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CORONAVIRUS. Gardons un coin de ciel bleu dans nos cœurs

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Bonjour les confiné-e-s du coronavirus !

Bien qu’on recule toujours plus l’heure du réveil, on finit par quitter nos lits et affronter le confinement dû au COVID-19 car nous avons un coin du ciel bien bleu au fond de nos cœurs.

Ayez une belle journée à l’intérieur, en attendant les jours de liberté dehors, au Kurdistan et partout ailleurs dans le monde.

Salutations bien kurdes !

CORONAVIRUS. Aux voleurs de masques !

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COVID-19 – Plus le temps passe, plus la « gestion » lamentable de la pandémie du COVID-19 par les pays dits « développés » nous fait désespérer de rage. En effet, ces pays capables d’aller sur la lune, sur la planète mars, fabriquer des armes sophistiquées pour déclencher des guerre aux quatre coins de la terre dont au Kurdistan, chez les Kurdes… ne sont même pas capables de fabriquer des masques afin d’empêcher la propagation de l’épidémie. Au lieu de cela, ils volent entre-eux les peu de masques qu’on peut trouver encore sur le marché.

« La République Tchèque vole des masques destinés à l’Italie, les USA volent ceux à destination de la France qui elle, vole ceux affrétés par une entreprise suédoise à destination de l’Espagne et de l’Italie, » écrivait sur Facebook une amie indignée ce matin.

Voilà, pauvres de nous, on ne sait pas s’il faut en pleurer ou en rire…Ce qui est sûr, c’est que le coronavirus a mis à nu la corruption jusqu’à la moelle de nos sociétés modernes. Allez, il est grand temps d’en finir avec ce monde inhumain et d’en construire un nouveau digne de nous et de nos enfants.

Est-ce que tout ira bien dans le monde post-coronavirus ?

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« La pandémie du COVID-19 a peut-être rendu un dernier service à l’humanité. Elle a révélé que le conte de fées diffusé dans le monde entier par les capitalistes sur l’incroyable amélioration de la qualité de vie est un énorme mensonge. »
 
« Le coronavirus a probablement rendu un dernier service à l’humanité » dit le journaliste kurde Ferda Çetin* qui nous livre une analyse sans concession sur ce qui attend l’humanité dans les mois et années à venir.
 
« Elle a révélé que le conte de fées de « l’incroyable augmentation de la qualité de vie » diffusé dans le monde entier par les capitalistes est un énorme mensonge.
 
Il a été démontré que ceux qui ont détruit les paysages, les villages, les hameaux et les économies locales de subsistance et transformé les personnes qu’ils avaient conduites dans les villes en « clients du marché » avec leurs plans d’expropriation, n’ont aucune stratégie pour l’avenir et ne vivent que pour la journée.
 
Il s’est avéré que les dizaines de grands et petits États qui veulent apporter « la paix et la stabilité » à l’Afghanistan, à l’Irak, au Kurdistan, à la Syrie, à la Libye et au Yémen n’ont même pas de respirateurs, d’appareils respiratoires, de médicaments et d’autres équipements de protection dans leurs hôpitaux.
 
Ceux qui dépensent des milliards de dollars en avions de guerre, roquettes, chars et bombes n’ont même pas pensé à faire fabriquer des masques avec un seul morceau de tissu.
 
Les États qui se font concurrence pour les armes nucléaires, biologiques et chimiques, qui envoient des satellites dans l’espace et produisent toutes sortes de drones, qui consacrent une grande partie de leur budget aux avions, aux chars et à l’artillerie, n’ont pas pensé à produire des désinfectants et des produits d’hygiène.
 
Par leurs paroles et leurs actes, ils ont une fois de plus montré clairement qu’ils mettent les gens à la place d’un « troupeau ». Le « triage de guerre » comme « solution » de l’Italie ou l’ « immunité de troupeau » de la Grande-Bretagne est une preuve évidente de la vision de la modernité capitaliste sur les gens et une expression de désespoir.
 
