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Résolution finale de la 15e conférence sur l’UE, la Turquie et les Kurdes

BRUXELLES – La Conférence internationale annuelle sur l’UE, la Turquie et les Kurdes a été organisée par la Commission civique pour la Turquie (CCET) en coopération avec la Gauche unie européenne – Gauche verte nordique (GUE / NGL), les Verts / Alliance libre européenne (Verts / ALE). ) et les groupes du Parlement européen de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates (S & D). Cette conférence s’est tenue avec succès les 5 et 6 décembre 2018 au Parlement européen à Bruxelles.
 
Voici la résolution finale de la 15e conférence annuelle de de la CCET :
 
RECOMMANDATIONS & EXIGENCES DE LA CCET
 
« La CCET souscrit à la vision du peuple kurde de devenir un acteur de la politique de renforcement de la stabilité au Moyen-Orient. Soutenir les aspirations des Kurdes à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient contribuera à la paix mondiale car les divers conflits interdépendants dans la région ont des caractéristiques et des ramifications mondiales. À cette fin, la CCET est fermement convaincue qu’il est urgent de modifier les perspectives politiques des acteurs européens et mondiaux en ce qui concerne les Kurdes, et que ces pouvoirs doivent reconnaître le peuple kurde en tant que partie prenante majeure au Moyen-Orient et en tant que partie prenante. un acteur non étatique important luttant pour la paix et la stabilité dans la région, plutôt que de simplement continuer à se concentrer sur une politique basée sur les États.
 
LES KURDES & LE MOYEN-ORIENT: DU FACTEUR D’INSTABILITÉ À L’ACTEUR DE STABILITÉ
 
La CCET appelle les institutions européennes, les États membres de l’UE, les Nations unies, Sa Sainteté le pape François et les États-Unis à exhorter le gouvernement turc à libérer immédiatement Abdullah Öcalan.
 
La CCET appelle le Conseil européen à prendre des mesures diplomatiques, politiques et juridiques pour contraindre la Turquie à respecter le droit international concernant l’isolement en cours d’Abdullah Öcalan. En outre, le Comité européen pour la prévention de la torture demande à nouveau au Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) d’envoyer immédiatement une délégation à Imrali pour une visite à Abdullah Öcalan.
 
La CCET appelle le gouvernement turc à mettre fin à l’isolement d’Abdullah Öcalan et à ce que M. Öcalan soit traité comme un otage politique, et demande la reprise des pourparlers de paix entre les représentants de l’État turc et ceux du peuple kurde.
 
La CCET adresse ses salutations de solidarité au député HDP emprisonné Leyla Güven et à tous ceux qui sont actuellement en grève de la faim en Turquie pour protester contre l’isolement persistant d’Abdullah Ocalan.
 
La CCET reconnaît le récent arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) demandant la libération immédiate de Selahattin Demirtas et l’appel ultérieur du Conseil de l’Europe en faveur de la libération de M. Demirtas en tant que contribution importante à la promotion de la justice et de la démocratie en Turquie et estime que des mesures similaires doivent être prises concernant Figen Yüksekdag et d’autres prisonniers politiques injustement détenus et persécutés en Turquie et demande la levée de toutes les restrictions imposées aux partis politiques et aux hommes politiques individuels dans le pays.
 
La CCET se félicite de l’arrêt de la Cour de justice générale européenne qui a déterminé que les décisions de maintenir le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) sur la liste des organisations terroristes de l’UE devaient être annulées. La CCET appelle l’Union européenne à retirer le PKK de sa liste.
 
La CCET appelle l’UE, les Nations Unies, le Conseil de l’Europe, les Etats-Unis, la Fédération de Russie, la Coalition mondiale contre le groupe État islamique à traiter l’occupation d’Afrin par la Turquie comme une violation manifeste du territoire syrien, contraire au droit international, à condamner la campagne de changement démographique menée par la Turquie sur Afrin et sur tout autre territoire occupé en Syrie, et à demander le retrait immédiat de la Turquie de ces régions.
 
La CCET demande aux Etats membres de l’UE et aux Nations unies de reconnaître l’Administration autonome syrienne du nord et de l’est comme un premier pas vers une solution politique aux conflits en Syrie.
 
La CCET demande au gouvernement turc de garantir des élections locales libres et équitables le 31 mars 2019 et exhorte le Conseil de l’Europe, l’UE et les Nations Unies à envoyer des délégations d’observateurs en Turquie avant ces élections et à veiller à ce que la Turquie respecte ses obligations juridiques internationales.
 
La CCET se félicite de l’engagement actif et autonome des femmes kurdes dans la construction de la paix et de la démocratie dans les domaines de la société, de la politique, de la gouvernance et de l’économie en tant que modèle de démocratisation du Moyen-Orient.
 
La CCET appelle l’Union européenne, l’ONU et le Conseil de l’Europe à pousser la Turquie à mettre fin aux frappes aériennes et à l’occupation dans la région du Kurdistan en Irak, ce qui constitue une violation flagrante du droit international.
 
Le Comité consultatif des affaires européennes regrette et condamne la décision soudaine et arbitraire prise par la présidence du Parlement européen d’empêcher M. Zubeyir Aydar de prendre la parole lors de notre conférence au Parlement européen. Cette action regrettable nie la liberté d’expression, la recherche de la paix et la démocratie. »
 
Via ANF