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KCK : Le retrait américain n’affaiblira pas la lutte

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La coprésidence du Conseil exécutif de l’Union des communautés du Kurdistan (KCK) a publié un communiqué sur la décision du président américain Trump de retirer ses troupes de Syrie alors que la lutte contre Daesh se poursuit.

Le communiqué évalue les plans qui sous-tendent la décision et les conséquences possibles, appelant à l’intensification de la lutte contre les occupants en s’appuyant sur l’autosuffisance.

Voici le communiqué : 

« Le fait que les menaces de l’Etat turc contre le Kurdistan occidental et le nord de la Syrie font partie d’un complot est évident dans la décision américaine du retrait de la Syrie. La politique syrienne de l’Etat turc révèle le déclin politique, économique et social de l’Etat turc face à la lutte du mouvement de libération kurde.

Une opération de sauvetage pour l’Etat turc

Alors que l’Etat turc s’est engagé dans un processus annihilation de la lutte de libération du peuple kurde, un complot contre la révolution du Rojava a été mis en place pour sauver l’Etat turc. L’Allemagne et les États-Unis ont tout mis en œuvre pour empêcher l’effondrement économique de la Turquie. Afin de soutenir politiquement la Turquie, les Etats-Unis ont offert une prime pour la capture des trois cadres dirigeants du Mouvement de libération [kurde]. Tous ces actes sont des opérations pour sauver le gouvernement fasciste de l’AKP-MHP de la crise économique et politique en Turquie  (…).

D’autre part, le système démocratique mis en place dans le nord de la Syrie par les Kurdes, les Arabes, les Syriens et tous les peuples de la région a entravé le succès des politiques de la Turquie  concernant la Syrie et le Moyen-Orient. L’État turc a subi une défaite si profonde avec ses milices djihadistes en Syrie qu’il tend maintenant vers l’occupation du nord de la Syrie comme solution (…) dans un bourbier encore plus profond.

Les plans pour l’Est de l’Euphrate

Le TEV-DEM [Mouvement pour une société démocratique] a évalué la décision américaine de se retirer de Syrie comme un appel à l’occupation turque, et a exposé certains plans en cours de planification.

Il est entendu qu’en plus de l’effort de constitution de certains groupes arabes collaboratifs à l’est de l’Euphrate, il est également prévu d’activer dans quelques villes des structures kurdes collaboratives qui ont également pris part à l’occupation d’Afrin.

Les évaluations de la structure de la société démocratique du Rojava révèlent que le retrait américain est conforme à un deal sale.

Cependant, de tels plans et complots sont en vigueur depuis des années, mais n’ont jamais réussi à faire dérailler la voie démocratique-révolutionnaire dans le nord de la Syrie. Au contraire, les peuples kurde, arabe, assyrien, syriaque, syriaque, circassien, turkmène, druze et arménien ont, conformément aux principes d’une nation démocratique, créé une unité démocratique et renforcé davantage la révolution.

Le retrait et l’invasion renforceront la révolution

Les attaques d’occupation de l’Etat turc et le retrait des Etats-Unis augmenteront encore la détermination du peuple à résister et à renforcer la révolution. Les interventions des puissances extérieures ont rendu plus difficile pour les forces démocratiques de lutter sur la base de dynamiques internes. En ce sens, le retrait des États-Unis permettra à toutes les forces démocratiques d’atteindre et de renforcer leur véritable dynamique de résilience. La révolution démocratique du nord de la Syrie atteindra un nouveau potentiel.

La révolution démocratique en Syrie a été provoquée pour égarer le guide

La révolution démocratique en Syrie a été déformée par la lutte de forces extérieures dans son caractère. Ainsi, toutes les forces extérieures et les gangs inhumains tels que Daesh ont empêché la lutte du peuple syrien de prendre sa direction initiale. Les forces révolutionnaires démocratiques, mal orientées au sein de la société arabe, reprendront le vrai cours de la lutte démocratique-révolutionnaire en Syrie. En particulier, la dynamique démocratique-révolutionnaire au sein de la société arabe, qui a été malavisée avec l’intervention de l’Etat turc, jouera un rôle actif dans la phase imminente de la révolution démocratique et dans la construction de l’unité de la Syrie.

Le retrait américain n’affaiblira pas la lutte démocratique-révolutionnaire en Syrie

La révolution du Rojava et les forces révolutionnaires démocratiques en Syrie sont entrées dans l’histoire sans l’aide de forces extérieures. Ils ont développé une révolution démocratique et luttent pour la liberté. En ce sens, le retrait américain n’affaiblira pas la lutte démocratique-révolutionnaire en Syrie. Au contraire, elle provoquera l’effondrement de la politique de l’État turc, qui cherche à établir un pouvoir politique sur la Syrie par le biais de la présence américaine et s’appuie sur des forces extérieures.

La milice désignée aujourd’hui comme l’Armée syrienne libre (ASL) est passée sous le contrôle de la Turquie avec le soutien des Etats-Unis. Les Etats-Unis ont empêché l’attaque de la Russie et de la Syrie contre Idlib, où les djihadistes ont fusionné. En ce sens, malgré le fait que les Etats-Unis ont ouvert la voie à l’occupation du nord de la Syrie par l’Etat turc en retirant ses troupes, les nouveaux équilibres émergents conduiront à un échec de l’invasion turque.

Pour l’Iran, il est clair que la Turquie a uni ses forces à celles des États-Unis

Bien que la Turquie continue de manifester des approches frauduleuses à l’égard de l’Iran, ce pays a l’expérience politique de savoir qu’il a joint ses forces à celles des États-Unis contre sa politique. Il est clair pour la Russie, l’Iran et la Syrie ce que les milices, que la Turquie veut stationner à l’est de l’Euphrate, signifient pour eux-mêmes. L’utilisation par la Turquie de certaines forces de collaboration, comme l’occupation d’Afrin, portera l’instabilité de la Syrie à un nouveau niveau.

Le retrait américaine rendra la dynamique démocratique encore plus visible

Le retrait des Etats-Unis montre encore plus clairement que le système mis en place par les forces démocratiques-révolutionnaires dans le nord de la Syrie est le facteur le plus important pour la stabilité et la paix en Syrie. En ce sens, le retrait des troupes américaines permet d’appréhender la dynamique démocratique en Syrie sous sa véritable dimension.

Cette réalité rendra encore plus efficace la révolution de Rojava, qui a émergé sans le soutien des puissances extérieures et des forces démocratiques de la Syrie.

Le désir turc de destruction de la révolution ne se réalisera pas

Le projet de la Turquie d’influencer les Arabes du nord de la Syrie avec le soutien des Etats-Unis et d’autres forces et de détruire la révolution du Rojava avec quelques Kurdes collaborateurs ne se réalisera pas.

Si le PDK s’implique dans le jeu de la Turquie, il perdra

Si le PDK s’implique dans le jeu de l’Etat turc hostile et agit hostile à la révolution Rojava, il se perdra. Le PDK devrait jouer son rôle dans la création d’une unité kurde et le renforcement du système démocratique dans le nord de la Syrie. Il ne devrait pas s’impliquer dans les machinations de la Turquie et ne devrait pas être impliqué dans les plans d’occupation. Les Etats-Unis ne devraient pas non plus participer à ce plan hostile aux Kurdes et aux autres peuples du nord de la Syrie.

Les Etats-Unis devraient renoncer à leur rôle de complices 

Les États-Unis veulent se retirer de la Syrie afin de ne pas tomber dans une situation aussi désespérée que celle de la Turquie, mais ils ne devraient pas se retrouver avec leur politique anti-kurde dans une situation beaucoup plus difficile. Les Etats-Unis ne devraient pas être complices de l’invasion de l’Etat turc ni participer à des machinations contre les forces kurdes libres et démocratiques.

Le système démocratique des peuples doit être respecté

La révolution mise en œuvre par les peuples du nord de la Syrie et du Rojava repose sur une forte aspiration à la liberté et à la démocratie, ainsi que sur une grande force sociale. Parce qu’il s’appuie sur le modèle de nation démocratique d’Abdullah Öcalan, il ne peut donc pas être détruit par des pressions extérieures, des complots ou des occupations. Personne ne devrait même rêver d’inverser ou de détruire la révolution du Rojava.

