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ONG de Turquie : La torture a augmenté, les prisons sont pleines

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TURQUIE – DIYARBAKIR – Les ONG d’Amed (Diyarbakir) ont publié un communiqué déclarant qu’avec l’état d’urgence en Turquie, la torture a augmenté, les prisons ont atteint leur capacité maximale, que des personnes ont été enlevées et a souligné l’importance de la solidarité.
 
L’Association des Droits de l’Homme (İnsan Hakları Derneği – İHD), la Fondation des Droits de l’Homme de Turquie (Türkiye İnsan Hakları Vakfı – TİHV), l’Association de santé de Diyarbakı, l’association de l’initiative du droit  et le barreau d’Amed ont tenu une conférence de presse dans les bureaux de la TİHV dans le district de Yenişehir le 26 juin à l’occasion de la Journée internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture.
 
La hausse sévère de la torture et des mauvais traitements 
 
Elif Turan, membre du TİHV, a souligné qu’au cours des dernières années, les pratiques de torture ont connu une augmentation importante non seulement des régimes autoritaires et des dictatures, mais aussi dans les démocraties développées. Turan a souligné l’importance de la solidarité avec les victimes de la torture et a déclaré qu’avec l’état d’urgence proclamé le 20 juillet 2016 en Turquie, une période ignorant les droits fondamentaux et des libertés a commencé. Turan a souligné la forte augmentation des cas de torture et de mauvais traitements en Turquie.
 
La vie de quelques 2 millions de personnes a été affectée
 
Mme Turan a indiqué que 616 personnes avaient fait appel à la TİHV en 2017 pour avoir été soumises à la torture ou à des mauvais traitements, ajoutant que les cas de torture et de mauvais traitements avaient récemment atteint un niveau alarmant. Turan a souligné qu’au moins 1.809.000 personnes ont été touchées par les pratiques du « couvre-feu » [dans les régions kurdes] entre le 16 août 2015 et le 1er juin 2018.
 
Les prisons pleines
 
Turan a déclaré que l’İHD a constaté que 5,268 personnes (dont 133 enfants) avaient été torturées dans des prisons, en dehors des lieux de détention, dans des manifestations et par des gardes de village et des agents de sécurité privés. Selon les propres données du ministère de la Justice, le nombre de personnes arrêtées et condamnées est passé de 55.870 en 2005 à 232.179 en 2017. Le fait que 467.673 personnes soient en liberté conditionnelle en avril 2018 est un autre signe de l’atmosphère générale dans le pays. « 
 
1.154 prisonniers malades
Turan a indiqué qu’il y avait 1.154 personnes malades arrêtées et condamnées en mars 2018 et que 401 d’entre elles étaient gravement malades en déclarant que les problèmes des prisonniers malades attendent d’une solution. Turan a également déclaré que selon l’IHD, il y a eu 12 cas d’enlèvements et de disparitions forcées en 2017 et 2018, principalement à Ankara, et a ajouté que 4 de ces personnes ont été relâchées mais que 8 d’entre elles sont encore portes disparues. Turan a déclaré que ces pratiques visent à créer une société de la peur : « Les décrets statutaires émis pendant l’état d’urgence ont sévèrement restreint les droits individuels et les libertés et le droit à la défense, tout en ignorant complètement le caractère sacré de la vie. [Ces décrets] ont été créés pour violer l’interdiction de la torture et les tortionnaires ont été encouragés et protégés. »
 
L’appel de l’IHD et de la TIHV
Turan a souligné qu’ils demandaient la fin immédiate de l’état d’urgence : « Considérant le risque d’effets durables et destructeurs de la torture après l’état d’urgence, une intensification des efforts de la société pour prévenir la torture devient impérative ».
 
Elif Turan a déclaré qu’ils augmenteraient la solidarité avec les victimes de la torture et a appelé toutes les personnes qui ont été soumises à la torture ou aux mauvais traitements à faire appel à l’IHD et au TİHV.

Après le massacre de Kobanê, les gens sont devenus plus forts

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ROJAVA – KOBANÊ – Ce fut une matinée amère pour les habitants de Kobanê et le village de Buttan, à l’aube du 25 juin 2015. Bien que les alternatives et le prix étaient élevés, la leçon a été encore plus significative et les gens se sont renforcés.
 
