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ROJAVA. La Turquie massacre 3 femmes à Kobanê

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ROJAVA – La Turquie a commis un nouveau carnage au Rojava en ciblant des civils, dont des femmes, à Kobanê.
 
Une attaque menée ce soir par des drones turcs a tué 3 femmes dans le village d’Helincê, dans le canton kurde de Kobanê. Le nombre de morts risque d’être beaucoup plus élevé. On signale de nombreux blessés.
 
Nouveaux féminicides commis par la Turquie au Rojava
 
L’État fasciste turc a tué aujourd’hui au moins 3 femmes. Zahra Berkel, Mîzgin Xelîl et Amina Weysî. 3 femmes qui s’étaient engagées pour la défense des droits des femmes au sein du du mouvement des femmes Kongra Star.
 
Une des trois femmes tuées par la Turquie aujourd’hui à Kobanê : Zehra Berkel, coordinatrice du mouvement des femmes Kongra Star (mouvement des femmes du Rojava) dans la région de l’Euphrate. Elle avait participé à la résistance contre DAECH durant la bataille de Kobanê. La deuxième femme est Fatma Waysi.
 
La troisième femme tuée est Mizgin Xelil. Elle est membre de la coordination locale de Kongra Star à Kobanê, un des cantons du Rojava, dans le nord de la Syrie.
 

Les membres de l’OTAN appelés à cesser de soutenir les groupes qui commettent des violences contre les femmes en Syrie

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Nadia Murad, lauréate du prix Nobel de la paix et rescapée yézidie (Êzdîe), a appelé les États membres de l’OTAN à cesser de soutenir les groupes radicaux en Syrie qui pratiquent régulièrement des violences basées sur le genre et d’autres crimes contre les femmes.
 
Les membres de l’OTAN doivent cesser de soutenir les milices radicales en Syrie, où ces groupes commettent de la violence contre les femmes et, dans certains cas, commettent des crimes de guerre, a déclaré Murad lors d’un événement en ligne organisé vendredi par l’OTAN à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences sexuelles liées aux conflits.
 
Murad n’a pas nommé de membre de l’OTAN qui soutenait ces groupes, mais dans le passé, elle a accusé sur Twitter des groupes armés soutenus par la Turquie, membre de l’OTAN, de mener une campagne de nettoyage ethnique contre les yézidis à Afrin, en Syrie.
 
«Ils kidnappent des femmes, tuent des civils et détruisent des maisons et des sanctuaires. À ce jour, la communauté internationale n’a pas réussi à attirer l’attention sur ces crimes », a-t-elle déclaré sur Twitter le 29 mai.
 
Lors de la réunion en ligne, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a souligné que la violence sexuelle est aussi destructrice que les armes les plus avancées et les plus modernes. «Par conséquent, nous devons tout faire pour mettre fin à cette violence intolérable contre tant de femmes, d’hommes, de garçons et de filles.»
 
«L’OTAN joue son rôle. Nous formons nos soldats, nos commandants et nos partenaires sur le terrain pour aider à prévenir les violences sexuelles liées aux conflits et pour reconnaître et signaler ces crimes afin de garantir que tous les incidents soient signalés et les menaces réduites.»
 
Sur Twitter, il a ajouté que l’OTAN travaille avec des troupes, des commandants et des partenaires pour aider à prévenir «ces crimes odieux».
 
Mais bien que la Turquie soit membre de l’OTAN, les violences sexistes perpétrées par des groupes soutenus par la Turquie se poursuivent à Afrin, qui est sous occupation turque depuis mars 2018.
 
Le 29 mai, huit femmes ont été retrouvées au siège de la division Hamza soutenue par la Turquie à la suite d’affrontements entre groupes rivaux, provoquant l’indignation de la communauté kurde.
 
Selon des groupes locaux de défense des droits humains, des dizaines d’autres femmes à Afrin ont été kidnappées, violées ou ont été mariées de force à des membres de divers groupes armés.
 
