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PARIS : Solidarité internationale avec la résistance kurde

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PARIS, Le 7 décembre, une soirée de solidarité avec le peuple kurde a été organisée par le Parti communiste français à Paris.

Hélène Bidard, adjointe au maire de Paris et Berivan Firat, la porte parole et coordinatrice du Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F) se sont réunies pour discuter des luttes des femmes et des pressions exercées contre les Kurdes par la Turquie.

La réunion comprenait des activistes du Mouvement de la paix, des Jeunes communistes et des militants kurdes qui ont entamé une grève de la faim contre l’isolement carcéral imposé au leader kurde Abdullah Ocalan.
 
Berivan Firat a pris la parole pour parler des femmes kurdes et leurs luttes, des grèves de la faim conduites par les Kurdes en solidarité avec la députée HDP Leyla Güven, l’assassinat de Sakine Cansız, Leyla Saylemez et Fidan Doğan – trois militantes kurdes tuées à Paris en 2013 – de l’invasion turque à Afrin, des académies de jinologie et du village des femmes Jinwar, au Rojava.
 
Berivan Fırat, porte-parole du TJK-F, a parlé des dernières avancées de la politique kurde, des femmes kurdes et de leurs luttes. Elle a souligné que, depuis des années, les avocats et leur famille n’avaient aucun contact avec le dirigeant kurde Abdullah Öcalan.
 
Hélène Bidard a déclaré: « Je ne peux pas expliquer la lutte des femmes kurdes, mais ce que je peux dire, c’est que c’est un exemple pour nous. »
 
Se référant à la lutte de trois femmes révolutionnaires kurdes assassinées à Paris, Bidard nota que ce massacre n’était pas encore élucidé par les tribunaux parisiens et que la justice était lente dans ce qui est un génocide des femmes.
 
À propos du HDP et de son système de coprésidence, Bidard a déclaré que lors de sa visite dans les provinces du Kurdistan en 2015, elle avait eu l’occasion d’observer le rôle des femmes au sein du HDP.
 
Bidard a déclaré: «Le HDP n’est pas seulement un parti politique kurde. En Turquie aujourd’hui, non seulement les Kurdes, mais également de nombreuses femmes, universitaires et journalistes, sont en procès et en prison. « 
 
Bidard, qui se décrit comme une féministe et communiste, a déclaré qu’elle soutiendrait et rendrait visite aux Kurdes en grève de la faim à Paris.
Via ANF

Créez une, deux, plusieurs révolutions du Rojava !

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« La solidarité est une valeur fondamentale de l’Alliance socialiste. Partout où nous voyons des gens combattre la tyrannie ou l’oppression, notre réponse est solidaire. Beaucoup de nos membres fondateurs, dont moi-même, étaient parvenus à nos convictions socialistes lorsque nous faisions partie du puissant mouvement de solidarité pour la lutte vietnamienne contre l’impérialisme américain. »
 
Ainsi, lorsque les gens ont commencé à se lever au Moyen-Orient lors des révoltes du soi-disant « Printemps arabe », nous avons une fois de plus sauté dans l’action de solidarité. Solidarité genou-jerk avec les opprimés, pourrait-on dire. Nous étions dans la rue avec la communauté égyptienne quand elle est descendue dans les rues autour de l’Australie et quand la population syrienne s’est levée, nous avons aidé à organiser une des premières actions de solidarité à Sydney.
 
Au fur et à mesure que la guerre civile syrienne se poursuivait, nous avons commencé à remarquer les développements remarquables dans le nord de la Syrie/Rojava. Nous avons pu constater qu’il ne s’agissait pas seulement d’un soulèvement contre la dictature Assad, mais d’une révolution qui mettait le pouvoir entre les mains des gens ordinaires. Et bien sûr, nous avons été frappées par le rôle que les femmes y jouaient et par l’accent mis par cette révolution sur la libération des femmes.
 
Cela a démontré que la révolution du Rojava n’était pas seulement une révolution politique (où un pouvoir est remplacé par un autre) mais une véritable révolution sociale en cours.
 
L’assujettissement systématique des femmes est si intrinsèquement lié à tous les systèmes d’oppression de classe que la libération réelle des femmes ne peut avoir lieu que lorsque ces structures d’oppression et d’exploitation commencent à s’effriter.
 
Une autre preuve puissante qu’il s’agit d’un processus révolutionnaire est la manière dont ce mouvement, qui a été lancé par des combattants kurdes pour la liberté, a systématiquement atteint les autres peuples de la région. Plus tard, à mesure que ces forces ont libéré de plus en plus de territoire des terroristes d’État Islamique (Daesh), nous avons assisté à une démonstration épique à travers la région.
 
Nous avons pu constater que ce processus n’était pas le fruit du hasard. Il y avait un mouvement révolutionnaire qui dirigeait ce processus et il y avait des co-penseurs dans tout le Kurdistan, le pays d’un peuple qui s’est vu refuser une nation lorsque les impérialistes ont découpé le Moyen-Orient dans le fameux accord Sykes Picot.
 
Nous avons donc commencé à étudier ce mouvement et son développement idéologique. Ici, nous avons reconnu un terrain familier. Nous pensons également que le mouvement socialiste a besoin d’un renouveau révolutionnaire. Qu’il doit sortir de la prison du dogmatisme et du sectarisme et qu’il doit tirer les leçons de l’héritage monstrueux des régimes bureaucratiques qui ont détourné les révolutions en Russie et en Chine.
 
