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La presse kurde a 122 ans

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Le premier journal en langue kurde, « Kurdistan » a été fondé le 22 avril 1898, au Caire, par les frères Mikdad et Ebdulrehman, fils de Bedir Xan*, un notable kurde exilé. « Kurdistan » a été publié par des Kurdes chassés de l’empire ottoman.
 
La date de la création du journal « Kurdistan », fondé sous les auspices de la famille Bedirxan (BedirKhan), est célébrée comme étant le jour de la naissance de la presse kurde.
Le journal Kurdistan a émigré, après la 5ème édition, en raison de la situation politique en Egypte, d’abord à Genève, puis de nouveau au Caire et ensuite à Genève via Londres et Folkestone.
 
Le journal comportait quatre pages. Initialement, les éditeurs avaient l’intention d’enseigner les connaissances kurdes sur l’éducation et la culture.
 
La contribution culturelle la plus importante a été la publication de l’épique Mem û Zîn d’Ehmedê Xanî. Les contributions politiques consistaient en des articles contre la politique du sultan ottoman Abdülhamid II et le rôle des Kurdes dans ces politiques. Le journal avait averti les Kurdes de ne pas se faire avoir par Abdulhamid II lors du génocide arménien.
En avril 1902, le journal a cessé de paraître après 31 publications.
* Egalement avec cette orthographe : Bedir Khan

ALERTE. Le maire de Lavrio veut fermer les 2 camps de réfugiés kurdes en pleine pandémie du COVID19

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ATHÈNES – Le maire de Lavrio veut fermer les deux camps de réfugiés kurdes de la ville, à 60 km d’Athènes.
 
Les deux camps de Lavrio accueillant plus de 600 femmes, enfants et hommes, sont sous le menace du coronavirus. Mais, ils sont interdits d’aller au centre de soin de la ville tandis que le maire d’extrême-droite de la ville a décidé de fermer les camps plutôt que de protéger les réfugiés kurdes du coronavirus en leur apportant de l’aide…
 
Voici les détails de cette décision dangereuse en pleine épidémie du coronavirus (COVID-19), par Jacques Leleu :
 
« Le maire de Lavrio veut fermer les deux camps de réfugiés kurdes de la ville. Son opération s’inscrit dans la campagne menée depuis des années par les différents gouvernements qui se sont succédés en Grèce.
 
En juillet 2017, le gouvernement Syriza avait lamentablement cédé aux pressions du dictateur turc Erdogan. le meilleur ami de terroristes de DAESH. Il avait accepté de modifier le statut des camps entraînant l’ abandon des camps par la croix rouge grecque.
 
Depuis ce jour c’est la solidarité internationale qui vient en aide aux camps en matière de nourriture, matériel et médicaments.
 
Au delà de la raison politique qui pousse le pouvoir a vouloir faire disparaître les kurdes des dux camps il y a une sordide et juteuse opération immobilière. En effet, le camp principal se situe sur la place centrale de Lavrio.
 
Le maire mène donc une campagne calomnieuse contre les kurdes. Il laisse entendre que les kurdes sont un danger pour les habitants de Lavrio. Ils seraient (les kurdes) le principal vecteur de diffusion du COVID 19.
 
Ces propos racistes sont totalement faux. L’idée sous-jacente à cette attaque est que les kurdes sont culturellement incapables de se protéger. Ce sont donc eux qui sont désignés comme le danger et non l’incurie des autorités.
 
La réalité est toute autre.
 
Le maire particulièrement incompétent n’a pas été lui …. capable de protéger la population de sa ville. En avait-il seulement la conscience et la volonté ?
 
Lors de notre arrivée à Lavrio le 15 mars nous savions que la population était impactée par le COVID 19 (4 ou 5 cas). Nous étions inquiets ppur les réfugiés kurdes. En effet, si le COVID se développe dans les deux camps les conditions de vie précaires des réfugiés mettent leur vie en danger.
 
C’est pourquoi le collectif de médecins du centre de santé solidaire de Néa Philadelfia a élaboré un plan de prévention/confinement en 8 points.
 
Ce plan a été dès le 16 mars mis en application dans les deux camps.
 
Parmi ces points figuraient : le port de masques (en partie confectionnés par les réfugiés ), la désinfection systématique toutes les deux heures des parties communes (rambardes, poignées de porte, lieux sanitaires, équipement de chaque chambre en matériel autonome de désinfection, consigne de se laver à minima 10 fois les mains par jour , création d’une chambre de confinement, filtrage des entrées des camps et lavage obligatoire des mains a l’entrée des camps.
 
Le maire a t’il été capable de mettre en oeuvre de telles mesures dans la ville qu’il est censé « piloter » ? La réponse est claire: bien évidemment, non !
 
En outre, ce maire raciste à la mémoire courte. En effet, il a oublié que le 15 décembre 2019, 130 kurdes et solidaires internationaux du « convoi solidaire » ont remis au centre de santé public de la ville pour 15 000 euros de matériel médical et consommables. Ce matériel collecté en France et remis aux kurdes a été donné par ceux-ci au centre de santé en témoignage de solidarité avec la population grecque de Lavrio (voir les photos).
 
Ce sont donc les kurdes trahis, abandonnés par tous qui ont donné au service de santé public le matériel que le gouvernement grec et le maire de Lavrio n’ont été capables de fournir à leur population. Lorsque le 15 décembre nous avons remis , tous ensemble, le matériel le centre de santé municipal n’avait toujours pas reçu le budget de fonctionnement e l’année 2019.
 
