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La crise de l’eau : Les projets turcs menacent les Kurdes & les Arabes

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Depuis l’émergence de la crise de l’eau en Irak à cause du débit du Tigre réduit par la Turquie, les projets turcs et leurs dommages et bénéfices pour les populations de la région ont commencé à être discutés. Les projets de barrages menacent le patrimoine culturel kurde en enterrant des villes archéologiques entières. Les Arabes sont menacés également d’être privés d’eau, tandis qu’Israël en devient le bénéficiaire en achetant par des tuyaux « de la paix » la part de l’eau qui est prise aux Syriens et aux Irakiens

Nous avons souvent entendu parler de la guerre de l’eau et nous avons souvent entendu dire que les prochaines décennies seront le théâtre de conflits sur les quotas d’eau entre les pays de la région. Cela semble s’être rapproché de l’Irak avec la crise actuelle de l’eau suite à la construction du barrage turc d’Ilisu, qui le privera de la moitié de sa part de l’eau du fleuve Tigre.

La crise de l’eau en Irak n’est pas nouvelle. Les affrontements, les conflits et les désaccords entre l’Irak et les pays voisins remontent à de longues périodes au cours desquelles de nombreux accords et protocoles ont été mis en œuvre, dont certains sont restés oubliés pour des raisons politiques et de sécurité qui affectent souvent les relations économiques et commerciales entre les parties concernées.

Il semble que la Mésopotamie soit menacée si la crise de l’eau se poursuit. Son voisin du nord, la Turquie, a commencé à exploiter le barrage d’Ilisu, ce qui infligerait des dommages importants à l’Irak et aux Kurdes vivant dans les régions kurdes en Turquie.

Il était clair que cette année et l’année dernière ont été témoins de nombreuses  tensions entre l’Irak et ses voisins à cause de l’eau, pour ajouter une autre crise aux crises chroniques vécues sur la scène irakienne à l’intérieur et à l’extérieur.

Ces derniers jours, des images d’une partie du Tigre dans la ville de Mossoul ont été vues sur les réseaux sociaux montrant l’étendue de la sécheresse qui a frappé certaines parties du fleuve, où l’eau est censée être le premier point d’écoulement en provenance de Turquie.

Le Tigre est long de 1 850 kilomètres. Après avoir coulé des montagnes du Taurus, il se jette dans la partie sud-est de l’Irak et rencontre le fleuve Euphrate, qui lui est relié par des canaux naturels semi-permanents, pour former Shatt al-Arab dans le sud de la province d’al-Basrab.

Au cours des derniers jours, il y a eu des endroits dans le Tigre où des parties boueuses ont émergé, après que le niveau de l’eau a chuté de plus de la moitié. C’est la première fois que cela se produit parce que la Turquie a commencé à stocker de l’eau dans le barrage d’Ilisu.

Avec l’exploitation du barrage d’Ilisu vendredi dernier, l’eau qui entre en Irak s’élève maintenant à 390 m3 par seconde, alors que l’année dernière, elle était de 700 m3 par seconde, ce qui confirme que la part de l’Irak a chuté de près de la moitié.

Le barrage d’Ilisu est situé à environ 50 kilomètres de la frontière irakienne et a été lancé par le gouvernement turc en 2006 dans la ville d’Hasankeyf au Kurdistan du Nord, haut de 140 mètres et s’étendant sur 1 800 mètres.

Les bassins du Tigre et de l’Euphrate sont des aquifères importants, qui peuvent être considérés comme l’une des principales causes du conflit. Ceci est dû à la complexité du problème et à l’Etat (Turquie) qui exploite cette richesse pour assurer ses intérêts politiques et économiques au détriment des intérêts des autres pays du bassin.

Résumé du barrage d’Ilisu

Dans les années 1950, la Turquie a proposé la construction du barrage d’Ilisu, un projet hydroélectrique, qui a commencé en 2006, sur le Tigre près de la ville d’Hasankeyf, le long des frontières des provinces de Mardin et Şirnak au Kurdistan du Nord. Il a été achevé et entré en service en février 2018 et a commencé à remplir son réservoir d’eau au début de juin de cette année 2018.

Le projet de barrage a provoqué la colère internationale pour plusieurs raisons, notamment le faible niveau de l’eau qui coule vers la Syrie, l’Iran et l’Irak, ainsi que l’impact de plus de 50 000 habitants des zones entourant la zone du barrage de Bakur au Kurdistan, en particulier dans la ville d’Hasankeyf et d’autres villages environnants qui seront engloutis complètement sous les eaux du barrage. La Turquie a justifié la construction du barrage en disant qu’il fournissait de l’électricité et des emplois.

La crise de l’eau : un plan turc à long terme contre les peuples de la région

Le problème de l’eau et de la dépendance à l’eau pour l’Irak a commencé après que la Turquie a cherché à établir le projet du sud-est de l’Anatolie qui a commencé en Turquie depuis 1981. Ce projet menace les peuples vivant dans la région : les Kurdes et les Arabes et en même temps sert l’Israël.

Élimination du patrimoine culturel kurde

Selon les archéologues et les groupes de défense des droits de l’homme, les barrages menacent de détruire le patrimoine culturel d’un groupe ethnique particulier, les Kurdes qui vivent dans les régions en amont du Tigre et de l’Euphrate depuis des milliers d’années. En juillet 2001, le gouvernement britannique s’est dit préoccupé par la mise en œuvre de ce projet. Le projet de barrage, en particulier le barrage d’Ilisu est une attaque contre les droits des Kurdes en Turquie.

Les associations d’archéologues ont essayé d’arrêter le projet du gouvernement turc de construire le barrage d’Ilisu par tous les moyens, en forçant certains entrepreneurs à contribuer à la mise en œuvre du projet pour arrêter les travaux, ainsi que les agences de financement qui se sont montrées réticentes à accorder des prêts et des installations pour construire des barrages. Mais ils n’ont pas encore organisé d’enquête archéologique, pour découvrir les vestiges cachés, malgré le nombre de collines dans la vallée supérieure de l’Euphrate et le Tigre, indiquant l’existence de vestiges de villes anciennes enterrées de milliers d’années.

Pression politique sur les Arabes

Le plan turc est en vigueur depuis 1965. La Turquie a construit plus de 20 barrages sur le Tigre et l’Euphrate, notamment le barrage d’Ataturk sur l’Euphrate et le barrage d’Ilisu sur le Tigre. La Turquie essaie d’utiliser ce projet comme pression politique sur les pays voisins. Y compris des pressions politiques sur l’Irak pour obtenir des gains politiques et économiques.

Vente de l’eau à l’Israël prise sur la part d’Irak & de la Syrie

La vente de l’eau excédentaire est déduite des parts de la Syrie et de l’Irak à Israël à travers les soi-disant « tuyaux de paix ». Ce projet a vu le jour après la visite du président israélien à Ankara.