Si vous voulez la stabilité, la paix et la démocratie en Syrie, vous devez respecter le système démocratique et libéral que les peuples ont construit. La révolution au Rojava et dans le nord de la Syrie n’a pas seulement jeté les bases de l’unité démocratique de la Syrie, elle a également donné l’espoir au Moyen-Orient et au peuple arabe tout entier de construire une société démocratique sûre de soi et de mettre fin au cauchemar d’oppression et de cruauté.

La population du nord de la Syrie a plus de dix mille morts et au moins deux fois plus de blessés dans la lutte contre Daesh, et est devenue la conscience de l’humanité entière aujourd’hui, ce qui signifie devenir la société la plus puissante au monde. Il n’est pas possible de vaincre une puissance populaire qui est devenue la conscience et l’honneur du monde.

Non seulement les Etats-Unis, mais toutes les forces doivent se retirer de Syrie

Non seulement les États-Unis, mais toutes les forces, et surtout la Turquie, doivent se retirer de Syrie. La force essentielle qui sabote la stabilité, la paix et la fraternité des peuples en Syrie aujourd’hui et aggrave les problèmes est l’État d’occupation turc. Ainsi, les peuples du Moyen-Orient et de Syrie, ainsi que toute l’humanité, doivent prendre position contre l’État fasciste turc et lutter pour mettre fin à l’occupation de la Syrie, y compris Afrin.

Le gouvernement fasciste d’AKP/MHP, la grande menace à l’unité démocratique

Actuellement, le régime fasciste AKP/MHP représente la plus grande menace pour l’unité démocratique de la Syrie. Sans l’intervention de l’État turc, le peuple syrien, fondé sur les principes d’une nation démocratique, maintiendrait son unité et assurerait la démocratisation de la Syrie. La démocratisation est le seul moyen de réaliser l’unité de la Syrie.

L’Etat turc s’oppose à la démocratisation pour empêcher l’unité de la Syrie et pour continuer sa pression et son intervention sur la Syrie en profitant de la faiblesse qui en résulte.

Tous ceux qui veulent une unité de la Syrie doivent donc lutter ensemble contre l’État turc sur la base de la démocratisation et créer une Syrie indépendante et démocratique. Nous demandons instamment à toute la dynamique démocratique de la Syrie et au gouvernement syrien de s’entendre sur la démocratisation de la Syrie et de bâtir une Syrie libre et démocratique dans laquelle tous les peuples ont l’autonomie gouvernementale.

Nous fournirons tout le soutien nécessaire contre les attaques

Actuellement, l’unité des identités kurde, arabe, syriaque et autres selon les principes d’une nation démocratique est la plus grande réalisation de la révolution démocratique en Syrie. Nous appelons à l’expansion de l’unité des peuples originaires du nord de la Syrie dans toute la Syrie pour renforcer non seulement l’unité de la Syrie, mais l’ensemble du Moyen-Orient. En tant que Mouvement pour la liberté des Kurdes, nous soulignons une fois de plus que nous soutenons cette unité et déclarons que nous sommes prêts à tout soutien et intervention en cas d’attaque contre elle.

Nous appelons les Kurdes et tous les autres peuples du nord de la Syrie (…) à intensifier la résistance contre les envahisseurs et à construire une Syrie démocratique et libre (…). Nous réaffirmons que nous sommes toujours aux côtés de notre peuple dans toutes les régions du Kurdistan.»

 

Image ANHA

ANF

 

 

ROJAVA : Le scandale médiatique d’Afrin recommence

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Le journaliste Jérémy André est horrifié du manque d’objectivité de l’AFP concernant les attaques turques visant les Kurdes syriens à la veille d’une invasion prévue du Rojava par la Turquie et ses mercenaires alliés.
 
Voici le cri de colère du journaliste Jérémy André publié sur son compte Twitter :
 
« Le scandale médiatique d’Afrin recommence. Aucune gêne à AFP France (ici repris par FRANCE24) de couvrir la guerre contre les Kurdes syriens du côté des djihadistes et des Turcs. La moindre des choses serait de rappeler le nettoyage ethnique massif à Afrin !
 
Une explication sur ce choix éditorial, @mleridon [Michèle Léridon, directrice de l’Information de l’AFP] ? Si vous voulez, je peux vous expliquer plus en détail le manque de neutralité des informations produites à Azaz et ce qu’il se passe exactement à Afrin et dans les zones sous occupations turques.
 
Je pèse mes mots quand je parle de scandale médiatique d’Afrin : j’y étais. Face à la pluie de dépêches AFP, Reuters World et de reportages télés produits côté Turcs, seule une poignée de journalistes internationaux à Afrin rééquilibrait l’information.
 
On se souvient des images du saccage d’Afrin le 18 mars, prises par le photographe de l’AFP Bulent KILIC, « embedded » avec les pillards. Pas de remords ? Ne me dites pas qu’ainsi ces faits ont été connus du public : les cameramans de Daesh aussi font connaître ses exactions !
 
Quand les Turcs attaquent, l’information qui vient de leur côté doit être très sévèrement critiquée, nuancée, balancée. L’AFP et les autres grands médias ont des ressources côté syrien, tant dans les territoires du régime que chez les Kurdes. Plus jamais de dépêches comme ça !
 

Qui plus est, « l’objectivité, ce n’est pas cinq minutes à Erdogan, cinq minutes pour les Kurdes ». Les journalistes sont capables de faire des choix éthiques et déontologiques. Sans parler tout simplement de déconstruire l’information qui vient des deux côtés.

Dernier point et : la Turquie a , pour le sale boulot. Vos dépêches n’apportent rien. Enfin, il y a des soldats français à Manbij. Alors si j’étais vous, je ferais très attention. Être indépendant, ça ne veut pas dire faire la propagande de l’ennemi. »

PÉTITION : Kobanê ne doit pas être une nouvelle Afrin !

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Depuis plusieurs semaines, la Turquie déclare ouvertement qu’elle va envahir le Rojava pour écraser la révolution kurde qui est un espoir de paix et de fraternité pour tout le Moyen-Orient. De plus, Trump a annoncé le retrait des soldats américains de Syrie et a déclaré que la Turquie allait s’occuper des « terroristes en Syrie ». Etant donné que pour la Turquie, les terroristes en Syrie, ce sont les Kurde syriens et non pas les groupes djihadistes soutenus par la Turquie en Syrie, l’annonce de Trump est une carte blanche à la Turquie pour l’invasion du Rojava.
 
Si la Turquie envahit le Rojava, on peut s’attendre à un génocide encore pire que ce qu’on a vu à Afrin. Ne laissons pas Kobanê devenir une nouvelle Afrin. Le peuple kurde, orphelin de l’Humanité et victime d’innombrables massacres, a le droit d’exister et de vivre en paix.
 
Une pétition à l’attention du Président français, aux députés et sénateurs ainsi qu’aux représentants politiques français a été lancée pour éviter l’invasion du Rojava par la Turquie et le drame humanitaire qui en résultera.
 
Vous pouvez signer la pétition ici.
 
A partager autour de vous.
 