Bassam al-Ahmad, directeur exécutif des Syriens pour la vérité et la justice, a déclaré au Kurdistan 24 que la Turquie, en tant que membre de l’OTAN, opère à Afrin et est légalement responsable de toute violation des droits humains des femmes dans les zones sous son contrôle.
 
«Ce qu’ils essaient de dire, c’est qu’ils ne participent pas à ce que font ces groupes. Mais ce n’est pas vrai; ils contrôlent tout à Afrin. Ils ont des bases militaires. Ils contrôlent la police militaire (locale) et d’autres groupes.»
 
«S’ils veulent l’arrêter, ils peuvent l’arrêter. Mais ils ne le veulent pas, car le principal objectif de la Turquie est de rendre la vie difficile aux Kurdes dans cette région.»
 
L’organisation syrienne de défense des droits civils Familles pour la Liberté a également appelé la Turquie à faire pression sur les groupes soutenus par la Turquie pour libérer immédiatement ces femmes et demander des comptes aux responsables.
 
«Les forces turques qui sont ses principaux dirigeants – responsables de la libération et du bien-être des détenus. Ni les factions (soutenues par la Turquie) du ANS (Armée nationale syrienne) ni les forces de police militaires ou civiles ne seraient en mesure de commettre des actes de ce type sans l’indulgence de la Turquie.»
 
Dans un rapport d’ août 2018, Amnesty International a également déclaré que la Turquie, en tant que «puissance occupante à Afrin», devait mettre fin aux violations commises par des groupes armés pro-turcs et punir les auteurs.
 
«Nous avons entendu des histoires épouvantables de personnes arrêtées, torturées ou disparues de force par des groupes armés syriens, qui continuent de faire des ravages sur les civils, sans que cela ne soit contrôlé par les forces turques», a déclaré Lynn Maalouf, directrice des recherches au Moyen-Orient d’Amnesty International.
 
Sinam Mohamad, représentante kurde du Conseil démocratique syrien (DDC) à Washington, a déclaré au Kurdistan 24 que si «l’OTAN veut prévenir les violations sexuelles contre les femmes, elle devrait demander à la Turquie de libérer ces femmes de ces groupes. La Turquie, en tant que membre de l’OTAN, devrait être attachée aux valeurs humanitaires.»
 
En outre, a-t-elle ajouté, l’OTAN devrait exiger que la Turquie cesse ses attaques contre les Forces démocratiques syriennes (FDS) et se retire d’Afrin. «La Turquie est le seul pays de l’OTAN à avoir soutenu les djihadistes et les groupes de mercenaires envahissant Afrin et d’autres régions occupées du nord-est de la Syrie. L’OTAN devrait demander à la Turquie de cesser ses attaques.»
 
Ilham Ahmed, présidente du comité exécutif de la DDC, a publié sur les réseaux sociaux qu’elle soutenait «les efforts de l’OTAN pour mettre fin aux violences sexuelles liées aux conflits. Nous devons reconnaître les violences sexuelles liées aux conflits commis à Afrin par la Turquie et ses mercenaires.»
 

Il faut une zone d’exclusion aérienne pour protéger les Yêzidis de Shengal contre la Turquie

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KURDISTAN DU SUD – Suite aux attaques de la Turquie visant les Yézidis de Sinjar, la société civile et les organisations de femmes kurdes, yêzidies et irakiennes appellent le gouvernement irakien et l’ONU à établir une zone d’exclusion aérienne pour la Turquie au-dessus de Shengal.
 
Dans un appel conjoint au gouvernement irakien, aux Nations Unies et aux institutions internationales, vingt organisations féminines et de la société civile irakiennes condamnent l’attaque aérienne turque contre Shengal (Sinjar) du lundi dernier et appellent à une zone d’exclusion aérienne pour protéger les Yézidis des attaques aériennes turques. principale zone d’implantation dans le nord de l’Irak.
 
