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Des soldats turcs exécutent un paysan kurde de 60 ans

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TURQUIE / BAKUR – Şerali Dereli, un Kurde de 60 ans, a été assassiné dans le village d’Awyan (Duranlar) à Hakkari / Yüksekova, le 29 octobre, alors qu’il se rendait à son étable s’occuper de son cheval et de son poulain à 50 mètres de son domicile.
 
Le neveu de Şerali Dereli, qui a été assassiné par des soldats turcs dans la ville d’Esendere, a déclaré: «Ils ont tiré sur mon oncle avec une arme à feu. Mon oncle était un homme de 60 ans et n’avait commis aucun délit. »
 
Selon les témoignages, le corps de Şerali Dereli, qui a été assassiné par des soldats, était recouvert d’un camouflage militaire et les soldats se tenaient autour du corps avec leurs armes.
 
Le neveu de Dereli qui a filmé le corps de son oncle a déclaré : « C’est mon oncle allongé sur le sol. Ils ont tiré sur mon oncle à 20-30 mètres au-dessus du village. Ils ne nous rendent pas son corps. Ce sera aux infos demain; ils diront que des explosifs C-4 ont été trouvés dans sa main. Mais mon oncle est un homme de 60 ans et n’a commis aucun crime. Ils nous ont tiré dessus, ils nous ont gazés (…). »
 
La personne sur la vidéo, tout en allant chercher le corps, a déclaré qu’elle avait également été tirée dessus avec des armes à feu et du gaz.
 
De nombreux soldats armés sont vus dans la vidéo tandis que les proches de Dereli crient.
 

Des soldats turcs tuent un kolbar kurde et en blessent un autre

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IRAN / TURQUIE – Les forces des régimes turc et iranien poursuivent leurs attaques meurtrières contre les kolbars kurdes à la frontière turco-iranienne.
 
Des soldats turcs ont ouvert le feu sur deux kolbars (les personnes qui portent sur leurs dos de la marchandise à travers les frontières iraco-turco-iraniennes qui divisent le Kurdistan) dans la zone frontalière entre le village de Güldalı (Bilindbasan) dans le district de Yüksekova à Hakkari et le village de Koranê dans la province d’Urmiya au Kurdistan oriental.
 
Les frères Mosleh Kasimî (23 ans) et Mohsin Kasimî (22 ans) ont été blessés par le feu alors qu’ils traversaient le village de Koranê à la frontière turque.
 
Alors que les kolbars blessés étaient emmenés à l’hôpital d’État de Hakkari, Misleh Kasimî a perdu la vie et son corps a été placé à la morgue.
 
Mislim Kasimî, en revanche, serait dans un état stable après avoir été touché par deux balles dans la jambe gauche.
 
Kemal Alizade, un parent des frères kolbar a déclaré que l’incident a eu lieu vers 4 heures du matin hier matin. Il a rapporté que ses proches avaient été abattus par des soldats turcs alors qu’ils rentraient chez eux après avoir laissé leurs chargements dans la zone frontalière. (ANF)
 
Bien qu’illégal, le kolbari est une pratique locale qui est depuis longtemps acceptée comme normale dans les régions kurdes économiquement sous-développées où de nombreux habitants en dépendent pour survivre.
 
 

CDK-F: Erdogan, le nouveau calife de l’Islam politique, terrorise la France

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PARIS – Le président turc Erdogan qui s’auto-proclame défenseur des musulmans français et profère des menaces envers la France fait rire jaune les Kurdes (majoritairement musulman d’ailleurs) qui sont massacrés par la Turquie et ses gangs islamistes au Rojava et dans d’autres régions du Kurdistan au nom du national-islamisme turc. Les voix s’élèvent contre ce Tartuffe ottoman.
 
Le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) a publié un communiqué appelant à agir concrètement contre les menaces d’Erdogan visant la France:
 
« Depuis quelques temps, le président turc Erdogan fait la une de l’actualité mondiale, avec ses menaces et ses agressions.
 
Alors que le monde commence à découvrir le vrai visage d’Erdogan, les Kurdes eux, subissent depuis de nombreuses années, l’oppression, les arrestations, la torture, les massacres et toutes sortes de violences ordonnées par Erdogan et son gouvernement.
 
Notre structure a toujours communiqué sur la répression exercée par le régime d’Erdogan et alerté à maintes reprises sur ses intentions et ses inspirations idéologiques. Nous avons notamment montré comment Erdogan instrumentalisait l’Islam au service des intérêts de la Turquie.
 
Nous avons crié haut et fort l’ingérence turque en France, à travers les mosquées, les écoles, les associations. Nous avons dénoncé l’exportation en France, via ces structures, de la répression exercée contre les Kurdes et l’opposition en Turquie. Nous avons pointé du doigt les activités de renseignement menées sous le manteau de ces structures qui permettent de ficher les militants kurdes et les opposants à Erdogan sur le territoire français, mettant leur vie et leur sécurité en danger.
 
Après qu’Erdogan ait dit « Macron, tu n’as pas fini d’avoir des ennuis avec moi », la France a été touchée par une vague d’attentats effroyables sur fond d’une colère anti-française attisée par le sultan turc dans tout le monde musulman. Par ailleurs, dans plusieurs villes de France, des manifestations anti-arméniennes ont été organisées par les sympathisants d’Erdogan.
 
Aujourd’hui, nous traversons une période d’insécurité sans précédent créée délibérément par Erdogan qui ne cesse de proférer des menaces contre la France, des menaces considérées comme des ordres par ses partisans, les loups gris et les djihadistes qui sont passés à l’acte dans différentes villes de France.
 
