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Les femmes exigent que les auteurs des crimes de guerre commis à Afrin et Serêkaniyê soient jugés

SYRIE / ROJAVA – Les femmes qui ont fuit Serêkaniyê et le canton kurde d’Afrin disent que les déclarations du Comité d’enquête de l’ONU concernant les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par les forces turques dans les zones occupées ne sont pas suffisantes, surtout en matière des crimes visant les femmes (viols, féminicides, torture…). Elles exigent que la communauté internationale force la Turquie à quitter Serêkaniyê et Afrin et que les auteurs des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans ces zones soient jugés. 

Dans un rapport détaillé, le Comité indépendant des Nations Unies a documenté les violations commises par les parties au conflit syrien et s’est concentré sur les zones occupées par la Turquie et ses mercenaires, dont les violations sont qualifiées de « crimes de guerre ».

Ce rapport se concentre à peine sur les agressions sexuelles visant les femmes et ne montre pas ce qui se passe sur le terrain. 

Pour sa part, Mazloum Abdi, commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS) a déclaré dans un tweet publié sur son compte officiel que le rapport de la commission d’enquête indépendante contient une petite partie des crimes de guerre commis par les factions armées sous commandement turc contre les habitants de Serêkaniyê et d’Afrin.

L’agence ANHA a interrogé plusieurs femmes déplacées de Serêkaniyê vivant actuellement dans le camp de Washokani et de celles d’Afrin dans le camp de Serdem, dans le canton d’al-Shahba.

Sabah Bakr, une des femmes déplacées réfugiées dans le camp de Washokani, a déclaré: « Il y a quelques jours, la commission internationale a publié une déclaration sur les violations commises par la Turquie dans les villes sous sa domination, n’a pas évoqué les atrocités et les violations flagrantes que la Turquie et ses mercenaires contre les femmes et les enfants et les personnes âgées. La déclaration est irréaliste, pour le moment, l’occupation turque et ses mercenaires occupent toujours Serêkaniyê, Tal Abyed et Afrin, ainsi que d’autres villes, et commettent des crimes horribles, tels que des meurtres, des viols, des enlèvements et des tortures. La déclaration a ignoré nos souffrances dans le camp et nos conditions ont été négligées, de nombreuses déclarations ont été continuellement publiées, mais sans résultats pour aider les déplacés à rentrer chez eux et récupérer les terres qui ont été volées. »

Sabah Bakr a demandé à la commission d’enquête et aux organisations des droits de l’Homme de travailler plus sérieusement pour pousser l’occupation turque et ses mercenaires de la soi-disant «armée nationale syrienne», hors des zones occupées afin de renvoyer les réfugiés chez eux.

Où sont les ONG humanitaires alors que nous souffrons dans les camps?

Fatima Ahmed, une des femmes déplacées de Serêkaniyê, a exprimé le souhait que la commission internationale clarifie les violations qui se produisent de plus en plus aux mains de l’occupation turque, et a exigé des résolutions fermes contre l’occupation turque et ses pratiques et de sortir des zones qu’elle occupe.

Fatima se demande « Où en sont les organisations de défense des droits de l’Homme et la commission internationale concernant les souffrances que nous subissons dans les camps comme la faim et le froid, la déclaration n’a-t-elle pas touché à la sortie de l’occupation turque de nos régions ? »

Fatima a envoyé une lettre à la commission internationale à l’unanimité au nom de tous les réfugiés, de trouver des solutions dans les plus brefs délais pour qu’ils puissent rentrer chez eux.

La déclaration de l’ONU évoque à peine ce que les femmes subissent dans les zones occupées

Nadia Ali, du camp de Serdem dans le canton d’al-Shahba, a déclaré que « les violations flagrantes qui ont eu lieu à Afrin, en particulier celles visant les femmes victimes d’enlèvement pour rançon, ne sont pas assez évoquées suffisamment dans le rapport de l’ONU sur les violations commises par la Turquie à Afrin. » 

Pour sa part, Laila Habash a déclaré: « Nous avons été déplacés du canton d’Afrin et nous vivons maintenant dans le camp de Serdam. Les organisations de défense des droits de l’Homme doivent également agir de manière réaliste pour compléter la déclaration qu’elles ont publiée concernant les crimes de guerre et documenter tous les crimes commis par l’Etat turc à Afrin, qui se poursuivent toujours contre le peuple. Surtout celles visant les femmes et les enfants. »

ANHA

Les réfugiés kurdes livrent des masques aux écoles et à l’hôpital de Lavrio

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ATHÈNES – Il est difficile d’imaginer des centaines de femmes, enfants, vieillards kurdes réfugiés en Grèce et vivant dans deux camps autogérés, sans l’aide du gouvernement grec, ni de l’Union européenne venir en aide aux écoles ou à un hôpital public grec. Et pourtant, cela s’est produit deux fois ! La première fois, en 2019, les réfugiés kurdes de Lavrio ont apporté à l’hôpital de la ville du matériel médical, dont un fauteuil roulant, collecté en France. Hier, les mêmes Kurdes ont livré des masques qu’ils ont fabriqués à l’hôpital de Lavrio. Ils vont fournir des masques aux écoles de Lavrio également.
 
