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Le TEV-DEM pour enseigner aux gens la société démocratique

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ROJAVA – RIMELAN – La co-présidente nouvellement élue du TEV-DEM, Zelal Ceger, a identifié le nouveau rôle et la mission du TEV-DEM après le congrès de l’institution.
 
« La tâche du TEV-DEM [Le Mouvement pour une société démocratique] consiste maintenant à former les citoyens à la société démocratique, à contribuer à l’autonomie, à superviser le fonctionnement démocratique du système et à jouer un rôle de force de résolution en cas de problème, » a déclaré Ceger.
 
Zelal Ceger, qui a été élue co-présidente du Conseil exécutif lors du 3ème Congrès du TEV-DEM, a parlé à ANHA du changement de mission décidé dans ce congrès et du rôle du TEV-DEM jusqu’à présent.
 
La co-présidente Ceger a déclaré que la lutte au Rojava, le niveau de réussite et d’organisation atteint par la révolution rend nécessaire le changement de la mission du TEV-DEM.
 
« Maintenant, nous considérons le TEV-DEM comme une source pour les personnes éduquées sur la base de la mentalité nationale démocratique.
 
Nous renforcerons ces personnes pour qu’elles puissent représenter des gouvernements et des institutions autonomes démocratiques.
Le TEV-DEM était la source dans l’établissement d’un nouveau système ou système de nation démocratique contre le pouvoir et les systèmes d’État-nations, « le travail a été fait pour lui », a-t-elle déclaré.
 
Ceger a également souligné qu’un changement de mission a été effectué avec le 3ème congrès du TEV-DEM.
 
« L’étape atteinte par notre combat et le niveau de succès que nous avons atteint au cours de notre révolution, le pouvoir que nous avons créé, les organisations que nous avons créées devront gérer la mission du TEV-DEM différemment.
 
Nous considérons maintenant le TEV-DEM comme une source de personnes formées sur la base d’une mentalité nationale démocratique, » a-t-elle déclaré.
 

Les pratiques des occupants à l’encontre des femmes d’Afrin contraires aux valeurs humaines

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ROJAVA – QAMISHLO – Les femmes de la région d’al-Jazeera ont dénoncé les violations commises contre les femmes d’Afrin par l’armée d’occupation turque et ses mercenaires, et ont appelé toutes les organisations internationales et de défense des droits de l’Homme à rompre le silence et à dénoncer les pratiques immorales de la Turquie.
 
L’armée d’occupation turque et ses mercenaires continuent leurs violations contre les civils d’Afrin comme le vol et le pillage de biens appartenant à des citoyens, l’enlèvement d’enfants et d’hommes et la demande de rançon auprès de leurs familles, ces pratiques sont récemment entrées dans une nouvelle phase : l’enlèvement, le viol, la torture et le meurtre de femmes.
 
Le 23 août, la Brigade de mercenaires turcs, dite Brigade du sultan Mourad, a procédé à l’enlèvement d’Aisha Abdel Naser, une jeune femmes de 20 ans, dans le quartier al-Mahmoudia al-Zaidia, la libérant après avoir reçu une rançon de sa famille de 5 millions de lires syriennes.
 
Le 22 août, un clip vidéo sur les sites de réseautage social a été publié pour une jeune femme, Israa Yusuf Khalil, 19 ans, raconte son histoire, pleure pour ce qui s’est passé, et comment elle a été violée par le commandant de la brigade du sultan Suleiman Shah, Abu Amsha, mercenaire de l’occupation turque, par la force des armes et exposée à la menace directe à Afrin.
 
Membre du Conseil législatif de la région d’al-Jazeera, Hadia Ali dénonce les violations commises par l’armée d’occupation turque contre la femme à Afrin, que ce soit contre les indigènes ou ceux qui se sont installés à Afrin après l’occupation turque.
 
Les femmes devraient s’unir pour libérer Afrin le plus vite possible
 
Khansa al-Hamoud, chef du Bureau de la femme arabe au sein de l’organisme national arabe, a dénoncé les pratiques immorales de l’armée d’occupation turque et de ses mercenaires contre les femmes à Afrin.
 
Khansa a appelé toutes les femmes à s’unir et à résister contre l’armée d’occupation turque et ses mercenaires pour libérer à Afrin dès que possible.
 

ROJAVA : Le TEW-DEM a élu ses nouveaux co-présidents

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ROJAVA – RIMELAN – Zelal Ceger et Xerîb Hiso ont été élus nouveaux co-présidents du TEV-DEM lors du troisième congrès de l’organisation.
 
Le troisième congrès du Mouvement des sociétés démocratiques (TEV-DEM), qui a débuté lundi matin dans la ville de Rimelan, dans le nord de la Syrie, a pris fin.
 
Xerîb Hiso et Zelal Ceger ont été élus co-présidents du mouvement.
 
Xerîb Hiso est un citoyen yézidi d’Afrin de plus de 50 ans. Hiso est né dans le district de Shera et est connu pour son patriotisme depuis 1985. Il est marié et père de 4 enfants, dont l’un est un combattant dans les rangs de YPG. Son épouse est la co-présidente de l’Union des Yézidis d’Afrin.
 
Hiso est en même temps membre du Parti de l’union démocratique (PYD). Il a été arrêté trois fois à cause de ses œuvres politiques et a été torturé dans les cachots du régime syrien. Il a participé aux travaux de fondation de TEV-DEM en 2011 et a été représentant des relations extérieures du PYD et du TEV-DEM au Kurdistan du Sud pendant 4 ans.
 
L’autre co-présidente, Zelal Ceger, est né au Rojava, dans la ville de Derik. Elle a 44 ans. Ceger a longtemps été impliquée dans les travaux de Kongra Star (Le Mouvement des femmes du Rojava) et du TEV-DEM. Elle est une figure dominante du Kongra Star et est une personne chérie de la population alors qu’elle travaillait et séjournait dans presque toutes les régions du Rojava.
 
Zelal Ceger a mené des travaux de politique et d’organisation dans les régions d’Alep, d’Afrin et de Cizire pendant de nombreuses années et elle a également participé aux travaux de fondation du TEV-DEM en 2011.
 

IRAN : Ramin Hossein Panahi en grève de la faim avec ses lèvres cousues

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IRAN / ROJHELAT – Ramin Hossein Panahi, un prisonnier politique kurde dans les couloirs de la mort qui a été transféré à la prison de Rajai Shahr à Karaj depuis celle de Sanandaj le 13 août 2018, a entamé une grève de la faim en cousant ses lèvres.
 
Les avocats de ce prisonnier politique ont publié une déclaration confirmant que Panahi avait entamé une grève de la faim tout en demandant l’annulation immédiate de l’ordre d’exécution contre ce prisonnier et la tenue d’un procès équitable.
 
Voici la déclaration des avocats de Pnanahi :
 
« Malheureusement, notre client Ramin Hussein Panahi n’est pas autorisé à communiquer avec les personnes à l’extérieur de la prison, mais la famille et les avocats de ce prisonnier ont appris que Ramin Hossein Panahi avait été soudainement et illégalement transféré à la prison de Rajai Shahr à Karaj. Il a cousu ses lèvres et il est en grève de la faim pour les raisons suivantes:
 
1- La privation de ses droits légaux, y compris la nécessité de services de santé hors prison, comme l’ont confirmé les autorités sanitaires de la prison centrale de Sanandaj.
 
2. Privation illégale de son droit aux communications téléphoniques avec la famille et les avocats et leurs visites
 
3- Déni de droits égaux aux autres détenus et manque d’accès aux services pénitentiaires.
 
4- La délivrance d’un verdict illégal et injuste qui devrait être réexaminé en organisant un procès équitable dans un cadre juridique approprié.
 
Il continuera sa grève de la faim jusqu’à ce qu’il remplisse ses demandes légales.
 
