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Insurrection de kolbars & kasibkars : Bane résiste depuis 26 jours

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ROJHELAT – BANÊ – L’insurrection lancée par les kolbars et les kasibkars kurdes contre l’interdiction du commerce frontalier entre le Kurdistan Est et Kurdistan Sud par le régime iranien se poursuit depuis 26 jours dans la province de Banê.

Les kolbars (colporteur de marchandise) et les kasibkars (les gens engagés dans le commerce frontalier) kurdes se sont soulevés contre l’interdiction du commerce frontalier il y a un mois.
 
Cette insurrection a commencé à Ciwanr et à Banê et s’est rapidement propagée aux autres provinces. Mariqan, Saqiz, Sardasht et Piranshahr ont rejoint l’insurrection. Les manifestations ont été marquées par des boycotts et des grèves et ont fait l’objet de menaces et d’intenses pressions de la part du régime. Des arrestations et détentions ont commencé. Dans de nombreuses provinces, les manifestations ont dû être interrompues en raison de la pression du régime, mais elles continuent sans relâche à Banê depuis 26 jours, car les promesses du régime n’ont pas été tenues.
 
Les forces du régime iranien ont promis qu’elles ouvriraient les frontières, mais ces promesses n’ont pas encore été tenues. Les travailleurs de Banê, dont le seul moyen de gagner sa vie est le commerce frontalier, ne quittent pas les rues. Les travailleurs sont soumis à des pressions et des attaques à chaque manifestation, et il y a beaucoup de détentions.
 
Les travailleurs qui manifestent encore à Banê et ceux qui les soutiennent sont menacés par l’Unité de renseignement iranienne (Itlaat). Les forces du régime exigent la fin du boycott. Malgré les promesses faites, les kolbars et les kasibkars sont abattus aux frontières.

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IRAN : Des travailleurs de l’éducation protestent au Rojhilat et à Téhéran

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TEHERAN – Dans de nombreuses provinces du Rojhilat (Kurdistan oriental) et dans la capitale iranienne, Téhéran, les travailleurs de l’éducation protestent contre le fait que le régime iranien privatise l’éducation et ne paye plus leurs cotisations sociales.

 
Les enseignants se sont rassemblés devant le bâtiment du Centre du budget à Téhéran et ont protesté contre la privatisation des écoles par le régime iranien et la transformation de l’éducation publique en système payant. Les enseignants disent qu’ils n’acceptent pas l’intervention du régime iranien contre les enseignants et le système éducatif, et ont appelé le régime à abandonner ces pratiques injustes.
 

Les enseignants sont descendus dans la rue avec la même cause dans les provinces kurdes de Mariwan, Saqiz et Kermanshah et ont crié «Pain, travail, liberté», «Les enseignants méritent la sécurité sociale» et «L’éducation ne peut être privatisée».

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Assad : Tout soldat turc sur le sol syrien représente l’occupation

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SYRIE – Le président syrien Bachar al-Assad a déclaré que le président turc Erdogan a soutenu les terroristes depuis le début de la guerre [en oubliant de citer la complicité du president russe Poutine avec Erdogan dans l’nvasion d’Afrin entre autre…]

 
Dans un entretien exclusif avec Kathimerini, le président syrien Bachar al-Assad a nié que l’armée syrienne ait utilisé des armes chimiques contre des civils, tout en visant le président turc Erdogan et le président américain Trump.
 