La ville de Kobani et le village de Burg Buttan, à 27 kilomètres au sud de la ville, se sont réveillés avec une aube sanglante. Là où des éléments de l’Etat islamique (Daesh) se sont infiltrés dans un véhicule militaire (8 d’entre eux à Kobanê et 4 au village de Burg Buttan) et ont commencé à tuer tous ceux qu’ils rencontraient, jeunes ou vieux.
 
Le massacre de la ville de Kobanê et du village de Burg Buttan, qui ont fait 231 victimes, qui étaient des civils, tandis que des centaines d’autres ont été blessés, a été un choc absolu pour les gens de la région qui ont survévcu au massacre. Le deuxième plus grand massacre commis par les gangs de Daesh en Syrie.
 
Pourquoi Kobanê ?
 
Peut-être cette question est la question la plus importante qui concerne tous ceux qui ont vu le massacre ou qui en ont entendu parler. Bien sûr, les raisons pour lesquelles nous pouvons combler ce vide sont nombreuses.
 
L’histoire a commencé le 15 septembre 2014, un jour où les gangs de l’État islamique ont mobilisé leurs forces vers la ville de Kobanê, qui était assiégée de quatre côtés; La Turquie assiégeait le nord syrien et Daesh l’est, l’ouest et le sud.
 
Avant cette date, le 3 août de la même année, les gangs de l’Etat islamique ont attaqué la province de Shengal dont la population est majoritairement kurde yézidie et ont commis un massacre qui a coûté la vie à des milliers de femmes, enfants et personnes âgées… Comment tous ces événements ont-ils été les premiers pas vers le massacre de Kobanê ?
 
Après que les gangs de l’Etat islamique ont commencé leur attaque contre Kobanê, ils sont rapidement arrivés dans la ville et occupaient plus de 350 villages voisins, mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu par les éléments de Daesh qui voulaient dominer la ville de Kobanê et ses villages en quelques jours. Mais les unités de protection du peuple (YPG) ont déjoué leurs plans et ont continué si violemment que Kobanê a été libérée après 134 jours de combat continu à l’intérieur de ses murs.
 
Cette résistance s’est répercutée dans les forums internationaux et les unités de protection du peuple (YPG) sont devenues les seules forces actives sur le terrain qui ouvaient lutter contre les gangs de l’État islamique. Par conséquent, ils ont bénéficié d’un soutien élevé de l’Occident, qui n’a pas été respecté par les ennemis du peuple kurde en Turquie.
 
Les victoires de Kobanê ont beaucoup influencé la situation en Syrie, en Turquie et en Irak bien sûr. Le massacre de Kobanê était une représaille pour les gains obtenus par la région grâce à la lutte qui avait eu lieu dans cette ville dont le but était la bataille de Kobanê et l’expulsion de sa population de la ville et de ses villages.
 
Comment l’ennemi n’a pas réussi à atteindre tous les objectifs du massacre ?
 
Ce qui peut être confirmé, c’est que le but du massacre n’était pas seulement de tuer 231 personnes. Les ennemis du peuple kurde ne manqueraient pas l’opportunité de tuer tous les Kurdes où qu’ils se trouvent. Les objectifs de ce massacre, tels que mentionnés ci-dessus, ont été déterminés.
 
La vengeance, l’assassinat du plus grand nombre de civils, vider la zone de sa population, infliger un coup à la révolution du Rojava, qui est entré dans une nouvelle phase après la bataille de Kobanê et réduire son impact en plus d’essayer de redéfinir les attentats de septembre 15, 2014 sur la même ville et le détournement des unités de protection du peuple (YPG) de l’objectif principal qui était la lutte contre les gangs de Daesh.
 
Si nous comparons les conditions qui ont suivi le massacre, nous verrons clairement que ces objectifs n’ont pas été atteints. Bien que des dizaines de familles aient été meurtries et que des dizaines d’enfants restent orphelins et que les femmes soient veuves, les gens sont plus forts. Ils se sont joints aux forces militaires et ont brisé l’attaque pendant le massacre en peu de temps. Les forces défendent les martyrs du massacre de Kobanê. Cette vengeance est toujours en cours jusqu’à ce jour pour leurs âmes.

