La police turque lâche des chiens contre une famille kurde lors d’un raid
TURQUIE. Menaces de mort visant des Alévis à Istanbul/Pendik

Parmi les principaux pogroms et massacres perpétrés en Turquie contre les Alevis / Kurdes alévis, on peut citer :
Le massacre de Kocgiri en 1921
Le massacre de Dersim entre 1937 et 1938
Le massacre d’Erzincan Zini Gedigi en 1938
Le massacre de Malatya en 1978
Le massacre de Maras en 1978
Le massacre de Çorum en 1980
Le massacre de Sivas en 1993
Le massacre d’Istanbul, dans le quartier Gazi en 1995
…
Chanter des chansons en goranî contre l’assimilation des Kurdes
TURQUIE / BAKÛR – Alors que les Kurdes de Turquie sont victimes d’une assimilation forcée depuis des décennies et que la langue kurde est censurée/interdite, le musicien Ferhat Demir chante des chansons en dialecte gorani au Kurdistan du Nord où on parle surtout les dialectes kurmanjî et zazakî. Il déclare que son objectif est de faire écouter les mélodies dans d’autres dialectes kurdes.
Ferhat Demir, originaire de la ville kurde d’Agri, fait de la musique dans le dialecte goranî, parlé dans les régions kurdes entre l’Iran et l’Irak. Demir, dont la langue maternelle est le dialecte kurmanjî, a déclaré que chanter de la musique dans d’autres dialectes était un acte important contre l’assimilation. Demir fait de la musique depuis 10 ans, dont de la musique de rue à Istanbul depuis 3 ans.
J’ai réussi à introduire d’autres dialectes kurdes
Demir a souligné qu’il était le premier à faire de la musique en dialecte goranî en Turquie : « La langue de ma musique est le kurde. Il n’y a pas de goranî dans le nord (du Kurdistan). Les Kurdes parlant le goranî vivent en Iran. (…) J’ai pris un risque, comme ne pas être écouté. Mon objectif est que les gens ici écoutent les mélodies dans d’autres dialectes kurdes. J’ai effectivement réussi. Surtout à Ağrı, de nombreux organes de presse s’y sont intéressés. Beaucoup de personnes ont dit avoir écouté ce morceau et l’ont beaucoup aimé. »
Ils interdisent le mot Kurdistan dans les chansons
Rappelant qu’il y a eu une sérieuse assimilation forcée des Kurdes en Turquie depuis des décennies, Demir commente : « Si vous ne prenez pas position contre ce fait, vous ne pouvez pas faire de musique kurde. J’ai vécu de mauvaises choses quand j’ai fait cette musique à l’époque. En substance, il n’y a aucune base politique. Il y a une formation culturelle. Ceci est interdit, par exemple. Je ne me concentre pas là-dessus. Je ne fais aucune propagande, je ne fais que de la musique kurde contre l’assimilation. Cela vous rend constamment prudent au fil du temps, mais cela ne m’a pas beaucoup affecté. Je continue toujours à faire de la musique. »
Les Kurdes goranîs essaient de faire avancer leur musique
Demir a révélé que certains musiciens kurdes lui demandaient trop d’argent quand il voulait reprendre leurs chansons et a noté qu’il n’y avait pas une telle attente parmi les musiciens kurdes iraniens. Ajoutant que les musiciens kurdes iraniens lui ont donné la permission de reprendre des morceaux comme il le souhaitait et même de les traduire en dialecte kurmanji. Demir a déclaré que les musiciens en Iran se penchent sur les aspects culturels et l’avancement de la musique.
La musique de rue la plus populaire est la musique kurde
Déclarant qu’il continuerait sa vie musicale avec d’autres dialectes kurdes, Demir a donné la réponse suivante lorsqu’on lui a demandé ce qu’il pensait des musiciens de rue qui jouent de la musique kurde : « Il y a environ 8 groupes sur l’avenue Istiklal [une rue très touristique d’istanbul]. Pour certains Kurdes, chanter des chansons kurdes dans la rue est parfois interprété comme répugnant et «meurtrier», ce qui est plus intéressant pour d’autres groupes ethniques. En fait, je pense que faire de la musique kurde à Istiklal est significatif pour attirer l’attention et l’intérêt d’autres groupes ethniques.(…) »
TURQUIE. Torturé, un prisonnier kurde meurt dans le silence
Pachinyan: la Turquie veut contrôler les voies d’approvisionnement du gaz vers l’Europe
TURQUIE. Erdogan construit un palais sur un cimetière historique

