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Kurdistan au fémininLe Kurdistan à travers le regard féminin

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Kurdistan au fémininLe Kurdistan à travers le regard féminin

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La Turquie défie le droit international des droits humains, Human Rights Watch

  • Bakur
  • Droits de l'Homme
  • Turquie
Kaf1
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14.01.2022 à 14h26
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La Turquie défie le droit international des droits humains, Human Rights Watch
L’ONG Human Rights Watch déclare que la Turquie a un environnement restrictif pour les médias, défenseurs des droits humains, communauté LGBT, activistes kurdes et opposants au gouvernement.
 

« Le gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan a fait reculer de plusieurs décennies le record de la Turquie en matière de droits humains et défie de manière flagrante le droit international des droits humains », a déclaré Human Rights Watch dans son Rapport mondial 2022.

En 2021, la Turquie a été le premier pays à se retirer de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, connue sous le nom de Convention d’Istanbul. En décembre, le refus de la Turquie de libérer le défenseur des droits humains Osman Kavala a incité le Conseil de l’Europe à engager le processus de sanction du mépris persistant du gouvernement à l’égard d’un arrêt contraignant de la Cour européenne des droits de l’homme ordonnant sa libération. La Turquie est le deuxième pays dans l’histoire du Conseil de l’Europe à faire face à un tel processus de sanctions.

« Au cours de l’année écoulée, le président Erdogan a suivi un cours visant à se passer de l’adhésion de la Turquie au cadre du droit international des droits humains. Le retrait de la Convention d’Istanbul est un revers pour les droits des femmes et les efforts de lutte contre la violence domestique ; et choisir d’être sanctionné par le Conseil de l’Europe plutôt que de libérer Osman Kavala de sa détention arbitraire et illégale démontre un mépris pour la Cour européenne des droits de l’homme », a déclaré Hugh Williamson, directeur d’Human Rights Watch pour l’Europe et l’Asie centrale.

Dans son rapport de 752 pages, Human Rights Watch passe en revue les pratiques en matière de droits humains dans près de 100 pays. Le directeur exécutif Kenneth Roth défie l’idée reçue selon laquelle l’autocratie est ascendante. Pays après pays, de nombreuses personnes sont récemment descendues dans la rue, même au risque d’être arrêtées ou abattues, ce qui montre que l’attrait pour la démocratie reste fort. Pendant ce temps, les autocrates ont plus de mal à manipuler les élections en leur faveur. Pourtant, dit-il, les dirigeants démocratiques doivent faire un meilleur travail pour relever les défis nationaux et mondiaux et s’assurer que la démocratie livre les dividendes promis.

La Turquie a un environnement restrictif pour les médias, pour les défenseurs des droits humains, pour la communauté LGBT, pour les militants politiques kurdes et pour d’autres critiques présumés du gouvernement. D’anciens dirigeants politiques du Parti démocratique des peuples (HDP) d’opposition parlementaire sont détenus depuis cinq ans et une affaire de fermeture du HDP est devant la Cour constitutionnelle turque. Le contrôle politique des tribunaux est au cœur de la profonde érosion de l’état de droit en Turquie. L’impunité reste ancrée pour les exactions policières et pour les disparitions forcées.

La Turquie reste le pays qui a le plus grand nombre de réfugiés au monde, avec environ 3,7 millions de réfugiés syriens dans le pays, en plus des demandeurs d’asile d’autres pays. La Turquie a continué de construire un mur en 2021 le long de sa frontière orientale avec l’Iran, et a sommairement repoussé les Afghans et d’autres appréhendés alors qu’ils tentaient de franchir la frontière.

 
ANF

L’Allemagne prive de visas trois acteurs kurdes de la troupe de théâtre d’Amed

  • Culture
Kaf1
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14.01.2022 à 13h54
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L’Allemagne prive de visas trois acteurs kurdes de la troupe de théâtre d’Amed
Étrange obstacle devant la tournée européenne du Théâtre municipal d’Amed avec la pièce « Don Kîxot » de Cervantes. En effet, l’ambassade d’Allemagne a refusé d’accorder des visas pour trois membres de la compagnie kurde.
 
Le début de la tournée européenne du Théâtre municipal d’Amed (Şanoya Bajêr a Amedê) annoncé pour samedi ne peut avoir lieu comme prévu. La raison en est le refus de visa pour trois membres de l’entreprise par l’ambassade d’Allemagne en Turquie. L’acteur Özkan Şeker et ses deux collègues, Dicle Güneş Yavuz et Şilan Rabia Alagöz, se sont vu refuser un visa. Comme justification formelle, la section des visas d’Ankara a déclaré qu’une fois en Europe, les trois artistes pourraient refuser de retourner dans leur pays d’origine (Kurdistan de Turquie). Autrement dit, selon l’ambassade d’Allemagne, ils ne présentaient aucune perspective de retour concrète et crédible.
 
Décision « complètement infondée »
 
Pour l’actrice Berfin Emektar du Théâtre municipal d’Amed, le refus de visa des autorités allemandes est totalement infondé et, du point de vue des artistes, difficile à accepter. « Le fait que la tournée européenne ne puisse pas avoir lieu comme prévu en raison du refus d’entrée est en même temps un coup dur pour l’art et la culture. » Elle-même et trois autres membres de la compagnie théâtrale de sept personnes ont cependant obtenu des permis d’entrée en Allemagne.
 
Adaptation kurde du classique de Cervantes
 
Le Théâtre municipal d’Amed souhaite partir en tournée en Europe avec la pièce « Don Kîxot ». C’est l’adaptation kurde de « Don Quichotte » de l’écrivain espagnol Miguel de Cervantes
 
Tournée en Allemagne, aux Pays-Bas et en Suisse
 
Les acteurs du Théâtre municipal d’Amed et le metteur en scène Ferhad Feqi recherchent leur propre Don Quichotte et Sancho Panza dans leur adaptation, comme deuxième titre de la pièce – « Qui sommes-nous ? » – suggère. La pièce a été créée en juin dernier. Dans le cadre de la tournée européenne, des représentations étaient prévues à Berlin, Hambourg, Cologne, Essen, Francfort, Anvers, Amsterdam, Zurich, Soleure, Saint-Gall, Lucerne, Bâle, Genève et Lausanne, entre autres. L’entreprise, qui est déjà restreinte dans son travail par les autorités turques, essaie actuellement d’obtenir des visas pour tous les membres. Les représentations prévues en janvier devraient être rattrapées en avril.
 