Journaliste libanaise : Nous cherchons à échanger des expériences avec les femmes de la Syrie du Nord

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SYRIE DU NORD – QAMISHLO – Nemat Bader Addin a souligné qu’elles avaient l’intention de tenir une conférence des femmes au Liban pour échanger sur l’expérience des femmes de la Syrie du Nord avec le Liban, affirmant que les droits des femmes et la révolution qu’elles ont menée dans le nord de la Syrie étaient sans précédent.
 
Une délégation libanaise de journalistes, de politiciens et d’avocats s’est rendue au Rojava-Syrie du Nord pour s’informer du projet de l’administration autonome et pour voir de près la révolution des femmes. L’agence de presse Hawar a interviewé l’avocate, journaliste et activiste Nemat Bader Addin pour parler de leur visite.
 
Le texte de l’interview :
 
Qu’est-ce qui a particulièrement attiré votre attention lors de votre visite en Syrie du Nord, quelles sont vos impressions sur le Rojava et la révolution des femmes ?
 
Lorsque vous entrez dans les territoires du Rojava, il s’agit d’une révolution de femmes, puisque les gens considèrent les femmes comme la base de l’émancipation, tant que les femmes sont libres, la société sera libre aussi.
 
Nous avons vu de nombreuses réalisations de femmes ici, comme le village des femmes, et la participation effective des femmes dans toutes les institutions, administrations et le système des coprésidents où les hommes et les femmes sont égaux dans tous les domaines. Les femmes sont protégées par des lois telles que les lois sur le statut personnel du mariage, le divorce, l’héritage, en plus de la suffisance économique. Contrairement aux pays arabes et du Moyen-Orient où nous souffrons en termes de mise en œuvre des lois internationales comme le traité CEDAW ; les gens agissent ici comme une ruche où tous contribuent à construire leur communauté et à se gouverner eux-mêmes de manière autonome, un peuple qui croit en leur cause et lutte pour parvenir à l’émancipation. Ces facteurs indiquent qu’il s’agit d’une communauté globale capable de se gérer selon le projet unique de l’administration autonome que nous souhaitons implanter au Moyen-Orient: Ce projet qui soutient les femmes et les perçoit comme la base en tout.
 
Lors de votre visite dans les camps du canton de Shehba, comment avez-vous perçu les réfugiés d’Afrin ?
 
Lors de notre visite dans les camps du canton de Shehba, nous les avons trouvés avec un moral élevé et des esprits énergiques où les gens n’hésitent jamais à coopérer les uns avec les autres (…) ; ils n’attendraient pas les organisations de secours pour les aider; en revanche, ils se gouvernent eux-mêmes et ne veulent rien d’autre que de retourner sur leurs terres. Un peuple qui lutte et résiste à l’occupation turque.
 
Comment évaluez-vous l’occupation turque dans les territoires du canton d’Afrin ?
 
La cause kurde est similaire à celle des Palestiniens, les deux ont été soumis à l’occupation, aux abus, aux bombardements, aux balles réelles, aux violations, et une barrière a été construite sur leurs terres, à la lumière des deux normes suivies par les Nations Unies. Le silence sur les massacres commis contre des peuples innocents uniquement pour avoir exigé leur liberté et leur terre. Les Turcs doivent être informés qu’ils sont des occupants, leur occupation doit être documentée à l’ONU et les violations oppressives contre le peuple d’Afrin doivent cesser, puisque la terre et la réalité sont celles qui créent des victoires non seulement en faisant appel aux grandes puissances pour le soutien.
 
En tant que journalistes et avocats, comment soutenez-vous la révolution du Rojava après l’avoir vue de plus près ?
 
Nous allons travailler sur le soutien du projet des femmes au Rojava. Nous allons organiser une conférence des femmes et inviter les femmes du Rojava à participer afin d’échanger des expériences avec les femmes au Liban et leur présenter le projet des femmes, et travailler et coordonner ensemble. Notre devoir d’avocats et de journalistes est confronté aux violations qui ciblent le peuple d’Afrin et faire entendre sa voix à l’opinion publique. Exposer les politiques de la Turquie, les changements démographiques, l’occupation, les viols, les sabotages, les pillages contre les civils; les coupure d’électricité qui vise à dissimuler la vérité. Notre devoir en tant qu’êtres humains est de rendre compte de la voix des personnes libres qui appellent à la liberté et à la paix.

