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La police turque lâche des chiens contre une famille kurde lors d’un raid

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TURQUIE / BAKUR – La police a mené un raid dans la maison de Faris Türk à Amed (Diyarbakir). La police, qui avait enfoncé la porte de la maison à 5 heures du matin, a attaqué les membres de la famille avec des chiens.
 
Selon les informations obtenues, la police a attaqué Faris et son épouse Hanım avec un chien et battu l’homme dans leur maison du quartier de Diclekent, à Amed / Kayapınar. Les habitants de l’immeuble se sont réveillés avec les cris des deux enfants de la famille, qui ont été traumatisés par la descente de police et l’attaque du chien.
 
La police a arrêté Faris Türk et saisis des livres lors du raid.
 
Entre-temps, on a appris que de nombreuses autres maisons avaient été perquisitionnées dans la ville et que de nombreuses personnes avaient été arrêtées.
 

TURQUIE. Menaces de mort visant des Alévis à Istanbul/Pendik

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TURQUIE – ISTANBUL – « Mort aux Alévis » a été écrit à la peinture rouge sur le mur du jardin d’un immeuble de 5 étages à Istanbul/Pendik. Les résidents de l’immeuble où vivent des Alévis ont déclaré qu’ils étaient inquiets et qu’ils avaient informé la police.
 
En plus du mot « Mort aux Alévis », les auteurs de l’attaque ont dessiné une croix sur le mur du jardin de l’immeuble où vivent des familles alévies. (Via Sendika64.org)

 

L’alévisme est la deuxième croyance la plus répandue en Turquie après l’islam sunnite. Branche de l’islam qui combine les traditions chiite, soufie et sunnite, les adeptes de l’alévisme ne sont pas considérés comme des musulmans par la majorités des musulmans sunnites en Turquie.
 
Depuis la création de la République turque en 1923, les Alévis de Turquie ont lutté pour obtenir une reconnaissance officielle et la liberté de religion, mais leurs appels n’ont pas été entendus. Au lieu de cela, ils ont été exposés à plusieurs massacres, pogroms et des campagnes de calomnie les accusant d’adorer le soleil ou d’être des impies.

Parmi les principaux pogroms et massacres perpétrés en Turquie contre les Alevis / Kurdes alévis, on peut citer :

Le massacre de Kocgiri en 1921

Le massacre de Dersim entre 1937 et 1938

Le massacre d’Erzincan Zini Gedigi en 1938

Le massacre de Malatya en 1978

Le massacre de Maras en 1978

Le massacre de Çorum en 1980

Le massacre de Sivas en 1993

Le massacre d’Istanbul, dans le quartier Gazi en 1995

 

Chanter des chansons en goranî contre l’assimilation des Kurdes

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TURQUIE / BAKÛR – Alors que les Kurdes de Turquie sont victimes d’une assimilation forcée depuis des décennies et que la langue kurde est censurée/interdite, le musicien Ferhat Demir chante des chansons en dialecte gorani au Kurdistan du Nord où on parle surtout les dialectes kurmanjî et zazakî. Il déclare que son objectif est de faire écouter les mélodies dans d’autres dialectes kurdes.

Ferhat Demir, originaire de la ville kurde d’Agri, fait de la musique dans le dialecte goranî, parlé dans les régions kurdes entre l’Iran et l’Irak. Demir, dont la langue maternelle est le dialecte kurmanjî, a déclaré que chanter de la musique dans d’autres dialectes était un acte important contre l’assimilation. Demir fait de la musique depuis 10 ans, dont de la musique de rue à Istanbul depuis 3 ans. 