Par ailleurs, selon les informations reçues par sa famille, ce prisonnier politique a été renvoyé de la prison de Rajai Shahr le 26 août et ni ses avocats ni sa famille n’ont été informés de son état.
 
Soulignant le caractère illégal du transfert de Ramin Hossein Panahi à la prison de Rajai Shahr, nous (les avocats de ce prisonnier politique) exhortons toutes les autorités judiciaires compétentes à rétablir les droits légaux de ce prisonnier politique et à veiller à ce que les accusations portées contre lui soient prises dans un cadre juridique approprié afin d’assurer l’équité du verdict prononcé contre lui.
 
Compte tenu de la situation susmentionnée, Ramin est confronté à un risque accru d’exécution imminente dans les prochains jours, malgré le traitement des demandes en cours, y compris le rétablissement des articles 477 et 474 du Code pénal en vue de rétablir le droit légal de Ramin Hossein Panahi de faire appel contre le verdict ou de plaider pardon comme tout autre détenu. »
 
Maziyar Tatayi
 
Hossein Ahmadi Niyaz
 
Osman Mozayan
 

Une révolution féminine en marche

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« Une révolution en marche », une conférence organisée par des organisations de femmes kurdes, aura lieu les 6 et 7 octobre 2018, à Frankfurt, en Allemagne.
 
Le mouvement des femmes kurdes vous invite à vous joindre à elles pour partager et apprendre des luttes communes à travers le monde et formuler ensemble les prochains étapes pour l’émancipation.
 
Voici la lettre d’invitation à la conférence :
 
A toutes les femmes,
 
Chères amies, vos sœurs mésopotamiennes et moyen-orientales luttent pour la liberté depuis longtemps – tout comme nos sœurs du monde entier. Les problèmes sociaux, écologiques et économiques créés par le système patriarcal – se déguisant sous diverses formes depuis des milliers d’années – ont pris de plus en plus d’ampleur. Ce système n’a pas dépouillé uniquement les femmes mais tous les peuples, les travailleurs, les agriculteurs et les ouvriers de leur liberté. Aujourd’hui, nous sommes confrontées aux féminicides, aux génocides et aux  écocides.
 
Le capitalisme est en crise structurelle, et bien qu’il prétende qu’il n’y a pas d’alternative, il a perdu sa légitimité dans le monde entier. Pour surmonter cette crise, le système révise et rétablit ses piliers fondamentaux que sont la religion, le scientisme, le sexisme, le féodalisme, le féodalisme, le fascisme et le nationalisme, et tente de se présenter comme la seule alternative.
 
Nous, celles qui luttent, savons que le point commun fondamental de toutes ces voies est de coloniser davantage les femmes et les peuples et d’approfondir toujours plus les problèmes économiques, sociaux et écologiques.
 
Chères femmes,
 
Nous savons qu’il y a des issus au-delà de ceux qui nous sont présentés comme alternatives. Dans le Rojava/Syrie du Nord, Bakur/Sud-Est de la Turquie ainsi que dans d’autres parties du monde comme chez les Zapatistes, il est possible de voir la lutte et la construction du nouveau. La construction d’un système non patriarcal et d’un ordre économique démocratique est à une distance atteignable et a le potentiel de s’établir de façon permanente. Le XXIe siècle est donc devant nous avec le potentiel d’être le siècle de la liberté des femmes et des peuples.
 
Chers amies,
 
Pour cette raison, nous voulons rassembler et combiner nos connaissances, notre pouvoir de changement et nos expériences lors de la conférence « Une révolution en marche », qui aura lieu à Francfort du 6 au 7 octobre 2018. Nous pensons qu’autant qu’une analyse approfondie des modes et méthodes de colonisation des femmes par les civilisations de la classe d’Etat, il est nécessaire de faire revivre la mémoire de résistance des femmes. Nous trouvons qu’il est extrêmement important que nous partagions nos expériences afin d’être prêtes pour les nouvelles attaques du système patriarcal. Nous pourrons ainsi créer des issus, des méthodes et des perspectives qui correspondent aux conditions, aux qualités et aux besoins de notre époque. Pour que nous puissions nous organiser et créer nos alliances du niveau local au niveau universel. Contre les attaques constantes du système patriarcal, nous pourrons tisser un réseau durable de résistance. Ainsi, nous aurons l’occasion de devenir un sujet actif de la lutte la plus captivante de notre époque.
 
Le temps est venu pour les femmes, le temps est venu de tisser cet avenir ensemble et il est temps de faire du XXIe siècle le siècle de la liberté des femmes et des peuples !
 
Principales thèmes de la conférence :
 
La crise du patriarcat et sa guerre systématique contre les femmes
 
La lutte des femmes pour la liberté et les processus de construction des processus
 
Expérience des différents mouvements de femmes
 
La révolution en marche – Tisser notre avenir ensemble
 
Ateliers
 
Informations techniques :
 
Adresse : Studierendenhaus an der Goethe Universität, Mertonstraße 26, 60325 Francfort-sur-le-Main
 
Traduction simultanée : kurde, anglais, allemand, turc, italien, italien, espagnol et français.
 
Frais d’inscription : 30€ incluant le déjeuner et le café et le thé ; 50€ prix de solidarité (Faites-nous savoir si vous avez des difficultés)
 
L’inscription commence le 5 octobre à 17h.
 
Logement : Hébergement solidaire pour un maximum de trois nuits par des familles kurdes et leurs amis. Nous avons aussi des chambres réservées dans des auberges aux prix abordables.
 
Inscription :
 
Veuillez vous inscrire jusqu’au 15 septembre sur womenweavingfuture@riseup.net. Faites-nous savoir si vous avez besoin d’un logement et pour combien de nuits, si vous avez besoin de services de garde d’enfants et dans quelle région vous vivez.
 
Vous trouverez plus d’informations sur le programme et les annonces actuelles sur notre page web www.revolutioninthemaking.blogsport.eu
 
Pour plus d’information, vous pouvez écrire au mouvement des femmes kurdes d’Europe : kurdish.women.movement@gmail.com (Vous pouvez leur écrire en français également.)

ROJHELAT : 4 écologistes kurdes enterrés à Mariwan

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ROJHELAT / IRAN – MARIWAN – Les écologistes kurdes, *Sharif Badjor, Omid Koneposhi, Rahmet Hakiminya et Mohammed Pajouhi, morts hier alors qu’ils tentaient d’éteindre un feu de forêt dans la campagne de Mariwan ont été enterré aujourd’hui.
 
Une foule en colère a participé à la cérémonie d’enterrement durant laquelle on a entendu des slogans hostiles au régime iranien et le cri « Shehit namirin (les martyrs ne meurent pas) ».
 

Au Rojhelat, souvent, les feux de forêt sont provoqués par des tirs des gardes iraniennes, sans que le régime envoie des équipes éteindre les feux. Les civils kurdes interviennent contre les incendies de forêt alors qu’ils n’ont pas d’équipements adéquats.

L’écologiste kurde, Sharif Badjor avait écrit :

La femme est comme la mère,
La femme est belle comme l’épouse,
La femme est belle comme la sœur,
La femme est belle comme les larmes après un retour de loin

ROJHELAT : Un seisme de magnitude 6,1 à Kermanshah, victimes signalées

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ROJHELAT / IRAN – Un tremblement de terre de magnitude 6,1 a fait deux victimes et des centaines de blessés
 
Le fort séisme de 6,1 qui a frappé la province kurde de Kermanshah, dans le Kurdistan d’Est (Rojhelat), a été ressenti dans de nombreuses provinces du Kurdistan du Sud et dans la capitale iraquienne.
 
On annonce qu’au moins deux personnes ont perdu la vie, tandis qu’au moins 230 personnes ont été blessées.
 
L’électricité a été coupée dans les villages de Ciwanro, Taze Abad et Binarê Daleho à cause des secousses.
 
On s’attend à ce que le nombre de victimes augmente.
 

Une mère du Samedi : S’ils sont morts, nous voulons leurs os. C’est tout !