Le Léviathan, qui en temps normal perçoit des impôts sans distinction entre les travailleurs et les chômeurs, les pauvres et les riches, les jeunes et les vieux, commence, avec la propagation du virus, à tenir des listes de ceux qui doivent mourir en premier.
 
Le Covid-19 révèle que le véritable mal qui se cache sous le couvert de l' »économie de marché » ou du « libéralisme » est bien le capitalisme, et qu’il est inutile de dissimuler les vérités en déformant les expressions et les concepts.
 
Covid-19 a montré une fois de plus que l’État est un parasite qui fait travailler les gens sans arrêt pendant 60 à 65 ans, promet de payer pour leurs soins et leurs besoins dans la vieillesse, mais explique maintenant que bien que des impôts soient perçus depuis 65 ans, aucun ventilateur, médicament ou soin ne peut être offert.
 
Ensemble, nous avons vu des États comme les États-Unis, la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France, qui se déclarent responsables de l’ordre mondial et de l’humanité, devenir des objets impuissants, insignifiants et inefficaces.
 
Le président américain Donald Trump croit toujours avec magnanimité qu’il peut continuer son système, qui est au bord de l’abîme, comme si rien ne s’était passé, sans reconnaître son désespoir. Il fait confiance au manque de mémoire des gens. Avec l’arrogance dominante de la richesse, il déclare : « Nous ne pouvons pas permettre que cela devienne un problème à long terme. »
 
Le conseiller économique de Trump, Larry Kudlow, le confirme par ces mots : « Le Président a raison. Le remède à trouver ne doit pas être pire que la maladie elle-même. Nous allons devoir faire des concessions très difficiles dans la période à venir ».
 
Le président américain Trump et son conseiller économique Kudlow sont très probablement conscients de la grande crise économique de 1929 et des crises majeures qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. C’est pourquoi ils sont si inquiets.
 
La grande crise de 1929 a frappé le plus durement les villes industrialisées. Une grande armée de chômeurs et de sans-abri est née, les petits moyens de subsistance matériels individuels et les petites économies de milliards de personnes ont été détruits et 4 000 grandes banques ont fait faillite.
 
Pendant cette période, 70 % de la population mondiale vivait dans des zones rurales et des villages. Leur environnement de travail et leur économie leur suffisaient.
 
Aujourd’hui, alors que la crise de Corona se répand dans le monde entier, la situation est exactement à l’opposé de celle de 1929, avec entre 65 et 70 % de la population mondiale vivant dans les villes. Le nombre de personnes à la campagne et dans les villages capables d’assurer une production de subsistance est très faible.
 
Il ne faut donc pas être un expert ou un voyant pour voir que la pandémie de coronavirus sera suivie d’une crise économique qui dépassera les années 1929 et 1945.
 
Cette crise sera d’une ampleur dont Trump, Xi Jinping, Vladimir Poutine, Angela Merkel, Boris Johnson et Emmanuel Macron ne voudraient pas.
 
Tant que la pandémie se poursuivra, les banques, les compagnies d’assurance, les usines, les sociétés financières, l’industrie agricole, la construction, les mines et l’agriculture ne fonctionneront plus dans le cadre des règles capitalistes. Ils ne pourront plus produire et faire du commerce. Leurs revenus seront réduits au minimum, mais leurs dépenses et leurs dettes resteront inchangées.
 
Des milliards de personnes seront beaucoup plus touchées par cette situation. Après la pandémie, les masses dans les villes ne pourront plus, dans un premier temps, payer leur loyer. Ensuite, elles auront des difficultés à trouver de la nourriture et de l’eau potable. Les chômeurs, les travailleurs occasionnels, les personnes vivant des allocations de l’État et celles qui perdent leur emploi à cause de la pandémie formeront ainsi une armée de nécessiteux et partiront à la recherche de fournitures de base.
 
Les conditions actuelles ne ressemblent pas à celles des deux blocs pendant la guerre froide. Au contraire, les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la France font partie du même système. Par conséquent, il n’y aura pas de plan Marshall pour aider, comme il y en a eu après 1945 sous la doctrine Truman.
 
