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TURQUIE. Le cinéaste kurde Suphi Orhan torturé et menacé par des agents des renseignements turcs

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IZMIR – Des hommes se présentant comme des agents des renseignements ont kidnappé et torturé le cinéaste kurde Suphi Orhan dans la province d’Izmir.

Le cinéaste kurde Suphi Orhan, qui était porté disparu après avoir quitté l’aéroport A. Menderes le 30 juin, a été retrouvé le vendredi matin (1er juillet).

Après avoir déposé un ami musicien à l’aéroport A. Menderes d’Izmir jeudi matin, Orhan a été arrêté par des hommes se présentant comme des agents des renseignements. il a été emmené dans des cimetières, battu, filmé nu par ces individus qui l’ont menacé de publier ses images sur les réseaux sociaux s’il n’acceptait pas de devenir un indic des renseignements turcs (MIT). Pour finir, les agents lui ont dit de quitter Izmir dans les 3 jours qui suivent, sinon, ils viendraient le chercher pour lui faire subir les mêmes horreurs…

Orhan a été laissé par ces individus à l’arrêt d’Akçaköy dans le district de Menderes vers 2 heures du matin vendredi. Orhan a contacté sa famille et leur a dit que ces personnes l’avaient torturé pendant des heures et qu’il avait donc du mal à parler, et a demandé à des avocats d’aller le voir.

Des avocats ont déposé une demande auprès de la Fondation des droits de l’homme de Turquie (TIHV) après avoir recueilli Orhan. Ils vont également porter plainte contre les bourreaux de Suphi Orhan. (Agence Mezopotamya)

L’Etat islamique chasse les villageois kurdes du nord de l’Irak

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IRAK / KURDISTAN DU SUD – L’État islamique s’est regroupé dans les régions kurdes contestées du nord de l’Irak où le vide politique et sécuritaire profite à l’EI qui chasse les villageois kurdes de la région rapporte Şêrzad Semed, l’expert en sécurité.

L’Etat islamique est toujours actif en Irak et plus particulièrement au Kurdistan du Sud. En 2017, le gouvernement irakien de l’époque a déclaré le groupe terroriste vaincu. Depuis lors, des cellules secrètes de l’État islamique ont mené des milliers d’attaques. Les cellules de l’État islamique mettent les civils sous pression et leur demande des rançons. L’Etat islamique se regroupe surtout dans le désert et dans les régions du nord, dont la répartition administrative est disputée entre le gouvernement central à Bagdad et le gouvernement régional kurde à Hewlêr (Erbil). Ces zones se trouvent dans les provinces d’Erbil / Hewlêr, Kirkuk, Diyala, Salah al-Din et Ninive.

Il y a quelques jours, une cellule de l’Etat islamique a enlevé deux frères du village kurde de Samud près de Kirkouk. Peu de temps après, une photo d’une décapitation à Til Afer près de Mossoul a été publiée par des islamistes. Près de Diyala, un policier a été blessé lors d’une attaque de l’Etat islamique. Vendredi, plusieurs commandants de l’Etat islamique ont été arrêtés alors qu’ils planifiaient des attaques à Mossoul et à Kirkouk.

S’adressant à l’ANF, l’expert en sécurité Şêrzad Semed a souligné que la crise politique entre les gouvernements de Bagdad et de Hewlêr affecte la sécurité de la population. « S’il y a des problèmes politiques quelque part, il y a aussi des problèmes de sécurité. Le gouvernement irakien n’a aucune influence pour le moment et le parlement ne peut pas contribuer à résoudre les problèmes existants dans les domaines de la sécurité, de l’économie et de la souveraineté du pays. En conséquence, la sécurité dans de nombreuses régions de l’Irak est gravement compromise et l’État turc en profite également en attaquant quotidiennement le territoire irakien. »

Vide sécuritaire entre l’Irak et le gouvernement régional kurde

Concernant les attaques croissantes de l’Etat islamique, Semed a expliqué qu’un vide sécuritaire s’était créé après le référendum sur l’indépendance initié par Massoud Barzani. Lors du référendum de 2017, 87 % de la population a voté pour l’indépendance de la région du Kurdistan d’Irak (KRI), mais en conséquence, l’armée irakienne a occupé 40 % du territoire de la KRI, y compris la ville pétrolière de Kirkouk. « Avant, il y avait des unités de peshmergas dans ces zones, mais après le référendum, ils ont dû se retirer. Maintenant, il y a un grand vide sécuritaire de Shengal à Xaneqîn jusqu’à Kirkouk. Il y a une zone tampon entre la région du Kurdistan et l’Irak. L’armée irakienne ne peut pas protéger pleinement ces zones et les peshmergas ne sont pas autorisés à y contribuer. En raison du désaccord entre l’armée irakienne et les peshmergas, des centaines de kilomètres carrés sont concernés par cette faille de sécurité. Par conséquent, l’Etat islamique peut s’y déplacer librement et attaquer les positions de l’armée irakienne et des peshmergas. En outre, des groupes armés se sont formés là-bas qui agissent au nom des États voisins et mènent des attaques contre des zones de la région du Kurdistan », a déclaré Semed.