Premiers signataires :
 
Association humanitaire Soleil Rouge ROJASOR,
Association Esprit Laïque,
Association Réseau 1905,
Association Union Des Familles Laïques, UFAL,
Association Laïcité 30,
Comité de solidarité pour Afrin, Espoir Afrin

Kurdistan au Féminin

Abdallah Mohammed – Abdo Khalousi – Abdo Omar – Abigail Aguilar – Abyta Milena – Achache Paul, retraité – Adam Gaetane – Aït-Latapie Hélène – Ajo Emin – Albert Joël – Amond Siegried – André Marc – Anselme Pierre – Ardalan Abdollahi – Arno Berthe – Assanti Rossella – Asya Bakki – Atra Chikhi – Audy Bénédicte – Ayman Chaabo – Bachelard Nathalie – Batigne Frédéric, professeur de lettres – Balkilov Alan – Ballestra Noël, formateur/éducateur Marseille – Baumgarten Laure – Bechac Nicolas – Berzenci Hussain – Bernard Martine – Benia Messa – Bessias Jacques – Bordier Renaud – Bianco Nathalie – Blian Elisabeth Kohar – Bois Damien – Bondar Imre – Borreil Monique – Botilde Pascale – Boursalian Kohar – Breuls Alain – Brévignon Eléonore, membre de l’association Esprit Laïque – Brill Virgil – Brochen Nicolle – Brunaux Camille – Bruno Philippe – Burin Sophie, membre d’Esprit Laïque – Calamina Giorgia – Caminata Jeanne – Carvajal Mauricio – Cassegrain Diane – Cavier Blandine – Chassagne Catherine – Chaussée Sylvie – Chekeb Hossainy – Chelly Amélie Myriam, chercheure au Cadis (EHESS, CNRS) – Chomski Magnis Huguette – Collard Eric – Collas Emmanuelle, éditrice de L’Aurore de Selahattin Demirtas – Collinet Dominique – Courtin Vincent – Courtois Quentin – Cuez Alvarez Beatrice – Doppia Dominique – de Coninck Brigitte – de Schrijver Rachel – Di Pietro Christelle, conservatrice en chef des bibliothèques – Dagan Alex -Dalloul Agnès, Esprit laïque – Daoud Joanne – Defressine Philippe – Delemen Anne-Laure – Delpuno Alicia – Delvin Dauud – Demillecamps Catherine, Professeure des Écoles – Demorcy Gaspard – Destruel Jocelyne – Djan Takouhi – Dollidier-Glotin Sylvie, membre d’Esprit Laïque – Donsimoni Elsa, membre fondateur d’esprit laïque – Dubreuil Aline – Dupont Gérard – Dupont Stéphanie Leïla, agent de la fonction publique, membre d’Esprit laïque. – Dunan Anne – Eischen Anne – Espeux Guillaume – Etienne Jean-Claude – Espoir Afrîn, Association de soutien aux kurdes d’Afrin – Faniel Ludivine – Ferhad Afrin – Firquet Rosalie – Fleuchey Isabelle – Fofana Mériame – Fouchier Daniele, anthropologue – Fraye Odile – Gabriel Jean François – Gasc Monique – Gateau Francis – Gaucherand Hélène – Gazon Nina – Gervais Jean-François – Ghyoot Daniel – Gilet Jeanne – Gillet Boris. Conseiller Municipal à Montrouge – Gomez Jean-A, membre des associations Esprit Laïque et Réseau 1905 – Gorrigan Martine – Gosselin Marc Jacques – Goudane Smaïn – Gouteyron Laurent – Govi Tamara – Grapperon Françoise – Graziani Marie Reine – Guérin Marie-José – Guerroumi Mohammed – Hadjadj Carole, membre Esprit Laïque – Hafiz Abdulrhaman – Hamdosh Ali – Hasan Bulut – Hevin Khalil – Heudebourg Anne – Hmdouch Sami – Haurie Nathalie – Hesen Hemdus – Hevidar Hamdoush – Houbion Joëlle – Ihebadjene Bouzid – Jonckheere Cédric – Jonglet Stef – Julhes Jean Pierre, membre Esprit Laïque – Khalifa Sylvie – Kleinberger Edgar – Kobani Khaled – Koroglu Alexandre, cardiologue et Président fondateur de l’association humanitaire Soleil Rouge – Kurdi Zenab – Laczny Antoine – Lagleyze Catherine – Lamouroux Veronique – Lana Elu-Al Amo – Leboeuf Chrystel – Le Breton Serge – Lemesle Danielle – Lisant Benjamin – Lyonnet Bernard – Lyonnet Gwendal – Maigrot Laurence – Marchal Bruno – Marsot Frédéric – Maucourant Jérôme – Militon Christele – Moens William, Bruxelles, Biologiste, Administrateur du groupe Facebook ‘Les Athées sur Facebook » , Association « Coordonnée Athée Francophone » – Montulet Nicole – Mousset Sophie – Murat Guleryuz – Naji Ashk – Nakache Hervé – Nazmi Alain Joseph – Nehabeytyan Cosette – Nehmé Lina Murr – Nouri Jabo – Novelli Annie – Orfeu-Vittoriu Gregorj – Ozkan Usta – Özkoray Erol – Paparusso Yves – Paschenda Alexandra – Pelzer Bernard – Peron Pascale – Pic James – Piron André – Plantey Patricia, commerciale – Plaza Monique, membre d’esprit laïque – Poelvoorde Bernard – Prost Jean-François – Qutil Ftill – Rado Alexandre, Fabbtory – Rasoul Alan – Rawaz Muhammed – Rebichon Carole – Renard Aristide – Renaud Anouk – Reveco Lupita Analuisa – Reydet Isabelle – Richard Maya – Richelet Rémi, président de l’association Esprit Laïque – Rouffignac Nathalie – Roullet Sonia – Rouve Pierre – Roy Véronique – Ruel Sylvain – Sage Hubert, président de « Laicité et République Sociale » (LRS) – Saladino Danielle, correctrice – Salaheddin Hamou Khalil – Santantonios Milo – Sauton Claude, groupe JR Hébert 18 – Sautreuil Tony, 42 ans, conseiller en insertion…au chômage – Savard Didier – Scheuren François – Schieltz Sarah – Schvartz Christian – Sclaverano Victor – Skonieczka Jancko – Slim Essaker – Snoeck Maelis – Sogno Joëlle – Spinazzola Bruno – Sudre Lautour Chantal – Suleyman Agirman, président du centre culturel yezidi de Liège – Sylvestre Jean Louis, professeur de Lycée à la retraite…. – Takouhi Djan – Tasci Ibrahim – Tièche Bertrand – Tlilli Sémira, présidente de l’association Réseau 1905 – Troquet Aurélie – Valain Christine Secrétaire d’Espoir Afrin, Militante de l’association humanitaire Soleil Rouge-ROJASOR – Vallat David – Valtat Florence – Van Landenacker Marie – Viene Fabian – Vincent Hélène – Vignaux Gérard – Voudra Karim – Weil Dominique-Eve, membre d’Esprit Laïque – Weil Naqdimon, rédacteur – Yanat Radia – ildiz Couty Sylvie – Yilmaz Catherine – Yvonne Catherine – Zapellini Marino – Zarazir François – Zeno Walid – Zinate Khali …

Netflix glorifie le fascisme turc des Loups Gris

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Une série faisant la propagande des fascistes turcs des « Loups Gris » produite par une chaîne turque est diffusée par Netflix.
 
Netflix se joint maintenant à la propagande nationaliste des fascistes turcs et diffuse une série intitulée « Die Wölfe (Les Loups) en allemand ». Il s’agit des forces de sécurité turques qui « protègent les frontières du pays contre les « terroristes » (probablement des Kurdes).
 
Pourquoi regarder la propagande fasciste turque qui glorifie le massacre systématique et raciste des civils kurdes par les forces spéciales, qui est documenté par des organisations de défense des droits de l’homme et l’ONU ? Ce sont les Loups Gris, les fascistes ultra-nationalistes turcs négationnistes du génocide, qui utilisent le symbolisme des loups pour leur vision trompeuse du monde et ce sont eux qui ont systématiquement massacré des civils dans les villes kurdes ces dernières années et écrit leurs slogans abjectes sur les habitations ou le corps des civils tués…

PÉTITION : Le CPT doit rendre visite à Abdullah Ocalan

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La communauté kurde a lancé une pétition à l’attention du Comité pour la prévention de la torture (CPT) afin que ce dernier rende visite au dirigeant kurde Abdullah Ocalan.
(A signer la pétition ici.)
 
Récemment, le Comité pour la Libération d’Ocalan et des prisonniers politiques avait publié un communiqué pour attirer l’attention sur la situation préoccupante des conditions d’incarcération d’Abdullah Ocalan, gardé en isolement carcéral dans une île prison en Turquie depuis 1999.
 
Voici leur communiqué :
 
« Il n’y a toujours aucune nouvelle du prisonnier politique et leader du peuple kurde Abdullah Ocalan. L’Etat turc interdit tout contact avec M. Ocalan. Le peuple kurde et ses amis sont sérieusement préoccupés concernant sa vie et sa santé.
 