Ce n’est pas un hasard si, suite aux déclarations haineuses du Président turc, ses sympathisants islamo-fascistes sont descendus, après Décines et Vienne, dans les rues de Dijon, aux cris de « Allah u Akbar », alors que, le matin-même, un homme et deux femmes avaient été décapités à Nice, dans un attentat djihadiste épouvantable.
 
Alors que les services de renseignement français connaissaient parfaitement l’implication des Loups gris dans le triple assassinat des militantes kurdes en 2013, à Paris, aucune mesure n’a été prise contre l’implantation et la prolifération de ce mouvement fasciste dans l’hexagone.
 
Nous ne cessons de le répéter : Erdogan est un danger pour l’humanité, la paix, la liberté et la démocratie. Il est plus temps qu’on nous entende !
 
Il est temps de comprendre que de simples condamnations ne suffiront pas à mettre fin à la menace d’Erdogan. Il faut des actes concrets, des mesures fortes !
 
Soyons unis contre le fascisme d’Erdogan !
 
Paris, le 2 novembre 2020″

ROJAVA. Pourquoi la Turquie arrête-t-elle ses propres collabos à Afrin?

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ROJAVA – AFRIN – Les arrestations, les disparitions et les enlèvements sont quotidiens dans le canton kurde d’Afrin occupé par la Turquie et ses mercenaires islamistes. Depuis l’invasion et l’occupation de l’enclave kurde par la Turquie en mars 2018, des milliers de personnes – des centaines au cours des deux derniers mois seulement – ont été enlevées par les gangs soutenus de la Turquie.
 
Mais ces dernières semaines, on assiste à l’arrestation des collabos kurdes qui ont accepté d’être des représentants politiques de la Turquie à Afrin. Des dizaines d’arrestations ont visé les membres kurdes des conseils de procuration que la Turquie a mis en place dans la région pour légitimer son occupation, y compris de nombreux membres du bloc d’opposition du Conseil national kurde (ENKS) , qui est lié à l’opposition syrienne contrôlée par la Turquie. Les Arabes transférés dans la région par la Turquie en provenance d’autres régions de Syrie ont également été arrêtés, et on estime qu’entre 20 et 25 membres de conseils locaux ont été détenus à ce jour.
 
Bien que des politiciens kurdes travaillant avec l’appareil turc à Afrin aient parfois été détenus, il est sans précédent de voir un aussi grand nombre d’arrestations ciblant les propres représentants politiques de la Turquie à Afrin. Parmi les raisons possibles, citons l’opposition de la Turquie aux négociations en cours entre l’ENKS et le Conseil démocratique syrien (DDC) dirigé par le PYD, la colère turque face à un nouveau rapport des Nations unies mettant en lumière les atrocités commises par ses milices en Afrin et ailleurs, et de nouvelles tentatives de reconfigurer la composition ethnique et l’infrastructure politique d’Afrin en faveur de la Turquie.
 
Quels sont les conseils locaux visés ?
 
Afrin faisait auparavant partie de l’Administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est (AANES), les régions autonomes non contiguës du Nord et de l’Est de la Syrie organisées sur la base d’une démocratie locale et décentralisée et représentées diplomatiquement par par le Conseil démocratique syrien (DDC). L’attaque de la Turquie contre Afrin en 2018 a entraîné la mort de centaines de personnes et le déplacement forcé de centaines de milliers. Le déplacement s’est fait sur une base ethnique visant principalement les Kurdes, en plus des minorités yézidies, chrétiennes et alévis.
 
Aujourd’hui, des conseils contrôlés par la Turquie ont été créés pour remplacer le système AANES de communes et de conseils locaux. Dans les régions Sous le contrôle nominal de ces conseils, le pouvoir réel est retenu par la Turquie, à travers le contrôle direct des organes politiques locaux, l’exploitation descendante des ressources économiques, et la gouvernance par procuration « dépendant du soutien politique, économique et militaire de la Turquie pour leur survie ». Dans le même temps, les milices contrôlées par la Turquie se voient accorder une autonomie limitée pour piller et extorquer de l’argent à la population locale.
 
Les nouveaux conseils établis par la Turquie ne sont donc guère plus qu’une feuille de vigne pour l’occupation. Ils ont tendance à sous-représenter la population kurde et sont principalement composés d’individus ayant des liens politiques avec la Turquie, ou des intérêts économiques dans le pillage continu des ressources naturelles d’Afrin. Ils sont également très majoritairement masculins, le comité général des conseils locaux sélectionnés en avril 2018 comptant 100 hommes et seulement sept femmes, alors que le système AANES prévoit une parité hommes-femmes de 50-50.
 
Qui est l’ENKS et que fait-il à Afrin?
 
La politique kurde en Syrie n’est pas monolithique. A Afrin, comme dans d’autres régions syriennes à majorité kurde, une majorité de Kurdes locaux ont soutenu le PYD, en particulier après la période révolutionnaire de 2012, lorsque Afrin est rapidement devenue la région la plus progressiste et la plus développée politiquement au sein même de l’AANES.
 
Mais comme ailleurs dans le nord et l’est de la Syrie (NES), les partis de l’époque, sous l’influence du PDK de Masoud Barzani, un parti nationaliste kurde dominant dans le Kurdistan irakien voisin, étaient également soutenus par une minorité d’Afrinois. Lorsque la Turquie a lancé son assaut, cette coalition « ENKS » a suscité l’opprobre dans tout le Kurdistan en raison de son affiliation politique avec les forces utilisées par la Turquie pour lancer son assaut contre les Kurdes d’Afrin.
 