L’expérience historique, les événements actuels et le cours des choses montrent la grande dépression qui a suivi le coronavirus. »
 
*Ferda Çetin est journaliste et chroniqueur pour le quotidien pro-kurde Yeni Özgür Politika.

Via ANF
 

Les Kurdes sont fatigués de mourir

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KURDISTAN – Le 31 mars 1991, plus de 1,5 million de Kurdes ont été déplacés par le dictateur irakien Saddam Hussein vers les frontières irano-turques lors des soulèvements de 1991 en Irak.

Au moins 48.400 de Kurdes, dont des femmes, enfants et vieillards, sont morts de faim lors de ce déplacement forcés de civils.

 

La Turquie coupe l’eau du Rojava en pleine pandémie du COVID-19

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SYRIE / ROJAVA – La Turquie utilise l’eau du Kurdistan du Nord comme une arme de guerre contre les Kurdes du Rojava en pleine pandémie du Covid-19. Un acte qui aura des conséquences dramatiques si on ne fait rien. Le HRW exhorte la Turquie à reprendre l’approvisionnement en eau du nord-est de la Syrie.

Les autorités turques entravent l’approvisionnement en eau des zones tenues par les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie, compromettant ainsi la capacité des agences humanitaires à protéger ces communautés vulnérables contre les risques liés à la pandémie de COVID-19, selon Human Rights Watch. Les autorités turques devraient immédiatement prendre des mesures pour rétablir l’approvisionnement en eau fournie par la station de pompage d’eau d’Allouk.

« Dans un contexte de pandémie mondiale qui crée de fortes pression même pour les infrastructures les plus sophistiquées, les autorités turques ont coupé l’approvisionnement en eau de régions particulièrement vulnérables en Syrie », a déclaré Michael Page, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.

Au lieu de lutter contre le COVID-19 sur son sol, la Turquie veut empirer celui qui frappe le Rojava. Alors ne vous etonnez pas si vous entendez les Kurdes parler du virus turc.
 
En pleine pandémie du coronavirus, la Turquie continue d’utiliser l’eau du Kurdistan du Nord (Bakur) comme une arme de guerre contre les Kurdes du Rojava. Une guerre pas comme les autres et dont les conséquences seront dramatiques dans une région déjà saignée à blanc par un conflit vieux de 10 ans… Un acte dénoncé par le HRW et l’UNICEF également.
 
Dans
 
A lire le communiqué du HRW en anglais ici 

CUISINE. Koullor, tourte kurde aux légumes

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Chèr-e-s confiné-e-s du COVID619, voici un plat kurde qui devrait vous plaire beaucoup. C’est une tourte à base de pommes de terre et d’oignons. Ok, c’est un peu long à faire. Mais vue que la plupart d’entre vous ne fichent strictement rien, à part regarder des vidéos du COVID-19 bon pour des arrêts cardiaques ou qui fantasment sur un peu n’importe quoi / n’importe qui, passez un peu de temps à cuisiner des vrais plats pour votre bien-être et celui des autres.
 
ingrédients (pour 6 à 8 personnes) :
 
1 kg de pommes de terre
1 kg d’oignons
2 pâtes brisées (ou son équivalent faite maison)
Sel
Huile d’olive
1 c-à-c de cumin moulu ou en graine
Une pincée de piment rouge moulu (ou poivre si vous n’aimez pas le piment rouge)
Basilic séché (on sait que c’est très difficile d’en trouver sous format séchée mais regardez dans les magasins bios, sinon, ça sera sans basilic)
 
Pâte décorée par des enfants confinés du coronavirus
 
Préparation :
 
Épluchez et coupez en fines lamelles les pommes de terre et les oignons. Assaisonner les avec du sel, piment ou poivre et le basilic séché.
 
Préparez une pâte brisée avec
Étalez votre patte brisée dans un moule beurré.
 