Les écoles de la ville qui ont reçu de l’Etat grec des masques inutilisables ont demandé également aux Kurdes de leur fabriquer des masques.
 
Cette opération de solidarité des kurdes s’inscrit dans la continuité de l’action de décembre 2019 lorsque les Kurdes, les Grecs et les internationaux ont livré du matériel médical à l’hôpital de Lavrio.
 
Rénata de l’association Anthropia est à l’origine de l’atelier des femmes qui confectionne les masques.
 
Les femmes kurdes de Lavrio ont besoin de matériel pour coudre des masques
 
Une femme kurde, qui a fui Afrin lors de l’invasion turque en 2018 et qui est arrivée à Lavrio, fabriquant des masques
 

Le « convoi solidaire » qui partira en décembre à Lavrio, depuis la France, va affréter une camionnette. Les bénévoles ont besoin de machines à coudre, de l’argent et du tissu pour que les femmes de Lavrio fabriquent des masques, des sacs, etc.

 
Pour vos dons, contactez Jacques Leleu ou le convoi solidaire 

Construisons une maison en bois pour les enfants kurdes de Lavrio !

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ATHÈNES – On ne vous présente plus les 2 camps de réfugiés kurdes à Lavrio, en Grèce. Un camp accueillant des réfugiés kurdes fuyant la Turquie a été ouvert dans la ville grecque de Lavrio, à 60 km d’Athènes, il y a plus de 35 ans. A cause de la guerre en Syrie, l’invasion (par la Turquie) d’Afrin en 2018 et de Serkaniyê en 2019, un deuxième camp accueillant les réfugiés du Rojava a vu le jour à la périphérie de Lavrio.
 
Ces deux camps sont autogérés pas leurs occupants et ne reçoivent aucune aide du gouvernement grec, ni de l’Union Européenne, notamment à cause des pressions exercées par la Turquie qui qualifie de « terroristes » ces réfugiés qui ont fuit, certains la mort, d’autres la prison ou la torture en Turquie ou en Syrie… Ainsi, plusieurs centaines d’hommes, de femmes, d’enfants et de nourrissons ne vivent que de la solidarité populaire grâce à la mobilisation des militants à travers l’Europe.
 
Depuis quatre ans, le « Convoi solidaire » assure la collecte de dons d’argent et de matériels ainsi que leur acheminement vers les 2 camps de Lavrio. Régulièrement, les responsables des 2 camps de Lavrio réalisent des projets en réponse aux besoins vitaux des réfugiés: Un four à pain, des dortoirs pour les nouveaux arrivants, une école pour scolariser les enfants des camps, un atelier de couture pour les femmes réfugiées…
 
La solidarité est l’arme des peuples

Il est évident que sans l’aide financière de l’extérieur, les réfugiés kurdes de Lavrio ne peuvent mener à bien leurs projets, d’où leurs demandes d’aide qui sont relayées par des activistes/militants à travers l’Europe. Jacques Leleu fait partie des bénévoles du « Convoi solidaire ». Il vient de lancé un appel aux dons pour la construction d’une maison en bois pour les enfants du camp au centre de Lavrio. Cette petite maison en bois servira de lieu de jeux/activités pour des dizaines d’enfants du camp qui manquent de tout, sauf de l’amour de leurs parents.
 
Voici les détails pour la construction de la « maison des enfants », en espérant que vous pourrez y participer financièrement selon vos moyens, sachant que vos dons sont déductibles de vos impôts.
 
Trois raisons principales motivent le projet de la maison des enfants
 

1 – Lutter contre l’ennui. La vie des réfugiés dans les camps est  rythmée par l’attente, le désœuvrement, l’incertitude de l’avenir et l’ennui. En fait de rythme il faut plutôt parler d’un grand vide aux conséquences psychologiques importantes. Subir  une telle vie  dans un lieu de « non terre », un lieu de  transit sans perspective ni sortie peut paralyser les volontés les plus farouches et détruire les relations sociales. Cette mobilisation commune permet de « panser/penser le lieu » et donc de se l’ approprier.

2 – Coopérer à un projet collectif. Plusieurs groupes (kurdes, grecs, internationaux)  différents se côtoient dans les camps. Différents par la langue, la culture, la vie quotidienne. L’enjeu est de créer les conditions pour que ces groupes coopèrent au sein d’un projet collectif, ce qui  permet de se rencontrer et de tisser des liens à travers une expérience commune. 

