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Les femmes yézidies appellent à une Journée internationale d’actions contre les féminicides le 3 août

Le Mouvement des Femmes Yézidies Libres d’Europe appelle à une journée d’actions contre lés féminicides le 3 août, jour anniversaire du génocide yézidi commis par DAECH à Shengal en 2014.
 
Voici l’appel :
 
« Faisons du 3 août la Journée internationale de lutte contre le féminicide par le biais de notre organisation conjointe !
 
Le 3 août 2019 marque le cinquième anniversaire de l’attaque génocidaire perpétrée par l’État islamique [DAESH ou ISIS] contre les Kurdes yézidis [Yazidis ou Yézidis] dans la ville de Sinjar, au nord de l’Irak. A partir du 3 août 2014, les attaques et les massacres ont provoqué une catastrophe humanitaire mais, surtout, ont eu pour objectif génocidaire d’éradiquer toute la communauté yézidie. Les femmes ont été systématiquement prises pour cible dans ce génocide et il s’agit donc aussi d’un féminicide.
 
Le 3 août 2014, le monde a été témoin d’une attaque génocidaire de la part de la Société de l’Information, dont le but ultime était d’éliminer une des plus anciennes communautés religieuses du monde, les Yézidis. Sans défense et sans défense lorsque les troupes peshmergas du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) se sont retirées de leurs positions à Sinjar sans avertissement préalable, la communauté yézidie a été systématiquement massacrée, violée, torturée, déplacée, réduite à l’esclavage des filles et des femmes et recrutée de force comme enfants soldats.
 
Selon des informations non officielles, plus de 5 000 femmes et enfants ont été enlevés et vendus sur les marchés aux esclaves au cours de l’agression. Les femmes et les filles ont été vendues non seulement dans le nord de l’Irak et en Syrie, mais aussi dans des pays comme l’Arabie saoudite, où elles continuent à être détenues et exploitées comme esclaves sexuelles.
 
Les Nations Unies ont qualifié officiellement de « génocide » l’attaque de DAESH contre les Yézidis. Pour la communauté religieuse yézidie, ce génocide n’est qu’un des 74 génocides qui ont marqué son histoire. Avec ce génocide du XXIe siècle, ils doivent faire face à l’amère réalité que leur existence, leur croyance et leur liberté ne peuvent être garanties que par l’autodétermination, l’auto-organisation et l’autoprotection. Les femmes, en particulier, jouent un rôle vital dans ce processus d’auto-organisation en réponse au génocide et au féminicide. Elles se sont débarrassées de leur victimisation et vont maintenant déterminer et prendre le contrôle de leur destin organisé au sein du Mouvement des Femmes Yézidies Libres à Sinjar et en Europe.
 
La communauté religieuse yézidie est confrontée à un défi de taille pour maintenir ce niveau d’organisation, car d’innombrables femmes, filles et garçons yézidis restent prisonniers de DAECH. Dans ce contexte, le féminicide contre les femmes yézidies se poursuit également.
 
Le féminicide nous affecte tous. L’assassinat systématique de femmes en raison de leur sexe constitue un phénomène mondial et inclut la violence physique, mentale, économique et structurelle contre les femmes. La violence sexo-spécifique menace la vie de milliards de femmes à travers le monde alors que les auteurs restent impunis et impunis, comme c’est le cas pour le féminicide commis par DAESH. La raison en est que, contrairement au génocide, le féminicide n’est pas traité comme une catégorie distincte en droit national et international. Pourtant, le génocide se produit souvent par le biais d’un féminicide, tout comme dans le cas de Sinjar.
 
C’est pourquoi nous appelons les femmes du monde entier à proclamer le 3 août Journée internationale d’action contre le féminicide et à sensibiliser l’opinion internationale aux femmes enlevées, réduites en esclavage et assassinées de Sinjar. Le Mouvement des Femmes Yézidies Libres lancera diverses manifestations ce jour-là et élèvera la voix pour la liberté des femmes yézidies. »

Dachverband des Ezidischen Frauenrats e.V. 

Ulenburger Buchenallee 16, D-32584 Löhne E-Mail: ezidischer-frauenrat@web.de 

Telefon: 0049 163 1162 269

Journées d’actions mondiales pour le Rojava les 6 et 7 septembre 2019

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Les 6 et 7 septembre 2019 en Italie, en Allemagne, en Grèce, en Catalogne, en Suède, au Royaume-Uni, en Suisse et dans de nombreux autres pays, il y aura des actions de soutien au Rojava menacé de tout part. 

 

« Alors que les peuples de Rojava et du nord-est de la Syrie poursuivent leur lutte pour l’autodétermination, la libération des femmes, la démocratie par la base et se défendent contre les attaques des gangs djihadistes et de l’État fasciste turc, les représentants des gouvernements hypocrites serrent la main aux despotes turcs.
 
Alors que des centaines de milliers de personnes ont été déplacées d’Afrin par des gangs djihadistes soutenus par l’armée turque, ces djihadistes et leurs familles s’installent et exploitent les ressources du peuple. Ils vendent le symbole d’Afrin même, l’huile d’olive, en passant par la Turquie, l’Espagne et d’autres pays européens. C’est ce que l’État turc veut dire lorsqu’il prétend sécuriser sa frontière : le nettoyage ethnique et les gangs djihadistes qui attaquent la population locale.
 
Alors qu’Ankara élabore des plans de liquidation contre la révolution du Kurdistan et de la Syrie, les industries d’armement européennes, russes et américaines augmentent leurs profits jour après jour. C’est une conséquence directe de la guerre au Moyen-Orient et dans le monde entier. Nous n’oublions pas les souffrances de la population au Yémen, en Palestine et sur d’autres théâtres de guerre. Des profits qui coûtent la vie à des millions de personnes.
 