Le Comité pour la Prévention de la Torture du Conseil de l’Europe (CPT) a attendu deux ans avant de publier récemment un rapport dénonçant l’isolement aggravé à Imrali. On ne peut être que scandalisé par cette publication tardive, car cela veut dire que l’institution accepte la continuation de la torture. Publier un rapport deux ans après une visite est contraire aux principes-mêmes du CPT, d’autant plus au vu du régime d’état d’urgence et de l’oppression massive qui règnent en Turquie.
 
Qui sait ce que les peuples (de Turquie) ont enduré durant cette période ? Parler d’une situation datant de deux ans concernant un Etat qui a tué des centaines de civils durant l’invasion d’Afrin n’est pas admissible, venant d’une institution comme le CPT.
 
Le Conseil de l’Europe et ses membres sont responsables de cette situation. En fermant les yeux sur l’oppression et les violations des droits de l’homme, alors même qu’il les connaît, le Conseil de l’Europe montre que son approche est basée plus sur des considérations politiques que sur les principes qui sont au fondement de sa création. Si le Conseil de l’Europe agissait conformément à ses principes, il pourrait mettre fin à la pression physique et psychologique exercée par l’Etat turc à Imrali. Le peuple kurde et les forces démocratiques attendent du Conseil de l’Europe qu’il accomplisse sa mission de protection des droits et libertés fondamentaux.
 
Les membres de la délégation internationale d’Imrali, les amis du peuple kurde dans le monde entier et des millions de Kurdes ne cessent d’exprimer leurs inquiétudes quant aux conditions de détention de M. Ocalan et de demander sa libération.
 
Ignorant les demandes de millions de Kurdes, le CPT n’a pas cherché à rendre visite à Abdullah Ocalan au cours des deux dernières années. En raison de l’urgence et du caractère primordial de la question, les Kurdes et leurs amis ont décidé de faire une grève de la faim de cinq jours, du 23 au 27 avril, dans les pays européens. Ils demandent que le CPT rende visite à Abdullah Ocalan ou, du moins, des informations fiables sur son état de santé.
 
La vie et la sécurité de M. Ocalan sont une question politique fondamentale. Si la question la plus importante en Turquie est la question kurde, la situation de M. Ocalan en est l’un des éléments essentiels.
 
* Le traitement de M. Ocalan est une question vitale pour le peuple kurde
* Les Kurdes et leurs amis demandent une rencontre urgente avec M. Ocalan et sa libération
* L’approche vis-à-vis de M. Ocalan est vitale pour la foi placée dans les valeurs européennes des droits humains
* L’Union europénne, le Conseil de l’Europe et le CPT sont responsables de la santé et de la sécurité de M. Ocalan
 
Le Comité pour la Libération d’Ocalan et des prisonniers politiques. »

La Commune Internationaliste du Rojava appelle à l’action

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La Commune Internationaliste du Rojava a appelé à des actions de désobéissance civile afin de sensibiliser à la situation au Rojava et d’envoyer un signe clair de solidarité.
 
La commune internationaliste du Rojava a publié un communiqué appelant toutes les forces démocratiques à défendre la Fédération démocratique de la Syrie du Nord-Est.
 
Voici le communiqué de la commune internationaliste du Rojava:
 
« Moins d’un an après le début de la guerre d’agression criminelle contre le canton d’Afrin, la population de la Syrie du Nord-Est est à nouveau confrontée à une agression de la part de l’État fasciste turc et de ses alliés islamistes. Les menaces du dictateur turc Erdogan ne sont pas un vain mot, ni une propagande électorale ni une simple provocation. Avec les attaques du camp de réfugiés Maxmur et de plusieurs villages de Shengal le 13 décembre, il a de nouveau précisé ce fait. En fait, il s’agit de la dernière expression des aspirations néo-ottomanes expansionnistes du régime AKP-MHP et de l’annonce ouverte d’une guerre meurtrière d’extermination contre la révolution dans la Syrie la Syrie du Nord-Est et dans tout le Moyen-Orient.
 
Depuis le début de la révolution, l’État turc, le régime syrien, les puissances impérialistes avec les États-Unis et la Russie en tête, ont tout mis en œuvre pour étouffer cette révolution. Mais ni les gangs de meurtriers islamistes, qu’ils soient sous le drapeau d’Al-Nosra, la soi-disant Armée syrienne libre ou le drapeau noir de l’État islamique, ni l’embargo, la réclusion, l’isolement et la guerre d’agression ouverte n’ont pu briser la résistance courageuse de la population.
 
Au cours des six dernières années de cette lutte, les peuples de la Syrie la Syrie du Nord-Est, au prix de sacrifices et d’efforts considérables, ont prouvé leur attachement à une vie de liberté au grand public. La libération de Raqqa par les forces démocratiques syriennes et, parallèlement, la destruction complète du califat au jour le jour, marque le début d’une nouvelle phase stratégique en Syrie et dans l’ensemble de la région. Avec la destruction du règne de terreur de l’État islamique, l’alliance de complaisance tactique-militaire entre les forces de défense du nord-est de la Syrie et les puissances impérialistes placées sous le drapeau de la Coalition internationale perd de plus en plus de leur importance.
 
Combien de contradictions peuvent exister entre les pouvoirs hégémoniques régionaux et internationaux, ils sont tous d’accord sur un point: la révolution dans le nord-est de la Syrie, sa structure administrative démocratique, la mise en place d’un secteur public écologique et communal et le moteur principal du La révolution, la libération des femmes des chaînes millénaires d’un système de gouvernement patriarcal, constitue la plus grande menace pour leurs intérêts hégémoniques et doit être annihilée. Ces dernières années, la révolution du Rojava et du nord-est de la Syrie est devenue une source d’espoir sans précédent pour tous ceux qui recherchent une vie au-delà de l’État, du capital et du patriarcat. C’est un phare qui peut montrer aux opprimés et exploités de cette Terre le moyen de sortir des ténèbres de la modernité capitaliste, et a prouvé une fois pour toutes que la «fin de l’histoire» proclamée par les détenteurs du pouvoir n’est qu’un mensonge. C’est l’exemple vivant que même aujourd’hui, au 21ème siècle, un autre monde est possible.
 
La guerre d’agression contre Afrin, le soutien international aux massacres contre la population civile, les bombardements de l’OTAN sur nos amis, les chars allemands Leopard, sous les traces desquels notre espoir devait être anéanti, ont été la première expression claire de le nouveau front impérialiste contre la révolution au Moyen-Orient et un présage de ce à quoi nous devons nous attendre. Les personnes présentes sur place, comme nous-mêmes, ont appris d’Afrin: Ne pas compter uniquement sur notre propre force. Nous ne croyons pas du tout aux déclarations des forces internationales et ne ferons appel à personne. Nous avons beaucoup connu amis et ennemis et nous savons que nos seuls alliés dans cette lutte peuvent être les forces internationales démocratiques et révolutionnaires, tous ceux qui rêvent d’un monde différent et avec qui nous luttons pour un avenir libre.
 
Nous appelons tout le monde à se préparer à une nouvelle phase de résistance, d’action et de combat collaboratif. Tous ceux qui étaient dans la rue pour la défense d’Afrin cette année, qui ont organisé de nombreux comités de solidarité, qui ont fait de la Journée mondiale de l’Afrin une expression de la solidarité mondiale et qui craignaient avec nous à chaque mètre, toutes les rues de Kobanê.
 
Tous ceux qui, en Europe et dans le monde entier, ont explicitement déclaré leur colère et leur aversion pour les ennemis de l’humanité, les bellicistes et les partisans du fascisme turc.
 
Notre message était et est sans équivoque: Si la guerre contre la révolution est internationale, notre résistance l’est aussi. Montrons ensemble que cette révolution est notre combat à tous, que le Rojava est notre espoir et notre perspective et que nous défendrons notre avenir ensemble.
 