J’ai réussi à introduire d’autres dialectes kurdes

Demir a souligné qu’il était le premier à faire de la musique en dialecte goranî en Turquie : « La langue de ma musique est le kurde. Il n’y a pas de goranî dans le nord (du Kurdistan). Les Kurdes parlant le goranî vivent en Iran. (…) J’ai pris un risque, comme ne pas être écouté. Mon objectif est que les gens ici écoutent les mélodies dans d’autres dialectes kurdes. J’ai effectivement réussi. Surtout à Ağrı, de nombreux organes de presse s’y sont intéressés. Beaucoup de personnes ont dit avoir écouté ce morceau et l’ont beaucoup aimé. »

Ils interdisent le mot Kurdistan dans les chansons

Rappelant qu’il y a eu une sérieuse assimilation forcée des Kurdes en Turquie depuis des décennies, Demir commente : « Si vous ne prenez pas position contre ce fait, vous ne pouvez pas faire de musique kurde. J’ai vécu de mauvaises choses quand j’ai fait cette musique à l’époque.  En substance, il n’y a aucune base politique.  Il y a une formation culturelle.  Ceci est interdit, par exemple. Je ne me concentre pas là-dessus. Je ne fais aucune propagande, je ne fais que de la musique kurde contre l’assimilation. Cela vous rend constamment prudent au fil du temps, mais cela ne m’a pas beaucoup affecté.  Je continue toujours à faire de la musique. »

Les Kurdes goranîs essaient de faire avancer leur musique

Demir a révélé que certains musiciens kurdes lui demandaient trop d’argent quand il voulait reprendre leurs chansons et a noté qu’il n’y avait pas une telle attente parmi les musiciens kurdes iraniens.  Ajoutant que les musiciens kurdes iraniens lui ont donné la permission de reprendre des morceaux comme il le souhaitait et même de les traduire en dialecte kurmanji. Demir a déclaré que les musiciens en Iran se penchent sur les aspects culturels et l’avancement de la musique.

La musique de rue la plus populaire est la musique kurde

Déclarant qu’il continuerait sa vie musicale avec d’autres dialectes kurdes, Demir a donné la réponse suivante lorsqu’on lui a demandé ce qu’il pensait des musiciens de rue qui jouent de la musique kurde : « Il y a environ 8 groupes sur l’avenue Istiklal [une rue très touristique d’istanbul]. Pour certains Kurdes, chanter des chansons kurdes dans la rue est parfois interprété comme répugnant et «meurtrier», ce qui est plus intéressant pour d’autres groupes ethniques. En fait, je pense que faire de la musique kurde à Istiklal est significatif pour attirer l’attention et l’intérêt d’autres groupes ethniques.(…) »

ANF

TURQUIE. Torturé, un prisonnier kurde meurt dans le silence

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TURQUIE – Un prisonnier kurde de 27 ans est mort après avoir été torturé par les gardiens d’une prison de Kırıkkale.
 
Le prisonnier kurde Serkan Tumay serait décédé des suites de la torture qu’il a subie dans une prion de Kırıkkale. Les proches du prisonnier kurde originaire de Bitlis ont déclaré que Tumay a été tabassé violemment par les gardiens de la prison de type F de Kırıkkale il y a environ un mois, selon ses codétenus, ils auraient, entre autres, frapper sa tête contre un mur. Il aurait subi plusieurs fractures osseuses et des fractures du crâne. On ne sait pas s’il a été admis à l’hôpital.
 
La famille de Tumay suppose que la torture était un acte de vengeance de la part des gardiens, car l’homme de 27 ans s’était déjà plaint à plusieurs reprises d’abus massifs et de conditions brutales dans la prison de haute sécurité, y compris des passages à tabac. De plus, il avait demandé à être transféré dans une autre prison. Le parquet n’avait pas statué sur la demande au moment de son décès.
 
Après que les proches de Serkan Tumay ont été informés des mauvais traitements récents, Hakan Tumay, un frère du défunt, a saisi le bureau du procureur général de Manisa qui a transmis un rapport aux autorités concernées à Kırıkkale. Hier, la famille a été informée que Serkan était décédé samedi dernier. Son corps a ensuite été autopsié à l’institut médico-légal d’Ankara. Entre-temps, les autorités ont transféré le corps pour l’enterrement à Manisa,où habite la famille de Tumay
 
La famille de Serkan Tumay a porté plainte contre l’administration pénitentiaire de Kırıkkale et tous les responsables de l’application des lois pour torture ayant entraîné la mort. Ses parents Hasibe et Kazım appellent le public à faire preuve de solidarité.
 

