
Voici la déclaration du PYD :
 
« L’ennemi a méconnu toutes les lois interdisant les attaques contre la population civile. Des milliers de des personnes ont été tuées ou blessées. Plus de 300 000 personnes ont dû quitter leur domicile en raison de l’occupation.
 
Pendant et après l’occupation, l’État turc a commis des crimes contre l’humanité. Les familles des mercenaires ont été installées dans les maisons. Les biens culturels ont été pillés, les arbres abattus et les maisons incendiées. Pour empêcher que ces violations des droits et les crimes de l’État turc ne soient rendus publics, les journalistes et les organisations de défense des droits de l’Homme se voient interdire l’accès à la région. Les personnes déplacées d’Afrin sont attaquées à Shehba. La cruelle attaque contre les enfants de Tal Rifat est la plus grave preuve des crimes turcs.
 
Néanmoins, les habitants d’Afrin continuent de résister et d’attendre le jour où ils pourront retourner dans leurs pays d’origine. Afrin a été la première étape du plan de l’État turc d’occuper tout le nord de la Syrie. Avec l’opération lancée le 9 octobre 2019, Serêkaniyê et Girê Spî ont été occupés. Tous les Kurdes et les forces du Kurdistan doivent unir leurs forces contre cette politique. Notre parti se sent responsable de mener la lutte pour la libération (…). La libération d’Afrin sera le début de l’effondrement de l’empire néo-ottoman. »
 

THÉÂTRE « Happy dreams : une histoire kurde »

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RENNES – Le comédien kurde, Aram Taştekin va monter sur la scène à Rennes le premier et 2 février 2020 pour jouer son spectacle « Happy dreams : une histoire kurde ». Un spectacle à ne pas manquer !
 
Le pièce de théâtre « Happy dreams : une histoire kurde » a été écrite par Elie Guillou à partir du récit d’Aram Tastekin. Malgré son sujet qui est plutôt lourd, le spectacle est assez drôle et nous fait rire grâce aux anecdotes – parfois drôles, souvent absurdes – qu’Aram nous raconte.
Dans « Une histoire kurde », Aram Tastekin nous emmène dans un village montagneux du Kurdistan où un gamin de 6 ans découvre que sa langue maternelle est interdite, qu’être Kurde l’est également. Il voit un de ses cousins rejoindre la guérilla kurde. Il apprend que, bien qu’il s’appelle Aram, il est « Ikram » pour l’Etat turc, que même la montagne de son village a deux « prénoms », un en kurde, l’autre en turc… Aram assiste à l’incendie de son village par les soldats turcs qui vident le village.

Aram doit s’adapter à sa nouvelle vie citadine à Diyarbakir (Amed). Un fois ado, il part en cachette à Antalya où il travaille comme animateur pour enfants de touristes dans le grand hôtel « Happy Dreams »…
 
Le comédien kurde, Aram Tastekin, réfugié en France depuis environs 2 ans, a joué cette pièce une première fois au Cité international des arts de Paris, dans le 18ème arrondissement de Paris, le 16 novembre 2019.
 
Le samedi premier février, à 21 heures
Au BabaZula
182, avenue du Général Patton
Dimanche 2 février, à 17 heures
Salle Albert Smague
16 rue Papu

Photo Murat Yazar

SYRIE. Les FDS démentent les allégations de Lavrov sur la libération des prisonniers de l’EI

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SYRIE / ROJAVA – Le porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS), Kino Gabriel, a répondu aux affirmations du ministre russe des Affaires étrangères Sergey Lavrov selon lesquelles les prisonniers de l’Etat islamique (EI) auraient été libérés par les FDS.
Gabriel a déclaré : « L’administration autonome agit en conformité avec les lois concernant les criminels syriens. Chaque criminel est jugé et ceux qui ont purgé leur peine sont libérés. Les tribunaux locaux servent de mécanisme de décision à cet égard.
 
Nous, au sein des FDS, nous soulignons que les rapports transmis à Lavrov sont faux. Nous sommes constamment en contact avec tous les Etats, y compris la Russie, en ce qui concerne les prisonniers de Daesh. Nous partageons régulièrement des informations sur la région. Les dossiers et les informations de tous les prisonniers de Daesh sont déjà disponibles ».
 