Le communiqué souligne que les raids aériens continus de l’État turc sur Shengal font des morts et des blessés et que la population ne souhaite pas une « répétition de 2014 ». Il y a six ans, 7 000 femmes et enfants ont été enlevés, assassinés ou réduits en esclavage par le soi-disant «État islamique» à Shengal. Jusqu’à aujourd’hui, un nombre inconnu de personnes sont toujours entre les mains de l’Etat islamique.
 
La déclaration fait également référence aux actions du régime d’occupation turc contre les Yézidis dans le nord-est de la Syrie: « L’armée de l’État turc attaque des villages yézidis, assassine les habitants, brûle des champs de céréales ou kidnappe des jeunes femmes afin de les vendre. L’Etat turc n’est donc pas différent de l’Etat islamique. »
 
La population craint beaucoup que le génocide ciblé ne se répète. C’est aussi la raison pour laquelle de nombreuses personnes de Shengal n’osent pas retourner sur leur propre terre.
 
Les organisations irakiennes demandent avant tout au gouvernement de Bagdad d’arrêter les bombardements du territoire irakien par l’armée de l’air turque. La revendication centrale de la déclaration est la création d’une zone d’exclusion aérienne.
 
La déclaration se termine par un appel à la communauté internationale: « l’État turc doit être arrêté, la communauté internationale doit s’employer à garantir qu’il n’y ait plus de génocide des Yézidis. Ce qui a été fait au peuple yézidi par les troupes d’occupation turques à Afrin ne doit pas se répéter maintenant à Shengal. »
 
Les organisations (noms en kurde) suivantes ont co-signé et signé la déclaration:
 
Piştgiriya Jinên Êzidî, Yekîtiya Jinên Kemîne a li Iraqê, Heval a Giringîdayina Civakê, Navenda Avadaniyê a ji bo Rawestandina şîddeta li dijî Jinan, Tevnên Jinan a Iraqê, Jinên Erebî Iraqi, Navi Şengalê, Pira Ciwanan, Rêxistina TRT a ji bo perwerdekirin û Zanistê, Sunrise, Nabû, Cîlan, Êzidiyên Sotîq, Êzidxana Xêrxwazî, Kêmendamên Êzidî, Jinên Iraqê, Darîn.
 

La Turquie massacre les Kurdes, l’OTAN et l’ONU contemplent

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KURDISTAN – Alors que les partis kurdes rivaux du Rojava viennent de signer un accord historique pour l’unité kurde, la Turquie a lancé une nouvelle opération militaire contre la région kurde d’Irak. Depuis, plusieurs civils kurdes ont été massacrés dans des bombardements turcs devenus quotidiens, sans que la communauté internationale s’émeuve.
 
La Turquie s’en prend au Rojava et au Bashûr
 
Après des semaines de discutions, le Conseil national kurde en Syrie (CNK) et les partis d’unité nationale kurde (partis alliés au Parti de l’Union démocratique, PYD) sont parvenus à un premier accord pour l’unité kurde à Hasakah, au Rojava, le 17 juin déclarant que leurs discussions se poursuivraient sur la base de l’accord de Duhok de 2014. Au même moment, la Turquie débutait une nouvelle guerre d’invasion contre Shengal, la patrie des Kurdes yêzidîs, les réfugiés du camp de Makhmour et dans la région de Qandil, au Kurdistan su Sud (Bashûr), en violant l’intégrité territoriale de l’Irak. Depuis, au moins 5 civils kurdes ont trouvé la mort dans les bombardements turcs contre la région de Chêladizê.
 
Dans la nuit de 15 juin, les jets turcs ont bombardé le camp de réfugiés à Maxmur, les zones civiles et les positions des combattants yézidîs à Shengal et celles du PKK à Qandil. On déplorait 4 blessés du côté des combattants yézidis. Deux jours après, la Turquie déployé ses commandos de forces spéciales qui agissent désormais au sol au Kurdistan d’Irak, en plus des frappes aériennes -régulières dans la zone et menées tant dans la région autonome que dans des territoires disputés dépendants des autorités centrales de Bagdad.
 