Turkménisation des fleuves d’Euphrate et de Tigre

La politique de l’eau de la Turquie repose sur l’idée que le bassin du Tigre et de l’Euphrate est un bassin et que les deux fleuves traversent les frontières internationales et non deux fleuves internationaux. Ainsi, la Turquie tente de construire les barrages sur les fleuves du Tigre et de l’Euphrate et lui donne le droit de disposer des eaux du fleuve à l’intérieur de ses frontières politiques.

La Turquie essaie de comparer les eaux du Tigre et de l’Euphrate avec le pétrole arabe, donc elle essaie de vendre de l’eau aux Arabes. En septembre 1997, un ministre turc a publié une déclaration selon laquelle la Turquie devrait vendre l’eau de l’Euphrate et du Tigre à ses voisins du sud.

La Turquie rejette tout règlement de cette question conformément au droit international

La Turquie a utilisé cette carte pour influencer la politique des pays bénéficiaires du Tigre et de l’Euphrate et a rejeté tout règlement de cette question conformément aux principes du droit international. Elle a refusé d’approuver la Convention internationale sur l’utilisation des cours d’eau internationaux à des fins autres que la navigation, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 21 mai 1997.

http://www.hawarnews.com/en/haber/water-crisis–turkish-project-threatens-kurds-arabs-serves-israel-h2023.html

 

ELECTIONS TURQUES : Les femmes protégeront les urnes dans la province de Batman

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TURQUIE – BATMAN – Les membres du Mouvement des femmes libres (TJA) ont déclaré que 250 femmes travaillent pour les prochaines élections dans la province kurde de Batman. « Nous sommes dans la rue, en politique, nous ne resterons jamais derrière les murs », ont déclaré les femmes.

Le rapport du HDP sur l’attaque sanglante de Suruç

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TURQUIE – URFA – Le HDP (Parti démocratique des peuples) a publié un rapport préliminaire sur l’attaque sanglante de Suruç, dans la province d’Urfa, le 14 juin. Cinq personnes ont perdu la vie.

 
Le rapport a confirmé qu’il y a eu un lynchage à l’hôpital, un événement qu’on a tenté de cacher et qualifié de faux.
 
Le rapport indique qu’Esvet Şenyaşar et ses deux fils, qui ont été massacrés par des membres de l’AKP, étaient des commerçants et travaillaient depuis 25 ans derrière le bâtiment du Conseil de Suruç.
 
Le HDP déclare que le 12 juin, Ibrahim Halil Yıldız, candidat au poste de vice-président de l’AKP, qui menait sa campagne électorale, a eu une discussion verbale avec des membres de la famille Şenyaşar. Cette discussion s’est terminée sans violence.
 
Ce qui s’est passé le 14 juin a été rapporté comme suit : « Le candidat de l’AKP, Yıldız et ses proches sont retournés sur le lieu de travail de la famille Şenyaşar. Cette fois, la discussion verbale devint violente lorsque le candidat adjoint Yıldız et les personnes qui l’accompagnaient attaquèrent les frères Adil, Celal et Ferit Şenyaşar avec des armes [dont des Kalachnikovs].
 
À la suite de cette attaque, les frères Adil et Celal Şenyaşar, qui avaient été blessés, ont été transportés en ambulance au service d’urgence de l’hôpital d’État de Suruç. Le troisième frère, Ferit a été amené à l’hôpital d’État Balıklıgöl dans le centre d’Urfa.
 
Esvet, le père des trois jeunes, s’est rendu à l’hôpital public de Suruç pour rester près de ses deux fils.
 
Des proches d’Yıldız, candidat AKP Urfa, ont détruit les caméras de sécurité à l’hôpital d’abord, puis, tué l’un des deux fils d’Esvet Yasaroglu sous instructions d’Yildiz, alors qu’il était au service d’urgence, et l’autre fils devant l’hôpital public de Suruç.
 
Esvet Şenyaşar a été lynché avec une bouteille d’oxygène et emmené dans des conditions sérieuses à l’hôpital 25 Aralık de Gaziantep. Il a perdu la vie le 15 juin alors que ses fils étaient enterrés à Suruç. »
 
La délégation du HDP à Suruç
 
La délégation du HDP est arrivée à Suruç le 15 juin pour mener sa propre enquête.
 
La délégation comprenait Ayşe Acar Başaran, co-présidente du HDP et députée de Batman; Meral Danış Beştaş, députée d’Adana; Nimetullah Erdoğmuş et Sibel Yiğitalp, députés de Diyarbakır et candidate d’Urfa et co-vice-présidente du DBP Hacer Özdemir.
 
Les résultats ont été détaillés comme suit :
 
« Notre délégation s’est rendue sur les lieux de l’incident. Les caméras de sécurité étaient clairement visibles sur les lieux de l’incident. Les informations sur l’incident ont été confirmées par de nombreux clients et commerçants présents le jour de l’événement.
 
Le 14 juin à 15h30, dans la rue “Bir Milyoncu Sokağı”, le vice-président de l’AKP Urfa, İbrahim Halil Yıldız, accompagné de sa délégation et de ses gardes du corps armés, a rendu visite à au magasin İstanbul Ucuzluk Pazarı d’Esvet Şenyaşar ».
 
Le rapport explique en détail comment le candidat de l’AKP voulait entrer dans le magasin mais Adil Şenyaşar lui a dit qu’il y avait des femmes clientes à l’intérieur et qu’elles pourraient se sentir dérangées. La réaction du candidat était violente et il voulait entrer. Les choses sont devenues incontrôlables et la discussion a dégénérée, jusqu’à ce que l’un des hommes accompagnant Yıldız ait giflé Adil. Les choses ont dégénéré et Adil Şenyaşar est blessé par un coup de feu.
 
À ce stade, les proches du candidat de l’AKP et les gardes du corps attaquaient Adil Şenyaşar avec un bâton et un couteau. Pendant ce temps, le frère d’Adil Şenyaşar, Ferit Şenyaşar, dans une boutique voisine, est allé sur les lieux de l’attaque avec une arme à feu et a ouvert le feu sur les hommes armés du député lorsqu’il a appris que son frère avait été blessé.
 
Le résultat de ces moments agités fut un certain nombre de coups de feu, et des blessés, dont un homme non identifié, Celal Şenyaşar et le frère d’İbrahim Halil Yıldız, Mehmet Şah Yıldız, qui mourut plus tard.
 
Parmi les témoins, le rapport cite une personne qui ne voulait pas être nommée et a dit qu’elle était à l’hôpital pendant l’incident.
 
« Je suis allé à l’hôpital pour rendre visite à un proche parent à 17 heures. A cette heure même j’ai appris que les blessés ont été amenés à l’hôpital. À l’intérieur et à l’extérieur de l’hôpital, il y avait une foule énorme. Comme tout le monde se connaît à Suruç, les proches du candidat de l’AKP, İbrahim Halil Yıldız, ont bientôt rempli l’hôpital, » a déclaré le témoin.
 