Le porte-parole des FDS, dirigée par les forces kurdes des YPG / YPJ, a noté que malgré les attaques continues de l’Etat turc sur leurs zones et les installations où les prisonniers de Daesh sont détenus, ils ont réussi à protéger et sécuriser ces zones jusqu’à présent.
 

Le réalisateur kurde Dosky: «Mon grand-père avait un Kalachnikov, moi une caméra »

« Les Kurdes sont persécutés depuis des siècles. Nos villages sont incendiés, nos villes sont détruites, nos enfants sont tués. Nos femmes ont été enlevées et vendues sur les marchés. Comment décrirez-vous un peuple qui a tant souffert et souffert? Comment allez-vous les transférer sur le grand écran? Par exemple, comment pouvez-vous décrire le génocide des Yézidis ou le massacre de Dersim ? Quel devrait être son drame? Je choisis un individu et j’essaie de transmettre toutes ces questions à l’écran à travers un individu. Je crois que c’est la meilleure méthode en langage cinématographique. » (Extrait de son entretien publié par le site Ahval)
 
Reber Dosky est un réalisateur kurde originaire du Kurdistan du Sud, vivant aux Pays-Bas. Il dit que son problème est d’expliquer la lutte kurde. Il a pour sujet des histoires de relations humaines dans un contexte social plus large.

 

Dosky a reçu le prix IDFA 2019 du meilleur documentaire néerlandais pour son film « Sidik et la panthère ». (Dosky est également connu pour ses documentaires «Radio Kobanî», le sniper de Kobanê et le court-métrage « Meryem » a reçu le prix du meilleur documentaire au Japon. Tourné pendant la bataille de Kobanê, ce film révèle les femmes au cœur de la lutte contre l’EI.)
 
La panthère persane vit dans le paysage montagneux accidenté du Kurdistan d’Irak. Au moins, Sidik est convaincu de cela. Muni de jumelles et d’une canne, il parcourt les collines comme un pèlerin et recherche la moindre preuve de la présence de ce léopard. Depuis vingt-cinq ans. Si la panthère est repérée ici, cela voudrait dire que toute la région serait classée nature protégée. Il espère que cela mettra également fin aux bombardements et aux meurtres qui sévissent dans la région.
 
En voix off, Sidik parle des invasions hostiles dans sa région et explique qu’il a dû fuir son village natal alors qu’il était enfant. En chemin, il rencontre des braconniers, des chasseurs et des randonneurs. Une conversation avec un jeune compatriote qui aimerait partir en Europe montre un désaccord intéressant et montre que tout le monde n’aime pas ses racines autant que Sidik.

Le réservoir du barrage d’Ilisu a atteint Hasankeyf – L’apocalypse est imminente !

TURQUIE / BAKUR – Le remplissage du barrage Ilisu, construit dans la région kurde de Batman, se poursuit malgré les vives critiques et protestations des des ONG et des peuples (Kurdes, Arabes…) affectés le long du Tigre.
 
« Il y a près de deux semaines, les eaux du réservoir du barrage ont atteint la ville d’Hasankeyf, vieille de 12 000 ans, qui est l’un des plus beaux sites du patrimoine culturel et naturel de notre planète. « L’apocalypse » prévue par le gouvernement turc devient lentement une réalité », a déclaré la coordination d’Hasankeyf dans un communiqué. (Pourquoi, il faut sauver Hasankeyf?)
(…)
L’image contient peut-être : ciel, plein air, nature et eau
« Nous pouvons arrêter l’apocalypse qui s’est déroulée dans la vallée du Tigre malgré toutes les destructions qui ont été provoquées. Nous ne sommes pas fatigués de répéter qu’il n’est jamais trop tard pour Hasankeyf et le Tigre. Peu importe à quel moment nous abandonnerons le projet Ilısu, ce sera pour notre bien et celui des générations futures ! »

 

Déclaration de la coordination d’Hasankeyf :

L’image contient peut-être : une personne ou plus, océan, ciel, chaussures, plein air, nature et eau
« Le remplissage du controversé barrage d’Ilisu se poursuit malgré les critiques et les protestations véhémentes des communautés touchées le long du Tigre et des organisations de la société civile de toute la Turquie. Il y a presque deux semaines, le réservoir du barrage a atteint la ville d’Hasankeyf, vieille de 12 000 ans, qui est l’un des plus magnifiques sites du patrimoine culturel et naturel de notre planète. L’ « apocalypse » planifiée par le gouvernement turc devient lentement réalité !
 