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« Pouvoir tenir leurs cadavres, les embrasser, c’est autre chose. Cela doit être un sentiment spécial de serrer leurs corps sans vie, de les envoyer pour leur dernier voyage. (…) Je pense que le fait d’avoir une tombe doit permettre une fermeture, le sentiment de savoir qu’ils se reposent ici. En partageant vos problèmes avec eux, en les laissant aller et en pleurant pendant des heures, ce sont des choses que nous n’avons pas pu expérimenter. (…) Dans les débats sur les disparitions forcées, les gens affirment parfois qu’ils ne se soucient pas de ce qui leur arrive après leur mort, que le lieu où ils sont placés n’a pas d’importance. Mais c’est important : il est important que leurs proches aient une tombe à visiter.(…) »
 
Ces mots appartiennent à Zeynep, une femme kurde dont le mari a été victime des disparitions forcées en Turquie dans les années 1990. Ses paroles figurent dans un rapport intitulé « Tenir la photo », publié en 2014 par le Centre de la justice pour la vérité, l’un des premiers efforts visant à mettre l’accent sur les épouses des disparus (…).
 
Ce rapport, que j’ai lu à maintes reprises, porte sur les épouses laissées par les victimes de disparitions forcées dans les années 90, dont la plupart étaient des hommes. Cela illustre ce que signifie être mariée avec les disparus. Comment ces femmes ont-elles pu rester debout après avoir été veuves et laissées avec de jeunes enfants à s’en occuper, comment elles ont cherché leurs maris et leurs proches disparus, si elles étaient capables de les chercher, comment elles se débrouillaient, le prix qu’elles ont payé … Comment elles ont fait face à toutes leurs émotions non résolues …
 
En tant que personne qui a perdu des êtres chers, même s’ils n’étaient pas des parents proches, dans les années 90, j’ai appris au fil du temps que les mots ne pouvaient jamais décrire correctement les personnes disparues. Dans les années 90, notre jeunesse était accompagnée par le chagrin dans les yeux de ceux qui avaient perdu leurs proches. Ceux qui ne voulaient pas accepter les condoléances, qui continuaient à chercher, apportaient des pelles avec eux alors qu’ils fouillaient des rivières et des montagnes …
 
Le temps passe, mais tout dans la maison reste inchangé, de sorte que tout leur sera familier s’ils reviennent. Les enfants grandissent, les personnes âgées s’éloignent, mais votre vie reste figée à ce moment-là. Votre vie est purgatoire. Vous arrivez au point où tout ce que vous voulez est un morceau d’os.
 
C’est ce que Nazê a dit à mon bon ami Tahir Elçi et moi-même lorsque nous l’avons accueillie à notre retour de Bruxelles à Diyarbakır en mai 2014. Parlant de son mari Hükmet Şimşek et de son beau-père Hamdo şimşek, disparus de force en 1993 « Pour tous les meurtres non résolus, nous voulons des excuses, et un paquet d’os. » Nazê n’a pas trouvé les os de ses proches, ni reçu des excuses du gouvernement. Après que Tahir, un avocat kurde des droits de l’homme, se soit joint à la liste des victimes de meurtres non résolus, elle a perdu tout espoir dans ce pays et ne veut plus jamais mettre les pieds sur ce sol.
 
Un autre couple qui me tient à cœur, deux charmantes soeurs, Yeşim et Derya, sont venues de Norvège avec des pelles à l’été 2014 pour chercher les os de leur père. Elles avaient parlé aux villageois locaux pour déterminer les endroits où se trouvaient probablement les restes de leur père, et après avoir renoncé à croire au gouvernement turc, elles creusaient elles-mêmes quand je les rencontrais. « Il n’y a pas de fin à ce sol que vous creusez », dis-je à Yeşim. Yeşim a répondu : « Il est difficile de vivre de cette façon. Au cours des vingt dernières années, il n’y a pas eu un jour où nous n’avons pas pensé à notre père. »
 
« Nous avons toujours pensé qu’il pourrait être en vie, qu’il pourrait revenir un jour. Si nous trouvons ses os et le reposons dans un endroit agréable, il se reposera en paix et nous nous reposerons bien. Pouvez-vous croire au bonheur que nous obtenons des os de nos défunts ? Nous trouverons tellement de bonheur si nous pouvons trouver ses os… » Elle a également abandonné tout espoir pour ce pays.
 
Bien que personne ne veuille en parler, au cours des trois dernières années, de nouveaux os ont été ajoutés aux os des années 90. Bien que personne ne parle, n’écrit ou ne les reconnaisse, il y a des tombes sans nom et numérotées dans le cimetière des enfants de Cizre. Bien que trois ans se soient écoulés, les propriétaires des os anonymes n’ont pas été identifiés. Gaziantep, Erzurum, Diyarbakır … dans le sud-ouest de la Turquie, des mères attendent à l’extérieur des installations médico-légales une mèche de cheveux appartenant à leurs enfants portés disparus.
 
J’ai rencontré une de ces mères, originaire d’Eskişehir, il y a deux ans à Cizre. Elle cherchait une trace de son fils qui lui avait parlé pour la dernière fois au téléphone pour dire : «Je vais soutenir les gens de Cizre dans leur lutte.» S’il était mort, elle voulait ses os. Les gens n’ont ni entendu les suppliques de cette mère, ni d’autres mères, ni ne veulent les entendre.
 
Ce pays abrite des milliers de personnes qui attendent depuis des semaines, voire des années, une poignée d’os. Pendant les 700 semaines du samedi, les mères se sont réunies tous les samedis au centre d’Istanbul pour faire entendre leur voix dans l’espoir de retrouver les os de leurs enfants, de leurs conjoints, de leurs mères et de leurs pères. Pendant 700 semaines, leurs protestations comblent le vide laissé par les corps disparus de leurs proches.
 
Les proches des personnes disparues pendant la guerre qui dure depuis trois ans subissent trop de pression pour pouvoir organiser cette manifestation. Les corps de leurs proches sont ignorés, réduits à néant. Pour l’instant, ils sont inexistants, invisibles, à ne pas voir ou entendre. Ni les médias pro-gouvernementaux ni ceux de l’opposition ne reconnaissent ces mères. Ignorer ces mères à la recherche d’un morceau de leurs enfants et de ces corps perdus est une question de commodité. Toute personne qui touche le disparu est brûlée. Et pourtant, ces corps, ces os nous chuchotent. Parfois, ils chuchotent au cimetière des enfants de Cizre, parfois sous un nouveau manoir construit à Sur, parfois à l’embouchure d’une grue à Nusaybin …
 
Dans une vidéo préparée pour la 700ème semaine, Sabriye Maltu, une mère du samedi, Sabriye Maltu a déclaré : « S’ils sont morts, nous voulons leurs os. C’est tout. »
 
C’est tout !
 
Nurcan Baysal
 
Via Ahval

« Abattoir humain » : un résident d’Afrin décrit les conditions effroyables dans la prison des forces soutenues par la Turquie

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AFRIN – Un résident d’Afrin, dont le nom n’est pas divulgué pour protéger sa sécurité, a donné un récit poignant d’une détention de 65 jours dans la prison d’Al-Rai au centre de documentation des violations en Syrie du Nord – une organisation mise en place pour surveiller les violations des droits de l’homme dans Afrin occupé et d’autres zones détenues par les milices de l’armée syrienne libre soutenues par la Turquie.
 
« Lorsque nous avons essayé de quitter Afrin à la suite de violations répétées par les factions … nous avons été arrêtés à un poste de contrôle », a indiqué la source. Après l’arrestation, les mains des autres détenus et lui-même ont été attachées et des sacs en plastique ont été placés sur leurs têtes. Les détenus qui ont tenté de retirer les sacs pour respirer ont été battus.
 
