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Avesta Khabour aura toujours 20 ans

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SYRIE / ROJAVA – Le 20 janvier 2018, l’armée turque a lancé l’opération « Rameau d’olivier » pour envahir le canton d’Afrin (Efrin) dans la région autonome du Rojava.
Pendant trois mois, les combattants des YPG et YPJ ont mené une résistance acharnée contre l’armée turque dotée des armes sophistiquées dont des chars d’assaut et des avions de guerre fournis par l’OTAN.

Certains d’entre aux ont dû sacrifier leur vie pour empêcher l’invasion turque et le génocide des Kurdes. Hommage à tous ces martyrs en la personne de 3 femmes martyres qui sont Barîn Kobanê, Avesta Khabour et Anna Campbell. 
 
Barîn Kobanê, Avesta Khabour et Anna Campbell

Le 27 janvier 2018, Avesta Khabour, membre des YPJ qui a participé à la libération de Raqqa, est tombée martyre lors d’une opération commando contre l’occupation turque dans un village d’Afrin. Hommage à cette jeune femme héroïque qui aura toujours 20 ans…
 
Le samedi 27 janvier 2018, Zuluh Hemo (nom de guerre Avesta Habur) s’est infiltrée derrière les lignes ennemies et a fait exploser les bombes enroulées autour de son corps près d’un char turc dans le village d’Hemame à Afrin. Plusieurs soldats turcs ont été tués et le char a été détruit lors de l’attaque.
 
Environs une semaine après le sacrifice d’Avesta, Barîn Kobanê, une autre combattante des YPJ, est tombée martyre à Afrin, le 2 février 2018. Son corps a été mutilé et filmé par les gangs de la Turquie.
 
Une des nombreuses femmes tombées à Afrin est la combattante britannique Anna Campbell, alias Helin Qereçox. Elle a été la première femme britannique à mourir en combattant pour les forces kurdes face à l’armée turque à Afrin en mars 2018. Son corps n’a toujours pas été rendu à sa famille…
 
Avesta, Barîn et Anna sont trois exemples des femmes qui défendent la révolution des femmes sur tous les fronts.

Un laboratoire suisse confirme l’utilisation par la Turquie du phosphore blanc au Rojava

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PARIS – Le lundi 27 janvier, une conférence de presse sur l’utilisation par la Turquie d’armes chimiques au Rojava a eu lieu à la Mairie du 2e arrondissement de Paris en présence du médecin Abbas Mansouran*, microbiologiste et épidémiologiste qui a été au Rojava, le porte-parole des YPG, Nuri Mahmoud, et du représentant du Rojava en France, Khaled Issa.
 
Abbas Mansouran, Nuri Mahmoud et Khaled Issa, image via CDK-F

« L’administration semi-autonome des Kurdes en Syrie a présenté lundi à Paris une analyse de laboratoire suisse confirmant selon elle l’emploi de phosphore par l’armée turque lors de son offensive dans le nord du pays en octobre 2019. Le rapport du laboratoire Wessling établit la présence anormale de phosphore blanc sur l’échantillon de peau d’un combattant kurde blessé lors de l’offensive contre la milice kurde des YPG. »
 
« Le phosphore blanc peut être utilisé pour créer un écran de fumée, pour illuminer ou comme arme incendiaire. L’utilisation de cet agent dans la fabrication d’armes incendiaires contre les civils est toutefois interdite par le droit international. » (AFP)
 
*Abbas Mansouran, qui avait examiné des blessés sur place, au Rojava, avait conclut que le phosphore blanc et d’autres armes chimiques inconnues ont été utilisés par la Turquie dans son offensive armée visant à envahir la région kurde.
 
Le médecin irano-suédois Abbas Mansouran, qui a une grande expérience des armes chimiques, a travaillé comme volontaire au Rojava. Il a rédigé un rapport** dans lequel il décrit l’utilisation d’armes chimiques par l’armée turque au Rojava, dans le nord de la Syrie, lors des attaques d’invasion lancée à partir de 9 octobre 2019.