ANF

 

 

 

KURDISTAN. De nouvelles inondations frappent Erbil

  • Bashur
  • Irak
Kaf1
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13.01.2022 à 16h55
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KURDISTAN. De nouvelles inondations frappent Erbil
KURDISTAN DU SUD – De nouvelles inondations ont frappé la ville kurde d’Hewlêr (Erbil) qui avait subi d’autres inondations meurtrières qui ont fait 15 morts et de nombreux disparus en décembre 2021.
 
Après de fortes pluies, les routes et les maisons de Hewlêr (Erbil) ont de nouveau été inondées par des masses d’eau. La circulation s’est arrêtée, les automobilistes ont abandonné leurs véhicules en panique devant une nouvelle montée des eaux sur les grands axes. L’eau a pénétré dans de nombreux magasins et maisons. Le gouverneur de Hewlêr a annoncé que toutes les écoles étaient fermées en raison du risque d’inondation.
 
Les commerçants de la ville ont réagi avec colère aux nouveaux dégâts des eaux. À la mi-décembre de l’année dernière, 15 personnes sont mortes lors d’une inondation catastrophique dans la ville. Plusieurs personnes sont toujours portées disparues aujourd’hui. Des millions de dollars de dommages matériels ont été causés. Les propriétaires d’entreprises accusent le gouvernement et expliquent que des inondations se produisent chaque fois qu’il pleut parce qu’aucune mesure de protection n’est prise.
 
Les fortes pluies ont frappé le sud du Kurdistan après l’une des périodes les plus sèches de ces dernières décennies. Les rivières et les lacs ont atteint des niveaux d’eau bas ou se sont complètement asséchés. En général, l’Irak a souffert de phénomènes météorologiques extrêmes ces dernières années. En plus des vagues de chaleur et des sécheresses, il y a également eu de graves inondations. La sécheresse a entraîné de graves pertes de récoltes et un manque d’eau potable. De nombreux agriculteurs ont abandonné leurs fermes et se sont installés dans les villes. Cela aggrave encore la situation de l’offre. La Banque mondiale a averti en novembre qu’en raison du changement climatique, les ressources en eau de l’Irak devraient encore baisser de 20% d’ici 2050.
 
ANF

La jeunesse kurde prend la parole

  • Kurdistan
Kaf1
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12.01.2022 à 14h54
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La jeunesse kurde prend la parole
Un examen de l’importance du mouvement de jeunesse dans le processus révolutionnaire au Kurdistan, en conversation avec l’un des auteurs du « Manifeste de la jeunesse », un document collectif produit par le Mouvement révolutionnaire de la jeunesse kurde et récemment publié en espagnol par Descontrol Editorial, qui essaie de fournir un cadre théorique aux jeunes en tant que sujet invisible, présentant leurs tâches spécifiques face à une révolution mondiale
 
Le 3 décembre, le Mouvement révolutionnaire de la jeunesse (TCŞ) et le Mouvement des jeunes femmes combattantes (TekoJIN) ont appelé à manifester devant le siège de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques à La Haye. La raison : le silence de cette instance face à l’utilisation de telles armes dans les offensives militaires turques au sud du Kurdistan. La police néerlandaise a violemment pris d’assaut le rassemblement, arrêtant jusqu’à 55 militants, dont quatre sont toujours en détention provisoire aujourd’hui.
 
Les deux organisations reflètent en Europe le paradigme démocratique promu depuis le Kurdistan, organisant les Kurdes et les internationalistes dans un mouvement qui leur est propre pour la jeunesse. Différentes vagues de migrants ont conduit jusqu’à trois millions de Kurdes à fuir la répression des États où ils vivaient et à s’installer en Europe, où leurs filles ont grandi loin de leurs origines tout en étant toujours très présentes. D’autres jeunes sont arrivés ces dernières années, fuyant la guerre et les persécutions ou cherchant simplement une vie digne. Tant dans la diaspora qu’au Kurdistan lui-même, les jeunes Kurdes s’organisent pour lutter contre l’invasion et chercher des alternatives au système qui les opprime.
 
Les jeunes s’identifient à la guérilla
 
Que ce soit en Europe ou au Kurdistan, la jeunesse kurde a ses propres organisations autonomes et considère qu’elle doit prendre part à la lutte comme son propre sujet révolutionnaire. C’est pourquoi en 2017 ils publient le Manifiesto de la Joventud (publié en catalan en 2021 par Descontrol Editorial), où ils font une rétrospective historique du rôle que le système a donné aux jeunes, ainsi que la lutte de ceux-ci pour se détacher à partir de cela. L’intention déclarée du texte est de fournir un cadre théorique à la jeunesse en tant que sujet invisible, présentant ses tâches spécifiques face à une révolution mondiale.
 
« Être né au Kurdistan, c’est être né immergé dans la lutte ; l’invasion et la destruction vous font choisir : fuir ou vous engager dans la résistance ». L’une des auteurs du manifeste – qui préfère ne pas s’identifier – qui a voyagé en Espagne en décembre pour le présenter, est si percutante. « Les jeunes kurdes grandissent en regardant le deuil de la famille et la destruction de leurs maisons », a-t-il déclaré.
 
La « forte influence d’une société féodale et patriarcale n’a pas permis aux jeunes femmes d’assumer un rôle de leadership ». Cependant, les mouvements révolutionnaires de 1968 à travers le monde ont eu une grande influence sur le Kurdistan, convaincant la jeunesse de la nécessité d’être à la pointe de la lutte.
 