Pachinyan: la Turquie veut contrôler les voies d’approvisionnement du gaz vers l’Europe

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Nikol Pachinyan, Premier ministre arménien, a déclaré que le principal objectif de la Turquie était de contrôler les voies d’approvisionnement du gaz vers l’Europe en s’soutenant l’Azerbaïdjan contre l’Arménie dans le conflit d’Artsakh.
 
Le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, a souligné que la Turquie avait pour objectif d’interférer dans la guerre entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie non pas pour libérer les territoires azerbaïdjanais comme elle le prétend, mais pour contrôler les voies d’approvisionnement du gaz vers l’Europe.
 
Pashiniyan a conclu en disant que des batailles dans le district du Karabakh sont en cours pour régler légalement le statut de la région, déclarant sur son compte Facebook, que parvenir à un accord sur un statut juridique acceptable du Haut Karabakh (Artsakh) n’était pas possible, et que toutes les tentatives avaient échoué.
 
Selon Pashinyan, la dernière chance pour résoudre le problème du Haut Karabagh avait eu lieu en 2011, à Khazan, en ajoutant: « où un sommet russo-azéri-arménien s’est tenu, et s’est terminé sans parvenir à un accord sur les principes fondamentaux du statut juridique du Karabakh. »
 
Les combats entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont repris malgré le cessez- le via la médiation russe le 10 octobre, suite aux efforts (réussis) de la Turquie pour le saboter.
 

TURQUIE. Erdogan construit un palais sur un cimetière historique

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TURQUIE / BAKUR – Le Président turc Erdogan construit de nombreux palais personnels à travers le pays, y compris dans les régions kurdes. Sur le chantier d’un de ces palais qui se trouve en bordure du lac de Van, à Bitlis, les ouvriers ont découverts des squelettes humains datant du Xe siècle. Néanmoins, les travaux de construction du palais se poursuivent.
 
Les ossements humains retrouvés sur le chantier du palais présidentiel que le ministère de la Jeunesse et des Sports fait construire pour Recep Tayyip Erdoğan dans le district d’Ahlat dans la province de Bitlis pourraient avoir près de mille ans. Dans le voisinage immédiat du chantier de construction se trouve un cimetière historique des Seldjoukides, une dynastie princière turque qui a régné de 1040 à 1194 et a fondé l’empire seldjoukide. Avec leur victoire lors de la bataille de Manzikert en 1071 contre les Byzantins, les Seldjoukides ont ouvert la voie à l’invasion turque en Anatolie.
 
Malgré la découverte d’ossements, la construction du palais se poursuit. Auparavant, la justice avait déjà tenté en vain d’arrêter le projet de construction. Le palais est en cours de construction au bord du lac Van et, selon la Cour constitutionnelle, il y a violation de la loi sur la protection des banques. Le bureau présidentiel a ignoré cette décision et avait continué la construction du palais.
 

Ainsi, Erdoğan aura un palais construit sur les restes humains et donc sur la mémoire culturelle d’Ahlat. Des ouvriers du chantier déclarent que les os trouvés ont été transformés en matériau de remplissage du chantier. Pendant seulement quelques jours après la découverte, les moteurs des machines de construction ont été éteints – à part des ossements humains, des sculptures, des céramiques et d’autres découvertes archéologiquement précieuses ont été faites sur le chantier. Après une brève inspection, les travaux de construction ont dû se poursuivre. Les travailleurs auraient été avertis par les responsables de garder le silence sur l’incident à Ahlat.

Peu de temps avant l’invasion de l’Anatolie par les Seldjoukides, la dynastie kurde des Marwanides a régné de 990 à 1096 dans les régions autour de Bitlis, Cizre, Mardin, Nusaybin, Amed, Elazığ et Urfa. Il est fort possible que les découvertes osseuses datent de cette période. Mais on ne le saura probablement jamais, car Erdoğan veut terminer la construction de son palais, sans se soucier du reste. 