Il y avait beaucoup de policiers anti-émeutes à la porte lorsque les parents du candidat adjoint sont entrés dans l’hôpital, mais la police ne les a pas empêchés d’entrer. À ce moment-là, je n’entrais pas à l’hôpital parce que j’avais peur, mais j’entendais les gens crier en kurde. Des bruits de coups de feu venaient de l’intérieur. Et ils ont commencé à applaudir ».
 
D’autres déclarations ont confirmé que le père des trois frères, Esvet Şenyaşar, a été lynché par des proches du candidat de l’AKP.
 
« La tête d’Esvet Şenyaşar a été brisée – a déclaré un travailleur hospitalier – alors qu’il était à l’intérieur de l’hôpital et que le mur de la section jaune du service des urgences s’est rougi de son sang ».
 
Servet Gören, président provincial du Parti du peuple républicain (CHP), a confirmé les principales déclarations des témoins, affirmant que la famille des commerçants avait été agressée par les proches du candidat de l’AKP.
 
Le President de la Chambre du Trésor d’Urfa, Ömer Malik a confirmé qu’après l’incident, ils se sont rendus à l’hôpital d’État de Suruç et que d’après leurs observations, aucune mesure de sécurité n’avait été prise après l’incident et qu’aucun travail n’avait été fait pour recueillir les preuves de manière appropriée par le bureau du procureur général. L’hôpital est devenu un champ de bataille, selon les informations recueillies, avec un groupe de 100-150 personnes entrant dans l’hôpital et attaquant les blessés.
 
Les enregistrements de la caméra montrant les meurtres d’Esvet Şenyaşar et de son fils Celal ne pouvaient pas être visionnés par la délégation du HDP. « Les traces de sang dans la salle d’urgence ont été effacées avant l’arrivée de l’équipe d’enquête. Les taches de sang sur les murs ont été nettoyées à la hâte et le mur repeint. On a essayé d’effacer les preuves. Il a été observé que les agents de santé avaient été menacés et ne voulaient pas parler ».
 
Le rapport déclare en conclusion :
 
« Au cours de la tentative de lynchage à l’hôpital, le gouverneur d’Urfa, le gouverneur du district de Suruç, le ministre Eşref Fakıbaba, ont été vus par des témoins oculaires à l’extérieur de l’hôpital », a déclaré le député Nimettullah Erdoğmuş.
 
Le rapport du HDP se termine en disant : « Alors que les informations que les témoins oculaires transmettent à la délégation sont assez épouvantables, la rhétorique du gouvernement utilisant les médias pour répandre son langage haineux est aussi alarmante.
 
Nous exhortons toutes les organisations des droits de l’homme, en particulier l’Association des droits de l’homme (IHD), à enquêter sur cet incident et à faire en sorte que la lumière soit faite sur ce qui s’est passé à Suruç ».

Source 

Echange de prisonniers réalisé entre les FDS et Daesh : quelles risques ?

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Le récent échange de prisonniers réalisé entre les Forces démocratiques syriennes (FDS) et Daesh en Syrie a fait couler beaucoup d’encre et montré l’hypocrisie de certains pseudo-experts en jihadismes qui n’ont qu’un but : discréditer les forces arabo-kurdes au profit de leur propagande suspecte.

Le journaliste Rhaphaël Lebrujah leur répond avec humour et intelligence :

Pour aider seigneur @AbouDjaffar a mieux comprendre, faisons une simulation. Appelons notre djihadiste Romain. Romain veut venir en France et commettre un attentat.

Frère Romain est entre les mains des FDS. Son identité a été enregistrée et partagée avec la coalition internationale. Romain est libéré, cela a permis de sauver des vies. Par contre, pour Romain sa nouvelle vie est difficile.

Frère Romain est entre les mains des FDS. Son identité a été enregistrée et partagée avec la coalition internationale. Romain est libéré, cela a permis de sauver des vies. Par contre, pour Romain sa nouvelle vie est difficile.

Dans une des deux poches totalement encerclées où Daech contrôle encore un petit territoire constitué par quelques villages. Les djihadistes manquent de vivre, d’hommes et d’armes. Romain est tout de suite réquisitionné.

Supposons que Romain échappe par miracle aux bombardements intenses de la coalition et aux combattants des FDS, il peut s’enfuir par trois zones différentes.

A l’Ouest de l’Euphrate, il devra nager jusqu’à la berge fortifiée par l’Etat syrien. Pour rejoindre une zone où il a une maigre chance de s’enfuir. Il lui faudra traverser des centaines de kilomètres, se faufiler à travers des centaines de checkpoints, des zones militarisées.

Par l’Etat irakien et du côté des FDS, C’est le même problème, l’épreuve de natation en moins. Sachant que ce dernier est identifié, tout le monde a ses ID. Il lui faudra beaucoup de chance et des moyens que Daech n’a plus (ils ne peuvent plus fabriquer de vrais/faux passeport).

Il existe toujours une probabilité qu’un djihadiste étranger rejoigne la France depuis des poches encerclées par les FDS comme il peut s’évader d’une prison française ,comme il peut se déclencher un tsunami sur la côte atlantique, comme des extraterrestres peuvent nous contacter.

Mais il s’agit de chance quasi-nulle, d’une probabilité extrêmement infime par contre: il a une très forte chance de mourir. Dans une prison des FDS, Romain serait relâché dans quelques années, au vue des peines légères et des réductions de peines.

Alors que l’Etat français refuse de le prendre et d’aider les FDS à le garder au chaud dans une cellule, qu’est-ce qui est le plus inquiétant? Peut-être, d’ailleurs, que vos anciens collègues sont beaucoup moins inquiet qu’il soit dans cette poche! Peut-être sont-t-ils d’accord.

@AbouDjaffar sait que des djihadistes se sont échappés de cette zone, c’est à dire des poches encerclées par les FDS ? Comment il sait qu’ils sont sortie de ces poches? C’est qui l’idéologue pétris de certitudes?

Par contre,l’Etat syrien a fait des échanges de prisonniers cent fois plus massif que les FDS et ils les ont relâchés à Idlib pour la plupart. Des dizaines de milliers de djihadistes et sympathisants ont été envoyés dans cette zone là, frontalière avec la Turquie et très poreuse.

Des djihadistes ont pu être aidés par la Turquie pour s’enfuir avant que la liaison ne soit coupée avec Daech à Manbij en 2016 ? Bien sûr @AbouDjaffar sait lui où est le danger. La zone syrienne ne veut rien dire car il y des situations très différentes selon l’endroit et le moment.