Les villageois kurdes déplacés

Il y a deux raisons à l’écart de sécurité, a déclaré Semed et a poursuivi : « La première raison est la désunion entre l’Irak et les forces kurdes, la deuxième raison est le manque d’unité parmi les forces kurdes. Dans les zones touchées, il y a une force militaire division entre les deux principales puissances dans la Région du Kurdistan. Cela permet des interventions des États voisins, l’occupation par l’armée turque et la liberté de mouvement des gangs de l’EI. Dans la région de Kirkouk, les Kurdes en particulier sont touchés par les activités de l’EI ; ils sont déplacés et ne peuvent pas entrent dans leurs villages. L’Etat islamique compte également sur les agriculteurs arabes, qui sont connus pour avoir des liens avec lui dans la région de Mossoul et de Diyala. La région est devenue un terreau fertile pour l’Etat islamique, et ce sont les Kurdes qui souffrent le plus. » (ANF)

 

Mobilisation pour Pinar Selek, sociologue et écrivaine turque persécutée par le régime turc

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Réfugiée en France depuis de nombreuses années, la sociologue, écrivaine et féministe Pinar Selek n’a pas pour autant finit avec l’injustice de son pays où elle fut tour à tour condamnée et acquittée 4 fois pour une explosion qui a eu lieu dans un marché couvert (Mısır Çarşısı) d’Istanbul en 1998 et pour laquelle Selek est poursuivie par la « justice » turque bien qu’elle soit innocente. Les autorités de son pays lui font payer son soutien aux Arméniens et Kurdes persécutés / exterminés par la Turquie. On lui fait comprendre qu’en tant que Turque, elle ne doit pas trahir son pays, qu’importe s’il s’agit d’un État génocidaire qui commet des crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Depuis la condamnation à la perpétuité de Piran Selek par la Cour suprême de la Turquie, des collectifs de soutien à Pinar Selek ont vu le jour: « Hala Tanığız Platformu » (« Nous sommes encore/toujours témoins ») pour la Turquie et « Solidarité avec Pınar ! Non à sa condamnation ! en Europe sont mobilisés pour Pinar Selek » qui a engagé des avocats pour faire plusieurs recours longs et coûteux. C’est pourquoi une cagnotte a été mise en place ici.

Voici l’appel à la solidarité du collectif « Solidarité avec Pınar ! Non à sa condamnation ! en France sont mobilisés pour Pinar Selek«  :

« Cette condamnation est politique. Elle n’a rien à voir avec le droit

Nous, collectifs de solidarité avec Pınar Selek, association Karınca, proches et ami·es de Pınar, sommes choqué·es et révolté·es par la décision grotesque et scandaleuse de la Cour suprême de Turquie qui a condamné mardi 21 juin 2022 l’écrivaine et sociologue à la prison à perpétuité. Dans cette affaire vieille de 24 ans, absolument rien dans le dossier judiciaire ne tient debout, comme l’avaient démontré les quatre acquittements successifs(*).

Les conséquences pour Pınar en apparaissent d’autant plus inhumaines : non seulement la condamnation à perpétuité en elle-même, mais également les millions d’euros de dommages et intérêts qui vont désormais s’abattre et faire peser sur Pınar et sa famille une pression financière inouïe.

Pınar va désormais saisir la Cour constitutionnelle de Turquie ainsi que la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Comme elle le dit, elle n’a pas le choix. L’argent collecté au cours de cette campagne servira à l’aider à couvrir les frais juridiques de ces actions : frais d’avocat·e, déplacements en Turquie, etc. Tout don, même minime, est très précieux dans la bataille qui s’engage. Merci à tous et toutes !

NB : Si vous ne pouvez ou ne souhaitez pas utiliser de carte bancaire en ligne, la revue Silence a également ouvert une collecte de dons par chèques. Toutes les informations utiles sont sur ici

(*) Sociologue, écrivaine et militante de Turquie aujourd’hui exilée en France, Pınar Selek s’est engagée en Turquie pour la justice, les droits de tou·te·s et contre la violence et le militarisme, et subit pour cela la répression de l’État turc depuis 24 ans.

En 1998, Pınar Selek est arrêtée et emprisonnée à cause de ses recherches. Elle est ensuite accusée d’avoir commis un attentat sur le marché d’Istanbul. Tous les rapports officiels d’expertise concluent à l’explosion accidentelle d’une bonbonne de gaz. Pınar Selek est acquittée à 4 reprises, mais à chaque fois l’État fait appel.