 

**Le rapport de Mansouran se lit comme suit :
 
« Je suis venu de Suède en tant que volontaire médical pour aider à soigner les personnes touchées par la guerre au Rojava. Le 13 octobre 2019, j’ai rejoint le personnel médical de l’hôpital principal de la ville syrienne de Heseke (Hasakah) pour aider les blessés et être en contact étroit avec les patients. Au cours de mon séjour, j’ai rencontré de nombreux patients souffrant de brûlures graves que je considérerais comme anormales d’après mon expérience en tant que fondateur et responsable du comité de contrôle des infections nosocomiales à l’hôpital universitaire de Shiraz dans le sud de l’Iran. Mes expériences remontent à la première moitié de la guerre Iran-Irak (années 1980), y compris le travail dans l’unité des brûlés.
 
La forme et l’apparence des brûlures que j’ai traitées ici au Rojava sont clairement très différentes des brûlures typiques. Il m’est apparu immédiatement qu’il s’agissait précisément de manifestations de l’utilisation d’armes chimiques. Ils montrent que les forces armées turques ont utilisé des munitions chimiques. Je peux souligner que du phosphore blanc, d’autres produits chimiques inconnus, comme les munitions DIME (Dense Inert Metal Explosive), ont été utilisés en octobre au Rojava.
 
Jusqu’à présent, nous avons admis des centaines de patients, pour la plupart des civils, y compris des enfants, des femmes et des hommes grièvement blessés à la suite d’attaques perpétrées par la Turquie et les forces islamistes qui les représentent dans les villes de Serê Kanî (Ras al-Ain), Girê Spi (Tel Abyad) et villages environnants. Au total, une trentaine de victimes, pour la plupart des civils, ont été admises à l’hôpital principal de Heseke avec ces brûlures graves et inhabituelles et ces blessures dues à la fumée sur le visage, les oreilles et d’autres zones. Les types de brûlures dont j’ai été témoin ici sont très différents de ceux que je m’attendais à voir être causés par autre chose qu’une arme chimique incendiaire comme le phosphore blanc. D’après mon expérience, je pense donc que les forces armées turques ont utilisé des armes chimiques contre des femmes et des enfants dans des zones civiles.
 
Les munitions au phosphore blanc peuvent adhérer aux vêtements et pénétrer profondément dans la peau, causant des brûlures graves et souvent mortelles aux os. Ils continuent à brûler même lorsqu’ils sont privés d’oxygène atmosphérique et le font jusqu’à épuisement complet du matériau phosphoreux. Ce produit chimique peut causer des dommages cardiaques, hépatiques et rénaux, et l’inhalation de fumée de phosphore blanc peut causer des problèmes respiratoires mortels.
 
Caractéristiques des victimes
 
1. La plupart des victimes que nous avons admises étaient des civils
 
2. Tous les patients que j’ai visités m’ont rapporté qu’ils avaient été victimes de munitions larguées ou tirées par des drones sans pilote à différents endroits et dans différentes attaques.
 
3. La plupart des patients ont rapporté 2 frappes aériennes, avec des bombes larguées l’une après l’autre.
 
4. Les blessures étaient d’apparence noire, profondes, de taille variable et consistaient en de multiples taches.
 
5. Les victimes avaient été recouvertes d’une fumée fraîche.
 
6. Des morceaux de bombes qui ont adhéré à la peau ont causé des taches qui ressemblaient à des gouttelettes.
 
7. Certains des blessés avaient des problèmes respiratoires.
 
8. La fumée s’était déposée sur les corps avec l’apparition de poussière de charbon de bois.
 
9. Au moins 6 patients ont eu des brûlures oculaires très graves.
 
Les cheveux et les sourcils n’ont pas été brûlés, mais certaines taches profondes de différentes tailles étaient considérables.
 
11. Les brûlures n’avaient aucun signe de particules étrangères.
 
La plupart des patients ont développé une infection mettant leur vie en danger par des superbactéries multirésistantes telles que Pseudomonas spp, E. coli et SARM.
 
13. certaines victimes avaient perdu leurs bras ou leurs jambes.
 
Toutes les victimes souffrant d’une sorte de neurotoxicité se manifestaient dans les nerfs périphériques et étaient irritables et douloureuses lorsque je touchais même la peau non brûlée.
 
15. certaines victimes présentaient une perte auditive.
 
La plupart d’entre eux présentaient des symptômes similaires à ceux des mines terrestres, mais aucune trace d’éclats d’obus dans les plaies n’a été observée.
 
Certains des blessés ont dû subir une laparotomie, un cathétérisme pulmonaire et urinaire.
 
Sur les centaines de patients que j’ai rencontrés, une trentaine ont présenté les manifestations susmentionnées.
 
