Les femmes de Kobanê s’organisent dans tous les domaines
ROJAVA – KOBANÊ – Les activités et l’emploi des femmes se développent à Kobanê sous la direction du Mouvement des femmes Kongra Star où les femmes s’organisent dans tous les domaines, de la protection à la justice en passant par la politique et la diplomatie, tandis que le Kongra Star se prépare pour la conférence liée aux activités professionnelles des femmes qui se tiendra le 15 juillet prochain.
Jusqu’à présent, le Kongra Star, une institution qui a pris pour base la lutte pour la liberté et la formation des femmes, a beaucoup œuvré pour faire avancer la question des femmes dans tous les domaines de la société. Le Kongra Star à Kobanê cherche d’une part à résoudre les problèmes des femmes et d’autre part cherche avec les communes et les conseils de campagnes à éviter les erreurs. Une membre de la coordination du Kongra Star dans la région de l’Euphrate, Falek Yousef, a annoncé qu’elles tiendraient leur conférence après une année de travail et ont parlé de leur travail à l’agence de l’ANHA.
La Turquie veut annihiler les Kurdes en général, les forces kurdes doivent tenir une conférence nationale
ROJAVA – QAMIŞLO – L’écrivain kurde Dilovan Deştî a souligné que, par son attaque contre le Kurdistan Sud et les meurtres de civils sans défense, l’Etat turc vise à anéantir les Kurdes en général et tente de restaurer les rêves des ancêtres ottomans d’Erdogan en occupant Mossoul, Alep et Kirkouk.
L’écrivain kurde et membre de l’administration de l’Union des écrivains kurdes en Syrie Dilovan Deştî, s’est exprimé lors d’une interview avec l’agence de presse Hawar (ANHA). L’écrivain kurde a déclaré que le pouvoir turc est hostile aux aspirations du peuple kurde pour obtenir leurs droits légitimes depuis des centaines d’années. Il a ajouté qu’uujourd’hui, tout en essayant d’attaquer à nouveau Qandil, l’Etat turc tente de restaurer le nouveau projet ottoman de l’Etat turc en Syrie et en Irak.
Crimes et atrocités commis à Afrin par la Turquie et ses mercenaires
AFRIN – L’État colonialiste turc et ses mercenaires alliés commettent des crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans le canton kurde d’Afrin depuis qu’ils ont lancé les attaques d’invasion le 20 janvier 2018.
Au cours du seul mois de juin, 140 civils d’Afrin ont été enlevés par les mercenaires et beaucoup d’entre eux ont été tués.
L’armée turque et ses mercenaires ont également incendié de nombreux champs agricoles tandis que dans la ville et les villages, ils ont continué à installer des familles de mercenaires pour tenter de changer la démographie de la région.
L’ONU continue d’ignorer tous ces crimes et ferme les yeux sur la situation des civils
Depuis qu’ils sont entrés à Afrin et dans ses villages en mars, l’État turc et ses mercenaires alliés commettent les crimes les plus odieux, de meurtres aux enlèvements, du harcèlement aux viols, de l’extorsion à la torture.
Enlèvements et meurtres
Immédiatement après l’invasion, l’État turc et ses mercenaires ont commencé à enlever des centaines de civils à Afrin, tuant de nombreuses personnes.
Le 1er juin, alors que l’Etat turc continuait à piller la ville, les soldats turcs ont attaqué des membres de la tribu arabe Bobena vivant dans les quartiers de Mahmudiyah, Ziyadiyah et Ashrafiyah. Cinq civils, dont une femme, ont été assassinés et de nombreux membres de la tribu ont été blessés.
L’État turc occupant et les mercenaires ont également enlevé au moins 140 personnes au cours du mois de juin.
Les ravisseurs demandent souvent une rançon pour libérer les citoyens dans leur main, mais le sort de beaucoup d’entre eux reste inconnu.
Changer la démographie d’Afrin
Les sources d’information de la ville ont rapporté que les gangs ont enlevé arbitrairement de nombreux civils et les ont relâchés pour la rançon qu’ils avaient reçue.
Dès le début, il était clair que l’Etat turc envahisseur voulait changer la démographie d’Afrin en expulsant les familles de la ville et des villages et en installant les familles de mercenaires dans leurs maisons.
Rien qu’en juin, 40 familles de mercenaires ont été installées dans les maisons des Kurdes qui été forcés de fuir le district de Mabata.