Depuis l’occupation, les membres de la branche de l’ENKS sont restés à Afrin, travaillant aux côtés des forces soutenues par la Turquie dans des fonctions politiques et civiles. Ces personnes ont été arrêtées, notamment Hussein Ibesh, chef de la branche africaine de l’ENKS. Les commandants de petites forces kurdes utilisées de la même manière par la Turquie pour blanchir ses déplacements forcés de la population kurde ont également été disparus par leurs propres alliés.
 
Pourquoi cette nouvelle vague d’arrestations ?
 
La récente vague d’arrestations visant les membres des conseils locaux est cependant inhabituelle. « Les forces turques et les groupes armés syriens qu’elles soutiennent continuent de commettre de nouvelles violations… arrêtent et kidnappent des citoyens contre rançon… empêchent leurs familles de connaître le lieu ou les raisons de leur détention, refusent de les traduire en justice et les empêchent de désigner un avocat », explique Hassan Hassan de l’Organisation des droits de l’Homme – Afrin au RIC.
 
M. Hassan suggère que la nouvelle vague d’arrestations est probablement liée aux négociations entre la DDC d’une part, et l’ENKS d’autre part, car la Turquie fait « pression sur la partie ENKS pour qu’elle ne conclue aucun accord » avec la DDC. Ankara est irrité par ces pourparlers parrainés par les États-Unis, qui visent à établir un nouveau corps politique kurde unifié en Syrie pour compléter le système multiethnique de l’AANES et de la DDC. L’arrestation de membres de rang intermédiaire de l’ENKS à Afrin est une façon pour Ankara d’exprimer son mécontentement quant à la participation de l’ENKS à ce « dialogue kurde ».
 
Tout en partageant l’avis de M. Hassan, le chercheur indépendant Caki suggère en outre que certaines de ces personnes pourraient être soupçonnées d’avoir fourni des informations aux Nations unies pour un récent rapport très médiatisé documentant les violations massives des droits de l’homme, les atrocités et les crimes de guerre potentiels perpétrés par les factions soutenues par la Turquie à Afrin et ailleurs, souvent en présence des forces turques. La Turquie a l’habitude de prendre pour cible et de faire disparaître toute personne soupçonnée de transmettre des informations sur la situation dans les régions occupées à des journalistes ou à des chercheurs sur les droits de l’Homme.
 
Enfin, M. Hassan ajoute que « la Turquie tente de remodeler ces conseils sous domination turkmène », dans le cadre des efforts en cours pour créer une « ceinture turkmène » à Afrin sous l’influence des milices turkmènes qui sont les partenaires privilégiés d’Ankara parmi les dizaines de milices sunnites qu’elle a déployées lors de l’invasion et de l’occupation de la SNE. Ainsi, les membres kurdes et même arabes du Conseil sont démis de leurs fonctions pour faire place à des remplaçants turkmènes alors que la Turquie consolide son contrôle de facto sur la région.
 
Qui est arrêté ?
 
Les arrestations ont visé des dizaines de membres de conseils locaux dans les villes de Jinderes, Mabatli et Rajo. À Jinderes, la première arrestation importante a eu lieu le 9 septembre et visait Subhi Rizq, président du conseil contrôlé par la Turquie, ainsi que huit autres membres du conseil et des affiliés. Tous ces individus étaient membres de l’ENKS et trois d’entre eux ont été libérés, tandis que l’on ignore toujours où se trouvent les six autres.
 
À Mabatli, onze membres du conseil local ont été arrêtés en septembre ; le vice-président du conseil local, Salah Shabo, a été arrêté le 12 octobre, ainsi que six autres membres du conseil, notamment ceux qui travaillent dans les secteurs de l’humanitaire, de l’éducation et des marchés publics ; et quatre autres membres du conseil, dont le président Abdul Mutalib Sheikh Nassan, ont été arrêtés le 14 octobre.
 
Des arrestations similaires ont visé des membres du conseil à Rajo. D’autres personnes travaillant avec l’appareil turc à Afrin ont également été ciblées. Le mukhtar (chef de village) kurde Nabi Jafar Omar a également été saisi par les services de renseignement turcs, malgré son soutien et sa légitimation antérieurs de la présence turque à Afrin. Entre-temps, le 1er octobre, une série d’arrestations à Istanbul a visé 11 partisans kurdes de l’ENKS résidant désormais en Turquie.
 
Et maintenant ?
 
Cette série d’arrestations s’inscrit dans le cadre de tendances plus larges. Ces dernières années, la Turquie a arrêté des dizaines de milliers de politiciens et de législateurs kurdes élus, même à l’intérieur de ses propres frontières. Ces arrestations doivent également être considérées dans le contexte d’une nette augmentation des disparitions menées par la Turquie et ses mandataires à Afrin au cours des derniers mois. L’Organisation des droits de l’homme – Afrin a documenté plus de 200 disparitions rien qu’en août, tandis que l’organisation « Syrians for Truth and Justice » a documenté 116 disparitions en septembre 2020, dans un contexte d’augmentation constante du nombre de disparitions d’un mois à l’autre.
 