Les forces armées turques ont peut-être utilisé un autre type de bombe chimique similaire aux bombes à explosif à métal inerte dense (DIME). Cette bombe en alliage de tungstène se compose de micro éclats de 1 à 2 mm de métaux lourds comme le cobalt, le tungstène et la poudre de nickel dans une microfibre. Les caractéristiques des blessures causées par le DIME sont très semblables à celles des munitions au phosphore blanc et sont souvent mortelles.
 
Les effets cancérigènes des alliages de tungstène de métaux lourds (HMTA) (ainsi que de l’uranium appauvri [DU]) sont étudiés par les forces armées américaines depuis au moins l’an 2000. On a découvert que ces alliages provoquaient des transformations néoplasiques des cellules ostéoblastes humaines.
 
Le rhabdomyosarcome, un cancer des tissus, serait également causé par les bombes DIME.
 
En 2009, un groupe de scientifiques italiens affiliés au groupe de surveillance du New Weapons Research Committee (NWRC) a déclaré que les plaies DIME étaient « incurables » car le tungstène en poudre qu’elles contiennent ne peut être enlevé chirurgicalement.
 
En raison de la gravité de la situation des blessés et de la pénurie de soins médicaux au Rojava, nous avons dû transférer la plupart des blessés dans des hôpitaux du Kurdistan irakien, où ils sont en danger de mort. Ces patients doivent faire l’objet d’un suivi pour tout effet cancérogène ou autre complication.
 
Les noms, dates et lieux des attaques et toutes les déclarations ci-dessus sont documentés et disponibles sur demande. »
 

LYON. Une soirée caritative en soutien au Rojava

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LYON – Une soirée caritative a été organisée à Vénissieux en soutien au Rojava et pour condamner l’occupation turque. Environs 200 personnes ont assisté à la soirée. L’argent récolté sera envoyé au Rojava via l’ONG Soleil Rouge.
 
La soirée de solidarité organisée dimanche 26 janvier par l’Association culturelle de Mésopotamie a commencé par une minute de silence. Une responsable de l’ONG Roja Sor ainsi que des membres de l’Association Amitiés Kurdes de Lyon-Rhône-Alpes ont assisté à la soirée. 
 
La politicienne kurde Nimet Sevim a rendu hommage ceux qui ont perdu la vie dans la lutte pour la liberté et a salué la résistance du Rojava.
 
Déclarant que la lutte pour la liberté et la démocratie au Kurdistan s’est étendue au Moyen-Orient et au monde après la victoire de Kobanê, Sevim a ajouté que l’État turc fondait son existence sur le déni et la destruction des Kurdes.
 
Sevim a déclaré: « Nous croyons que nous pouvons créer une vie libre et démocratique. »
Les chanteurs Hozan Cömert, Rumet et Rojinda Afrin sont montés sur scène pendant la soirée. L’argent collecté lors de l’événement sera envoyé au Rojava via l’ONG franco-kurde « Rojava Sor – Soleil Rouge ».

ROJAVA. Scènes de guerre gravées à jamais dans la mémoire des journalistes

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SYRIE / ROJAVA – Des scènes tragiques de la guerre d’invasion turque à Afrin, Serê Kaniyê et dans d’autres régions kurdes du Rojava ont indigné l’opinion publique mondial de part leur brutalité. Les journalistes qui étaient en première ligne lors de ces attaques barbares sont souvent hantés à vie par ces images.
 
Akram Salih, journaliste de terrain et directeur du bureau du site d’information « Kurdistan 24 » dans le nord-est de la Syrie, a parlé à North-Press des scènes de guerre dans les régions du nord-est de la Syrie restées gravées dans sa mémoire.
 
« Quand je suis allé dans la région d’Afrin, je suis passé par 37 postes de contrôle des forces gouvernementales syriennes, la route était très difficile, j’ai vu les premières frappes aériennes sur la ville, j’y suis resté un mois et 5 jours, à travers lesquels j’ai vu comment elle était en train d’être détruite et comment les maisons étaient volées à ses populations autochtones », a déclaré Akram Salih, soulignant que cacher les sentiments est l’une des choses les plus difficiles auxquelles un journaliste peut être exposé, car il se souvient de la scène de 9 enfants frappés. par un obus turc, arrivé à l’hôpital Afarin dans la ville d’Afrin.
 