Ces mêmes kurdes avaient prévus de renouveler l’opération de don de matériel médical en mars 2020. Malheureusement notre 5ème « convoi solidaire » a été bloqué par la pandémie.
 
La pandémie passée … le jour d’après … les kurdes pourront ils remettre ce matériel au centre de santé de Lavrio ? Les camps existeront-ils toujours ?
 
Pour conforter notre analyse, nous publions ci-dessous la lettre ouverte (adressée au maire et au conseil municipal par la doctoresse Emmy Koutsopoulou).
 
Mesdames, Messieurs,
 
Nous avons lu avec surprise la lettre du maire de Lavrio, M Louka envers les autorités compétentes dans laquelle il demande l’enfermement total des réfugiés qui vivent dans les deux centre de réfugiés estimant qu’ils sont des foyers de danger de contamination du SARS-COV2 dans la phase actuelle de la pandémie.

En espérant que la lettre de M le Maire, tout à fait compréhensible s’il n’a pas les informations adéquates, s’explique par son inquiétude, nous voudrions vous informer des mesures déjà prises par les réfugiés malgré leurs maigres possibilités financières et les limitations liées à lieu de séjour.
 
Il est un fait établi, que le séjour dans n’importe quel camps de réfugié mets en danger la santé tant mentale que psychique des gens et ceux bien avant la pandémie du Covid 19. Aujourd’hui encore plus.
 
Il est également un fait établi que dans cette pandémie, les réfugiés sont ceux qui ont la plus petite responsabilité mais nous n’allons pas aborder cet aspect de la question dans ce courrier.
 
Quelques jours après l’apparition des premiers cas de contamination dans notre pays, les résidents du camps ont essayé en coopération avec les médecins solidaires à mettre en place un protocole qui respecterait les directives du EODI (sécurité sociale) et en les adaptant là ou c’est nécessaire dans leur routine quotidienne.
 
Après une indispensable préparation et l’achat de matériel (qui a été payé par des associations solidaires en France et en Italie du Nord), les mesures ont été mises en application progressivement depuis trois semaines. Aussi depuis au moins 15 jours :
 
1)Tout le monde reste confiné dans le centre (camps de réfugiés).
 
– La responsabilité de l’approvisionnement de tous en nourriture est prise par un groupe de 4 personnes qui entrent et sortent du camp en suivant toutes les mesures de protection et en ayant sur eux les ‘formulaires’ de sortie dûment remplis.
 
– La sortie est gardée et contrôlée par les réfugiés eux mêmes
 
2) Le centre ne reçoit pas de visites.
 
3) Il y a un programme de promenade dans la cour avec des roulements de façon a ce que tout le monde puisse sortir prendre l’air (les espaces intérieurs sont désinfectés et aérés) sans que, dans la mesure du possible il y ait des regroupements de personnes
 
4)Dans le centre il y a un groupe de 4 personnes désignés pour désinfecter toutes les 2 heures les espaces avec une solution d’eaux de Javel d’1/10 tous les espaces communs.
 
Toutes les chambres ont été approvisionnées en eau de Javel et chacun est responsable pour nettoyer son espace.
 
5) On a réparé provisoirement les salles de bains communes de façon à ce que au lieu d’avoir une douche pour 50 personnes nous avons actuellement une douche pour 25 personnes. Des fournitures hygiéniques ont été données de façon à ce que les réfugiés puissent suivre les directives de se laver les mains au moins 10 fois par jour.
 
6) La température des résidents est prise régulièrement avec des thermomètres infrarouges
 
7) une chambre d’isolation a déjà été installé, des gants et des masques ont déjà été donnés de façon à ce que tous les cas symptomatiques soient isolés.
 
Nous estimons que grâce à cette gestion exemplaire pour l’époque, et pour les possibilités existantes, aucun cas de contamination n’est apparu (et ce n’est pas un hasard) dans les espaces qui fonctionnent sous la responsabilité des réfugiés dans votre région bien que de tels cas existent, malheureusement, dans d’autres camps et d’autres communautés non réfugiées.
 
En tout état de cause, nous sommes certains que les Kurdes vont continuer sans aucun écart le strict respect de ces mesures de façon à se protéger eux mêmes (car réputés être une communauté plus vulnérable que les autres ) tout comme le reste de la population de la région. En ce qui concerne le sentiment très fort de responsabilité et de solidarité de la communauté kurde vis à vis de la population qui les accueille, nous rappelons qu’il y a trois mois (15.12.2019) les réfugiés kurdes ont remis au centre de santé de Lavrio du matériel médical d’une valeur estimée à au moins 15.000 €
 
En espérant un changement d’attitude du Conseil Municipal vis à vis du centre d’accueil des réfugiés kurdes nous restons aux côtés de tous les habitants de Lavrio, grecs et étrangers. »
 
Emmy Koutsopoulou,
Médecin du Centre médico-social et autogéré de Néa Philadelphia

Les Kurdes de France solidaires du personnel soignant en première ligne face au COVID-19

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PARIS – Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) a lancé une campagne d’aide à destination du corps médical en pleine pandémie du COVID-19 en leur proposant des repas ainsi que la confection des masques artisanaux sur l’ensemble du terroir français.

Aujourd’hui, à l’initiative du Conseil démocratique kurde de France, des militants kurdes ont livré des repas, des boissons et plusieurs centaines de masques au personnel soignant de l’hôpital Paul Guiraud de Villejuif, en région parisienne.