3 – créer pour la durée : Les conditions de vie mais aussi le fait que les réfugiés sont en transit (toujours en partance) font qu’il y a peu d’actions qui œuvrent (s’inscrivent) dans la durée. Tout est éphémère. La conséquence est qu’il y a rarement de passage de relais. C’est pourquoi l’idée de créer la « maison des enfants » permettra à ceux-ci de jouer et de transmettre un « jouet commun ». Depuis 5 ans que nous intervenons dans les camps nous avons dépensé des sommes importantes en achat de jouets qui n’ont pas survécu aux premières semaines de leur utilisation. 

B – Qui ? 

Trois groupes se côtoient , dans les camps, régulièrement depuis des années. Les kurdes des camps, les grecs (initiatives solidaires), les internationaux (Convoi solidaire, Anthropia, Enfants solidaires, Entraide internationale, Avec les grecs 56, Puissance 5, Carovana solidale per Lavrio …).  

Pour les raisons ci-dessus il est importante que ces trois groupes participent au processus de construction (atelier pédagogique, création du plan de la maison, budget, recherche de matériaux et construction). 

Il est évident que ce projet est ouvert à tout groupe qui souhaiterait agir concrètement.  

C – Planning 

ACTION QUI QUAND COMMENTAIRES
Atelier pédagogique Rénata (Anthropia) Septembre  Rénata va animer 3 groupes d’enfants et de mamans. L’objectif est de produire des dessins de maisons. La question posée sera «imaginez votre maison de rêve»
Exposition des dessins Rénata Octobre Les dessins des enfants et des mamans seront exposés dans le camp. 
Schéma d’une maison Rénata Fin octobre  L’objectif est de retenir un schéma de maison à construire
Budget Un groupe de réfugiés Novembre L’objectif est qu’un groupe de réfugiés fasse les démarches auprès des commerçants pour établir le budget de la construction
Recherches de matériaux Un groupe de réfugiés, les solidaires Novembre L’objectif est de limiter les dépenses (qui seront prises en charge par les solidaires de France et de Suisse). Les réfugiés vont collecter des palettes et des boites métalliques d’huile. Les palettes seront démontées et les boites d’huile seront ouvertes pour faire le toit de la maison.
Construction de la maison Un groupe de réfugiés et les solidaires grecs, français, suisses.

Autres ?

10 premiers jours de décembre Le prochain «convoi solidaire» sera à Lavrio dans la première semaine de décembre. Les solidaires de France seront à Lavrio pendant 10 jours. Il est donc nécessaire que l’ensemble des objectifs en amont soient réalisés pour que l’équipe du «convoi» participe à la construction.

D – Liste des matériaux.

La liste ci-dessous n’est pas exhaustive. Elle sera complétée ultérieurement par le groupe de travail.

1 – matériaux de construction : bois (tasseaux, planches), revêtement pour la toiture, moquette, plaque de caoutchouc pour le sol…

2 – vis, clous, angles métalliques 

3 – matériel de construction : perceuse, scie, cloueuse, marteaux, roues grand diamètre (la maison sera mobile) 

E – Dons financiers

Nous pourrons acheter les matériaux sur place. Il nous faut donc de l’argent. Le budget sera fixé par le groupe de travail. Nous pouvons défiscaliser les dons.

Texte rédigé par Emmy (médecin psychiatre athénienne) et Jacques Leleu 

 
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Happy Dreams, une histoire kurde drôle et amer à la fois

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PARIS – Le comédien kurde, Aram Tastekin jouera son spectacle « Happy Dreams, une histoire kurde » le 25 septembre, à 20h30 au Payuss et le 4 octobre à 18h50, au Bon Coin, lors du Festival Tournée Générale qui a lieu dans le 12e arrondissement de Paris, rue Claude Decaen.

Dans « Une histoire kurde », Aram Tastekin nous emmène dans un village montagneux du Kurdistan où un gamin de 6 ans découvre que sa langue maternelle est interdite, qu’être Kurde l’est également. Il voit un de ses cousins rejoindre la guérilla kurde. Il apprend que, bien qu’il s’appelle Aram, il est « Ikram » pour l’Etat turc, que même la montagne de son village a deux « prénoms », un en kurde, l’autre en turc… Aram assiste à l’incendie de son village par les soldats turcs qui vident le village.

Aram doit s’adapter à sa nouvelle vie citadine à Diyarbakir (Amed). Un fois ado, il part en cachette à Antalya où il travaille comme animateur pour enfants de touristes dans le grand hôtel « Happy Dreams »

Le voyage d’Aram se termine quand il devient comédien dans une troupe d’acteurs kurdes.

Lors du spectacle, on peut aussi entendre Aram chanter, en kurde et en turc, accompagné par le musicien Neşet Kutas qui joue de la tembûr et des percussions.