Au cours de ce nouveau voyage tragique, au milieu de situations humanitaires difficiles, que Salih a connues à Sere-Kaniye (Ras al-Ain), où il a connu des moments sensibles alors que les avions de combat turcs visaient chaque objet en mouvement, « je ne peux pas oublier ces moments où des familles ont échappé aux attaques militaires turques et ont laissé tous les souvenirs derrière eux, même certains de mes biens sont restés là-bas », a ajouté Salih en décrivant le moment où il a demandé à son photographe de sortir sa famille de la maison.
 
Quant à Rasho Kasan, qui ne peut pas oublier la fille d’Afrin de 9 ans, qu’il a rencontrée alors qu’elle jouait dans le parc près de sa maison, où la petite fille lui a demandé: « Mon oncle, que veut Erdogan de nous? Pourquoi il veut nous tuer? Je veux jouer. »
 
Dans la nuit du même jour, Kasan et ses collègues ont été surpris par les violents bombardements menés par les forces turques sur la ville d’Afrin. Ils se sont précipités dans les hôpitaux pour documenter le nombre de victimes. « Comme j’étais entré pour photographier les blessés, j’ai entendu une voix depuis la chambre d’hôpital, la même que j’ai entendue le matin dans le parc, pour être surprise par elle, comme elle a dit, mon oncle, je ne peux plus jouer », a déclaré Kasan.
 
Kassan a alors éteint la caméra et s’est rendue chez elle pour voir que sa main avait été amputée par le bombardement turc.
 
Kasan a raconté une autre histoire douloureuse à propos de son ami Ahmad, qu’il a dû quitter après l’attaque turque contre Sere-Kaniye (Ras al-Ain).
 
« Je vérifiais les salles des documents de presse, après deux jours de la maudite guerre, où je suis tombé sur une séquence montrant des membres des groupes d’opposition armés syriens soutenus par la Turquie, qui avaient capturé 7 personnes et tué 4 d’entre eux. La scène était très dur », a-t-il dit.
 
Quelques minutes plus tard, Kasan apprend que son ami Ahmed a été tué, il se précipite pour lire à nouveau les images, où il crie: « Oui! C’est Ahmed! »
 
Tout comme la capacité de stockage de la carte mémoire, le photographe se tenant derrière l’appareil photo a une mémoire pleine de douleur qui ne peut être ressentie que par ceux qui étaient là, cependant, ce n’est que la pointe de l’iceberg.
 

KURDISTAN DU SUD. Un chef religieux misogyne mis en cage lors de son procès

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KURDISTAN DU SUD – HEWLER – Le chef religieux Mala Mazhar Khurasani a comparu en cour à Erbil (Hewler) lundi 27 janvier pour répondre à un procès concernant ses propos incendiaires sur les femmes.

Mala Mazhar Khurasani a été poursuivie par une coalition d’organisations qui défendent les droits des femmes en août 2018 après avoir qualifié les femmes de «dinosaures» lors d’une apparition télévisée en juin de la même année. Il a également plaidé pour la polygamie à plusieurs reprises.

Le procès fait partie d’une campagne plus large menée par des militants de la société civile pour combattre le sexisme et les féminicides dans la région du Kurdistan qui se perpétue lorsque des personnalités comme Mala Mazhar sont en mesure d’utiliser les médias pour humilier les femmes en toute impunité.

Ils prévoient également d’intenter des poursuites supplémentaires contre d’autres personnalités, y compris d’autres mollahs, qui utilisent un langage sexiste dans leurs messages.

Le tribunal a entendu les requêtes initiales, où l’accusé est apparu dans une cage, comme c’est la procédure standard. L’audience doit reprendre le 6 février.

NRTTV

Le Barrage Ilisu: Un écocide doublé d’un ethnocide à Hasankeyf

TURQUIE / BAKUR – La Turquie a construit un barrage immense sur les rives du fleuve Tigre, dans la région kurde de Batman. Le barrage va engloutir près de 200 villages et, le plus grave de tout, la ville antique d’Hasankeyf, vieille de plus de 12 000 ans, que l’UNESCO aurait dû inscrire sur sa liste des sites protégés…

Les eaux du barrage sont en train d’engloutir la ville d’Hasankeyf, après avoir inondé plusieurs villages sur son passage. A terme, le réservoir du barrage devra atteindre 10,4 milliards de m3 d’eau. On assiste en direct à une apocalypse créée par l’homme.
 