Assad a accusé Erdogan d’être affilié au mouvement islamiste des Frères musulmans et a qualifié les troupes turques de «terroristes» de leur intervention à Afrin.
(…)
Parlant de l’invasion d’Afrin par la Turquie, Assad a déclaré :
 
« Tout d’abord, c’est une agression, c’est une occupation. Tout soldat turc sur le sol syrien représente l’occupation. Cela ne veut pas dire que les Turcs sont nos ennemis. Il y a quelques jours à peine, une délégation politique de Turquie nous a rendu visite. Nous devons faire la distinction entre les Turcs en général et Erdogan. Erdogan est affilié aux Frères musulmans. Il n’est peut-être pas organisé, mais son affiliation va dans le sens de cette idéologie, je l’appelle cette idéologie sombre. Et pour lui, parce que, comme l’Occident, lorsque les terroristes ont perdu le contrôle de différentes régions, et qu’en fait, ils ne pouvaient pas mettre en œuvre l’agenda de la Turquie, de l’Occident, du Qatar ou de l’Arabie saoudite, quelqu’un a dû s’en mêler. C’est là que l’Occident est intervenu à travers les récentes attaques contre la Syrie, et c’est là qu’Erdogan a été chargé par l’Occident, principalement les États-Unis, d’intervenir, pour compliquer la situation. Encore une fois parce que sans cette ingérence, la situation aurait été résolue beaucoup plus rapidement. Donc, il ne s’agit pas de relations personnelles. La question centrale des Frères musulmans partout dans le monde est d’utiliser l’Islam pour prendre le contrôle du gouvernement de votre pays, et de créer de multiples gouvernements avec ce type de relations, comme un réseau de Frères musulmans, dans le monde entier ».
 
Interrogé sur la réponse du régime syrien au président turc Erdoğan qui a déclaré qu’il commanderait une autre incursion en Syrie lors d’un rassemblement de la campagne électorale cette semaine, le président syrien a déclaré :
 
« En fait, Erdogan a soutenu les terroristes depuis le début de la guerre, mais à l’époque, il pouvait se cacher derrière des mots comme « protéger le peuple syrien », « soutenir le peuple syrien », « soutenir les réfugiés », « nous sommes contre les massacres », et ainsi de suite. Il a pu apparaître en tant que président humanitaire (…). Maintenant, à cause de ces circonstances, il doit enlever le masque et se montrer comme l’agresseur, et c’est la bonne chose. Donc, il n’y a pas de grande différence entre le chef du régime turc qui envoie ses troupes en Syrie et qui soutient les terroristes ; c’est ses proxy. Donc, nous avons combattu son armée pendant sept ans. La différence entre maintenant et alors est l’apparence; le noyau est le même. À l’époque, nous ne pouvions pas parler d’occupation – nous pouvions parler de soutien aux terroristes – mais cette fois nous pouvons parler d’occupation, ce qui est l’annonce d’Erdogan qu’il viole maintenant le droit international, et cela pourrait être la bonne partie de son annonce. » 
 

52 institutions et organisations en Europe soutiennet le HDP

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COLOGNE – Les électeurs de Turquie vivant en Europe appellent à choisir le HDP et son candidat à la présidentielle Selahattin Demirtaş.

Cinquante-deux institutions représentant les Kurdes, Turcs, Lazs, Arméniens, Circassiens, Yézidis, Syriaques, Alévis, Chrétiens, Musulmans et les opprimés de Turquie » en Europe, ont déclaré leur soutien au Parti démocratique des peuples (HDP) lors des prochaines élections du 24 juin.
 
Les organisations ont déclaré que leur soutien au HDP et à son candidat à la présidence, Selahattin Demirtaş, visait à « vaincre le fascisme et un régime qui n’écoute pas la voix des concitoyens ».
 
Une foule de représentants d’organisations ainsi que des écrivains, des politiciens, des universitaires et des artistes ont annoncé leur soutien au HDP lors d’une réunion au centre démocratique kurde de Cologne.
 
Au nom de la plate-forme, le porte-parole européen du HDK, Demir Çelik a lu la déclaration. « Nous, institutions et organisations vivant en Europe, voulons partager avec l’opinion publique notre décision de soutenir le HDP lors des élections du 24 juin ».
 
