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La Turquie met en place sa politique de turquisation dans le nord de la Syrie 

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La Turquie veut faire de sa présence une réalité permanente à Afrin et dans les autres zones qu’elle a occupées dans le nord de la Syrie.

L’État turc cherche à établir une zone tampon dans le nord de la Syrie depuis le début de la guerre syrienne. La présence des Turkmènes à Shehba constitue la base de ce plan.

L’Etat turc a été actif dans la région par le biais de l’opération « Bouclier de l’Euphrate » et le 24 août 2014, il a reçu Jarablus des mercenaires de Daesh.

(…)

L’Etat turc a forcé les habitants kurdes & arabes de la région à migrer vers l’est de l’Euphrate et à Alep

Après que l’Etat turc a forcé les familles kurdes et arabes de la région à émigrer, des Turkmènes de différentes régions d’Irak et de Syrie ont commencé à s’installer dans les villes kurdes et arabes à moitié vidées. (…)

L’État turc a rapidement placé ces villes et ces zones sous son contrôle et a mis en œuvre de nouvelles politiques visant à rendre sa présence permanente.

L’État turc a accroché des photographies des soldats turcs tués dans le conflit dans ces villes, tandis que des affiches du président turc, Erdogan, et des drapeaux turcs ont été accrochés dans toutes les institutions des villes.

La ville d’Afrin a été brutalement attaquée par le régime turc. Les attaques se sont également étendues au canton de Shehba. L’Etat turc a établi des stations à Idlib en nommant des fonctionnaires « responsables » et il a également mis en place de nombreux points d’observation dans la région.

Les compagnies de téléphone turques ont rapidement commencé à établir des stations de réseau dans la région. La société turque de téléphonie, Turkcell, qui a mis en place des antennes relais dans de nombreuses régions de Shehba, a maintenant commencé à mettre en place d’autres à Idlib et à Afrin.

L’État turc met rapidement en œuvre sa politique de turquisation dans les villes qu’il a occupées.

https://anfenglishmobile.com/rojava/the-turkification-policy-in-northern-syria-goes-on-28084

 

Un journaliste égyptien : « Les attaques turques ont détruit Afrin »

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Le journaliste égyptien Ahmad al-Amid a visité plusieurs villes du nord de la Syrie, comme Raqqa et Manbij, et a écrit des reportages au journal Al-Watan en Égypte, résumant sa vision de la situation.

Il a commencé sa tournée en Syrie du Nord par la ville de Raqqa à sa libération de l’emprise des mercenaires de Daesh. Il a observé dans son rapport le début de l’entrée de Daesh, l’état psychologique des civils après la libération et la souffrance continue à cause des mines, de la peur et de l’intimidation qu’ils ont subi sous la domination de Daesh.

« Ici, dans la ville syrienne de Raqqa, ils sont venus avec des drapeaux noirs et avec l’inscription :  « Il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah, Muhammad est le Messager d’Allah ». Personne ne les connaissait. Ils n’ont vu que des mercenaires portant des drapeaux (…) entrant dans la ville, pour y vivre et la gouverner. Personne ne savait qu’ils venaient déformer les âmes des civils et les terroriser avec des scènes de meurtre et de massacre et ruiner leur ville (…). C’est l’organisation de Daesh dont les membres ont tué des milliers de civils, et leurs idées et cellules dormantes  encore cachées dans la ville. Ils n’ont pas laissés les habitants tranquilles, car ils les ont laissé se battre avec la terre en posant des mines et des pièges pouvant exploser à tout moment ».

Le 10 octobre 2017, les soldats des Forces Démocratiques Syriennes (FDS) sont arrivés au stade de la ville de Raqqa – la dernière des plus grandes fortifications de la ville –  et ils sont en train de livrer leurs dernières batailles.

8 mois après la déclaration de libération, la guerre se poursuit même après la défaite des mercenaires de Daesh. C’est une guerre d’un autre type, promis par  Abu Bakr al-Baghdadi : « Il a promis de poser des « mines » à tous ceux qui voulaient vivre dans une ville si elle n’était pas gouvernée par Daesh ».

« Dans la ville, les rues sont bouchées par les décombres des bâtiments détruits, et dont certains cachent encore les cadavres de leurs propriétaires. Un certain nombre de leurs fils tentent d’apporter la sécurité, d’effacer la peur et la terreur, et les restes de bombes et des mines, et tout ce qu’ils ont laissé pour venger ceux qui vivront dans la ville qu’ils ont prise pour capitale en Syrie ».

Le journaliste égyptien témoigne des  histoires et des souffrances des civils sous la domination de Daesh

Il parle de la ville de Manbij et sur la situation dans la ville de Jarablus, adjacente à Manbij, maintenant sous le contrôle des gangs turcs. « Beaucoup d’entre eux, des factions islamiques qui forment l’Armée Libre, Jabhat al-Nosra et les restes des factions ont été établies pendant la révolution syrienne ».(…)

Le journaliste Ahmad al-Amid a cité Guli Hoşeng expliquant que des éléments des cellules dormantes tentent de provoquer l’opinion publique, mais leurs tentatives sont vaines parce que la population a vaincu les mercenaires de Daesh et d’autres factions pré-Daesh. (…)

Quant à Afrin, Al-Amid raconte les tragédies causées par l’agression turque.

Dans la nuit du 20 janvier, après la déclaration de guerre turque sur la ville syrienne d’Afrin, cette grande campagne visait non seulement les sites militaires, mais aussi les maisons, les rues, les routes et les usines. De nombreux villages ont été détruits et environ un million de personnes ont été expulsées, tandis que les factions effectuaient le pillage des maisons abandonnées par le peuple pour survivre dans un terrifiant vol de roquettes, de missiles et de cadavres sur la longue route.