Le seul témoin qui l’avait accusée d’avoir commis un attentat avec lui, un jeune homme kurde, s’est rétracté par la suite car ses aveux avaient été extorqués sous la torture, et il a été acquitté définitivement. Dans ce contexte, la poursuite des accusations contre Pınar Selek révèle donc son unique visée, qui est répressive.

Plus d’informations sur https://pinarselek.fr/

Déclaration de Pinar Selek suite à sa condamnation le 21 juin 2022:

« Tout est possible sauf ma condamnation à nouveau.

Ce jugement n’est pas seulement injuste et insensé mais de plus inhumain dans la mesure où dans le dossier, il y a de nombreux rapports d’expertise qui établissent qu’il s’agissait d’une explosion due à une fuite de gaz, où l’on n’a pas pris une seule fois ma déposition sur cette question, on ne m’a pas posé une seule question sur ce sujet. Le procès avait été lancé en s’appuyant uniquement sur la déposition d’Abdülmecit O. qui avait déclaré que nous avions agi ensemble, qui, par la suite, a renié sa déposition au tribunal car elle avait été extorquée sous la torture. Cette personne a été acquittée avec moi et son acquittement fut définitif et l’appel est demandé uniquement pour mon acquittement. Ce jugement n’a donc rien à voir avec le Droit. Comme les motifs du jugement ne sont pas encore publiés, je ne peux pas commenter davantage. Je lutterai, nous lutterons contre cette injustice jusqu’à la fin. »

Quelles sont les principales conséquences de cette condamnation inique?

« La vérité en même temps que l’intégrité de Pınar Selek sont bafouées.

Les effets du traumatisme qu’elle endure depuis plus de 23 ans sont réactivés et amplifiés.

Un nouveau risque pèse sur elle : l’ouverture de procès en dédommagement de la part des victimes de l’explosion accidentelle de la bouteille de gaz, Car rappelons-le, l’État turc a maquillé un accident en attentat dont il veut rendre la sociologue, écrivaine et militante responsable.

Elle se retrouve dans l’impossibilité d’aller en Turquie où vit sa famille.

Si elle sort du territoire français, elle risque une extradition vers la Turquie et l’exécution de cette condamnation, qui au mépris de quatre acquittements successifs, n’a pour but que la faire taire, nous faire taire, faire taire toute opposition.

Lutter, ça veut dire :

Utiliser l’ultime recours qu’il lui reste, c’est-à-dire aller porter son dossier devant la Cour constitutionnelle de Turquie et devant devant la Cour européenne des droits de l’homme.

S’il y a beaucoup de solidarité autour de Pınar Selek, il n’en reste pas moins des réalités économiques incontournables : frais de justice, frais de déplacement et d’hébergement, frais de communication.

Nous avons évalué les frais à venir à 7500 € et c’est pour réunir cette somme que nous sollicitons votre aide.

A partir d’un don de 100 €, vous recevrez ces deux livres qui vous permettront de comprendre la complexité et l’incohérence des quatre procès intentés à Pınar Selek et ce qu’être exilée veut dire.

Pour soutenir Pınar Selek, vous pouvez aussi parler d’elle, suivre ses collectif de solidarité sur les réseaux sociaux et relayer leurs informations, consulter son site et lire ses livres ! »

Hommage à Hasret Gültekin, musicien kurde-alévi brûlé vif par des islamistes turcs il y a 29 ans

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – Le 2 juillet 1993, la police turque laissait brûler vifs 33 Alévis par des islamistes turcs dans l’hôtel Madimak, à Sivas, où devait avoir lieu un festival alévi.

Le musicien kurde Hasret Gültekin était parmi les victimes de Madimak*. Ainsi, Hasret a payé de sa vie le triple affront qu’il commettait en étant à la fois kurde, alévi et mucisien kurde dans un pays où il était interdit d’être autre que turc, sunnite et parlant le turc.

Hasret Gültekin, 22 ans, était un des premiers chanteurs à avoir bravé l’interdiction de chanter en kurde avec son album « Newroz » sorti en 1990.

Hasret est devenu père à titre posthume 2 mois après sa mort. En effet, sa femme Êtê était enceinte de 7 mois quand on a brûlé son mari. Elle a appelé son bébé « Hasret Roni » (Roni signifie « lumière » en kurde).

 

*Le 2 juillet 1993, après la prière du vendredi, plus de 15 000 islamistes appelant à la charia et à la mort des infidèles se sont réunis devant l’hôtel Madımak, à Sivas, où des participants vénus pour le festival alévi Pir Sultan Abdal étaient logés.

 

Les islamistes protestaient au début contre la présence dans l’hôtel de l’écrivain Aziz Nesin, qui a traduit et publié les « Versets sataniques » de Salman Rushdie et critiqué l’Islam. Mais la protestation s’est transformée en une attaque violente et finalement, ils ont mis le feu à l’Hôtel Madimak.