Ainsi, Erdoğan aura un palais construit sur les restes humains et donc sur la mémoire culturelle d’Ahlat. Des ouvriers du chantier déclarent que les os trouvés ont été transformés en matériau de remplissage du chantier. Pendant seulement quelques jours après la découverte, les moteurs des machines de construction ont été éteints – à part des ossements humains, des sculptures, des céramiques et d’autres découvertes archéologiquement précieuses ont été faites sur le chantier. Après une brève inspection, les travaux de construction ont dû se poursuivre. Les travailleurs auraient été avertis par les responsables de garder le silence sur l’incident à Ahlat.

Peu de temps avant l’invasion de l’Anatolie par les Seldjoukides, la dynastie kurde des Marwanides a régné de 990 à 1096 dans les régions autour de Bitlis, Cizre, Mardin, Nusaybin, Amed, Elazığ et Urfa. Il est fort possible que les découvertes osseuses datent de cette période. Mais on ne le saura probablement jamais, car Erdoğan veut terminer la construction de son palais, sans se soucier du reste.
Hommage kurde à Samuel Paty

On vous laisse « deviner » qui sont ces régimes qui soutiennent les groupes djihadistes à travers le monde. En attendant, les Kurdes qui ont vaincu DAECH au Rojava et à Raqqa et qui sont menacés aujourd’hui par la Turquie appellent de nouveau le monde dit « libre » de ne pas laisser les islamo-fascistes turcs les achever, après qu’ils aient sacrifié leurs enfants pour l’humanité et rappellent que le danger islamiste est toujours présent et que sans une politique cohérent de lutte mondiale, la mentalité djihadiste ne sera pas vaincue. D’autant plus que cette mentalité se nourrit de l’ignorance et de la misère.