Pour financer ses actions, le CDK-F appelle aux dons via la cagnotte lancée ici 

LANGUE. Apprendre le kurde en ligne

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LANGUE – A l’initiative de Kurdistan au féminin, des camarades ont mis en place des cours de langue pour apprendre le kurde (dialecte kurmancî) en ligne, dès ce soir (mardi 21 avril), jusqu’au 21 mai 2020.
 
Deux niveaux de cours sont proposés :
 
-Cours de kurmancî pour grands débutants francophones
-Cours de kurmancî niveau A-1 A-2 pour ceux qui veulent améliorer leur niveau du kurmancî

Voici le planning des cours pour débutants qui auront lieu du 21 avril au 21 mai :
 
Mardi 19h-20h (heure d’Europe centrale)
Jeudi 19h-20h
Samedi 19h-20h

Et le planning pour les faux débutants qui auront lieu du 21 avril au 21 mai :

Mardi 20h-21h (heure d’Europe centrale)
Jeudi 20h21h
Samedi 20h21h

Pour participer aux cours assurés par Nebiyê DÛRO, il faut envoyer un email à <apprendrekurde@gmail.com> avec les information suivantes à fournir :

Prénom:
Niveau souhaité:
Numéro de téléphone pour WhatsApp:

 

Nous allons réunir tous les participants dans deux groupes Watsapp pour leur envoyer le lien des cours qui auront lieu sur l’application ZOOM (et sur notre page Facebook Apprendre le kurde en ligne, si tout fonctionne comme prévu). Les cours seront enregistrés et mis en ligne par la suite.
 
Rojeke xweş ji bo wera / Belle journée à vous !
 
Kurdistan au féminin

MUSIQUE. « Le petit oiseau et le tyran », chanson pour Nudem Durak

Alors qu’on s’inquiète pour la vie de 50 000 prisonniers politiques qui sont abandonnés à la mort par le pouvoir turc tandis que le coronavirus (COVID-19) fait des ravage dans le pays, le musicien John Dierickx apporte son soutien à la chanteuse kurde Nudem Durak jetée en prison pour avoir chanté en kurde.
 
Cela fait 5 ans que la chanteuse kurde Nûdem Durak est en prison pour avoir osé chanter dans sa langue maternelle. (Pour rappelle, début avril, Hêlin Bölek, une autre chanteuse kurde, membre du Grup Yorum, est morte en grève de la faim car son groupe de musique contestataire est persécuté par le pouvoir turc.) Elle doit retrouver sa liberté en 2034. Un châtiment de 19 ans pour lui enlever le goût de chanter les chansons de son peuple… ou montrant la fausseté du discours officiel turc parlant de leurs « frères kurdes ».
 
« The little bird and the tyrant » (Le petit oiseau et le tyran) a écouter ici 
 
Voici les paroles de la chanson dédiée à Nudem (traduction française ci-dessous):
 
The little bird and the tyrant
(Song for Nûdem Durak)
 
Once there was a bird, her name was Nudem,
And she sang a beautiful song.
She made the children happy,
As they sang along.
 
In her land there lived a tyrant, mean and evil,
He never liked the singing of the bird.
He told his men to find her,
He wanted her song never to be heard.
 
The soldiers went into the mountains,
They went looking, in the south and the north.
They found her singing in a schoolyard,
Clipped her wings, so she couldn’t fly no more.
 
They went back to the castle of the tyrant,
He said “I want her under lock and key.
In the deepest darkest dungeon,
This little bird never shall be free”.
 
The little bird sang a song of freedom,
Alone in darkness she can’t do but cry.
Let’s raise our voice to free her,
So she can sing her songs again and fly.
 
Tell the tyrant we won’t keep silent,
This story must be told all over the world.
There are many more like Nudem,
And all their songs must be heard once more.
 
*******************************
 
Le petit oiseau et le tyran
(Chanson pour Nûdem Durak)
 
Il était une fois un oiseau, qui s’appelait Nudem,
Et elle a chanté une belle chanson.
Elle a rendu les enfants heureux,
En chantant.
 
Sur sa terre vivait un tyran, méchant et malfaisant,
Il n’a jamais aimé le chant de l’oiseau.
Il a dit à ses hommes de la trouver,
Il voulait que sa chanson ne soit jamais entendue.
 
Les soldats sont allés dans les montagnes,
Ils sont allés chercher, au sud et au nord.
Ils l’ont trouvée en train de chanter dans une cour d’école,
Lui ont coupé les ailes, l’empêchant de voler.
 
Ils sont retournés au château du tyran,
Il a dit : « Je la veux sous le verrou.
Dans le donjon le plus sombre et le plus profond,
Ce petit oiseau ne sera jamais libre ».
 
Le petit oiseau a chanté un chant de liberté,
Seule dans l’obscurité, elle ne peut faire autrement que de pleurer.
Élevons la voix pour la libérer,
Pour qu’elle puisse à nouveau chanter ses chansons et s’envoler.
 
Dites au tyran que nous ne nous tairons pas,
Cette histoire doit être racontée partout dans le monde.
Il y en a beaucoup d’autres comme Nudem,
Et toutes leurs chansons doivent être entendues une fois de plus.
 
musique : Jean Ritchie (The L&N don’t stop here anymore)
Paroles : John Dierickx

LÉGENDE KURDE : Şahmaran, la reine des serpents

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En ces temps coronavirussés où de nombreuses personnes se sentent désœuvrées, on s’est dit que la lecture de la légende kurde très connue « Şahmaran (la reine des serpents), serait une parenthèse douce en attendant les jours « meilleurs ».
 
Şahmaran (prononcer « Chahmarane ») est une créature mythique, moitié femme, moitié serpent, que l’on retrouve avec diverses variations chez les Kurdes, en Mésopotamie, en Asie mineure, en Irak et en Iran.
 