Au milieu de ce qui se passait à Afrin, le journaliste égyptien n’a pas oublié pendant sa visite, la famille de l’une des martyrs les plus éminentes des YPJ, Barin Kobani, dont le corps a été soumis à d’horribles mutilations par les gangs turcs.

Le frère aîné de la famille de Barin qui se compose de 8 fils et filles, quand on lui demande s’il a un message sur ce qui s’est passé au sujet de la mutilation du corps de sa sœur, il a déclaré : « Je ne me soucie pas de la personne. Je me soucie de la pensée implantée dans leur esprit. Si vous l’amenez ici même, je ne me vengerais pas personnellement, mais je me renseignerais sur cet état d’esprit terroriste extrémiste qu’ils adoptent, car ils sont victimes de l’idéologie jihadiste des Frères musulmans. »

(…)

 

http://www.hawarnews.com/en/haber/egyptian-journalist-monitors-north-syrias-situations-turkish-attacks-destroyed-afrin-h2421.html

 

Le 4ème Festival dédié à la mémoire d’Ivana Hoffmann a eu lieu en Allemagne

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DUISBURG – Un festival dédié à l’internationaliste Hoffmann qui a perdu la vie en combattant au Rojava.
 
La quatrième édition du festival dédié à la mémoire de la combattante du MLKP, Ivana Hoffmann, fille d’une mère allemande et d’un père Togolais, tombée martyre au Rojava, a eu lieu en Allemagne sous le slogan «Vive la lutte antifasciste de Duisbourg au Rojava».
 
Le festival a débuté par un forum qui s’est tenu vendredi soir, après quoi une marche a été organisée depuis la gare de Duisburg jusqu’au lieu du Festival à 13h00 le samedi. Le programme s’est poursuivi avec des représentations sur scène.
 
Des centaines de spectateurs ont marché sur 2 km, scandant « Ivana Hoffmann, nom de la résistance de Duisburg au Rojava » et « Jin, Jiyan, Azadi » [Femme, Vie, Liberté, en kurde].
 
Des groupes de musique d’Afrique, d’Allemagne et du Kurdistan sont montés sur scène lors du festival.
 
Des discours ont été prononcés par la mère d’Ivana Hoffmann, Ela Hoffmann, des représentants du Parti de la gauche allemande (Die Linke), du Syndicat des femmes socialistes, du KCDK-E et de l’ancienne députée du Parti démocrate des peuples (HDP) de Van, Tuba Hezer.
 
Tandis que des orateurs parlaient de la lutte livrée par Ivana et ses camarades, des groupes de musique sont montés sur scène, chantant en kurde, en arabe et en allemand.
 
Ivana Hoffmann est tombée martyre lors d’une bataille avec des mercenaires de l’EI dans la ville de Til Temir, au Rojava, le 7 mars 2015.
 

L’Iran mate sa population kurde à coup d’exécutions

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IRAN / ROJHELAT – L’Iran est sur le point d’exécuter Hedayat Abdolahpoor, un autre prisonnier politique kurde.
 
Il y a quelques jours, la mère d’Hedayat a tenté de se suicider par immolation.
 

Hedayat Abdolahpoor a été arrêté dans la ville de Oshnavieh (Şino, en kurde) il y a deux ans. Le régime iranien l’accuse de faire de la propagande pour un parti clandestin, de ravitailler les combattants kurdes qui seraient dans la région et de participer aux combats contre les Pasdarans (Le corps des Gardiens de la révolution islamique).

En effet, il faudrait savoir que depuis toujours, la « justice » iranienne utilise ces prétextes afin de condamner tous les opposants et activistes dans la région kurde, qu’ils soient membres ou non d’organisations kurdes « clandestines ». De plus, il n’y a aucune preuve qui prouve qu’Hedayat Abdolahpoor a participé à un combat, ni eu d’arme sur lui. Mais pour faire peur aux Kurdes et restreindre de plus en plus la liberté des individus, les exécutions des Kurdes sont devenus très courant en Iran et peu de gens en parlent. Ce qui encourage l’Iran à exécuter en masse les activistes Kurdes…

Les barrages sont un danger pour le Kurdistan

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TURQUIE / KURDISTAN NORD – Cinquante villages et sites historiques kurdes seront submergés lorsque le barrage de Silvan sera achevé.
 
La géographie du Kurdistan est détruite par les barrages et les centrales hydroélectriques.
 
Malgré les innombrables protestations, le gouvernement de l’AKP continue de travailler pour détruire le patrimoine historique et culturel et la nature de la géographie du Kurdistan.
 
Dans le cadre du projet d’Anatolie du Sud-Est (en turc : Güneydoğu Anadolu Projesi [GAP]), 80% de la construction du barrage de Silvan est maintenant achevée (il entrera en service en 2019).
 
Huit barrages, des centrales hydroélectriques et 23 installations d’irrigation, commenceront à capturer de l’eau en deux ans.
 
Le barrage de Silvan, qui mesure 175,5 mètres de haut, est également le plus grand barrage de la région, après le barrage Atatürk.
Alors que 16 autres barrages de sécurité devraient être construits au Kurdistan, 95% du barrage d’Ilisu à Hasankeyf, l’un des plus controversés, est maintenant achevé.
 
Güner Yanlıç, membre de la Plate-forme de protection du Hevsel, a expliqué l’objectif des barrages construits au Kurdistan : « Cette politique mise en œuvre dans les années 1940 a été remis à jour sous le nom de GAP. »
 
Yanlıç a déclaré : « Ce projet peut être considéré à la fois comme une extension de la politique de sécurité, ainsi qu’un projet visant à créer des travailleurs bon marché dans les grandes villes en coupant la communication sociale et en obligeant les gens à émigrer.
 
La Turquie a mis en œuvre une politique de sécurité énergétique depuis plus de 50 ans.
 