Néanmoins, il est inhabituel de voir la Turquie cibler des membres de son propre appareil politique de manière aussi systématique. Ces arrestations sont probablement motivées par le désir de la Turquie de mettre en péril les tentatives de pourparlers d’unité entre les Kurdes syriens actuellement en cours – des pourparlers motivés, en partie, par le désir de s’unir contre la menace d’une nouvelle invasion turque.
 
Mais elles serviront également à renforcer le programme de la Turquie de changement démographique forcé à Afrin. Alors que la Turquie continue à consolider son occupation de facto de la région et à renforcer les milices turkmènes qu’elle y a installées, même les Kurdes qui ont choisi de travailler aux côtés de la Turquie semblent être sacrifiables.
 

ROJAVA. Renfonçons la solidarité féminine contre l’occupation et le génocide

SYRIE / ROJAVA – Les femmes kurdes et arabes, ainsi que celles issues des autres peuples et minorités religieuses de la Syrie se sont organisées afin de combattre l’occupation turco -djihadiste dans le nord de la Syrie. Ces femmes qui sont le ciment même de la révolution du Rojava appellent les autres femmes à apporter leur soutient par de-là les frontières afin de lutter contre le colonialisme turc et le génocide du peuple kurde.
 
Voici l’appel du KONGRA STAR, le Mouvement des femmes du Rojava:
 
« Appel au renforcement de la solidarité des femmes contre l’occupation et le génocide !
 
Le 9 octobre 2020, nous, Kongra Star, le mouvement des femmes du Rojava, avons lancé une campagne sous le slogan « Non à l’occupation et au génocide, nous défendrons les femmes et la vie », étant donné que le jour de l’annonce de la campagne coïncide avec l’anniversaire de l’occupation turque et de ses factions sur Serê Kaniyê (Ras al-Ain) et Girê Spî (Tel Abyad). Elle se poursuivra jusqu’au 9 janvier, jour où les trois combattants, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemes, ont été tués dans la capitale française, Paris, par les services secrets de l’État fasciste turc. Nous sommes convaincus que les féminicides auxquels les femmes sont confrontées par la mentalité patriarcale se situent à un niveau mondial.
 
Notre campagne a été lancée initialement pour coordonner toutes les organisations de femmes au niveau interne (Nord et Est de la Syrie), pour former un corps unifié qui fait face à tous les défis et difficultés, pour élever le niveau de lutte et de résistance, et pour mener des activités communes à cet égard.
 
En raison de notre croyance dans l’héritage d’une histoire unifiée des femmes, pleine de luttes pour la liberté et la justice sociale des femmes, les femmes du monde entier ont fait des sacrifices, et il est nécessaire de mentionner ce que la révolution du Rojava (Syrie du Nord et de l’Est), connue comme la révolution des femmes, a fait en termes de sacrifices et de gains pour les femmes, qui rend ces gains aux femmes du monde entier, ajoutant à l’histoire des femmes une valeur fondamentale dans leur lutte.
 
Ainsi, la campagne de signatures* [valable jusqu’au 25 novembre], Journée de la lutte contre la violence à l’égard des femmes, au cours de laquelle seront annoncés les noms des organisations qui soutiennent notre campagne, représente la nécessité d’obtenir le soutien des organisations féministes internationales pour protéger les acquis de la révolution des femmes et de s’opposer à toutes les formes d’occupation, de génocide, d’impérialisme et de fascisme qui pratiquent toutes les formes d’oppression, avec une vision et un silence internationaux et par toutes les organisations internationales des droits humains.
 
Salutations de la révolution féminine du Rojava ! »
 
*Si vous souhaitez signer la campagne, cliquez ici

PARIS. Une femme kurde et sa fille jetées à la rue en plein COVID19…

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PARIS – Une femme kurde et sa fille ont été expulsées de leur appartement où elles vivaient en sous location en plein confinement dû au coronavirus.

Le jeudi dernier, la mère et la fille avaient regagné leur domicile malgré la décision d’expulsion (illégale) de la justice. Le lendemain, (vendredi) matin, elles ont de nouveau été expulsées de leur domicile. Alors que c’est la rentrée scolaire demain lundi, la fillette est dans la rue et ne peut poursuivre ses études…

Comment rester sans rien faire devant un tel drame?

(Pour ceux qui veulent aider Berivan et son sa fille, vous pouvez les contacter à l’adresse électronique : hbdimen@gmail.com Merci d’avance.

Voici son message qu’elle avait envoyé avant ce raid policier:

« Je suis une mère d’origine kurde et je suis interprète en langue turque. J’habite à Paris. j’ai une fille de 13 ans. Je suis sans domicile fixe depuis 8 ans et reconnue prioritaire selon la loi DALO.

J’étais dans un appartement en tant que sous-locataire (je suis obligée d’accepter ce système d’arnaque pour avoir un toit) suite à une fausse déclaration du propriétaire, il y avait une procédure commencée contre le locataire principal. Il ne s’est pas présenté à l’audience (c’était une piège pour m’expulser). Je suis allée à l’audience mais le juge n’a pas accepté ma présence car je suis sous-locataire et il avait pris la décision de l’expulsion à son encontre et tous les personnes vivant dans l’appartement. J’ai saisi le juge d’exécution pour demander un délai pour libérer l’appartement car j’ai des problèmes de santé (anémie, diabète et des problèmes rénaux).

J’avais préparé un dossier avec tous mes preuves officiels mais le juge ne l’es a pas consultés, pas pris en compte notre situation. Il avait refusé notre demande. J’ai eu la décision orale par mon avocat, le 21 octobre, deux jours après que le huissier été passé chez moi et blindé ma porte pendant notre absence.