Historiquement, cependant, la « forte influence d’une société féodale et patriarcale n’a pas permis aux jeunes femmes d’assumer un rôle de leadership ». Cependant, les mouvements révolutionnaires de 1968 à travers le monde ont eu une grande influence sur le Kurdistan, convaincant la jeunesse de la nécessité d’être à la pointe de la lutte. Les jeunes Kurdes commencent à acquérir une forte conscience de classe, introduisant le Kurdistan dans les débats des cercles révolutionnaires dans toute la Turquie.
 
La politique d’assimilation turque amène de nombreux Kurdes à se former dans les grandes villes de Turquie, où ils seront initiés au mouvement révolutionnaire de la jeunesse. « Cette politique de l’Etat turc entraînera une augmentation de la jeunesse intellectuelle kurde, qui, contrairement aux intentions de l’Etat, prendra encore plus conscience de son identité. La lutte de libération kurde découle du mouvement de jeunesse révolutionnaire en Turquie, lorsque des milliers de jeunes organisés dans d’autres organisations turques décident de s’y joindre. »
 
Cette poussée des plus jeunes est absolument indissociable des conditions qui ont permis la fondation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). « Ce mouvement est né comme un mouvement de jeunesse et l’est resté. » Les premiers à devenir cadres du parti n’avaient pas plus de 25 ans et la société kurde les appelait « étudiants ». La répression à grande échelle menée par l’État turc a élargi les bases de soutien au mouvement, et la coexistence quotidienne des jeunes avec les persécutions et les violences policières les a fortement poussés vers la guérilla.
 
Des jeunes de 18 et 19 ans de tous les coins du Kurdistan fuient dans les montagnes pour rejoindre la guérilla. « De nombreuses familles font même pression pour que certains de leurs enfants se joignent à la lutte comme une tentative désespérée de défendre leur survie. » Pendant de nombreuses années, la société et le mouvement lui-même ont identifié la jeunesse avec la guérilla, et même la guérilla en est venue à se définir comme l’organisation de jeunesse du mouvement.
 
Pendant de nombreuses années, la société et le mouvement kurde lui-même ont identifié la jeunesse avec la guérilla, et même la guérilla en est venue à se définir comme l’organisation de jeunesse du mouvement.
 
Loin de l’image héroïque, de nombreux jeunes voient dans la guérilla un élément essentiel d’autodéfense pour assurer leur survie en tant que peuple. « Ils ne voient pas la guérilla uniquement comme un groupe armé, mais comme un moyen de sentir qu’ils se battent pour des valeurs. Vivre à la montagne, c’est pour beaucoup se sentir faire partie d’un groupe, tout partager avec ses compagnons et créer avec eux des liens indestructibles », explique l’éditeur du manifeste.
 
Et s’il est un aspect dans lequel la jeunesse kurde se démarque, c’est justement dans la socialisation. Pendant l’enfance et l’adolescence, des liens forts se tissent, créant des cercles d’amitié qui sont souvent plus forts et plus cohésifs que toute autre organisation. De cette façon, il est courant que les jeunes femmes se joignent au combat en groupes. « Un processus idéal de socialisation implique le développement d’un esprit révolutionnaire potentiel. L’amitié est en soi une valeur socialiste. »
 
Les structures autonomes comme et alternatives au capitalisme
 
Mais être jeune et révolutionnaire au Kurdistan, ce n’est pas seulement rejoindre la guérilla. Les jeunes kurdes s’organisent et participent au système communal, souvent avec un rôle de premier plan. Selon les auteurs du manifeste, « être jeune, c’est être en recherche constante d’une vie libre et ce n’est pas possible dans le capitalisme. »
 
« Perdre le contrôle sur les jeunes femmes est un grave danger pour le système gouvernant, alors essayez de canaliser leur énergie dans des canaux contrôlables, elles savent très bien qu’une jeune exposée au système est leur garantie pour l’avenir. » Par conséquent, à Bakur, la politique d’assimilation forcée de l’identité turque est étroitement liée à la propagande capitaliste. « L’État turc bombarde les jeunes de publicités pour des vêtements coûteux et de la musique commerciale avec l’intention d’individualiser les jeunes et de renoncer à leurs origines. Cela a son côté positif – pense le co-auteur du document publié par Descontrol – et c’est que pour les Kurdes la lutte contre le capitalisme de leur lutte en tant que peuple devient indissociable ».
 
« L’État turc bombarde les jeunes de publicités pour des vêtements coûteux et de la musique commerciale avec l’intention d’individualiser les jeunes et de renoncer à leurs origines. Cela a son côté positif, et il appartient aux Kurdes de rendre la lutte contre le capitalisme indissociable de leur lutte en tant que peuple. »
 
Mais si pour une raison primordiale le mouvement kurde considère les jeunes comme à la pointe de la révolution, c’est sans doute en raison de leur dynamisme et de leur capacité de critique. « L’anticonformisme et la remise en cause de la jeunesse poussent la société à se réinventer et à s’éloigner du mouvement dogmatiste. » L’un des mérites de la révolution kurde est qu’il est entendu que les enfants et les jeunes ont leur propre opinion, et celle-ci doit être entendue et valorisée.
 
Au Rojava, dès le début de la révolution, les jeunes ont vu le besoin de créer leurs propres structures. « Quand la révolution éclate, les jeunes ressentent le besoin de rompre avec de nombreuses années de répression idéologique de leur pensée », c’est pourquoi les premiers groupes qui émergent considèrent qu’il est essentiel de commencer par une période d’auto-apprentissage pendant laquelle s’interroger qui ils sont et quel devrait être leur rôle. « Il s’agissait de développer une identité de jeunesse démocratique capable de montrer sa propre vision qui serait acceptée par la société. »
 
Des groupes de femmes, culturels ou d’autodéfense composés entièrement de jeunes voient le jour sur tout le territoire, faisant partie de conseils généraux qui mettent leurs besoins et leurs valeurs au centre. Des projets tels que la création de médias alternatifs créeront une forte prise de conscience chez les jeunes en tant qu’identité différenciée.
 