Situation dans la vallée du Tigre
 
Pris au dépourvu et mal informés, les habitants de la vallée du Tigre, peuplée principalement de Kurdes, sont injustement contraints d’émigrer de leur patrie. De nombreuses personnes, en particulier dans la province de Siirt, ont dû évacuer leurs villages sans prendre certains de leurs biens parce que l’eau montait rapidement.
 
Ce qui a été critiqué par nous et par d’autres au cours des deux dernières décennies se produit pas à pas et les personnes déplacées sont confrontées à la paupérisation dans les nouveaux établissements cibles. Alors qu’il est prévu d’inonder complètement 85 villages et partiellement 124 villages, la Direction nationale de l’eau (DSİ) n’a construit que quatre nouveaux établissements, ce qui oblige des dizaines de milliers de personnes à émigrer vers Siirt, Batman, Diyarbakır et d’autres grandes villes avec de maigres indemnités. Parmi eux, plus de dix mille personnes sans terre n’ont reçu aucune compensation. Ces personnes ne sont soutenues ni par le DSİ, ni par les municipalités nommées par le syndic.
 
Situation à Hasankeyf
 
Après s’être approché du centre du district de Hasankeyf fin décembre, le niveau d’eau du barrage d’Ilisu a augmenté depuis juillet. Jusqu’à présent, environ 35 villages ont déjà été inondés au cours des derniers mois.
Alors que des centaines de familles ont été évacuées d’Hasankeyf vers la nouvelle ville d’Hasankeyf – le site de réinstallation à 2 km au nord – une par une depuis août 2019, au cours des 2 derniers mois, 40 familles vivaient encore dans la vieille Hasankeyf car elles sont devenues sans abri et ne savent pas où elles amèneront leurs animaux. Elles n’avaient accès qu’à une maison de thé et à une épicerie. Ne recevant de l’eau qu’une heure par jour, les familles qui vivent à Hasankeyf sont maintenant confrontées à un déplacement forcé. Leur nombre diminue maintenant avec l’entrée dans la ville.
 
Lorsque le bazar historique a été démoli avec des équipements de construction en novembre, Hasankeyf a reçu un autre coup. Avec la démolition du bazar, des structures remontant à 2 000 ans ont été mises à jour. Les « fouilles de sauvetage » entreprises par le ministère de la Culture pour ces structures ont suscité des critiques.
Les engins de construction continuent d’endommager le tissu historique dans d’autres sites et la barrière de 80 mètres de haut érigée autour du château d’Hasankeyf et constituant un crime en termes de paysage ne cesse de s’élever.
 
Les personnes qui ont déménagé à la nouvelle Hasankeyf ne sont pas satisfaites de leur situation. Comme les touristes ne viennent ni à l’ancien ni au nouveau Hasankeyf, des milliers de personnes ont des revenus nettement inférieurs et risquent de se retrouver au chômage. En plus des difficultés financières, un autre problème important à New Hasankeyf est que l’eau du robinet est imbuvable. C’est pourquoi de nombreuses personnes transportent quotidiennement de l’eau potable de Hasankeyf à New Hasankeyf. Alors que les habitants d’Hasankeyf vivaient autrefois dans et avec l’eau, ils ont maintenant des difficultés à accéder à l’eau potable. Si les gens n’ont pas de possibilités d’emploi et si le problème de l’eau potable persiste, il est probable que les gens devront également émigrer de la nouvelle Hasankeyf. Si cela se produit, la grande majorité de la population de la nouvelle Hasankeyf ne sera pas composée de personnes locales. Les habitants d’Hasankeyf sont maintenant plus que jamais opposés au projet Ilısu.
 