Malgré son sujet qui est difficile, le spectacle est assez drôle et nous fait rire grâce aux anecdotes – parfois drôles, souvent absurdes – qu’Aram nous raconte. Par exemple, l’obsession d’être un « vrai » Kurde (même pour sa mère qui est une arménienne « auto-assimilée »), l’histoire de trois bouteilles de coca, le petit garçon qui doit dire aux soldats turcs qu’il ne parle pas le turc, mais en turc, le spectacle de son troupe de théâtre qui fait un tabac à cause de son titre que l’armée turque considère comme un message subliminal faisant la propagande de la guérilla kurde…

La pièce a été écrite par Elie Guillou à partir du récit d’Aram Tastekin. Guillou a été assisté par Noémie Régnaut dans la mise en scène du spectacle.

http://tourneegenerale.org/le-festival/

TURQUIE. A Hakkari, des mines vont détruire un patrimoine culturel de 12 000 ans

TURQUIE / BAKUR – La guerre anti-kurde de la Turquie ne se limite pas à l’élimination physique des Kurdes sur leurs terres, elle implique également la destruction de leurs nature, patrimoine et culture. Les mines de plomb et du zinc dans une région d’Hakkari/Gever qui abrite des peintures rupestres vieilles de 12 000 ans en sont le dernier exemple de cette guerre à dimension multiple.
 
La Direction générale des affaires minières et pétrolières du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles va ouvrir une exploitation minière dans la région d’Hakkari/Gever pour y extraire du plomb et du zinc.
 
Les dessins rupestres vieux de 12 000 ans des montagnes Cilo Sat, à Hakkari, seront détruits pour permettre l’exploitation minière.
 
La province d’Hakkari a accueilli de nombreuses civilisations au fil de l’histoire de l’humanité. Il y a des milliers de gravures, dessins et peintures anciens sur les rochers des grottes et des entrées des grottes. Il y a des dessins de tulipes inversées, d’humains, de serpents, de cerfs, de chèvres de montagne, de moutons sauvages, de lapins, de loups, de renards et de figures symboliques, en particulier dans la zone proche du sommet du Cilo. L’art rupestre prouve que la région était habitée même à l’époque des chasseurs-cueilleurs.
 
Les lacs Cilo Sat, la montagne Govend, le village de Korgan, la vallée du village de Kotranis et le plateau de Nebirnav du district de Gever sont transformés en champs miniers par la Direction générale des affaires minières et pétrolières du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles.
 
Dans ces régions, des sites d’extraction de plomb et de zinc seront ouverts. Les gravures et peintures rupestres historiques de plus de 12 000 ans découvertes dans les montagnes de Cilo-Sat à 4 135 mètres d’altitude seront détruites par l’exploitation minière.
 
Le pillage de l’État turc dans la région a commencé il y a des années. Des routes ont été construites autour de la région des lacs de Sat, qui est célèbre dans le monde pour ses lacs glaciaires et sa beauté naturelle. Ces lieux historiques et naturels seront désormais détruits par les mines.
 
Fatih Şahin, l’ancien coprésident de l’Association d’écologie de la Mésopotamie (MED), qui a été fermée par décret statutaire, a déclaré que l’histoire de la région serait endommagée et détruite autant que l’air, l’eau, le sol, la vie naturelle et les habitants de la région. Şahin a souligné que les peintures rupestres datant d’il y a 12 mille ans seront affectées par cette destruction, et a rappelé qu’elles sont des documents importants de la vie dans la région.
 
Dans le même temps, Şahin a déclaré que 766 champs miniers dans 68 provinces n’ont pas été soumis aux analyses pour les dommages qu’ils causeront dans la région. « Les mines nouvellement ouvertes détruiront les sites archéologiques des civilisations passées. Les dessins rupestres de Gevarok, Tirşin, de la roche de Warfele à Gever et les châteaux, tours de guet et routes des caravanes de Maraş Nurhak en sont des exemples. Ce massacre d’histoire et de nature est aussi inutile que les barrages de sécurité construits dans cette région. Cette destruction est aussi tragique que celle d’Hasankeyf, aussi néfaste que les dommages que l’Etat islamique a infligé aux sites archéologiques en Syrie et en Irak. »
 

IRAN. Un prisonnier politique kurde menacé d’être exécuté

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IRAN / ROJHILAT – L’avocat Saleh Nikbakht a déclaré que son client Heydar Ghorbani, appartenant à la minorité kurde courait un risque imminent d’être le prochain prisonnier politique iranien à être exécuté après l’exécution samedi de Navid Afkari qui avait rejoint une manifestation pacifique contre le gouvernement.
 
L’avocat Saleh Nikbakht a déclaré que la Cour suprême iranienne avait rejeté sa demande d’accorder un nouveau procès à son client laissant la peine de mort d’Heydar Ghorbani en vigueur et permettant aux autorités de l’exécuter à tout moment.
 