« J’aimerais qu’il y ait des mouvements dans les métropoles qui attaqueraient cette guerre, la rendraient impossible. Qui coupent juste l’approvisionnement. » a écrit l’internationaliste allemande Andrea Wolf le 1er mai 1997 dans les montagnes du Kurdistan. Depuis, 22 ans se sont écoulés. 22 ans durant lesquels d’innombrables personnes au Kurdistan et en Turquie ont été bombardées et exécutées par les armes de l’OTAN et des États nations occidentaux. 22 années au cours desquelles des entreprises comme Rheinmetall, Lockhead Martin, Leonardo ou SAAB et des banques comme le Crédit Suisse et la banque allemande ont fait des milliards avec la mort, la misère et l’anéantissement de personnes. 22 ans pendant lesquels l’armée turque continue à tirer et l’OTAN et les États nations occidentaux fournissent les munitions. La population du Kurdistan et du nord-est de la Syrie continuera de répondre à ces attaques par une résistance unie. Nous occuperons, perturberons et bloquerons les lieux de collaboration militaire, diplomatique et économique avec le fascisme turc dans nos pays.
 
La guerre contre le mouvement et les peuples révolutionnaires en Turquie, au Kurdistan et dans tout le Moyen-Orient a déjà commencé à notre porte. Cela commence dans les usines de munitions et les armureries, sur les bureaux des banques et des partis politiques, et lors des conférences et réunions des gouvernements hypocrites et de l’OTAN. Elle commence par la propagande des “opérations de paix”, la militarisation de notre vie quotidienne, et se manifeste aux frontières extérieures de l’Europe. Elle commence là où les profiteurs et les stratèges de la guerre se rencontrent. Notre réponse est la solidarité, l’internationalisme et l’anticapitalisme. Nous poursuivrons la lutte contre le fascisme turc et contre le système qui nous opprime. Montrons aux bellicistes et aux États impérialistes ce que nous pensons d’eux ! »

 

Appel relayé par RiseUp4Rojava

Et si vous profitiez de l’été pour apprendre le kurde ?

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Un nouveau manuel de kurde avec exercices vient de paraître chez les éditions Broché.
 
Le manuel de kurde, SERKEFTIN! A1+ est un livre de cours kurde (kurmandji) de niveau de langue européen A1. Il convient aux étudiants, aux adolescents et aux adultes et leur donne les bases pour se débrouiller face aux situations importantes de la vie quotidienne.
 
Le manuel traite des situations telles que rencontrer de nouvelles personnes, la culture kurde, apprendre à compter, indiquer le chemin et donner l’heure, faire des courses, aller chez le médecin et écrire une lettre.
En grammaire, ce sont surtout les conjugaisons de verbes au présent, futur, prétérit et au conjonctif qui sont traités. Ainsi, le livre offre aux débutants un début en douceur dans l’apprentissage de la langue kurde, ce qui mène au niveau suivant A2.
 
Le livre comprend des exercices de compréhension orale et écrite ainsi que le dictionnaire, le radical du verbe (liste) et les solutions.
 
A commander chez votre libraire ou sur internet

La lutte kurde : L’espoir contre le fascisme en Syrie et en Irak

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Alors que tous les regards sont tournés vers l’Iran, la Turquie massant ses troupes à la frontière syrienne représente un réel danger d’extension de sa guerre contre les Kurdes, dans une région où de nombreuses puissances extérieures se disputent le contrôle.
 
Le 19 juillet dernier était le septième anniversaire de la révolution du Rojava, qui a permis aux Kurdes d’établir une autonomie dans le nord de la Syrie.
 
Pendant presque tout le temps où ils ont construit une société alternative, basée sur une démocratie féministe, multiculturelle et populaire, ils ont également dû lutter pour leur survie contre les attaques extérieures. Maintenant, encore une fois, leur Fédération démocratique de la Syrie du nord-est fait face à un danger existentiel.
 
Alors que de nombreux regards sont tournés vers l’Iran, des étincelles jaillissent déjà dans cette partie de la boîte à poudres du Moyen-Orient. La Turquie a rassemblé ses troupes à la frontière syrienne et, chaque jour, des attaques transfrontalières turques sont signalées contre des villages kurdes.
 
Lundi, la Turquie a déclaré à l’envoyé américain en visite à Ankara qu’elle était prête pour une attaque totale si les Etats-Unis n’obligeaient pas les troupes kurdes à quitter les zones proches de la frontière turque et ne reprenaient pas les armes lourdes qu’ils avaient remises aux Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, pour lutter contre Daesh. Bien sûr, il s’agit d’une position de négociation (…) mais le danger est bien réel.
 
C’est un truisme bien établi qu’un régime en difficulté intérieure peut chercher à unir les peuples qui se trouvent derrière lui en les retournant contre un ennemi extérieur. Le président turc Recep Tayyip Erdoğan préside une économie en récession et ses alliés politiques le désertent publiquement après la défaite électorale de son parti. La tentation de pousser son attaque contre les Kurdes à un niveau supérieur est peut-être trop grande pour résister. Chaque attaque contre les Kurdes syriens nourrit également ses ambitions impériales et soutient son objectif de faire de la Turquie une superpuissance régionale.
 
Dans cette partie du monde, de nombreuses puissances extérieures se disputent le contrôle, toutes à des fins égoïstes. La Turquie a pris des enjeux très risqués en tentant de confronter les États-Unis et la Russie. Malgré leur appartenance à l’OTAN, ils ont ignoré les menaces américaines et acheté des missiles russes (d’où la menace de sanctions américaines). La nouvelle amitié de la Turquie avec la Russie pourrait-elle se traduire par un accord les laissant libres d’attaquer les Kurdes syriens en échange de l’abandon de leurs alliés djihadistes à Idlib ?
 
Bien que ce soit une nouvelle invasion du territoire syrien, les Kurdes ne peuvent guère espérer recevoir une aide du régime syrien soutenu par la Russie. Ils ont essayé de négocier avec Damas, mais quand Assad reprendra le contrôle du reste de la Syrie, il se sentira encore moins prêt à tolérer un système de pouvoir alternatif à l’intérieur des frontières syriennes. La perte de terres supplémentaires en faveur de la Turquie pourrait sembler relativement un petit prix à payer.
 