Dans la déclaration commune, les 52 institutions et organisations ont déclaré : « Pour la démocratie et les libertés, tous les régimes répressifs devraient être condamnés et vaincus. Depuis 16 ans, la dictature de l’AKP veut assombrir notre avenir en institutionnalisant le fascisme en gouvernant le pays sous l’état d’urgence ».
 
La déclaration soulignait le besoin d’unité entre toutes les nations et les peuples opprimés. Parce que « l’unité est l’instrument pour vaincre le fascisme et assurer une vie démocratique et libre ».
 

Les 52 signataires ont donné les raisons suivantes pour soutenir le HDP et le candidat à la présidence Selahattin Demirtaş :

 
* Nous invitons tous les peuples à s’unir au sein du HDP, notre maison commune contre l’AKP-MHP fasciste.
 
* Pour la paix et contre les politiques de guerre, nous disons : HDP.
 
* Pour battre le régime unipersonnel, nous disons: Selahattin Demirtaş et HDP.
 
* Pour un avenir libre, démocratique et égal, nous disons : HDP.
 
Les signataires sont  :
 
1. KCDK-E (Congrès des sociétés démocratiques kurdes européennes)
 
2. AABK (Confédération européenne des syndicats alévis)
 
3. TJK-E (Mouvement des femmes kurdes en Europe)
 
4. Union européenne des syriaques de l’ESU
 
5. Association des Arméniens Démocrates en Belgique
 
6. HDK-A (Congrès démocratique des peuples – Europe)
 
7. ATIK (Confédération des travailleurs de Turquie en Europe)
 
8. BAF (Plate-forme européenne pour la paix contre la guerre et la dictature)
 
9. DIDF / Fédération des syndicats des travailleurs démocratiques)
 
10. ADHK / Fédération européenne des peuples démocratiques
 
11. AvEG-KON / Confédération européenne des immigrés opprimés
 
12. Maison du peuple en Europe
 
13. Jeunesse libre et les Femmes jeunes (Kurdes)
 
14. ADKH (Mouvement des femmes démocratiques en Europe)
 
15. Institut kurde de Bruxelles
 
16. Congrès populaire mésopotamien (assyro-syriaque)
 
17. KKP / Parti communiste du Kurdistan
 
18. Maison du peuple kurde à Berlin
 
19. Union du peuple de Sivas de Bergischgladbach
 
20. Communauté kurde de Berlin-Brandebourg 
 
21. Communauté kurde d’Allemagne  
 
22. Nouvelles femmes
 
23. YDG / Jeunesse Démocratique
 
24. SKB / Union des femmes socialistes
 
25. FEDA / Fédération d’Alevis Démocratiques
 
26. Société islamique CIK / Kurdistan
 
27. NAV-YEK / Associations européennes d’Ezidis
 
28. Assemblée yézidîe de Shengal Dervaye Welat
 
29. Monde à vivre
 
30. Partizan
 
31. Congrès MDDK / Mésopotamie sur le changement démocratique (assyrien)
 
32. ADEF (Fédération des syndicats démocratiques européens de Dersim)
 
33. SYKP / (un parti socialiste turc)
 
34. FDG / Fédération Européenne des Associations de Dersim
 
35. Parti de la Gauche Verte – Europe
 
36. Plate-forme des syndicalistes du KESK turc en exil
 
37. Parti révolutionnaire – Europe
 
38. FIDEF (Fédération des syndicats des travailleurs de l’Allemagne fédérale)
 
39. NOR-ZARTOK Europe (Institution arménienne)
 
40. Plateforme européenne des peuples de la mer Noire
 
41. Initiative Europe du travail et de la liberté
 
42. YS / (Resistance jeune)
 
43. Initiative européenne Maras
 
44. Assemblée européenne des exilés
 
45. Plateforme européenne du peuple Koçgiri
 
 
47. Reconstruire Dersim
 
48. Plateforme de la voix des prisonniers
 
49. Front du travail et de la liberté international
 
50. Union Dersim contre le Génocide de 1938
 
51. Communards révolutionnaires
 
52. Communauté de Berlin

Pas de paix pour les Kurdes de Nusaybin

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TURQUIE – MARDIN – Après avoir détruit la ville de Nusaybin, les fonctionnaires de l’État turc refusent maintenant le repos aux morts.