Une dernière chose : je n’ai jamais contesté votre droit à vous inquiéter. Je n’en n’ai ni l’envie, ni le pouvoir! Par contre vous et certains de vos amis monopolisent la parole dans certains médias pour leurs propres intérêts, c’est plutôt ça le problème.

https://twitter.com/RaphaelLebru…/status/1007963104469274629

Erdogan en guerre contre le HDP

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Erdogan a déclaré la guerre au parti HDP depuis que les sondages prédisent des difficultés pour Erdogan et son parti AKP aux élections législatives et présidentielles.
Dans une vidéo fuitée cette semaine, Erdogan a appelé ouvertement les responsables de quartiers de son parti à voir les listes électorales et faire un « travail » spécial sur les électeurs du HDP (radier les électeurs du HDP (?)) et d’essayer d’avoir le monopole des comités électoraux (trafiquer les résultats des urnes (?)).
 
Par ailleurs, dans les villes kurdes qui ont voté en masse pour le HDP aux élections récédentes, de nombreuses urnes ont été déménagées à d’autres villes pro-Erdogan, au prétexte de mesures de sécurité. Mais le but réel est de décourager les électeurs du HDP à voter ou les intimider pour qu’ils votent pour Erdogan et son parti AKP.
 
La récente attaque armée des proches d’un candidat AKP contre des commerçants kurdes à Suruç qui a fait 5 morts en est l’exemple parfait qui nous donne une idée de jusqu’où ira Erdogan pour conserver le pouvoir de plus en plus dictatorial en Turquie.(Sans oublier de nombreux députés HDP, dont Selahattin Demirtas, et des milliers de ses militants tenus en otages dans des prisons turques…)
 
Avis aux électeurs de Turquie vivant à l’étranger, soyez solidaires de vos compatriotes en Turquie. Au moins, en Europe, vous n’avez pas encore tant de menaces qui pèsent sur vous, en comparaison aux souffrances vécues par eux. Allez voter.

Le projet de la Nation démocratique renforce la solidarité entre les peuples

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ROJAVA – GIRÊ SPÎ – Gire Spi (Tal Abyad) a été libéré par les combattants du YPG-YPJ le 15 juin 2015, après avoir subi l’occupation de Daesh.

L’ANHA a interviewé Hemdan El-Ebid, ancien co-président de l’Administration autonome du Canton de Gire Spi, pour parler des développements intervenus depuis la libération et du rôle du projet de la Nation démocratique dans la solidarité sociale.

Pourquoi les mercenaires ont-ils occupé Gire Spi ?

L’une des principales raisons de l’occupation de Gire Spi était d’accroître la tension entre les peuples de la région et d’exploiter cette tension pour établir leur propre pouvoir.

De là, ils pensaient pouvoir commencer leur propre règne dans tout le Moyen-Orient. Leur modèle visait à maintenir la société du Moyen-Orient en vie en fournissant aux gens de la nourriture et des boissons, mais en les gardant loin de la politique.

C’est pourquoi les groupes armés et Daesh pourraient facilement occuper la région avec l’aide d’États régionaux comme l’État turc.

Quel a été l’effet des mercenaires sur la vie du peuple occupé pendant l’occupation de Gire Spi ?

Depuis le début de la crise syrienne, tous les groupes mercenaires ont pillé la région de la même manière. Ces groupes armés et mercenaires détruisaient les structures dans la région et traitaient les gens durement et les torturaient de différentes manières. Ils ont tué des gens.

Les temps sombres sous Daesh

Vous êtes à un des premiers endroits où l’Administration autonome démocratique a été créée. Qu’avez-vous fait après la libération de Gire Spi ?

Gire Spi a été libérée des mercenaires de Daesh par les YPG-YPJ durant l’opération du volcan de l’Euphrate. La libération de Gire Spi a fini par être le chemin menant à la liberté et à la vie commune, à la solidarité de tous les peuples de la région.

Après la libération de la ville, nous avons créé le Conseil des leaders d’opinion, composé de personnes actives et connues dans la région.

Ensuite, sur la proposition du Conseil, nous avons créé l’Administration autonome démocratique le 21 octobre 2015 afin de gérer ces territoires et d’atteindre toutes les sections de la région.

Cette administration n’est pas loin de la culture de la région et les gens peuvent se gouverner maintenant.

Quelle est la chose fondamentale que l’administration a développée et renforcée en termes de participation et de solidarité entre les peuples au cours des 3 dernières années ?

Le gouvernement a été créé par les peuples de Gire Spi et est mené conjointement par eux, afin que les problèmes de tous les peuples de la région puissent être résolus, apportant la paix et la stabilité.

Le succès et le développement de cette gouvernance doivent beaucoup à la solidarité entre toutes les composantes. Gire Spi peut fournir l’un des meilleurs exemples pour l’ensemble de la Syrie.

Comment évaluez-vous la situation de Gire Spi après 3 ans ?

Sans aucun doute, malgré tous les obstacles rencontrés au cours de ces trois années, de grands efforts ont été déployés sur les aspects politiques et administratifs. Nous voulons développer davantage notre administration et prouver que l’Administration Autonome Démocratique est la meilleure solution pour la crise syrienne. En fait, ce système apporterait une solution aux problèmes de tout le Moyen-Orient.

Au cours de ces trois années, les services, l’économie, la mentalité populaire et la solidarité entre les peuples ont parcouru un long chemin grâce à l’Administration autonome, ce qui a permis à la région d’assurer la paix et la stabilité.

Quel était le rôle du projet de la nation démocratique dans le développement de la situation de Gire Spi ?

Notre gouvernement autonome a été réalisé grâce à nos martyrs, et nous avons vécu dans la stabilité grâce à eux.

Certains soutiennent que le projet de la nation démocratique a aidé à la division du pays. Mais en réalité ce n’est pas le cas. Au contraire, le projet de nation démocratique favorise la solidarité entre les peuples, en donnant aux gens une éthique, un rôle important. Grâce à ce projet, les peuples de Gire Spi ont choisi de vivre ensemble sur la base de la fraternité des peuples de Gire Spi. Les peuples peuvent protéger leurs réalités librement et honorablement.

En termes de travail politique dans Gire Spi, quels sont les plans dans les services et les domaines sociaux ?

Tout le monde sait que l’équilibre de la politique change ici et que cela dépend aussi des intérêts interétatiques.

Nous faisons partie de la Syrie et notre objectif est de protéger l’intégrité de la terre et de la société syriennes. Notre défi consiste à entamer un dialogue entre les Syriens et la préparation d’une constitution qui protège les droits de toutes les sections.

Cette question figure également dans les documents politiques du Conseil démocratique syrien. À l’heure actuelle, le parti Future Syrie appelle à la protection du territoire syrien et à l’unité de la société.

Gire Spi est une mosaïque des peuples. La solidarité entre les peuples a été renforcée par le projet de la nation démocratique.

Source

Les Verts allemands solidaires du HDP

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BERLIN – Le Parti des Verts (Die Grünen), parti d’opposition allemand, a publié une déclaration exprimant sa solidarité avec le HDP et les démocrates en Turquie avant les élections législatives et présidentielles du 24 juin.