Aziz Nesin a été sauvé par les forces de sécurité, mais 33 autres intellectuels et 2 hôteliers ont été tués. La police turque a été critiquée pour ne pas avoir empêché la foule haineuse de mettre le feu à l’hôtel.

Le massacre de Sivas a visé non seulement Aziz Nesin et les versets sataniques, mais aussi la minorité alévie qui est la deuxième plus grande communauté religieuse en Turquie persécutée depuis des décennies.

Quelque 85 suspects ont été condamnés à des peines allant de deux à quinze ans de prison, tandis que 37 autres suspects ont été acquittés en décembre 1994, pour « tentative d’établir un État théocratique en renversant l’ordre constitutionnel laïque. »

 

La Cour d’appel a infirmé cette décision en déclarant que le massacre était dirigé contre « la république, la laïcité et la démocratie ». Le 13 mars 2012, la Cour pénale d’Ankara a abandonné l’affaire du massacre de Sivas pour cause de prescription.

Des mesures de sécurité spéciales sont prises chaque année le 2 juillet alors que des milliers de personnes arrivent à Sivas pour rendre hommage aux 33 victimes devant l’hôtel Madimak.

Les Kurdes alévis persécutés depuis des siècles

Les Kurdes alévis de Turquie sont persécutés depuis des siècles à cause de leurs croyances et leur identité ethnique car pour les Ottomans hier et le régime turc aujourd’hui, il était difficile de les assimiler ni sur le plan ethnique, ni sur le plan religieux. Alors que les autorités turco-ottomanes pouvaient manipuler certains Kurdes sunnites en exploitant la religion musulmane pour espérer les éloigner de leurs revendications nationalistes, ils se sentaient démunis face aux Kurdes alévis qui ethniquement et religieusement étaient hermétiques à l’idéologie turco-sunnite et dons indomptables. C’est pourquoi, ils ont été massacrés en masse, déportés de leurs terres vers d’autres régions turques mais également vers Khorasan, en Iran, il y a des siècles.

Depuis le massacre de Dersim entre 1937-38, de nombreux Kurdes alévis ont été assimilés de force et une partie de leurs descendants se disent Turcs et/ou sunnites aujourd’hui. Certains ont même une haine noire vis-à-vis des Kurdes non assimilés, qu’ils soient sunnites ou alévis. Ceci est une des conséquences des politiques d’assimilation centenaires mises en place au Kurdistan par le régime colonialiste turc.

SYRIE. Le Rojava s’est doté d’une nouvelle lois garantissant les droits des enfants

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SYRIE / ROJAVA – Le Rojava s’est doté d’une nouvelle lois garantissant les droits des enfants lors de son assemblée générale tenue à Raqqa hier. Les participants ont également condamné le meurtre du dirigeant kurde Ferhad Şiblî assassiné par la Turquie au Kurdistan d’Irak où il se trouvait pour des soins.
 
L’Assemblée générale de l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) a adopté la loi garantissant les droits et la protection des enfants lors de sa 45e session tenue le 30 juin à Raqqa.
 
Le co-président du Conseil exécutif de l’administration autonome Yasir Silêman a lu le projet de loi sur l’enfance. Après discussions et avis échangés avec les participants, quelques changements ont été apportés au projet.
 
Le projet a ensuite été adopté en tant que projet de loi. La loi, qui se compose de 7 sections et 85 articles, est basée sur la protection des enfants vivant dans les régions de l’administration autonome. La nouvelle lois garantit également les droits culturels et éducatifs des enfants auteurs de délits ou crimes. La loi est entrée en vigueur à partir d’hier. (ANHA)

TURQUIE. Il y a 29 ans, des islamistes turcs brûlaient des Alévis à Sivas

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – Il y a 29 ans, des islamistes ont commis un massacre dans la province kurde de Sivas en brûlant vive 35 personnes, essentiellement des Alévis réunis pour le festival Pir Sultan Abdal, en mettant le feu à l’hôtel Madimak. Le jeune musicien kurde, Hasret Gultekin, 22 ans, était parmi les victimes de ce crime haineux. 
 
Le 2 juillet 1993, après la prière du vendredi, plus de 15 000 islamistes appelant à la charia et à la mort d’infidèles se sont réunis autour de l’hôtel Madımak, dans la ville de Sivas, en Turquie, où les participants du festival alévi Pir Sultan Abdal étaient logés.

Les islamistes protestaient au début contre la présence dans l’hôtel de l’écrivain Aziz Nesin, qui a traduit et publié les « Versets sataniques » de Salman Rushdie et critiqué l’Islam. Mais la protestation s’est transformée en une attaque violente et finalement, ils ont mis le feu à l’Hôtel Madimak.
 