Le régime d’Assad a toujours aliéné les Kurdes, allant même jusqu’à leur refuser la citoyenneté, et son manque actuel de sympathie est démontré par leur blocus de la région kurde de Shehba. Ce canton isolé géographiquement, endommagé par la guerre et appauvri abrite la plupart des réfugiés qui ont fui l’invasion turque d’Afrin, la partie la plus occidentale de la Syrie kurde. Même des camions remplis de fournitures médicales indispensables doivent débourser des sommes importantes au gouvernement syrien avant de pouvoir se rendre à Shehba. De nombreuses personnes sont décédées, car les ambulances ne sont pas autorisées à se rendre à Alep, ni les médecins.
 
Mais pour revenir à l’agression turque, leur attaque sur les Kurdes ne se limite pas au front syrien, et des avions à réaction turcs bombardent les montagnes du Kurdistan sud / nord de l’Irak depuis des mois. Ils le font avec l’aide explicite du gouvernement régional kurde (GRK). La partie kurde autonome de l’Irak est officiellement, bien que pas vraiment, démocratiquement contrôlée par le Parti démocratique du Kurdistan (KDP). Économiquement néolibéral et socialement et politiquement féodal, le PDK a fait de cette région riche en pétrole le fief du clan Barzani. Ils n’ont aucune sympathie avec leurs compatriotes Kurdes de Turquie et de Syrie qui suivent les idées d’Abdullah Ocalan et considèrent plutôt la Turquie comme un ami et un partenaire commercial clé. Le GRK impose un boycott à la Fédération démocratique du nord-est de la Syrie,
 
La plupart des Kurdes dans les villages de montagne irakiens sont des partisans d’Ocalan, et c’est ici que les guérillas du PKK se sont réfugiées. Les raids turcs sont apparemment dirigés contre les bases du PKK, mais ils attaquent les civils sans discrimination, et la semaine dernière, ils ont également frappé le camp de réfugiés de Maxmur.
 
La Turquie a toujours repoussé les tentatives du PKK de négocier un règlement pacifique qui permettrait aux Kurdes de Turquie de vivre dans la dignité et la sécurité, et insiste pour que soit poursuivie une solution violente à la question kurde. Pendant ce temps, le PKK a mis l’accent sur la lutte contre Daesh – notamment lorsqu’il a sauvé des milliers de Yazidis piégés sur le mont Sinjar après la fuite des Peshmergas du PDK.
 
Alors que Barzani et le gouvernement régional régional du Kurdistan font la sourde oreille aux cris de leurs compatriotes kurdes, le reste du monde – s’il enregistre ce qui se passe – est heureux d’inscrire les attaques turques contre les Kurdes dans les montagnes irakiennes comme une « guerre contre le terrorisme ».
 
La Turquie a fourni aux combattants étrangers un moyen sûr de rejoindre le Daesh et s’est alliée à certains des groupes djihadistes les plus brutaux et les plus voyous, y compris d’anciens combattants du Daesh, et les a soutenus. Leur invasion du canton kurde d’Afrin, autrefois paisible, l’a transformé en bandes qui combinent un islamisme brutal avec des pillages et des enlèvements, et cela pourrait se reproduire dans ces autres régions. Pendant ce temps, les combattants kurdes ont formé le rempart vital contre Daesh. Mais, bien qu’ils aient libéré la dernière partie du territoire de Deash, le danger demeure. Les cellules dormantes peuvent sortir de la clandestinité, et il y a encore les nombreux prisonniers que les Kurdes sont censés garder. Une attaque turque majeure contre les Kurdes pourrait permettre à Daesh de s’enraciner et de se développer à nouveau.
 
Très peu de tout cela est couvert par les médias britanniques, mais ce qui arrive aux Kurdes en Syrie et en Irak a une importance bien supérieure à celle des personnes immédiatement touchées. Le mouvement kurde a fourni la résistance la plus importante contre le fascisme croissant qui se répand dans tant de régions du monde. Et ils ne se sont pas seulement défendus contre l’État turc de plus en plus fasciste, le fascisme clérical de Daesh et la dictature nationaliste arabe d’Assad, ils nous ont également donné à tous un système alternatif positif (…).
 
Sarah Glynn, membre de Scottish Solidarity with Kurdistan (Solidarité écossaise avec le Kurdistan)

Activistes : Les autorités n’ont pas essayé d’éteindre le feu à Hasankeyf

TURQUIE / BAKUR – BATMAN – Un récent incendie qui s’est déclaré dans la cité antique d’Hasankeyf inquiète les défenseur de la cité antique. Les habitants d’Hasankeyf ont déclaré qu’aucun incendie de ce type n’avait été vu depuis de nombreuses années.
 
L’incendie qui a éclaté dans la ville kurde d’Hasankeyf, vieille de plus de 12 000 ans qui abrite un joyaux du patrimoine mondial de l’humanité, pourrait être éteint tard dans la nuit, a déclaré la Coordination de Batman Hasankeyf.
 
Dans un communiqué publié par la Coordination de Batman Hasankeyf, les militants ont demandé pourquoi les hélicoptères n’étaient pas impliqués dans la lutte contre les incendies.
 
« L’incendie a éclaté dans les environs de l’ancien château grec, où les gens vivaient dans les années 1960. Les habitants d’Hasankeyf ont déclaré qu’aucun incendie de ce type n’avait été vu depuis de nombreuses années. Ils ont ajouté que la zone n’était pas ouverte aux gens et que seuls les travailleurs et les membres de l’entreprise [travaillant sur le chantier du barrage Ilisu] pouvaient y accéder.
 
Il n’est pas clair ce qui a causé l’incendie, mais aucune enquête n’a été lancée pour connaitre l’origine du feu. Afin de déterminer le niveau de destruction causé par l’incendie, un comité composé d’organisations non gouvernementales indépendantes devrait immédiatement ouvrir une enquête. »
 
Les gens sont incertains
 
« En raison du remplissage du réservoir du barrage, les routes d’accès à de nombreuses localités ont été inondées. Très peu d’établissements qui seront inondés ont été déplacés à d’autres endroits. Le remplissage du barrage sans préavis a perturbé les habitants. Avec la montée des eaux, les choses ont été détruites dans de nombreux endroits. Les autorités exercent une pression psychologique sur la population. »
 
Se battre jusqu’au bout
 
La coordination a conclu sa déclaration en confirmant son engagement à lutter jusqu’au bout contre le barrage d’Ilisu et le projet de la centrale hydroélectrique.
 