Les parents de Panahi lance une campagne contre la peine de mort

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ROJHELAT / IRAN – La mère et le père du prisonnier politique kurde Ramîn Hussein Penahî, condamné à mort par le régime iranien et menacé d’être exécuté à tout moment, ont lancé une campagne contre la peine de mort.
 
Le père de Penahi, Ramín Xalo Mírza et sa mère Sharifa ont annoncé qu’ils ont lancé une campagne contre la peine de mort avec des images qu’ils ont fait partagées sur les réseaux sociaux hier soir (voir la vidéo de la campagne ici).
Les parents de Panahi ont mis le feu à une corde nouée, représentant symboliquement les exécutions par pendaison effectuées par le régime iranien.
 
La mère et le père qui ont ouvert la bannière sur « Non à la peine de mort » ont demandé au régime iranien d’arrêter la décision d’exécution immédiatement.
 
Le père Ramin Xalo Mirza, qui participait à l’appel de la campagne contre la peine de mort, a déclaré que tout le monde devait se tenir contre la peine de mort imposée par le régime iranien.

Elections turques : Le premier message de Selahattin Demirtas

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TURQUIE – Le candidat incarcéré du parti HDP a envoyé un message concernant les élections d’hier, via ses avocats qu’ils l’ont publié sur Twitter.

Voici le message de Demirtas :

« Tout d’abord, je voudrais dire que j’espère que le résultat des élections sera positif. Je félicite tous les concitoyens qui se sont rendus aux urnes pour voter et j’offre ma gratitude à tous les amis qui ont fait un immense sacrifice lors de la campagne électorale sans justice ni égalité.

Je voudrais également féliciter mon parti, le HDP, pour avoir dépassé le seuil malgré les conditions d’état d’urgence, l’oppression et le manque d’équilibre dans les opportunités. Je salue la volonté des personnes qui se sont rassemblées autour du HDP. Le fait que le HDP soit au Parlement dans de telles conditions est un grand succès.

La foi et la confiance de notre peuple dans la politique démocratique est un ordre pour nous de continuer la lutte pour la paix et les libertés, et d’insister sur la politique démocratique.

Nous continuerons de mener la lutte la plus résolue pour les intérêts du peuple, à l’intérieur et à l’extérieur du Parlement, dans tous les domaines civils. Je félicite tous mes amis candidats -élus ou pas élus – pour leur travail, et je leur souhaite beaucoup de succès.

Je tiens à remercier les jeunes et les femmes en particulier pour le rôle de premier plan qu’ils ont joué dans cette campagne. Nous continuerons notre combat sans un seul pas en arrière, centré sur nos principes.

Me forcer à faire campagne dans des conditions carcérales était la plus grande injustice des élections. En ce sens, dans tous les cas, la légitimité des résultats sera légitimement critiquée.

Alors que les autres candidats ont pu tenir 100 meetings, j’ai pu envoyer 100 tweets. Malgré ce fait, j’ai essayé de faire tout ce que je pouvais pour mon peuple. Je me suis efforcé de remplir les nécessités de mon rôle et de ma mission. Je crois que j’ai j’ai partiellement réussi avec l’arrivée du HDP au Parlement.

Mais j’ai aussi des lacunes pour lesquelles, je me soumets au pardon de mon peuple. Quelle que soit ma position, je veux que tout le monde sache que je n’abandonnerai jamais et continuerai toujours à me battre.

Nous analyserons tous le résultat le mieux possible et tirerons les leçons nécessaires. Nous continuerons à faire tout notre possible pour transformer la politique en un domaine de solutions dans les circonstances actuelles.

Je vous salue encore une fois. Je vous envoie mes respects et je vous souhaite du succès. »

Une députée de 22 ans veut être la voix des jeunes

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TURQUIE / BAKUR – Dersim Dağ a 22 ans et a été élue députée du Parti démocratique des peuples (HDP) à Amed (Diyarabkir).
 
Elle est l’une des plus jeunes députés et elle s’est déjà engagée à être la voix des jeunes au Parlement.
 
Dersim Dağ est née en 1996 dans le village d’Aşağıdolay du district de Bismil, à Amed. Elle est la 11ème enfant d’une fratrie de 12 et a vécu à Istanbul jusqu’à l’âge de 18 ans, car sa famille a été forcée à l’exil alors qu’elle n’avait que 5 mois.
 