L’Alliance socialiste a une politique fortement antistaliniste, mais malheureusement, il y a encore des gens se disant socialistes ou communistes et qui pensent que ces bureaucraties d’Etat étaient révolutionnaires. Ils ont un culte pervers pour son grand Etat et son idéologie nationale-chauviniste.
 
En revanche, nous considérons l’État comme un instrument d’oppression et un instrument pour imposer la division et l’exploitation de classe. Nous reconnaissons que les révolutions ne peuvent être gagnées sans pouvoir, mais que tous les pouvoirs révolutionnaires doivent non seulement vaincre les oppresseurs, mais aussi construire simultanément les nouvelles institutions du pouvoir populaire de base pour déplacer l’Etat.
 
Depuis de nombreuses années, nous poursuivons notre propre processus de réflexion autocritique. Nous avons étudié les pensées des révolutionnaires en dehors des silos de nos propres lignées politiques et l’Alliance socialiste elle-même s’était formée comme un regroupement de socialistes de différentes tendances politiques. Parmi les textes que nous avons étudiés figurent ceux de Murray Bookchin, que nous avons rencontrés dans les années 1980 lors de discussions avec des personnes qui poursuivaient des perspectives écologiques radicales.
 
Nous avons tendu la main à la communauté kurde locale pour lui offrir notre solidarité et en apprendre davantage sur sa révolution. De nouveaux amis et camarades se sont faits lors de nombreux forums, réunions, manifestations avec la communauté. Nous avons été inspirés et informés par des rapports de première ligne par des témoins oculaires et par des liens Internet de notre ami et camarade Hawzhin du Rojava.
 
Une question qui empêche certains socialistes de soutenir la révolution du Rojava est celle des alliances militaires tactiques que les combattants de la libération ont organisées aujourd’hui sous le nom de Forces démocratiques syriennes (FDS). Cela a confondu une partie de la gauche.
 
Mais à notre avis, c’est vraiment très simple. Les deux parties avancent sur des voies complètement différentes : les Kurdes et leurs alliés veulent la liberté, les Etats-Unis veulent dominer le Moyen-Orient.
 
Les révolutionnaires du Rojava savent qu’ils ont des objectifs et des perspectives très différents de l’impérialisme américain. Les changements révolutionnaires qu’ils forgent dans les zones libérées sont un anathème pour l’élite dirigeante américaine. Une économie coopérative et communautaire, des pratiques environnementales durables…. c’est le pire cauchemar de Donald Trump !
 
L’impérialisme américain n’est pas intéressé à promouvoir la révolution dans le nord de la Syrie ou ailleurs. Les gouvernements impérialistes (y compris le gouvernement australien) considèrent le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), les co-penseurs politiques du mouvement révolutionnaire du Rojava, comme des organisations « terroristes » interdites. Récemment, ils ont annoncé que les dirigeants du PKK sont sur leur liste de personnes recherchées mortes ou vivantes.
 
Les Etats-Unis ont essayé de créer une force pour combattre Daesh mais ont échoué. Seule leur faiblesse a forcé les Etats-Unis à se tourner vers les Kurdes. D’autre part, les Kurdes avaient besoin du soutien militaire de Washington, en particulier de sa puissance aérienne dévastatrice, pour vaincre l’EI, notamment dans la bataille pour Kobanê. Cependant, le refus américain d’aider Afrin a montré les limites de cette collaboration militaire purement tactique.
 
Toutes les luttes révolutionnaires ont été forcées de faire des alliances tactiques difficiles (y compris des alliances militaires) à un certain stade de leurs luttes afin d’avancer. Ce fut le cas des révolutions russe, chinoise et vietnamienne. Chacune d’entre elles avait des alliances tactiques militaires de courte durée avec les puissances impérialistes.
 
En 1966, le célèbre révolutionnaire Che Guevara appelait le monde entier à « Créer un, deux, beaucoup de Viet Nam ». C’est devenu un slogan révolutionnaire qui a résonné dans le monde entier. Aujourd’hui, nous devrions dire : « Créez une, deux, plusieurs révolutions du Rojava ! »
 
Peter Boyle est un activiste politique, correspondant du Green Left Weekly. Sydney. On le retrouve souvent dans les rues de Sydney en train de protester avec la communauté kurde pour les questions kurdes, ou encore de s’impliquer dans le changement climatique, les droits indigènes, les droits LGBTQAI+, les droits pro réfugiés, les droits des femmes et autres questions centrales de la gauche.
 

IRAN : Mort suspecte du réalisateur kurde Rahim Zabihi

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ROJHILAT / IRAN – Le corps brûlé du célèbre réalisateur kurde Rahim Zabihi et celui de son frère Kaywan Zabihi ont été retrouvés dans un véhicule brûlé. Tout porte à croire que les forces du régime iranien en sont responsables.
 
Vendredi après-midi, des passants près de la ville kurde de Banê, dans la province de Sinê (Sanandaj), ont trouvé le corps brûlé du célèbre réalisateur kurde Rahim Zabihi et son frère Kaywan Zabihi dans un véhicule brûlé sur une pente.
 