« Ils nous ont tous emmenés dans une pièce de 3 mètres de long et de deux mètres de large, après avoir soulevé les sacs [mais] sans enlever nos bandeaux », a poursuivi la source. « Après minuit, ils ont apporté de la nourriture pour nous. Nous avons demandé à nous dégager les mains pour pouvoir manger, et ils nous ont dit : « Vous devez manger comme des chiens. »
 
La source a indiqué que des détenus avaient été pris au hasard pour être torturés, déclarant que lui et d’autres personnes étaient régulièrement battus avec des câbles et qu’il avait même vu un prisonnier dont l’oreille avait été coupée avec des ciseaux. Avant sa libération, la source avait été extraite de la prison et soumise à une simulation d’exécution.
 
Le Centre de documentation sur les violations des droits de l’homme en Syrie du Nord contient des photographies de blessures subies à la suite de tortures.
 
Ce récit est similaire à de nombreuses informations faisant état de tortures de civils en détention par l’Armée syrienne libre (ASL) dans d’autres régions d’Afrin occupées, où les enlèvements sont fréquents et où des milices ciblent des membres de leur famille vivant à l’étranger pour leur extorquer de l’argent. Un autre rapport du centre indiquait que la Turquie avait consolidé le pouvoir sur les prisons de l’ASL.
 
La détention arbitraire et la torture de civils sont interdites par le droit international. Si elles sont menées sous la supervision de la Turquie, elles constituent des violations des obligations de la Turquie en vertu des Conventions de Genève en tant que force d’occupation à Afrin. Malgré cela, les organisations de défense des droits de l’homme ont prêté peu d’attention aux affirmations constantes de violations flagrantes – souvent signalées comme très risquées pour les militants locaux, les organisations de médias et les victimes elles-mêmes.
 

Une révolution féminine en marche : conférence organisée par des organisations de femmes kurdes

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« Une révolution en marche », une conférence organisée par des organisations de femmes kurdes, aura lieu les 6 et 7 octobre 2018, à Frankfurt, en Allemagne.

Le mouvement des femmes kurdes vous invite à vous joindre à elles pour partager et apprendre des luttes communes à travers le monde et formuler ensemble les prochains pas pour l’émancipation.

 

Pour plus d’information, vous pouvez contacter le mouvement des femmes kurdes d’Europe : kurdish.women.movement@gmail.com (Vous pouvez leur écrire en français également.)

 

Voici le programme de la conférence :

PREMIER JOUR

Première session : La crise du patriarcat et sa guerre systémique contre les femmes.

 

  1. Le point culminant du patriarcat : La misogynie du capitalisme

 

Jamais auparavant dans l’histoire, les femmes n’ont été exposées à une exploitation aussi profonde que dans le capitalisme. Avec le capitalisme, l’État-nation constitue l’expression la plus institutionnalisée du patriarcat. De plus, en devenant un système, le capitalisme a commencé par détruire les sociétés basées sur la culture mère-femme, qui peut être considérée comme son antipode. Si oui, comment définir le lien entre le système patriarcal et le capitalisme ? Pourquoi et comment le système dominant masculin a-t-il atteint son plus haut niveau à l’âge capitaliste ? Et une lutte de libération des femmes qui n’a pas de caractère anticapitaliste peut-elle réussir ?

 

  1.     L’effondrement du 21e siècle : Les femmes relèvent les défis et saisissent les opportunités

 

Le système capitaliste mondial est entré dans le XXIe siècle avec une crise structurelle. Selon son caractère, il tente de sortir de sa crise systémique en concentrant les attaques sur ses contraires. Nous devons en particulier parler d’une guerre systématique contre les femmes. Mais les crises contiennent toujours aussi des opportunités de fortes hausses. Quels risques et opportunités la crise systémique patriarcale implique-t-elle pour la libération des femmes ? Comment estimer la crise actuelle du point de vue des femmes ?

 

  1.    Le sexisme et sa connexion avec la Sainte Trinité du Capitalisme

 

Dans la modernité capitaliste, le pouvoir se reproduit sur la base de piliers idéologiques : Sexisme, nationalisme, la religion et scientisme. Bien que ces piliers ne peuvent être séparés, le sexisme est à la base de toutes les formes de pouvoir. Quelle est la relation entre le sexisme et les trois autres piliers idéologiques principaux de la modernité capitaliste ? Et comment gérer le nationalisme, la religion et le scientisme dans la lutte contre le sexisme ?

 

Deuxième session : Ateliers

  1. La montée des régimes fascistes et leur impact sur les femmes
  2. Le féminicide, la violence sexuelle et la légitime défense
  3. L’écologie
  4. Communautés matricielles et identités sociales
  5. Guerre, déplacement et politique de la migration forcée
  6. Colonialisme, modernité capitaliste et impacts sur les femmes
  7. Féminisation de la pauvreté et de l’économie communaliste
  8. Les femmes et les médias alternatifs
  9. Mettre notre théorie en pratique

 

Soirée : Concert

 

DEUXIEME JOUR

 

Troisième session :  La lutte des femmes pour la liberté : De Fis à Kobanê et de Minbic à Raqqa

 

  1. La philosophie derrière la rupture du système patriarcal

 

Le chemin parcouru de Fis à Raqqa – comment en sommes-nous arrivées à conclure que la libération des femmes est plus précieuse que la libération d’un pays. Dans quelle mesure la libération des femmes et le meurtre de l’homme dominant sont-ils fondamentaux pour les fondements du système patriarcal ? Comment la Nation Démocratique et la sociologie de la liberté avec son contenu original nous permettent de tisser notre propre avenir ? Quel est le rôle de la Jinéologie ?

 

  1. La formation du système confédéral féminin : la philosophie en pratique

 

Il est crucial de transformer nos gains en un système continu et durable. Mais pour cela, nous devons remplacer les piliers les plus importants de l’ordre patriarcal. L’importance de l’organisation, du réseautage, de l’éducation, de l’économie écologique communale, des structures non étatiques, y compris le système de coprésidence, et comment les maintenir de cette façon.  

 

  1. Pourquoi l’autodéfense des femmes et non pas la protection : Le mythe, l’hypocrisie et la vérité

 

Tant le monopole de l’usage de la violence par les États-nations et d’autres formes d’État du passé que l’usage excessif et illimité de la violence par les mouvements révolutionnaires du passé et leur analyse inadéquate ont formé notre compréhension de l’autodéfense. Ne nous sommes-nous jamais défendues ou devrions-nous être protégées par les autres et si oui, par qui ? Et dans ce cas, qui utilise la violence contre nous ? Comment devrions-nous définir et articuler notre propre compréhension de l’autodéfense ? Quelles sont les précautions à prendre pour qu’elle ne se transforme pas en une forme de violence non désirée et patriarcale ?    

 

Quatrième session :  Lieux différents, luttes universelles : Expériences des mouvements de femmes

 

  1. De la reine des bandits aux gangs roses : Résistance postcoloniale des femmes asiatiques contre la violence sexiste et le viol

 

L’Inde est l’un des pays où l’affrontement entre la culture mère-femme et le sexisme est le plus intense. D’une part, la culture de la déesse-mère, d’autre part, l’incendie de la veuve, l’assassinat du fœtus féminin, le viol collectif. Comment est-il possible que dans un pays où les femmes ont été sanctifiées il y a peu de temps encore, la misogynie puisse atteindre un niveau aussi élevé ? Quel rôle le colonialisme a-t-il joué ? Et comment les femmes en Inde résistent-elles en théorie et en pratique contre les différentes formes de sexisme et d’exploitation ?

 

  1. Le caractère ingrat de la vie des Noirs et pourquoi la suprématie des Blancs est sexiste.

 

Les exécutions extrajudiciaires, la violence policière, l’inégalité systématique et la discrimination contre les Noirs aux États-Unis sont l’expression locale d’une réalité beaucoup plus universelle : Ceux dont la vie est dévalorisée par l’ordre biopolitique de l’hégémonie, dont la vie est insoutenable, qui deviennent des cibles ouvertes aux meurtres. Ce sont eux qui ébranleraient le système à sa racine s’ils étaient libres. En ce sens, serait-ce une coïncidence si, parallèlement à la croissance du mouvement BlackLivesMatter sous la direction de femmes, une personne qui défend le sexisme et la suprématie blanche devenait présidente des États-Unis ?