Nous sommes restées dans la rue avec mon enfant je sais qu’il y a l’état de l’urgence en France et les expulsions étaient illégales en ce moment. Mon avocat va faire un référé urgent par mon insistance mais je ne sais pas s’ils vont accepter de rouvrir notre porte.

Je suis déjà dans une situation très difficile j’ai perdu mon emploi mais j’ai toujours payé le loyer qu’ils m’ont demandé. avec 450€ de pôle emploi trouver un appartement dans quelques jour c’ impossible.

C’est expulsion est illégal en plein virus et couvre-feu
Je vous demande bien nous aider s’il vous plaît
Nous nous retrouvons seul devant ces lois, ces juges et avocats (…).

Je vous demande cette aide juste pour mon enfant. Pour qu’elle réussisse dans sa vie scolaire, conservatoire, et dans sa vie. Elle mérite un toit comme tout les enfants.
Merci et cordialement »

Berivan

Photo non contractuelle

La Journée mondiale pour Kobanê à l’heure du COVID19

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PARIS – Depuis 2014, les Kurdes et leurs amis célèbrent la Journée mondiale pour Kobanê le 1er novembre. A l’époque, la ville était encerclée par les terroristes de Daech et peu de gens croyait à la victoire des Kurdes car les terroristes de DAECH étaient lourdement armés avec des chars d’assaut pris à l’armée syrienne tandis que les Kurdes n’avaient que des armes légères. Mais, malgré la suprématie militaire de DAECH, les Kurdes de Kobanê ont vaincu le monstre en janvier 2015 et ont écrit une page de l’histoire en lettre d’or.
Cette année, les célébrations de la Journée mondiale pour Kobanê seront virtuelles à cause de la pandémie du coronavirus (COVID19).
 
Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) appelle à ce qu’on rende hommage à Kobanê et le Rojava en publiant des images et des vidéos avec le hashtag #WorldKobaneDay sur les réseaux sociaux: 
 
« Avec la résistance héroïque contre l’invasion de Daesh à partir de l’automne 2014, Kobanê est devenue le symbole de la lutte pour un monde libre. Dans cette petite ville kurde du nord de la Syrie collée à la frontière turque, la révolution du Rojava a remporté sa première victoire contre l’obscurantisme djihadiste.
 
Depuis lors, le modèle d’autonomie démocratique initié au Rojava s’est étendu dans de vastes zones du nord de la Syrie. Ce nouveau système de gouvernance basé sur la démocratie directe est aussi devenu une source d’inspiration pour les personnes et les mouvements qui, dans le monde entier, luttent pour un monde plus juste.
 
Mais la révolution du Rojava est aujourd’hui gravement menacée. Même si Daesh a été vaincu militairement dans le nord de la Syrie, son idéologie fasciste est loin d’avoir disparu, en particulier dans les territoires occupés par la Turquie.
 
Les mercenaires djihadistes installés par la Turquie dans les régions occupées d’Afrin, Serêkaniyê, Girê Spî, continuent à terroriser la population. Pillages, exécutions sommaires, viols, tortures, tels sont les crimes de guerre quotidiennement commis par ces bandes criminelles pour mener à bien le nettoyage ethnique voulu par Ankara.
 
Outre le nord de la Syrie, Erdogan mène des expéditions militaires dans plusieurs pays de la région. Cependant, après l’agression militaire au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak) et les guerres par procuration menées en Libye et dans le Haut-Karabakh où ont été transférés des milliers de mercenaires syriens, le bellicisme turc se concentre à nouveau sur le Rojava. Depuis plusieurs jours, les forces turques et leurs supplétifs djihadistes tentent d’envahir la ville d’Aïn Issa, au sud-est de Kobanê. Jusqu’à présent, les attaques ont été repoussées par les forces locales. Mais des offensives plus massives sont à craindre dans les prochains jours et, par conséquent, une nouvelle catastrophe humanitaire avec des massacres de civils et des milliers de personnes déplacées.
 
Le 1er novembre 2014, des mobilisations ont eu lieu partout dans le monde pour soutenir la résistance de Kobanê contre Daesh. Depuis, des manifestations sont organisées chaque année pour commémorer cette résistance inouïe et soutenir la révolution sociale du Rojava.
 
En raison du contexte de confinement, nous sommes contraints d’annuler les événements prévus à l’occasion de cette journée. Cependant, le CDK-F invite chacune et chacun à poster des publications (images, vidéos,…) sur les réseaux sociaux, avec le hashtag #WorldKobaneDay, pour célébrer cette journée, soutenir Kobanê et le Rojava, une occasion aussi de rendre hommage aux milliers de combattants kurdes tombés dans la lutte contre Daesh et à toutes les victimes de l’obscurantisme de quelque idéologie qu’il soit.
 
N’oublions pas que nos actions ici sont une grande source d’encouragement pour les femmes et les hommes du Rojava qui luttent au jour le jour pour construire la paix et la démocratie dans le brasier du Moyen-Orient et qui doivent faire face, dans le même temps, aux agressions turques et djihadistes.
 
Le 1er novembre, disons STOP aux guerres d’invasion turques !
Le Rojava a lutté pour défendre le monde de l’obscurantisme,
à notre tour de le défendre contre les agressions du régime d’Erdogan ! »
 
Conseil Démocratique Kurde en France

Les femmes kurdes à la recherche d’un bonheur perdu

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TURQUIE / BAKÛR – Malgré la lutte pour l’émancipation féminine couplée à celle de la libération nationale menée par les femmes kurdes, dans de nombreuses régions du Kurdistan colonisé, les femmes et les filles kurdes subissent la violence masculine et sont sujettes à des féminicides que certains qualifient de « crimes d’honneur » qui sont plutôt des « crimes d’horreur ». A cela s’ajoute, les violences étatiques turques qui ciblent les femmes kurdes afin de détruire le peuple kurde.
 