En raison de la participation de sa famille à la lutte pour la liberté kurde, Dersim Dağ a également rejoint la lutte. Elle voulait devenir psychologue à l’école primaire et journaliste au lycée, mais elle a finalement décidé d’étudier la langue et la littérature kurdes à l’université de Mardin Artuklu.
 
Pensant que les jeunes sont les moteurs de l’avenir, la jeune députée pense qu’ils devraient avoir davantage leur mot à dire en politique, ce qui l’a conduit à rejoindre le HDP.
 
En tant que députée d’Amed, Dersim Dağ apportera la voix des femmes, des jeunes au parlement. Elle veut créer un groupe des jeunes élus à l’Assemblée.

Les députées femmes du HDP

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TURQUIE – Les résultats officiels n’étant toujours pas clairs, la seule chose qui a été confirmée est qu’encore une fois le HDP est le parti qui compte le plus grand nombre de femmes au parlement, prouvant encore une fois qu’il est le parti qui défend les femmes.
 
Selon les résultats non officiels, le HDP a obtenu plus de 11,5% des voix, envoyant 68 députés, dont 24 femmes, au Parlement.
 
 25 députées femmes
 
Les femmes députées du HDP qui sont entrées au Parlement étaient en tête de liste, à savoir : La co-présidente du HDP, Pervin Buldan, en tête de la liste à Istanbul 1; Serpil Kemalbay en tête de la liste à Izmir et Filiz Kerestecioğlu, en tête de la liste à Ankara 1; Tülay Hatimoğulları, tête de liste à Adana, l’otage emprisonnée Leyla Guven en tête de liste à Hakkari, Fatma Kurtulan en tête à Mersin, Feleknas Uca en tête de liste à Batman, Gulistan Kılıç Koçyiğit en tête à Muş, et Meral Danış Beştaş en tête de liste à Siirt.
 
13 nouvelles députées
 
Les 13 nouvelles députées du HDP sont : Oya Ersoy, Dilşat Canbaz Kaya, Züleyha Gulum, Tulay Hatimoğul, Saleh Aydem, Remziye Tosun, Semra belle, Dersim Dag, Peron Dundar, Ebru Gunay, Ayşe Sürücü, Muazzez Orhan et Nuran Imer.
Le plus grand nombre de femmes députées pour le HDP vient d’Istanbul, 5 et Amed (Diyarbakir), 4.
 
Voici la liste complète des femmes députées HDP :
 
İstanbul
 
Pervin Buldan
Oya Ersoy
Hüda Kaya
Dilşat Canbaz Kaya
Züleyha Gülüm
 
İzmir
 
Serpil Kemalbay
 
Ankara
 
Filiz Kerestecioğlu
 
Adana
 
Tülay Hatimoğulları
 
Ağrı
 
Dirayet Dilan Taşdemir
 
Amed (Diyarbakir)
 
Salihe Aydeniz
Remziye Tosun
Semra Güzel
Dersim Dağ
 
Hakkari
 
Leyla Güven
 
Mersin
 
Fatma Kurtalan
 
Mardin
 
Pero Dundar
Ebrü Günay
 
Muş
 
Gülistan Kılıç Koçyiğit
 
Siirt
 
Meral Danış Beştaş
 
Urfa
 
Ayşe Sürücü
 
Van
 
Bedia Özgökçe Ertan
Muazzez Orhan
 
Batman
 
Feleknas Uca
Ayşe Acar Başaran
 
Şırnak
 
Nuran İmir

 

 

Sources

En route vers Ankara pour être la voix de « l’Autre »

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TURQUI – Tülay Hatimoğulları a été élue au parlement par le HDP, et présentera la générosité des terres de Çukurova à Ankara.
 
Tülay Hatimoğulları, ancienne coprésidente du Parti de la refondation socialiste (SYKP), qui était l’un des constituants fondateurs du HDP, se présente au Parlement en tant que députée d’Adan pour le HDP. Hatimoğulları entend être la voix de tous les «autres» et a quatre identités combinées dans sa personne : Tülay Hatimoğulları, née à Samandağ, Antakya en 1977, est une Arabe alévie, une socialiste féministe. Elle a terminé ses études primaires à Samandağ et a ensuite été diplômée de la Faculté d’économie de l’Université Anadolu.
 