En 2019, jusqu’à 300 délégués de Syrie, d’Irak, de Jordanie, de Libye, de Palestine, d’Arménie, d’Égypte, de Tunisie, du Yémen, du Soudan et d’autres pays africains se sont réunis à Kobané pour définir des stratégies communes contre le système « religieux, nationaliste et sexiste, et promouvoir un mode de vie démocratique, scientifique et alternatif. »
 
En 2015, la 1ère Conférence de la jeunesse du Moyen-Orient s’est tenue dans la ville d’Amed, qui se poursuivra quatre ans plus tard lorsque jusqu’à 300 délégués de Syrie, d’Irak, de Jordanie, de Libye, de Palestine, d’Arménie, d’Égypte, de Tunisie, du Yémen, du Soudan et d’autres Les pays africains se sont réunis à Kobané pour définir des stratégies communes contre le système « religieux, nationaliste et sexiste », et pour promouvoir un mode de vie démocratique, scientifique et alternatif. Dans cette rencontre, tous les groupes montrent la nécessité de créer un front commun de la jeunesse mondiale à travers la création d’une structure internationale organisée et révolutionnaire.
 
Le potentiel révolutionnaire d’une jeunesse organisée consciente de son identité en tant que telle, ainsi que l’importance d’en faire un autre front de lutte, est indéniable. Kurdes ou pas, il y a des milliers de jeunes qui s’organisent sous le paradigme du confédéralisme démocratique à travers le monde, conscients qu’une cause ne pourra jamais gagner isolément et qu’il est impératif que toutes les identités contredisant le système forgent des alliances mondiales.
 
Directa

L’Institut F. Mitterrand décerne le Prix ​​du courage politique au politicien kurde Selahattin Demirtaş

  • France
Kaf1
-
12.01.2022 à 14h38
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L’Institut F. Mitterrand décerne le Prix ​​du courage politique au politicien kurde Selahattin Demirtaş
PARIS – L’Institut François Mitterand à Paris a décerné au politicien kurde emprisonné, Selahattin Demirtaş, le Prix du courage politique. « Bien qu’il me soit décerné, j’accepte ce prix au nom de tous les HDP dans les prisons », a déclaré Demirtaş dans une lettre écrite pour la cérémonie de remise des prix.
 
Selahattin Demirtaş, ancien coprésident du Parti démocratique des peuples (HDP), incarcéré à la prison d’Edirne, a reçu le « Prix du courage politique » décerné pour la première fois par l’Institut François Mitterrand basé à Paris.
 
Hişyar Özsoy, co-porte-parole de la commission des relations étrangères du HDP, a assisté à la cérémonie à Paris pour recevoir le prix au nom de Demirtaş. « Bien qu’il me soit décerné, j’accepte ce prix au nom de tous les HDP dans les prisons », a déclaré Demirtaş dans une lettre écrite à la cérémonie de remise des prix.
 
L’Institut François MITTERRAND déclarait qu’il « entend saluer le combat d’une personnalité exemplaire qui cherche inlassablement, au prix aujourd’hui de sa liberté, à rassembler pacifiquement toutes les forces progressistes pour défendre pratiquement la démocratie et les droits des minorités, en Turquie comme ailleurs dans le monde. »
 
Hişyar Özsoy, co-porte-parole de la commission des relations étrangères du HDP, a assisté à la cérémonie à Paris pour recevoir le prix au nom de Demirtaş
 
Le président de l’Institut François Mitterrand, Hubert Védrine, ancien ministre français des Affaires étrangères, a déclaré que le prix devait être considéré comme un soutien politique et symbolique à Demirtaş et à la lutte en cours du HDP.
 
La lettre écrite à Selahattin Demirtaş par l’Institut François Mitterrand indiquait :
 
« Ce prix vise à récompenser une personne ou une organisation française ou étrangère pour ses activités ou ses travaux. Le jury du prix est impressionné par votre persévérance, votre courage et votre dévouement. Nous espérons que ce prix vous aidera à surmonter votre emprisonnement, à retrouver rapidement votre liberté et à poursuivre votre combat pour la démocratie et la justice sociale. »
 
Medya News
 
Discours de remerciement de Selahattin Demirtaş, lu par Hişyar Özsoy :
 
Mesdames, Messieurs, chers invités,
 
Quelle fierté pour moi de recevoir le prix de l’Institut François Mitterrand, un nom historique que je suivais avec beaucoup d’intérêt pendant ma jeunesse même si nous étions dépourvus des moyens de communication d’aujourd’hui.
 
Comme des millions de Kurdes, je connais la valeur de ce nom à travers deux Mitterrand, le président François Mitterrand et Madame Danielle Mitterrand, et je voudrais leur rendre un respectueux hommage. Ce nom est gravé dans nos mémoires car, à nos yeux, il illustre – et avec quelle grandeur ! – les valeurs européennes.
 
Comme vous le savez, en dépit des décisions de la Cour européenne des droits de l’Homme, je ne peux pas être parmi vous, hélas. Je suis toujours détenu à la prison d’Edirne. Mais je sais qu’avec votre soutien, et avec notre résistance, cette profonde injustice qui bafoue les valeurs que nous partageons prendra fin, un jour.
 
Ce prix, c’est à moi qu’il a été remis, mais je l’accepte au nom de tous les membres du HDP qui sont aujourd’hui en prison. Encore une fois, nous vous témoignons notre profonde gratitude.

Je vous salue avec affection, respect, et reconnaissance, dans l’espoir de vous retrouver en des jours meilleurs.
 
Selahattin Demirtaş
Prison d’Edirne

SYRIE. Des hommes armés tuent un médecin dans l’est de Deir Ez-zor

  • Syrie
Kaf1
-
12.01.2022 à 13h11
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SYRIE. Des hommes armés tuent un médecin dans l’est de Deir Ez-zor
SYRIE / ROJAVA – Hier soir, des hommes armés ont tué le chirurgien Abdul-Mofdi, près de l’hôpital Al-Kindi, à Al-Tayyana, à l’est de Deir Ez-zor, contrôlé par les forces arabo-kurdes.
 