Depuis le premier jour, les autorités ont déclaré qu’elles construisaient des barrages pour pouvoir obtenir l’eau nécessaire à l’agriculture, mais bien que les populations aient accepté cette tradition, il est clair que dans le domaine de l’irrigation, le salination des terres, due à l’évaporation excessive de l’eau, sera irréversible. »
 
Selon Yalnıç, il y a plus que suffisamment de preuves montrant que la production d’énergie à travers les barrages détruit les champs et rend l’agriculture difficile. La preuve en est que «nous devons importer des produits comme les pommes de terre, les oignons, le blé, autrement dit des produits très basiques d’autres pays car nous ne pouvons plus les produire», a déclaré Yalnıç.
 
50 villages seront engloutis par le barrage Silvan
 
Yanlıç a rappelé que les Kurdes ont toujours protesté contre ces projets.
 
Il a souligné que le village historique de Geliyê Godernê, situé entre les provinces de Silvan, Lice, Kulp et Hazro, sera submergé par l’eau une fois le barrage de Silvan, le deuxième plus grand barrage du Kurdistan, sera achevé.
 
Il a souligné que ce lieu historique ainsi que ses habitats naturels seront complètement inondés.
 
Il a déclaré que tous les districts seront touchés par le barrage et qu’une cinquantaine de villages seront submergés.
 
Yalniç a déclaré : « En fin de compte, il est clair que le gouvernement ne s’intéresse pas au patrimoine culturel et historique. Il l’a prouvé avec le barrage d’Ilisu qui a submergé le site historique de Hasankeyf. »
 
En outre, le gouvernement ne s’intéresse pas aux gens et n’a aucun problème à forcer des milliers de citoyens à émigrer, à abandonner leur style de vie ainsi que leurs foyers.
 

Les femmes de Kobanê s’organisent dans tous les domaines

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ROJAVA – KOBANÊ – Les activités et l’emploi des femmes se développent à Kobanê sous la direction du Mouvement des femmes Kongra Star où les femmes s’organisent dans tous les domaines, de la protection à la justice en passant par la politique et la diplomatie, tandis que le Kongra Star se prépare pour la conférence liée aux activités professionnelles des femmes qui se tiendra le 15 juillet prochain.

Jusqu’à présent, le Kongra Star, une institution qui a pris pour base la lutte pour la liberté et la formation des femmes, a beaucoup œuvré pour faire avancer la question des femmes dans tous les domaines de la société. Le Kongra Star à Kobanê cherche d’une part à résoudre les problèmes des femmes et d’autre part cherche avec les communes et les conseils de campagnes à éviter les erreurs. Une membre de la coordination du Kongra Star dans la région de l’Euphrate, Falek Yousef, a annoncé qu’elles tiendraient leur conférence après une année de travail et ont parlé de leur travail à l’agence de l’ANHA.

 
Falek Yusuf a souligné qu’elles ont commencé à organiser les femmes depuis 2005 autour de l’Union de Star et qu’après la Révolution du Rojava en 2016, le nom de l’union a été changé en Kongra Star.
 
Falak Yusuf a déclaré que le style de leur lutte a changé avec la révolution du Rojava et que leur organisation, qui était une organisation kurde au départ, comprenait également les femmes arabes, turkmènes, syriaques, arméniennes et assyriennes.
 
Falek a déclaré : « Notre objectif principal est de former et d’organiser les femmes afin qu’elles puissent faire leurs preuves dans la société et résoudre leurs problèmes. »
 
Dans le domaine de la formation
 
Falek a déclaré qu’elles ouvrent de nouvelles académies pour la formation et la concentration sur la mentalité. Elle a expliqué que les sujets de formation dans les académies tournent autour de la lutte pour la liberté des femmes, la science des femmes, l’histoire des femmes et la société.
 
Dans le domaine de la justice
 
Falek a déclaré : « les problèmes des femmes dans la société sont nombreux dans notre société et nous résolvons ces problèmes de différents moyens et manières. Quand il y a un problème lié aux femmes, la commune elle est incapable de résoudre le problème qu’elle envoie à la Maison des Femmes et si la Maison des Femmes est également incapable de trouver une solution, le problème se retrouve une dernière mesure devant les tribunaux pour les femmes afin qu’il soit résolu. »
 
Dans le domaine de l’économie
 
Falek a parlé de l’économie de la femme et a montré que les femmes renforcent leur économie grâce à des associations. Falek a déclaré que les femmes ont ouvert de nombreux projets tels que la couture et la restauration, ainsi que des projets agricoles et de nombreux autres projets. Falek a souligné que l’aspect économique est très important dans l’organisation des femmes et donc elles donnent de l’importance au travail économique.
 
La membre du Kongra Star, Falek Youssef a déclaré qu’elles tiendraient leur conférence une fois par an, qui aura lieu cette année le 15 juillet.
 
Falek a conclu: «Lors de la conférence, nous ferons le plan annuel, changerons la gestion des conseils et annoncerons au public le travail que nous avons fait dans la région en ce qui concerne les femmes (…) »
 

La Turquie veut annihiler les Kurdes en général, les forces kurdes doivent tenir une conférence nationale

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ROJAVA – QAMIŞLO – L’écrivain kurde Dilovan Deştî a souligné que, par son attaque contre le Kurdistan Sud et les meurtres de civils sans défense, l’Etat turc vise à anéantir les Kurdes en général et tente de restaurer les rêves des ancêtres ottomans d’Erdogan en occupant Mossoul, Alep et Kirkouk.

L’écrivain kurde et membre de l’administration de l’Union des écrivains kurdes en Syrie Dilovan Deştî, s’est exprimé lors d’une interview avec l’agence de presse Hawar (ANHA). L’écrivain kurde a déclaré que le pouvoir turc est hostile aux aspirations du peuple kurde pour obtenir leurs droits légitimes depuis des centaines d’années. Il a ajouté qu’uujourd’hui, tout en essayant d’attaquer à nouveau Qandil, l’Etat turc tente de restaurer le nouveau projet ottoman de l’Etat turc en Syrie et en Irak.