Étalez-y vos pommes de terre et oignons assaisonnés. Faites couler un filet d’huile d’olive par-dessus et recouvrez tout par la 2ème patte brisée.
 
Pour que la croûte sois dorée, badigeonnez le dessus de la patte avec juste un peu d’eau ou avec un jaune d’oeuf.
 
Mettez votre koullor au four préchauffé à 230°
 
Après 20 à 25 minutes de cuisson, vous devriez avoir une koullor (ou kullor) aussi dorée que celle sur cette photo. Sinon, rajoutez 5 minutes de plus au temps de cuisson.
 
Nosican be / bon appétit
 

Murad Demir: un nouveau souffle dans la musique kurde

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TURQUIE / BAKUR – Murad Demir n’est pas un dengbêj ordinaire. Bien qu’il chante des événements kurdes historiques, des mythes et des chansons folkloriques, il les accompagne également d’instruments classiques occidentaux en plus des instruments traditionnels kurdes.
 
Murat Demir est un jeune musicien kurde de Hakkari (Colemêrg), au Kurdistan du Nord (Bakur), qui s’est consacré à la tradition de Dengbêj, à savoir les bardes, poètes et conteurs kurdes qui interprètent des événements et des mythes historiques, des contes, des lamentations, des hymnes de prière ou même des chansons folkloriques dans un style de récitatif propre à l’art du Dengbêj. Les Dengbêj kurdes interprètent traditionnellement leurs chansons sans accompagnement instrumental. Mais pas Demir, qui mélange aussi les instruments classiques occidentaux avec ses mélodies et les touche avec sa voix. Quelque chose de nouveau, quelque chose qui a longtemps été refusé aux nouvelles générations. Mais son son et le mélange unique va au delà du cercle d’auditeurs de musique kurde. Dîlan Karacadağ du quotidien Yeni Özgür Politika s’est entretenu avec Murad Demir dans le cadre d’une série d’interviews avec de jeunes artistes.
 
Dans quelle mesure votre ville natale vous a-t-elle influencé, vous et votre musique ?
 
Cela m’a fait me tourner vers moi. Hakkari est la réponse à ma recherche de ce que je voulais en musique et crucial pour ma décision de me consacrer à la musique kurde. Mon père a toujours voulu que j’étudie. C’est pourquoi il n’était pas vraiment enthousiaste lorsque j’ai quitté l’université après deux tentatives. Mais parce qu’il apprécie ma musique, il a respecté ma décision.
 
La ville d’Hakkari et sa culture ont vraiment une grande influence sur ma vie musicale. Je pense que mon père était la raison pour laquelle j’aime tant cette région. C’est un grand musicien que j’admirais d’une grande admiration. Le fait qu’il soit Dengbêj a été ma chance. L’approche appréciative de ses pièces m’a fait réfléchir. Il m’a donné mon respect absolu pour la musique.
 
Êtes-vous à Hakkari pendant l’épidémie du coronavirus ?
 
Oui, ma famille et moi vivons ici sous le même toit. Cependant, dans la mesure du possible, nous ne restons pas dans la même chambre. Je veux protéger eux-mêmes et moi-même.
 
Comment a commencé votre carrière de musicien professionnel? Avec quel instrument avez-vous commencé?
 
Enfant, j’ai imité le style de chant de mon père et il y a douze ans, j’ai commencé à jouer du saz sous supervision professionnelle. Plus tard, j’y ai ajouté le kaval (flûte soufflée). Après un long moment, un de mes amis m’a demandé pourquoi je ne jouais pas de la guitare. J’ai donc commencé mon temps en tant qu’instrumentiste et soliste. Mais de cette façon, je ne pouvais pas faire la musique que je voulais. Je n’étais pas aussi idéaliste à l’époque que je le suis maintenant. Je devais gagner ma vie d’une manière ou d’une autre, alors mon répertoire sur scène était principalement composé de jazz turc et de musique rock. Mais cette vie ne pouvait pas m’enrichir musicalement. Cependant, vu le contexte de la musique que je fais aujourd’hui, nos possibilités étaient très limitées.
 