 

  1. L’éveil des enfants de la déesse : 2e révolution féminine au Moyen-Orient

 

Atargatis en Syrie du Nord, Ishtar en Mésopotamie, Anahita en Iran, Star au Kurdistan : Au Moyen-Orient, qui a été un lieu de culture de déesse-mère profondément enracinée, les femmes tissent une deuxième révolution féminine. Mais le Moyen-Orient est aussi le lieu où le patriarcat s’est institutionnalisé et où se déroule aujourd’hui une lutte acharnée entre la domination masculine et la libération des femmes. La lutte de libération des femmes au Moyen-Orient pourrait-elle avoir une qualité universelle en raison de l’historicité de l’espace ? Qu’est-ce qu’une révolution au sein d’une révolution a ici ?

 

  1. Les héritières de Gabriela : Alliance des femmes en théorie et en pratique

 

Pour que la lutte de libération des femmes contre le système patriarcal soit efficace, il faut agir à l’unisson et en réseau. Mais comment pouvons-nous nous unir malgré nos différences ? Quels sont les principes et la compréhension nécessaires à une lutte commune ? Quelles sont les difficultés et les réalisations des alliances ? Comment développer un modèle d’organisation commun tout en protégeant l’autonomie dans la pratique ?

 

  1. #NiUnaMenos : Pas une de moins

 

En Amérique latine, les meurtres de femmes ont déjà atteint le niveau d’un féminicide. Les femmes se battent depuis des années pour que les meurtres soient visibles au niveau de l’État et pour que les responsables soient tenus responsables de leurs actes. Reconnaissant la complicité de l’Etat, ils ont conclu que le féminicide ne peut être arrêté qu’avec une organisation forte. Le mouvement Ni Una Menos a commencé en Argentine et s’est répandu dans toute l’Amérique latine. Comment peut-on arrêter la féminité ? De quel type d’organisation avons-nous besoin ?

 

Cinquième session :  La révolution en marche : Tisser notre avenir ensemble

 

Les bouleversements de notre époque ne se traduisent pas seulement par beaucoup de douleur, de violence et l’expulsion de millions de personnes de leurs terres, mais ils nous donnent aussi la possibilité de tisser notre propre mode de vie. Quels sont les paramètres de ce que nous proposons ? Nous en savons tellement plus que jamais sur notre passé, notre présent et notre avenir. Comment est-il possible d’établir un réseau à l’intérieur de chacun de ces paramètres ? La compréhension de la solidarité doit changer, mais comment parvenir à l’unité des efforts, des luttes, des actions, de la création et du tissage.

 

  • Mouvement pour la libération des femmes noires – Les femmes noires ont été confrontées à une répression raciste féroce, à sa manifestation dans la colonisation archaïque de l’esclavage et à l’agression qui l’accompagne sous différentes formes. Mais depuis aussi longtemps, elles luttent pour leur liberté et continuent d’être une source d’inspiration pour les femmes qui luttent dans le monde entier. Quel est le chemin à parcourir et comment pouvons-nous forger des liens ?

 

  • Les belles couleurs montrent comment les femmes en Inde osent, luttent et résistent aux attaques des politiques néolibérales du capitalisme et aux attaques globales du patriarcat. Comment faire de la place aux solidarités de toutes sortes ?
  • Les femmes d’Arabie ont subi la double couche de perte de liberté due au patriarcat hégémonique arabe très dur qui a perdu son pouvoir régional et mondial au profit de l’hégémonie capitaliste. Comment transcender les frontières tracées entre les femmes de la région et agir à l’unisson ?  
  • Sous les décombres de la religion, du féodalisme, du nationalisme et des guerres récentes, les femmes du Kurdistan – les esclaves de tous les esclaves – s’élèvent, rejetant toute forme de patriarcat. Comment les femmes peuvent-elles agir/réagir ensemble lorsqu’il s’agit d’objectifs communs ?
  • Zapatistes – Les femmes des forêts tropicales nous racontent la même chanson dans un air différent ; continuant la lutte et la résistance des femmes dans les forêts tropicales et au-delà. Si loin l’un de l’autre, mais si près de l’autre en vision.

La Turquie vend une histoire sur les réfugiés & l’Union européenne l’achète

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La militante des droits de l’Homme et journaliste, Nurcan Baysal accuse l’Union européenne de fermer les yeux sur les conditions des réfugiés syriens en Turquie pour ne pas à assumer elle-même la protection de ces réfugiés. Elle déclare que des cas de prostitution des femmes syriennes sont rapportés, que les réfugiés sont victimes de racisme, n’ont pas de protection digne de son nom et ainsi de suite.

Elle déclare que les organisations de la société civile, les politiciens et les activistes sont interdits de visiter les camps de réfugiés pour confirmer ou infirmer les accusations lourdes concernant la prostitution des réfugiées syriennes ou les conditions de vie des réfugiés…

Voici la traduction de son texte publié sur le site Ahval :

« Avant que l’Union européenne et la Turquie ne signent un accord en 2016 pour limiter le nombre de réfugiés syriens se rendant en Europe en échange d’une aide pour ceux qui avaient fui la guerre et se réfugiés en Turquie, je faisais partie d’un groupe d’universitaires et de militants en Turquie invité à Berlin pour discuter de la question.
 
Nous avons rencontré des politiciens allemands et européens lors de réunions à huis clos pour discuter de la situation des camps de réfugiés en Turquie. Les questions à l’ordre du jour comprenaient le potentiel de la Turquie à devenir un pays tiers sûr, ainsi que la gestion des camps gérés par l’autorité turque de gestion des catastrophes et des situations d’urgence, notamment leur manque de transparence et de surveillance.
 
Un autre sujet concerne le statut des réfugiés yézidis, dont le nombre a atteint 20 000 à l’époque. La réunion visait principalement à déterminer si la Turquie serait un partenaire de confiance pour les réfugiés. Les informations fournies par les experts turcs ont clairement montré que ce ne serait pas le cas.
 
Malgré toutes les préoccupations concernant le statut des réfugiés en Turquie, j’ai vu ce jour-là que les autorités allemandes et européennes étaient déterminées à faire adopter cet accord.
 
Au cours de la réunion, j’ai clairement vu que l’UE savait à quel point les réfugiés étaient mal en Turquie, mais a préféré regarder ailleurs pour éviter d’avoir à gérer le problème elle-même. La Turquie vendait une histoire sur les réfugiés et l’UE cherchait à acheter cette histoire.
 
Quelques années ont passé depuis cette réunion. Il n’ya pas eu beaucoup d’améliorations dans le statut des réfugiés en Turquie. Aujourd’hui, sur 3 millions de réfugiés syriens, seuls 235 000 vivent dans des camps. Le reste est réparti dans les villes turques et se débrouille seul. Leur statut de « protection temporaire » ne leur assure pas beaucoup de protection. Ils sont soumis à toutes les formes de discrimination et de violence. Ils sont soumis à de terribles conditions de travail. Certains prétendent même que certains ateliers textiles ont des salles spéciales pour violer des femmes syriennes.
 
Les réfugiés qui restent dans les camps sont beaucoup mieux lotis. Les allégations de prostitution dans les camps sont très répandues. Mais en dehors des organisations à but non lucratif proches du gouvernement, personne n’est autorisé à entrer dans ces camps. La semaine dernière, des allégations ont été faites selon lesquelles des femmes syriennes vivant dans le camp de Telhamut, dans le district de Ceylanpınar, dans la province de Sanlıurfa, étaient forcées de se prostituer.
 