 
Dilovan Deştî a souligné que l’Etat turc est bien conscient qu’il est incapable d’entrer dans Qandil [Le QG du PKK], ce qui confirme qu’il essaie seulement d’anéantir le peuple kurde et de les séparer les uns des autres. L’histoire de l’Etat turc est pleine de politiques de génocide contre les peuples de la région.
 
L’écrivain kurde a déclaré que l’échec de l’occupation turque à Kobanê et Shengal et la perte des mercenaires d’Erdogan en tant que gangs de l’EI (Daesh) et du Jabhat al Nosra / Front al-Nosra contre la résistance du peuple kurde et de ses combattants les ont poussés à attaquer Afrin. Et aujourd’hui, ils attaquent Qandil pour combattre le Mouvement de Libération Kurde. « (…) Nous savons très bien que, lorsqu’ils ont attaqué Shengal, Kobanê et Afrin sous prétexte de combattre le Mouvement de libération du Kurdistan, des milliers de Kurdes ont perdu la vie, en plus des prisonniers et les Yezidis kidnappés, l’Etat turc a été un partisan et a pillé et volé les biens des citoyens. Tout cela prouve que la Turquie ne s’intéresse qu’au génocide des Kurdes ».
 
L’attaque contre Qandil n’est pas seulement liée aux Kurdes car c’est l’occupation d’un Etat souverain, l’Irak, et malgré la condamnation timide de cette intervention par le gouvernement irakien, cela ne suffit pas à décourager l’occupation. Pour exiger sérieusement le retrait de l’Etat turc de son territoire à travers la Ligue arabe, les Nations Unies et le Conseil de sécurité, et sinon prendre ces mesures, cela indique la collusion avec l’occupation turque.
 
A la fin de son discours, l’écrivain kurde Dilovan Deştî a appelé tous les partis kurdes du Kurdistan Sud à s’opposer à cette attaque et à l’agression de l’Etat turc contre le peuple kurde. Il a également appelé toutes les forces kurdes, les partis politiques et les institutions civiles à s’asseoir autour d’une table de dialogue et à rester à l’écart des différences et à discuter des menaces contre le peuple kurde. Il a appelé à la tenue de d’une conférence patriotique du Kurdistan dès que possible, afin que cette conférence réunisse le foyer kurde en général et non un parti unique ou pour passer les intérêts d’un parti aux dépens d’un autre.
 

Crimes et atrocités commis à Afrin par la Turquie et ses mercenaires

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AFRIN – L’État colonialiste turc et ses mercenaires alliés commettent des crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans le canton kurde d’Afrin depuis qu’ils ont lancé les attaques d’invasion le 20 janvier 2018.

Au cours du seul mois de juin, 140 civils d’Afrin ont été enlevés par les mercenaires et beaucoup d’entre eux ont été tués.

L’armée turque et ses mercenaires ont également incendié de nombreux champs agricoles tandis que dans la ville et les villages, ils ont continué à installer des familles de mercenaires pour tenter de changer la démographie de la région.

L’ONU continue d’ignorer tous ces crimes et ferme les yeux sur la situation des civils

Depuis qu’ils sont entrés à Afrin et dans ses villages en mars, l’État turc et ses mercenaires alliés commettent les crimes les plus odieux, de meurtres aux enlèvements, du harcèlement aux viols, de l’extorsion à la torture.

Enlèvements et meurtres

Immédiatement après l’invasion, l’État turc et ses mercenaires ont commencé à enlever des centaines de civils à Afrin, tuant de nombreuses personnes.

Le 1er juin, alors que l’Etat turc continuait à piller la ville, les soldats turcs ont attaqué des membres de la tribu arabe Bobena vivant dans les quartiers de Mahmudiyah, Ziyadiyah et Ashrafiyah. Cinq civils, dont une femme, ont été assassinés et de nombreux membres de la tribu ont été blessés.

L’État turc occupant et les mercenaires ont également enlevé au moins 140 personnes au cours du mois de juin.

Les ravisseurs demandent souvent une rançon pour libérer les citoyens dans leur main, mais le sort de beaucoup d’entre eux reste inconnu.

Changer la démographie d’Afrin

Les sources d’information de la ville ont rapporté que les gangs ont enlevé arbitrairement de nombreux civils et les ont relâchés pour la rançon qu’ils avaient reçue.

Dès le début, il était clair que l’Etat turc envahisseur voulait changer la démographie d’Afrin en expulsant les familles de la ville et des villages et en installant les familles de mercenaires dans leurs maisons.

Rien qu’en juin, 40 familles de mercenaires ont été installées dans les maisons des Kurdes qui été forcés de fuir le district de Mabata.

L’État turc force les gens d’autres religions à se convertir. La communauté yézidie est celle qui souffre le plus des abus et de la violence contre sa religion et sa culture. En effet, les forces d’invasion ont incendié tous les lieux de culte et les centres culturels appartenant aux Yézidis.

Pillages et extorsion

Les troupes d’occupation turques et leurs alliés mercenaires ont pillé et détruit les biens des civils à Afrin depuis des mois.

Les forces d’invasion ont également brûlé des champs et des forêts, détruisant ainsi l’économie des habitants d’Afrin. Les champs d’oliviers, de blé et d’orge ont été brûlés.

Silence de l’ONU

Les habitants d’Afrin résistent à ces attaques barbares. Toutefois, l’ONU continue de garder un silence assourdissant.

https://anfenglishmobile.com/rojava/crimes-and-atrocities-turkey-and-mercenaries-committed-in-afrin-28032

 

« Barzani devrait s’opposer à l’invasion turque, pas au PKK »

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KURDISTAN SUD – Le député du Mouvement Gorran, Şêrko Heme Emin a critiqué la déclaration du Premier ministre du Gouvernement régional du Kurdistan, Nechirvan Barzani, qui aurait dû être dirigée contre l’invasion turque, et non contre le PKK.
 