Ghorbani a été arrêté en octobre 2016 dans le comté de Kamyaran, dans la province du Kurdistan iranien, en relation avec la mort de trois membres de la principale force militaire iranienne, le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), en septembre.
 
Des militants des droits de l’homme ont déclaré que la justice iranienne avait condamné Ghorbani à mort pour des accusations, notamment d’avoir participé à une attaque armée qui a tué le personnel de l’IRCG, d’être complice de meurtre et d’être membre du groupe rebelle interdit du Parti démocratique iranien du Kurdistan iranien.
 
En 2017, Ghorbani est apparu dans une émission de la chaîne d’État iranienne Press TV, et a apparemment avoué conduire une voiture de rebelles du DPIK qui, selon les autorités, étaient impliqués dans l’incident de septembre 2016. Des membres de la famille ont déclaré que Ghorbani avait été torturé. Les militants des droits de l’homme disent que c’est un moyen de pression commun utilisé par les autorités iraniennes qui cherchent à créer des prétextes pour des peines sévères contre des prisonniers politiques alors que d’autres preuves de crimes graves font défaut.
 
Une source a déclaré que l’avocat d’Heydar Ghorbani avait demandé un nouveau procès en réponse à une décision de la Cour suprême du 6 août confirmant la condamnation à mort de Ghorbani.
 
Nikbakht a déclaré que la Cour suprême iranienne avait confirmé la condamnation à mort de Ghorbani dans une décision du 6 août et que le 5 septembre avait rejeté la demande de nouveau procès. L’avocat a déclaré que le tribunal avait informé son client de la décision dimanche.
 
Les médias d’Etat iraniens n’avaient pas mentionné l’action de la Cour suprême mercredi soir. Mais le frère de Ghorbani, Hassan, a envoyé mardi un message vidéo à VOA Persian confirmant que la Cour suprême avait rejeté la demande de nouveau procès et affirmant que les membres de la famille étaient sous le choc.
 
Heydar Ghorbani a été détenu dans une prison de la ville provinciale kurde de Sanandaj (Sînê).
 
Nikbahkt avait demandé un nouveau procès en août après avoir eu accès aux dossiers pour la première fois et avoir déterminé qu’il y avait un manque de preuves pour justifier une peine de mort pour Ghorbani autre que les aveux sur Press TV.
 
S’adressant à VOA, Nikbakht a fait sa première critique publique forte de la gestion par la justice iranienne de l’affaire Ghorbani. «La condamnation à mort prononcée par le tribunal inférieur et finalisée par la Cour suprême est illégale et non islamique», a-t-il déclaré.
 
L’avocat a déclaré que Ghorbani n’avait jamais témoigné qu’il portait une arme lors de l’incident de 2016 et a noté que son client n’avait pas abordé la question dans les aveux apparemment forcés sur Press TV.
 
Nikbakht a déclaré que le prisonnier politique kurde a également nié toute implication avec le groupe rebelle DPIK.
 
Le groupe de défense des droits Amnesty International a déclaré que Ghorbani était l’un des nombreux Kurdes minoritaires persécutés en Iran pour appartenance réelle ou supposée à des groupes d’opposition kurde armés.
 
Nikbakht a également déclaré que la décision de la Cour suprême du 5 septembre précisait qu’elle rejetait sa demande de réessayer Ghorbani sous l’accusation moindre de complicité de meurtre tout en ne faisant aucune mention de la condamnation de Ghorbani pour l’accusation plus grave d’avoir participé à une attaque armée. L’avocat n’a pas expliqué la raison du silence apparent du tribunal sur cette dernière accusation.
 
La dernière décision de la Cour suprême semble laisser le sort de Ghorbani entre les mains du chef de la justice iranienne Ebrahim Raisi. En vertu de l’article 477 du Code de procédure pénale iranien, il peut ordonner à la Cour suprême d’annuler un verdict qu’il juge «manifestement contraire à la charia [loi islamique]» et d’en rendre un nouveau.
 
Nikbakht a déclaré à VOA qu’il avait envoyé samedi une demande à Raisi pour appliquer l’article 477 dans le cas de Ghorbani. Mais on ne savait pas si Raisi interviendrait pour empêcher les autorités de procéder à une exécution de Ghorbani.
 
Raisi n’est pas intervenu dans le cas du lutteur iranien Navid Afkari, que les autorités ont exécuté le 12 septembre après que la Cour suprême a confirmé la condamnation à mort de l’athlète en août.
 
