AccueilKurdistanRojavaUn journaliste égyptien : "Les attaques turques ont détruit Afrin"

Un journaliste égyptien : « Les attaques turques ont détruit Afrin »

Le journaliste égyptien Ahmad al-Amid a visité plusieurs villes du nord de la Syrie, comme Raqqa et Manbij, et a écrit des reportages au journal Al-Watan en Égypte, résumant sa vision de la situation.

Il a commencé sa tournée en Syrie du Nord par la ville de Raqqa à sa libération de l’emprise des mercenaires de Daesh. Il a observé dans son rapport le début de l’entrée de Daesh, l’état psychologique des civils après la libération et la souffrance continue à cause des mines, de la peur et de l’intimidation qu’ils ont subi sous la domination de Daesh.

« Ici, dans la ville syrienne de Raqqa, ils sont venus avec des drapeaux noirs et avec l’inscription :  « Il n’y a pas d’autre Dieu qu’Allah, Muhammad est le Messager d’Allah ». Personne ne les connaissait. Ils n’ont vu que des mercenaires portant des drapeaux (…) entrant dans la ville, pour y vivre et la gouverner. Personne ne savait qu’ils venaient déformer les âmes des civils et les terroriser avec des scènes de meurtre et de massacre et ruiner leur ville (…). C’est l’organisation de Daesh dont les membres ont tué des milliers de civils, et leurs idées et cellules dormantes  encore cachées dans la ville. Ils n’ont pas laissés les habitants tranquilles, car ils les ont laissé se battre avec la terre en posant des mines et des pièges pouvant exploser à tout moment ».

Le 10 octobre 2017, les soldats des Forces Démocratiques Syriennes (FDS) sont arrivés au stade de la ville de Raqqa – la dernière des plus grandes fortifications de la ville –  et ils sont en train de livrer leurs dernières batailles.

8 mois après la déclaration de libération, la guerre se poursuit même après la défaite des mercenaires de Daesh. C’est une guerre d’un autre type, promis par  Abu Bakr al-Baghdadi : « Il a promis de poser des « mines » à tous ceux qui voulaient vivre dans une ville si elle n’était pas gouvernée par Daesh ».

« Dans la ville, les rues sont bouchées par les décombres des bâtiments détruits, et dont certains cachent encore les cadavres de leurs propriétaires. Un certain nombre de leurs fils tentent d’apporter la sécurité, d’effacer la peur et la terreur, et les restes de bombes et des mines, et tout ce qu’ils ont laissé pour venger ceux qui vivront dans la ville qu’ils ont prise pour capitale en Syrie ».

Le journaliste égyptien témoigne des  histoires et des souffrances des civils sous la domination de Daesh

Il parle de la ville de Manbij et sur la situation dans la ville de Jarablus, adjacente à Manbij, maintenant sous le contrôle des gangs turcs. « Beaucoup d’entre eux, des factions islamiques qui forment l’Armée Libre, Jabhat al-Nosra et les restes des factions ont été établies pendant la révolution syrienne ».(…)

Le journaliste Ahmad al-Amid a cité Guli Hoşeng expliquant que des éléments des cellules dormantes tentent de provoquer l’opinion publique, mais leurs tentatives sont vaines parce que la population a vaincu les mercenaires de Daesh et d’autres factions pré-Daesh. (…)

Quant à Afrin, Al-Amid raconte les tragédies causées par l’agression turque.

Dans la nuit du 20 janvier, après la déclaration de guerre turque sur la ville syrienne d’Afrin, cette grande campagne visait non seulement les sites militaires, mais aussi les maisons, les rues, les routes et les usines. De nombreux villages ont été détruits et environ un million de personnes ont été expulsées, tandis que les factions effectuaient le pillage des maisons abandonnées par le peuple pour survivre dans un terrifiant vol de roquettes, de missiles et de cadavres sur la longue route.

Au milieu de ce qui se passait à Afrin, le journaliste égyptien n’a pas oublié pendant sa visite, la famille de l’une des martyrs les plus éminentes des YPJ, Barin Kobani, dont le corps a été soumis à d’horribles mutilations par les gangs turcs.

Le frère aîné de la famille de Barin qui se compose de 8 fils et filles, quand on lui demande s’il a un message sur ce qui s’est passé au sujet de la mutilation du corps de sa sœur, il a déclaré : « Je ne me soucie pas de la personne. Je me soucie de la pensée implantée dans leur esprit. Si vous l’amenez ici même, je ne me vengerais pas personnellement, mais je me renseignerais sur cet état d’esprit terroriste extrémiste qu’ils adoptent, car ils sont victimes de l’idéologie jihadiste des Frères musulmans. »

(…)

 

http://www.hawarnews.com/en/haber/egyptian-journalist-monitors-north-syrias-situations-turkish-attacks-destroyed-afrin-h2421.html