L’État turc occupant a récemment augmenté ses attaques contre le sol du Kurdistan du Sud, a envahi une zone de 30 à 40 km le long de la frontière et a massacré des dizaines de civils. Pourtant, le Premier ministre du gouvernement régional du Kurdistan (KRG), Nechirvan Barzani, a ignoré les attaques de l’Etat turc et a accusé le PKK d’être une « force occupante ».
 
Le député du Mouvement Gorran (Changement), Şêrko Heme Emin a critiqué la déclaration du Premier ministre du KRG Nechirvan Barzani et a rappelé que le PKK et les forces peshmergas avaient protégé et défendu ensemble la terre du Kurdistan du Sud.
 
Soulignant que Qandil est le symbole de la résistance pour les Kurdes, Emin a déclaré : « Tout le monde a vu comment les forces de la guérilla à Qandil se sont battues pour le Kurdistan sur les mêmes fronts de bataille avec les peshmergas. »
 
« L’attitude est honteuse »
 
Emin a souligné que l’Etat turc attaquait en réalité le statut des Kurdes en attaquant le Kurdistan du Sud, notant que les attaques de la Turquie se sont concentrées sur Afrin récemment, et sur le Kurdistan du Sud en ce moment.
 
« Le devoir des gouvernements du Kurdistan du Sud et de l’Irak est de montrerune position claire contre l’invasion de l’Etat turc. Cependant, les attitudes manifestées sont juste honteuses. »
 
« Le PKK est une force du Kurdistan, le Kurdistan est aussi leur terre »
 
Emin a fait remarquer que Nechirvan Barzani aurait dû s’opposer à l’invasion de l’Etat turc au lieu du PKK. Il a déclaré qu’aucun Etat n’a jamais pu occuper Qandil à travers l’histoire, et a ajouté : « Qandil a toujours été le symbole de la résistance à travers l’histoire, et la base des révolutions de Rojhilat (Est), Bakur (Nord) et Bashur (Sud) Kurdistan. Le PKK est une force du Kurdistan et le Kurdistan est aussi leur terre. »
 
Rappelant que les guérillas du PKK avaient défendu les terres du Kurdistan du Sud contre les mercenaires de Daesh en 2014, Emin a déclaré : « Nous avons vu comment le PKK a défendu les terres du Kurdistan du Sud contre les mercenaires de l’Etat islamique avec le peuple et les forces peshmergas. Aujourd’hui, les Kurdes doivent s’unir et résister à l’invasion au lieu de fermer les yeux. Tous les partis, les ONG et les gens devraient adopter une position claire contre les attaques d’invasion. »
 
Notant que l’État turc a causé des pertes civiles dans ses attaques contre le Kurdistan du Sud, Emin a déclaré : « Les gouvernements du Kurdistan du Sud et de l’Irak devraient lancer une enquête et s’opposer à ces attaques ».
 
Emin, a affirmé que la déclaration du Premier ministre Barzani sert directement pour l’invasion de l’Etat turc, et a ajouté : « Cette déclaration a eu une influence négative sur l’unité et les travaux stratégiques des Kurdes dans quatre parties du Kurdistan. »
 

Retour à Kobanê – Première partie

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KOBANÊ – Patrizia Fiocchetti a été à Kobanê pour ouvrir l’Académie des femmes. L’ANF publie ses réflexions sur la visite.
 
Nous avons déjà abandonné les dalles grises et anonymes qui marquent la frontière entre la Turquie et le Rojava.
 
Le véhicule sur lequel nous voyageons a traversé des routes provinciales qui traversent des villes pleines de vie.
 
C’est le coucher de soleil qui amortit l’impact de la chaleur de la mi-juin. Nous sommes fatigués, des heures de voyage derrière nous et Kobanê n’est toujours pas en vue. Nous la désirons, elle nous apparaît comme le phénix que nous chassons mais que nous ne pouvons pas atteindre.
 
Les yeux perdus par la fenêtre, désorientés, nous regardons la vie bouger à la veille de l’Aïd al Fitr , la deuxième plus importante fête de l’Islam marquant la fin du mois sacré du Ramadan, alors que le bus s’arrête à un autre point de contrôle des Unités de défense du peuple(YPG).
 
« Voici Kobanê » L’annonce espérée arrive de manière inattendue, mais ce qui nous étonne, c’est la ville elle-même, reconstruite, illuminée, pleine de monde.
 
Plus de décombres. Plus de silence. (…) Sur le chemin de la maison d’hôtes, nous voyons les volets des magasins levés avec les propriétaires assis dehors pour attraper la fraîcheur de la soirée.
 
Un vieil homme est allongé sur un matelas allongé sur le trottoir et les enfants autour courent après les autres.
 
À l’intérieur des salons de coiffure, une rangée ordonnée d’hommes attendaient de se couper la barbe et les cheveux pour se préparer à la fête.
 
Un peu plus de trois ans se sont écoulés depuis que j’ai visité Kobanê, un mois après avoir été libérée de DAESH.
 
Ce que je vois maintenant brise les souvenirs de cette époque : Kobanê s’est levée malgré l’embargo turc, l’indifférence des puissants, l’inimitié subtile des Kurdes irakiens.
 
Kobané aux civils 15 – 18 juin 2018
 
Eid al Fitr. Le jour de la célébration ne peut commencer que par rendre hommage à ceux qui sont tombés dans les nombreuses batailles qui se sont déroulées depuis la libération de Kobanê jusqu’à aujourd’hui.
 
Sur les tombes parfaitement alignées du cimetière militaire, un monument à trois flèches veille, la plus haute flèche du centre, majestueuse dans sa linéarité essentielle.
 