Après ma décision de rompre radicalement avec tout et de me consacrer exclusivement à la musique kurde, je me suis vite rendu compte que c’était la meilleure décision que j’avais prise dans ma vie jusqu’à présent. Je venais de terminer quatre semestres d’études musicales pour devenir professeur, quand j’ai réalisé que ce n’était pas ce que je voulais. D’une certaine manière, cela ne me convenait plus. J’ai interrompu mes études et me suis concentré sur mon propre parcours musical. J’ai commencé avec « Hoy Nermê« . Chaque personne vit pour ses idéaux. Mon idéal est de faire découvrir la musique kurde au monde, de trouver un nouveau son sans rompre avec la tradition. Je continuerai donc mon chemin avec persévérance.
 
En parlant d’Hoy Nermê; beaucoup de gens étaient enthousiastes, les retours étaient super.
 
C’est vrai. Les commentaires positifs ont dépassé nos attentes, ce qui est un grand compliment. Je pense que c’est la combinaison. Traditionnellement, ce sont des personnes plutôt âgées qui font ce genre de musique. J’appartiens à la jeune génération et le mélange avec des éléments folkloriques. Récemment, mon deuxième single «Rez» est sorti. Les paroles ont été écrites par mon père. La rétroaction était similaire.
 
J’apprécie ça. C’est la même chose avec des critiques positives d’artistes dont la musique me passionne depuis l’enfance. Cela me donne la motivation de continuer de la même manière. J’espère que je mérite l’attention qui m’est accordée ainsi qu’à ma musique.
 
Vous avez dit que Rez est un morceau de la musique de votre père.
 
Cette chanson est très spéciale pour moi. Les paroles ont été écrites par mon père. Je voulais lui exprimer mon attachement, après tout, il est mon plus grand supporter. C’est un dengbêj, c’est-à-dire quelqu’un qui garde nos événements et mythes historiques dans sa mémoire comme un trésor, permettant ainsi à notre patrimoine culturel de se transmettre de génération en génération. Rez peut donc avoir un son similaire à Hoy Nermê, mais cela dépend toujours de l’instrument dont la pièce a besoin dans la tradition de Dengbêj.
 
Dans le passé, l’album était le format de choix pour les artistes pour présenter leur musique. Entre-temps, de nombreux musiciens se sont détournés de ce concept et ont plutôt sorti des singles sur certaines plateformes Internet. Les albums ne sont-ils plus contemporains? Ou cela simplifie-t-il votre travail en tant qu’artistes kurdes?
 
Ce phénomène ne concerne pas seulement nous ou le Moyen-Orient, mais il peut être observé dans le monde entier. Les sorties individuelles semblent être mieux reçues par l’auditeur que les œuvres complètes. Je suis moi-même dans la tradition des compilations plus longues. Dès que j’en aurai les moyens, je réaliserai mon rêve d’un album.
 
De plus en plus de jeunes artistes kurdes s’inspirent musicalement du folklore kurde, en particulier des éléments du folklore régional. Comment voyez-vous cela en tant que musicien qui appartient également à cette génération?
 
Bien sûr, c’est une évolution positive pour moi que les Kurdes se tournent vers le folklore kurde non seulement dans la musique mais dans de nombreux domaines de l’art. Mon objectif principal est de mélanger des chansons traditionnelles qui menacent de disparaître et un nouveau son. Maintenant, j’ai le pouvoir de le faire et d’expérimenter avec ce style. Qu’est-ce qui vient demain? Qui sait ce que l’avenir nous apportera. Peut-être que je m’adresserai ensuite à mon public avec de la musique moderne.
 
Hakkari, par exemple, nous offre une archive sans fond de Kilam, les chansons folkloriques traditionnelles; Payîzok, les chansons d’automne des conteurs et des nomades, qui racontent leurs expériences et leurs rencontres lors de la transhumance vers les alpages et leur retour ultérieur; les Lawjê, des élégies de la région d’Hakkari, chantées au chant vibrato; et les chansons folkloriques du Dengbêj, connues sous le nom de Sitran. Ils représentent tous une richesse inimaginable pour la culture kurde.
 