 
Il y a huit mois, les familles de Mehmet Sirin Akyüz et d’Ibrahim Akyüz a obtenu des résultats ADN positifs sur les restes des corps que l’on pensait être leurs proches. Les deux hommes ont été parmi les victimes du siège de l’Etat de la ville kurde de Nusaybin, sous le blocus armé entre le 14 mars et le 25 juillet 2016.
 
Les deux hommes ont été enterrés dans le carré des tombes anonymes du cimetière d’Urfa et les familles ont envoyé des échantillons d’ADN pour identifier les corps afin de pouvoir les enterrer à Nusaybin.
 
Les fonctionnaires du département de police du district n’ont pas donné la permission de transférer les corps au cimetière demandé par les familles et leur ont montré l’adresse d’un autre cimetière à l’extérieur de la ville, pour l’enterrement. Les familles n’ont pas accepté cela et attendent depuis huit mois pour pouvoir enterrer les membres de leur famille là où ils désirent. Les corps sont toujours à Urfa.
 
Latife Akyüz, une mère de la paix âgée de 73 ans, a déclaré qu’elle voulait enterrer les corps de Mehmet Sirin (son petit-fils) et d’Ibrahim Akyüz (son neveu) dans la fosse familiale où ils ont enterré tous leurs proches.
 
Akyüz a souligné qu’ils n’accepteraient jamais le cimetière indiqué par la police. Elle a déclaré que les gens n’étaient même pas autorisés à enterrer leurs proches où ils le voulaient. Elle a ajouté que ceux qui avaient été tués pendant le couvre-feu et le siège étaient constamment empêchés d’être enterrés dans le cimetière Haceca.
 
Akyüz a rappelé la récente destruction du cimetière et a déclaré : « Quelle sorte de conscience est-ce ? La guerre se poursuit même dans les cimetières, nos tombes et pierres sont violées: c’est le niveau de hostilité qu’ils ont atteint. Ils ont détruit Nusaybin presque entièrement, mais ils ne sont toujours pas satisfaits. Ils construisent des maisons dans les endroits où ils ont tué nos enfants. Pourtant, ils veulent plus de mort et plus de destruction. Je ne veux rien d’autre que la paix. Et pour la paix, nous sommes prêts à continuer à nous battre ».

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L’état turc marque les maisons à Afrin

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AFRIN – L’Etat turc marque les maisons à Afrin et vise de nombreuses familles.
 
Après que l’Etat turc et ses gangs alliés ont attaqué et envahi Afrin, des centaines de milliers de Kurdes ont été forcés de quitter leurs maisons et leurs terres.
 
Les gangs ont pillé des centaines de maisons et d’entreprises à Afrin après l’invasion, et maintenant ils marquent des maisons pour les cibler.
 
Dans le village de Hisênê et beaucoup d’autres, les maisons ont été marquées avec de la peinture rouge pour les cibler.

DEIR EZ-ZOR : Les forces démocratiques syriennes sur le point d’atteindre l’Euphrate

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DEIR EZ-ZOR – Les Forces démocratiques syriennes (FDS) continuent de progresser dans l’opération « la tempête de Cizirê », qui a été relancée dans les zones rurales de Deir ez-Zor, près de la frontière entre la Syrie et l’Irak.
 
Les combattants des FDS nettoient les mines dans la région et il ne reste que 2 km au village de Baxoz, sur la rive de l’Euphrate.
 
L’opération « la tempête de Cizirê », interrompue à cause des attaques de l’État occupant turc sur Afrin, a été relancée le 1er mai. Les FDS ont avancé de 21 km à la frontière syro-irakienne depuis la relance de la campagne.