« Cela représente les montagnes » – explique Emin Sales, co-président de la Commission des Affaires Etrangères accompagnant notre délégation lors de cette visite. « Pour nous les Kurdes, les montagnes ont une signification profonde ».
 
Nous nous déplaçons, entre les tombes, marchant sur le sol de marbre et lisant les noms, lieux de naissance et de mort des morts. Mais surtout les dates : la plupart d’entre elles sont très jeunes, nées au milieu des années 90.
 
Les combattants en uniforme, les familles, en particulier les femmes et de nombreux enfants, errent parmi les pierres tombales. Quelqu’un est assis sur le sol : une mère entourée de toute la parenté féminine sauf un garçon de cinq-six ans, récite une prière et essuie quelques larmes.
 
Mais la douleur ne hante pas comme un linceul à cet endroit qui devrait effectivement la saisir et la célébrer, vêtement traditionnel et non-traditionnel, sont vivement colorés sous le reflet du soleil.
 
Les petites filles et les enfants nous offrent des plateaux pleins de bonbons et de chocolats : c’est l’offre pour la fête. Ils sourient et se laissent photographier.
 
Puis une dame suivie par une jeune femme s’approche de nous, tend le téléphone à un ami et voilà les photos. « Mon mari est couché ici, et aussi mon fils, son mari » et elle montre la jeune femme.
 
« Ce sont tous mes neveux, c’est triste, mais nous vivons parce qu’ils sont morts pour nous libérer. »
 
Le cimetière des martyrs est l’endroit où les vivants recueillent le témoignage de la renaissance.
 
Et cette renaissance est concrète, tangible. La tour des palais construite avec élégance et goût. Peu d’étages, sans alourdir les toits de la ville. De nombreux chantiers de construction sont ouverts pour construire des écoles et pas seulement des maisons.
 
« La reconstruction s’est poursuivie très rapidement », explique Roshan Abdi, co-maire de Kobanê, lors de la rencontre avec elle, le maire adjoint Fares Atti et quelques notables de la région de l’Euphrate (composée du canton de Kobanê et de Gire Spi).
 
« Nous ne pouvions ni arrêter ni ralentir : les personnes déplacées en Turquie sont rapidement retournées dans la ville et dans les villages voisins, mais malheureusement, certains problèmes subsistent et pour ceux que nous recevons les plus grandes plaintes des citoyens : le manque d’égouts et la récupération de l’eau de pluie est la plus urgente ».
 
Elle nous regarde, un visage doux et un regard vif. « Quand il pleut, par exemple, l’eau pénètre dans les maisons du rez-de-chaussée et cause des dommages ».
 
Le co-maire ajoute: « Le régime d’Assad n’a jamais investi dans les infrastructures du Rojava, y compris le réseau d’égouts, nous avons été contraints de le reconstruire rapidement en transportant avec nous le lourd héritage de 40 ans d’absence de l’Etat. Cependant, nous avons besoin de moyens pour y parvenir ».
 
« L’autre problème concerne l’élimination des déchets, c’est la résolution de ces deux questions que nous avons à l’ordre du jour, sur laquelle nous demandons de l’aide et de la collaboration ».
 
Ils nous regardent. Ils ne demandent pas de fausses promesses.
 
Ils sont venus nous rencontrer même dans une période de fermeture de toutes les activités (jusqu’au dimanche 17 juin) car il est urgent de donner une réponse concrète aux citoyens qui leur ont confié un mandat de responsabilité forte où le bavardage électoral n’a jamais trouvé d’espace.
 
« Bien qu’il n’y ait pas de guerre à Kobanê, nous sommes toujours engagés dans le conflit en cours en Syrie », dit Roshan.
 
« En plus d’une ville, nous construisons une mentalité et nous avons besoin d’un modèle de formation spécifique pour ceux qui travaillent dans les municipalités. Nous devons donner des solutions et si nous ne réussissons pas parce que nous n’obtiendrons pas de soutien pour des projets avec des budgets importants, prendre l’affaire devant l’Assemblée populaire qui est à l’intérieur de l’Assemblée générale ». Le Confédéralisme, c’est-à-dire construire d’en bas.
 
Alors que nous prenons congé avec l’engagement de ramener leurs demandes en Italie, je ne peux m’empêcher de noter comment le rôle principal dans les problèmes de la ville et du canton est passé aux civils.
 
La citoyenneté active, qui rend l’action objective et qui rende le sens de son travail politique réel.
 
Malgré l’ombre de la Turquie, impossible d’ignorer que nous voyons hisser son drapeau rouge sur une tour de contrôle visible au-delà du mur le long de la frontière qui se termine par la lourde porte et obstinément fermée (…) la vie coule dans l’enthousiasme d’une constante évolution et perfectionne la normalité.
 
Les restes de la guerre sont visibles dans cette partie de Kobanê que le comité de reconstruction a décidé de laisser inchangé en mémoire d’une résistance épique contre un ennemi sombre.
 
Nous plongerons dans ce qui était la réalité de Kobanê en 2015 presque avec un sentiment de déjà-vu , entre les bâtiments éventrés et les voitures tournées.
 
Le guide, un jeune fan corpulent de Francesco Totti qui parle un anglais rapide et très souvent difficile à comprendre, nous accompagne dans les rues, débarrassé des débris et des engins et des cadavres.
 
Il nous raconte l’épopée de Kobanê, nous montre les signes le long des positions de défense portant les noms des YPG (Unités de Défense du Peuple) et des YPJ (Unités de Défense des Femmes) qui y ont perdu la vie.
 
Le musée en plein air était un projet de la première heure, car la mémoire a une valeur politique et historique. Les combattants des YPG blessés dans la résistance sont des membres du comité responsable. Nous les rencontrons à leur siège sur la place Azadi, place de la Liberté, où des objets trouvés dans les décombres appartenant aux civils et aux combattants qui ont perdu la vie sont rassemblés. Objets qu’un jour seront déplacés dans le musée en plein air.
 