Aziz Nesin a été sauvé par les forces de sécurité, mais 33 autres intellectuels et 2 hôteliers ont été tués (Deux assaillants sont également morts lors de l’attaque, ce qui porte à 37 le nombre de morts total). Les forces de sécurité ont été critiquées pour ne pas avoir arrêté la foule.
 
Le massacre de Sivas a visé non seulement Aziz Nesin et les versets sataniques, mais aussi la minorité alévie qui est la deuxième plus grande communauté religieuse en Turquie persécutée depuis des décennies.
 
Quelque 85 suspects ont été condamnés à des peines allant de deux à quinze ans de prison, tandis que 37 autres suspects ont été acquittés en décembre 1994, pour « tentative d’établir un Etat théocratique en renversant l’ordre constitutionnel laïque. »

La Cour d’appel a infirmé cette décision en déclarant que le massacre était dirigé contre « la république, la laïcité et la démocratie ». Le 13 mars 2012, la Cour pénale d’Ankara a abandonné l’affaire du massacre de Sivas pour cause de prescription.
 
Chaque année, des mesures de sécurité spéciales sont prises à la date anniversaire du massacre de l’hôtel Madimak alors que des milliers de personnes arrivent à Sivas pour rendre hommage aux victimes sur les lieux du crime.
 
Les Kurdes alévis persécutés depuis des siècles

Les Kurdes alévis de Turquie sont persécutés depuis des siècles à cause de leurs croyances et leur identité ethnique car pour les Ottomans hier et le régime turc aujourd’hui, il était difficile de les assimiler ni sur le plan ethnique, ni sur le plan religieux. Alors que les autorités turco-ottomanes pouvaient manipuler certains Kurdes sunnites en exploitant la religion musulmane pour espérer les éloigner de leurs revendications nationalistes, ils se sentaient démunis face aux Kurdes alévis qui ethniquement et religieusement étaient hermétiques à l’idéologie turco-sunnite et dons indomptables. C’est pourquoi, ils ont été massacrés en masse, déportés de leurs terres vers d’autres régions turques mais également vers Khorasan, en Iran, il y a des siècles.

Depuis le massacre de Dersim entre 1937-38, de nombreux Kurdes alévis ont été assimilés de force et une partie de leurs descendants se disent Turcs et/ou sunnites aujourd’hui. Certains ont même une haine noire vis-à-vis des Kurdes non assimilés, qu’ils soient sunnites ou alévis. Ceci est une des conséquences des politiques d’assimilation centenaires mises en place au Kurdistan par le régime colonialiste turc.

« L’accord tripartite signé entre la Turquie, la Finlande et la Suède est hostile aux Kurdes »

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SYRIE / ROJAVA – Le coprésident du Conseil exécutif de l’AANES, Badran Chiya Kurd a critiqué l’accord tripartite signé entre la Turquie, la Finlande et la Suède lors du sommet de l’OTAN à Madrid, déclarant que c’est un accord hostile au peuple kurde.

Badran Chiya Kurd

Bedran Çiya Kurd, un haut dirigeant de l’administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est, a déclaré au micro de la radio Rojava FM :

« Erdogan a toujours cherché à créer des bases régionales et mondiales pour mener une attaque contre nos régions ou même au Kurdistan du Sud, les zones de défense de Medya [la région de Qandil abritant les bases du PKK] ou contre Shengal [région yézidie].

Il est déterminé à mener une attaque quelle qu’en soit l’ampleur. Pour couvrir ses échecs sur les fronts de la résistance et couvrir sa crise intérieure et exploiter la préoccupation mondiale face à la crise en Ukraine et exploiter la situation russe il tente par tous les moyens de faire passer ses marchés avec les pays concernés avec nos régions.

Ces menaces sont des marchandages et des complots contre notre peuple et son existence. C’est la stratégie des autorités au pouvoir en Turquie. »

Évaluant la rencontre entre Erdogan et le président américain Joe Biden et la possibilité qu’Erdogan ait reçu une sorte de feu vert pour mener une incursion dans le nord et l’est de la Syrie, Chiya Kurd a déclaré :

« Les équilibres internationaux ont un peu changé. Aujourd’hui, l’État islamique est [ressuscité] et la Turquie le soutient dans les zones sous son occupation. Toute facilité rendue pour mener à bien une incursion nuirait aux intérêts de la Coalition mondiale pour vaincre l’EI et aux gains que nous avons réalisés contre l’Etat islamique. »

Concernant le gouvernement syrien, Badran Chiya Kurd a déclaré qu’il y a eu un accord entre le gouvernement syrien et l’AANES pour protéger les frontières syriennes avec la Turquie et qu’il y a des discussions plus larges pour élargir l’accord afin de dissuader toute éventuelle attaque turque.