Et qui, outre ton père, fait partie des musiciens qui comptent pour toi?
 
C’est difficile à répondre, il y en a tellement. Mais la première chose qui me vient à l’esprit est Mihemed Arif Cizrawî, Hesen Şerîf et Tehsîn Taha.
 
* Le mot dengbêj, composé de deng (voix) et bêj (paroles, parler), définit une personne qui est capable de prononcer le mot écrit de manière harmonieuse. Habituellement, ces bardes kurdes parcourent le pays et gagnent leur vie en chantant. D’une certaine manière, ce sont aussi des historiens et des représentants importants de la culture orale, qui ont contribué au fait que la littérature orale des Kurdes pouvait être transmise malgré la suppression de la langue kurde.
 

Kurdistan au féminin et le coronavirus

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COVID-19 – Un abonné de votre page préférée vient de nous prévenir que nos « plaisanteries » au sujet de l’épidémie COVID-19 pouvaient être mal vues par le public.
 
Rassurez-vous, on comprend très bien la souffrance de tous les malades et ceux qui ont perdu des proches. Nous mêmes, on a « survécu » au corona et avons des proches encore malades, d’autres décédés. Mais la vie continue et on préfère ravaler nos larmes et avancer avec de l’espoir des jours meilleurs. Sinon, quel intérêt à vivre si c’est pour angoisser à mort de notre vivant?
 
Belle journée à toutes et à tous, Kurdes ou pas. Des jours meilleurs nous ont promis leur arrivée.

Vive les matins accueillis aux chants du merle !

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Bonjour / Rojbash les confiné-e-s du coronavirus, que votre vie soit aussi ensoleillé qu’un matin du printemps qui a survécu au COVID-19.
 
Sinon, aujourd’hui, les oiseaux étaient très matinaux. Ils ont commencé à chanter à 6 heures du matin. On dirait qu’ils ont reculé leur horloge de deux heures cette nuit. Mais comme on est confiné, on peut paresser encore au lit, avant de nous ennuyer sur nos canapés. 

Belle journée à tous, aux confinés, aux réfugiés, aux Kurdes, au Kurdistan…

ROJAVA. Kongra Star: la vie des femmes doit être protégée

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SYRIE / ROJAVA – A Kobanê, une jeune Kurde s’est suicidée. Le mouvement des femmes Kongreya Star accuse la mentalité patriarcale et exige que la vie des femmes soit protégée.
 
Après la mort d’une jeune femme à Kobanê, le mouvement des femmes Kongreya Star demande que les responsables soient traduits en justice. Une déclaration publiée aujourd’hui dit:
 
« Depuis le début de la révolution au Rojava, nous nous battons pour les droits, la liberté et l’égalité des femmes. Le système de gouvernement patriarcal continue sa violence contre les femmes et ses massacres. Aujourd’hui, l’état d’esprit patriarcal a tué Emina à Kobanê. Elle avait 21 ans et avait un enfant de bas âge.
 
En tant que mouvement des femmes Kongreya Star, nous sommes conscients du danger qui guette les femmes. La raison du féminicide et du suicide des femmes est la pression exercée par le système patriarcal contre les réalisations de la révolution des femmes.
 
Nous condamnons la mentalité qui mène au féminicide et au suicide. Nous exigeons que les responsables soient traduits en justice. La vie des femmes doit être protégée. »
 

ROJAVA. Une coopérative de femmes approvisionne Tirbespiyê en légumes bios

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ROJAVA – QAMISHLO – Une coopérative de femmes approvisionne la ville de Tirbespiyê, au nord de la Syrie, en légumes biologiques. Une initiative vitale dans cette région kurde sous embargo et attaquée par la Turquie.
 