Dans la ville antique d’Hasankeyf, on ne détruit pas seulement la nature, l’histoire… on détruit également des vies, des souvenirs, l’identité des peuples – dont celle des Kurdes – des mondes.
L’image contient peut-être : plein air
Le barrage Ilisu va submerger sous l’eau cette petite ville de 6 700 habitants, où plus de vingt cultures ont laissé leur empreinte au fil de 12 000 ans d’histoire.
L’image contient peut-être : ciel, plein air, eau et nature
Pourquoi il faut sauver Hasankeyf contre le barrage Ilisu ?
Premièrement, Hasankeyf (Heskîf en kurde) est le patrimoine culturel de l’humanité avec ses plus de 12 000 ans d’histoire laissée par de nombreuses civilisations successives telles que les Sumériens, les Assyriens, les Babyloniens, les Byzantins, les Omeyyades, les Abbassides, les Artuqides, les Kurdes, etc.
L’image contient peut-être : montagne, ciel, plein air, nature et eau
Hasankeyf compte plus de 5000 grottes, 300 monticules et n’a pas encore livré tous ses secrets, fautes de fouilles archéologiques…
Deuxièmement, ce grand barrage d’Ilisu va chasser de leurs terres les populations qui vivent dans cette région depuis des millénaires. (On parle de plusieurs milliers de personnes ainsi déracinées de la région qui sera inondée par le barrage.)
Troisièmement, la réduction du débit des eaux du Tigre asséchera les marais située dans le sud de l’Irak causant une autre catastrophe écologique dans une région déjà dévastée par les changements climatiques et sécheresses répétées, tandis que la nature d’Hasankeyf sera engloutie par l’eau alors que la Turquie l’avait déclarée « zone de conservation naturelle » en 1981.
Quatrièmement, avec ce barrage, l’État turc prendra le contrôle des ressources en eau et sera en mesure de couper l’eau du Tigre à tout moment, affectant ainsi l’Irak. L’eau est très importante non seulement pour les Kurdes, mais aussi pour les Arabes et l’Irak. L’eau du Tigre ne doit pas être une arme de guerre laissée entre les mains du pouvoir turc.

Images via la coordination pour Hasankeyf  

GRÈCE. Un camp de réfugiés kurdes de Lavrio menacé de fermeture

ATHÈNES – Depuis plus de 35 ans, deux camp de réfugiés accueillent des Kurdes dans la ville grecque de Lavrio, à 60 km d’Athène. A cause de la guerre au Rojava et l’invasion d’Afrin par la Turquie en 2018, un deuxième camps de réfugiés kurdes a vu le jour à Lavrio avec l’arrivés des centaines de familles kurdes.
 
Le premier camp est au centre ville. Il risque d’être fermé car la mairie veut réaliser une opération immobilière.
 
Le deuxième camp se situe hors de la ville. C’est dans ce camp qu’il y a eu le début de construction d’une école en bois et toile. (Parmi ces plus de 500 réfugiés kurdes, il y a plus de 110 enfants, dont environs 50 sont en âge d’être scolarisés. C’est pourquoi, les résidents de ce deuxième camp sont en train de construire une école pour leurs enfants. Mais ils ont besoin d’argent pour acheter du matériel de construction et des meubles ainsi que du matériel éducatif…)
 
« La solidarité est l’arme des peuples »

La construction de l’école est arrêtée faute de moyens financiers. Le militant français, Jacques Leleu renouvelle son appel aux dons pour les réfugiés kurdes de Lavrio et ajoute « La solidarité est l’arme des peuples ».
 
Chacun peut participer à la campagne de dons, même de quelques euros. Il est également possible de bénéficier d’une réduction d’impôt si vous faites un don d’au moins dix euros. Pour cela, il vous suffit d’envoyer vos noms et coordonnées afin de recevoir le reçu destiné aux impôts. Pour plus de détails, vous pouvez contacter Jacques Leleu par courrier électronique au <jacques.leleu0449@orange.fr>. 
 
Il existe également une page Facebook (Le convoi solidaire 2017) dédiée aux campagnes d’aide pour les réfugiés kurdes de Lavrio.
 
Nous faisons appel à votre générosité pour que les enfants kurdes de Lavrio, chassés de leurs terres par l’invasion turque, puissent être scolarisés en Grèce où ils ont trouvé refuge.
 