Al-Mofedi est un chirurgien et il vient de la ville de Salhiya dans la campagne occidentale de Deir Ezzor sur la rive droite de l’Euphrate, où il s’est installé dans les zones contrôlée par les forces arabo-kurdes (FDS) pour échapper aux poursuites du régime. Il a travaillé dans de nombreux centres médicaux en tant que chirurgien général.
 
Les Forces de sécurité intérieure ont commencé à enquêter sur deux assassinats distincts, le premier visant le chirurgien Abdul-Mofedi Ali près de l’hôpital Al-Kindi dans la ville d’Al-Tayyana, à l’est de Deir ez-Zor hier soir, et le second dans le camp d’Al-Hol, où des cellules de l’Etat islamique ont assassiné l’ambulancier du Croissant-Rouge kurde, Muhammad Muhammad. Des hommes armés, qui se sont présentés comme des patients, sont entrés dans un point médical appartenant au Croissant-Rouge kurde et lui ont tiré dessus. L’ambulancier, Bassem Muhammad, a perdu la vie.
 
ANHA

ROJAVA. L’État islamique tue un infirmer dans le camp al-Hol

  • Rojava
  • Syrie
Kaf1
-
12.01.2022 à 12h59
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ROJAVA. L’État islamique tue un infirmer dans le camp al-Hol
SYRIE / ROJAVA – Deux membres de DAECH ont tué hier Basem Muhammad Muhammad, infirmier de l’ONG kurde, Heyva Sor, alors qu’il soignait des membres de DAECH / ISIS dans le camp de prisonniers d’Al-Hol, dans le Syrie du nord.
 
Hier soir, un ambulancier du Croissant-Rouge kurde (Heyva Sor) perdu la vie, dans le camp d’Al-Hol, après avoir été blessé par un partisan de l’Etat islamique alors qu’il se trouvait à son poste de soins.
 
Basim Mihemed Mihemed, 27 ans, qui est ambulancier, a perdu la vie aujourd’hui au point médical du Croissant-Rouge kurde dans le camp, après avoir été attaqué par deux membres de DAECH qui sont entrés dans le point médical en tant que patients, puis ils ont tué la victime, selon des sources sécuritaires du camp.
 
Basem Muhammad, était originaire d’Al-Hasakah. Il était marié et père de deux enfants. (ANHA)
 
Le camp al-Hol est considéré comme un foyer de l’Etat islamique, avec 57 000 personnes de plus de cinquante pays différents qui y vivent actuellement, dont des milliers de familles de l’Etat islamique qui ont été appréhendées par les Forces démocratiques syriennes (FDS) après la capture du dernier bastion de l’Etat islamique, Baghouz, début 2019. Environ la moitié des familles ont en fait moins de 18 ans et beaucoup apprennent la doctrine de Daech. Cela augmente le risque de création d’une nouvelle génération de terroristes. La plupart des pays d’origine de ces mercenaires et de leurs familles refusent de reprendre leurs ressortissants et échappent ainsi à leur responsabilité.
 
Au moins 127 meurtres en 2021
Responsables de l’endoctrinement des enfants avec l’idéologie de l’Etat islamique sont les structures construites par les partisans de l’Etat islamique fidèles à la ligne dans le secteur des « Muhadjir» (des membres de DAECH venus d’autres pays). Ces femmes djihadistes ont également construit les troupes Hisba sur le modèle de la soi-disant brigade Al-Khansa (Liwa al-Khansa), la police religieuse de l’Etat islamique pour les femmes. Les femmes membres de HISBA commettent des atrocités contre des personnes qui n’adhèrent pas aux normes de l’Etat islamique. En 2021, il y a eu au moins 127 meurtres au camp al-Hol, qui seraient tous attribuables aux membres de Hisba et aux « Jeunes Lionceaux du Califat ». Un homme de 33 ans originaire d’al-Bab, dans le nord de la Syrie, a été retrouvé mort vendredi. Quelques jours plus tôt, des agents de sécurité ont découvert un tunnel souterrain utilisé pour la formation de l’organisation de jeunesse de DAECH / ISIS et comme cachette pour les jeunes tueurs.

TURQUIE. La justice turque refuse d’indemniser la famille de l’étudiant kurde tué par un policier au Newroz d’Amed en 2017

  • Bakur
  • Turquie
Kaf1
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12.01.2022 à 09h44
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TURQUIE. La justice turque refuse d’indemniser la famille de l’étudiant kurde tué par un policier au Newroz d’Amed en 2017
TURQUIE / BAKUR – Lors des célébrations du Newroz à Diyarbakır, Kemal Kurkut, un étudiant kurde de 22 ans, a été abattu par un policier turc au point de contrôle à l’entrée de la place, le 21 mars 2017.
 
Malgré les tentatives de la justice et la police turque de le faire passer pour un kamikaze, grâce aux photos prises par le journaliste Abdurrahman Gök, les avocats de la famille ont prouvé que Kurkut avait été abattu de sang froid après avoir été agressé par les policiers qui l’ont forcé à se mettre torse nu car il portait un T-shirt avec le mot « Kurdistan » écrit dessus.
 
Mais qu’importe les preuves quand il s’agit de blanchir l’assassin d’un Kurde? Alors, le policier a été acquitté. Il a même demandé à être indemnisé pour les « frais de justice » et la cour d’appel a annulé la décision d’indemniser la famille, affirmant que Kemal Kurkut était un « manifestant agressif » et que les conditions pour que le policier utilise son arme étaient réunies pour son assassinat.
 
Dans le procès intenté par la famille de l’étudiant universitaire Kemal Kurkut contre le ministère de l’Intérieur pour « défaut de service », la décision d’indemnisation matérielle et morale de 256 000 TL a été annulée.
 
La chambre administrative de première instance du tribunal administratif d’Antep a annulé la décision d’indemnisation du tribunal administratif d’Amed, jugeant l’administration responsable et fautive, au détriment de la famille.
 