Les deux hommes étaient assis à l’arrière de la voiture avec leurs mains et leurs pieds attachés. Le véhicule n’a subi aucun autre dommage que le feu qui l’a brûlée. De plus, aucun conducteur n’a été trouvé.
 
Une connaissance des deux morts, dont le nom ne peut être mentionné pour sa propre sécurité, a déclaré à Hengaw que plusieurs forces et véhicules du régime avaient été repérés chez Rahim Zabihi le vendredi soir.
 
En outre, il a ajouté que Rahim Zabihi était très récemment en train de préparer un documentaire sur l’assassinat des kolbars (courriers kurdes/porteurs de marchandises transfrontalières) par les forces armées du régime iranien et qu’il avait donc été appelé et menacé plusieurs fois dans un centre des services secrets au cours du mois passé.
 
Les militants kurdes et les familles des deux défunts croient fermement que les forces des renseignement iraniennes ont assassiné Rahim Zabihi et son frère. Les militants civils kurdes sont à plusieurs reprises victimes du régime iranien sans scrupules. Plus récemment, l’assassinat de quatre militants civils et écologistes le 24 août 2018 à Meriwan a provoqué un grand tollé au Kurdistan. Parmi les morts se trouvait un activiste très connu et très populaire, Sharif Badjwer.
 
Rahim Zabihi, né à Bane, était un réalisateur kurde à succès qui a réalisé plusieurs films, dont « Hawar », « Satellite », « La fin de la guerre », « L’homme d’une promenade », « La danse des couleurs », le pays des légendes (Welate efsane) » et bien d’autres films documentaires, artistiques et socio-critiques.
 
Via Hengaw

PARIS : Manifestation « justice pour Sakine, Fidan & Leyla »

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PARIS – Les Kurdes de toute l’Europe et leurs ami-e-s vont manifester à Paris le samedi 12 janvier 2019 afin d’exiger la vérité et justice pour le triple meurtre des militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, exécutées à Paris le 9 janvier 2013.
 
Près de six années années se sont écoulées depuis les meurtres de Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez dans leur bureau du centre d’information kurde à Paris. Les trois militantes kurdes ont été exécutées de trois balles dans la tête chacune, le 9 janvier 2013. Le 23 janvier 2017 devait débuter le procès aux Assises d’Ömer Güney, le présumé coupable. Le suspect, qui était lié aux services de sécurité turcs à Ankara selon les informations obtenues par les avocats des familles des victimes, est décédé subitement en prison le 17 décembre, un mois avant le début du procès.
 
La famille et les amis des trois femmes se sont donc vu refuser toute chance de justice et vérité. L’affaire restera une plaie ouverte dans le système judiciaire français jusqu’à ce que ceux qui ont ordonné ces meurtres épouvantables soient identifiés et condamnés. Le rôle joué par les services de secrets turcs était clairement indiqué dans l’acte d’accusation et dans le dossier de la juge d’instruction. Par conséquent, le dossier ne peut pas être considéré comme clos simplement par le décès de la personne qui a appuyé sur la gâchette. L’affaire est tellement plus profonde que cela.
 
Sakine Cansiz avait obtenu l’asile politique en France à la suite de sa persécution par l’État turc. Elle méritait un refuge et la sécurité de ses opposants politiques en Turquie, mais sa vie et celle de ses collègues ont été tuées dans un crime brutal qui n’a toujours pas été résolu.
 
Les trois femmes ont été ciblées et assassinées pour leurs activités politiques au nom du peuple kurde. Sakine était une militante de longue date et membre fondatrice du PKK. Elle a passé de nombreuses années en prison dans des conditions terribles et a été torturée à la prison de Diyarbakir dans les années 1980 après le coup d’État militaire. Elle a dirigé le mouvement de protestation à l’intérieur de la prison et, après sa libération, s’est jointe à la lutte armée pour la libération du Kurdistan. Elle a été une puissante force d’inspiration pour le mouvement des femmes kurdes, qui demeure à ce jour un symbole d’espoir pour les femmes du Moyen-Orient. Fidan et Leyla étaient également des activistes dévouées à la cause kurde.
 

Les meurtres ont eu lieu au moment quand le dirigeant kurde Abdullah Ocalan, en captivité en Turquie, a appelé à ce que les armes se tuent et à ce que les pourparlers de paix soient engagés entre l’Etat turc et le PKK. Il y avait beaucoup d’espoir à ce que le nouveau processus de paix porte ses fruits. Mais le dirigeant turc Erdogan y a mis fin subitement quand son parti a perdu la majorité aux élections parlementaires de 2017.

RDV à 10:30 devant la Gare du Nord, à Paris

 

10.000 prisonniers en grève de la faim pour la libération d’Ocalan en Turquie

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Dans l’article suivant, le Parti de Gauche français fait écho à la grève de la faim des prisonniers politiques en Turquie pour rompre l’isolement carcéral imposé au dirigeant kurde Abdullah Ocalan :
« Le dirigeant kurde Abdullah Ocalan est en prison depuis 1999. Depuis deux ans, il est à l’isolement total sur l’île-prison d’Imrali en violation des conventions des Nations-Unies.
 