Afkari était devenu un héros dans sa ville natale de Shiraz pour avoir remporté des médailles dans des compétitions nationales et internationales de lutte gréco-romaine. Mais il a été arrêté en septembre 2018 pour avoir prétendument tué un garde de sécurité du gouvernement local le mois précédent en marge d’une manifestation pacifique antigouvernementale à laquelle il avait rejoint. Les autorités ont condamné Afkari à mort sur la base d’un aveu de meurtre qui, selon lui, avait été fait sous la torture en prison.
 
L’exécution d’Afkari a suscité des condamnations de la part des États-Unis, de l’Union européenne, des experts des droits de l’homme de l’ONU et une déclaration de choc et de tristesse de la part du Comité international olympique.
 
Dans le message vidéo envoyé par Hassan Ghorbani, il a déclaré qu’un juge qui avait supervisé le procès de son frère avait refusé d’écouter qui que ce soit d’autre que les CGRI et les agents du renseignement et a crié Heydar lorsque Heydar a tenté de parler le dernier jour de la procédure.
 
« Nous appelons tous les peuples du monde à faire tout ce qui est en leur pouvoir, non seulement pour Heydar, mais aussi pour tous les jeunes innocents qui sont condamnés à être exécutés », a déclaré Hassan.
 

Un élu breton propose un jumelage entre Lorient et la ville kurde de Mardin

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BRETAGNE – Un élu municipal de la ville de Lorient a proposé un jumelage entre la ville bretonne de Lorient et la ville kurde de Mardin, en Turquie.
 
Selon l’information donnée par le site Amitiés kurdes de Bretagne, Gael Briand, élu UDB à Lorient, a proposé un jumelage entre la ville bretonne de Lorient et la ville kurde de Mardin lors de la séance du conseil municipal de Lorient du 17 septembre dernier.
 
La proposition de Brian intervient alors que la Turquie a intensifié la répression du peuple kurde et des ses représentants élus. D’ailleurs, le maire élu de Mardin (Mêrdîn en kurde), Amet Türk a été destitué de son poste et remplacé par un administrateur nommé par le gouvernement turc. (Des dizaines de municipalités kurdes gagnées par le parti HDP aux élections du mars 2019 ont été mises sous tutelle tandis que des centaines d’élus kurdes ont été emprisonnés par le régime turc.)
 
Brian a défendu sa proposition de jumelage Lorient – Mardin ainsi : « Je pourrais évoquer la Palestine bien sûr, mais j’ai une pensée pour le peuple kurde qui subit la répression du président turc, M. Erdoğan. La communauté internationale a fini par s’y habituer. Pourtant, plusieurs villes – dont certaines que j’ai pu visiter fin 2015 – ont été bombardées, des quartiers entiers ont été détruits sans qu’une seule ligne n’en fasse mention dans la presse française. Je vous propose même un nom pour un éventuel jumelage : la ville de Mardin, magnifique cité au sud de la Turquie. »
 
Mardin se trouve à la frontière du Rojava, le Kurdistan syrien. Elle a abrité plusieurs peuples et confession au fil de l’histoire : Kurdes, Arabes, Arméniens, chrétiens, yézidis, yézidis. Même si la plupart de ces minorités ont été exterminées par l’empire ottoman, les vestiges historiques de la ville gardent leur mémoire intacte.

Les Kurdes n’ont pas de mer…

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Si seulement on avait une mer
Pour y laisser nos souffrances aux creux des galets d’une plage déserte
Pour qu’elles soient dévorées par la mer à coup de vagues
Avant qu’elle les recrache à la prochaine marée
Mais il n’y a pas de mer au Kurdistan
Seulement des fleuves qui, jadis, débordaient de leurs lits
Quand le soleil du printemps chassait la neige des sommets,
Avant de se jeter dans les bras de la mer du sud
Emportant avec eux un peu de sel et d’espoir volés aux montagnes
Mais aujourd’hui, la murmure des fleuves mésopotamiens s’est tue
Depuis qu’on les a piégés par des barrages qui engloutissent
Les Kurdes, leur passé, leur présent et leur future
Et non pas les souffrances du peuple maudit
 
Keça Bênav / La fille sans nom (en kurde, Keç signifie « fille » et Bênav « sans nom »)
Septembre 2020

TURQUIE. Des soldats turcs éjectent deux fermiers kurdes depuis un hélicoptère

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TURQUIE / BAKUR – Deux fermiers kurdes arrêtés par l’armée turque ont été éjectés d’un hélicoptère le 11 septembre, dans la ville de Van, ont déclaré des témoins. Les deux hommes – retrouvés deux jours après leur enlèvement – avaient perdu conscience et ont été transférés aux soins intensifs.
 
Selon les médias, leurs familles n’ont pas pu trouver les agriculteurs pendant deux jours. Ils ont ensuite été localisés dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital régional d’enseignement et de recherche de Van. Les agriculteurs sont Servet Turgut (55 ans) et Osman Şiban (50 ans).
 