La déclaration des Verts est la suivante :

« Le 24 juin, des élections présidentielles et parlementaires auront lieu en Turquie. Il ne s’agit pas seulement de choisir un nouveau parlement et un nouveau gouvernement. Il s’agit également de savoir si la Turquie deviendra un État totalement autoritaire ou si la démocratisation peut encore être réalisée.

Pour la première fois en Turquie, il existe une grande alliance de partis d’opposition, dirigée par le CHP kémaliste, qui pourrait contester Erdogan et la majorité absolue de l’AKP au parlement. L’électorat kurde et le HDP à prédominance kurde feront pencher la balance lors des élections législatives et présidentielles. Si le HDP dépasse le seuil des 10% et revient au Parlement, cela pourrait signifier la perte de la majorité absolue pour l’AKP.

Nos amis des Verts turcs, Yeşiller, ont rejoint l’alliance HDP. Nous nous en réjouissons. Le HDP est un représentant de nombreuses forces libérales et progressistes en Turquie pour les élections. Il s’engage en faveur des droits démocratiques de tous les citoyens. Il lutte pour l’indépendance du pouvoir judiciaire et des médias. Il lutte pour la protection de l’environnement, la justice entre les sexes et les droits des personnes bisexuelles, transgenres, gays et lesbiennes. Il représente une solution pacifique au conflit exténuant sur les droits civils et humains de la minorité kurde en Turquie. Ce sont tous des objectifs que nous soutenons en termes de contenu et dont nous souhaitons la réalisation pour le peuple turc.

Les forces progressistes, les journalistes, les militants et les membres de l’opposition ont fait l’objet d’une répression et d’hostilités massives depuis la déclaration de l’état d’urgence. De nombreux politiciens de l’opposition – dont Selahattin Demirtas, candidat à la présidence du HDP – sont détenus comme prisonniers politiques. Une campagne électorale libre et équitable avec des chances égales est tout simplement impossible.

Nous remercions tous ceux qui n’ont pas encore renoncé à leur engagement en faveur de la Turquie démocratique, de l’État de droit et des droits de l’homme. En particulier dans ces circonstances, l’engagement en faveur des droits démocratiques n’est pas évident, mais plus important que jamais.

En ces temps d’état d’urgence, les démocrates doivent être solidaires. Nous appelons à la libération des prisonniers politiques en Turquie et exprimons notre solidarité avec le HDP et tous ceux qui travaillent jour après jour pour une Turquie pluraliste et démocratique.

Nous sommes solidaires du HDP et nous avons un grand respect pour le courage et l’engagement de tous les démocrates en Turquie. En particulier, nous souhaitons au HDP qu’il franchisse le seuil démocratiquement discutable de 10 % et qu’il se déplace avec un bon résultat électoral au Parlement turc ».

https://anfenglishmobile.com/news/germany-s-greens-expresses-solidarity-with-the-hdp-27450

 

Les gardes d’un candidat d’AKP commettent un bain de sang à Suruç

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TURQUIE – URFA – Cinq personnes ont été tuées et neuf autres blessées dans une attaque armée des membres d’AKP contre les commerçants pro-HDP à Suruç le jeudi 14 juin.

Après une réunion secrète d’Erdogan, où il demandait aux membres de son parti de « travailler » spécialement sur les sympathisants du HDP, les gardes du candidat d’AKP à Suruç ont exécuté 4 Kurdes (dont un exécuté à l’hôpital de Suruç) d’une même famille et blessé plusieurs autres commerçants kurdes à Suruç hier.

İbrahim Halil Yıldız, le candidat AKP était en visite électorale auprès des commerçants de Suruç avec ses gardes armés. Les commerçants ont manifesté leur mécontentement à la vue des armes dont des kalachnikovs. Les gardes d’Yildiz ont ouvert le feu sur les commerçants. Plusieurs commerçants kurdes ont été tués et blessés. Suite à l’attaque armée, les commerçants kurdes ont contre attaqué, tuant le frère d’Yildiz.

Le personnel de l’hôpital de Suruç a déclaré que H. E. Şenyaşar (un des commerçants kurdes attaqués) a été lynché et son fils Mehmet Şenyaşar, blessé, a été tué avec sa tête fracassée par un tube d’oxygène par des proches et des gardes du candidat AKP İbrahim Halil Yıldız.

Plus tard, nous avons appris que les caméras de l’hôpital de Suruç où une partie des blessés avaient été emmenés ont été détruites. On affirme que la destruction des caméra prouve que l’attaque contre les commerçants kurdes avait été planifiée.

Les médias à la botte du pouvoir turc ont déclaré que des membres du PKK avaient attaqué des responsables d’AKP à Suruç, déformant volontairement l’événement tragique… alors même que des commerçants kurdes avaient été attaqués dans leurs boutiques et que les 4 morts sur 5 étaient des Kurdes pro-HDP et que le seul membre d’AKP tué avait été attaqué après le bain de sang commis par les hommes armés d’AKP.

Ce climat de terreur nous rappelle celui qui a suivi les élections du 7 juin 2015 qui ont vu le HDP entrer au parlement avec 80 députés et ruiné les rèves d’Erdogan d’être le président ayant tous les pouvoirs.

Suruç est aussi la ville martyre où un attentat suicide de Daesh a tué 31 jeunes socialistes qui voulaient se rendre à Kobanê en juillet 2015.

ROJAVA : Il y a trois ans, la libération de Girê Spi

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ROJAVA – GIRÊ SPÎ – Le 15 juin marque le troisième anniversaire de la libération de Girê Spi (Tal Abyad) des mains de Daesh.

La libération de Girê Spi des mains de Daesh fut le tournant décisif pour la libération de Raqqa, la capitale autoproclamée du califat.
 
Girê Spi a vécu sous la terreur de Daesh entre 2011 et 2015. Les mercenaires soutenus par l’État turc ont essayé de changer la culture, la langue et les traditions de la région par la violence.
 
Girê Spi a deux districts : Siluk et Ayn Isa. Il y a environ 500 villages à Girê Spi.
 
Girê Spi a Serêkaniyê à l’est, le canton de Kobanê à l’ouest, Ceylanpınar au nord et Raqqa au sud. Il est relié à la région de l’Euphrate du système fédéral démocratique du nord de la Syrie.
 
La porte d’Akçakale est la route reliant Girê Spi au Kurdistan du Nord. Du côté turc de la frontière se trouve le district d’Akçakale. En effet, l’Etat turc ouvrait cette porte frontalière pour laisser entrer des mercenaires en territoire syrien.
 
Selon le recensement effectué par la Commission électorale suprême en 2017, la population de la ville est composée de 300 mille Kurdes, Arabes, Arméniens et Turkmènes. Les Kurdes représentent 35% de la population de la ville.
 
Girê Spi est important pour Daesh et l’état turc
 
La libération de Girê Spi par les combattants YPG et YPJ kurdes a été un coup dur pour Daesh.
 