300 civils kurdes enlevés à Afrin en 20 jours

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AFRIN – L’armée turque et ses gangs alliés ont enlevé 300 civils au cours des 20 derniers jours dans le canton kurde d’Afrin.

Afrin Human Rights, l’organisation des droits de l’Homme d’Afrin, a documenté les violations des droits humains et les crimes de guerre commis à Afrin grâce à des sources fiables. Selon les données de l’Organisation des droits de l’Homme, quelque 5 000 personnes ont été enlevées par des soldats turcs et leurs bandes alliées, et le sort de 2 000 d’entre elles est inconnu. Les forces d’occupation exigent des rançons élevées aux familles pour libérer les civils qu’elles ont enlevés.

 
ENLÈVEMENTS
 
Afrin Human Rights a documenté 300 enlèvements de civils au cours des 20 derniers jours.
 
Voici la liste des civils qui ont été enlevés et la date à laquelle ils ont été enlevés :
 
10 juillet : Niroz Mehmud, Roshin Menla Osman et Mizgin Mehmud enlevés dans le village de Kurzele à Sherawa par des gangs turcs.
 
15 juillet : Mihemed Cemal Xelo, Umer Nazo et Emar Mihemed Nazo sont emmenés du village d’Isa vers un lieu inconnu. Il n’y a aucune information sur leur sort.
 
17 juillet : Ciwan Welid Horo, Henif Fehmi Arif et Mustefa Ibrahim Xelil sont enlevés dans le village de Dikmadas à Shera. Suzan Hikmet a été enlevée dans le village de Jilbire à Sherawa le même jour.
 
17 juillet : Jabhat Al-Shamiyya, un gang allié de l’Etat turc, enlève l’imam du village de Jilbire Mustefa Xelil (50) et son fils Mihemed Xelil (24). Ehmed Besir El Xelil a également été enlevé dans le village.
 
18 juillet : Le groupe Faylaq Al Sham, un gang allié de l’État turc, enlève 3 civils dans le village de Shadera à Sherawa. L’un des civils était Nuri Cemo, 60 ans. Les soldats turcs et les gangs turcs enlevés Yusif Henif Henif, Luqman Fehmi, Henif Fehemi, Eli Cuma, Ebdulhemid Hemza, Riyad Eli Cuma et Ehmed Afir ont été enlevés dans le village Dikmadas à Shera. Le même jour, une maison de Marata au centre d’Afrin a été perquisitionnée et un civil nommé Feysel et sa femme ont été enlevés.
 
19 juillet : Le groupe de mercenaires Jabhat Al Shamiyya, allié de l’Etat turc, enlève 11 civils lors de raids dans le village Karxa à Mabata. Des témoins disent que les civils enlevés ont été emmenés à la prison de Merata, à Afrin.
 
DES GENS SONT TORTURÉS ET DÉTENUS EN ÉCHANGE D’UNE RANÇON
 
Ibrahim Shexo, porte-parole officiel de l’Organisation des droits de l’Homme d’Afrin, a déclaré que les civils enlevés ont été soumis à la torture physique et psychologique et sont détenus contre rançon.
 
L’ARMÉE TURQUE VOLE DES OBJETS ANTIQUES
 
L’Organisation des droits de l’Homme a déclaré que l’Etat turc avait effectué des fouilles archéologiques dans le monticule de Jindirese le 15 juillet et que les objets découverts avaient été volés par les soldats turcs et les gangs alliés. Les forces d’occupation ont alors installé une base militaire sur le monticule.
 
Une autres colline historique du village de Sendikan a été fouillée le 16 juillet. Les artefacts qui y ont été découverts ont été emportés en Turquie. L’armée d’invasion a également installé une base dans le village de Derwes à Rajo.
 
LES OBJETS ANTIQUES VENDUS AUX MUSÉES EN TURQUIE
 
Le coprésident de la Direction de l’archéologie, Hemid Nasir, a déclaré que l’État turc a volé quelque 16 000 objets antiques à ce jour, et que beaucoup d’entre eux ont été volés à Afrin, ajoutant que la plupart des objets ont été vendus à des musées en Turquie.
 

COLLINES HISTORIQUES PILLÉES 

L’État turc a pillé 35 collines historiques dans diverses régions d’Afrin, notamment Ereb Shexo, El-Didriye, Zivinge, Ibedan, Sewan, Qurbe, Ster, En Hecere, Kefer Rume, Cumke, Sindiyange, Durumiye et Meydanke. Les travaux de terrassement effectués dans le mound historique du Der Belut à Jindirese ont été filmés.

L’église Marmaron, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, a également été pillée par des envahisseurs. Les envahisseurs ont également déterré les ruines historiques de Zira entre les villages d’Elbiske et de Tirmisa à Rajo et volé d’anciennes mosaïques.

ARBRES BRÛLÉS

Les envahisseurs ont brûlé 200 arbres autour de la ville d’Afrin le 5 juillet et plus de 300 hectares de champs de blé et d’orge dans le district de Sherawa le 17 juillet.

Le porte-parole officiel de l’Organisation pour les droits de l’Homme d’Afrin, Ibrahim Shexo, a appelé les puissances internationales et les organisations de défense des droits humains à s’acquitter de leurs obligations en ce qui concerne les violations des droits à Afrin.

ANF 

« La présence des prisonniers de Daech sans procès affectera la paix régionale et internationale »

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SYRIE / ROJAVA – Le représentant du Parti de la modernité démocratique, Maher Al-Temaran, a déclaré que la présence de mercenaires de DAECH et leurs familles constituait un fardeau économique pour la région et a appelé la communauté internationale à accepter la création d’un tribunal international pour eux. Sinon, « cela affecterait la paix régionale et internationale », a-t-il averti.

Maher Al-Temaran a déclaré cela au sujet de la création d’un tribunal international pour les prisonniers de DAECH / ISIS et le danger que représentent ces mercenaires contre les peuples de la région alors que la communauté internationale ignore les demandes des peuples de la région d’établir un tel tribunal.
 