Que les attaques aient lieu dans cette phase n’est pas une coïncidence. Le système capitaliste international agit aujourd’hui dans une position de faiblesse. La crise structurelle de la civilisation étatiste ne peut plus être dissimulée et chaque jour, de plus en plus de gens commencent à se réveiller et à lutter contre ce système oppressif. Nous le voyons dans les rues de France lors de la manifestation contre le sommet du G20 à Buenos Aires en Argentine, lors de la grève des femmes, du #NiUnaMenos et des manifestations dans la forêt de Hambach. Les puissances de l’ordre ancien tentent de rester en vie avec l’état d’urgence, le terrorisme d’État et le fascisme ouvert, mais leurs journées sont comptées si nous nous organisons et prenons position contre les attaques de nos vies. Utilisons la force que nous avons tirée de la révolution et intensifions notre combat. Si nous reconnaissons notre pouvoir commun, nous pourrons jeter ce système sur le tas d’histoire de l’histoire une fois pour toutes. Contre le délit de la modernité capitaliste, il est essentiel d’organiser partout la défense et le soulèvement de la modernité démocratique.
 
Pour nous, commune internationaliste du Rojava, une nouvelle phase commence également aujourd’hui. Nous nous sommes réunis au Rojava pour soutenir les structures civiles de cette révolution, apprendre, comprendre et faire avancer la construction. Comme pour la population du Rojava, cette guerre nous est imposée. Mais si l’ennemi ne nous laisse pas d’autre choix, nous ne resterons pas sur la touche, mais nous contribuerons de toutes nos forces et de toutes nos compétences à la préparation de la résistance et à la défense de la société et de la révolution. Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour apporter notre contribution à cette résistance. Nous serons aux côtés de la population contre l’attaque fasciste. Nous sommes peut-être venus ici des régions les plus diverses de la Terre avec des notions et des œuvres diverses, mais cette terre est également devenue notre demeure au cours des dernières années. Dans cet esprit, nous aussi
 
Vous aussi, restez aux côtés de la révolution, faites entendre votre voix, descendez ensemble dans la rue, rejoignez les comités de solidarité et les groupes de résistance existants et créez-en de nouveaux.
 
Commencez des actions de désobéissance civile pour sensibiliser le public à la situation au Rojava et envoyez un signe clair de solidarité. »
 
Via ANF

SYRIE: Le sénateur américain Thomas Garrett fustige la décision de Trump

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ETATS-UNIS – Le sénateur américain Thomas Alexander Garrett a critiqué le président Donald Trump pour la décision de retirer les troupes américaines de Syrie. Garrett a également défendu la sécurité, la stabilité et le modèle de coexistence dans le nord et l’est de la Syrie.

Fin novembre, Thomas Garrett a rencontré des représentants de la Fédération démocratique du nord de la Syrie pour visiter la région. Plus tôt dans le mois, le représentant américain de Virginie s’est rendu dans les plaines de Ninive et a rencontré des responsables du gouvernement régional du Kurdistan pour discuter de la situation des minorités locales et du sort des Yézidis sous DAESH. La visite a été facilitée par la Freedom Research Foundation, qui a accompagné le membre du Congrès en Irak et en Syrie. Au cours de la visite de Garrett dans le nord-est de la Syrie, il a été escorté dans toute la région par des membres des Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition multiethnique de milices opérant avec le soutien des États-Unis pour vaincre Daesh.

Thomas Garrett a critiqué la décision du retrait des troupes américaines de Syrie lors d’une session du Congrès américain le 19 décembre.

Le discours du sénateur Thomas Garrett pu être vu ici.

Voici le discours de Garrett 

« Et si je vous disais qu’au Moyen-Orient, il y a un endroit où chrétiens, musulmans, arabes, Kurdes, Assyriens et Yézidis, hommes et femmes, travaillent ensemble dans un processus démocratique où le pluralisme et la tolérance sont les valeurs fondamentales de ce projet, où nous avons vu la sécurité et le développement se réaliser dans le pays en proie aux conflits les plus terribles qui ont pris place dans notre ère contemporaine.

Et si je vous disais qu’un Etat régional dépense 10 millions de dollars par mois pour répandre des mensonges sur ce projet démocratique tolérant ? Et si je vous disais que le régime iranien qui a pris la vie d’hommes et de femmes américains en Irak, ainsi que Poutine, al-Assad et Erdogan, le propriétaire du nouveau projet fasciste ottoman, sont en train de célébrer. (…)

Récemment, je me suis rendu dans le nord de la Syrie et j’ai rencontré les braves hommes et femmes qui ont sacrifié la vie de leurs enfants dans des régions dont la plupart des Américains n’avaient peut-être pas entendu parler à Hajin, Deir ez-Zor, Manbij et Jarabulus et les personnes qui ont donné leur vie pour protéger les villages du fleuve al-Khabur et la région al-Jazira qui ont aidé le président Trump à déraciner l’organisation terroriste de Daesh.

Aujourd’hui, sans prévenir, nous leur avons dit bonne chance ! Le Conseil démocratique syrien (MSD) n’est pas kurde. Oui, les Kurdes ont peut-être contribué à son établissement, mais il comprend des hommes et des femmes de différents groupes religieux et ethniques du nord et de l’est de la Syrie.

La Turquie a profité de la calamité en Syrie pour améliorer et agrandir la Turquie elle-même… Vous voyez des photos de l’entrée de l’hôpital, ainsi que des zones dont les Turcs ont pris le contrôle. Sous les auspices d’un stratagème de marketing soigneusement nommé….pour éradiquer DAESH. Pourquoi les drapeaux turcs flottent-ils au-dessus des bâtiments au lieu des drapeaux de l’armée syrienne libre ? Comment se fait-il que l’enseigne devant l’hôpital n’est plus en kurde… mais maintenant en turc et en arabe ? Pourquoi ont-ils changé les noms des rues de la ville par des noms turcs ? Pourquoi la police d’Afrin est-elle équipée d’équipements turcs, jurant allégeance à Erdogan, parlant turc, et imposant une volonté turque à un peuple qui n’est pas ethniquement turc ? »

Le député a ensuite évoqué les atrocités commises par la Turquie et les forces soutenues par la Turquie dans des endroits comme Afrin. Garrett a poursuivi en notant les jeux de mots utilisés par le gouvernement turc lorsqu’il parle des FDS et mentionne la nécessité d’une approche américaine appropriée à la Turquie. Il a déclaré ce qui suit au sujet de la caractérisation de l’administration autonome de la Syrie du Nord et de sa population par la Turquie : « Les Turcs nous disent que la Syrie du Nord et de l’Est, le Conseil démocratique syrien est une sous-entité des Kurdes [en référence au PKK]. Les Turcs mentent.

Lorsque vous vous rendez dans la ville majoritairement arabe de Deir ez-Zor, vous constaterez que le conseil de la ville est arabe. A Manbij, le leadership est aussi celui des Arabes. Dans al-Jazira, les dirigeants comprennent les Kurdes et les chrétiens.

Daesh n’est pas encore fini. Pendant mon séjour dans le nord de la Syrie, 87 personnes ont été tuées en une journée dans les batailles de Deir ez-Zor. Cela ne s’est pas produit depuis longtemps. Par conséquent, le retrait américain renforcera Daesh.

(…)

Lorsque la Russie, la Turquie et l’Iran célèbrent la décision du retrait, cela peut être une mauvaise décision. La Turquie veut entrer à Manbij. Nous avons vu ce que la Turquie a fait à Afrin et à Al-Bab. Ils ont hissé le drapeau turc au-dessus des bâtiments gouvernementaux et changé les noms des rues pour glorifier les sultans ottomans. Le turc est imposé aux enfants. L’hôpital d’Afrin, dont le nom était écrit en arabe et en kurde, est maintenant écrit en turc.

Je ne suggère pas d’attaquer qui que ce soit, mais de défendre ceux qui pensaient que nous étions déterminés à les défendre, et ils courent maintenant le risque d’être tués. 

Je ne plaide pas au nom d’une nation indépendante du nord et de l’est de la Syrie, mais au nom d’une nation syrienne qui partage les mêmes valeurs que les dirigeants de ce pays – qui a connu tant de tragédies, tant de morts, tant de viols – a enduré pour commencer. Au lieu de cela, nous façonnons notre politique sur ce que les Turcs pourraient faire… J’ai de mauvaises nouvelles. Il n’y a rien qu’on puisse faire pour qu’ils nous ressemblent. En attendant, nous avons des gens qui sont attirés par nous en vertu d’une idée, à savoir que chaque personne a le droit de s’endormir dans sa communauté sans craindre de ne pas se réveiller le matin, et qui ont juste besoin que nous disions : « Vous avez le droit d’être là ».