 

Hommage kurde à Samuel Paty

PARIS – Ce dimanche 18 octobre, les Français sont descendus en masse dans la rue pour rendre hommage à Samuel Paty, professeur d’histoire tué par un islamiste sanguinaire après qu’il ait montré les dessins du Charlie Hebdo à ses élèves lors d’un cours.
 
Les Kurdes de France étaient présents naturellement dans toutes les rassemblements des grandes villes : Paris, Bordeaux, Strasbourg… Naturellement, car les kurdes connaissent mieux qui quiconque les ravages que peuvent causer la barbarie islamiste à travers le monde. Eux qui ont été victimes de crimes de guerres et de crimes contre l’humanité (décapitations, massacres, torture, viols, esclavage) à Shengal, Kobanê, Afrin, Serê Kaniyê au nom de l’Islam, mesurent réellement les dangers qui menacent l’humanité si on n’agit pas efficacement contre les mouvances islamistes téléguidées par plusieurs régimes dictatoriaux du Moyen-Orient.

On vous laisse « deviner » qui sont ces régimes qui soutiennent les groupes djihadistes à travers le monde. En attendant, les Kurdes qui ont vaincu DAECH au Rojava et à Raqqa et qui sont menacés aujourd’hui par la Turquie appellent de nouveau le monde dit « libre » de ne pas laisser les islamo-fascistes turcs les achever, après qu’ils aient sacrifié leurs enfants pour l’humanité et rappellent que le danger islamiste est toujours présent et que sans une politique cohérent de lutte mondiale, la mentalité djihadiste ne sera pas vaincue. D’autant plus que cette mentalité se nourrit de l’ignorance et de la misère.

 
Ainsi, si la France et l’ensemble des pays de l’Europe veulent vraiment en finir avec des actes de barbarie qu’on croyait appartenir à une autre époque, ils devraient coopérer avec les Kurdes de Syrie qui détiennent des dizaines de milliers de membres de DAECH – dont certains sont ressortissants européens – depuis plus d’un an.
 
Ils devraient reconnaitre la région autonome du Rojava ;
mettre fin à l’occupation turco-jihadiste dans le nord de la Syrie ;
Aider à la création d’un tribunal pénal international afin de juger les membres de DAECH et le régime turc pour les crimes de guerre et crimes contre l’humanité qu’ils ont commis en Syrie et dans la région yézidie de Shengal ;
Assurer le retour des réfugiés syrien/kurdes dans leurs pays.

Si la France et l’Europe réussissent à aider les Kurdes syriens, elle obtiendra une victoire certaine contre les islamistes et mettront fin également à l’afflux de réfugiés syriens vers l’Europe. Et pour que la victoire anti-djihadiste soit complète, la France (comme l’Europe) doit veiller à ce que tous ses citoyens aient les mêmes droits et devoirs, que les origines ou les croyances – vraies ou supposées – et la couleurs de ses citoyens ne deviennent pas des handicapes sur le sol français. Ceci est le seul moyen pour empêcher que l’islamisme injecte son venin dans les cerveaux de ceux qui sont mis au ban de la société à cause de leurs origines, etc. En agissant de la sorte, la France coupera court l’herbe sous le pied de l’extrême-droite également, si elle tient à la démocratie et aux valeurs universelles… 

Image de couverture via Masin Ferkal, un défenseur des peuples amazighs
 
 
 
 

Les Talysh persécutés en Azerbaïdjan

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En septembre dernier, l’Azerbaïdjan a déclaré une guerre sanglante contre les Arméniens du Haut-Karabakh* (Artsakh), dans le Caucase du Sud, avec le soutien actif de la Turquie. Depuis, les forces azéries sont accusées de commettre des crimes de guerre visant des civils et des soldats arméniens, dont la décapitation des prisonniers…
 
On va « profiter » du fait que les projecteurs soient braqués sur cette région pour parler d’un autre peuple persécuté par l’Azerbaïdjan: les Talysh. En effet, peu de monde en Occident savent qu’il y a un peuple millénaire menacé de disparition car il est privé d’Etat (comme leur « cousins » kurdes) en Azerbaïdjan où il se trouvent en grand nombre, ils sont interdits de parler leur langue ou de vivre leur culture. Ils sont forcés de s’assimiler à la nation azérie ou quitter leurs terres.
 