Le nom de Shahmaran vient des mots « Şah ê Mârân ». « Shah » est un titre donné aux rois perses, « ê » (de…) « mar » signifie serpent (au pluriel « maran » signifiant « serpents »).
 
La légende de Şahmeran est racontée depuis des siècles, surtout à Mardin, où il y aurait de nombreux serpents.
 
La légende de Şahmaran :
 
Un jeune homme aux épaules larges, à la peau foncée, d’une beauté rare au nom de Cansab (prononcer « Djansabe ») vivait dans la ville de Mardin où le temps s’était arrêté.
 
Un jour, Cansab entra accidentellement dans une grotte où vivent des milliers de serpents. L’intérieur de la grotte est si sombre que Cansab ne voit rien, entendant seulement le bruit de créatures qui l’entouraient. Alors qu’il attend désespérément, un rayon de lumière apparaît. Cansab, qui est ébloui par une faisceau de lumière qui s’approche de lui, remarque que des milliers de serpents: grands, petits, verts, noirs de toutes sortes, errent autour de lui. Les serpents ont tous la tête levée, regardant vers le faisceau de lumière. Lorsqu’il regarde dans la direction à laquelle ils sont tournés, Cansab est soudain figé. Il voit soudain le visage de la plus belle femme qu’il n’ait jamais vue dans sa vie. Quand il la regarde plus attentivement, il réalise que la femme a un corps de serpent. La femme-serpent se dirigeât vers lui, se tenant juste en face de lui, souriant, tendant la main vers lui. Et elle lui dit; N’ait pas peur de moi, Cansab. Je suis Şahmaran, la reine du pays des serpents. Aucun mal ne t’arrivera. Bienvenue dans mon royaume. Tu es maintenant mon invité. Maintenant allonge-toi et repose-toi. Ensuite, nous parlerons longuement. Sur ces paroles, Şahmaran repart comme elle était venue. Cansab se recroquevilla et dormit sur place, essayant de se débarrasser de l’horreur et de la confusion qu’il avait dû affronter avec la scène surnaturelle à laquelle il venait d’assister.
 
Lorsqu’il se réveilla le lendemain matin, Cansab se retrouva assis autours d’une table croulant sous des mets succulents, en face de Şahmaran. Il ne pouvait détacher ses yeux de Şahmaran, la regardant avec fascination.
 
Şahmaran lui dit: « Je connais tout sur la vie sur terre. Si tu veux, je te le dirai et elle commença à le raconter. Elle raconta, raconta, raconta pendant des jours. Au cours de ces conversations, on vit la naissance d’un des amours les plus nobles de l’histoire entre Cansab et Şahmaran. »
 
Des mois après, Şahmaran n’avait plus rien à raconter. De son côté, la vie sur terre et sa mère commencèrent à manquer à Cansab. Un jour, il n’arriva plus à se lever et ouvra sa pensée à Şahmaran. Lorsqu’elle appris que son bien-aimé s’ennuie avec elle et qu’il veut partir, Şahmaran essaya de le persuader pour qu’il reste avec elle. Cependant, alors que des jours passèrent, Şahmaran voit Cansab fondre de tristesse, alors, elle lui dit:
 
« Cansab, écoute-moi bien, écoute mes paroles. Je sais, si je te laisse partir, tu me trahiras et montreras ma place à d’autres personnes. Mais nous venons d’une terre ou l’amour ce vit jusqu’à la mort. Je ne peux pas supporter d’avoir pitié de t’aimer tant. Voilà pourquoi je te laisse partir. Mais je veux que tu me fasses une promesse. Pour rien au monde, n’entre pas dans l’eau avec d’autres personnes. »
 
Cansab embrassa Şahmaran avec joie et parti en jurant qu’il ne la trahira jamais.
 
Après avoir quitté la grotte de Şahmaran, Cansab retourna dans son village et a deviendra menuisier. De temps en temps, il se renda secrètement à la grotte retrouver Şahmaran. Cependant, ces jours heureux ne dureront pas longtemps.
 
Un jour, le roi du pays où Cansab vivait tomba sous l’emprise d’une maladie incurable. Tous les médecins du pays sont appelés à son chevet, mais ils ne peuvent le guérir. Le roi avait un méchant vizir dira au roi que le seul remède à sa maladie était la chair de Şahmaran.
 
Il réussit à convaincre le roi que manger un morceau de la chair de Şahmaran serait la remède contre sa maladie et il ordonna à qu’on trouve Şahmaran et l’apporte au palais. Şahmaran sera recherchée dans tout le pays, sans résultat.
Un jour, un sage recommanda que tous les hommes soient emmenés dans les bains et les rivières en groupes, afin de voir si quelqu’un ayant une écaille de serpent dans le dos. Cette écaille serait la preuve que cette personne a déjà vu Şahmaran et qu’il peut les conduire à la reine de serpents. Le vizir commença à convoquer tous les hommes dans les bains. Les soldats arrivèrent également au village où vivait Cansab et rassemblèrent tous les hommes et les emmenèrent dans un grand bain. Se souvenant de la promesse qu’il a faite à Şahmaran, Cansab refusa d’aller au bain. Cependant, les soldats le poussèrent de force dans le bain. Une fois dans le hammam, il se renda compte que tout le monde a les yeux rivés sur lui. Lorsqu’il se regarda, il se rendit compte que tout son corps était couvert d’écailles comme celles des serpents. Des soldats le capturèrent immédiatement et le présentèrent au vizir. Le but du méchant vizir n’était pas de guérir le roi. Il voulait attraper le Şahmaran et avoir tous les secrets du monde. Après avoir torturé Cansab pendant des jours, il lui fera avouer la grotte où se trouve Şahmaran. Les soldats allèrent immédiatement dans la grotte indiquée par Cansap et capturèrent Şahmaran qu’ils apporteront au palais.
 