Que fait le le Comité pour la Prévention de la Torture (CPT), organe du Conseil de l’Europe (dont la Turquie est membre fondateur) et qui a pour mission de protéger les personnes privées de liberté, contre la torture et les mauvais traitements?
 
Öcalan est le leader du mouvement de libération kurde. Il doit être considéré comme le Nelson Mandela des kurdes. Ainsi, entre 2008 à 2015 et depuis sa prison, il a initié les différents processus de paix entre la Turquie et le PKK et a mené directement les négociations avec le gouvernement turc.
 
En 2015, le gouvernement turc a mis fin unilatéralement au processus pour lancer une guerre totale contre la population kurde. Depuis deux ans, on n’a plus aucune nouvelle d’Öcalan.
 
La famille d’Ocalan, ses avocats, les organisations kurdes au Kurdistan, en Turquie et en Europe, ont appelé à une grève de la faim illimitée.
 
Des députés kurdes sont en grève de la faim dont Leyla Güven depuis 30 jours !
 
Aujourd’hui, plus de 10 000 prisonniers politiques dans les prisons turques ont déjà répondu à cet appel.
 
Le Parti de Gauche apporte tout son soutien à la lutte pour la libération d’Abdullah Öcalan, et pour retirer le PKK de la liste des organisations terroristes alors que les combattant-e-s kurdes ont libéré Kobané, Mossul et Raqaa.
 
Cette libération permettrait d’enclencher une véritable solution politique, indispensable pour la démocratie, pour les peuples de Turquie, pour les kurdes et pour l’ensemble du Moyen-Orient. »
 
Parti de Gauche

Résolution finale de la 15e conférence sur l’UE, la Turquie et les Kurdes

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BRUXELLES – La Conférence internationale annuelle sur l’UE, la Turquie et les Kurdes a été organisée par la Commission civique pour la Turquie (CCET) en coopération avec la Gauche unie européenne – Gauche verte nordique (GUE / NGL), les Verts / Alliance libre européenne (Verts / ALE). ) et les groupes du Parlement européen de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S & D). Cette conférence s’est tenue avec succès les 5 et 6 décembre 2018 au Parlement européen à Bruxelles.
 
Voici la résolution finale de la 15e conférence annuelle de de la CCET :
 
RECOMMANDATIONS & EXIGENCES DE LA CCET
 
« La CCET souscrit à la vision du peuple kurde de devenir un acteur de la politique de renforcement de la stabilité au Moyen-Orient. Soutenir les aspirations des Kurdes à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient contribuera à la paix mondiale car les divers conflits interdépendants dans la région ont des caractéristiques et des ramifications mondiales. À cette fin, la CCET est fermement convaincue qu’il est urgent de modifier les perspectives politiques des acteurs européens et mondiaux en ce qui concerne les Kurdes, et que ces pouvoirs doivent reconnaître le peuple kurde en tant que partie prenante majeure au Moyen-Orient et en tant que partie prenante. un acteur non étatique important luttant pour la paix et la stabilité dans la région, plutôt que de simplement continuer à se concentrer sur une politique basée sur les États.
 
LES KURDES & LE MOYEN-ORIENT: DU FACTEUR D’INSTABILITÉ À L’ACTEUR DE STABILITÉ
 
La CCET appelle les institutions européennes, les États membres de l’UE, les Nations unies, Sa Sainteté le pape François et les États-Unis à exhorter le gouvernement turc à libérer immédiatement Abdullah Öcalan.
 
La CCET appelle le Conseil européen à prendre des mesures diplomatiques, politiques et juridiques pour contraindre la Turquie à respecter le droit international concernant l’isolement en cours d’Abdullah Öcalan. En outre, le Comité européen pour la prévention de la torture demande à nouveau au Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) d’envoyer immédiatement une délégation à Imrali pour une visite à Abdullah Öcalan.
 
La CCET appelle le gouvernement turc à mettre fin à l’isolement d’Abdullah Öcalan et à ce que M. Öcalan soit traité comme un otage politique, et demande la reprise des pourparlers de paix entre les représentants de l’État turc et ceux du peuple kurde.
 
La CCET adresse ses salutations de solidarité au député HDP emprisonné Leyla Güven et à tous ceux qui sont actuellement en grève de la faim en Turquie pour protester contre l’isolement persistant d’Abdullah Ocalan.
 
La CCET reconnaît le récent arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) demandant la libération immédiate de Selahattin Demirtas et l’appel ultérieur du Conseil de l’Europe en faveur de la libération de M. Demirtas en tant que contribution importante à la promotion de la justice et de la démocratie en Turquie et estime que des mesures similaires doivent être prises concernant Figen Yüksekdag et d’autres prisonniers politiques injustement détenus et persécutés en Turquie et demande la levée de toutes les restrictions imposées aux partis politiques et aux hommes politiques individuels dans le pays.
 
La CCET se félicite de l’arrêt de la Cour de justice générale européenne qui a déterminé que les décisions de maintenir le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sur la liste des organisations terroristes de l’UE devaient être annulées. La CCET appelle l’Union européenne à retirer le PKK de sa liste.
 
La CCET appelle l’UE, les Nations Unies, le Conseil de l’Europe, les Etats-Unis, la Fédération de Russie, la Coalition mondiale contre le groupe État islamique à traiter l’occupation d’Afrin par la Turquie comme une violation manifeste du territoire syrien, contraire au droit international, à condamner la campagne de changement démographique menée par la Turquie sur Afrin et sur tout autre territoire occupé en Syrie, et à demander le retrait immédiat de la Turquie de ces régions.
 