La libération de Girê Spi représentait une menace pour la «capitale syrienne» de Daesh et signifiait également une réduction du soutien logistique et armé de la Turquie qui transitait par la frontière d’Akçakale.
 
L’Etat turc voulait que Daesh ait une présence permanente à Girê Spi, car de cette façon il aurait pu contrôler la zone entre les cantons de Kobanê et de Cizrê et couper la communication entre eux.
 
D’un autre côté, comme les habitants de cette région étaient pour la plupart des Kurdes, la Turquie a pensé qu’elle pourrait mettre en œuvre ses politiques d’assimilation là-bas.
 
Afin de mettre en œuvre ce plan, un accord a été signé entre le service de renseignement turc, MIT, et les mercenaires de Daesh à Akcakale.
 
Ces détails ont été révélés par Isamedin Ednan, membre du Daesh, connu sous le nom d’Abu Mensur, qui a été capturé et interrogé par les YPG. Ednan était responsable de la porte d’Akçakale à cette époque.
 
Incapable de trouver des alliés en dehors de Daesh, la Turquie a décidé de prendre les choses en main et a lancé une campagne d’intimidation à Girê Spi en essayant de créer des conflits entre parmi les habitants. Cependant, la Turquie ne l’a pas réussi.
 
La libération de Girê Spi était importante pour le nord de la Syrie
 
Girê Spi est également important pour les habitants du nord de la Syrie. Hesekê, Qamishlo, Sa position, parmi Serêkaniyê, Raqqa, Kobanê, Manbij et Alep, rend la ville stratégique.
 
Après que la région a été libérée des mercenaires, Daesh a vécu une défaite sévère.
 
Depuis la libération de Girê Spi, l’Etat turc continue de menacer la ville.
 
Le 26 février 2016, les forces d’invasion de la Turquie ont commencé à bombarder la région depuis la petite ville frontalière d’Hemam afin de transférer de nouveaux mercenaires de Daesh à Girê Spi. Le 27 février, les mercenaires ont attaqué de nombreuses zones de Girê Spi.
 
Le 3 mai 2016, les envahisseurs turcs ont attaqué la porte de la frontière avec des armes lourdes.
 
Le 15 février 2017, des avions de reconnaissance turcs ont commencé à effectuer des vols d’exploration dans la région. Ensuite, l’armée turque a bombardé les villages d’Esaf, Sosik et Til Fender de Girê Spi avec des armes lourdes.
 
Le 27 février 2017, l’armée turque a de nouveau attaqué le village de Sosik.
 
Le 7 juin de cette année, l’armée d’invasion turque a de nouveau bombardé la frontière d’Akçakale.
 
La libération de Girê Spi a été un coup dur pour les mercenaires Daesh, car elle a coupé l’un des moyens stratégiques de soutien logistique et armement de la Turquie.

Source

Le seul moyen de mettre fin à la terreur d’AKP, c’est voter HDP

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Les habitants de Turquie s’apprêtent à voter pour les élections présidentielles et législatives du 24 juin. Le président sortant rêve de pouvoir instaurer son système présidentiel aux pouvoirs absolus. Mais les sondages prédisent une défaite du parti AKP et son chef Erdogan après 16 ans de règne sans partage. L’économie malade, la pauvreté croissante, le chômage, la répression tout azimut exercée depuis juillet 2016, la guerre anti-kurde, l’invasion d’Afrin… en sont quelques-unes des raisons qui poussent les électeurs à vouloir tourner la page AKP. Mais ce dernier ne se veut pas vaincu et semble prêt à tout pour garder le pouvoir.

Le mercredi 13 juin, le président turc Erdogan a déclaré, durant une réunion fermée à la presse, que les sondages électoraux n’étaient pas bons pour AKP, que les membres de son parti devaient « travailler » spécialement sur les sympathisants du HDP, qu’ils devaient regarder dans les registres électorales afin de trouver tous les sympathisants du HDP… Le lendemain, un candidat AKP et ses gardes armées ont massacré plusieurs commerçants kurdes à Suruç.

Les attaques fascistes contre le HDP n’ont pas commencé à Suruç mais ce fut la première fois que des Kurdes ont été tués durant la campagne électorale de 2018.

Pourquoi Erdogan se focalise sur le HDP ? Si le HDP et Selahattin Demirtas, son candidat présidentiel, ne réussissent par à dépasser le seuil électoral des 10%, tous les bulletins qu’ils auront reçus iront au parti qui a obtenu plus de votes le 24 juin. C’est pourquoi, le pouvoir AKP veut éliminer le HDP de manière illégale car ce dernier veut mettre fin au règne d’Erdogan de manière démocratique.

Tous les électeurs de Turquie, que vous soyez kurdes, turcs, arméniens, laz… si vous aussi, vous en avez assez de ce pouvoir, allez aux urnes et dites #Tamam avec le HDP.

ROJHELAT : Le massacre de Qarna en 1979

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ROJHELAT / IRAN – Le 2 septembre 1979, le village kurde de Qarna (Gharna ou Karna selon les orthographes) a été témoin d’un massacre commis par les gardiens de la révolution. Behdad Bordbar, un Kurde iranien vivant en exil en Scandinavie, a interrogé certains de ses camarades réfugiés kurdes sur leurs souvenirs de cet acte désormais peu connu.

Une vidéo de l’un de ses interviewés peut être vue ici.

« Nous avons passé plusieurs jours à chercher des cadavres. Ils ont enlevé les cadavres du village et les ont jetés dans les vallées environnantes. Ils ont amené les cadavres dans la nature pour faire comme si ils avaient été tués dans des combats.
 
Leurs visages étaient méconnaissables. Nous avons déterminé l’identité des victimes à partir de leurs vêtements. Quand nous tirions sur une main ou des parties du corps pour le porter, ils se séparerait du corps. Les villageois étaient terrifiés et étaient dans un état de choc pendant plusieurs mois. »
 
Cela faisait partie de ce que Soltan-Khosravi et Omar Karimi, deux résidents de Qarna, ont déclaré. Qarna est un village kurde dans le district de Naqadeh, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, à sept kilomètres au sud-ouest de Naqadeh.
 
Ce village a été attaqué par des agents armés de Gholam-Reza Hasani [un islamiste chiite panturquiste], le 2 septembre 1980. Au cours de cette attaque, 42 femmes, hommes, enfants, nourrissons et vieux du village ont été tués. Cette catastrophe s’est produite dans l’atmosphère troublée qui a suivi la révolution lorsque les groupes armés kurdes combattaient les forces gouvernementales. Mais selon les informations et les explications des témoins, les villageois de Qarna n’étaient pas armés et n’étaient pas membres des partis d’opposition.
 
Trente huit ans après la tragédie du massacre et la migration forcée des villageois kurdes, ces histoires n’ont été transmises que de bouche à oreille et le nombre limité de témoins de ces crimes est en train de disparaître.
 
Afin de garder vivante la mémoire des victimes de ces crimes, Behdad Bordbar a interviewé des témoins oculaires afin d’enregistrer ce qu’ils ont vu.
 