(…)»

http://www.hawarnews.com/en/haber/videoed-how-us-senator-thomas-garrett-commented-on-trumps-decision-h5717.html

 

STRASBOURG : 15 Kurdes en grève de la faim illimitée pour faire vivre

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STRASBOURG – Leyla Güven, députée du Parti démocratique des Peuples (HDP) et Coprésidente du Congrès pour une Société démocratique (DTK, plateforme composée de partis politiques et d’organisations de la société civile kurdes), est en grève de la faim depuis 45 jours dans sa cellule de prison pour la fin du régime d’isolement imposé au leader kurde Abdullah Öcalan.
 
Par la suite, des centaines de prisonniers politiques ainsi que des responsables et des activistes kurdes ont rejoint l’action de Leyla Guven en Turquie et en Europe.
 
Récemment, le journaliste kurde, Yusuf Alkan est allé à l’encontre des 15 Kurdes, en grève de la faim illimité et irréversible menée à Strasbourg depuis le 17 décembre en solidarité avec Leyla Guven.
 
Voici son récit :
 
« Nous couchons nos corps à la mort pour faire vivre ! »
 
Je vais de Paris à Strasbourg. Pour la première fois, je vais couvrir une grève de la faim illimitée et irréversible. Quand j’ai entendu parler d’une grève de la faim illimitée et irréversible, elle m’a d’abord parue effrayante, puis une humeur incertaine. Les grévistes de la faim sont au centre démocratique kurde. Quand je suis arrivé là-bas, l’incertitude en moi s’est transformée en un sentiment étrange. Je vais les suivre, écouter leurs émotions et leurs buts.
 

Qui sont les grévistes ? Que veulent-ils ?

La première personne que j’ai vue à la porte sur place est Mustafa Sarikaya. Il est resté dans les geôles de Turquie pendant 20 ans, un révolutionnaire, politicien qui a frôlé la mort à plusieurs reprises lors des grèves de la faim. Il a un visage rayonnant, toujours en train de rire. Lorsqu’il parle, sa sagesse se reflète sur son visage tandis que ses rires montrent l’insouciance d’un enfant. Je demande, « N’est-ce pas difficile ? » « Non », dit-il avec un léger sourire. Je me tais.

Mustafa Sarikaya

Il y a du mouvement à l’intérieur. Les lits posés contre le mur, les invités qui arrivent, des grévistes en tee-shirts blancs assis jouant aux échecs. En face, un grand portrait d’Öcalan et en-dessous la devise qui exprime l’objectif fondamental de l’action : « Brisons l’isolement imposé à Ocalan ».

Je salue tout le monde. Tout ceux qui me serrent la main sourient … Ils portent leurs plus beaux vêtements. C’est ce qui attire le plus mon attention. Cet air de fête.
 

Serhat Agiri

Je rencontre un responsable. Il prend soin des activistes. Serhat Agiri : Un révolutionnaire dans la cinquantaine. Il a des brûlures aux mains et au visage. Il s’est immolé à l’époque pour dénoncer le complot contre M. Ocalan. Maintenant, il assume la responsabilité de cette action. « Ce n’est pas une responsabilité. Je porte le même esprit et le même sentiment que les activistes », dit-il. Il est également intéressé par la presse.  »Avez-vous besoin de quelque chose ? » Me demande-t-il en posant sa main amicalement sur mon épaule.

 

Un accueil chaleureux, je me retrouve aussi dans le même état d’esprit, une forte émotion…

Deniz Sürgüt

Il y a des gens de tous les groupes d’âge. Jeunes et vieux. Deniz Sürgüt : Un révolutionnaire dans la trentaine. C’est un activiste que j’avais déjà interviewé. Il me serre dans ses bras tel un vieil ami. Deniz est un avocat diplômé de l’université d’Istanbul. Il devient avocat pour rencontrer M. Ocalan et dès qu’il finit ses études, plutôt que d’exercer son métier d’avocat, il mène des actions politiques contre le colonialisme. Actuellement, il est en grève. Il croit tant au succès de cette action qu’il dit que c’est un acte difficile, mais il croit dur comme fer qu’il va gagner, comme s’il voyait d’ici ce qui va se passer demain.

Au milieu de la journée, les vas et viens s’intensifient, les visiteurs arrivent. Une table est réservée à la presse. On écrit des articles, prend des photos et enregistre des vidéos.
 

Mehmet Nimet Sevim

Je vais au fond de la salle. Je m’approche d’un autre activiste qui est assis sur son lit entrain de lire. Il n’a pas l’air de vouloir parler … Ses cheveux sont si blancs, au visage brun, la cinquantaine, peut-être plus. Je m’arrête, il me regarde et se redresse sur son lit. Il me fait signe de m’asseoir à côté de lui comme s’il avait remarqué ma timidité. Il se présente : Mehmet Nimet Sevim. Nous discutons. Dès les premières phrases, on sent que c’est quelqu’un qui a vu et vécu tant de choses. C’est un ancien guérillero qui a rejoint la lutte de libération en 1983 et blessé grièvement en 1988. Il a passé 22 ans de sa vie dans un cachot. Il a fait de nombreuses grèves de la faim et des grèves allant jusqu’à 68 jours.

Il me parle de 200 ans d’histoire du Kurdistan. C’est comme ça qu’il décrit l’action, à sa manière. Il essaie d’utiliser des phrases simples pour que je comprenne mieux. Tandis qu’il parle, les rides se tendent sur son visage de sage. L’histoire triste d’un peuple se lit sur son visage. Il parle avec profondeur. Son visage et sa parole se complètent.
 
Il raconte, moi j’écoute. Je ne coupe pas son récit, je ne vois d’ailleurs pas le besoin de le faire. Il raconte, parfois se raidit, la colère se lit sur son visage, et parfois, un sourire aux lèvres avec ses yeux plissés.
« La résistance est une action d’être. C’est également le cas dans la nature. La résistance des Kurdes contre les Assyriens était un état de réalisation de soi. Le PKK a créé la tradition de résistance sociale la plus consciente », déclare-t-il, avant d’ajouter : « Ça aussi, c’est Leader Apo qui l’a fait. »
 
« Cette action est un acte de réalisation de soi et d’autocritique : Ce que nous faisons correspond à 1% de ce que nous n’avons pas fait. Une autocritique pour la liberté; la liberté ou la liberté. C’est un acte de la libération en refusant ce qui est imposé, en brisant l’isolement », dit-il.
 
Quand il a fini, il se tourne vers moi et ajoute la dernière phrase : « C’est une très belle action, une action qui mènera à beaucoup de chose. »
 
J’ai des conversations générales avec les grévistes. Ils racontent leurs souvenirs. Il n’y a pas de discussions concernant le retrait des États-Unis du Rojava. Ils déclarent : « Nous nous suffirons ». Je ne pars pas manger, c’est comme si je pars manger, ma conscience allait s’abaisser jusqu’au sol. Je ne sens pas la faim, en fait. Je fume beaucoup et bois du thé somme eux. Alors que j’interview avec la caméra à la main, je veux également servir du thé et du café aux grévistes.