Un Talysh nous a fait parvenir le texte suivant en espérant que l’Occident « entendra » le SOS des Talysh Azerbaïdjan. Cette personne nous a demandé de ne pas divulguer son nom car il craint pour sa sécurité en Azerbaïdjan où ses semblables subissent des horreurs pour moins que ça.
 
Voici le cri d’un Talysh lancé à l’Occident :
 
« Avant de commencer à écrire, j’aimerais dire qu’en tant qu’organe de l’écosystème, en tant qu’êtres humains, nous sommes tous les gens de la même espèce, les enfants de l’humanité. Bien qu’il existe des peuples d’ethnies et d’ascendance différentes dans différentes zones géographiques, nous sommes tous des humains, et cela ne signifie pas que nous sommes hostiles aux autres êtres vivants de notre propre espèce. La beauté de la société humaine, de la civilisation, de l’histoire et de la culture réside dans la diversité des langues, des groupes ethniques, cultures et peuples différents! Le peuple auquel nous appartenons forme notre identité ethnique, notre identité est une couleur différente et une beauté différente pour le monde …
 
Avec cet article, je voudrais vous faire voyager au Moyen-Orient, plus précisément chez les Talysh, dans le Caucase.
 
Qui sont les Talysh ? Dans quelle mesure les peuples du monde connaissent-ils un tel peuple et une telle nation?
 
Comme on le sait, tous les États du monde ne se composent pas d’une seule nation, et même dans ce cas, nous avons une chance de ne reconnaître que les États au niveau international. Les événements politiques sont très changeants, c’est difficile à prévoir. Chaque nation a le droit de décider de son propre destin. Comme la nation kurde, la nation Talysh veut faire entendre sa voix dans le monde … Les nations moins connues ne sont pas des expositions! Ce sont des questions plus politiques, par contre cet article tentera de rester à l’écart du contenu politique de la maxime!
 
À l’instar des Kurdes, les Talysh sont l’une des nations autochtones les plus anciennes et les plus profondément enracinées du Moyen-Orient. Le règlement du Talysh est sur les rives sud-ouest de la mer Caspienne. La plupart d’entre eux vivent aujourd’hui dans les villes du sud de la République d’Azerbaïdjan. Peu importe la richesse et l’ancienneté de la nation et de la culture Talysh pour le patrimoine mondial, elles n’ont pas encore été étudiées en détail … Un bref regard sur l’étymologie, l’histoire, le nombre, la religion et la langue des Talysh nous aidera à mieux les connaître…
 
Étymologie du mot Talysh:
 
La formation du mot «Talysh» remonte au Moyen Âge. Il existe un certain nombre de divergences d’opinions concernant l’origine de ce mot. L’une des positions les plus répandues est liée à la division du travail dans les Kadusi.
 
Histoire des Talysh
 
Les grands ancêtres des Talysh sont considérés comme la « race » la plus élevée, comme les Kadus et les Aryens. Dans les travaux d’historiens grecs tels que Strabon, Hérodote, Plutarque et Dionysos, cette nation était présentée comme un guerrier.
 
Nombre de Talysh: Il n’y a pas d’informations complètes sur le nombre de Talysh en République d’Azerbaïdjan. Cependant, leur nombre serait d’environs un million.
 
Les Talysh parle le talysh, une langue appartenant à la famille des langues indo-européennes (comme le kurde et le perse).
 