Malgré la guerre et la menace du coronavirus (Covid-19), l’économie communale, notamment l’agriculture, de la Syrie du Nord et d’Est continue de se développer. Une coopérative de femmes à Tirbespiyê a pu accroître sa production et approvisionne désormais toute la ville en légumes à un prix beaucoup moins chers que les légumes d’importation. La production de la coopérative n’a donc cessé de gagner en importance dans la région.
 
La coopérative des femmes a été créée en 2015 et produit des légumes de saison. Les légumes sont cultivés de manière biologique, sans engrais chimiques ni pesticides. La coopérative dirigée par des femmes, fournit des emplois à plusieurs femmes. Les légumes sont commercialisés à Tirbespiyê. La coopérative produit environ six tonnes de légumes par an. Ce sont la tomate, le concombre, la citrouille, le piment, l’oignon et d’autres légumes.
 
Une des responsables de la coopérative, Ahîn Şikrî Hûsên raconte que des mesures préventives ont été prises contre le coronavirus. Cependant, le travail se poursuit, car l’approvisionnement alimentaire est vital.
 

CUISINE – Feuilles de vigne farcies

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Salut les confiné-e-s du coronavirus, on sait que les temps sont difficiles, que la vie nous montre de toutes les couleurs en ce moment, mais il faut continuer à vivre. Et qui dit vivre, dit manger, même entre deux crises de larmes comme cela peut arriver à certain-e-s d’entre-nous. Alors, on s’est dit au Kurdistan au féminin, qu’on allait vous concocter un plat très prisé des Kurdes: Feuilles de vigne farcies (sarma).
 
Ok, c’est un peu long à faire. Mais vue que la plupart d’entre vous ne fichent strictement rien, à part regarder des vidéos du COVID-19 bon pour des arrêts cardiaques ou qui fantasment sur un peu n’importe quoi / n’importe qui, passez un peu de temps à cuisiner des vrais plats. Ça fera du bien à tout le monde ! Allez, au boulot les faignant-e-s !
 
Une demi-heure de préparation + 30-45 minutes de cuisson

Ingrédients:
 
500 gr de feuilles* de vigne
1 verre d’eau de riz long
Persil plat
Menthe
2 Oignons
1 gousse d’ail
1 tomate
1 c-à-c de cumin
Poivre noir et rouge moulu
1 c-à-s concentré de tomate
Huile d’olive
1 citron
 
Préparation:
 
Lavez vos feuilles de vignes dans de l’eau chaude (A cette époque de l’année, on les retrouve vendues dans des épiceries kurdes/orientales. Elles sont conservées dans de l’eau salées. Sinon, fraîches, vous les préparez de la même manière). Puis posez-les soigneusement une à une sur une assiette.
Versez dans un bol creux le riz
Hachez très finement le persil plat, la menthe, l’oignon.
Pressez l’ail
Râpez la tomate dans un récipient.
Verser l’huile d’olive dans une poêle, ajouter les oignons.
Attendre que les oignons roussissent légèrement puis ajoutez-y le riz et tout le reste (persil, menthe, cumin, tomate, poivre rouge moulu, sel)
Puis versez 1/2 verre à eau dans cette préparation.
Mélangez le l’ensemble pendant 3-4 minutes.

Commencez à farcir vos feuilles de vigne.
Posez délicatement la feuille de manière à ce que l’on voit les nervures de celle-ci. Ajoutez moins d’une cuillerée de farce à l’intérieur puis roulez les feuilles en rabattant d’abord les deux côtés des feuilles vers l’intérieur pour obtenir des rouleaux fins (voir l’image ci-dessous). Ne les serrez pas trop car le riz va gonflé une fois cuit.
 
Cuisson:
 
Posez deux fines tranches de citron dans le fond de votre casserole et posez un à un les feuilles. Lorsque vous aurez tout mis à l’intérieur, ajoutez quelques tranches de citron par dessus et de l’huile d’olive.
Ajoutez 3 verres à eau dans la casserole puis attendez pendant au moins une demi-heure- 3 quart d’heure à feu doux.
Nosican be / Bon appétit