« La communauté internationale doit répondre aux demandes de la population de la Syrie du nord et de l’est pour la création d’un tribunal chargé de juger les mercenaires sur le territoire où ils ont commis leurs crimes.
 
La présence de mercenaires et de leurs familles dans la région constitue un fardeau économique et maintient la région en danger permanent, ce qui exige la disponibilité d’un potentiel qui ne peut être disponible que pour les pays riches vivant une vie normale, ce qui ne s’applique certainement pas à nos régions qui vivent en état de siège et d’urgence », a déclaré Al-Temaran.
 
Il a évoqué la nécessité pour la communauté internationale de contribuer à la mise en place d’un tel tribunal dans la région gérée par l’administration autonome, car certains États n’ont montré aucune responsabilité vis-à-vis des prisonniers de DAECH et n’ont pas accepté de les rapatrier.
 
« Tant que les pays occidentaux n’auront pas reçu les criminels de Daesh et n’auront pas assumé leurs devoirs et obligations à cet égard, ils devront contribuer à établir un tribunal international pour ces criminels dans nos régions », a-t-il ajouté.
 
Il a souligné que la région avait les ressources humaines et juridiques et les compétences nécessaires pour mener de tels procès. « Les cadres qui dirigent et déterminent les mesures juridiques des juges, des enquêteurs (…) sont disponibles et efficaces. Ils peuvent mener à bien ces procès et réussir à obtenir la justice souhaitée par les populations de la région qui ont subi des crimes plus que toute autre partie et communauté. »
 
Maher a déclaré que la réalisation de la justice et son sens de l’existence et de la souveraineté était un besoin psychologique collectif à satisfaire.
 
Il a exprimé son mécontentement et son étonnement devant le fait que les pays du monde n’ont pas assumé leurs responsabilités envers leurs citoyens impliqués dans la guerre. Il a ajouté que « l’esprit occidental est un instrument arithmétique extrêmement aveuglé par l’égoïsme et la recherche de ses propres intérêts. »
 
Il a conclu en appelant la communauté internationale à contribuer à alléger le fardeau du grand nombre de détenus et à reconnaître l’établissement d’un tribunal dans la région autonome.
 
Lors de ses campagnes antiterroristes, les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) ont arrêté près de 900 mercenaires ainsi que des milliers de femmes et enfants provenant de plus de 50 pays étrangers.
 

Le régime iranien exécute deux femmes kurdes à Orumyeh

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ROJHILAT / IRAN – Arasteh Ranjbar et Nazdar Vathnkhah, deux femmes kurdes condamnées à mort pour meurtre, ont été pendues dans la matinée du 23 juillet 2019 à la prison centrale d’Orumyeh (Orumiyeh ou Urmiyê).
 
Le Kurdistan Human Rights Network (KHRN) a été informé que les deux détenues avaient été transférées dans des cellules d’isolement la veille de leur exécution et exécutées mardi matin en présence des « propriétaires de sang de la victime (Oliya-e-dam) ».
 
La semaine dernière, le KHRN avait annoncé que ces deux détenues risquaient une exécution imminente.
 
« Les deux prisonnières avaient été condamnées à une peine de prison pour meurtre il y a environ 15 ans. Malgré les efforts de la population et des institutions civiles pour convaincre la famille de la victime de faire preuve d’indulgence, le verdict a finalement été appliqué par la famille de la victime, » a confirmé le procureur d’Oumiyeh, Mostafa Habibi, sur une chaîne de télévision à Orumiyeh.
 
 

TURQUIE. Arrestations politiques visant les Kurdes à Kars

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TURQUIE / BAKUR – Une nouvelle vague d’arrestations politiques frappe les militants, les membres du HDP et les défenseurs des droits humains dans les régions kurdes de Turquie.
 
Aujourd’hui, Güldane Kılıç, présidente de l’Association des droits de l’Homme (IHD) de Kars et 7 cadres du parti politique HDP ont été arrêtés lors de raids simultanés à Kars.
 
Samedi dernier, par la police turque a effectué un raid contre une maison située dans le quartier Bağlar, à Amed (Diyarbakir). Au cours du raid, une personne a été tuée et un officier de police des forces spéciales a été blessé. Deux personnes ont été arrêtées.
 
Par ailleurs, les forces turques ont arrêté 5 Kurdes à Nusaybin le 18 juillet.
 
Aujourd’hui, au cours de plusieurs descentes simultanées effectuées par la police à Kars dans la matinée, huit personnes ont été placées en détention.
 
Parmi les personnes détenues figurent les dirigeants provinciaux d’HDP Kars et Güldane Kılıç, présidente de l’IHD.
 
Les personnes détenues ont été emmenées au service de police de Kars pour la procédure formelle.
 
Parmi les personnes détenues figurent Güldane Kılıç, présidente de l’IHD pour Kars, Nuriye Erkmen, Tuğba Yağağan, Oktay Tül, Münevver Subaşı, conseiller et ancien président provincial du HDP Idris Ağbaba, ancien président provincial du HDP Mustafa Özmen Akyaka.
 

La Turquie prépare une nouvelle opération militaire contre le Kurdistan Sud et le Rojava

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Selon les sources locales, la Turquie se préparerait à de nouvelles opérations militaires contre le Kurdistan du Sud et le Rojava. Par ailleurs, les pressions turques contre le camp de réfugiés kurdes de Maxmur et la région yézidie de Shengal devraient être accrues.
 
L’Agence Mezopotmaya (MA) a rapporté que l’armée turque se préparait à une nouvelle « opération spéciale » contre le Kurdistan du Sud, au nord de l’Irak.
 
Se basant sur des sources locales, MA a déclaré que l’armée turque a envoyé un grand nombre de troupes, dont des gardes de village, et du matériel militaire dans la ville de Derecik, dans le district de Şemdinli, à Hakkari.
 
Les troupes déployées à la frontière seraient en train de planifier une « opération spéciale » contre la région de Barzan dans le district de Hewler (Erbil) Soran. Le but de l’opération serait d’envahir et de s’installer dans la région de Goshine située entre Xakurke et Xinere.
 