Şahmaran et Cansab se retrouvèrent devant le roi. Şahmaran se retourna vers Cansab qui était triste et honteux et lui dit:
 
« O bien-aimé, ne t’en fais pas. Je sais que tu ne m’as pas trahi pour ton âme (…) Ne t’inquiète pas ! »
 
Cansab est encore plus gêné par ces mots mais Şahmaran continua ainsi :
 
« Maintenant, je vais vous donner mon secret. Quiconque coupe un morceau de ma queue et le mange aura le secret et le mystère du monde entier. Et celui qui mange un morceau de ma tête me retrouvera dans l’autre monde »
 
Avant que Şahmeran termine ses paroles, le méchant vizir se jeta sur elle avec sa grande épée et l’a coupa en deux morceaux. Se tordant de douleur et d’honte, Cansab mordu la tête de Sahmera, en désirant mourir sur le champ pour la retrouver dans l’autre monde. Le méchant vizir est mort sur le coup dès qu’il mis un morceau de la queue de Şahmeran dans sa bouche. Quand à Cansab, il ne mourra pas mais recevra toute les connaissances de Şahmeran sur la vie. 
Cependant, Cansab ne pu supporter la douleur de perdre sa bien-aimée et il parti au pays des serpents pour être puni. Une fois devant la grotte, Cansab rencontra un vieux serpent et leur expliqua son intention, mais celui-ci lui demanda de partir aussitôt en lui disant : « Si les serpents apprennent la mort de Şahmeran, ils sortiront de la grotte et tueront tous les humains jusqu’à ce qu’il n’en reste plus aucun. » Cansab renonça à son veux et s’apprêta à partir. Mais avant qu’ils ne reprennent la route, le vieux serpent lui dit: « Şahmeran s’est sacrifiée pour toi, son âme, son pouvoir de guérison et son savoir sont en toi. Va, part, toute la nature, les fleurs, les arbrisseaux, les arbres, jusqu’au plus petit brin d’herbe te donneront leurs secrets, te permettant de soigner les hommes. »

Ensuite, le vieux serpent ordonna à deux serpents d’accompagner Cansab et leur dit : « Vous avez devant vous l’homme qui sera guérisseur de tous les maux des hommes et vous l’accompagnerez dans ses recherches pour connaitre tous les secrets guérisseurs des plantes. » Ensuite, Cansab partit sur les routes apporter guérison. Depuis ce jour, les deux serpents sont le symbole de la pharmacopée et de la médecine.

Version de Kurdistan au féminin

COVID-19. « Les femmes réfugiées sont davantage menacées par des violences en temps de crise », alerte l’UNHCR

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COVID-19 / FEMMES RÉFUGIÉES – La commissaire des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), Gillian Triggs a averti que la pandémie du coronavirus (COVID-19) provoquait d’énormes risques pour les femmes et les mineures qui ont dû fuir leurs foyers.
 
Gillian Triggs, a déclaré: « Nous devons accorder une attention urgente à la protection des femmes et des filles réfugiées, déplacées et apatrides au moment de cette pandémie. Elles sont parmi les plus exposées. Les portes devraient ne pas être laissée ouverte aux agresseurs et aucune aide ne sera épargnée aux femmes qui survivent aux abus et à la violence. »
 
Triggs a ajouté: « Les politiques de confinement, les fermetures et les quarantaines adoptées à travers le monde en réponse à la pandémie ont conduit à des déplacements restreints, à une interaction communautaire réduite, à la fermeture des services et à une détérioration des conditions socio-économiques. Ces facteurs exacerbent considérablement les risques d’intimité violence entre partenaires. Certains peuvent se retrouver confinés dans leurs abris et maisons, pris au piège avec leurs agresseurs sans avoir la possibilité de prendre leurs distances ou de chercher un soutien en personne. D’autres, y compris celles sans papiers ou celles qui ont perdu leurs moyens de subsistance précaires, la dévastation économique que COVID-19 a infligée, peuvent être forcées à des mariages sexuels ou à des mariages d’enfants par leurs familles. Au sein du ménage, de nombreuses femmes assument également des charges accrues en tant que soignantes. »
 
Le HCR distribue une aide d’urgence en espèces pour venir en aide aux survivantes et aux femmes à risque. L’action est coordonnée dans l’ensemble du secteur humanitaire pour garantir que les risques de violence sexuelle et sexiste soient atténués dans toutes les interventions sectorielles, y compris, mais sans s’y limiter, la réponse sanitaire d’urgence.
 
 
 
 
 
 

Le Rojava a ouvert un hôpital pour les malades du COVID-19

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ROJAVA – Lundi, le Croissant-Rouge kurde a ouvert un hôpital pour recevoir de nouveaux cas de coronavirus (COVID-19) dans la campagne ouest d’Hasakah, dans le nord-est de la Syrie.
 
Delgesh Issa, le coordinateur médical du Croissant-Rouge kurde, a déclaré que l’hôpital était équipé par le Croissant-Rouge kurde avec l’aide de certaines organisations internationales, d’une capacité de 60 lits pour le moment, en plus de d’oxygène et de du matériel médical disponibles pour traiter les cas modérés du COVID-19.
 