La justice turque a fait valoir que le meurtre de Kurkut était « dans les limites légales » et que « l’administration n’avait commis aucune faute dans le service de sécurité » concernant le meurtre. Elle a décidé de rejeter la demande d’indemnisation de la famille de Kurkut.
 
« Lorsque la déclaration du kamikaze échoue, l’auteur est acquitté par la +loi+ « , a déclaré le photographe Abdurrahman Gök qui est poursuivi par la même « justice » qui demande 20 ans de prison pour avoir photographié le meurtre de Kemal Kurkut par un policier turc…
 
Que s’est-il passé après le meurtre de Kemal Kurkut ?
 
Le 21 mars 2017, Kemal Kurkut, un étudiant kurde de 22 ans, a été abattu par un policier turc, devant des dizaines de journalistes et une foule rassemblée pour célébrer le Nouvel-An kurde, à Amed (Diyarbakir).
 
Après le meurtre de Kemal Kurkut, les policiers ont immédiatement confisqué les appareils des journalistes pour effacer les images afin de cacher leur crime et ont déclaré avoir abattu un kamikaze. Mais le journaliste Abdurrahman Gök a réussi à cacher la carte de son appareil dans la poche arrière de son pantalon. Ainsi, quand les policiers ont fouillé son matériel, ils n’ont rien trouvé tandis que le journaliste leur a menti en disant qu’il n’avait pas eu le temps de prendre des images. Gök risque 20 ans de prison pour avoir caché les images du meurtre…
 
Finalement, il y a eu un « procès » et la « justice » turque a dû admettre que Kemal Kurkut n’était pas un kamikaze. Yakup S., a été acquitté le 17 novembre 2020 par la 7e Cour pénale de Diyarbakır dans l’affaire où il était jugé pour «meurtre délibéré» de Kurkut.
Yakup S. a demandé à être remboursé pour ses frais de justice (honoraires d’avocat) qui ont été pris en charge par le ministère de l’Intérieur.
 
 
 

TURQUIE. Un étudiant en médecine se suicide dans un foyer dirigé par une secte sunnite qui impose prières, cours islamiques et lectures religieuses

  • Bakur
  • Turquie
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11.01.2022 à 21h24
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TURQUIE. Un étudiant en médecine se suicide dans un foyer dirigé par une secte sunnite qui impose prières, cours islamiques et lectures religieuses
TURQUIE / BAKUR – Enes Kara, étudiant en médecine, s’est suicidé après avoir partagé une vidéo dans laquelle il déclare que l’administration de son foyer d’étudiants géré par une organisation islamique l’obligeait à prier, à suivre des cours de religion et à lire des livres religieux.
 
Enes Kara, étudiant en deuxième année à la faculté de médecine de l’université de Fırat dans la province kurde d’Elazığ, a déclaré dans sa vidéo que l’administration du dortoir l’obligeait à prier, à suivre des cours de religion et à lire des livres religieux.
 
Le dortoir appartient au mouvement Nur, un groupe religieux sunnite s’inspirant des écrits de l’érudit kurde Said Nursi (1878 – 1960). Les gouvernements turcs ont réprimé le groupe dans les années 1960 et 1970 en tant que mouvement islamiste.
 
Le jeune de 20 ans a déclaré dans la vidéo qu’il était « psychologiquement épuisé » et qu’il ne pouvait plus supporter l’environnement oppressant de son foyer d’étudiants.
 
« Il est obligatoire de prier, d’assister aux cours de la secte dans le dortoir géré par la secte où j’habite. Je ne suis pas musulman, ma famille ne le sait pas, quand j’ai dit que je voulais quitter cet endroit, ils ont répondu non », a-t-il écrit dans une note séparée.
 
Les amis de Kara se sont réunis mardi à l’université de Fırat pour une minute de silence en l’honneur de Kara.
 
« Combien de vies devons-nous encore perdre pour agir ? Nous exigeons que cette situation soit résolue et que les familles, les enseignants et la direction fassent quelque chose à ce sujet », déclarait le communiqué lu par les étudiants.
 
Les étudiants turcs sont contraints de trouver un logement dans des foyers affiliés à des groupes religieux à cause de la pénurie de foyers gérés par l’État.
 
En septembre dernier, des étudiants de tout le pays se sont réunis pendant plusieurs nuits dans des parcs pour protester contre le manque de foyers et la flambée des loyers.
 
Le père de Kara, Mehmet Kara, a déclaré qu’il n’engagerait aucune action en justice pour la mort de son fils.
 
« L’endroit où mon fils a séjourné est géré par des gens sympas. Je lui ai recommandé de rester là-bas. Je suis membre du groupe depuis 25 ans. Je n’ai vu aucun mal de leur part, » a déclaré le père.
 
Ahval

TURQUIE. Le Parlement turc veut retirer l’immunité parlementaire de la députée kurde Semra Güzel

  • Turquie
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11.01.2022 à 12h57
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TURQUIE. Le Parlement turc veut retirer l’immunité parlementaire de la députée kurde Semra Güzel
ANKARA – La députée HDP, Semra Güzel va probablement être déchue de son mandat d’élu. En effet, un rapport préparé par un procureur d’Ankara qui accuse l’élue kurde « appartenance à une organisation terroriste [PKK]» a été transmis à la présidence turque pour qu’elle le soumette au vote du Parlement où la majorité AKP-MHP rêve d’éjecter du parlement tous les élus HDP. 

Jusqu’à présent, des dizaines de députés HDP ont été dépouillés de leur immunité parlementaire. La plupart sont tenus en otage en prison tandis que le HDP est toujours menacé d’interdiction.

Le rapport pour déchoir la députée HDP, Semra Güzel, de son mandat d’élu a été envoyé à la présidence par le ministère de la Justice pour être présenté à l’Assemblée nationale turque. Accusée de terrorisme par la justice turque, la députée kurde d’HDP risque une lourde peine de prison une fois dépouillée de son immunité parlementaire.
 