Parallèlement à cela, le régime turc planifierait une agression contre le Rojava, dans le nord de la Syrie. Le renforcement militaire turc dans le district d’Akçakale à Urfa, à la frontière de la ville du Rojava Gire Spi, qui se poursuit depuis un certain temps, est associé à ce plan d’agression. MA affirme que les deux opérations seront effectuées simultanément.
 
AUGMENTATION DES PRESSIONS CONTRE LE MAXMUR ET LE SHENGAL
 
Selon le même rapport de l’Agence de presse de Mésopotamie, le plan de la Turquie prévoit des pressions croissantes contre Maxmur et Shengal sous prétexte de l’attaque contre le personnel du consulat général turc d’Hewler qui avait été impliqué dans des activités d’espionnage.
 
Le régime turc aurait eu des entretiens avec l’administration régionale d’Hewler, qui aurait abouti à une décision d' »augmenter la pression ». L’arrestation et l’interrogatoire de plusieurs personnes de Maxmur à la suite de l’attentat auraient eu lieu dans le cadre de la réunion susmentionnée.
 
TROIS COLLINES DE SHELADIZE REMISES AUX FORCES TURQUES
 
D’autre part, le service d’ANF Sorani a rapporté que les forces du KDP (Parti démocratique du Kurdistan) ont abandonné les collines Mirwasye et Kepki Kejwê dans la ville de Sheladize, dans le district d’Amadiya de Duhok, et les ont remises aux troupes turques.
 
La colline de Rebia dans la région de Sheladize et une autre colline dans la ville de Sire avaient été abandonnées aux forces d’invasion turques la semaine dernière.
 
Les rapports indiquent que les forces du PDK construisent une route pour les véhicules militaires entre Sheladize et Derelok dans le but de protéger les troupes turques de la colère de la population locale. Le matériel de construction proviendrait de Turquie et serait installé par des hommes du PDK.
 
 

12 ONG de défense des droits humains soumettent à l’ONU un dossier sur les crimes commis par la Turquie à Afrin

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12 ONG de défense des droits humains ont soumis à trois organes de défense des droits humains de l’ONU un dossier sur les crimes commis par la Turquie à Afrin. 
 
Une délégation de 6 personnes représentant 12 organisations de défense des droits humains syriennes et internationales s’est réunie le 16 juillet au Palais des Nations Unies à Genève avec les organisations internationales de défense des droits humains suivantes :
 
1- Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme (le chef de la section du Moyen-Orient)
 
2- Le Comité international d’enquête sur la Syrie (les commissaires internationaux)
 
3- Organisation internationale du mécanisme indépendant impartial (président de l’organisation)
 
Lorsque la délégation des organisations de défense des droits de l’Homme et des civils a présenté un document contenant un dossier complet de plusieurs centaines de pages, ainsi que des dizaines de photographies et de vidéos, qui prouve l’implication de l’occupation turque et des factions djihadistes affiliées à la Coalition nationale syrienne, en commettant des centaines de crimes contre les citoyens kurdes innocents dans la région d’Afrin, dont la plupart atteignent le niveau des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité selon les quatre Conventions de Genève de 1949 et de La Haye de 1899 et 1907, et la délégation les informa des graves dangers qui menaient à l’élimination de la présence historique des Yézidis dans la région et à la destruction de leurs sanctuaires religieux.
 
Ils ont également appelé les organisations internationales à assumer leurs responsabilités juridiques et morales vis-à-vis de ce qui se passe dans la région d’Afrin, des crimes de génocide contre les Kurdes, et à déployer des efforts pour dénoncer la Turquie et en porter la responsabilité en tant que pays occupant, et adresser une recommandation au Conseil des droits de l’homme de renvoyer le dossier de l’occupation d’Afrin au Conseil de sécurité des Nations unies en guise de préparation au renvoi à la Cour pénale internationale.
 
La délégation de l’organisation de défense des droits de l’homme a également discuté de la situation en Syrie et de la situation kurde dans les autres zones kurdes en particulier, où les graves dangers et menaces auxquels ces zones sont confrontées ont été énumérés et présentés, en raison de l’intention agressive de la Turquie occuper ces zones comme ce qui s’est passé dans la région d’Afrin et diriger ses cellules dormantes de ce qui reste d’Isis pour cibler la situation sécuritaire dans les régions kurdes et dévaster les moyens de subsistance des Kurdes en déclenchant délibérément des flammes dans les champs de céréales qui ont dévoré des centaines de milliers de personnes. à la fin de la réunion, les deux parties sont convenues de tenir des réunions périodiques afin d’informer ces organisations des derniers développements sur le terrain,ces organisations internationales ont également promis d’observer la situation dans les zones kurdes en général et dans la région d’Afrin en particulier, et de faire de leur mieux pour assurer la protection des résidents civils contre les attaques qui les visent et informer le Conseil de sécurité des Nations Unies par l’intermédiaire du Conseil des droits de l’homme au sujet de la situation tragique dans la région d’Afrin, un mémorandum d’accord a également été signé par l’organisation du Mécanisme international aux termes duquel l’organisation est autorisée à utiliser les preuves et documents présentés par la délégation.un mémorandum d’accord a également été signé par l’Organisation du Mécanisme international aux termes duquel l’organisation est autorisée à utiliser les preuves et documents présentés par la délégation.un mémorandum d’accord a également été signé par l’Organisation du Mécanisme international aux termes duquel l’organisation est autorisée à utiliser les preuves et documents présentés par la délégation.
 
Le document qui a été soumis le 16 juillet à Genève par 12 organisations de défense des droits humains aux organisations internationales de défense des droits de l’Homme concernées par la situation en Syrie, en ce qui concerne la situation dans l’Afrin occupé
 
– Mme Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme.
– M. Paulo Pinheiro, président de la Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie.