L’État turc force les gens d’autres religions à se convertir. La communauté yézidie est celle qui souffre le plus des abus et de la violence contre sa religion et sa culture. En effet, les forces d’invasion ont incendié tous les lieux de culte et les centres culturels appartenant aux Yézidis.
Pillages et extorsion
Les troupes d’occupation turques et leurs alliés mercenaires ont pillé et détruit les biens des civils à Afrin depuis des mois.
Les forces d’invasion ont également brûlé des champs et des forêts, détruisant ainsi l’économie des habitants d’Afrin. Les champs d’oliviers, de blé et d’orge ont été brûlés.
Silence de l’ONU
Les habitants d’Afrin résistent à ces attaques barbares. Toutefois, l’ONU continue de garder un silence assourdissant.
Retour à Kobanê – Première partie
Le rapport sur les réfugiés d’Afrin à Shehba
Aldar Xelil du TEV-DEM : Nous sommes prêts pour le dialogue
Aldar Xelil a ensuite parlé des présumés pourparlers entre l’administration démocratique autonome et le régime syrien.
« Le régime syrien dit qu’il veut entamer un processus de négociation, mais il n’a pas encore fait un pas sérieux dans cette direction.
Certains partis ont affirmé sur les réseaux sociaux que nous sommes engagés dans des pourparlers. Ces revendications n’ont aucun fondement. Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de dialogue entre nous et le régime.
L’important, c’est que nous sommes prêts à nous défendre contre d’éventuelles attaques et que nous renforçons la sécurité dans nos zones. Il y a beaucoup de gens qui n’acceptent pas notre projet démocratique, à commencer par le régime syrien.
Nous réaffirmons que nous sommes prêts au dialogue, mais nous devons être prêts à défendre nos terres et nos territoires. Nous protégerons nos réalisations et nous continuerons sur la ligne de nos martyrs. »
TURQUIE : Les femmes intensifient leurs protestations contre les abus & maltraitances visant les enfants
Rozerin Kalkan condamnée à 10 ans de prison après avoir été torturée
Communiqué du Mouvement des femmes kurde en France concernant l’extradition d’une militante kurde par la Norvège vers la Turquie
A la presse et à l’opinion publique
La militante et féministe kurde, Gulizar Taşdemir a été rendue à la Turquie, les mains et les pieds attachés, ce mercredi 4 juillet 2018.
Cette féministe, militante des droits humains, des droits légitimes du peuple kurde, s’était réfugiée en Norvège en 2015 pour demander une protection dans le cadre de la Convention de Genève relative aux droits d’asile.
Souffrant d’une pathologie dont le défaut de soin peut engendrer des risques vitaux et malgré les risques dû à son identité politique, sa demande de protection a été refusée.
Guluzar Taşdemir, recherchée activement par la Turquie pour son militantisme et son engagement actif dans la lutte kurde, est renvoyée en Turquie malgré les risques évidents de tortures est mauvais traitements qu’elle risque de subir.
Suite aux accords bilatéraux Signés avec la Turquie, en méconnaissance totale des droits humains, la Norvège renvoi encore une fois une kurde vers ses tortionnaires.
Il est plus que temps, que là Norvège, Mais aussi les autres pays, notamment les pays de l’union européenne cessent de violer les Conventions dont ils sont eux-mêmes rédacteurs et signataires.
Le Mouvement des femmes kurdes en France (TJA-F) ne peut tolérer et accepter, la facilite, la désinvolture avec laquelle la Norvège renvoie en Turquie une militante, toute en sachant que cette personne risque la torture et une incarcération pour de très longues années à cause de sa position politique.
Les femmes kurde en particulier et le peuple kurde tiennent responsable la Norvège mais aussi les pays qui ont signé la convention de Genève relative aux droits d’asile, des conséquences dramatiques de ce renvoi dans un pays où le système judiciaire indépendant est mise en berne et où la torture est quasi systématique.
Nous demandons à toutes les institutions, à la CPT, à la Cour Européenne des droits de l’Homme, au Parlement Européen de prendre acte de cette extradition et de faire le nécessaire pour que la militante kurde soit traitée et jugée en tant que prisonnière politique et que ses droits élémentaires soient respectés.
Nous appelons enfin toutes les femmes, les féministes, les militantes et militants des droits humains à dénoncer cette violation flagrante infligée à une militante dont toute la vie a été un combat pour des lendemains meilleurs.
Le Mouvement des femmes kurde en France (TJA-F)
Le mercredi 4 juin