« Bientôt, un autre hôpital de 60 lits sera également équipé à Hasakah », a-t-il dit.
 
Il a souligné que des discussions sont en cours avec les conseils de santé dans les régions de Raqqa et de Manbij pour équiper des centres similaires pour recevoir de nouveaux cas de patients atteints de coronavirus.
 
Cependant, le nouvel hôpital a besoin de ventilateurs et d’équipements de soins intensifs pour les situations qui nécessitent des soins intensifs, selon ce que le coordinateur médical du Croissant-Rouge kurde (Heyva Sor a Kurdistanê) a déclaré.
 
« Certains membres du personnel médical à Hasakah et des membres du Croissant-Rouge kurde, qui sont maintenant au nombre de 15, sont formés par des médecins de l’organisation italienne « UPP » pour obtenir des informations et de l’expérience sur la façon de traiter les cas de coronavirus et de les recevoir dans l’hôpital », a déclaré Issa.
 
Le but de l’équipement de l’hôpital « COVID-19 » est de contenir les patients atteints de coronavirus et de les séparer des autres cas suspects et d’aider les autres centres médicaux, selon les administrateurs de l’hôpital.
 
L’ouverture de l’hôpital « COVID19 » à Hasakah intervient au milieux des craintes croissantes de la propagation de l’épidémie du coronavirus dans le nord-est de la Syrie, après avoir enregistré de nombreux cas dans les zones sous le contrôle du gouvernement syrien.
 

COVID-19. Appel à la mobilisation pour les prisonniers et les réfugiés

ANKARA – Notant que l’épidémie rend les conditions inhumaines plus visibles dans les prisons et les camps de réfugiés, l’AMENAS a appelé à la solidarité internationale pour la libération des détenus.

L’Alliance des socialistes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (AMENAS) a publié une déclaration sur les prisons qui n’ont pas pris de mesures efficaces contre l’épidémie du coronavirus (Covid-19). Annonçant que les États-Unis, la Chine et la Russie comptaient au total 9 millions de détenus et la moitié de la population carcérale mondiale, AMENAS a déclaré : « En Chine, plus de la moitié des 1,5 million d’habitants des prisons sont des prisonniers politiques et plus de 500 cas de covid-19 ont été détectés dans les prisons chinoises depuis la fin février », selon la déclaration, de nombreux étudiants et universitaires étaient détenus en Russie.

Arrestations de journalistes en Turquie et au Kurdistan du Nord

Dans la déclaration, attirant l’attention sur la situation de la Turquie [et dans les régions kurdes de Turquie], les informations suivantes concernant les prisons ont été partagées: « Il y a environ 300 000 détenus en Turquie. Plus de 49 000 d’entre eux sont des prisonniers politiques. Selon Human Rights Watch; « Un tiers des prisonniers sont détenus en raison de leurs publications sur les réseaux sociaux [Ils doivent être libérés]. Cependant, les journalistes, les militants kurdes et les militants politiques sont exclus de cette mesure pendant la pandémie du Covid-19. Étant donné que la distance sociale n’est pas possible dans les cellules de prison, cela met des milliers de personnes en danger d’infection. »

100 000 prisonniers politiques en Syrie

Dans la déclaration, qui a enregistré la plus forte population carcérale de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord en Syrie, il a été indiqué qu’il y a environ 100 000 prisonniers politiques en Syrie. Il a également été annoncé que 43 groupes de défense des droits humains ont signé un appel à libérer de toute urgence des prisonniers dans les centres de détention et les prisons de Syrie.

En Palestine, les détenus refusent de se nourrir 

Dans la déclaration, qui déclarait qu’il y avait plus de 19 000 détenus dans les prisons israéliennes et 4 500 d’entre eux étaient des Palestiniens, «les prisonniers palestiniens ont été complètement coupés de leurs familles et leurs avocats à cause de covid-19. Les prisonniers palestiniens qui protestent contre le manque d’accès aux soins médicaux refusent de manger la nourriture qui leur est donnée par l’administration pénitentiaire. »

200 détenues femmes en grève de la faim

Dans la déclaration, qui a été signalée dans de nombreuses prisons de nombreuses régions telles que Tabriz, Saqiz, Kurdistan, Ahvaz et Hamedan, 200 femmes à Urmia menaient une grève de la faim pour demander une protection contre l’épidémie de Covid-19.

Appel à la mobilisation pour les prisonniers et les réfugiés

Dans la déclaration, qui soulignait que les personnes risquaient la «peine de mort» en raison du risque de propagation rapide du virus dans les prisons et les camps dans des conditions de surpopulation et d’insalubrité, les éléments suivants étaient les suivants: « La lutte efficace contre l’épidémie de Covid-19 est une opposition mondiale à toutes les formes d’exploitation et de domination ainsi que la nécessite d’une action anti-prison. Nous voulons avoir une discussion efficace avec les opposants aux prisons du monde entier pour faire une différence dans ce moment critique. Nous appelons tous les défenseurs et militants des droits humains et des droits des prisonniers au Moyen-Orient et en Afrique du Nord à créer une opinion publique et une solidarité en menant une discussion efficace. »

 

Via l’agence Mezopotamya

Les artistes devraient être l’antidote face au fascisme de la Turquie

COLOGNE – « L’artiste populaire doit être un antidote à ce poison que le pouvoir fasciste répand. Les artistes doivent inspirer et diriger la société par leur art et leur position contre cette mentalité génocidaire et les pratiques antidémocratiques du système. Le récit ‘l’artiste ne devrait faire que l’art « est une tentative de désactiver le potentiel des artistes et de présenter l’art comme un divertissement et rien d’autre. Les artistes aussi résistent au système, s’y opposent et sont impliqués dans les problèmes de la société. »
 
L’artiste kurde, Deniz Deman a déclaré que les artistes devraient être l’antidote au fascisme en cette période où le peuple kurde est confronté à la fois à l’épidémie de coronavirus et à l’agression de l’État turc.
 