– Mme Catherine Marchi – Uhel, présidente du mécanisme international chargé de la collecte des preuves des crimes de guerre en Syrie

Voici le texte accompagnant le dossier sus-mentionné : 

« Ce n’est un secret pour vous, Excellence, que la Turquie – un État membre des Nations Unies – a violé la souveraineté d’un pays voisin et d’un autre membre des Nations Unies en menant une action militaire injustifiée contre l’État de Syrie le 20/01/2018 et occuper la région syrienne d’Afrin. Ces actions, menées à l’aide d’avions, de chars et d’autres armes lourdes, constituent des violations flagrantes et flagrantes de la Charte des Nations Unies, en particulier de l’article 24) sur l’interdiction du recours à la force, de l’article 51 de la légitime défense et de l’article 33 (1) concernant la nécessité d’un règlement pacifique des différends.
 
La Turquie a tenté de tromper le public mondial en invoquant de faux prétextes de prétendu combat et de terrorisme pour fonder son action sur le maintien de la sécurité nationale. Il s’agit là d’une tentative désespérée de la Turquie pour justifier et légitimer ses violations flagrantes de l’article 51 de la Charte des Nations Unies. L’article 51 a été limité à des conditions spécifiques dans lesquelles le droit de légitime défense peut être exercé, le plus important étant la survenue d’une attaque armée. Toute mesure prise en légitime défense doit être proportionnée, conformément à la jurisprudence de la Cour internationale de Justice, et toute action engagée en vertu de l’article 51 doit être rapportée au Conseil de sécurité.
 
Selon le témoignage d’observateurs, la région d’Afrin était considérée comme l’une des plus sûres en Syrie avant l’occupation. C’était un modèle de coexistence pacifique entre diverses composantes de la diversité ethnique et religieuse syrienne. En outre, aucune atteinte à la sécurité aux frontières avec l’Etat turc n’a été enregistrée. Aucune balle n’a été tirée de la frontière administrative d’Afrin vers la frontière internationale avec la Turquie, contrairement à d’autres régions de la Syrie, impliquées dans des hostilités et l’entrée et la sortie de groupes armés radicaux en provenance de Syrie et de Turquie. À Afrin, la situation en matière de sécurité était calme et stable.
 
Dans ses déclarations et ses menaces quelques jours avant le lancement de l’opération militaire sur Afrin, le président turc Erdogan avait promis à plusieurs reprises d’écraser les Kurdes et leurs forces. Ces déclarations ont révélé son intention de lancer une guerre offensive. L’absence de menace et donc d’opération défensive se cristallise dans sa déclaration selon laquelle « si les terroristes ne se rendent pas à Afrin, nous les écraserons ». Dans un autre discours, il a commenté les déclarations américaines sur l’établissement d’un « force frontalière » dans le nord de la Syrie, promettant «de détruire cette armée terroriste à sa racine». Cela indique l’existence d’une intention préméditée par les dirigeants turcs.
 
L’attaque militaire contre Afrin constitue un acte d’agression injustifiée en violation de l’article 51 de la Charte des Nations Unies.
 
Dans son agression militaire contre la région d’Afrin, la Turquie se range aux côtés de groupes considérés comme des vestiges de l’Etat islamique et d’Al-Nosra. La plupart des dirigeants et des combattants de ces groupes figurent sur la liste du terrorisme international. La Turquie a libéré ces groupes radicaux pour l’accompagner dans la commission de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité et à Afrin. Un des objectifs de la Turquie à Afrin est de combattre le peuple kurde. Les violations commises par la Turquie contre le peuple d’Afrin ont été documentées et corroborées par des centaines de preuves et de documents joints au présent mémorandum.
 
Cependant, ces documentations ne reflètent qu’un petit nombre des crimes qui ont été commis à Afrin. La crainte de sanctions et de représailles ainsi que les restrictions imposées par la Turquie aux communications et aux médias entrant et sortant d’Afrin ont remis en cause la documentation de crimes supplémentaires. Ces mesures sont prises pour dissimuler et dissimuler les crimes commis à Afrin.
 
Crimes d’arrestation, enlèvements et torture de civils: le nombre de détenus civils à Afrin a atteint plus de 5199 depuis le début de l’occupation turque, selon des sources fiables et transfrontalières des droits de l’homme.
 
Il existe 610 cas documentés de torture en détention en Turquie. On ignore toujours où se trouvent plus de 1 000 détenus. Les autorités d’occupation et les mercenaires des factions militaires ont forcé les personnes libérées à payer de grosses sommes d’argent: jusqu’à 10 millions de livres syriennes sont réclamées pour la libération des détenus.
 
Des crimes de pillage, de vol, de vol systématique et de lourdes taxes imposées aux citoyens pour les forcer à fuir ont été commis. Environ 377 cas de ce type ont été documentés.
 
Les crimes d’assassinat de membres des forces kurdes et de torture à mort: les forces d’occupation turques et les mercenaires des factions armées ont arrêté arbitrairement des dizaines de civils soupçonnés de collaborer avec l’ancien gouvernement kurde et ont brutalement et systématiquement torturé à mort certains d’entre eux . Les noms de 67 combattants qui sont morts aux mains des forces d’occupation turques et des factions associées de cette manière, entre le 18/3/2018 et le 29/6/2019, ont été documentés.
 
Crimes d’attaque et de destruction de cimetières et sanctuaires religieux : des Yézidis, des chrétiens et d’autres groupes religieux ont été victimes de graves attaques non seulement de la part des forces d’occupation turques, mais également des factions djihadistes syriens, qui les considèrent comme des athées méritant d’être tués et volé de leurs biens. Des sites religieux ont été ciblés (bombardement de Tel A’andara, du tombeau de Saint-Maron, de l’église de Julien et des temples archéologiques de Brad, des ruines du village de Tremisha, etc.).
 
Crime de déplacement forcé d’habitants indigènes et changement démographique: en faisant venir à Afrin des milliers de colons venus des villages de Damas, Homs, Hama et Alep, pour y habiter dans les maisons de Kurdes déplacés chassés de chez eux par la machine de guerre turque, la démographie de la région a été modifiée de manière significative. Avant l’occupation turque, 95% de la population d’Afrin était kurde. Mais à présent, environ 60% de la population d’Afrin est arabe. Les occupants ont également changé les noms des villages et des monuments de la ville, de kurdes à turcs et arabes, forçant la culture turque et l’arabisation dans la région. L’identité et l’histoire kurdes d’Afrin sont en train d’être effacées.
 