3 civils kurdes ont été tués ce vendredi 19 juin par les jets turcs contre un village de Chiladzi, une localité de la province de Dohouk aux confins de la Syrie, de la Turquie et de l’Irak. La veille, un berger du nom de Abbas Maghdid avait été tué également à Sidakan.
 
En outre, dans la même province, un civil porté disparu depuis mercredi a été retrouvé vendredi sans vie, annonçait Serbast Sabri, maire de Kani Massi, dans la même région.
 
Ces attaques sanglantes ont lieu en parallèle aux attaques commis par les gangs de la Turquie dans les régions occupées du Rojava qui sont Afrin, Serê Kaniyê… Chaque fois que les Kurdes colonisés sur leurs terres tentent d’avoir leur autonomie ou d’avoir des droits en tant que peuple, la Turquie sort la grosse artillerie et commet des massacres, aussi bien à l’intérieur de ses territoires que dans les pays voisins qui sont la Syrie et l’Irak, considérant les acquis des Kurdes comme une menace pour sa propre existence.
 
L’OTAN et l’ONU complice du massacre des Kurdes
 
La Turquie, pays membre de l’OTAN et de l’ONU agit en toute impunité dans le massacre des Kurdes et l’invasion de leur terres en Syrie et en Irak. En effet, ni l’OTAN, ni l’ONU n’ont jamais levé la voix contre leur allié turc pour ces massacres. Ainsi, les Kurdes apatrides payent de leur vie les intérêts inter-étatiques entre la Turquie et ses alliés occidentaux.

Un génocide centenaire est en cours depuis la chute de l’empire ottoman, dont les plus grands perdants sont des dizaines de millions de Kurdes avec leurs terres partagées entre quatre Etats du Moyen-Orient où règne le chaos et où une solution pacifique à la question kurde aurait permis un autre destin aux peuples de la région qu’on veut condamner à la guerre et à la famine.
 

ROJAVA. Les gangs de la Turquie volent le blé et pillent les villages à l’est de Serê Kaniyê

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SYRIE / ROJAVA – Des sources de l’Observations syrien des droits de l’Homme (OSDH / SOHR) basées dans la campagne de Serê Kaniyê, déclarent que des factions soutenues par la Turquie ont récolté et saisi les récoltes agricoles des habitants du village de Nadas dans la campagne orientale de Serê Kaniyê.
 
La faction récolte et vend la récolte et prend la part de «zakat» (« aumône légale », un impôt obligatoire sur l’avoir et la propriété, selon l’Islam) sans informer ses propriétaires du prix de vente ou de la quantité de récolte produite par leurs terres, tandis qu’à la fin de la récolte, la faction livre une somme d’argent aux propriétaires pour la récolte qui n’est pas égale à sa valeur marchande.
 
En parallèle à ces actes, des membres des factions soutenues par la Turquie ont volé les portes et les fenêtres des maisons et les câbles électriques des villages de Nadas et Attia. Les résidents paient une somme hebdomadaire pour calmer les factions et éviter leurs réactions.
 
Les villages de Serê Kaniyê (Ras al-Ain) ont été abandonnés par la plupart de leurs jeunes. Hier, des factions soutenues par la Turquie ont attaqué le village assyrien d’Al-Debs près de la route M4, à l’ouest de la ville de Tal Tamer dans la campagne d’Al-Hasakeh, pillant les maisons des civils.
 
La Turquie s’attaque systématiquement aux moyens de subsistance des habitants du Rojava pour chasser les Kurdes de leurs terres et y installer ses gangs islamistes à leur place. Ces crimes barbares turcs continuent depuis l’occupation d’Afrin en mars 2018, sans que la communauté internationale réagisse.
 

Les femmes kurdes et la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit

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FEMMES – En ce jour de 19 juin, décrété par l’ONU « Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit* », nous sommes en droit de demander à l’ONU et aux puissances internationales impliquées dans le conflit syrien d’agir contre les violences sexuelles visant les femmes kurdes dans les régions du Rojava occupées par la Turquie et ses mercenaires islamistes. En effet, depuis l’invasion d’Afrin en mars 2018, les gangs de la Turquie y ont commis de nombreux féminicides, viols, kidnappings et torture de femmes.
 