La religion des Talysh
 
Bien que les croyances religieuses des Talysh soient basées sur le zoroastrisme, ils se sont ensuite convertis à l’islam à la suite des développements politiques et sociaux historiques au Moyen-Orient.
 
Des liens étroits unissent les Talysh et les Kurdes
 
L’un des facteurs qui rapproche les Kurdes et les Talysh, les deux nations les plus anciennes et les plus autochtones du Moyen-Orient, est le facteur linguistique. Le fait que les deux nations appartiennent au même groupe linguistique, facilite la communication entre elles et montre leur proximité historique. Son histoire est l’une des principales sources d’étude d’une nation. Historiquement, l’un des États les plus anciens du Moyen-Orient, l’État appelé « Medes », est mentionné dans les sources historiques comme un État où ces deux nations vivaient et possédaient ensemble. Le zoroastrisme, l’un des enseignements philosophiques les plus populaires au Moyen-Orient, a joué un rôle important dans la formation des cultures des Talysh et des Kurdes. Dans la philosophie zoroastrienne, qui a jeté les bases de la doctrine philosophique appelée zoroastrisme, des idées telles que l’égalité des sexes entre les femmes et les hommes, ainsi que l’égalité sociale dans la société sont devenues importantes et ont pris la forme d’un embryon. Le culte du zoroastrisme se retrouve dans un certain nombre de communautés talyses et kurdes encore aujourd’hui! Cela a également conduit les deux nations à célébrer la fête appelée « Newroz » [le nouvel-an célébré par plusieurs peuples de la région].
 
Les Talysh victimes d’assimilation et de discrimination en Azerbaïdjan
 
Aujourd’hui, en Azerbaïdjan, les Talysh n’ont pas la possibilité de recevoir une éducation dans leur langue maternelle, de lire les journaux et de regarder la télévision! Afin de recevoir une éducation dans la langue Talysh, les citoyens Talysh de la République d’Azerbaïdjan doivent se rendre au Canada ou en Arménie, car ce n’est que dans ces deux pays qu’il existe une spécialité des études Talysh. Ils doivent s’adresser aux institutions linguistiques, éducatives et publiques d’autres nations pour mener à bien cette activité en Azerbaïdjan.
 
La discrimination ethnique établie conduit à l’assimilation forcée des Talysh à un autre groupe ethnique (les Azéris) en Azerbaïdjan. Il ne fait aucun doute que cela a causé beaucoup de dommages au patrimoine culturel mondial. Même les représentants de partis politiques d’un certain nombre d’autres ethnies disent ouvertement que si les Talysh n’aiment pas l’Azerbaïdjan, ils peuvent quitter ce pays … C’est vraiment difficile d’être un Talysh en Azerbaïdjan !

Le drapeau du peuple Talysh

Image de couverture via Wikipedia 

Le régime turc met en prison un vieillard kurde de 84 ans

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TURQUIE / BAKÛR – Deux Kurdes (Ismail Önal, 84 ans, et Fatma Sevmiş, 50 ans) ont été placés en détention provisoire dans la province d’Hakkari.
 
Le 14 octobre, 18 personnes ont été placées en garde à vue après des perquisitions à domicile dans le Hakkari et le village de Cevizli à Çukurca, dans le cadre d’opérations politiques visant les Kurdes.
 
Le parquet a renvoyé 16 personnes devant le juge pour demander leur libération sous contrôle judiciaire, tout en exigeant l’arrestation d’İsmail Önal, 84 ans, et de Fatma Sevmiş, 50 ans.
 
Le contrôle judiciaire et l’interdiction de se rendre à l’étranger ont été imposés à 16 personnes tandis qu’Önal et Sevmiş ont été envoyés en prison. Ils sont accusés «d’aider une organisation illégale (PKK)».
 
Après le verdict, Fatma Sevmiş, 50 ans, a eu un malaise et s’est évanouie. Alors que Sevmiş était transporté à l’hôpital en ambulance, Ismail Önal, 84 ans, a été envoyé en prison.
 