C’est dans ce climat de terreur ciblant les femmes kurdes que la journaliste et défenseur des droits humains, Nurcan Baysal a pris son stylo pour nous rappeler l’enfer masculin auquel on a condamné les femmes kurdes depuis si longtemps:
 
Le bonheur volé aux femmes
 
Il y a quelques jours, une jeune femme a été abattue dans la rue Sanat, dans la province de Diyarbakır [Amed], au sud-est de la Turquie. Melek Aslan, 24 ans, a été assassinée alors qu’elle était assise sur un banc dans la rue, par son frère Mustafa Aslan, qu’elle avait rencontré pour discuter. [On a parlé d’un crime d’honneur commis pour nettoyer l’honneur de la famille].
 
Nous avons appris l’histoire de Melek par les médias plus tard. Melek, qui vient d’un village voisin Adıyaman, est venue sur Diyarbakır pour étudier les mathématiques à l’université de Dicle. Pendant ses études à l’université, elle a rencontré Orhan Vatansever. Ils sont devenus amis et ont décidé de se marier.
 
Plus tard, Melek a subi des violences et des menaces de la part de Vatansever et a obtenu une ordonnance de restriction contre lui. Cependant, il a continué à poursuivre Melek et a envoyé des messages à sa famille disant que Melek était sur une mauvaise voie. Il a également menacé le frère de Melek, disant qu’il répandrait de telles rumeurs et des photos de Melek dans la province. Ensuite, le frère est venu à Diyarbakır pour voir sa soeur et l’a tuée.
 
Le frère de Melek, Aslan, a été arrêté et Vatansever a été détenu, probablement grâce à la réaction du public sur les réseaux sociaux.
 
L’histoire tragique de Melek me déchire le cœur, et celui de milliers d’autres personnes. Il y avait un sac à main, un cahier et deux livres laissés sur le banc après qu’elle ait rencontré son frère et ait été tuée. L’un des livres était Kinyas et Kayra, dans lequel elle a laissé un marque page en espérant pouvoir continuer à le lire plus tard. L’autre livre portait sur la diction et l’art de l’éloquence.
 
De toute évidence, Melek était une femme qui voulait étudier, s’améliorer et vivre sa vie comme elle le désirait. Je me suis mise involontairement à la place de Melek, en pensant à la façon dont elle avait lutté pour un peu de bonheur.
 
Est-ce le frère de Melek qui est le seul responsable du meurtre ? La misogynie dans la société, la conception déformée de l’honneur, l’esprit qui considère les femmes comme la propriété des hommes, le système patriarcal, le système juridique qui ne protège pas les femmes, le système éducatif qui ne met pas l’accent sur l’égalité des hommes et des femmes… Tous ont leur part [de responsabilité] dans cette histoire.
 
D’une part, les femmes ont des livres entre les mains, essayant de s’améliorer et de construire un avenir. D’autre part, elles ont des hommes violents. Il y a des programmes télévisés, des fatwas et des institutions dans ce pays qui blanchissent la violence masculine.
 
Chaque jour, des femmes sont tuées sur un banc, dans la rue, à la maison, devant leurs enfants, pour ce qui est supposé être de l’honneur, parce qu’elles veulent se séparer ou divorcer, parce qu’elles veulent un peu de liberté et de bonheur.
 
Une femme m’a dit cela il y a des années : nous sommes devenues l’épouse, la fille, la mère, l’amante de quelqu’un, mais nous ne pouvons pas être nous-mêmes [des femmes à part entière, sans qu’on les attache à un homme].
 
Ce pays ne nous permet pas d’être nous-mêmes. Ce pays n’aime pas les femmes. Ce pays ne veut pas de notre bonheur. Sachant que c’est trop lourd pour une personne, sachant que Melek ne pourra pas continuer à lire son livre, son histoire interrompue.
 
Alors que je terminais cet article, des informations sur Melek sur les réseaux sociaux ont attiré mon attention. Une note a été trouvée dans un appartement où Melek séjournait. La note se lisait ainsi : « Si quelque chose m’arrive, dis à mon père que je l’aime beaucoup. Parce que je n’ai jamais dit « je t’aime » à mon père ».
 
(…) Combien d’entre nous ont entendu leur père dire « Je t’aime ». Ainsi, les femmes de ce pays naissent sans amour et meurent sans être aimées. On ne peut pas ne pas se demander combien de femmes vont encore être tuées dans ce pays, combien de femmes ne feront pas entendre leur voix, combien de vies seront encore volées aux femmes ?
 

Le PCF appelle la France à reconnaitre la République d’Artsakh pour bâtir une paix juste et durable dans le Caucase du Sud

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PARIS – Le Parti communiste français (PCF) demande au gouvernement français à reconnaitre la République d’Artsakh alors que la guerre azérie visant les Arméniens du Haut Karabagh a des répercutions jusqu’en France avec les attaques fascistes turcs visant les Arméniens de France. (On aimerait que le PCF appelle également à la reconnaissance officielle du Rojava pour une paix durable au Moyen-Orient.)
 