Selon certaines allégations, les responsables du camp forceraient les femmes à se prostituer en échange de produits de première nécessité comme le lait et la nourriture. C’est le lait et la nourriture dont les femmes ont besoin pour subvenir aux besoins de leurs enfants. Le 16 août, pour enquêter sur l’affaire, des militantes ont formé une délégation comprenant le Bureau Diyarbakır de la Commission pour les droits des réfugiés et le Centre des femmes, la Plateforme pour la lutte contre les femmes en captivité, l’Association des droits humains de Şanlıurfa, le Syndicat des travailleurs de la santé de Sanliurfa et l’Association des femmes pour la vie et la solidarité afin de visiter le camp.
 
Mais les forces de sécurité n’ont pas autorisé la délégation à entrer dans le camp. Pour annoncer publiquement ce refus d’accès, la délégation a tenu une conférence de presse. La réaction du public et les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux à propos de la prostitution dans les camps ont incité le procureur en chef de Ceylanpınar à ouvrir une enquête, mais celle-ci a été classée confidentielle.
 
Non seulement les Syriens, mais tous les groupes de réfugiés se portent mal en Turquie. L’un des groupes les plus défavorisés sont les Yezidis. Le camp de Fidanlık pour les réfugiés yézidis à Diyarbakir, que nous avons travaillé très dur pour établir, a été fermé par un décret gouvernemental. Les Yezidis qui vivaient dans le camp ont été forcés de partir. Beaucoup sont retournés en Irak, quelques-uns ont pu fuir en Europe. Certains ont perdu la vie en mer Égée.
 
Entre 1 000 et 1 300 Yézidis qui n’avaient nulle part où aller ont été placés dans un camp dans la ville de Midyat. Depuis, obtenir des nouvelles de familles yézidies est devenu difficile. La semaine dernière, il a été annoncé que le camp de Midyat serait fermé après la fête du sacrifice cette semaine et que les Yezidis du camp seraient transférés dans des camps à Gaziantep et à Kilis.
 
Les familles yézidies que nous avons contactées ont déclaré qu’elles ne voulaient pas aller dans ces camps, car elles craignaient de s’installer dans des villes et des camps qu’ils considéraient comme des centres dominés par l’État islamique et l’Armée syrienne libre (ASL). Ils sont malheureux.
 
Ils n’ont nulle part où aller. Bien que nombre d’entre eux aient demandé l’asile en Europe, le processus est toujours en cours. Il faudra des mois, voire des années, pour que leurs demandes soient traitées. En attendant, qu’est-ce qu’ils sont censés faire ? Où sont censés aller ces Yezidis ?
 
Depuis le jour où ils se sont réfugiés en Turquie, les Yezidis ont été confrontés à toutes les formes de discrimination. Ils ont souvent été la cible de discours odieux émanant de responsables gouvernementaux, dont le président Erdoğan lui-même. Ils n’ont jamais bénéficié d’un statut temporaire leur permettant d’accéder à des ressources médicales, ni à aucune autre forme de soutien.
 
Les camps du sud-est de la Turquie, établis par les municipalités kurdes, ont été fermés. Même lorsqu’ils étaient ouverts, ils n’ont reçu aucune aide du gouvernement central.
 
À l’époque, j’ai interrogé des responsables de l’UE sur la raison pour laquelle ils fermaient les yeux sur le fait que l’argent qu’ils envoyaient était utilisé pour discriminer les groupes de réfugiés. Non seulement les pays de l’UE, mais aussi les organisations internationales ont détourné les yeux. Les camps créés par les municipalités ne pouvaient rester ouverts que grâce au soutien de la société civile et du public.
 
Des organisations à but non lucratif, des militants et des politiciens tentent depuis des années d’accéder au camp de Midyat. Mais pour une raison quelconque, le gouvernement refuse de laisser entrer quiconque dans ces camps. Les Yezidis sont complètement isolés. Les membres du Parlement du parti démocratique des peuples (HDP) de l’opposition devaient se rendre dans les camps de réfugiés de Midyat la semaine dernière, mais leur visite a été interdite.
 
Nous parlons d’un camp auquel même les parlementaires ne peuvent accéder. Je me demande comment les organisations de l’UE qui fournissent de l’argent pour ces camps pourraient continuer à le faire.
 
Pourquoi ne demandent-ils pas pourquoi ces camps ne sont pas ouverts à l’inspection ? J’imagine qu’il doit être difficile de justifier pourquoi un gouvernement empêcherait les organisations de la société civile, les politiciens et les activistes d’entrer dans les camps de réfugiés.
 
La réalité est la suivante : les organisations et les gouvernements de l’UE sont au courant de tout. La Turquie vend une histoire concernant les réfugiés et l’UE l’achète. »
 
Nurcan Baysal

Propositions du mouvement des femmes kurdes en Iran pour les femmes en Iran & au Kurdistan Est

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IRAN / ROJHELAT – Un communiqué contenant des propositions et des suggestions sur diverses questions concernant les femmes a été présentée par la Société des femmes libres du Kurdistan oriental.
 
La Société des femmes libres du Kurdistan oriental (KJAR) a publié un communiqué pour une solution pour les femmes de l’Iran et du Kurdistan oriental (Rojhelat).
 
Le communiqué de la KJAR stipule que la liberté des femmes est la clé pour résoudre tous les problèmes.
 
« Le problème des personnes ne peut être résolu sans la résolution du problème des femmes », a déclaré le communiqué .
 
Le document analyse d’abord la situation actuelle des femmes en Iran.
 
Attirant l’attention sur des questions telles que la situation politique et économique des femmes ainsi que les pressions sociales exercées sur elles, la situation dans les prisons, les mariages des fillettes, le communiqué présente ensuite des propositions de solutions aux différents problèmes.
 
Avant tout, la KJAR a demandé que la constitution soit modifiée conformément aux droits de l’homme.
 
De même, le document préconisait une société libérée de la mentalité sexiste, religieuse, nationaliste et unilatérale. Le communiqué déclare que cela peut être réalisé si elle repose sur la dynamique interne de la démocratisation et la lutte des femmes et des peuples.
 
La KJAR a également déclaré que la suppression de la peine de mort est un devoir fondamental de l’humanité et a souligné que les femmes devraient jouir de la liberté de s’habiller à leur guise.
 
Voici le communiqué de la KJAR :
 
« Le projet de la Société des femmes libres du Kurdistan de l’Est pour résoudre la question des femmes au Kurdistan de l’Est et en Iran.
 
La solution clé pour toutes les questions est la solution à la question des femmes. Sans résoudre la question de la femme, l’humanité n’atteindra jamais sa position naturelle.
 
Aujourd’hui, les systèmes autoritaires ont atteint un niveau d’impasse dans lequel ils ne sont pas en mesure de survivre, même pas capables de répondre aux exigences de la société. Par conséquent, pour leur propre survie, ils essaient d’affaiblir la force de résistance de la société et c’est pourquoi ils tombent dans une situation régressive. L’Iran n’est pas non plus une exception et dans tous les domaines politiques, juridiques, économiques, éducatifs, sanitaires et sociaux. Il a atteint le sommet d’une crise aiguë et de par sa nature, il insiste pour ne pas apporter de changements et de solutions du peuple et de la société. Dans un tel système, non seulement les questions et les problèmes ne seront pas résolus, mais la faim et la pauvreté s’étendront à un large éventail de la société, avec une diminution des chances de vie démocratique et libre. C’est la réaction du régime iranien.
 