DANS LA LUTTE DEPUIS SES ANNÉES DU LYCÉE
 
Hatimoğulları fait partie de la lutte socialiste depuis ses années de lycée et a été fondatrice de l’Atelier des Arts Contemporains qui s’est engagée dans des activités théâtrales et musicales pour faire revivre la culture arabe et la langue arabe depuis 1995. Elle a été présidente d’Hatay de l’Association des droits de l’homme (Insan Hakları Derneği – İHD) et une déléguée centrale. Elle a participé aux efforts de fondation et d’organisation de l’Académie AMARGİ des femmes pour accroître la solidarité féministe en 2000.
 
ORGANISATRICE DE L’ASSEMBLÉE DE LA PAIX DE LA TURQUIE
 
Depuis 2007, elle participe aux efforts d’organisation du Collectif du labeur des femmes, fondé pour augmenter la lutte pour la liberté des femmes. Hatimoğulları était parmi les organisateurs de l’Assemblée de la Paix de Turquie, fondée sur l’appel de 301 intellectuels dont Yaşar Kemal et Hrant Dink pour contribuer à la résolution démocratique et pacifique de la question kurde, ainsi que les fondateurs et organisateurs de du Mouvement de l’Unité pour la Démocratie (Demokrasi İçin Birlik Hareketi – DBH), le Congrès Démocratique des Peuples (Halkların Demokratik Kongresi – HDK) et le HDP. Elle a été coprésidente du Parti de la refondation socialiste (SYKP), qui figurait parmi les constituants fondateurs du HDP.

Différentes identités entrent au Parlement de la Turquie avec le HDP

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De nouveaux candidats issus de groupes ethniques, confessionnels et de divers courants de la Turquie composent le parti HDP au Parlement. Le HDP est également le parti qui a plus de députées femmes en pourcentage.
 
Une caractéristique du parti est précisément la différence qui fait l’unité.
 
Parmi les députés nouvellement élus figurent Garo Paylan d’identité arménienne, Mithat Sancar d’identité arabe mais aussi Ali Kenanoğlu, Kemal Bülbül, Zeynel Özen d’identité alévie.
 
Tuma Çelik, le porte-parole turc de l’Union Assirienne d’Europe (ESU) a également été élu.
 
Feleknas Uca de l’identité yézidie a été réélue ainsi que Hüda Kaya de la mouvance islamique.
 
Le journaliste Ahmet Şık a été élu à Istanbul. Tayip Temel et l’écrivain Ömer Faruk Gergerlioğlu ont été élus ainsi que l’économiste Erol Katırcıoğlu.
 
La liste des nouveaux candidats HDP est la suivante :
 
Adana
 
Tulay Hatımoğulları Oruç
Kemal Peköz
 
Ağrı
 
Berdan Öztürk
Dirayet Dilan Taşdemir
Abdullah Koç
 
Ankara
 
Filiz Kerestecioğlu Demir
 
Antalya
 
Kemal Bülbül
 
Bingöl
 
Erdal Aydemir
 
Bitlis
 
Mahmut Celadet Gaydalı
 
Amed (Diyarabkir)
 
Adnan Selçuk Mızraklı
Saliha Aydeniz
İmam Taşçıer
Remziye Tosun
Hişyar Özsoy
Semra Güzel
Garo Paylan
Dersim Dağ
Musa Farisoğulları
 
Antep
 
Mahmut Toğrul
 
Hakkari
 
Leyla Güven
Sait Dede
Özgür Zeydanoğlu
 
Hatay
 
Barış Atay Mengüllüoğlu
 
Mersin
 
Fatma Kurtulan
Rıdvan Turan
 
Istanbul
 
Pervin Buldan
Moussa Piroğlu
Erkan Baş
Erol Katırcıoğlu
Ahmet Şık
Oya Ersoy
Hüda Kaya
Zeynel Özen
Dilşat Canbaz Kaya
Hakkı Saruhan Oluç
Ali Kenanoğlu
Züleyha Gülüm
 