Voici le communiqué du PCF concernant les attaques turques en France :
 
« Des événements d’une extrême gravité se sont à nouveau produits le 28 octobre à Vienne et à Decines-Chapieu (Rhône).
 
Des nationalistes fascistes turcs, lourdement armés, ont lancé trois expéditions punitives contre la communauté arménienne aux cris : « On va tuer les arméniens ». Les forces de l’ordre ont aussi été visées par ce déchaînement de haine.
 
Ces exactions visaient à soutenir l’agression meurtrière conduite conjointement par l’Azerbaïdjan et la Turquie contre les républiques d’Artsakh et d’Arménie. Ces attroupements qui s’inspirent des groupes fascistes des Loups Gris et qui sévissent dans notre pays sont devenus désormais récurrents. Déjà en juillet, ces mêmes délinquants menaient une expédition punitive contre les Arméniens dans ce haut lieu de mémoire du génocide de 1915.
 
Cette provocation est clairement nourrie par l’extrémisme de la politique de R.T. Erdogan qui attise en Turquie mais également dans une partie de la diaspora un nationalisme exacerbé. Leur objectif est de peser sur les décisions de la France par l’intermédiaire du Parti Egalité Justice (PEJ), officine de l’AKP en France.
 
La coordination de ces opérations semble se trouver à l’Ambassade Turquie qui ne fait rien pour stopper la violence des associations locales turques enrégimentées sous la bannière du dictateur d’Ankara. Les organisateurs de ces violences n’en sont pas à leur coup d’essai. Ils ont, voici plusieurs mois, tenté d’empêcher une réunion publique de l’association France-Kurdistan.
 
La multiplication des incidents montre qu’un palier a été franchi. R.T. Erdogan tente d’exporter en France la violence inouïe qu’il fait subir en Turquie aux démocrates, aux Assyro-Chaldéens, aux Kurdes, aux Arméniens ainsi qu’aux minorités religieuses.
 
Le Parti communiste français condamne ces violences et demande au gouvernement de mettre un terme au déchainement d’agressivité de ces groupes factieux. Les responsables doivent être poursuivis pour les dégradations commises, les violences armées, les appels au meurtre et la négation du génocide arménien.
 
Le PCF exige une condamnation sans appel de la politique de R.T. Erdogan contre les forces démocratiques et humanistes turques, contre l’expansionnisme agressif d’Ankara et appelle à la reconnaissance de la République d’Artsakh pour mettre un terme à la guerre et bâtir une paix juste et durable dans la région. »
 
Parti communiste français
Paris, le 29 octobre 2020

L’IRAN a exécuté 4 prisonniers dans la ville kurde d’Orumiyeh

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IRAN / ROJHILAT – Le régime sanguinaire iranien a exécuté 4 prisonniers accusés de meurtre à Orumiyeh le jeudi 29 octobre 2020.
 
L’ONG des droits humains, Kurdistan Human Rights Network (KHRN) a obtenu des informations selon lesquelles Yasser Cheshmeh Anvar, Ali Malekzadeh et Zinolabedin Hosseinzadeh avaient été condamnés à mort en public il y a environ six ans pour le meurtre de cinq personnes à Orumiyeh, mais la condamnation à mort a été exécutée à la prison centrale d’Orumiyeh en raison de l’épidémie du coronavirus et de l’opposition du procureur d’Orumiyeh.
 
Un autre prisonnier exécuté était Musa Rahmani d’Orumiyeh qui a été condamné à mort il y a quelques années.
 
Ils ont été transférés avec un autre prisonnier nommé Morteza Nouri du quartier des travaux forcés à l’isolement pour purger leur peine.
 
Morteza Nouri, qui a été transféré à l’isolement avec les quatre prisonniers hier pour purger sa peine, a été renvoyé dans la salle de travail après avoir obtenu la clémence de la famille de la victime.
 
KHRN a publié un rapport sur la tentative de suicide d’Ali Malekzadeh hier soir. Le prisonnier a coupé la veine de sa main à l’isolement. Il a été renvoyé à l’isolement après avoir été transféré dans un centre médical pour y être soigné. (Kurdistan Human Rights Network)
 
En 2018, les Kurdes représentaient 28 % des personnes exécutées en Iran, alors qu’ils ne constituent qu’environ 10 % de la population.

Sortie prochaine de GOG, magazine en langue kurde pour enfants

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KURDISTAN – Interdits de recevoir une éducation dans leur langue maternelle afin d’être assimilés de force aux nations qui les dominent, les enfants kurdes ne peuvent compter que sur des livres, discs ou autres supports éducatifs/culturels réalisés grâce aux initiatifs des militants ou organisations kurdes qui essayent de sauvegarder leur langue menacée de disparition. Un de ces initiatifs est le projet de magazine GOG pour enfants.
 
Le magazine kurde pour enfants, GOG a besoin de financement pour être publiée. İman Cici, l’un des fondateurs de la BD, a déclaré qu’ils avaient besoin d’un soutien financier pour mettre en œuvre ce projet.
 
Le magazine de bande dessinée pour enfants GOG est publié pour les enfants kurdes qui ne peuvent pas recevoir une éducation dans leur langue maternelle.
 
GOG, du nom d’une ancienne pièce de théâtre kurde pour enfants, publiera des œuvres étrangères protégées par des droits d’auteur telles qu’Astérix, Lucky Luke (Red Kit), Yakari, Thorgal et Milo, ainsi que des bandes dessinées d’artistes tels que Doğan Güzel et Ender Özkahraman. En outre, GOG, qui comprendra des contes et des histoires kurdes ainsi que des actualités scientifiques et artistiques du monde entier, vise à fournir un contenu éducatif aux enfants.
 