La CCET demande aux Etats membres de l’UE et aux Nations unies de reconnaître l’Administration autonome syrienne du nord et de l’est comme un premier pas vers une solution politique aux conflits en Syrie.
 
La CCET demande au gouvernement turc de garantir des élections locales libres et équitables le 31 mars 2019 et exhorte le Conseil de l’Europe, l’UE et les Nations Unies à envoyer des délégations d’observateurs en Turquie avant ces élections et à veiller à ce que la Turquie respecte ses obligations juridiques internationales.
 
La CCET se félicite de l’engagement actif et autonome des femmes kurdes dans la construction de la paix et de la démocratie dans les domaines de la société, de la politique, de la gouvernance et de l’économie en tant que modèle de démocratisation du Moyen-Orient.
 
La CCET appelle l’Union européenne, l’ONU et le Conseil de l’Europe à pousser la Turquie à mettre fin aux frappes aériennes et à l’occupation dans la région du Kurdistan en Irak, ce qui constitue une violation flagrante du droit international.
 
Le Comité consultatif des affaires européennes regrette et condamne la décision soudaine et arbitraire prise par la présidence du Parlement européen d’empêcher M. Zubeyir Aydar de prendre la parole lors de notre conférence au Parlement européen. Cette action regrettable nie la liberté d’expression, la recherche de la paix et la démocratie. »
 
Via ANF

« L’état de santé de Leyla Guven est dans une phase critique »

TURQUIE – AMED – Les avocats ont publié une déclaration pour Leyla Guven au 30ème jour de sa grève de la faim et ont déclaré : « Les problèmes de santé ont commencé à surgir, elle a perdu beaucoup de poids la semaine dernière et c’est la phase la plus critique de la grève de la faim. »
 
La grève de la faim de la députée Leyla Guven, coprésidente du Congrès de la société démocratique (DTK) et membre du Parti démocratique des peuples (HDP), qui proteste contre l’isolement imposé au dirigeant kurde, Abdullah Öcalan, a atteint le 30e jour. Ses avocats ont fait une déclaration sur l’état actuel de Leyla Guven.
 
L’avocate de Leyla Guven, Cemile Turhalli Balsak, a déclaré : « Aujourd’hui, la grève de la faim est au 30e jour. Le 30ème jour est un seuil critique, et la situation de Leyla Guven a atteint des niveaux critiques. Elle a des vertiges et elle a perdu beaucoup de poids. Elle présente des symptômes comme la perte de mémoire et la difficulté à parler. Elle avait été hospitalisée après des problèmes de santé qu’elle avait eus lors d’une autre grève de la faim en prison en 2012, et les tests effectués ont révélé une tumeur au cerveau. Elle doit prendre des médicaments en permanence, mais elle ne le peut pas car elle fait une grève de la faim.
 
Nous avons eu des réunions avec l’administration pénitentiaire. L’administration a déclaré que le B1 devait venir de l’étranger et qu’elle ne pouvait pas le faire car ce n’est pas légalement approprié. C’est une vitamine qui pourrait être vitale. Nous croyons que l’administration a tort du point de vue du droit à la santé. Une loi a été adoptée récemment pour que de tels médicaments puissent être introduits, mais nous n’avons pas encore été en mesure d’obtenir une réponse. Comme la santé de Leyla Guven a atteint un état critique, et compte tenu des conditions de détention, nous pensons que son emprisonnement est illégal. Les gens qui font des grèves de la faim et de la mort ne choisissent pas la mort. Ils s’engagent dans cette voie pour relayer leurs idées à leurs interlocuteurs d’une manière ou d’une autre. C’est pourquoi nous insistons une fois de plus sur le fait que la vitamine B1 doit être fournie immédiatement. C’est une violation directe du droit à la santé.
 
Nous voulons que ses demandes soient prises en considération et qu’une réconciliation soit réalisée. Des mesures doivent être prises avant que les choses n’atteignent un stade traumatisant. Nous attendons des institutions démocratiques internationales et des partis qu’ils prennent conscience à travers vous. »
 
L’avocat Serdar Celebi a répondu aux questions des journalistes et a déclaré que Mme Guven avait reçu une sanction disciplinaire pour avoir chanté en kurde, et a ajouté qu’elle avait fait une déposition au bureau du procureur aujourd’hui sur une objection. Celebi a ajouté : « En tant qu’avocats, nous sommes d’accord pour dire que les exigences de Leyla Guven sont appropriées. Nous voulons que ses revendications soient à l’ordre du jour de l’ordre du jour public, tout comme son état de santé. Oui, nous exigeons de la vitamine B1, mais en mettant trop l’accent sur cette question, nous éclipserons l’objectif de notre cliente. L’isolement doit être levé et les exigences de Leyla Guven doivent être acceptées. Notre insistance prioritaire est ceci, et l’obtention de la vitamine B1. »
 
Via ANF

PARIS : La communauté kurde en grève de la faim pour briser l’isolement carcéral imposé à Ocalan

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PARIS – La communauté kurde a lancé une grève de la faim à Paris pour briser l’isolement carcéral imposé au leader kurde Abdullah Ocalan et à tous les prisonniers politiques en Turquie.
 