Les Talysh persécutés en Azerbaïdjan

Le drapeau du peuple Talysh
Image de couverture via Wikipedia
Le régime turc met en prison un vieillard kurde de 84 ans
SYRIE. Raqqa se reconstruit trois ans après avoir été libérée de l’EI
Il y a trois ans, Raqqa a été libérée de la domination de l’EI. La ville, située à environ 200 kilomètres à l’ouest d’Alep, a depuis été reconstruite partiellement après trois années de règne de la terreur islamiste qui y a laissé des traces profondes.
Après avoir occupé la ville irakienne de Mossoul, en 2014, les djihadistes du soi-disant État islamique (EI) ont marché sur Raqqa, l’une des plus grandes villes de Syrie, avec les armes prises là-bas. Les groupes terroristes Al-Qaïda, Jabhat al-Nosra et la soi-disant Armée syrienne libre (ASL / FSA) ont abandonné la ville. Un peu plus tard, Raqqa nommée capitale du «califat de l’EI» et a été le théâtre du règne de la terreur. À partir de Raqqa, l’EI a progressivement pris le contrôle de nombreuses autres villes du nord de la Syrie et s’est tourné vers la ville kurde de Kobanê en septembre 2014. L’EI a attaqué la ville sur trois fronts mais s’est heurté à une résistance sans précédent dans ce canton du Rojava. A Kobanê, la milice terroriste a subi sa première défaite infligée par les YPJ / YPG kurdes et fut dès lors repoussée petit à petit vers son centre Raqqa.
Le 6 juin 2017, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont lancé une offensive pour libérer Raqqa et, après cinq mois de combats acharnés ont mis fin au pouvoir de l’EI le 17 octobre. La déclaration de libération de la ville a été faite par les Unités de Défense des Femmes (YPJ), qui ont combattu en première ligne contre l’EI. L’annonce de la libération de Raqqa a été faite au monde entier sur la place Al-Naim, où l’État islamique avait procédé à des exécutions publiques.
L’administration de la ville libérée de Raqqa a été remise après peu de temps à un conseil civil déjà fondé en avril à Ain Issa. Une grande partie de la ville etait détruite par l’EI et lors de l’offensive de libération et sa reconstruction a été entravée surtout par les pièges laissés par l’EI. Dans le même temps, des cellules secrètes de l’EI ont continué à mener des attaques. Aujourd’hui, selon les informations des cercles de sécurité, le calme et la stabilité sont relatifs dans la ville. Mahmut al-Said, qui appartient à la direction de la sécurité intérieure, souligne que le processus a été très difficile : « Premièrement, les mines et engins explosifs ont été déminés. Ensuite, les cellules de l’EI et plus récemment celles de l’Etat et du gouvernement turcs à Damas ont dû être poursuivies ».
Les tribus arabes de la région ont joué un rôle important dans la reconstruction sociale par le conseil civil. Avec le début de l’invasion turque en octobre 2019 à Serêkaniyê (Ras al-Ain) et Girê Spî (Tal Abyad), des cellules qui avaient continué d’exister à Raqqa ont également été réactivées. Certains d’entre eux appartenaient à l’EI, tandis que d’autres étaient sous le contrôle de l’Etat turc et des djihadistes qu’il recrutait. Le 22 octobre 2019, des unités armées du gouvernement syrien étaient stationnées à la frontière turque à la suite d’un accord entre la Russie et la Turquie. Après cela, les cellules du régime Assad sont également devenues actives dans la région.
L’objectif commun de ces cellules, commandées à partir de différents centres, est de détruire la sécurité et la stabilité dans la région. À cette fin, des attaques ont été menées à Raqqa contre des membres du conseil civil, des politiciens et des chefs tribaux.
Nur al-Zib, coprésident du Conseil civil de Raqqa, souligne qu’après l’annonce du retrait des troupes américaines du nord et de l’est de la Syrie, de nombreuses parties ont dit que le système laborieusement mis en place dans la ville allait s’effondrer. On a même prétendu que le Conseil civil remettrait à nouveau la direction de la ville à Damas : «Grâce à la cohésion de la population et des tribus et au rejet déclaré de l’ingérence extérieure, le Conseil civil a pu réussir à rester en place», explique le coprésident. La solidarité sociale a fait en sorte que la tentative de susciter des conflits entre les groupes de population a échoué, dit-il et ajoute: «À travers les cellules du régime syrien, des personnes proches de l’administration autonome ont été attaquées à plusieurs reprises. Des tentatives ont été faites pour semer le chaos dans la région. Cependant, la population a agi avec prudence et ces tentatives n’ont donc abouti à rien ».
Les Kurdes participeront aux rassemblements en hommage à Samuel Paty
HDP ou huit ans de résistance politique face à une répression féroce anti-démocratique
TURQUIE / BAKUR – Le parti HDP, « pro-kurde », célèbre son 8e anniversaire, malgré la répression frappant ses membres et sympathisants.
Il y a huit ans jour pour jour, le parti démocratiques des Peuples (HDP) officialisait sa création. En 2015, moins de 3 ans après sa création, il a réussi à dépassé le seuil de 10% pour entrer au parlement turc avec de nombreux députés kurdes. Cette victoire fut une défaite cuisante pour le parti (AKP) du premier ministre de l’époque Recep Tayyip Erdogan qui venait de perdre la majorité au parlement pour la première fois de son existence.
Depuis, le régime turc d’Erdogan livre une guerre sans merci contre le HDP qui a vu des milliers de ses membres, dont des députés et des élus municipaux arrêtés, des meetings et des bureaux du partis attaqués, parfois mortellement comme on l’a vu avec les attentats sanglants à Amed (Diyarbakir) et à Ankara en 2015…
La criminalisation du HDP n’a pas permis à Erdogan de regagner la confiance des électeurs de la Turquie où il a fini par imposer un système présidentiel sans contre-pouvoir réel, héritant le titre du « sultan despotique » de la part de ses opposants. Tandis que le HDP a montré qu’il était la seule voie possible pour emmener la Turquie vers la démocratie, l’égalité homme/femme et la reconnaissance des droits des kurdes et des autres minorités ethniques et religieuses du pays menacés de disparition car non reconnues, voire, attaquées par le pouvoir turc qui promeut le panturquisme et le panislamisme, à travers le nationalisme, le racisme et le sexisme.
Le HDP célèbre ses huit ans d’existence avec le hashtag #HDP8Yaşında (le HDP a 8 ans) sur les réseaux sociaux.