Ayse Celik reçoit le prix Aysenur Zakaoglu de la pensée et de la libre expression

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ISTANBUL – L’enseignante Ayse Celik, condamnée à la prison ferme pour avoir dit « les enfants ne doivent pas mourir », a reçu le prix Aysenur Zakaoglu* dans la catégorie de la pensée et de la libre expression. Il lui a été décerné à Istanbul par l’Association des droits de l’Homme turque (IHD).

Durant la cérémonie des remises des prix, Celik a déclaré avoir subi énormément d’injustice pendant deux ans pour avoir dit « les enfants ne doivent pas mourir » mais qu’elle maintient ses propos jusqu’au bout. Celik a déclaré : « Nulle part au monde, les enfant ne doivent mourir. Je reçois le prix au nom de tous les bébés Deran [le nom de sa fille de 6 mois qui avait été emprisonnée avec elle] et les mères emprisonnées et ceux en liberté. »

Ayşe Çelik, une enseignante de Diyarbakır, avait appelé une émission populaire, « Beyaz Show », par téléphone le 8 janvier 2016, à un moment du conflit armé dans la région kurdes de la Turquie entre les forces turques et des combattants kurdes.

« Êtes-vous au courant de ce qui se passe dans le sud-est de la Turquie ? Des enfants à naître, des mères, des gens sont tués ici … Les choses qui se passent ici ne se reflètent pas sur les écrans de télévision ou sur les médias. Ne vous taisez pas … regardez, écoutez et prêtez-nous la main. C’est dommage, ne laissez pas ces gens, ces enfants mourir; ne laissez plus les mères pleurer », avait dit l’enseignante, en référence aux victimes civiles du conflit en cours.

Çelik a été condamnée à 15 mois de prison en vertu de l’article 7/2 de la loi antiterroriste pour « propagande d’organisation terroriste », le 26 avril 2017; cependant sa peine avait été reportée en raison de la grossesse de Çelik.

Çelik, avec son bébé de six mois, avait commencé à purger sa peine de prison. Elle vient d’être libérée provisoirement et devrait être emprisonné de nouveau, dans six mois, pour purger sa peine.

Ayşenur Zarakolu était une auteure, éditrice et défenseure des droits de l’Homme turque. Elle a été co-fondatrice, avec son mari Ragıp Zarakolu, de la célèbre maison d’édition turque Belge et, dans les années 1980, est devenue la directrice de la société de distribution de livres Cemmay, première femme du pays à occuper ce poste. Les publications de Zarakolu l’amenèrent fréquemment en conflit avec les lois de la presse turque. En 1997, le New York Times l’a qualifiée de «l’une des plus implacables adversaires des lois sur la presse en Turquie ». Les questions que Zarakolu a contribué à faire connaître en Turquie incluent le génocide arménien et les droits de l’homme du peuple kurde en Turquie. Emprisonnée plusieurs fois pour ses publications, elle a été désignée prisonnière d’opinion par Amnesty International et son héritage a continué à faire face à des problèmes juridiques en Turquie après sa mort. L’Association turque des droits de l’homme (İnsan Hakları Derneği – IHD) décerne tous les ans le prix de liberté et d’expression en son honneur.

La souffrance des réfugiés augmente pendant la saison estivale … les ONG internationales restes insensibles

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ROJAVA – HASAKAH – Les souffrances des réfugiés d’Al-Holl augmentent de jour en jour avec l’arrivée de la saison estivale tandis que les organisations humanitaires internationales sont toujours fidèles à l’inaction.

 
Environ 4 188 familles réfugiées irakiennes et de nombreuses villes syriennes vivant dans le camp d’al-Holl situé au nord-est de la ville de Hasakah, qui ont fui la pratique brutale de l’État islamique et les affrontements dans leurs régions.
 