Les grévistes ont entamé leur grève de la faim dans le centre culturel kurde Ahmet Kaya, en solidarité avec la députée HDP, Leyla Guven qui est en grève de la faim depuis 30 jours dans une prison turque.
 
Le pouvoir turc refuse de négocier avec les représentants kurdes afin de résoudre la question kurde. Au lieu de cela, il s’est lancé dans une répression sans précédente dans les régions kurdes. Plusieurs localités kurdes ont été rasées au cours des années 2015/2016. Des centaines de milliers de personnes ont été chassées de leurs foyers, des milliers de membres et élus des partis politiques HDP et le DBP (le parti kurde) ont été emprisonnés.
 
L’Etat turc ne s’est pas contenté de réprimer le peuple kurde à l’intérieur des frontières de la Turquie. Il a attaqué également les Kurdes syriens, envahi le canton kurde d’Afrin en mars 2018 dans un massacre sanglant, installé des bases militaires au Kurdistan d’Irak… Il s’entête à employer de la violence armée contre le peuple kurde qui demande simplement ses droits fondamentaux qui sont : parler sa langue, vivre sa culture, s’auto-gouverner.

TURQUIE : La chanteuse kurde du Rojhilat, Yelda Abbasi arrêtée

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TURQUIE – ISTANBUL – La chanteuse kurde du Rojhilat, Yelda Abbasi venue à Istanbul pour chanter lors des célébrations du 27e anniversaire du Centre culturel de kurde de Mésopotamie (MKM), a été arrêtée le 6 décembre à l’aéroport d’Istanbul.
 
Abbasi est accusée par les autorités turques de faire de la « propagande d’une organisation terroriste [kurde] » pour sa participation en avril 2018 à un événement organisé à Van à l’occasion de la journée des avocats.
 
Via ANF

Grève de la faim illimitée contre l’isolement total imposé à Ocalan sur l’île-prison d’Imrali

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PARIS – Le Conseil démocratique kurde en France (KDK-F) a publié ce communiqué pour attirer l’attention sur la situation du dirigeant kurde Abdullah Ocalan et les actions mises en place par la diaspora kurde à travers le monde contre l’isolement carcéral imposé à Ocalan :
 
Le leader kurde Abdullah Ocalan a été enlevé et remis à la Turquie en février 1999, dans le cadre d’une opération menée conjointement par les services de renseignement américains, britanniques, israéliens, allemands, russes et grecs. Depuis, il est détenu à l’isolement sur l’île-prison d’Imrali.
 
Les Etats-Unis et l’Union européenne sont responsables, tout autant que la Turquie, de l’emprisonnement d’Abdullah Ocalan et de la torture qu’il subit au quotidien.
 
En tant que leader du mouvement de libération kurde, Ocalan n’est pas un prisonnier ordinaire. C’est lui qui a initié les différents processus de paix entre la Turquie et le PKK. De 2008 à 2015, il a mené directement les négociations avec le gouvernement turc. Parallèlement, des réunions ont eu lieu à Oslo entre des responsables turcs et des représentants du mouvement kurde en Europe, sous la supervision de certains États membres de l’Union européenne. Au cours de ce processus, le conflit a atteint son niveau le bas et le nombre de morts a considérablement baissé.
 
Cependant, en 2015, le gouvernement turc a mis fin unilatéralement au processus, avant de lancer une guerre totale contre la population kurde. Il a simultanément accru les pressions sur Ocalan. Dès avril 2015, toutes les rencontres avec Ocalan ont cessé. Alors que ses avocats étaient déjà interdits de visite depuis 2011, les membres de sa famille n’ont pu le voir qu’à une reprise, en septembre 2016.
 
Depuis, on n’a plus aucune nouvelle du leader kurde. Il est détenu dans un isolement total.
 
Cette situation d’isolement total constitue une violation de la Convention des Nations Unies contre la torture que la Turquie à ratifiée en 1988. Elle est par ailleurs contraire à la Convention européenne des Droits de l’Homme (CEDH) ratifiée par la Turquie en 1954.
 
Le Conseil de l’Europe, dont la Turquie est membre fondateur, est chargé de surveiller le respect de la CEDH. Par ailleurs, le Comité pour la Prévention de la Torture (CPT) qui est un organe du Conseil de l’Europe a pour mission de protéger les personnes privées de liberté contre la torture et les mauvais traitements. A ce titre, le CPT examine les conditions de détention par le moyen de visites dans les prisons et autres lieux de détention.
 
Cependant, malgré les nombreuses demandes de la famille et des avocats d’Ocalan, ni l’Union européenne (UE), ni le Conseil de l’Europe, ni le CPT n’ont pris de mesures sérieuses pour contraindre la Turquie à mettre fin à l’isolement. De plus, la CEDH a rejeté les requêtes des avocats d’Ocalan.
 
Pour rompre le silence de l’UE, du Conseil de l’Europe et du CPT, la famille d’Ocalan, ses avocats, ainsi que les organisations kurdes au Kurdistan, en Turquie et en Europe, ont appelé à une grève de la faim illimitée.
 
Des députés kurdes et plus de 10 000 prisonniers politiques dans les prisons turques ont déjà répondu à cet appel.
 