Dilek Ocalan

Il y a aussi une ancienne députée parmi les grévistes de la faim. C’est notre deuxième rencontre. Dilek Öcalan, la nièce de M. Öcalan. Une jeune femme de 30 ans. Elle a l’air un peu dur, mais elle est gentille et a de l’humour. Son visage rond et ses yeux plissés ressemblent à ceux de son oncle (Monsieur Ocalan). Nous discutons. Elle parle de cette action comme le plus grand besoin du moment. Je m’enquiers de la situation M. Öcalan. Bien sûr, son oncle est un grand héros, un sauveur social et un pionnier pour elle. « Il a un approche sociétal des choses. La captivité de M. Öcalan est à un niveau qui ne peut être toléré », dit-elle avant d’ajouter : « C’est l’architecte de l’idéologie de la femme kurde, Il est donc la liberté de la femme et en même temps sa propre liberté. »

La personne la plus active dans l’action, la personne qui ne tient pas en place est la personne la plus âgée des grévistes. Elle agit comme si c’était elle la plus jeune. C’est le co-président de KCDK-E, Yüksel Koç. Il travaille, passe des appels téléphoniques. Il plaisant avec nous. Il s’est intéressé par la lutte pour la liberté à un jeune âge. Il est arrivé en Europe quand il était étudiant à l’université. Il fait de la politique depuis de nombreuses années. Le MIT (Agence nationale turque de renseignement) avait envoyé un escadron de la mort pour assassiner Yuksel. Mais il résiste toujours. Il a une fille a un fils. « Je participe à cette action pour la responsabilité morale et consciencieuse. Ma fille a pleuré quand je suis venu, mais je lui ai dit que nous étions déjà en retard pour la libération de Leader Apo. « Comment puis-je embrasser ma fille, quand les jeunes meurent ? » Et il ajoute avec un visage triste : « Nous couchons nos corps à la mort pour faire vivre ! » Il me demande en me regardant dans les yeux : « Comment les gens peuvent-ils permettre l’isolement de leur avenir et de leur liberté ? »
 

Première photo via Dilek Ocalan

Images et texte : Yusuf Alkan

Traduction : Kurdistan au féminin

Rojava : Un soignant suisse appelle à la désobéissance civile

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ROJAVA – HESEKE – Un ambulancier suisse travaillant à l’hôpital militaire de Heseke a appelé à des actions de désobéissance civile contre les fabricants d’armes européens afin qu’ils cessent de fournir des armes à l’Etat turc.

Des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) blessés dans la lutte contre Daesh à Deir ez-Zor reçoivent des soins à l’hôpital militaire de Heseke, au Rojava.

Le quotidien suisse 20 Minutes a partagé l’appel lancé par un ambulancier suisse travaillant à l’hôpital d’Haseke, au Rojava.

L’ambulancier a utilisé le pseudonyme « Claudio » et a déclaré qu’en tant qu’internationalistes au Rojava et dans le nord de la Syrie, ils sont prêts à protéger les peuples de la région et la révolution non seulement contre Daesh mais aussi contre l’Etat turc.

« Nous serons ici jusqu’à la fin »

Claudio a déclaré qu’il restera au Rojava malgré la guerre violente. Déclarant que les armes utilisées dans les massacres au Kurdistan sont fabriquées en Allemagne, en France, en Suisse et en Italie, le médecin suisse a appelé à la désobéissance civile contre ces fabricants d’armes.

Voici la déclaration de l’ambulancier suisse :

« En tant que démocrate et socialiste, je suis venu au Rojava parce que le combat ici est aussi mon combat. Je travaille comme personnel médical à l’hôpital militaire de Heseke. Les combattants blessés dans la lutte contre Daesh à Deir ez-Zor sont amenés ici. Il y a des combattants de toutes les ethnies et confessions. Il y a autant d’Arabes que de Kurdes, il y a aussi des Assyriens, des Yézidis et des chrétiens. Les femmes font également partie des combattants blessés.

Nous nous occupons des blessés ici. Nous nous sommes battus face à Daesh et à ses atrocités, mais en tant qu’internationalistes, nous sommes prêts à défendre les peuples de la région et la révolution contre tous les ennemis, que ce soit Daesh ou l’État turc. Nous promettons de protéger le peuple du Rojava et cette révolution jusqu’au bout.

A Afrin et ailleurs au Kurdistan, des civils sont assassinés avec des armes de fabrication allemande, française, suisse et italienne. C’est pourquoi nous appelons à la désobéissance civile contre ces entreprises d’armement. »

https://anfenglishmobile.com/features/call-from-swiss-medic-in-rojava-31594

 

Alaa Quassem: une des figures de la liberté du Rojava

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Dans les lignes de l’histoire, son nom a été écrit pour rester dans la mémoire pour les temps à venir. Alaa et Serê Kanîyê sont une histoire de martyre et de rédemption dans une période difficile où le sang des combattants a réécrit l’histoire.

Aujourd’hui, nous remonterons le temps pour plonger dans la mémoire de la révolution et découvrir l’histoire d’un de ses héros. Si nous voulons connaître les valeurs d’aujourd’hui, nous devons retrouver la mémoire pour savoir combien de sacrifices ont été consentis et combien d’étapes ont été franchies jusqu’au moment où nous en sommes arrivés là.

Au Rojava, la révolution du peuple qui a éclaté en 2012 est toujours en cours, et il ne fait aucun doute que le sang des martyrs qui ont arrosé la terre de ce pays est ce qui a contribué à sa continuation.

Dès le début de cette révolution personne ne voulait que cette révolution réussisse à atteindre son but, et les pays voisins, en particulier la Turquie, étaient à l’avant-garde.

Les combats qui ont éclaté à Serê Kanîyê (dans la partie occidentale de la région d’al-Jazira) d’al-Hasakah entre les unités de protection du peuple (YPG) et les mercenaires de Jabhat al-Nosra et certains groupes se faisant appeler l’Armée libre ont été les premiers défis sérieux auxquels cette révolution a dû faire face.

Les habitants de ce pays ont résisté à ces attaques jusqu’à ce qu’elles soient déjouées, et avec leur échec, les plans mondiaux ont été contrecarrés, dont le premier fut le plan hostile turc.

Ici, nous voulons mentionner l’histoire du martyr des YPG, Alaa Qassem, tué lors des combats qui ont eu lieu dans la ville de Serê Kanîyê.

Alaa est né en 1976 à Serê Kanîyê qui a fait l’objet d’une campagne d’arabisation sous le régime baasiste de la région qui a changé son nom en Ra’s Al Ain. Il a grandi dans une famille de classe moyenne dépendant de l’agriculture.

Alaa était membre d’une famille composée de 3 frères et 4 sœurs. Alaa a étudié jusqu’à la phase préparatoire et est travailler pour subvenir aux besoins de la famille parce que son père était malade. Il a travaillé tout le temps comme fermier dans le village.

Parce qu’il était espiègle, les fermiers se rassemblaient autour de lui tout en travaillant sur les terres agricoles, pour écouter des histoires et échanger des blagues et des conversations diverses.

Alaa a épousé Amira après avoir effectué le service obligatoire dans l’armée syrienne. Plus tard, il est devenu le père de trois enfants. Il a passé plusieurs années à vivre avec la famille sans la quitter jusqu’à ce que ses frères et sœurs plus jeunes aient été en mesure de gérer les affaires de la famille.

Comme il aimait prendre des photos et des vidéos, il s’est rendu à Damas, la capitale syrienne, pour apprendre la photographie. Selon son ami Mohammed Aziz, il avait pour but de montrer des vidéos et des photos de l’histoire de sa célèbre ville historique de Serê Kanîyê, qui remonte à des milliers d’années avant Jésus-Christ, et qui fut l’une des premières civilisations de la région de l’Euphrate en Syrie.

Alaa adorait les poèmes de l’artiste kurde Cîger Xwîn et les lisait beaucoup

Il a rejoint le travail politique du Parti démocratique progressiste kurde en Syrie, mais avec le début de la révolution populaire au Rojava, il a participé à la protection de la région et a rejoint les YPG.

Abdel Wahhab Qassem, le frère d’Alaa, a déclaré : « Au début du mouvement en Syrie, Alaa s’attendait à ce que le peuple du Rojava ait l’occasion de s’exprimer, et il répétait souvent :  » Nous devons être prêts pour cela et travailler à la protection de nos régions d’ici là. »

Amira, la femme du combattant Alaa, déclare : « Il était patriote et la cause kurde était tout pour lui. Je m’éloignais parfois de lui pour lui dire pourquoi tu impose ta nationalité à la famille. Il répondait tranquillement en disant qu’il fallait écouter mon cœur. »

Au milieu de la crise syrienne, où la solution n’était pas possible et l’était encore après huit ans, le peuple du Rojava a choisi ce que l’on a appelé la « troisième ligne », où les habitants de cette région ne se sont pas alliés aux groupes armés antirégime, ni au régime lui-même. Ils avaient leur propre approche et ont donc été soumis à de nombreux harcèlements et attaques, dont le premier a été lancé sur Serê Kanîyê.