Deniz Deman a déclaré que l’artiste qui est lié à son peuple pouvait participer à l’organisation de la société en lisant correctement tous les processus et a ajouté qu’elle n’était pas d’accord avec la déclaration disant que « l’artiste ne devrait faire que de l’art ».
 
L’artiste kurde Deniz Deman a parlé à l’ANF à un moment où il n’y a pas d’événements sociaux culturels tels que des concerts, des marches, des festivals pour empêcher la propagation du coronavirus.
 
Rappelant que le système souverain turc vise à détruire la structure sociale des Kurdes et leur culture, leur langue, leur éducation et leurs institutions, Deman a déclaré: « Parce que pour une société, la langue et la culture sont l’équivalent de l’existence. Les Kurdes ont traversé de nombreuses guerres, massacres, invasions et génocides à travers l’histoire, mais ils se sont remis sur pied grâce à la résistance à la liberté kurde et ont établi un système de vie basé sur la socialité. »
 
Deniz Deman, qui a attiré l’attention sur l’état de l’art et les artistes d’un peuple privé de langue, de culture et d’histoire depuis des années et confronté au génocide, a déclaré qu’avec le développement de la lutte pour la liberté du Kurdistan, les artistes ont été capable de regarder leur peuple et ont essayé de les aider à résoudre leurs problèmes.
 
Rappelant que les artistes ont joué un rôle important dans l’histoire récente du Kurdistan, Deman a ajouté: « Les artistes qui peuvent voir les difficultés que leur peuple a traversées, qui ont lu les processus sociaux et révolutionnaires et ont créé un lien avec leur peuple peuvent jouer un rôle important dans tous ces processus historiques. »
 
Deman a déclaré que le peuple kurde traversait aujourd’hui un processus extraordinaire, confronté à la fois à la pandémie du coronavirus (COVID-19) et à la politique d’agression inchangée de l’État turc. « L’artiste populaire doit être un antidote à ce poison que le pouvoir fasciste répand. Les artistes doivent inspirer et diriger la société par leur art et leur position contre cette mentalité génocidaire et les pratiques antidémocratiques du système. Le récit ‘l’artiste ne devrait faire que l’art « est une tentative de désactiver le potentiel des artistes et de présenter l’art comme un divertissement et rien d’autre. Les artistes aussi résistent au système, s’y opposent et sont impliqués dans les problèmes de la société. »
 
Déclarant que les artistes avaient un rôle important dans les périodes de crise telles que la pandémie du covid-19, Deman a ajouté: « L’artiste peut [apporter sa part] à la socialité et contribuer à son organisation en analysant le processus que les gens traversent, en s’intégrant avec les gens. La plus forte résistance à l’exploitation brutale et au génocide politiques est surmontée par tous les segments de la société ainsi que la solidarité organisée des artistes. »
 

GRÈCE. Soutenez les 600 réfugiés kurdes de Lavrio menacés par le coronavirus et le racisme

ATHÈNE – « Le maire (extrême-droite) de Lavrio a demandé que la police prenne le contrôle des deux camps au prétexte que les Kurdes vont propager le COVID-19 parmi la population de Lavrio. (…) Pire, le centre de santé de Lavrio que les Kurdes ont fourni, en décembre 2019, en matériel médical et consommables médicaux, refuse aujourd’hui de consulter les malades kurdes. »
Les deux camps de réfugiés kurdes de Lavrio, en Grèce, où entassent plus de 600 femmes, enfants et hommes privés de tout, sont sous le menace du coronavirus. Mais, ils sont interdits d’aller au centre de soin de la ville tandis que le maire d’extrême-droite de la ville veut envoyer la police dans les camps plutôt que de les protéger du virus en leur apportant de l’aide…
 
Témoignage de Jacques Leleu (de 19 avril), depuis à Lavrio :
 
« Au commencement était le verbe ? Non ! Au commencement était l’action ! » Faust.
 
Oui mille actions, mêmes modestes, participent au soutien que nous devons aux kurdes qui ont combattu DAESH et qui se battent aujourd’hui au Rojava contre les bandes armées islamistes du dictateur turc Erdogan.
 
Deux de nos amis viennent de nous envoyer des vidéos dans lesquelles ils expriment leur soutien aux Kurdes de Lavrio.
 
Brigitte, militante CGT du syndicat de l’énergie et des mines du Val d’ Oise a participé à deux « convois solidaires » . A Lavrio elle nous a offert, de sa belle voix, des chants révolutionnaires.
 
Patrick, secrétaire général de la fédération du Secours populaire du Val d’ Oise, militant CGT des banques. Patrick depuis 5 ans remplit les camions du « convoi solidaire ». Il a été présent à Lavrio a nos côtés lors d’un « convoi solidaire ».
 
Vous aussi vous pouvez participer en réalisant une petite vidéo (30, 40 secondes) de soutien aux Kurdes.
 
Les autorités grecques veulent rendre invisibles les réfugiés kurdes.
 
Vos vidéos vont faire barrage.
 
Elles s’inscriveront dans l’action que nous avons initié. Il s’agit de dire aux Kurdes … le jour d’après …. « Rendez-vous à Lavrio ».
 