Photo d’enfants kurdes de Lavrio, via Jacques Leleu

PARIS. Conférence – Hommage aux combattants français tombés martyrs au Rojava

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PARIS – Le samedi 8 février, les volontaires français du Rojava organisent une conférence portant sur l’engagement et la situation au Rojava ainsi qu’un hommage aux combattants français des forces kurdes (YPG) tombés au Rojava.
 
La journée débutera par une conférence animée par les volontaires qui présenteront leur engagement ainsi que la situation actuelle au Rojava. Il y aura un temps d’échange et de questions avec le public.
 
Ensuite, un hommage sera rendu aux combattants français, tombés martyrs au Rojava: Frederic Henri Georges Demonchaux (alias Gabar Légionnaire), le breton Olivier le Clainche (Kendal Breizh) et Farid Medjahed (Şahin Qereçox), avec l’intervention de leurs camarades et de leurs proches.
 
 
RDV le samedi 8 février, de 14 heures à 20 heures
Au Centre culturel kurde
16, rue d’Enghien
75010 Paris

Merkel soutient l’occupation du Rojava par la Turquie

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SYRIE / ROJAVA – La chancelière allemande Angela Merkel a promis à la Turquie de l’aider à construire des logements pour les réfugiés dans le nord de la Syrie, au lieu de condamner l’occupation du Rojava par la Turquie. Le politicien kurde Salih Muslim a condamné l’initiative allemande et déclaré : « Vous aidez l’agresseur, mais pas les victimes. »

Anita Starosta: « Si – à l’initiative de l’Allemagne – l’ONU devait soutenir l’installation de réfugiés dans la zone de sécurité turque, ce serait (…) non seulement [elle] reconnaît la guerre de la Turquie dans le nord de la Syrie, mais la soutient activement. Il ne peut et ne doit pas être permis qu’une guerre d’agression contraire au droit international, que le service scientifique du Bundestag (Parlement allemand) qualifie d’invasion turque, soit légitimée avec l’aide internationale et allemande. Si ces fonds affluent vers le nord de la Syrie, le gouvernement allemand sera complices de l’expulsion et de la persécution des Kurdes syriens. » 
 
Le gouvernement allemand envisage une aide financière à la Turquie pour la construction de logements pour réfugiés dans le nord de la Syrie. La chancelière Merkel l’a promis au président turc Recep Tayyip Erdogan lors de sa visite en Turquie. Le porte-parole du PYD (Parti de l’Union démocratique), Salih Muslim a condamné le soutien allemand à la politique turque du changement démographique dans le nord de la Syrie. « Vous aidez l’agresseur, mais pas les victimes », a-t-il dit à Civaka Azad.
 
Lors de sa visite à Istanbul, la chancelière a déclaré que la question portait sur les moyens d’aider la Turquie à fournir des soins aux personnes vivant dans des tentes sur le territoire syrien. Merkel a déclaré : « la Turquie est confrontée à un énorme problème [dans les régions du Rojava envahies par la Turquie]. Compte tenu de la situation des réfugiés en hiver, le gouvernement allemand examinera si cela pourrait être soutenu financièrement. Les réinstallations dans la « zone de sécurité » devraient être clarifiées avec l’agence des Nations Unies pour le secours aux réfugiés. »
 
Cependant, Merkel n’a pas mentionné un mot sur la guerre d’agression du partenaire de l’UE contre les zones autonomes du nord et de l’est de la Syrie, qui se poursuit depuis le 9 octobre 2019 et est soutenue par des mercenaires djihadistes. Jusqu’à présent, au moins 300 000 personnes ont été chassées de leurs foyers ancestraux dans les villes occupées de Serêkaniyê (Ras al-Ain) et Girê Spî (Tal Abyad). Et les zones restantes de la bande frontalière sont également terrorisées sans relâche – malgré un accord de cessez-le-feu avec la Russie – afin d’expulser les habitants d’origine et de faire de la place pour les proches des islamistes alliés.
 
Salih Muslim a déclaré : « Si l’Allemagne veut aider, elle devrait aider les enfants et les femmes qui ont été victimes de l’occupation turque et doivent maintenant passer l’hiver froid dans des camps dans des conditions difficiles. Tout soutien à Erdogan ira aux gangs islamistes et leurs familles se sont installées dans le nord de la Syrie. Si Erdogan avait eu pour objectif d’aider le peuple du nord de la Syrie, il ne les aurait pas tués et chassés de leurs maisons. Ces personnes doivent être ramenées chez elles sous observation internationale afin de pouvoir arrêter l’évolution démographique. L’Allemagne pourrait prendre ses responsabilités ici (…). »
 
Medico International condamne l’initiative allemande 
 
Anita Starosta de Medico International (ONG d’aide humanitaire basée en Allemagne) décrit les propos de la chancelière Merkel sur un éventuel soutien à la Turquie dans le nord de la Syrie lors de sa visite à Erdoğan à Istanbul comme un soutien ouvert à l’occupation du Rojava par la Turquie.
 