Bedran Chiya Kurd a ajouté que : « Depuis 2019, il y a un accord pour protéger la frontière et maintenant avec la médiation russe, il y a des discussions pour étendre un tel accord qui peut servir la région et le peuple et préserver la stabilité ici.

Il faut que le gouvernement de Damas soit clair notamment en ce qui touche à la souveraineté à laquelle il s’est toujours attaché. Toute incursion turque dans le nord-est de la Syrie constituerait une menace pour l’unité, la stabilité et l’avenir de la Syrie en général. »

ANHA

TURQUIE. Une mère kurde de 84 ans meurt, empêchée de voir son fils emprisonné

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TURQUIE – Hedla Aksu, une mère kurde de 84 ans, est décédée sans pouvoir voir son fils Abdülkadir Aksu, car les autorités pénitentiaires de la prison d’İzmir / Kırıklar Cezaevi ne lui ont pas délivré l’autorisation nécessaire pour se rendre au chevet de sa mère qui était aux soins intensifs pendant plusieurs jours.

Après le décès d’Hedla Aksu, les autorités pénitentiaires de la prison ont déclaré que le prisonnier pouvait assister aux funérailles de sa mère s’il paye 3 500 livres turques.

« Que le Kurde ne voit pas sa mère! »

Une anecdote dit qu’un jour, on demande leurs dernières volontés à deux prisonniers condamnés à mort.

Le prisonnier kurde dit: « J’aimerais voir ma mère avant de mourir. »
Ensuite, on demande au prisonnier turc sa dernière volonté. Il répond: « Que le Kurde ne voit pas sa mère! »

Le prisonnier Abdülkadir Aksu est la dernière victime de la volonté turque de priver le Kurde de voir sa mère.

IRAK. Six autres charniers ouverts dans la région yézidie de Shengal

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SHENGAL – Six autres charniers ont été ouverts à Shengal, où l’EI a commis un génocide contre les Kurdes yézidis en 2014. Les victimes ont été enterrées dans des fosses communes. Sur les 87 fosses communes localisées à Shengal, 34 ont été ouvertes jusqu’à présent.

A l’approche de l’anniversaire du massacre contre le peuple yézidi, le sort de ceux qui ont disparu lors du massacre est à nouveau à l’ordre du jour. Le gouvernement irakien ouvre actuellement les fosses communes où sont enterrés les personnes assassinées lors du massacre.

L’exhumation des restes des victimes dans 6 charniers a commencé le 28 juin dans le village de Qinde, situé au sud-est de Shengal. Selon des témoins, près de 100 personnes sont enterrées dans les charniers.

Des centaines de personnes avec des photos des victimes se sont rassemblées dans la zone des fosses communes. Une délégation de l’administration autonome de Shengal était également présente dans le village de Qinê où les charniers ont été ouverts.

Les corps à exhumer seront envoyés à Bagdad pour des tests ADN. Les restes des victimes seront ensuite remis à leurs familles une fois leurs informations d’identité clarifiées après des tests ADN.

Les travaux dans les charniers devront durer quelques jours. (ANF)

Photo via Farhad Barakat

Menaces de mort visant l’équipe de Kurdistan au féminin

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La page Facebook Kurdistan au féminin a reçu un nouveau message de menaces de mort venant d’un Turc qui espère qu’on aura le même sort que les trois militantes kurdes assassinées à Paris par un agent turc le 9 janvier 2013. Il semblerait que les nouveaux accords pro-Turquie obtenus par le régime turc lors du sommet de l’OTAN en Espagne fassent pousser des ailes aux fachos turcs qui se croient intouchables par la justice des pays européens où ils vivent.

Voici le message reçu aujourd’hui sur notre page:

 

Les Kurdes persécutés même en Europe 

Depuis des années, nous recevons ce genre de menaces sur les réseaux sociaux. Le crime impuni des militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez sur le sol français en 2013 encourage les fachos turcs à proférer des menaces de mort visant les activistes kurdes vivant en France. Les autorités françaises et européennes sont prévenues de ces menaces et sont tenues d’assurer la sécurité des membres de Kurdistan au féminin qui vivent en Europe.

En plus des menaces de mort, nous faisons également face à de la censure sur Facebook qui a supprimé notre première page et qui nous menace de fermer notre nouvelle page et nous censure tous les quatre matin.

Par ailleurs, le site, la page Facebook et le compte Twitter de Kurdistan au féminin sont bloqués en Turquie depuis des années car nous sommes accusées de faire de la propagande terroriste car nous informons le public des injustices dont les Kurdes sont victimes dans les quatre parties du Kurdistan! En agissant ainsi, le pouvoir turc admet l’efficacité de « Kurdistan au féminin » et nous montre que nous sommes sur la bonne voie.


