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SYRIE. Deux réfugiés irakiens tués ce mercredi dans le camp al-Hol abritant les familles de l’EI

SYRIE / ROJAVA – Dans le camp d’Al-Hol abritant des familles de l’Etat islamique (EI) tenu par les forces kurdes, on assiste à une recrudescence de meurtres commis par les adeptes de l’EI depuis le début de l’année 2021. Rien que ce mercredi, deux réfugiés irakiens ont été tués et deux autres réfugiés ont été blessés par balles dans une tente du premier secteur du camp al-Hol.
 
Les deux réfugiés irakiens, «Hayitham, 25 ans, et Khidir Ahmed Abdulsalam, 24 ans, ont été abattus dans le premier secteur du camp», a déclaré à North Press une source de sécurité du camp.
 
Par ailleurs, le réfugié irakien de 19 ans, Youssef Rajeh Haji, a reçu des balles au torse et au genou, et Joud Nawwaf al-No’ymi, Syrien de 17 ans, a également été blessé. Tous deux ont été transférés dans un hôpital, selon la source.
 
Les assassinats affectent souvent les réfugiés irakiens, car ils représentent la majorité du camp, qui accueille 30 606 réfugiés irakiens, selon les statistiques de l’administration du camp.
 
Mardi, un réfugié irakien a été abattu dans le deuxième secteur du camp.
 
Dimanche, les autorités du camps ont retrouvé le corps d’un réfugié irakien, qui avait reçu plusieurs coups de feu à la tête et à l’épaule par des inconnus.
 
Samedi, Asayish a retrouvé le corps d’une Syrienne tuée par des inconnus.
 
Compte tenu de l’absence de solutions durables pour faire face aux tensions sécuritaires croissantes dans le camp, la chercheuse d’Human Rights Watch pour la Syrie, Sara al-Kayiali, estime qu’il est nécessaire de prendre plusieurs mesures immédiatement.
 
Les mesures comprennent: «les pays rapatrient leurs citoyens, soutiennent la sécurité du camp via la Coalition internationale, renforcent les programmes de sensibilisation et le soutien psychologique pour les résidents du camp».
 
En février, le sous-secrétaire du ministère irakien de l’Immigration Karim al-Nouri a déclaré que son pays ne voulait pas reprendre ses citoyens «en raison de la menace qu’ils représentent», tout en ajoutant que la possibilité d’un retour n’a toujours pas été décidée.
 
Le camp d’al-Hol est qualifié de «bombe à retardement» en raison de l’existence de familles de l’Etat islamique et de dizaines de milliers de leurs fidèles dans un camp qui est le camp le plus dangereux au monde.