Un système qui n’a aucun objectif dans la résolution des problèmes sociaux sera déprécié et finira par s’effondrer. En ignorant les contraintes sociales internes, le système en Iran prend parfois, d’une manière occasionnelle, une position défensive et parfois invasive contre les forces étrangères et vise ainsi à survivre. La République islamique a toujours essayé d’ignorer les crises internes, mais même à un coût élevé, se laissant voir à un niveau de pouvoir et d’influence régional et mondial énorme. En établissant un équilibre avec les forces étrangères, il tente de fournir des violences domestiques et de la répression. Les dommages sociaux, économiques, culturels et environnementaux en Iran sont au bord de la crise: le chômage, la pauvreté, la toxicomanie, la prostitution, le suicide, l’exploitation sexuelle et la discrimination sexuelle, entre autres, sont des preuves de cette affirmation. Il est maintenant prouvé que la discrimination à l’égard des femmes est la base de toutes les questions sociales. Les femmes sont les premières victimes des politiques discriminatoires et sexistes de la République islamique d’Iran, et toutes les formes d’injustice et de violence secrète sous le nom de religion, de tradition et de coutume sont éliminées. Là où les femmes sont présentes, il ne sera pas facile d’ignorer la liberté. La liberté est l’essence de la force naturelle intérieure qui résiste à toute tentative de le purger de l’être naturel de l’homme, et l’histoire a été témoin de nombreux soulèvements et rébellions pour la liberté. De nos jours, les femmes et, par conséquent, la société dans son ensemble ont été résolues dans la même direction et, en fonction des possibilités et des données actuelles, moins de groupes sociaux renoncent à leur liberté.
 
Les autorités qui ne cherchent pas une solution aux problèmes des femmes ou des problèmes sociaux, ou ne montrent pas de telles intentions, n’auront pas la capacité intégrale de gérer la communauté. Les réformes superficielles ne sont pas en mesure d’obtenir le passage du système à ce stade et une condition préalable à la réalisation des changements fondamentaux nécessite des changements fondamentaux dans la mentalité et la logique rationnelle qui entraîneront des changements moraux et comportementaux et le développement du système juridique. en quelque sorte être résolu. Il est nécessaire de poursuivre des approches historiques pour résoudre des problèmes plus profonds tels que les problèmes de classe, de sexe et de religion. Le système iranien ne montre pas seulement une telle fonction, mais il est également incapable de résoudre le problème principal de la société, qui est la question des femmes, et il est incapable de voir le fait que les femmes sont la clé pour résoudre les problèmes. et libérer de la crise; en la matière, reproduction du problème sans le comprendre.
 
Les femmes qui ont été la source de la vie à travers toute l’histoire sont considérées comme vaines dans le système iranien actuel et ne sont pas autorisées à s’exprimer dans les sphères humaine, sociale et économique; qui est devenu plus important au cours des deux dernières années. À mesure que les pressions étrangères se sont intensifiées, le régime devrait permettre aux femmes de s’exprimer avec sagesse. Les femmes en tant que promotrices et protagonistes de l’éthique sociale sont en fait les principaux exécutants de la société démocratique. La culture de la mère / femme, créatrice de la communauté morale, joue un rôle important dans la reconnaissance de la diversité et de la coexistence dans la promotion de la morale sociale et permet ainsi un développement conceptuel et pratique. Dans une telle atmosphère démocratique, il existe un équilibre entre l’individu et la communauté et les problèmes de l’individu et de la société peuvent être résolus de manière raisonnable. Si les femmes sont retirées d’une position élevée et deviennent enfermées comme objet sexuel dans un cercle restreint de vie et de présence sociale et placées dans les piliers de la mentalité patriarcale et de l’idéologie consumériste, elles fourniront une base suffisante pour l’émergence de crises multiples . Le système dominateur, au lieu de traiter des racines de la crise », dans son état d’esprit, les réformes superficielles vont réparer les sous-sols fondamentaux.
 
À l’heure actuelle, « Sigheh » est devenu une justification officielle de la prostitution légale, et le mariage à un jeune âge est devenu une stigmatisation sociale en tant que principale préoccupation des droits de l’homme. Les femmes ne sont pas en mesure de déterminer leur propre destin en raison des lois en vigueur et, par le biais de mariages mal intentionnés, les jeunes filles sont privées de la vraie vie par un patriarcat injuste et perdent pratiquement leur dignité et leur vie sociale. La société devient ainsi une communauté d’individus qui marchent et nous constatons à nouveau comment une attitude trompeuse à l’égard des femmes entraîne une dégradation morale. L’attitude patriarcale, dans laquelle toutes les lois politiques, gouvernementales et juridiques sont au mieux de leurs intérêts, rend la vie difficile aux femmes et impose toutes sortes de violences physiques et psychologiques telles que harcèlement, viol, humiliation et privation de la vie. Dans un tel régime social et politique, le droit à la vie appartient aux hommes et les empreintes digitales des hommes ont été gravées dans tous les domaines conceptuels et pratiques. Les hommes sont le gouvernement, la loi, le droit et l’accompagnateur. En tout état de cause, les femmes privées de tout mécanisme défensif et, dans ce jeu lâche, les femmes deviennent victimes car elles manquent de toute sécurité juridique, et parfois les femmes se tournent vers le suicide et même la manière la plus horrible les conséquences d’une impasse causée par cette double oppression.
 
Le régime iranien a toujours eu peur de la cohésion et de la convergence des femmes en quête de liberté, de lutte et de résistance et, avec des lois cruelles, d’innombrables actes quotidiens ont empêché une telle cohérence. et d’autre part, ont essayé d’organiser des mercenaires parmi les femmes. L’objectif de cette politique est d’aliéner les femmes de leur nature et de leurs réalités et de persuader les femmes en recourant à la violence à l’égard des femmes, afin de réduire la présence des femmes et de réformer en profondeur les domaines importants. En imposant le voile obligatoire, ils légitiment toute ingérence dans la sphère privée et les affaires privées des femmes,
 
En raison des fonctions du système administratif de ce système oppressif, il y a maintenant des centaines et des milliers de femmes détenues pour diverses raisons politiques, civiles et juridiques, privées de leurs droits humains et de leur santé alors que leur vie est en danger. danger grave. Des centaines d’enfants, ainsi que leurs mères, ont été placés en prison et condamnés à l’injustice et ont été bannis des droits de l’homme fondamentaux. Dans une société où nous assistons à de tels actes, il est inutile de penser que l’humanité, la république, le gouvernement existent! L’utilisation de ces termes est uniquement dans la direction de la démagogie et est légitime pour la poursuite du système au pouvoir. Un régime qui considère tout acte politique comme un crime et son exécution est un outil facile pour contrôler la communauté, son système administratif n’est ni une administration humanitaire ni une république. La torture de femmes telles que Zeinab Jalalian, Narges Mohammadi, Athena Daimmi et Golrokh Irani et d’autres femmes prisonnières politiques ont des symboles de l’emprisonnement de toute la communauté féminine dans la société et ne peuvent indiquer l’existence d’un système humanitaire.
 
La Société des femmes libres du Kurdistan de l’Est estime qu’il est de son devoir de décomposer les problèmes politiques, sociaux, juridiques, économiques et l’éducation des femmes, tout en présentant une solution compatible avec la réalité historique et contemporaine. La liberté de la communauté dépend de la liberté des femmes et l’adoption d’une solution aux problèmes des femmes en Iran et au Kurdistan oriental est une tâche pour toutes les femmes combattantes. La liberté n’est pas capable avec le système de consommation et ses apparences fictives, pas dans certains des changements transitoires et superficiels, mais la question de la liberté des femmes est profondément enracinée et elle nécessite un approfondissement de la conscience de la solution. La Société des femmes libres du Kurdistan de l’Est est une organisation qui s’aligne pour la résolution démocratique des femmes » s questions et s’est engagé à la liberté des femmes et de la société et à l’évolution du système de combat enraciné. C’est pourquoi nous sommes conscients de la nécessité de résolutions basées sur les méthodes pour résoudre les problèmes.
 