La diaspora kurde en Europe refuse de se taire face à l’isolement et à la torture imposés au leader du mouvement de libération kurde. Le 6 décembre 2018, dans toute l’Europe, commencent des grèves de la faim pour briser l’isolement.
 
Nous appelons tout-e-s les tenant-e-s de la démocratie à nous soutenir dans cette lutte contre le fascisme !
 
– BRISONS L’ISOLEMENT IMPOSE A OCALAN !
– RENVERSONS LE FASCISME !
– LIBÉRONS LE KURDISTAN ! »

« Le mouvement kurde est l’alternative la plus appropriée pour la nouvelle Syrie »

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BRUXELLES – Lors de la conférence du Parlement européen sur les Kurdes, Zubeyir Aydar, membre du conseil exécutif de KNK, a déclaré que le mouvement de libération kurde était toujours prêt à s’asseoir à la table des négociations.
 
S’exprimant lors de la conférence « L’UE, la Turquie et les Kurdes », Zubeyir Aydar, membre du Conseil exécutif du Congrès national du Kurdistan (KNK), a rappelé que le thème principal de la 15e conférence était l’émergence des Kurdes au Moyen-Orient dont les situations ont changé en tant que facteur de stabilisation pour surmonter les problèmes du Moyen-Orient.
 
Dans son discours, Aydar s’est davantage concentré sur les réponses aux questions suivantes : « comment la partie kurde voit-elle la situation actuelle, quelle position adopte-t-elle, que suggèrent-elle ? »
 
Aydar a rappelé que : « La solution du Moyen-Orient aux vainqueurs de la Première Guerre mondiale (Angleterre et France) est un modèle d’État-nation, dans lequel les réalités de la région ne sont pas prises en compte. Les frontières sont tracées en faveur des vainqueurs, et avec la politique de division et de gouvernement, leurs gouvernements affiliés étaient au pouvoir.Ce modèle a commencé à créer des problèmes dès le début. Il continue encore à créer des problèmes.En plus de nombreux problèmes, ce modèle a laissé les problèmes israélo-palestiniens et kurdes non résolus. Depuis cent ans, aucune solution convenable à ces deux problèmes n’a été trouvée. Ces deux problèmes concernent l’ensemble de la région et ont également de graves répercussions sur la scène internationale.
Le statu quo établi par les États occidentaux après la Première Guerre mondiale a toujours été problématique du début à la fin. Le statut établi ne répondait pas aux revendications de la population de la région et créait au contraire des problèmes dans le monde entier. En Iran, il a également créé un régime islamique unitaire et totalitaire qui confronte le système mondial et approfondit les problèmes autour de lui. En Irak, il a préparé le terrain pour le régime Baath et un dictateur comme Saddam. En Syrie, il a créé les régimes Assad et Baath, En Turquie, cité en exemple ou pays modèle pendant de nombreuses années, le régime unitaire et répressif d’Erdogan a été créé, qui sont les principaux pays de la région.Les problèmes de capacités de production des autres pays de la région ne sont pas inférieurs à ceux mentionnés.
Ce modèle a non seulement créé des régimes problématiques dans la région, mais également de nombreuses organisations problématiques. Al-Qaïda, les Talibans, Al-Nosra, Etat islamique et bien d’autres organisations salafistes sont les produits de ce processus. Si Al-Qaïda était capable de former un important réseau terroriste international, si l’Etat islamique pouvait s’emparer de la majeure partie des territoires irakien et syrien en peu de temps, si de telles organisations salafistes pouvaient toujours se lancer dans le javelot dans les pays de la région. pour mener des attaques dans des centres importants du monde, le système mis en place dans la région après la Première Guerre mondiale a pour résultat de ne pas résoudre les problèmes.
Mais les puissances occidentales ont toujours poursuivi leurs interventions dans la région. C’était d’abord l’Angleterre, et après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont pris le premier rôle. Les interventions américaines dans les années 1990 et au-delà ont été très complètes. En Iraq et en Afghanistan, les gouvernements ont été changés par des interventions militaires. Ils ont annoncé un projet intitulé« Le Grand Projet du Moyen-Orient: sur la base de ce projet, la région tout entière allait évoluer et des avancées démocratiques seraient réalisées, les États-Unis intervenant toujours dans tous les domaines de la région, mais ces interventions sont loin de créer des solutions.
Les Kurdes souffrent le plus du statu quo établi après la Première Guerre mondiale. Le Kurdistan est divisé en quatre contre la volonté du peuple kurde.
En ce qui concerne les puissances étrangères intervenant dans la région, la peur des Kurdes vis-à-vis des pays de la région était un facteur très utile. En fait, ils ont très bien utilisé cette carte. En fait, ce sont principalement eux Pour faire peur à ces pays, leur faire accepter leur politique les forçant à faire des concessions. À la suite de cette politique, les Kurdes ont dû être soutenus de temps à autre.
Cette politique n’est-elle toujours pas appliquée ? La réponse est oui. Mais les Kurdes ne sont plus les anciens Kurdes. En outre, les problèmes dans la région se sont aggravés à un point tel qu’ils forcent le monde entier.
La Turquie est une puissance importante dans la région et fait partie de l’OTAN. Elle est autoritaire et répressive dans sa politique intérieure. politique étrangère et politique expansionniste dans la ligne des Frères musulmans, qui fonde sa politique sur l’islam sunnite, dont les conséquences sont évidentes dans la région, en particulier en Syrie, en Égypte, en Libye et en Tunisie. L’Iran ne tolère pas la moindre opposition dans sa politique intérieure, mais il poursuit une politique étrangère hégémonique basée sur la secte chiite.En regardant la pratique en Syrie, au Liban, en Palestine, en Irak et au Yémen, devient clair ce que ces politiques causent.Le bloc sunnite dirigé par l’Arabie saoudite n’a d’autre approche que de maintenir le statu quo actuel.
La pratique du mouvement kurde au Rojava et dans le nord de la Syrie est visible et instructive. Il s’agit de la meilleure pratique tangible qui puisse être adoptée et illustrée lors de l’établissement de la nouvelle Syrie.
Contre les attaques brutales de l’Etat islamique et de forces similaires, le mouvement kurde n’est pas seulement une alternative militaire, mais « est l’alternative la plus appropriée avec ses approches idéologique, politique, sociale et administrative. La construction de la nouvelle Syrie et le processus politique, c’est l’aspect le plus important à voir. En particulier, les puissances américaine et européenne devraient se distinguer en reconnaissant cet aspect.
La décision de la Cour de justice des Communautés européennes du 15 novembre 2018 montrait à quel point la liste de terroristes créée était injuste et illégale.
Par ailleurs, le 6 novembre 2018, l’administration américaine a décerné un prix pour l’arrestation ou le meurtre de trois personnalités du Mouvement de libération kurde, Cemil Bayık, Murat Karayılan et Duran Kalkan. Nous considérons cette décision comme illégale, immorale, hypocrite et hostile. Ces amis-là n’ont nui à l’État américain ni à aucun autre Américain.
En fin de compte, la liste du terrorisme et de telles pratiques déloyales sont des décisions qui sont prises pour équilibrer et plaire à la Turquie. Avec de telles décisions, vous ne pouvez pas équilibrer les Kurdes et les Turcs. Vous ne pouvez pas suffisamment satisfaire la Turquie et pousser les Kurdes. Les demandes turques sont infinies. Erdogan demandera davantage pour éliminer tous les gains et toutes les réalisations du peuple kurde. Cela signifie la guerre et l’instabilité dans la région. Les puissances occidentales, en particulier les États-Unis et l’Union européenne, devraient abandonner la politique consistant à « Courir avec le lièvre et chasser avec les chiens de chasse » s’ils veulent faire le bon travail.
Le travail le plus précis et le plus bénéfique que ces forces doivent faire est de rassembler les Kurdes et les Turcs autour de la table de la paix et des négociations. Une telle situation satisfera la majorité et profitera à tous. Un statut juste, juste et approprié pour les Kurdes du Moyen-Orient apportera une contribution précieuse à la paix et à la stabilité de la région, dans la mesure où il en va de l’intérêt de tous. Je tiens à dire qu’en tant que mouvement pour la liberté du Kurdistan, nous sommes prêts à collaborer avec vous et écouter vos opinions et suggestions. »
 