SYRIE. Raqqa se reconstruit trois ans après avoir été libérée de l’EI

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Il y a trois ans, Raqqa a été libérée de la domination de l’EI.  La ville, située à environ 200 kilomètres à l’ouest d’Alep, a depuis été reconstruite partiellement après trois années de règne de la terreur islamiste qui y a laissé des traces profondes.

Après avoir occupé la ville irakienne de Mossoul, en 2014, les djihadistes du soi-disant État islamique (EI) ont marché sur Raqqa, l’une des plus grandes villes de Syrie, avec les armes prises là-bas. Les groupes terroristes Al-Qaïda, Jabhat al-Nosra et la soi-disant Armée syrienne libre (ASL / FSA) ont abandonné la ville. Un peu plus tard, Raqqa nommée capitale du «califat de l’EI» et a été le théâtre du règne de la terreur. À partir de Raqqa, l’EI a progressivement pris le contrôle de nombreuses autres villes du nord de la Syrie et s’est tourné vers la ville kurde de Kobanê en septembre 2014. L’EI a attaqué la ville sur trois fronts mais s’est heurté à une résistance sans précédent dans ce canton du Rojava. A Kobanê, la milice terroriste a subi sa première défaite infligée par les YPJ / YPG kurdes et fut dès lors repoussée petit à petit vers son centre Raqqa.

Le 6 juin 2017, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont lancé une offensive pour libérer Raqqa et, après cinq mois de combats acharnés ont mis fin au pouvoir de l’EI le 17 octobre. La déclaration de libération de la ville a été faite par les Unités de Défense des Femmes (YPJ), qui ont combattu en première ligne contre l’EI.  L’annonce de la libération de Raqqa a été faite au monde entier sur la place Al-Naim, où l’État islamique avait procédé à des exécutions publiques.

L’administration de la ville libérée de Raqqa a été remise après peu de temps à un conseil civil déjà fondé en avril à Ain Issa.  Une grande partie de la ville etait détruite par l’EI et lors de l’offensive de libération et sa reconstruction a été entravée surtout par les pièges laissés par l’EI.  Dans le même temps, des cellules secrètes de l’EI ont continué à mener des attaques.  Aujourd’hui, selon les informations des cercles de sécurité, le calme et la stabilité sont relatifs dans la ville.  Mahmut al-Said, qui appartient à la direction de la sécurité intérieure, souligne que le processus a été très difficile : «  Premièrement, les mines et engins explosifs ont été déminés. Ensuite, les cellules de l’EI et plus récemment celles de l’Etat et du gouvernement turcs à Damas ont dû être poursuivies ».

Les tribus arabes de la région ont joué un rôle important dans la reconstruction sociale par le conseil civil.  Avec le début de l’invasion turque en octobre 2019 à Serêkaniyê (Ras al-Ain) et Girê Spî (Tal Abyad), des cellules qui avaient continué d’exister à Raqqa ont également été réactivées.  Certains d’entre eux appartenaient à l’EI, tandis que d’autres étaient sous le contrôle de l’Etat turc et des djihadistes qu’il recrutait.  Le 22 octobre 2019, des unités armées du gouvernement syrien étaient stationnées à la frontière turque à la suite d’un accord entre la Russie et la Turquie. Après cela, les cellules du régime Assad sont également devenues actives dans la région.

L’objectif commun de ces cellules, commandées à partir de différents centres, est de détruire la sécurité et la stabilité dans la région.  À cette fin, des attaques ont été menées à Raqqa contre des membres du conseil civil, des politiciens et des chefs tribaux.