Les femmes sont les premières créatrices d’une société libre, juste et équitable, consciente du déséquilibre du système social par la mentalité de son patriarcat et de son autorité. Les femmes n’ont jamais accordé et n’accepteront jamais d’organiser la société en fonction de conditions de relations sociales axées sur l’autorité. Les femmes recherchent sans relâche des conditions sociales équitables, égales et libres et ont tenté de l’engager dans l’ensemble de la société. L’éthique en tant que conscience de la justice et liberté de la communauté, conscience sociale et démocratie en tant que méthode de libération de la société, qui fournit une base de coexistence à toutes les diversités de la société, établit l’ordre et la cohérence, la capacité d’action et de décision ce qui ne donne pas son sens réel sans la présence des femmes. Pourrait réaliser une politique de sagesse commune et une lutte pour la libération, et une politique juste, sans accompagnement d’une grande partie de la société, c’est-à-dire des femmes ? La politique démocratique peut-elle être fondée sans les femmes qui sont le véritable symbole de la liberté ? Le XXIe siècle, de ce point de vue, représente un siècle de revendications féminines croissantes et un siècle de liberté des femmes. Malgré l’intensification et l’universalisation des pressions et des violences contre les femmes, leurs luttes ont franchi les frontières et sont devenues mondiales. Les femmes ont créé une grande conscience avec leurs luttes et ont prouvé qu’une société démocratique, une communauté morale et politique sans la liberté des femmes, ne pouvaient même pas être conçues. de ce point de vue, un siècle de revendications féminines croissantes et un siècle de liberté des femmes.
 
En Iran, les femmes encouragent de plus en plus leurs luttes afin de créer une société libre, égale et démocratique et, en utilisant leur héritage révolutionnaire, elles revendiquent leurs revendications de plusieurs manières. Des femmes kurdes avec des années d’expérience dans la lutte pour la liberté et ont éclairé la voie de la lutte pour la liberté des femmes au Moyen-Orient. Il a été prouvé que les luttes de libération des femmes mèneront à la démocratie et à la liberté à travers l’Iran. Les protestations et les luttes menées au cours de l’année écoulée se sont révélées plus que jamais. Le régime en place doit également reconnaître qu’au lieu de se réfugier dans les affaires diplomatiques et de recourir à des forces étrangères, il peut compter sur des capacités nationales et courageuses pour corriger son attitude et sa mentalité face aux libertariens. et un nouvel horizon en direction de la démocratisation. À cet égard, nous présentons nos solutions aux points suivants:
 
1. Tout d’abord, la constitution doit être réglementée sur la base de la conscience sociale et des droits fondamentaux des êtres humains, et être exempte de lois fondées sur le genre, religieuses, nationalistes et non conformistes. Les droits des femmes, des ethnies et des différents croyants dans la démocratie doivent être clairement pris en compte dans les lois.
 
2. Tous les postes au sein du gouvernement doivent être répartis également entre les sexes. le système de « présidence conjointe » peut commencer à éliminer toute discrimination fondée sur le sexe!
 
3. L’une des principales raisons de la crise économique en Iran est le manque de femmes dans ce domaine. Avec l’affiliation des femmes aux hommes, une armée de femmes sans emploi a été créée et la moitié du potentiel de la communauté est ainsi gaspillée. La sortie de la société de la crise dépend étroitement et directement de la présence des femmes dans toutes les institutions économiques. Les femmes devraient être autorisées à s’engager activement dans les affaires économiques et à obtenir leur indépendance économique sans condition, et cela devrait être garanti par la législation.
 
4. Pour faire revivre la société et la liberté individuelle, l’insertion des droits collectifs et individuels est une condition fondamentale. Afin de trouver un équilibre entre la société et l’individu, la liberté sociale et individuelle des femmes doit être ininterrompue. Il est incontestable de légiférer dans ce cadre pour un déclenchement radical des crises.
 
5. La structure de la communauté est basée sur la diversité, par conséquent, outre l’égalité des droits, l’égalité et le respect des diversités de la société sont également nécessaires. En fait, l’égalité est la liberté de vivre avec sa propre nature, la distinction et la continuité pour toutes les entités sociales; les inégalités sociales proviennent de l’inégalité des droits des femmes. Par conséquent, sans transition entre une mentalité axée sur le genre et la renaissance de la liberté des femmes, on ne peut pas parvenir à une véritable égalité sociale. Les règles d’égalité sociale doivent être axées sur les femmes et les libertés de genre.
 
6. En raison du manque de liberté pour la présence des femmes dans le grand public et des restrictions à leur participation à des activités artistiques et sportives, leurs talents et leurs capacités artistiques n’ont pas été révélés. Par conséquent, pour exprimer librement l’existence des femmes, il faut leur permettre de profiter de toutes les possibilités et de tout le potentiel de leur présence dans tous les domaines du sport et de l’art et de faire en sorte que les interdictions et restrictions soient abolies.
 
7. L’abolition de la loi sur le mariage pour les filles mineures est une demande urgente. De plus, Sigheh et tous les mariages de ce type devraient être éliminés et la sécurité juridique des femmes devrait être assurée. Ces lois et pratiques qui vont au-delà de la volonté des femmes ont leurs propres effets secondaires physiques et psychologiques négatifs et détériorent leur dignité et détruisent leur santé mentale, entraînant finalement une chute de la moralité sociale.
 
8. La sanction inhumaine des exécutions devrait être éliminée sans aucune condition préalable et les conditions dans les prisons doivent être améliorées et la sécurité juridique, la santé et l’éducation doivent être assurées et chaque femme doit avoir le droit de légitime défense en toutes circonstances.
 
9. L’Iran est une société avec une diversité d’identité et culturelle. Aucun genre, langage, notion et appartenance ethnique ne sont supérieurs à l’autre et aucune identité ne doit être éradiquée sous la pression de la dégénérescence culturelle. Les règles devraient protéger la langue maternelle et la culture originale de la population.
 
10. Tous les articles mentionnés ci-dessus sont des demandes de droits démocratiques. La Société des femmes libres du Kurdistan oriental tente de résoudre les problèmes de manière démocratique. Les femmes ont le droit de se défendre en l’absence de solutions démocratiques et si les femmes sont exposées à des pratiques immorales, contrairement à l’insistance du régime à ne pas changer.
 
11. Chaque femme a le droit de choisir librement ses vêtements. La participation libre à toutes les activités sportives, artistiques, sociales et touristiques est le droit naturel des femmes.
 
12. L’organisation est la pierre angulaire de la liberté et est indéniable pour les femmes. Les femmes ont donc le droit de concrétiser leur rêve d’autonomisation, de solidarité et de lutte organisée.
 
Combattre l’injustice est une lutte légitime. L’une des principales tâches de la Société des femmes libres du Kurdistan d’Est consiste à promouvoir les politiques idéologiques, politiques, économiques et sociales et à faire prendre conscience de l’autodéfense dans toute incursion contre les femmes dans la société. Les articles que nous avons mentionnés ci-dessus sont des solutions pour aborder les droits et libertés fondamentaux des femmes.
 
Sans aucun doute, une lutte généralisée est nécessaire pour garantir la liberté. Par conséquent, les femmes ont beaucoup de responsabilités. Les femmes kurdes, arabes, azéries et persanes devraient s’unir et les femmes dans les institutions et les organisations devraient travailler activement dans cette direction. Il convient de noter que lutter pour la liberté ne sera pas sans coûts et nécessitera beaucoup de dévouement et de soutien. Ceux qui ne luttent pas de manière organisée ne seront pas en mesure de réussir et de remporter une victoire indélébile. Les femmes ont le pouvoir de briser les systèmes dominateurs, elles doivent juste se faire confiance et s’organiser. La Société des femmes libres du Kurdistan oriental estime que le potentiel des femmes en Iran et au Kurdistan oriental et leur alliance suffisent à faire de grands changements en Iran. En s’appuyant sur cette force et en préservant le patrimoine des femmes.
 
La femme libre est une femme qui est organisée !
 
Vive l’organisation des femmes !
 
Tout pour les femmes, pour la vie, pour la liberté !
 
Vive la résistance des femmes contre la domination ! »