Des incendies criminels visant des milliers d’hectares de forêts et d’arbres forestiers: Dans le mont Hawar, à Jaya Khastiya, à Haj al-Hasan et dans les champs environnants du lac Meidanki, des milliers d’oliviers ont été coupés.
 
Les actes susmentionnés constituent des violations flagrantes par la Turquie des quatre conventions de Genève de 1949, de leurs protocoles additionnels de 1977 et des conventions de La Haye de 1899-1907. En outre, les crimes mentionnés peuvent constituer des crimes d’agression, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité au sens des articles 7, 8 et 8bis du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, et du crime de génocide prévu à l’article 2 de la Convention sur la prévention du crime Crime de génocide et article 6 du Statut de Rome.
 
Nous, les signataires des organisations de défense des droits de l’homme et des droits civils, vous demandons de respecter vos responsabilités juridiques et morales face à la tragique situation des droits de l’homme dans la région d’Afrin en tant qu’organisations internationales s’occupant de la surveillance et de la documentation des violations des droits de l’homme dans le monde :
 
1. Envoi d’observateurs internationaux et d’enquêteurs dans la région d’Afrin pour enquêter sur les crimes qui y sont commis contre la population civile par la puissance occupante de la Turquie et les factions djihadistes de la Coalition nationale syrienne.
 
2. Condamner la Turquie en tant que puissance occupante et la tenir pleinement responsable des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis dans la région d’Afrin.
 
3. Publier une recommandation et soumettre un rapport au Conseil des droits de l’homme demandant au Conseil de sécurité de renvoyer la situation à la Cour pénale internationale.
 
4. Envoi d’aide humanitaire et de secours aux personnes déplacées de la région d’Afrin dans les camps de la région de Shahba.
 
5. Garantir le retour en toute sécurité des quelque 300 000 personnes déplacées d’Afrin bénéficiant d’une protection internationale et garantissant leur sécurité.
 
6. Exiger la divulgation du sort et du lieu où se trouvent des milliers de Kurdes disparus de force et détenus, soupçonnés de travailler avec l’ancien gouvernement kurde.
 
7. Dissuader la Turquie de continuer à violer la Charte des Nations Unies et demander la fin de son occupation de la région d’Afrin et la sortie des forces turques et des factions djihadistes syriennes, plaçant la région d’Afrin sous protection internationale jusqu’à la résolution complète du conflit syrien le problème est trouvé.
 
Vous êtes des défenseurs des opprimés. (…) »
 
7 juillet 2019
 
Signataires :
 
1- Observatoire syrien des droits de l’Homme
2- L’Organisation juridique kurde (DYK)
3_ Le Comité des droits de l’Homme en Syrie (MAV)
4_ Société kurde de défense des droits de l’homme en Autriche.
5_ Organisation des droits de l’Homme en Syrie
6_ Centre de justice pour les droits de l’Homme.
7- Centre de documentation sur les violations dans le nord de la Syrie (Vdc-nsy)
-8 Organisation des droits de l’Homme Mahabad
-9 Fondation Ezdina pour la surveillance des violations des droits de l’Homme
10-Kurdes sans frontières
11-Société pour les peuples menacés
12- Association kurde Hevi-Belgique
Via OSDH

Un commandant kurde prévient que si la Turquie attaque le Rojava, une grande guerre éclatera et appelle au dialogue

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SYRIE / ROJAVA – Le dirigeant kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazlum Ebdi a déclaré que si la Turquie attaque le Rojava, une grande guerre éclatera. Ebdi a appelé le régime syrien et toutes les parties concernées par le conflit syrien à instaurer un dialogue pour parvenir à une solution pacifique.
 
« Le régime ne peut pas nous exclure, ni politiquement, ni économiquement, ni militairement. Ce n’est pas comme le Kurdistan du Sud. La Syrie ne peut être un État sans la Syrie du Nord et de l’Est. »
 
Le commandant général des FDS, Mazlum Ebdi a déclaré que l’impasse en Syrie nécessite l’intervention d’Abdullah Öcalan. Ebdi a dit qu’ils ont la force de reprendre Afrin, mais qu’ils ne considèrent pas la question comme une simple question concernant Afrin, qu’ils exhortent toutes les parties au dialogue et à une solution.
 
Ebdi a dit qu’ils ont la force de reprendre Afrin, mais qu’ils ne considèrent pas la question comme une simple question concernant Efrin, qu’ils exhortent toutes les parties au dialogue et à une solution.
 
« LA TURQUIE A ÉCHOUÉ »
 
Le général Mazlum Ebdi, commandant des FSD, s’est adressé au journal Yeni Ozgur Politika et a déclaré : « Comme l’a dit le leader Öcalan, la Syrie et la Turquie sont dans une impasse. L’État turc avait une certaine stratégie au début du conflit syrien. À notre avis, ils ont échoué. En fait, même Afrin ne peut pas être considéré comme un succès. La Turquie voulait prendre le contrôle de la zone par le biais d’intermédiaires en 2011, mais elle a échoué. En 2012-2012, ils nous ont attaqués par l’intermédiaire de l’Armée syrienne libre (ASL). On est sortis plus forts et on a viré l’ASL. En 2013-2014, ils ont lancé une vaste attaque contre nous par le biais d’Al Nosra/Al Qaeda, de Derik à Afrin. Nous les avons tous repoussés et avons continué à grandir. Enfin, ils voulaient pousser DAECH sur nous pour prendre Kobane. Avec nos alliés internationaux, nous avons repoussé DAECH et nous avons quitté Deir ez-Zor. C’est un échec pour la Turquie. »
 
Entrer à Efrin n’est pas un succès pour la Turquie. Rester confiné à Afrin, c’est leur échec. Comme Erdogan l’a dit, ça aurait été un succès s’ils étaient entrés par Afrin et sortis par Derik. C’est un grand danger pour eux qu’ils soient confinés à Efrin. »
(…)
 
2 articles publiés sur le sujet par ANF