Nous pouvons l’arrêter malgré tout
 
Les personnes directement touchées d’Hasankeyf et des 199 villages élèvent plus que jamais leurs critiques contre le projet Ilisu alors qu’elles subissent les impacts sociaux, culturels et écologiques désastreux attendus. Presque toute la société dans les provinces touchées du bassin du Tigre considère ce projet de destruction, d’exploitation et de domination comme une grande perte et une oppression.
Nous pouvons arrêter l’apocalypse qui s’est déroulée dans la vallée du Tigre malgré toutes les destructions qui ont été provoquées. Nous ne sommes pas fatigués de répéter qu’il n’est jamais trop tard pour Hasankeyf et le Tigre. Peu importe à quel moment nous abandonnerons le projet Ilısu, ce sera pour notre bien et celui des générations futures !
En 2019 en Turquie, des groupes plus divers que jamais se sont opposés au projet Ilısu et ont indiqué que Hasankeyf devait être sauvé. Cette réaction devrait être suscitée à nouveau et le gouvernement devrait être prié d’arrêter de remplir le barrage de Ilısu. C’est urgent, nous n’avons pas de temps à perdre. »
 
1) Voici le lien montrant les premiers jours de l’arrivée au barrage réservoir de Hasankeyf : https://www.youtube.com/watch?v=QXAjqW-M7s4&feature=youtu.be
2) Sur le site web, vous pouvez trouver d’autres photos que vous pouvez utiliser en citant la Coordination de Hasankeyf ou l’Initiative pour maintenir Hasankeyf en vie.
3) Vous pouvez trouver cette déclaration sur le site web de l’Initiative to Keep Hasankeyf Alive : http://www.hasankeyfgirisimi.net/?p=1426
Twitter (en turc et en anglais) : @HasankeyfKoord et @hasankeyfdicle
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La Turquie détourne l’eau d’une rivière pour assoiffer le canton d’Afrin

SYRIE / ROJAVA – L’occupation et l’écocide vont de pair. Après avoir chassé 300 000 habitants du canton kurde d’Afrin, dans le nord de la Syrie, interdit leur retour, détruit les institutions que les gens avaient construites, s’y être installée, avoir supprimé toute référence à la culture kurde, avoir mis en place une éducation en turc pour les enfants arabes et kurdes, la Turquie fait maintenant détourner la cour d’une rivière alimentant la région d’Afrin.
 
L’occupation turque est en train de finaliser le projet du détournement du lit de la rivière Afrin dans la province turque d’Hatay.
 
Dans le contexte de la politique turque en Syrie de couper les terres syriennes et de les annexer à la Turquie et après la mise en œuvre de tous les programmes, comme la turkménisation systématique de la plupart des régions sous son contrôle depuis le début des crises syriennes, l’occupation turque met en œuvre un vaste plan de transfert de l’eau de la rivière Afrin dans la province turque d’Hatay et de creuser une nouvelle voie fluviale pour faciliter le processus de prise d’eau en territoire turc pour l’irrigation des terres agricoles.

Depuis l’occupation des terres syriennes, la Turquie a détruit les infrastructures et a imposé la langue turque à la place du kurde et l’arabe, et mis en circulation sa propre monnaie turque.
 
Il est à noter que l’occupation turque n’a pas besoin d’eau car la plupart des sources sont à l’intérieur du territoire turc et le but du projet est d’assécher et d’appauvrir la région après l’occupation d’Afrin. La Turquie avait déclaré qu’elle pompait de l’eau potable pour Hatay, mais il a été révélé que les canaux servent à arroser les terres turques.
 
 
 
 
 
 

La Turquie massacre 4 combattants yézidis à Shengal, la communauté internationale reste muette

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IRAK / KURDISTAN DU SUD – Le mercredi 15 janvier, les avions de guerre turcs ont bombardé un village yézidi de Sinjar, dans le nord de l’Irak, tuant 4 combattants yézidis et en en blessant d’autres.
 
La communauté internationale, les autorités irakiennes et de la région autonome kurde n’ont toujours pas condamné le bombardement turc qui viole pourtant le droit international en menant des attaques sur des territoires d’un Etat voisin. (Rappelons également que l’espace aérien de Shengal est sous le contrôle des Etats-Unis.)
 