Omar Karimi, quel âge aviez-vous à l’époque ?
 
Je suis un villageois. Les villageois n’ont pas de bons certificats de naissance et à ce moment-là, je venais de rentrer du service militaire et j’avais probablement environ vingt-trois ans.
 
Quelle était la population de Qarna ?
 
Je ne saurai pas le dire. Nous étions quatre-vingts familles. (…)
 
Quel était le contexte de l’attaque contre le village ? Pourquoi ont-ils attaqué votre village ?
 
A l’époque, les partis kurdes étaient actifs dans la région et il y avait des tensions nationalistes. Par exemple, les membres des comités locaux étaient turcs et avaient des différents avec les Kurdes, mais la population de notre village ne jouait aucun rôle dans les conflits.
 
J’étais parti avec mon frère et un autre membre de la famille pour apporter de la paille. Nous allions sur la route quand nous avons vu Khosro Pahlavan, qui accélérait à côté de nous dans une jeep en direction de Naqadeh.
 
Khosro Pahlavan avant la révolution était un homme fort (…). Après la révolution, il est devenu un garde révolutionnaire. Quand je l’ai vu, j’ai pensé que quelque chose allait se passer. Ce jour-là, le compresseur de mon tracteur était cassé et il m’a fallu beaucoup de temps pour faire mon travail. Nous sommes retournés au village et avons vu les Gardiens de la Révolution et les Basij se diriger vers notre village dans leurs voitures avec Khosro Pahlavan.
 
Le bruit des coups de feu a été entendu de loin. Haji Sharif, qui vivait dans notre village, m’a rattrapé et m’a dit: « Omar, je pense que ces voitures sont allées détruire notre village. » Je lui ai dit : « Haji, quiconque a une arme doit se défendre. »
 
Donc les gens de Qarna étaient armés ?
 
Non, peut-être quatre ou cinq familles avaient une arme à feu. Au Kurdistan, à l’époque, quelques personnes avaient des armes pour se défendre. Nous n’étions pas armés. Nous n’étions pas en guerre avec qui que ce soit. Les Gardiens de la Révolution étaient déjà venus dans notre village. Ils ont maudit les villageois et les ont déshonorés, mais les gens n’étaient pas inquiets pour eux. Nous ne pensions pas que quelque chose comme ça arriverait. Nous avions reçu un message du chef du komite Naqadeh quatre jours avant cet événement. C’était un acte de sûreté dans lequel il était écrit qu’ils avaient le droit de passer à travers la ville. Il a également été écrit qu’aucune difficulté ne se poserait avec le village.
 
Que disait la lettre ?
 
Je ne sais pas. Ils l’avaient donnée au chef du village et aux membres du conseil du village qui étaient les aînés. Les gens étaient heureux à ce sujet. Nous ne nous attendions pas à ce que quelqu’un nous dérange.
 
Quand êtes-vous retournés au village ?
 
À midi, mon frère a dit que nous devrions retourner au village. Seul le bruit des coups de feu pouvait être entendu de loin.
 
Comment se sont comportés les attaquants ?
 
Quand les assaillants sont venus à Qarna, le mollah Mahmud est allé, le Coran à la main, et a di t: « Par Dieu, nous ne sommes pas armés et n’avons aucun rôle dans l’attaque du commissariat Do Ab. Aillez pitié de nous, nous sommes aussi musulmans. » Ils l’ont apparemment relâché deux fois mais à la fin ils l’ont décapité. Plus tard, lorsque nous avons fouillé les cadavres, nous avons trouvé le cadavre à l’exception de sa tête. Les gens ont dit qu’ils l’ont apporté à la ville. Dans le village, les gens se cachent dans leurs maisons. Les assaillants frappaient aux portes et disaient : « Que les hommes sortent pour que le chef du comité puisse parler avec eux dans le café. » Ils avaient tué plusieurs personnes derrière le café et jeté leurs cadavres dans un cours d’eau. Ils ont chassé les gens de leurs maisons et les ont ensuite tués. Dans une seule maison, ils ont tué les membres d’une famille et y ont laissé leurs corps. Dans un endroit, ils ont tué neuf bergers et membres du village, qui étaient gardaient leurs troupeaux. Ils ont blessé deux enfants à leurs côtés, l’un de cinq et l’autre de douze ans et les ont laissés là.
 
J’ai vu un villageois le long de la route. Il avait un enfant de cinq ans avec lui qui avait été blessé. Il m’a demandé d’amener le garçon à son père. Après cela, je suis allé chez mon oncle. Une cinquantaine de personnes étaient assises là. Ils étaient terrifiés et pleuraient.
 
Donc les forces attaquantes ne sont pas restées là ?
 
Quand ils ont fait leur travail, ils ont évacué la zone. Ils étaient là pendant quelques heures, peut-être quatre heures. Après cela, nous avons commencé à rechercher les corps. Ils avaient tué trois frères derrière notre maison, Kak Rahman Khosravi, Kak Abu-Bakr Khosravi et Kak Abdollah. Tous les trois s’étaient mariés et avaient une femme et des enfants. Plusieurs personnes ont vu le meurtre et étaient extrêmement terrifiées et se sont cachées dans un verger qui était plein d’arbres.
 
Personne ne savait combien avaient été tués et qui avaient pu fuir. La première personne qu’ils ont tué était Amu Rahman. Quand nous avons trouvé son cadavre, il y avait une plante dans ses mains. Il était clairement au travail. Après lui, ils ont tué deux bergers nommés Ebrahim Rasuli et Jaafar Ahmadpur, qui étaient des bergers dans le village. Ils n’épargnèrent même pas leurs troupeaux et leurs bêtes; ils ont tiré sur leurs chiens, leurs moutons, leurs mules et tout ce qui était sur la route.
 
Puis, quand un certain nombre d’entre eux qui étaient en train de récolter des pois chiches dans un champ ont entendu la fusillade, ils ont pensé qu’il y avait un conflit armé et qu’ils seraient sûrement en sécurité à l’intérieur du village. Ils revenaient juste au village quand ils ont été pris en embuscade par les assaillants.
 
Un enfant nommé Hamzeh a été blessé. Bien qu’il ait été blessé, il s’est dirigé vers le village. Sayyed Fattah a vu l’enfant et voulait l’amener à son père. Sa mère, qui le vit trempé de sang, se mit à crier lorsque les gardes de la révolution arrivèrent et l’a tuèrent aussi. Quand son mari a vu qu’ils avaient tué sa femme, il a quitté sa maison. Dès qu’il est parti, ils l’ont tué aussi. Ils ont aussi tué le fils de quatorze ans de cette famille. Ils ont aussi tué Sayyed Fattah, qui avait ramené l’enfant blessé à la maison.
 
Est-ce que quelqu’un a pris des photos pour qu’il y ait un document sur les crimes commis ?
 