La procédure concernant la levée de l’immunité parlementaire de la députée kurde accusée d’ « appartenance à une organisation terroriste [PKK]» avait été préparée par le bureau du procureur général d’Ankara qui l’a envoyé au ministère de la Justice.
 
Le ministère de la Justice l’a approuvé et l’envoyé à la présidence pour être transmis à la Grande Assemblée nationale turque qui va le soumettre au vote.
 
La députée HDP Semra Güzel risque d’être déchue de son mandat d’élu à cause des photos prises par la députée de 38 ans avec le combattant du PKK Volkan Bora (Nom de Guerre : Koçero Meletî), qui a été tué dans des raids aériens à Adıyaman en avril 2017. Les photos ont été prises en 2014 dans un camp de guérilla au sud du Kurdistan, lors des négociations de paix entre l’État turc et le PKK. Le voyage là-bas (et la visite à Bora, avec qui Güzel s’était fiancée quand elle était étudiante en médecine) était connu de l’État turc et de ses autorités a déclaré Guzel.
 
« Cependant, bien que les images soient stockées dans les archives des autorités de sécurité depuis près de cinq ans, elles ne sont publiées que maintenant et utilisées comme base de diffamation. »
 
La députée a parlé d’une « campagne de diffamation vicieuse et sexiste » menée contre elle en raison de la politique misogyne du gouvernement AKP. Elle a ajouté qu’elle avait été exposée à « la diffamation publique, l’ostracisme social et le lynchage ». Guzel a déclaré que dans tous les cas, cette action aura des conséquences juridiques pour tous les responsables impliqués dans le processus de paix avec le PKK.
 
Procédures pour activités subversives
 
Le rapport d’enquête préliminaire du parquet d’Ankara, qui comprend une demande d’autorisation de poursuivre Güzel, est au ministère de la Justice depuis lundi. On ignore à quels articles le rapport d’enquête fait référence. Cependant, étant donné que seules les procédures au titre des articles 301 et 302 dépendent de l’autorisation du ministre de la Justice, il s’agit d’un procès pour « activités subversives ». Le président du Parlement Mustafa Şentop s’est prononcé lundi à l’Assemblée nationale en faveur de la levée de l’immunité des députés « sans si ni mais ».
 
Güzel risque une lourde peine de prison si elle est reconnue coupable
 
L’article 301 est probablement la loi turque la plus connue en Europe. Jusqu’en 2008, il réglementait « l’insulte à la nation turque », mais sous la pression de l’UE, la loi a été réformée. Une violation de l’article entraîne des peines de prison allant de six mois à deux ans. En combinaison avec la législation antiterroriste, cela revient souvent à dix fois plus. L’article 302, en revanche, qui fait de « la destruction de l’unité et de l’intégrité de l’État » un délit punissable, est probablement le plus grave du droit pénal turc. Le texte de la loi stipule : « Quiconque place l’intégrité territoriale de l’État totalement ou partiellement sous la souveraineté d’un État étranger, détruit l’unité de l’État, sépare une partie de l’État »
 
Suppression de l’immunité parlementaire pour « prévenir le terrorisme »
 
En mai 2016, le parlement turc a approuvé un amendement constitutionnel sur la « prévention du terrorisme » initié par le parti islamiste Erdoğan AKP, ouvrant ainsi la voie à la poursuite provisoire des députés. À l’époque, 154 députés au total avaient été déchus de leur immunité, dont plus d’un tiers du Parti démocratique du peuple (HDP). Immédiatement après l’amendement constitutionnel, de nombreuses enquêtes préliminaires ont été ouvertes contre des membres de l’opposition. La vague de répression qui avait commencé a atteint son paroxysme le 4 novembre 2016 avec l’arrestation de dix députés HDP, dont les coprésidents du parti d’alors Figen Yüksekdağ et Selahattin Demirtaş. Les observateurs craignent que l’affaire Güzel ne serve en réalité de prétexte pour lancer une initiative parlementaire de soi-disant prévention du terrorisme afin d’écarter l’opposition. Des dizaines de rapports d’enquête visant à la levée de l’immunité parlementaire ont été présentés contre tous les membres du groupe parlementaire HDP. (ANF)

SUISSE. Des anarchistes de Genève saluent le confédéralisme démocratique du Rojava

  • Suisse
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11.01.2022 à 11h57
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SUISSE. Des anarchistes de Genève saluent le confédéralisme démocratique du Rojava
GENEVE – Des anarchistes genévois.es déclarent qu’ils pourraient s’inspirer du confédéralisme démocratique mis en place au Rojava dans un billet publié sur le site Le Courier alors qu’ils s’apprêtent à célébrer le 150e anniversaire de l’Internationale anti-autoritaire de 1872.
 
On le partage avec vous:
 
Escale au cœur du confédéralisme démocratique du Rojava
 
«Prélude à la célébration des 150 ans de l’Internationale anti-autoritaire (Congrès de St-Imier) en juillet prochain, les «Escales Siluriennes» organisées dans l’espace autogéré Le Silure, à Genève, entretiennent un cycle de débats sur l’anarchisme. Retour de l’escale sur le confédéralisme démocratique au Rojava organisée à la mi-décembre.
 
Comme lors de la première rencontre des Escales siluriennes1, la salle du Silure est pleine ce 9 décembre. Venu·es d’horizons variés, nous sommes réuni·es pour discuter du lien entre le nouveau paradigme politique sur lequel repose la révolution du Rojava2– le confédéralisme démocratique – et l’anarchie. Un thème de choix pour continuer notre série de discussions en préparation des Rencontres internationales anti-autoritaires à St-Imier3.
 
Impossible de parler de la révolution en cours au Rojava [Kurdistan syrien] sans mentionner l’histoire du peuple kurde, divisé entre quatre Etats-nations (Turquie, Iran, Irak et Syrie) depuis le début du XXe siècle. Opprimé·es dans chacun de ces pays, les Kurdes lancèrent de nombreuses révoltes pour réclamer leur droit d’exister et d’exprimer leur culture. Mais leurs tentatives furent chaque fois étouffées. Cette culture de lutte se poursuit néanmoins jusque dans les années 1970-80, où le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) est créé et lance une guerre de guérilla contre l’Etat turc.
 