« Nous travaillons », explique l’un des responsables allongé sur un canapé marron. «Nous sommes toujours en train de sécuriser certains bâtiments et nous devons établir la route de visite, puis les familles qui y vivent encore, certaines que nous avons transférées dans des appartements nouvellement construits, d’autres disent avoir tous les souvenirs et ne veulent pas partir. »
 
Un dialogue mené par la municipalité est en cours avec ces familles. Sans pression et surtout sans recourir aux expulsions.
 
Parler pour comprendre les raisons de ces familles et, d’autre part, du sens puissant de cette initiative.
 
La tranquillité dans la négociation est saisie pendant que nous visitons le musée en plein air. Nous rencontrons un père avec deux petits enfants, une fille et un garçon. Le guide le salue chaleureusement, et nous dit qu’il a lui aussi pris part à la défense de Kobanê.
 
Poignées de mains et photos rituelles. Nous allons à la sortie, un essaim d’enfants se pourchassent, rient en parlant italien et anglais. Ils ont des armes en plastique et ils jouent à la guerre.
 
Derrière nous, nous laissons le profil des silos en territoire turc. De là, le 25 juin 2015, des mercenaires de DAESH, portant des uniformes des YPG ont lancé une attaque qui a entraîné le massacre de nombreux civils, y compris de nombreux enseignants.
 

Le rapport sur les réfugiés d’Afrin à Shehba

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AFRIN – Les réfugiés qui ont dû quitter Afrin font face à des conditions difficiles dans les camps malgré les efforts de l’Administration autonome.
 
Un nouveau rapport sur la situation des réfugiés dans les camps de Shehba a été publié par l’Administration autonome du Canton d’Afrin et le Comité des affaires étrangères et diplomatiques de Shehba.
 
Lorsque les personnes déplacées sont arrivées à Shehba, le canton n’était pas prêt à les recevoir.
 
À la suite des attaques lancées par l’État turc contre Afrin et les villages environnants le 20 janvier, les habitants de la région ont été contraints de fuir leurs maisons par milliers.
 
Les personnes déplacées étaient dispersées entre des villages et des fermes, dont beaucoup étaient encore couverts de mines laissées par DAESH, qui occupait auparavant la région.
 
L’administration autonome, malgré les ressources et les capacités limitées, a installé le camp de Berxwedan (Résistance), près de Fafin.
 
Un deuxième camp a été établi à Tal Susin (le camp de réfugiés Serdem), et un autre camp spécial pour les Roms a été mis en place à leur demande pour préserver leur intimité.
 
Le camp de Berxwedan
 
Le camp de Berxwedan, rappelle le rapport, a été établi le 20 mars 2018. Situé à environ 15 km au nord d’Alep et à environ 40 km de la ville d’Afrin, le camp dispose de 800 tentes mais il ne cesse de croître.
 
Le camp a été divisé en 13 unités administratives, qui supervisent la distribution de l’aide et travaillent à l’organisation du camp.
 
Le camp abrite actuellement environ 3 000 personnes, soit environ 650 familles.
 
La plupart des personnes déplacées viennent d’Afrin. En outre, il y a des familles déplacées des régions voisines d’Idrin, d’Idlib, de Deir Azza et de la campagne du sud d’Alep, ainsi que d’autres gouvernorats syriens.
 
Il existe de nombreux défis liés à la fourniture de logements salubres et sécurisés. Il y a aussi de nombreux problèmes de santé, et un réseau d’égouts insuffisant a causé des maladies et de l’eau potable polluée.
 
Les gens dans le camp souffrent de maladies digestives et des reins et de diarrhée.
 
Les enfants sont ceux qui souffrent le plus. Ils se voient refuser la scolarité ainsi qu’une vie normale.
 
Les besoins éducatifs, récréatifs et nutritionnels des enfants ne sont pas satisfaits. Les problèmes nutritionnels ont spécifiquement causé l’anémie et le manque de croissance chez les enfants.
 
Les femmes enceintes souffrent également du manque de médicaments nécessaires et du blocus imposé sur les routes menant à Shehba.
 
En plus de cela, il y a des cas incurables où les patients doivent être transférés dans les hôpitaux d’Alep.
 
Le rapport souligne qu’il n’y a pas de médicaments et de produits pour lutter contre les insectes nuisibles, les rongeurs, les serpents et les scorpions si fréquents durant les mois d’été.
 
Il n’y a pas de ventilateurs pour rafraîchir les tentes, ni de réfrigérateur pour garder les aliments à l’abri de la chaleur et des insectes.
 
Le manque de carburant entraîne une réduction des heures d’électricité.
 
L’Administration autonome appelle «toutes les parties concernées à assurer la sécurité des routes afin d’envoyer des ambulances dans les hôpitaux d’Alep».
 
De même, l’administration autonome exige «la livraison des médicaments nécessaires pour que nous puissions traiter adéquatement les patients. Nous avons besoin d’un personnel médical capable de traiter toutes les spécialités médicales».
 
Efforts pour assurer l’éducation
 
Quinze tentes éducatives et un corps enseignant de 25 enseignants ont été nommés pour superviser l’éducation de 405 enfants du camp âgés de moins de 11 ans.
 
Cette école est composée de six classes de niveau élémentaire. L’école souffre d’une grave pénurie de fournitures scolaires.
 
Les plus importants d’entre eux sont les bancs d’écoliers, du papier et des cartables.
 
Les mauvaises conditions dans les écoles menacent l’avenir éducatif de ces élèves et leurs futures perspectives professionnelles.
 
Le camp de Serdem
 
Ce camp a été établi le 29 mars, rappelle le rapport et est devenu opérationnel le 10 avril.
 
Il y a 391 tentes dans le camp, hébergeant 676 femmes et 588 hommes.
 