Personne dans le village n’avait de caméra. Nous étions très terrifiés et personne n’y pensait. J’ai demandé beaucoup de choses. Les gens ont toujours peur de parler de ça. Mais apparemment, quelques personnes qui avaient quitté le village ont pris quelques photos quelques jours plus tard.
 
Est-ce que quelqu’un a déjà demandé à vous interviewer ?
 
Par Dieu, vous êtes la première personne qui m’a cherché, moi et Kak Soltan, qui vit en Suède et avec qui vous avez parlé, et une autre personne qui s’est installée en Norvège et qui avait alors dix ans est la seule témoins de cet événement. Les médias liés aux parties au Kurdistan ont fait quelques rapports à ce sujet, mais leurs informations sont quelque peu confuses. Cette histoire est oubliée et personne n’a rien fait à ce sujet. Un livre a apparemment été écrit dessus, mais il est difficile à obtenir.
 
Vous voulez dire le livre de Behzad Khokhhali ? Je l’ai examiné. Il s’agit principalement d’une collection d’articles des journaux de l’époque. Ettelaat et Keyhan ont écrit des articles à ce sujet.
 
Oui. Mais le problème est qu’il ne mentionne que deux villages, Qarna et Qalatan, alors que moi, résidant dans cette région, je peux témoigner que plusieurs autres villages ont également été attaqués, mais ils ne sont écrits nulle part ou enregistrés. Nos quelques documents disparaissent.
 
J’ai entendu que dans le village Sarv-e Kani, ils ont rassemblé les gens dans la mosquée et ont tué dix-huit personnes sur place. Dans le village de Chaghal-e Mostafa, ils ont tué quarante-huit personnes et jeté leurs cadavres dans un ruisseau. Quand le courant a atteint sa fin et a diminué, les gens ont trouvé les corps criblés de balles.
 
Dans les villages Vilan Charakh et Karijeye Shakakan, les forces gouvernementales ont tué plusieurs personnes. Dans le village de Mohammad Shah, les gardes révolutionnaires ont ouvert le ventre des femmes enceintes et ont enlevé les enfants. Ils ont brûlé les terres arables du village Kaniye Mam Si Deh et ont abattu les personnes sans défense et leurs troupeaux.
 
De nombreux villages ont été victimes de crimes qui se sont produits dans les régions montagneuses et parce qu’ils étaient isolés et donc aucune nouvelle n’est parvenue à leur sujet. Le peuple était opprimé et les villages sans défense ne pouvaient pas se défendre. Bien sûr, c’était pendant la guerre. Les partis kurdes ont également opprimé les Turcs. Komeleh et le Parti démocratique du Kurdistan se battaient, mais nous parlons d’agriculteurs et de bergers. Ils n’étaient pas des gens politiques, mais s’occupaient de leurs propres affaires.

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La Turquie & ses mercenaires kidnappent, torturent & assassinent à Afrin

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Rojava – Après l’occupation d’Afrin, l’État turc et ses mercenaires affiliés ont continué d’extorquer, de piller, de kidnapper et de torturer la population dans le centre-ville d’Afrin et dans les villages environnants.

Selon les informations reçues de sources locales, l’État turc et les mercenaires demandent une rançon aux familles chaque fois qu’ils enlèvent des civils, à Afrin et dans les villages.

Les mercenaires ont déjà kidnappé des dizaines de personnes et ils gardent en captivité beaucoup d’hommes et de femmes dont les familles n’ont pas pu payer la rançon.

L’Etat turc et les mercenaires ont affirmé qu’ils kidnappaient des personnes connues pour être des sympathisants des YPG/YPJ. Mais ces derniers jours, surtout en période de guerre, des informations émergentes confirment que l’Etat turc et ses alliés mercenaires ont également attaqué à partir de l’ENKS, connue pour son soutien à l’Etat turc et aux mercenaires.

L’une de ces familles est la famille Shêxo, qui a été attaquée par des mercenaires dimanche dernier. Quarante personnes de la même famille ont été enlevées. Parmi les personnes enlevées, il y a des femmes et des enfants.

Selon une personne du village de Shiyê, qui ne veut pas être nommé, les mercenaires sont entrés dans les maisons à 2 heures du matin et ont commencé à emmener toutes les femmes et les enfants en premier. Puis, vers 6 heures du matin, ils ont emmené tous les hommes.

Voici quelques informations concernant les personnes enlevées 

De la maison de Shêx Birima : Mistefa Ebu Eli, ses frères Ihmo et Yusif et les femmes.

Famille Xanê : Cemil Xelê, Mistefa Shêhadê. Mistefa Shêxo de la famille Evdo, son frère, Mihemmed Shêxo, Mihemmed Mistefa Shexo İbram.

De la famille de Silêman Shêxo : Mistefa Mistefa Shêxo, Zuher Mistefa Shêxo, Ehmed Mistefa Shêxo, Ömer Mistefa Shêxo, Mahmud Mistefa Shêxo et deux enfants, Reshid Xelê, Wehid Ehmed Shêxo.

Ces personnes auraient été enlevées à Shiyê par des membres du groupe jihadistes  Silêman Shah.

Au cours des trois jours qui ont suivi leur enlèvement, certains membres de la famille, des femmes et des enfants ont été libérés, tandis que d’autres sont toujours aux mains des mercenaires.

Les personnes kidnappées sont torturées

Selon des sources locales, les personnes enlevées ont été soumises à de très lourdes tortures, et les hommes ont été torturés pendant des heures sous les yeux des femmes.

Deux femmes du nom de Zinet et Neriman de la famille Shêxo seraient incapables de se déplacer car elles ont été brutalement battues dans le dos. La vie de ces deux femmes seraient en danger.

On a également appris que la situation de deux autres femmes, dont les noms n’ont pas été divulgués, de la famille d’un homme d’Afrin nommé Ebu Eli, étaient dans un état critique.

Il est également rapporté que Zuher Sileman Shêxo a eu les ongles arrachés et a reçu deux coups avec fractures à la tête.

Il semble que 25 membres de la famille Shêxo sont toujours entre les mains des mercenaires et ne seront pas libérés si 30 000 dollars ne sont pas versés.

Dans le village de Mirkan (Hesina), à Mabata, Nezmi Mihemmed Dawud, Ebdo Osman Necar, Mihemmed Osman Koçer, Hesen Eli et Mervan Xelil ont également été enlevés par des mercenaires. Il a fallu de l’argent pour les libérer.

Xilil Hisni, Çilo Rifet Hisni, Fewzi Ebdin Arif et Memo Xelil Nuri sont retenus en otages par des mercenaires depuis des semaines car leurs familles ne peuvent pas payer le rançon demandée.

Hishen Hemdi Menan, Mistefa Rashid Elloş, Mihemmed Mistefa Hisko d’Afrique ont été kidnappés par le groupe Jabhat Shamiya. Les mercenaires ont demandé une rançon de 200 000 lires syriennes pour chacun d’entre eux.

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