Ces crimes de guerre ont été dénoncés par de nombreuses organisations indépendantes, dont le HRW. Malgré cela, depuis plus de 2 ans, les gangs de la Turquie continuent leurs crimes visant les femmes d’Afrin, sans que la Turquie soit inquiétée par l’ONU, dont elle est membre, ou les autres puissances internationales impliquées dans le conflit syrien.
 
Sur la scène internationale, les Kurdes ne pèsent pas lourd face aux Etats colonialistes occupant le Kurdistan. Ainsi, leurs souffrances centenaires ne font que s’intensifier à mesure que la Turquie (et l’Iran) redoublent de violence envers les Kurdes en Syrie et en Irak.
 
*Le 19 juin 2015, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté par consensus la résolution A/RES/69/293 proclamant le 19 juin Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit afin de sensibiliser à la nécessité d’y mettre un terme, de manifester de la solidarité envers les victimes et de rendre hommage à celles et ceux qui luttent en première ligne pour éliminer ces crimes.

La Cour constitutionnelle turque juge que l’emprisonnement de Demirtaş viole ses droits

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TURQUIE – La Cour constitutionnelle turque (AYM) juge que les droits du politicien kurde Demirtaş, emprisonné depuis 2016, ont été violés et exige sa libération (chose improbable dans la Turquie d’Erdogan où les Kurdes sont privés de droits).
 
L’ancien coprésident du HDP, Selahattin Demirtaş est en prison depuis novembre 2016 pour des accusations liées au terrorisme. Il encourt une peine pouvant aller jusqu’à 142 ans de prison s’il est reconnu coupable dans l’affaire principale.
 
Les avocats de Demirtaş ont saisi la Cour constitutionnelle turque au motif que les libertés de leur client avaient été violées.
 
L’AYM a examiné les demandes introduites les 24 novembre 2017, 29 mai 2018, 27 novembre 2018 et 11 décembre 2018.
 
La décision de l’AYM, publiée au Journal officiel turc, a indiqué que la détention de Demirtaş avait dépassé une période raisonnable et que son droit à la liberté avait été violé, ordonnant une compensation financière pour le préjudice subit par Demirtas.
 
Une copie des décisions prises sera envoyée à la 19e Haute Cour pénale d’Ankara et au ministère de la Justice.
 
L’avocat de Demirtaş, Mahsuni Karaman, a demandé la fin de la détention dans un communiqué qu’il a publié sur les réseaux sociaux.
 
Il a ajouté que Demirtaş avait été arrêté en raison des événements des 6 et 8 octobre 2016 et que la Cour avait jugé que cette détention constituait une violation de ses droits. « Comme le deuxième ordre d’arrestation est basé sur la même raison, Demirtaş devrait être libéré immédiatement, » a soutenu Mahsuni.
 

Les bombardements turcs tuent 3 villageois kurdes au Kurdistan du Sud

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KURDISTAN DU SUD – DÛHOK – Trois autres civils kurdes ont été tués ce vendredi 19 juin par les jets turcs contre un village de Chêladizê, portant à quatre le nombre de civils tués ces deux derniers jours.
 
Selon les sources locales, les avions turcs ont frappé des villageois et des véhicules dans le village de Sidakan, dans la région de Chêladizê (Shiladze). On signale deux morts et des blessés parmi les villageois ciblés par l’aviation turque. (ANF)
 
Au moins trois civils ont été tués alors que des avions de guerre turcs bombardaient des zones à l’est de Duhok, près de la frontière turque avec la région du Kurdistan.
 
Hier, un berger du nom de Abbas Maghdid avait été tué également à Sidakan.
 
Depuis la nuit de dimanche à lundi, la Turquie bombarde quotidiennement le Kurdistan du Sud, dans le nord de l’Irak, en violant l’intégrité territoriale de l’Irak.   