İzmir
 
Serpil Kemalbay Pekgözegü
Murat Çepni
 
Kars
 
Ayhan Bilgen
 
Kocaeli
 
Ömer Faruk Gergerlioğlu
 
Mardin
 
Mithat Sancar
Pero Dundar
Tuma Çelik
Ebru Günay
 
Muş
 
Gülistan Kılıç Koçyiğit
Mensur Işık
 
Siirt
 
Meral Danış Beştaş
Sıdık Taş
 
Dersim
 
Alican Önlü
 
Urfa
 
Nimetullah Erdoğmuş
Ayşe Sürücü
Nusrettin Maçin
Ömer Öcalan
 
Van
 
Sezai Temelli
Bedia Özgökçe Étienne
Murat Sarısaç
Muazzez Orhan
Tayip Temel
 
Batman
 
Feleknas Uca
Necdet İpekyüz
Ayşe Acar Başaran
Mehmet Rüştü Tiryaki
 
Şırnak
 
Hasan Özgüneş
Nuran İmir
Hüseyin Kaçmaz
 
Iğdır
 
Habip Eksik

Une nouvelle période de lutte attend la Turquie

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Les élections turques du 24 juin ouvre la voie à une période difficile à venir, mais les résultats du HDP prouvent qu’il est possible de contrer le fascisme
 
Le gouvernement AKP-MHP a tenté par tous les moyens de stabiliser en permanence son régime en saisissant la volonté électorale du peuple et en laissant le HDP sous le seuil électoral le 24 juin.
 
Le gouvernement AKP-MHP est allé jusqu’à utiliser des gangs armés comme à Urfa, ainsi que la fraude, des irrégularités, des violations de toutes sortes.
 
Malgré tout cela, le HDP a dépassé le seuil électoral des 10%.
 
Erdogan et son gouvernement dirigé par l’AKP ont suspendu les élections du 7 juin 2015 et lancé une nouvelle guerre contre les Kurdes. La stratégie s’est poursuivie jusqu’à dimanche, jour des élections. L’AKP voulait prolonger la vie de son pouvoir et transformer sa dictature en réalité permanente.
 
La décision de l’AKP-MHP a rendu possible le transfert et le regroupement de centres de vote, en utilisant des urnes non scellées, afin d’obtenir des résultats en leur faveur. Les élections tenues sous l’état d’urgence (OHAL) ont été contestées.
 
Ils ont dépassé toute légalité et ont saisi des urnes et rempli de bulletins de vote vides. Ils ont même utilisé le meurtre et la provocation, comme à Suruc. Tous ces efforts visaient à laisser le HDP sous le seuil. Pendant le processus électoral, les détention, arrestations, les menaces, la répression et les interdictions contre le HDP et ses partisans ont été une caractéristique depuis le premier jour de la campagne électorale.
 
Selon le rapport publié par l’Association des droits de l’homme (IHD) et la Fondation des droits de l’homme (IHV), en l’espace de 48 heures, 93 agressions ont été enregistrées contre le HDP et des membres du HDP ont été torturés. 3 partisans du HDP ont été tués, 49 ont été frappés et blessés. 361 membres HDP ont été arrêtées, 13 ont été placées en détention provisoire. Plusieurs rassemblements et manifestations du HDP ont été interdits.
 
Le Conseil électoral (YSK) a transféré des centres électoraux dans les régions kurdes afin d’empêcher au moins 144 mille personnes de voter dans les conditions fixées par la loi.
 
Malgré tout cela, le HDP a continué à travailler et à mener sa campagne. Et cela a été gagnant.
Surmonter le seuil est un énorme succès en soi. Cela renforçait la conviction qu’il était possible de garder espoir et de gagner contre le fascisme de l’alliance AKP-MHP.
 
Ces résultats ont marqué un grand pas pour la lutte pour la liberté et la démocratie.
Selon des résultats officieux, l’alliance AKP-MHP aurait la majorité à l’Assemblée, bien que le HDP ait dépassé le seuil et envoyé au moins 67 députés.
 
Erdogan, le candidat de l’alliance islamo-nationaliste, est toujours à la tête de l’Etat turc. Malgré le fait que le HDP s’est montré capable de le déranger, ces résultats marquent également le début d’une période difficile à venir.
A cet égard, le 24 juin est un tournant pour l’Etat turc et le mouvement politique kurde et ses alliés.
 
Ce régime, qui est un ennemi de la démocratie et qui fonde sa politique sur l’hostilité kurde, essaiera d’aller de l’avant avec les opérations et l’occupation militaires qu’il a commencées.
 