Décision de justice turque bloquant notre site en Turquie

TURQUIE. Un journaliste kurde condamné à un an et 6 mois de prison

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – Le journaliste kurde Abdurrahman Gök qui a photographié le meurtre de Kemal Kurkut par un policier turc le jour du Newroz en 2017 a été condamné à un an, 6 mois et 22 jours de prison alors que le policier qui a abattu Kurkut fut acquitté en 2020.

La dernière audience du procès du photojournaliste Abdurrahman Gök, qui risquait 20 ans de prison pour «appartenance à une organisation terroriste» et «diffusion de propagande terroriste», s’est tenue hier. Le journaliste kurde a été acquitté des accusations d’appartenance à une organisation terroriste mais a été condamné à 1 an, 6 mois et 22 jours pour « diffusion de propagande terroriste » .

Gök a réagi à sa condamnation, déclarant sur son compte Twitter que c’est son journalisme qui a été jugé et ajouté: « La principale raison pour laquelle j’ai été accusé dans le cadre de ces activités journalistiques est que j’ai photographié le moment du meurtre de Kemal Kurkut, qui a été tué par la police dans le quartier de Newroz à Diyarbakır le 21 mars 2017. »

Retour sur 5 ans de parodie de justice visant Abdurrahman Gök

En 2017, après qu’il aie fait publié les images du meurtre de l’étudiant kurde, le journaliste Gok a fait l’objet d’une enquête judiciaire un mois plus tard. En 2018, après l’abandon de l’affaire, Gök a fait l’objet d’une autre enquête et a été emprisonné pendant une semaine. Il avait appris à l’époque que ses communications avaient été surveillées par la police turque pendant un certain temps.

Les clichées prises par A. Gök montrant l’assassinat de Kemal Kurkut

Etant donné que les accusations portées contre lui étaient basées sur des informations journalistiques qu’il a partagées avec ses collègues, Gök a expliqué que l’enquête portait en réalité sur les photos qu’il a prises lors des célébrations du Newroz en mars 2017.

Un rapport d’expert rédigé par le Bureau pénal national privé a révélé en 2019 que Kemal Kurkut, l’étudiant abattu en 2017, avait été délibérément tué par le policier.

Le rapport affirmait que des images au ralenti de la fusillade analysées par des experts légistes prouvent que la victime a été abattue de dos lorsque le suspect a tiré avec son pistolet.

Le rapport a également mis en évidence des éléments du rapport d’autopsie conformes aux caractéristiques du trou de balle dans le corps de la victime, qui montraient également qu’il était directement visé.

L’un des deux policiers qui était poursuivi dans le meurtre délibéré de Kurkut a finalement été acquitté par la « justice » turque.

Kurkut étudiait à l’Université İnönü de Malatya et s’est rendu dans la ville de Diyarbakır pour les célébrations de Nevruz en 2017. Il s’est disputé avec la police à un point de contrôle alors qu’il tentait de pénétrer dans la place des célébrations, comme l’ont montré des photos prises lors de son meurtre.

La police a trouvé des livres de poésie et des vêtements dans le sac à dos de Kurkut après l’avoir été abattu.

Les photos de la caméra de Gök ont ​​été cruciales pour réfuter les affirmations du bureau du gouverneur de Diyarbakır à la suite de l’incident selon lequel Kurkut avait été abattu parce qu’il était soupçonné de porter un gilet explosif.

Elles montraient un Kurkut torse nu s’approchant d’un poste de contrôle de la police avec un couteau et une bouteille d’eau à la main, puis passant devant les barricades de la police avec plusieurs agents le pourchassant avant de finalement se faire tirer dans le dos et de tomber au sol.

«Ces photos sont entrées dans l’histoire prouvant l’innocence de Kemal. Sans elles, Kemal serait connu comme un kamikaze qui était sur le point d’ensanglanter les célébrations du Newroz», avait déclaré Gök à DW Türkçe, des larmes aux yeux.

L’écrivain Ragıp Zarakolu que la Turquie demande à la Suède fait confiance à la justice suédoise

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SUEDE – Suite aux accords signés entre la Suède, la Finlande et la Turquie dans le cadre de l’entrée des deux pays nordiques dans l’OTAN, le ministre turc de la justice a annoncé qu’ils allaient demander l’extradition de 33 réfugiés kurdes ou opposants turcs vivant en Suède et en Finlande. Mias l’écrivain Ragıp Zarakolu, une des 33 personnes demandées par la Turquie pour terrorisme et qui vit en Suède: « Rien ne changera, ici [en Suède] les décisions sont prises par les tribunaux, pas par le gouvernement. »

La liste des personnes dont Ankara a demandé l’extradition à la Suède, publiée par l’Agence Anadolu le 19 mai 2022, comprend les auteurs Mehmet Sıraç Bilgin, Aysel Alhan, Aziz Turan, écrivains Ragıp Zarakolu, Halef Tek, Harun Tokak, Bülent Keneş, Yılmaz Ayten et Levent, Kenez.