« Si – à l’initiative de l’Allemagne – l’ONU devait soutenir l’installation de réfugiés dans la zone de sécurité turque, ce serait (…) non seulement [elle] reconnaît la guerre de la Turquie dans le nord de la Syrie, mais la soutient activement. Il ne peut et ne doit pas être permis qu’une guerre d’agression contraire au droit international, que le service scientifique du Bundestag (Parlement allemand) qualifie d’invasion turque, soit légitimée avec l’aide internationale et allemande. Si ces fonds affluent vers le nord de la Syrie, le gouvernement allemand sera complices de l’expulsion et de la persécution des Kurdes syriens », a déclaré Starosta.
 

Le séisme d’Elazığ: le nouveau bilan fait état de 35 morts et 1 600 blessés

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TURQUIE / BAKUR – Selon les dernières informations, 35 personnes sont mortes et plus de 1 600 personnes ont été blessées lors du séisme dans la province d’Elazığ vendredi soir. L’espoir de retrouver des survivants s’amenuise. Les ONG kurdes et le HDP ont lancé une campagne pour les victimes.
 
Les secouristes ont trouvé 4 autres corps dans les décombres à Elazig, où les efforts de recherche et de sauvetage se poursuivent. Avec la découverte de ces 4 corps, le nouveau bilan est de 35 morts. On craint un bilan encore plus lourd…
 
Le séisme, dont l’épicentre était Elazığ, a été ressenti à, Dersim, Malatya, Amed, Mardin, Batman, Şırnak, Bingöl, Adıyaman et Maraş. Malheureusement, les victimes kurdes et / ou alévis n’attendent pas grand chose de la part des autorités turques… Alors, la communauté kurde et les ONG kurdes se sont mobilisées pour venir en aide à leurs frères et sœurs.
 
Alors que les opérations de sauvetage se poursuivent, l’AFAD (Gestion des catastrophes et des urgences) et l’UMKE (Équipe nationale de secours médical) ont retrouvé quatre cadavres dans le quartier Sürsürü d’Elazığ, portant le nombre de morts à 35.
 
Dans l’intervalle, la branche Amed du Parti démocratique des peuples (HDP) a lancé une campagne d’aide aux victimes. Le HDP a appelé à la collecte des tentes, des couvertures, des aliments secs, des couches, des serviettes hygiéniques et des vêtements.
 
Selon le communiqué, l’aide sera collectée dans la municipalité d’Ergani avant d’être livrée aux victimes du tremblement de terre. HDP a appelé les gens à transmettre leur aide aux succursales de HDP.
 
Plus tôt dans la journée, les députés du HDP, Ayşe Acar Başaran, Şevin Coşkun, Erdal Aydemir et le coprésident adjoint des administrations locales, Salim Kaplan, ont rendu visite aux victimes du tremblement de terre à Elazığ. La délégation a visité les endroits où les gens ont trouvé refuge après le tremblement de terre.
 
La délégation du HDP a informé le public que les 27 municipalités visitées étaient prêtes à les soutenir et qu’elles avaient commencé à travailler pour répondre aux besoins des victimes.
 
Après le tremblement de terre, 599 répliques se sont produites.
 
L’AFAD a partagé les informations suivantes :
 
* 72 bâtiments détruits
 
* 514 bâtiments fortement endommagés
 
* 409 des bâtiments touchés sont modérément endommagés
 
ANF

ROJAVA. La Turquie construit un mur de séparation entre Kobanê et Girê Spî

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SYRIE / ROJAVA – L’Etat turc construit un mur d’annexion entre Girê Spî et Kobanê.
 
Après avoir envahi la région fin 2019, l’Etat occupant turc a commencé à construire un mur entre les villages de Kendalê et Celebê, à 1 km au sud de la frontière, à l’ouest de Girê Spî (Tal Abyad). Il place également des blocs de béton de l’autre côté du mur.
 