Le fascisme est maintenant l’Etat lui-même.
 
Le HDP a montré qu’il est possible de contrer l’Etat turc.
 
Par conséquent, il est juste d’avoir de l’espoir. Mais il est important d’être réaliste aussi. La tâche urgente consiste maintenant à intensifier et à renforcer la lutte pour la période à venir.

Elections turques : tout le monde fait la fête mais qui a gagné ?

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Les résultats définitifs des élections turques ne sont pas encore connus. Les partisans de l’alliance AKP-MHP sont dans la rue et l’agence Anadolu a déclaré que tous les bulletins avaient été ouverts et qu’Erdogan en sortait gagnant. En réalité, beaucoup d’urnes attendent encore d’être ouvertes et les premières données réelles sortant des bureaux de votes montrent qu’il y aura un deuxième tour des élections présidentielles.
D’après les mêmes données, malgré la répression dont il fait l’objet encore maintenant, le parti HDP a pu dépasser le seul de 10% pour pouvoir entrer de nouveau au parlement… C’est pourquoi, ce soir, tout le monde « fait la fête », bien que tout le monde ne soit pas gagnant.
Mais Erdogan détient les médias, l’armée, la police… et nous ne sommes pas sûres que le Conseil électoral soit audible face à Erdogan. Tout porte à croire qu’on va vers une nouvelle période sanglante en Turquie.
(A bien chercher, il semble que le vrai gagnant de cette soirée soit l’agence de presse Anadolu.)

Demirtas : « Les régimes autoritaires finissent par s’effondrer »

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Le candidat du HDP à la présidence turque, Selahattin Demirtaş, a fait publier un article dans le quotidien anglais The Guardian.

Demirtaş a rappelé aux lecteurs qu’il écrivait « d’une prison turque à sécurité maximale – ce qui doit sûrement être une idée étrange pour quiconque vit dans une démocratie stable. Dans tout pays où la démocratie parlementaire fonctionne correctement, les parlementaires et les dirigeants des partis politiques ne sont pas emprisonnés pour leurs politiques. Peu importe à quel point ils sont critiques envers le gouvernement, peu importe leur efficacité à s’opposer au gouvernement, les élus ne sont pas arrêtés pour leurs opinions politiques ».

Demirtaş a ajouté : « avant de devenir parlementaire, j’ai visité des prisons du pays en tant que défenseur des droits de l’homme pour dénoncer les violations des droits des prisonniers  » et a souligné que  » voir les murs de la prison en tant qu’avocat et être retenu en otage politique derrière eux sont des expériences très différentes ».

Réaffirmant sa foi dans l’opposition démocratique en Turquie, Demirtaş a rappelé que « Nelson Mandela a écrit dans son autobiographie sur ce que signifie être un prisonnier politique : La prison elle-même est une grande école de patience et de la persévérance. C’est avant tout un test de foi et d’équilibre. Maintenant, je passe le test de formation et de stabilité comme des dizaines de milliers d’autres aujourd’hui dans les prisons turques, juste pour avoir exercé le droit d’exprimer une opinion et de s’organiser ».

Rappelant qu’il mène sa campagne électorale depuis sa cellule de prison, Demirtaş a ajouté : « La lutte contre le régime autoritaire du président Recep Tayyip Erdoğan est le seul moyen de rétablir la paix et la démocratie en Turquie ».

En entrant dans le détail des campagnes des autres candidats, Demirtaş a déclaré que « malgré leurs différences idéologiques, ils sont motivés par trois vérités importantes ».

« La première, la croyance que la Turquie est trop grande pour être gérée par un seul homme, surtout si l’on tient compte de sa culture de la démocratie. La seconde, ceux qui s’opposent à Erdoğan pensent que le président n’a pas le courage de rivaliser sur un pied d’égalité avec moi, et tous ont condamné mon emprisonnement. Et la troisième, ils détectent que le peuple turc a maintenant un désir important de changement. »

Souhaitant que « la compréhension des électeurs sur qui est vraiment à blâmer pour les malheurs de la Turquie sera reflétée dans le résultat de demain, Demirtas a déclaré : « N’oublions pas que les régimes autoritaires finissent par s’effondrer. Parfois, cela se produit rapidement ; d’autres régimes mettent plus de temps à être délogés. »

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