D’abord marxiste-léniniste, le PKK se tourne vers l’idée du confédéralisme démocratique à partir de 1999, lorsqu’Abdullah Ocalan, secrétaire général du parti et philosophe, est fait prisonnier par la Turquie. En prison, il découvre les écrits de l’anarchiste et écologiste Murray Bookchin avec qui il échange une série de lettres. Sur cette base, le PKK développe son nouveau paradigme où démocratie directe à la base, écologie4et féminisme55sont interconnectés.
 
Le confédéralisme démocratique est ensuite adopté dès 2005 par l’ensemble du mouvement révolutionnaire kurde et dès 2012 il commence à être mis en pratique au Rojava. A la suite de la libération par les milices de défense kurdes (YPG et YPJ) de régions non kurdes contrôlées par Daesh, la région autonome grandit autour d’un contrat social commun et prend le nom d’Administration autonome du nord et de l’est syrien.
 
Quel lien avec l’anarchisme? Une des grandes bases de l’anarchisme repose sur la critique de l’Etat comme une structure qui centralise les pouvoirs dans les mains d’une minorité. Comme alternative, certains anarchistes – Proudhon, Bookchin… – proposent un système fédéraliste afin de décentraliser le pouvoir. Mais le risque de centralisation ne disparaît pas au sein d’une fédération: tout dépend de la participation de la population au processus démocratique. Partant, il est intéressant d’analyser les structures mises en place au Rojava pour éviter une dérive autoritaire. De notre discussion ressort le fait que la dépendance de la population à une entité centrale y est encore bien présente. Mais parallèlement, nous pouvons y voir une lutte constante pour pousser la société vers une décentralisation des pouvoirs.
 
A la base du système fédéraliste du Rojava: les communes. Figurant la plus petite entité au sein de la société, elles sont composées de quelques centaines de familles d’un même quartier ou village. Leur but est de pallier les besoins de la population dans tous les aspects de la vie en société: c’est là que sont prises la majeure partie des décisions. Contre le patriarcat, des maisons des femmes en gestion autonome sont créées et un système de coprésidence homme-femme est en vigueur. Contre le nationalisme et le racisme, chaque ethnie est représentée à travers la coprésidence. Contre une économie capitaliste, les coopératives sont encouragées et les monopoles interdits.
 
Au cœur de ce processus, l’éducation (perwerde en kurde, qui signifie: donner des ailes) sert de dynamique pour faire constamment évoluer les mentalités. Des moments de critique et d’autocritique offrent un espace de remise en question, afin d’apprendre des erreurs. Une des personnes présentes à la rencontre relève: «Ici, nous sommes élevées dans un contexte de compétition entre individus, avons tendance à nous vexer face aux critiques et les voir plus comme une attaque personnelle plutôt qu’une opportunité d’évolution.»
 
Le confédéralisme démocratique est une tentative de réponse dans le contexte du Rojava dont nous pouvons nous inspirer. La question reste ouverte sur la forme que cela peut prendre ici – il n’y a sans doute pas qu’une seule réponse possible. En revanche, nous avons une certitude, parfaitement exprimée par les zapatistes: «Nous voulons un monde où il y a la place pour de nombreux mondes.»
 

La présidente de l’USCIRF, Nadine Maenza, au chevet des minorités religieuses et ethniques du Rojava

  • Rojava
  • Syrie
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11.01.2022 à 09h35
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La présidente de l’USCIRF, Nadine Maenza, au chevet des minorités religieuses et ethniques du Rojava
SYRIE / ROJAVA – Nadine Maenza, présidente de la Commission des États-Unis pour la liberté religieuse internationale (USCIRF), s’est entretenue avec des responsables de la Commission des relations étrangères du Rojava dans le but d’examiner les derniers développements et les conditions de minorités religieuses et ethniques de la région. Lors de cette quatrième visite dans la région, Maenza a exhorté la communauté internationale à reconnaitre l’administration de la Syrie du Nord et de l’Est « car il s’agit d’un modèle de coexistence pacifique et de liberté de croyance qui pourrait être reproduit à travers la Syrie et le Moyen-Orient ».
 
Abeer Elia
 
Abeer Elia, coprésidente de la Commission des relations étrangères, a commenté sur Suroyo TV la visite de Maenza, expliquant qu’une discussion avait eu lieu sur la situation sécuritaire et les moyens de parvenir à la stabilité dans la région, en particulier à la lumière des attaques et des bombardements lancés par la Turquie. et ses mandataires de l’Armée nationale syrienne (ANS/SNA). Elia a également déclaré que ces attaques ont entraîné le déplacement de la population et le changement de la démographie de la région.
 
Elia a ajouté que les effets de la fermeture des postes frontaliers sur la situation économique et sanitaire dans la région ont également été discutés. Les dangers posés aux minorités par les embargos et la menace qui pèse sur leur présence dans leur patrie ont été soulignés.
 
Selon Elia, Maenza a souligné la nécessité de la reconnaissance officielle, par la communauté internationale, en particulier les États-Unis, de l’Administration Autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) qui gouverne la région.
 
Après la réunion, Maenza a tenu une conférence de presse au cours de laquelle elle a déclaré qu’elle exhortait la communauté internationale à soutenir le projet démocratique dans le nord et l’est de la Syrie, car il s’agit d’un modèle de coexistence pacifique et de liberté de croyance qui pourrait être reproduit à travers la Syrie et le Moyen-Orient.
 
Elle a également dénoncé la poursuite des violations turques dans les régions, dont les plus récentes se sont produites dans la ville kurde de Kobanê et ont entraîné la mort de civils. (Via Syriac Press)
 
Par ailleurs, Maenza participe au Congrès international des religions et des croyances mésopotamiennes qui se tient à l’Université du Rojava, à Qamishlo, depuis hier.
 
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