Il y a 72 enfants de moins de 6 mois, 116 enfants de moins de deux ans et 102 enfants de moins de 5 ans. Il y a 211 élèves des écoles primaires, 105 élèves des écoles préparatoires, 35 élèves des écoles secondaires et 7 étudiants universitaires.
 
62 personnes ont des maladies chroniques et 35 ont des besoins spéciaux.
 
Le camp a été organisé dans 13 districts. Chaque district est dirigé par deux coprésidents (une femme et un homme).
 
Dans chaque district, il existe des comités de service, de santé, de protection et de protection sociale.
 
La situation des femmes dans le camp
 
Les femmes vivent une situation psychologique difficile dans ces circonstances difficiles, car elles sont responsables de l’éducation de leurs enfants, de la cohésion de leur famille et du maintien de la cohésion sociale et morale à la lumière des changements qui ont eu lieu pendant le déplacement.
 
Les femmes du camp ont besoin d’emplois pour subvenir aux besoins de leurs familles.
 
La situation des hommes dans le camp
 
La situation des hommes, a déclaré le rapport n’est pas très différente de celle des femmes. Le manque d’emplois est le principal problème.
 
La situation des enfants dans le camp
 
Les enfants du camp ont besoin de soins particuliers, car ils ont été soumis à des conditions difficiles à la suite de la guerre déclenchée par l’État turc.
 
Ils ont besoin d’activités récréatives et de jeux pour occuper leur temps libre.
 
Le rapport indique que l’Administration autonome a réussi à « mettre de côté une tente et mettre une télévision à leur disposition ».
 

Aldar Xelil du TEV-DEM : Nous sommes prêts pour le dialogue

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SYRIE – RAQQA – Aldar Xelil a confirmé à Raqqa que le TEV-DEM est prêt à défendre la région autonome
 
S’exprimant lors du Congrès des forces de sécurité intérieure de la Syrie du Nord à Raqqa, le co-président du conseil exécutif du TEV-DEM (Le Mouvement pour une Société Démocratique), Aldar Xelil, a réitéré qu’aucun dialogue n’était en cours entre l’administration autonome et le régime syrien.
 
Xelil a ajouté: « Nous sommes prêts à nous défendre contre d’éventuelles attaques. Nombreux sont ceux qui n’acceptent pas notre projet démocratique, à commencer par le régime syrien ».
 
Notant que les Kurdes, les Arabes, les Assyriens et toutes les autres nations vivent sous le concept de fraternité des peuples du nord de la Syrie, Xelil a déclaré que cette réalité multicolore montrait la véritable histoire de la Syrie et a ajouté que l’administration centrale est en fait la raison principale de la persécution et de la répression des gens.
 
« Les interventions extérieures approfondissent la crise »
 
En déclarant que l’intervention des forces étrangères en Syrie et l’occupation de certaines parties de la Syrie par l’Etat turc aggravent la crise, Xelil a déclaré : « L’invasion de la ville d’Afrin par l’Etat turc aggrave la crise. La deuxième phase de la résistance est en cours, et soyons clair que le résultat final sera la libération d’Afrin ».
 
Xelil a ajouté que l’Etat turc et le régime syrien visaient à créer la confusion et à perturber la sécurité dans les parties libérées de la Syrie du Nord.
 
Il a attiré l’attention sur les menaces d’occupation menées par l’Etat turc et les menaces du régime syrien contre la région.
 
Xelil a continué : « Nous disons qu’il n’y a pas de retour à l’ancien régime. Nous n’accepterons pas cela. Nous n’aurions pas fait la révolution si nous l’avions acceptée. Si nous avions vu que le régime est accepté par le peuple, pourquoi le peuple aurait-il ressuscité et le régime aurait-il été détruit ? »
 
Le co-président du TEV-DEM a ajouté : « Le régime au pouvoir qui impose un Etat centralisé à parti unique, un gouvernement à une nation, ne peut être accepté. Si nous déclarons que nous voulons une vie significative, alors notre choix est la construction d’une Syrie démocratique. Une Syrie démocratique ne peut pas être construite sur la mentalité d’une nation et d’un parti. »
 
« La crise peut être résolue par le dialogue »
 
Xelil a déclaré que la solution de la crise syrienne ne peut être obtenue par des méthodes militaires.
 
Xelil a déclaré : « Nous n’avons pas décidé de nous battre contre les assaillants de nos régions. Ils nous ont attaqués et nous avons utilisé notre droit de nous défendre. Nous ne voulons pas la guerre, mais si nous sommes attaqués, nous nous défendons. La crise ne peut être résolue par la guerre, mais par le dialogue ».
 
Aldar Xelil a continué : « Nous l’avons déjà dit. Nous le répétons maintenant, lors de cette conférence : Nous sommes prêts pour un dialogue démocratique sur l’avenir de la Syrie. Au Rojava et dans le nord de la Syrie, nous avons établi un modèle de démocratisation. Cela a été fait avec l’acceptation et la collaboration du peuple ».

 

Aldar Xelil a ensuite parlé des présumés pourparlers entre l’administration démocratique autonome et le régime syrien.

« Le régime syrien dit qu’il veut entamer un processus de négociation, mais il n’a pas encore fait un pas sérieux dans cette direction.

Certains partis ont affirmé sur les réseaux sociaux que nous sommes engagés dans des pourparlers. Ces revendications n’ont aucun fondement. Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de dialogue entre nous et le régime.

L’important, c’est que nous sommes prêts à nous défendre contre d’éventuelles attaques et que nous renforçons la sécurité dans nos zones. Il y a beaucoup de gens qui n’acceptent pas notre projet démocratique, à commencer par le régime syrien.

Nous réaffirmons que nous sommes prêts au dialogue, mais nous devons être prêts à défendre nos terres et nos territoires. Nous protégerons nos réalisations et nous continuerons sur la ligne de nos martyrs. »