Via ANF

Le conseil du village des femmes « Jinwar » est formé

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ROJAVA – HASEKÊ – Le village des femmes « Jinwar », qui a ouvert ses portes le 25 novembre, à l’occasion de la Journée mondial contre les violences faites aux femmes, avec une cérémonie publique, a formé son conseil de village.

Les institutions pour femmes de la région de Cizire ont commencé en 2016 à construire un village uniquement pour les femmes nommé Jinwar dans le district de Dirbêsiyê, dans le canton de Hesekê. Le village de Jinwar est le premier village du Moyen-Orient construit pour les femmes. Le village comprend 30 maisons, une école pour enfants, l’Académie Jinwar, un centre médical, une boulangerie et un magasin.

Le dirigeant kurde, Abdullah Öcalan a proposé la création d’un village de femmes. Après la révolution féministe du Rojava, cette idée a été mise en pratique. Les organisations de femmes et les ingénieures ont eu plusieurs réunions et ont finalement décidé de commencer les travaux pour le village en 2016.

Le village a été ouvert le 25 novembre, Journée internationale contre les violence faites aux femmes, et 8 familles se sont déjà installées et ont commencé à vivre en communauté dans le village préparé pour les victimes du patriarcat, les familles de martyrs et les femmes qui souhaitent vivre dans le village.

Une fois que les femmes se sont installées dans le village de Jinwar, elles ont commencé à organiser leurs efforts et ont formé leur conseil de village.

La porte-parole du village de Jinwar, Fatma Derwish, a souligné que le travail dans le village se ferait en commun: «Après l’ouverture du village, les femmes du village se sont réparties les tâches de la cuisine, de l’agriculture, de la sécurité et autres. Il y aura des réunions hebdomadaires et le conseil se réunira une fois par mois pour changer de lieu de travail. Pendant ce temps, des séances d’éducation seront organisées afin que les femmes puissent se connaître et évaluer leur situation.»

Derwish a déclaré que les portes du village sont également ouvertes pour les villages environnants. «Les autres villageois peuvent amener leurs enfants à l’école du village, acheter du pain à la boulangerie ou participer aux séances d’éducation.»

Via ANF