Nur al-Zib, coprésident du Conseil civil de Raqqa, souligne qu’après l’annonce du retrait des troupes américaines du nord et de l’est de la Syrie, de nombreuses parties ont dit que le système laborieusement mis en place dans la ville  allait s’effondrer. On a même prétendu que le Conseil civil remettrait à nouveau la direction de la ville à Damas :  «Grâce à la cohésion de la population et des tribus et au rejet déclaré de l’ingérence extérieure, le Conseil civil a pu réussir à rester en place», explique le coprésident.  La solidarité sociale a fait en sorte que la tentative de susciter des conflits entre les groupes de population a échoué, dit-il et ajoute: «À travers les cellules du régime syrien, des personnes proches de l’administration autonome ont été attaquées à plusieurs reprises. Des tentatives ont été faites pour semer le chaos dans la région. Cependant, la population a agi avec prudence et ces tentatives n’ont donc abouti à rien ».

ANF

Les Kurdes participeront aux rassemblements en hommage à Samuel Paty

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Sommes-nous obligé.e.s de subir la barbarie islamo-fasciste qui se nourrit de l’ignorance et de l’obscurantisme, qui aimerait nous ramener à l’âge des ténèbres ou est-ce qu’on va sortir enfin de notre sommeil et nommer les choses par leurs noms ?
 
Oui, les mouvements islamistes d’Europe sont soutenus par plusieurs pays du Moyen-Orient et ces mêmes pays sont souvent alliés de l’Occident. On leur vend des armes, on les soutient quand ils tuent, violent, torturent les Kurdes, les Arméniens, les Syriens, les Yézidis, les Libyens … Mais on s’étonne quand ils s’en prennent à leurs « alliés » occidentaux.
 
Mettons fin à ce jeu de dupe avant que d’autres innocents paient de leur vie les mauvais calculs de leurs dirigeants politiques.
 
Pour info, demain 18 octobre, il y aura un rassemblement* à Paris pour Samuel Paty, professeur d’Histoire-Géographie en collège, décapité par un fou d’Allah le vendredi 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine vendredi après avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves. Ces mêmes caricatures de Charlie Hebdo qui ont été utilisées comme prétexte pour abattre dix personnes dans les locaux du journal satirique, le 7 janvier 2015.
 
Le rassemblement aura lieu à 15h, place de la République, à Paris. (Il est probable qu’il y aient d’autres rassemblements dans toute la France.) Les Kurdes de France participeront en masse aux rassemblements en hommage à Samuel Paty, un héro qui a fait tremblé les islamo-fascistes en défendant la liberté d’expression. 

HDP ou huit ans de résistance politique face à une répression féroce anti-démocratique

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TURQUIE / BAKUR – Le parti HDP, « pro-kurde », célèbre son 8e anniversaire, malgré la répression frappant ses membres et sympathisants.

Il y a huit ans jour pour jour, le parti démocratiques des Peuples (HDP) officialisait sa création. En 2015, moins de 3 ans après sa création, il a réussi à dépassé le seuil de 10% pour entrer au parlement turc avec de nombreux députés kurdes. Cette victoire fut une défaite cuisante pour le parti (AKP) du premier ministre de l’époque Recep Tayyip Erdogan qui venait de perdre la majorité au parlement pour la première fois de son existence.

Depuis, le régime turc d’Erdogan livre une guerre sans merci contre le HDP qui a vu des milliers de ses membres, dont des députés et des élus municipaux arrêtés, des meetings et des bureaux du partis attaqués, parfois mortellement comme on l’a vu avec les attentats sanglants à Amed (Diyarbakir) et à Ankara en 2015…

La criminalisation du HDP n’a pas permis à Erdogan de regagner la confiance des électeurs de la Turquie où il a fini par imposer un système présidentiel sans contre-pouvoir réel, héritant le titre du « sultan despotique » de la part de ses opposants. Tandis que le HDP a montré qu’il était la seule voie possible pour emmener la Turquie vers la démocratie, l’égalité homme/femme et la reconnaissance des droits des kurdes et des autres minorités ethniques et religieuses du pays menacés de disparition car non reconnues, voire, attaquées par le pouvoir turc qui promeut le panturquisme et le panislamisme, à travers le nationalisme, le racisme et le sexisme.

 

Le HDP célèbre ses huit ans d’existence avec le hashtag #HDP8Yaşında (le HDP a 8 ans) sur les réseaux sociaux.