Dans une série de tweets, le député du Parti démocratique du peuple kurde (HDP), Murat Sarısaç, a déclaré que Turgut et Şiban avaient été tabassés et forcés à monter dans l’hélicoptère, citant des témoins. Selon Sarısaç, les deux victimes étaient inconscientes lorsqu’elles ont été transportées à l’hôpital. Turgut est actuellement est dans un état critique. Une note dans son rapport de santé dit: « Patient inconnu hospitalisé en raison d’une chute de hauteur. »
 
L’Agence de presse Mésopotamya a rapporté, sur la base d’un rapport de l’hôpital, que les deux yeux d’Şiban étaient contusionnés, qu’il avait une bosse à la tête, que son cou et sont visage étaient tuméfiés à causé et qu’il avait craché du sang. L’état d’Şiban serait grave mais serait entrain de s’améliorer.
 
Le député du HDP, Sarısaç, a déclaré que même si les agriculteurs n’étaient pas éjectés depuis un hélicoptère, il est clair qu’ils ont été torturés à un tel point qu’ils ont perdu connaissance et ont ensuite été conduits à l’hôpital.
 
Dans une question parlementaire adressée au ministre de l’Intérieur Süleyman Soylu, Sarısaç a déclaré que la politique d’impunité protégeant les forces de sécurité impliquées dans des actes répréhensibles avait conduit à cet incident et à d’autres similaires. Il a demandé si des enquêtes avaient été ouvertes sur l’incident et quelles précautions étaient prises pour éviter que des incidents similaires ne se reproduisent à l’avenir.
 
Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) avait confirmé dans deux rapports publiés le 5 août la persistance des mauvais traitements, de la torture, des interrogatoires informels et de l’accès restreint à un avocat ainsi qu’à un système de dépistage médical fondamentalement défectueux dans les centres de détention turcs.
 
Les mauvais traitements et la torture sont utilisés en vue d’obtenir des aveux ou d’obtenir des informations ou à titre de punition, avait constaté le CPT.
 
Le CPT, un organisme de lutte contre la torture et autres mauvais traitements par le biais de visites périodiques ou inopinées dans les lieux de détention des États membres, a rendu publics ses rapports ainsi que les réponses des autorités turques avec l’autorisation du gouvernement turc.
 

Les Kurdes doivent décider de leur destin maintenant ou jamais

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Craintes pour la vie du réfugié kurde que Paris a livré à la Turquie

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PARIS – Aujourd’hui, la France a extradé vers la Turquie Mehmet Yalcin, un réfugié kurde accusé d’être membre du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), malgré les mises en garde de l’OFPRA qui avait prévenu qu’Yalçin ne devait pas être renvoyé vers la Turquie où il risquait d’être emprisonné.

En plus des menaces qui pèsent sur la vie d’Yalçin, sa femme – dont le titre de séjours a été annulé par les autorités françaises – et ses trois enfants nés en France vivent un drame familial suite à son départ probablement définitif. Ça en fait beaucoup pour un Etat qui se vante d’être le pays des droits de l’Homme…
 
Retour sur un scandale français
 
Mehmet Yalçin, un demandeur d’asile kurde vivant en France depuis 15 ans qui a été arrêté à Bordeaux hier, à été transféré en région parisienne, il a été expulsé vers la Turquie sur un vol de Turkish Airlines en direction d’Istanbul.
 
Le 28 juillet dernier, cet homme marié, père de trois jeunes enfants avait été arrêté à son domicile de Bordeaux mais relâché quelques semaines plus tard, suite à une grève de la faim et grâce à une mobilisation au niveau local.
Arrêté à son domicile de Bordeaux, mardi matin, il a été expulsé vers la Turquie. En 2019, il avait été condamné par la justice française à deux ans de prison, pour de soi-disant liens avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan. Suite à un aménagement de peine, il avait dû porter un bracelet électronique pendant près d’un an. Sa première demande d’asile a été rejeté par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) suite à cette condamnation farfelue.
 
Son avocat, Gabriel Lassort, ne cachait pas son étonnement devant l’arrestation de son client en vue d’une expulsion car :
 
« Monsieur Yalçin, qui avait fait l’objet d’une rétention administrative, avait été libéré sur décision du Tribunal administrative de Bordeaux jugeant mal fondée cette rétention. Monsieur Yalçin a souhaité une nouvelle fois l’examen de sa demande d’asile. Alors que la préfecture a voulu dès sa sortie le placer sous assignation à résidence, cette décision a également été annulée par le tribunal administrative de Bordeaux. J’ai appris ce matin son interpellation par 20 policiers à son domicile devant sa femme et ses enfants. Il a été emmené à l’aéroport de Mérignac pour une audition administrative. On est dans l’attente de ce que va décider la préfecture. Vont-ils le mettre de force dans l’avion ? Le remettre au centre de rétention ? Ou tout simplement le laisser repartir ? On n’en sait rien. Pourtant la préfecture agit là en dehors de ses prérogatives. »
 
Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) a condamné l’expulsion de Mehmet Yalcin ainsi :
 
« L’expulsion de Mehmet Yalcin vers la Turquie serait une violation grave de la convention européenne des droits de l’homme et de la Convention de Genève sur les réfugiés. La Turquie n’a rien d’un État de droit et la France le sait très bien.
 