La musique yêzidîe est imprégnée par le massacre des Yêzidîs

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SYRIE / ROJAVA – Le réalisateur kurde, Şêro Hindê vient de sortir un documentaire ayant pour sujet les traditions de dengbêjî* à Shengal.
 
La bande-annonce du documentaire « Evîn Di Rûyê Qirkirinê De » (L’amour face au génocide), sur les dengbêjs (bardes) de Shengal, a été publiée. Dans le documentaire, on voit clairement que même les chants d’amour yézidis sont imprégnés d’innombrables massacres que les Yézidis ont subis au fil des siècles, surtout sous l’empire ottoman.
 
Dans son nouveau documentaire, Şêro Hindê se concentre surtout sur la musique du barde yézidi Mehmûd Berazî. « Evîn Di Rûyê Qirkirinê De » est produit par Komîna Fîlm A Rojava (la Commune du Film du Rojava), basée dans la Syrie du Nord et de l’Est.
 
Le documentaire, qui a pris environ 3 ans de tournage et de production, traite de différentes formes de la culture de dengbêjî à Shengal.
 
Şêro Hindê est le réalisateur des documentaires «Darên bi tenê» (Arbres solitaires) et «Bajarên wêrankirî» (Villes détruites). (ANF)
 
Le Dengbêjî est un genre musical kurde dont le barde est appelé « dengbêj ». Les Dengbêjs sont des conteurs d’histoires qui chantent sans instruments pour les accompagner. Traditionnellement, les Dengbêjs doivent d’abord apprendre les chants des ancêtres avant d’interpréter leurs propres chants.

Les bombardements turcs tuent un civil au Kurdistan du Sud

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KURDISTAN DU SUD – Un berger kurde a été retrouvé mort jeudi alors que la Turquie l’Iran bombardent la région depuis deux jours.

« A 11 heures du matin mercredi, des avions turcs ont frappé la région de Khinera dans le sous-district de Sidakan, tuant un berger nommé Abbas Maghdid, âgé de 30 ans », a déclaré jeudi à Rudaw Ihsan Chalabi, maire du district de Sidakan.

L‘État turc a intensifié les attaques contre le Kurdistan du Sud ces derniers mois. Les bombardements sont devenus presque quotidien.
 
Les régions de Maxmur, Shengal et Qandil avaient été lourdement bombardées dimanche soir.
 

ROJAVA. Les partis kurdes parviennent à un premier accord d’unité

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SYRIE / ROJAVA – Les principaux blocs kurdes en Syrie ont conclu un accord le 17 juin 2020, avec le soutien des États-Unis et des Forces démocratiques syriennes (FDS).
Le Conseil national kurde en Syrie (CNK) et les partis d’unité nationale kurde (partis alliés au Parti de l’Union démocratique, PYD) sont parvenus à un premier accord pour l’unité kurde à Hasakah mercredi et ont déclaré que leurs discussions se poursuivraient sur la base de l’accord de Duhok de 2014.
 
« Nous sommes fiers du travail conjoint du Conseil national kurde en Syrie et des partis de l’Unité nationale kurde, et leur travail pour parvenir à un premier accord est une source de joie », a écrit le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazloum Abdi (Kobanê), sur Twitter mardi avant l’annonce.
 
« Nous espérons que cet accord aboutira à un nouvel accord pour garantir les intérêts et les droits légitimes de notre peuple ».
 
Par ailleurs, dans une déclaration sur Twitter mercredi, le haut responsable du PYD Aldar Xelil a remercié « tous ceux qui ont contribué à résoudre certaines des questions non résolues entre le Conseil national kurde et les partis d’unité nationale kurdes (PYNK) ».
 
« Cette réalisation et cette compréhension initiale constituent une plate-forme importante, et un soutien majeur pour réaliser l’unité kurde », a ajouté Xelil. « Nous espérons que le prochain cycle de négociations apportera des développements historiques au service de notre peuple, de tous les Syriens, et de leurs aspirations démocratiques. »
 
Le PYNK est composé de 25 partis proches du PYD qui a été formé le 20 mai 2020, pour soutenir les pourparlers d’unité kurde.
 