Vous pouvez participer au financement du magazine GOG en faisant un don ici : GOG 

Mobilisation contre l’exécution de deux Kurdes dans le Kurdistan du Sud

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Les Kurdes sont mobilisés pour empêcher l’exécution de deux jeunes Kurdes, Mazlum Dag et Abdurahman Er, accusés d’être impliqués dans le meurtre d’Osman Kose, un agent des renseignements turcs (MIT), commis le 17 juillet 2019, à Hewler (Erbil), la capitale du Kurdistan du Sud.
 
Alliance Etudiants Franco-Kurde (A.E.F.K) fait partie des organisations qui ont envoyé une lettre aux parlementaires du Kurdistan du Sud concernant la condamnation à mort de deux jeunes Kurdes, Mazlum Dag et Abdurahman Er, les exhortant à annuler la mise à mort de Dag et Er.
 
Voici la lettre de l’AEFK adressée aux députés kurdes :
 
« Madame, Monsieur,
Nous, l’Alliance Étudiants Franco-Kurde, avons l’honneur de vous adresser cette lettre, souhaitant vous entretenir sur la condamnation de Mazlum Dağ et Abdurrahman Er.
 
C’est avec grand regret que nous avons appris, il y a quelques jours, la condamnation à mort de ces deux jeunes Kurdes. Le motif de leur peine est le meurtre d’Osman Köse, un employé du consulat turc à Hewlêr (Erbil) et le meurtre de deux citoyens du Kurdistan irakien. Nous condamnons avec fermeté cette décision.
 
En effet, nous sommes totalement convaincus que monsieur Osman Kose n’était qu’en réalité un membre des services de renseignement turcs (MIT). Vous le savez et nous le savons parfaitement, le MIT a tenté de porter atteinte à la souveraineté du Kurdistan maintes et maintes fois. Ses récentes tentatives de semer la discorde à Kirkouk et ainsi permettre aux groupes chiites-turkmènes de contrôler la ville en sont les preuves les plus flagrantes.
 
Fort heureusement, ces stratagèmes ont été déjoué par les forces irakiennes. Ne nous voilons pas la face, l’’existence de toute entité kurde sur cette terre est perçue comme une menace par l’État sanguinaire qu’est la Turquie ! Ses invasions contre le Rojava, ses crimes contre les kurdes du Bakûr et également du Rojhelat, se traduisant par les meurtres de nos frères kolbars, ne représentent-ils pas davantage de preuves ? Manquait-il maintenant que l’on tue nos propres frères pour cet État criminel ?
 
Mazlum Dağ et Abdurrahman Er, ont mené cet acte au nom du peuple kurde persécuté depuis des décennies. Leur acte n’était pas volontaire mais forcé ! C’est bel et bien la Turquie qui en est responsable puisqu’elle a fait grandir une immense haine en chaque kurde, voilà ce qu’en sont les conséquences ! Tuer n’a certainement pas dû être un plaisir pour ces deux jeunes, mettons-nous un instant à leur place. Soyons honnêtes, n’aurions-nous pas agit de la sorte avec un personnel du régime criminel de Saddam si nous en avions l’occasion ? C’est une occasion que chaque individu se disant kurde aurait saisi sans une once d’hésitation ! Nous vous l’assurons, l’acte de ces deux valeureuses personnes est applaudi par l’ensemble de la communauté Kurde, tandis que la décision de la Cour Pénale d’Erbil est huée.
 
D’une part, ces jeunes sont condamnés à mort alors qu’ils ne représentent aucune menace pour le Kurdistan et son peuple. Tandis que les gangs barbares de Daech ou encore d’Al Qaida qui attaquaient, volaient, violaient et tuaient nos frères et sœurs, de la plus sadique des manières, peuvent vivre sans éprouver la peur d’être exécutés ! La vie de deux jeunes patriotes kurdes a- t-elle moins d’importance et de valeur que celle des ennemis de notre nation et de l’humanité ? Force est de constater que la justice du Kurdistan a un caractère paradoxal.
 
D’autre part, nous ne pouvons accepter la pratique de telles peines abjectes et inhumaines qui sont en totale contradiction avec nos valeurs humaines sur l’un des territoires les plus démocratiques, laïcs, civilisés et attachés aux droits humains ! Ce sont des agissements identiques à ceux du régime criminel iranien ! Comment pouvons-nous lutter contre l’oppression de notre peuple si nous accomplissons les désirs des ennemis et si nous adoptons leurs méthodes ? Cela n’a aucun sens. Rappelez-vous des paroles de notre bien aimé Qazî Muhammad, “le Kurdistan est UN” ! En conséquent, les peines et chagrins de nos frères et sœurs de toutes les parties du Kurdistan sont aussi les nôtres. Ceci vous aidera à comprendre la haine des deux jeunes et la cause de leur acte.
 
Nous appelons l’ensemble du peuple Kurde à protester contre cette décision injuste et contraire aux droits humains. Nous appelons également le président Nêçîrvan Barzanî, le premier ministre Masrour Barzanî, ainsi que l’ensemble des personnes compétentes à réviser la légitimité de cette condamnation et nous exigeons son annulation immédiate.
Nous vous remercions pour votre attention portée à cette présente déclaration, nous pensons que notre requête ne vous laissera indifférent.
 
Sincèrement,
Alliance Étudiants Franco-Kurde »