L’orientation franchement autoritaire et répressive prise par le régime d’Erdogan au cours de ces dernières années le démontre largement. Chaque jour, des militants politiques, élus, journalistes, avocats, syndicalistes sont arrêtés et emprisonnés en Turquie. La presse est muselée et les réseaux sociaux en passe d’être entièrement contrôlés par le régime. Par ailleurs, les cas de torture et de mauvais traitements sont en pleine recrudescence, comme le dénonce un rapport récent de l’ONG Human Rights Watch. 
 
Depuis des années, la France mène des opérations contre les associations kurdes et leurs militants, prétextant leur proximité avec le PKK. Ceux-ci sont poursuivis, condamnés, détenus. Et comme si cela ne suffisait pas, ils se voient interdire le territoire français, retirer leur statut de réfugié et placés sous FIJAIT, une sorte de contrôle judiciaire à vie. D’autres encore, sans même passer par la case mise en examen, ni jugement, se voient soumis à des mesures administratives de gel des avoirs, totalement arbitraires.
 
Jusqu’où va aller la France dans ce harcèlement judiciaire et administratif à l’encontre des Kurdes ? Que cherche-t-elle à faire dans un moment où les tensions avec la Turquie sont au plus haut, à tel point que le Sultan Erdogan menace directement le président Macron ? Veut-on sacrifier Mehmet Yalçin pour apaiser les tensions entre la France et la Turquie ?Nous demandons instamment aux autorités françaises d’abroger, sans plus attendre, l’ordre d’expulsion de M. Yalcin et d’accorder à celui-ci un droit de séjour afin que lui et sa famille puissent vivre en France dans des conditions dignes. »
 
 
 

IRAK. Trois membres d’une famille kurde égorgés à Bagdad

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IRAK – BAGDAD – Trois membres d’une famille kurde ont été égorgés mardi soir à leur domicile, dans un quartier très sécurisés de Bagdad. Le ministère irakien de l’Intérieur a accusé un «voleur» du meurtre. Mais d’autres voix contestent cette version et rappellent qu’une des victimes participait aux manifestations anti-gouvernementales de la place Tahrir et que plusieurs de ces manifestants avaient étaient tués jusqu’à présent par des escadrons de la morts.

Sheelan Dara, vivait avec sa famille dans une maison du quartier de Mansour, entre les ambassades de Chine, de Bahreïn et de Russie, à Bagdad, selon un responsable du ministère de l’Intérieur qui a demandé à ne pas être nommé. «Elle était dans sa maison avec ses parents lorsqu’un voleur a attaqué leur maison pour la cambrioler», a déclaré mercredi le responsable à Rudaw. Pharmacienne de formation, Shilan était aussi une activiste de la Place Tahrir où elle soignait également les manifestants blessés.

Ashna Karim, cousine de Sheelan, a déclaré mercredi à Rudaw que son oncle, sa femme et Sheelan avaient tous été tués à l’intérieur de leur maison mardi soir.

«Nous avons appris dans la soirée de mardi que mon oncle, sa femme et leur fille ont été tués dans leur appartement du quartier Mansour de Bagdad», a déclaré Karim. « Nous avons été informés que mon oncle et sa femme ont été tués par un couteau dans la salle de bain et Sheelan a été tuée dans sa chambre. »

Selon le responsable du ministère de l’Intérieur, « Sheelan a résisté au voleur lorsqu’il a tenté de la violer et de lui voler l’or qu’elle portait. »

L’agresseur a tué Sheelan et l’ a «décapitée», puis a tué ses parents «en utilisant le même couteau avec lequel il avait décapité la fille», a-t-il dit.

Une enquête est en cours.

Le ministère irakien de la Justice a confirmé que le crime avait été commis, mais a refusé de commenter davantage lorsqu’il a été approché par Rudaw, et le département des médias du Conseil supérieur de la magistrature n’était pas immédiatement disponible.

Il s’agit du deuxième meurtre de ce type à Bagdad ce mois-ci. La semaine dernière, une famille de cinq personnes, un père, une mère et leurs trois enfants, a été abattue dans leur maison du quartier d’al-Ameen au sud-ouest de Bagdad. Le tireur a été appréhendé par la police fédérale à Bagdad le 7 septembre.

Une campagne de tweets demande justice pour Shilan sous le hashtag #Justice_For_Shilan

Via Rudaw