La déclaration a été lue par Mohammed Ismail, un haut dirigeant du Parti démocratique du Kurdistan-Syrie (PDK-S), en présence de Xelil et Samir Baktash, hauts responsables du PYD, de Fasla Yusef, haut responsable du KNC, Mazlum Kobanê, commandant en chef des FDS, et de l’ambassadeur William V. Roebuck, le plus haut diplomate américain dans le nord de la Syrie.
 
Les deux parties sont parvenues à un premier accord sur une vision politique pour la Syrie et ont considéré l’accord de Duhok de 2014 comme la base de la poursuite du dialogue et des négociations entre les deux délégations, dans le but de parvenir à la signature d’un accord global dans un avenir proche.
 
Les deux parties ont souligné l’importance de la coopération et de l’unité kurdes dans le nord-est de la Syrie et ont salué cette réalisation comme une étape qui profitera au peuple kurde en Syrie et aux Syriens de toutes les composantes.
 
Ils ont également rendu hommage à ceux qui ont sacrifié leur vie dans la lutte contre l’État dit islamique.
 
Le PYD et le KNC, les deux principales factions des partis kurdes syriens, ont repris les négociations début novembre suite à une initiative du commandant Abdi visant à résoudre des différends de longue date après l’offensive transfrontalière de la Turquie dans le nord de la Syrie en octobre 2019.
 
Les tensions entre le KNC et le PYD se sont accrues depuis le déclenchement de la guerre civile syrienne en 2011, ce dernier ayant joué un rôle important dans la mise en place de l’auto-administration qui a régné sur le nord-est de la Syrie.
 
Les factions kurdes syriennes dominantes – le PYD et le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) – soutenues par le KNC – n’ont pas coopéré avec succès comme on l’espérait, en partie parce que les accords qu’elles ont conclus à Duhok et à Erbil entre 2012 et 2014 n’ont jamais été effectivement mis en œuvre.
 
Les États-Unis ont soutenu publiquement l’initiative des FDS visant à unir les partis kurdes. L’ambassadeur Roebuck, envoyé spécial adjoint de la Coalition mondiale anti-EI et conseiller principal du représentant spécial pour l’engagement en Syrie, l’ambassadeur James Jeffrey, a tenu plusieurs réunions avec les partis kurdes afin de les rapprocher.
 
Les dirigeants de la Région du Kurdistan ont également soutenu les efforts visant à rassembler les Kurdes syriens.
 
Pour cette raison, les deux parties ont remercié le président du PDK, Masoud Barzani, et le président du gouvernement régional du Kurdistan (GRK), Nechirvan Barzani, pour leurs efforts en vue de réaliser l’unité kurde.
 
En outre, les parties ont remercié les États-Unis pour leur soutien ferme à « l’unité kurde et leur appui à la réalisation d’un avenir syrien plus démocratique et pluraliste où les droits de toutes ses composantes sont respectés ».
 
 

Une journaliste kurde condamnée à la prison pour ses « likes » sur Facebook

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TURQUIE /BAKUR – La journaliste de Jinnews, Beritan Canözer, a été condamnée à la prison pour les « likes » sous des publications sur les réseaux sociaux. Elle est accusée d’avoir fait de la «propagande en faveur d’une organisation illégale».
 
La journaliste de Jinnews, Beritan Canözer, a comparu aujourd’hui devant le tribunal pour la troisième audience de son procès qui a eu lieu à Diyarbakir (Amed).
 
La journaliste est jugée pour «propagande en faveur d’une organisation illégale» suite à ses «likes» sur les réseaux sociaux entre 2013 et 2016.
 
Le tribunal a condamné Canözer à 1 an 10 mois et 15 jours de prison, affirmant qu’elle était coupable de « propagande pour une organisation illégale [PKK] ».