Ce jour là notre camion, aujourd’hui bloqué en France, fera le trajet jusqu’aux camps de réfugiés. Il apportera 10 tonnes de nourriture, des dizaines de matelas, de couvertures, de draps, du matériel médical et des consommables médicaux.
 
Vous pouvez mettre votre vidéo sur ma page Facebook et surtout vous l’envoyez à : jean-marc.therin@wanadoo.fr. jean-marc (réalisateur) montera vos vidéos dans un film qui s’intitulera « Rendez-vous à Lavrio »
 
La solidarité est l’arme des peuples ! »

TURQUIE. 50 000 prisonniers politiques livrés à la pandémie du coronavirus

TURQUIE / BAKUR – Le samedi 18 avril, la Turquie a dépassé l’Iran avec 82 329 cas confirmés d’infections liés au coronavirus. Malgré la situation catastrophique, les autorités turques refusent toujours de libérer les 50 000 prisonniers politiques (majoritairement des Kurdes).
Le nombre de malades contaminés par le covid-19 en Turquie et dans les régions kurdes du pays a augmenté de 3 783 en 24 heures. Faisant de la Turquie le pays du Moyen-Orient ayant le plus de malades infectés par le coronavirus. (Des chiffres officiels – à prendre avec des pincettes – annoncés par le ministre turc de la Santé.)
 
« Le Collectif VAN diffuse l’information publiée dans la Gazette des Nouveaux Dissidents N°14, concernant la demande de libération du journaliste et écrivain turc Ahmet Altan, âgé de 70 ans:
 
« Alors que l’OMS enjoint les autorités judiciaires et pénales dans le monde entier de libérer autant que possible leurs détenus de manière à désengorger rapidement les prisons, la Turquie d’Erdogan annonce libérer 90.000 prisonniers de droit commun et exclut du dispositif les journalistes, entrepreneurs, écrivains, et d’autres citoyens détenus pour leurs opinions politiques. » (…) L’action de l’avocate d’Ahmet Altan est relayée par le collectif turc Expression Interrupted qui rassemble 24 associations de Droits de l’Homme et demande la libération de tous les prisonniers politiques au vu du danger de la pandémie. » Parmi les prisonniers politiques dont la déclaration en anglais demande la libération, se trouve – parmi tant d’autres – le mécène turc Osman Kavala qui a passé ce samedi 18 avril 2020 le triste cap des 900 jours d’incarcération pour des motifs ubuesques. En Turquie, aujourd’hui comme il y a 105 ans à l’époque du génocide arménien de 1915, les voleurs, les violeurs, les criminels sont libérés de prison tandis que les opposants, considérés comme des « traîtres », y sont jetés ou maintenus. Liberté pour Ahmet Altan ! Liberté pour Osman Kavala et tous les prisonniers politiques !
 
Ahmet Altan : en raison de la pandémie, une forte mobilisation s’organise en Turquie pour demander la libération de l’écrivain
 
Alors que l’Iran a libéré en mars des milliers de détenus dont des prisonniers politiques du fait de la pandémie, et que l’OMS enjoint les autorités judiciaires et pénales dans le monde entier de libérer autant que possible leurs détenus de manière à désengorger rapidement les prisons, la Turquie d’Erdogan annonce libérer 90000 prisonniers de droit commun et exclut du dispositif les journalistes, entrepreneurs, écrivains, et d’autres citoyens détenus pour leurs opinions politiques.
 
Au nombre de ces derniers, Ahmet Altan est incarcéré depuis trois ans et demi au centre de détention de Silivri, dans la banlieue d’Istanbul, au motif qu’il aurait participé au putsch manqué de juillet 2016, qui lui a d’abord valu une condamnation à la perpétuité aggravée. Un épisode douloureux a suivi en novembre dernier lors duquel il a été libéré puis remis en prison une semaine plus tard, après un appel du procureur général.
 
Était-ce les propos qu’il avait tenus dès sa libération aux médias et qui avaient eu une répercussion internationale : « Ils essaient de faire en sorte que les intellectuels évitent de poser des questions. Nous allons les interroger. Nous avons vu ce qu’est la prison. Si nécessaire, nous y retournerons. Nous n’avons pas peur. », qui avaient déplu au régime de Recep Tayyip Erdogan pour qu’aussitôt sa liberté lui soit reprise ?
 
Le 13 avril dernier, son avocate, Figen Albuga Çalıkuşu, a déposé une requête auprès de la Cour suprême demandant la libération immédiate de son client, en raison du risque accru de propagation de l’infection dans les prisons turques. L’avocate a réagi à la déclaration du ministre de la Justice turque annonçant « qu’un total de 17 détenus, incarcérés dans cinq prisons de Turquie, avaient été diagnostiqués positifs à la Covid-19, trois détenus étant morts et 79 membres du personnel pénitentiaire testés positifs ». Elle souligne qu’Ahmet Altan est âgé de 70 ans et qu’il présente des signes de vulnérabilité importants face à la maladie. Elle ajoute que le droit à la vie est
 
« le droit constitutionnel le plus fondamental et qu’il doit être protégé par l’État », puis que « d’une part, mon client est maintenu en prison par un harcèlement judiciaire et un non-respect de l’état de droit, d’autre part il y a une menace sérieuse pour sa vie. »
 
Aujourd’hui l’action de l’avocate d’Ahmet Altan est relayée par le collectif turc Expression Interrupted qui rassemble 24 associations de Droits de l’Homme et demande la libération de tous les prisonniers politiques au vu du danger de la pandémie. La déclaration conjointe peut être lue ici : »