L’écrivain et éditeur Ragıp Zarakolu, qui est décrit comme un des « noms importants » du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) ou du mouvement Gülen par les autorités turques, vit en Suède depuis 2012. Ils risque de longues peines de prison en Turquie dans de nombreux procès en raison de ses articles et écrits.

Zarakolu a fait l’actualité de la presse suédoise lorsqu’il a annoncé que la Turquie avait opposé son veto à l’adhésion à l’OTAN parce que la Suède abritait des exilés politiques, dont lui-même.

En répondant aux questions d’Erik Wiman du journal Expressen, Zarakolu a déclaré : « Dès que j’entre en Turquie, j’irai en prison immédiatement et pour très longtemps. »

« Les négociations d’extradition et le marchandage au sein de l’OTAN sont absurdes »

Ragıp Zarakolu pense que le marché de l’OTAN, qu’Ankara a déclaré avoir conclu comme elle le souhaite, pourrait s’expliquer comme une absurdité.

« L’inscription sur l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN m’a rappelé l’ancien temps de l’esclavage » , a déclaré l’auteur de 74 ans. il explique:

Ankara demande une « rançon » à Stockholm

« Auparavant, les prisonniers de guerre avaient le statut d’esclaves et on payait une rançon pour les sauver. Je vois cela comme une sorte de demande de rançon en quelque sorte. Mais, avant tout, c’est un acte de harcèlement, car, bien qu’ils sachent qu’ils n’en tireront aucun résultat, cela ne fait que harceler les personnes qui sont en exil à l’extérieur du pays. Les raisons de leur séjour à l’étranger sont les poursuites intentées contre eux en Turquie. »

Zarakolu ne nie pas que « d’un point de vue juridique, la République de Turquie a également le droit de postuler en fonction des dossiers existants. Mais, il y a aussi une obligation de respecter les lois des autres pays. »

Ragıp Zarakolu explique que son statut juridique et politique et celui d’autres exilés ne peuvent pas faire l’objet d’une « demande d’extradition », basée sur la loi suédoise : « Ces dossiers parviennent en Suède ou dans d’autres États. Ils sont en cours d’évaluation, pas par les gouvernements ici, mais par les règles de droit. C’est évalué par les tribunaux. S’il s’agit d’un dossier convaincant, s’il est muni de preuves, de temps en temps, des criminels sont extradés vers la Turquie, et cela n’a jamais fait l’objet de discussions. »

La Turquie exploite le mécanisme d’Interpol

Ragıp Zarakolu attire l’attention sur le fait que la Turquie « a demandé au mécanisme d’extradition d’Interpol de déclarer coupables des personnalités de l’opposition à des fins politiques et d’exiger leur extradition. »

« Ce mécanisme a déjà été essayé pour moi il y a quelques années. La demande est passée par Interpol et cette demande a été transmise à la Cour suprême ici, et enfin à la Cour suprême suédoise, qui a ici le statut de Cour constitutionnelle, après examen de la dossier, « les crimes mentionnés ici sont liés à la liberté de pensée et ce ne sont pas des crimes selon notre loi en Suède, et à cet égard, le dossier doit être rejeté », a-t-il déclaré, ajoutant : »Les gouvernements ici ne sont pas aussi autoritaires que la Turquie voudrait. Malheureusement, en Turquie, c’est une habitude de ne pas se soucier des ordonnances des tribunaux. Comme dans le cas d’Osman Kavala ou de [Selahattin] Demirtaş. Le gouvernement turc veut que les autres gouvernements fassent de même. Malheureusement, pour Erdoğan, il n’y a pas un tel régime autoritaire ici Les décisions de justice sont au-dessus de tout, de toute façon, il ne peut rien y faire. La demande d’extradition a été refusée. »

L’administration Erdogan harcèle la Suède

« En ce moment, négocier avec le gouvernement suédois comme s’il [le gouvernement turc] demandait une rançon est en fait un acte de harcèlement contre le gouvernement suédois » , commente Zarakolu.

L’auteur, qui a été témoin de grands bouleversements et conflits politiques au cours des cinquante dernières années de sa vie, pense que ce qui s’est passé après tout ne signifie rien d’autre que de revenir au début : « La Suède a encore donné la même réponse [dans le dossier d’extradition] : Nous ferons tout ce qui est nécessaire selon notre propre loi, et cela dans un sens, c’est présenté comme si un succès a été atteint. Ce n’est pas une nouvelle réponse, c’est juste une répétition de l’ancienne réponse. »

En tant que commentateur politique expérimenté, la réponse de Zarakolu à la question sur la façon dont la gauche et les démocrates en Suède ont réagi à l’attitude de la Suède dans ce processus a été courte: « Il y a des critiques selon lesquelles il y a un passivité face au harcèlement de la Turquie. »

Via Bianet