Les Kurdes yézidis avaient « survécu » au génocide commis par DAECH en 2014, la Turquie semble vouloir achever ce génocide…

« Il est incompréhensible pour nous, Yézidis, pourquoi la communauté internationale accepte silencieusement les attaques de l’État turc et n’arrête pas son partenaire de l’OTAN dans ses violations des droits de l’Homme. Nous appelons les États-Unis à fermer l’espace aérien du nord de l’Irak, en particulier autour de la région de Sinjar, avec effet immédiat pour l’État turc, mettant ainsi un terme aux frappes aériennes turques. »

Le Conseil des exilés yézidis de Sinjar (Shengal) a lancé un appel à l’ONU, aux États-Unis et à l’Union européenne, suite à la nouvelle attaque sanglante turque contre Shengal mercredi.
 
Voici le communiqué du Conseil des exilés yézidis de Sinjar :
 
« Il est bien connu que la communauté religieuse yézidie est la plus ancienne religion de Mésopotamie. L’État islamique a attaqué la communauté religieuse yézidie le 3 août 2014 et un génocide cruel a été perpétré. Après ce génocide, nous yézidis avons décidé de trouvé nos propres forces autonomes et lutter contre l’EI [DAECH].
 
Depuis, nous n’avons reçu aucune aide au début et par la suite et avons été laissés sans défense à l’EI par les forces armées locales. Nous avons ensuite fondé YBS [Unités de résistance de Şengal – YBŞ], les forces armées autonomes de Sinjar, le 14 janvier 2015. À ce jour et lors de la libération de Sinjar, nous avons perdu des centaines d’hommes et de femmes yézidis dans la lutte contre l’EI.
 
Même après cela, nous n’avons reçu aucun soutien des États-Unis, des Nations Unies ou de la Communauté européenne de quelque manière que ce soit pour la reconstruction ou la poursuite de la lutte contre l’EI.
 
Depuis la libération des terroristes de l’EI, l’État turc a attaqué à plusieurs reprises la région de Sinjar et ses environs. Depuis octobre 2019, simultanément à l’invasion de l’État turc du Rojava, l’État turc a bombardé la région de Sinjar à quatre reprises à ce jour. Plusieurs militants autonomes yézidis ont été tués lors des attaques de l’État turc.
 
Les YBS sont les unités de protection des Yézidis, ils sont responsables de la protection de la communauté religieuse yézidie dans la région de Sinjar. Sans les YBS, il ne serait pas possible pour 140 000 Yézidis de retourner dans leur patrie, la région de Sinjar.
 
L’État turc attaque à plusieurs reprises la région de Sinjar et bombarde les positions du YBS.
 
Sur la base de ces faits, il ne fait aucun doute que le gouvernement turc veut à nouveau commettre un massacre visant la religion yézidie et vider la région de Sinjar.
 
Nous lançons à nouveau un appel aux États-Unis, qui contrôlent l’espace aérien irakien, pour empêcher la Turquie d’attaquer les Yézidis. Lors des quatre attaques turques depuis octobre 2019, de nombreux civils ont été tués et blessés.
 
Nous voulons préciser une fois de plus que ces personnes qui sont bombardées par l’État turc sont les mêmes combattants qui protègent la protection des Yézidis. Les Yézidis ne représentent aucune menace pour la Turquie. Néanmoins, les Yézidis sont exposés à les attaques de l’État turc sans protection.
 
Il est incompréhensible pour nous, Yézidis, pourquoi la communauté internationale accepte silencieusement les attaques de l’État turc et n’arrête pas son partenaire de l’OTAN dans ses violations des droits de l’Homme. Nous appelons les États-Unis à fermer l’espace aérien du nord de l’Irak, en particulier autour de la région de Sinjar, avec effet immédiat pour l’État turc, mettant ainsi un terme aux frappes aériennes turques.
 
Nous attendons une confirmation écrite de cette mesure. Et souligner à nouveau que nous ne sommes pas une menace pour la Turquie, ni pour aucun autre pays ou religion. »