L’État turc avait commencé à construire un mur d’annexion dans le canton kurde d’Afrin le 18 avril 2019 après l’occupation de la région avec l’aide des gangs djihadistes et après avoir chassé plus de 300 000 Kurdes de leurs foyers.
 

Le dernier bilan après le séisme à Elazığ

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TURQUIE / BAKUR – Plus de 20 personnes sont mortes et plus de 1 000 sont blessés suite au séisme au Kurdistan « turc »  mais on craint que le nombre de morts augmente étant donné les rescapés encore sous les décombres.
 
Le nombre de morts peut augmenter
 
« Le nombre de morts pourrait augmenter », a déclaré le ministre turc de la Santé Fahrettin Koca, ajoutant qu’il y avait encore des personnes sous les décombres.
 
Les gens ont été avertis de ne pas entrer dans la circulation avec leurs véhicules privés. Il a été souligné que les véhicules de secours d’urgence auraient du mal à fonctionner si la circulation augmentait et que les gens étaient invités à utiliser les transports publics.
 
Tremblement de terre ressenti à Amed
 
Le tremblement de terre à Elazığ a également été ressenti à Amed. Les gens ont quitté leurs maisons après le tremblement de terre et ont passé la nuit dans les parcs avec des couvertures qu’ils ont emportées avec eux.
 
Dans le district d’Ergani, une femme nommée Saliha Kurt et son enfant de 11 ans ont sauté du balcon en panique pendant le tremblement de terre. Ils ont été hospitalisés.
Sultani Sürer (80 ans), qui vivait dans le district de Fırat dans le district de Bismil, a perdu la vie après avoir eu une crise cardiaque.
 
Mauvaise réponse du gouvernement
 
Le sismologue Naci Görür a déclaré, suite au séisme d’Elazığ, : « J’ai donné des conférences sur la sismicité d’Elazig, fait des avertissements et à préparer Elazığ et ses villages à un tremblement de terre. Mais malheureusement, peu a été fait en termes de prévention. »
 
Les autorités turques continuent de mal gérer la crise comme d’habitude.
Le président du Croissant-Rouge, Kerem Kınık, a demandé un soutien financier sur son compte Twitter après le tremblement de terre, puis a supprimé le message.
 
Le chef du CHP, Kemal Kılıçdaroğlu, a demandé: « Où est l’argent? », en allusion aux impôts collectés par l’Etat pour les catastrophes naturelles. 
Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Fatih Dönmez, a déclaré à propos du tremblement de terre: « Il n’est pas juste d’attendre tout de l’État. Nos citoyens devraient également être sensibles. »
 
Les rescapés secourus
 
Il a été signalé que deux autres personnes avaient été sauvées des débris, une dans le centre d’Elazığ et une à Gezin, un district de Maden. Une personne a été secourue 12 heures après le tremblement de terre par les équipes qui ont fouillé le bâtiment effondré du village de Gezin dans le district de Maden. Les blessés ont été transportés à l’hôpital par 112 équipes des services d’urgence.
 
Dans le district de Mustafa Pacha, deux personnes ont été secourues.
 
Gouvernement : 21 morts et 1 030 blessés
 
La Présidence de la gestion des catastrophes et des urgences (AFAD) a déclaré que 4 bâtiments s’étaient effondrés dans le centre-ville d’Elazığ.
 
Dans le communiqué, le nombre de morts a été fixé à 21 et le nombre de blessés à 1 030.
 
Le communiqué a ajouté: « L’aéroport d’Elazığ fonctionne normalement. Il y a eu une courte interruption du réseau de communication, mais le problème a été résolu en peu de temps. Il n’y a pas de problème dans les lignes d’électricité et de gaz naturel. Les trains vers la région ont été déviés vers les stations les plus proches. »
L’AFAD a déclaré avoir envoyé 143 secouristes et 47 véhicules dans la région.
 
Le HDP a envoyé une délégation
 
La délégation du Parti démocratique des peuples (HDP) s’est rendue à Elazığ peu après le séisme. Dans une déclaration écrite faite par le bureau de presse du HDP, la délégation a été décrite comme étant le coprésident Salim Kaplan, porte-parole de la Commission juridique et des droits de l’homme Ayşe Acar Başaran, le député Bingöl Erdal Aydemir, le député Muş Şevin Coşkun et le co-président municipal Ergani Ahmet Kaya visité la ville.