Les mercenaires sont entrés dans les villages de Serê Kanîyê et dans certaines parties de la ville, et les YPG ont dû les libérer des mercenaires parce que leur contrôle signifiait beaucoup sur le plan politique, militaire et même social, car la destruction, la dévastation, le meurtre et le pillage se répandaient partout.

Entre la résistance des YPG et les attaques des mercenaires, plusieurs mois se sont écoulés avec la poursuite des combats. Alaa s’est joint aux YPG, a participé à la répression des attaques et a travaillé à la protection des quartiers où les combattants des unités étaient déployés.

Son camarade Mohammed Baqi se souvient d’un des moments difficiles qu’ils ont vécus en disant que de violents affrontements avaient lieu lorsque nous étions au milieu d’eux : « Alaa dit, mettant sa main sur mon épaule, et tandis que nous nous cachions dans les coins d’une des maisons qui avaient été bombardées : « Camarade, je serais martyre. Mes enfants grandiront et diront que leur père avait été martyre pour avoir défendu sa terre et la dignité de son peuple pour vivre en paix ces jours-ci. »

Les balles venaient de tous les côtés. Les combats ont été si violents. Le 4 janvier 2013, Alaa Qassem a atteint le rang de martyr après avoir été abattu par un tireur d’élite à la suite d’une résistance héroïque manifestée avec force et volonté.

ANHA

http://www.hawarnews.com/en/haber/alaa-martyr-of-athropodous-battle-h5679.html

 

Réaction internationale à la condamnation d’Ertugrul Kürkçü

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La Commission de suivi de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a critiqué les deux années de peine de prison aggravée infligées à Ertuğrul Kürkçü, membre honoraire de l’APCE et président honoraire du Parti démocratique des peuples (HDP).

Marianne Mikko (Estonie, Groupe socialiste) et Nigel Evans (Royaume-Uni, Conservateurs européens), co-rapporteurs de la Commission de surveillance de l’APCE pour la Turquie, se sont déclarés « profondément préoccupés par la peine de deux ans de prison infligée à Ertuğrul Kürkçü pour son discours aux célébrations de Newroz en 2016 » dans une déclaration publiée hier (20 décembre).

Le président honoraire du HDP Kürkçü condamné à 2 ans de prison

« Nous attendons des autorités turques qu’elles veillent à ce que la liberté d’expression de M. Kürkçü soit dûment garantie par le système judiciaire turc, compte tenu de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme », ont déclaré les rapporteurs dans leur déclaration.

« L’Assemblée est farouchement attachée à la protection de la liberté d’expression, qui est au cœur même de l’exercice de nos mandats parlementaires. Nous suivrons donc avec beaucoup d’attention le procès en appel de M. Kürkçü. Une fois de plus, nous exhortons les autorités turques, en particulier le système judiciaire turc, à respecter leurs obligations vis-à-vis du Conseil de l’Europe et à reconsidérer ce jugement », ont-ils ajouté.

La Turquie doit respecter les normes européennes

Frank Schwabe, Président du Groupe socialiste de l’APCE, a également condamné la peine de prison prononcée contre Kürkçü.

Il a déclaré sur son compte Twitter : « Le jugement contre Ertuğrul est évidemment motivé par des considérations politiques,  incompatibles avec les normes d’un État de droit. Il est vraiment absurde de condamner un député  pour avoir exprimé sa propre position politique dans ses discours. »

Schwabe a également appelé la Turquie à respecter les normes statutaires du Conseil de l’Europe : « Je demande l’abrogation du jugement, le rétablissement des principes fondamentaux de l’Etat de droit en Turquie et le respect des normes statutaires du Conseil de l’Europe, auxquelles la Turquie s’est engagée par son adhésion ».

Kürkçü : J’ai fait mon devoir de député

Le président d’honneur du HDP, Ertuğrul Kürkçü,a été condamné à deux ans de prison le 18 décembre, en raison du discours qu’il a prononcé lors des célébrations de Newroz dans la localité kurde d’Iğdır en 2016. Le verdict qui a été rendu par la 1ère Cour Pénale de la province de Iğdır sera examiné par la Cour d’Appel.

Kürkçü a déclaré pour sa défense qu’il est « de son devoir en tant que député de protéger les droits du peuple, de s’opposer aux violations des droits commises par les forces de sécurité, de défendre la solution au conflit. En tant que député, j’ai fait mon devoir. Je ne peux qu’en être honoré ».

Membre honoraire de l’APCE

Kürkçü a fait partie de la délégation turque de l’APCE entre 2011 et 2013 en tant que député du Parti de la paix et de la démocratie (BDP) et entre 2015 et 2018 en tant que député du HDP. Il était également membre du groupe de la Gauche unitaire européenne (GUE) de l’APCE. Il a également été vice-président de la Commission des affaires sociales, de la santé et du développement durable de l’APCE et porte-parole du GUE lors des assemblées générales de l’APCE.

L’adhésion de Kürkçü à l’APCE a pris fin en 2018 après qu’il ne se soit pas présenté aux élections de juin en Turquie. La Présidence de l’APCE a décidé de le déclarer membre d’honneur en octobre.

https://bianet.org/english/politics/203758-pace-on-conviction-of-honorary-member-kurkcu-turkey-should-reconsider-ruling

 

Les intellectuels doivent dénoncer les pratiques de l’occupation turque

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ROJAVA – Les intellectuels de la région d’al-Jazira (Cizirê) ont déclaré que les menaces turques visent la démocratie dans les régions du nord et de l’est de la Syrie et ont souligné la nécessité d’unir tous les intellectuels des régions et du monde et de soutenir les populations du nord et de l’est du pays.

Les voix contre les menaces du président turc Erdogan de lancer une attaque contre les régions du nord et de l’est de la Syrie s’élèvent chaque jour davantage. De leur côté, les intellectuels de la région d’al-Jazira ont condamné les menaces turques et expliqué la nécessité d’exposer les pratiques de l’occupation turque et de faire pression sur toutes les institutions et organisations internationales et les organisations des droits de l’homme pour qu’elles mettent fin aux menaces turques.

La Turquie a été fondée sur la dissolution des peuples

Le rédacteur en chef du magazine Sharmla, Dilshad Murad, a déclaré : « Nous savons que la situation actuelle dans la région est témoin de la menace que représente la Turquie au nord et à l’est de la Syrie, qui n’est pas nouvelle pour nous. Depuis le début de la révolution du Rojava et le nord et l’est de la Syrie, la Turquie menace nos régions.

L’État ottoman a commis des massacres contre les Arméniens, les Assyriens, les Syriaques, les Kurdes et les Yézidis. L’Etat turc combat la cause kurde depuis des années, et il combat aussi tous les peuples de la région parce que la mentalité turque est basée sur le racisme et le fascisme ».

Mourad a appelé tous les intellectuels du monde à soutenir le peuple du nord et de l’est de la Syrie, à dénoncer les pratiques de l’occupation turque et à faire pression sur toutes les institutions, organisations internationales et organisations de défense des droits de l’homme pour qu’elles mettent fin à ces menaces turques.

La Turquie tente d’exporter sa crise interne et de redistribuer les cartes à l’intérieur de la Syrie

Le coprésident de l’Union des intellectuels de la région d’al-Jazira, Abboud Maqso, a expliqué que « la menace turque dans les régions du nord et de l’est de la Syrie est actuellement d’exporter la crise de l’intérieur vers l’extérieur et de mélanger les cartes en Syrie, surtout après que des milliers de travailleurs soient descendus dans les rues et aient dénoncé la crise économique qui a frappé la Turquie suite aux politiques de Erdogan. »

Le responsable des médias de l’Union des intellectuels de la région d’al-Jazira, Issa Farhan, a noté que « les menaces turques lancées par Erdogan sont contre la démocratie dans la région. »

Farhan a lancé un appel à tous les peuples du monde, aux démocrates et à la communauté internationale pour qu’ils soutiennent le peuple du nord et de l’est de la Syrie qui a combattu le terrorisme au nom du monde entier et a ajouté : « Le monde entier est conscient des victoires obtenues par les forces démocratiques syriennes et les unités de protection du peuple et des femmes (YPG et YPJ) dans les territoires et au Rojava. » 

http://www.hawarnews.com/en/haber/intellectuals-must-expose-practices-of-turkish-occupation-h5686.html