Avec la saison estivale qui arrive et les températures qui montent, les réfugiés souffrent de plus en plus du climat désertique d’al-Holl, avec des tempêtes de poussière qui deviennent plus fréquentes. 
 
Les réfugiés dans le camp manquent de moyens pour supporter la chaleur estivale, comme l’électricité et la climatisation. L’administration du camp a essayé de fournir les besoins et les fournitures de base, mais les moyens médiocres et le nombre croissant de personnes déplacées et de réfugiés ont rendu cette tâche encore plus difficile dans le camp.
 
L’agence de presse Hawar (ANHA) a rencontré des réfugiés qui vivent dans le camp d’al-Holl. Le réfugié irakien Hassan Rashid a critiqué la négligence des organisations humanitaires pour fournir des services aux réfugiés.
 
M. Rashid a déclaré : « L’été dernier, les réfugiés et les personnes déplacées ont souffert de températures élevées et la canicule a entraîné la propagation de maladies et d’épidémies, en particulier chez les enfants et les nourrissons dont beaucoup ont perdu la vie ».
 
Rashid a ajouté : « Nous ne voulons pas revivre la tragédie de l’année dernière, donc les organisations qui se veulent humanitaires doivent nous aider et le moyen le plus simple est d’assurer l’électricité pour pouvoir résister à la chaleur de l’été. »
 
L’administration du camp a également offert de l’électricité aux organisations par le biais de générateurs et l’établissement d’un jardin à l’intérieur du camp, mais les organisations n’ont pas répondu à ces demandes.
Une responsables de l’administration du camp à Holl, Silava Sheikho a déclaré : «Des milliers de réfugiés et de personnes déplacées qui ont fui à la suite des affrontements dans les zones syriennes vivent dans le camp. »
Silava a ajouté : «Nous, l’administration du camp, avons travaillé, malgré nos capacités limitées, à fournir des services de base aux personnes déplacées et aux réfugiés en termes de tentes et de pain quotidien, et nous travaillons avec des organisations pour soutenir les réfugiés.
 
Silava a critiqué la négligence des organisations humanitaires à fournir des services aux réfugiés : « Depuis plus de deux mois, nous leur proposons de visiter les camps pour créer un parc à l’intérieur du camp pour divertir les enfants et les sortir de l’atmosphère de guerre et de crise mais personne n’a pas répondu à notre demande. »
 

Silava a terminé son discours en disant : « Nous ferons de notre mieux pour ne pas répéter les tragédies de l’été dernier, mais les organisations doivent examiner la situation des réfugiés et des personnes déplacées et leur apporter un soutien ».

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En souvenir de cinq activistes kurdes exécutés en Iran le 9 mai 2010

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Le 9 mai 2010, le régime iranien a exécuté cinq activistes kurdes. Shirin Elemhuli, Ferzad Kemanger, Ali Heyderiyan, Ferhad Wekili et Mehdi Eslamiyan. Les quatre premiers ont été accusés d’être membres de PJAK (un mouvement armée kurde du Rojhelat, le Kurdistan iranien). Le cinquième, d’être un membre du mouvement pro-monarchie « Assemblée du Royaume d’Iran ».

 
Shirin Elemhuli était une activiste et une révolutionnaire. Kemanger, Heyderiyan et Wekili étaient des enseignants. Il n’y avait aucune preuve tangible contre eux, mais il a fallu quelques minutes pour prendre la décision de les exécuter.
 
Comme beaucoup d’autres prisonniers politiques, ils ont été accusés d’être des «ennemis d’Allah» . L’opposition au régime iranien est interprétée par le régime comme «opposition à Allah» . Le régime s’identifie à «Allah».
 
Le matin du 9 mai 2010, cinq prisonniers ont été exécutés à la prison d’Evin. Avant ces exécutions, il y en avait eu d’autres. Après eux, il y’en a eu d’autres…
 
L’Iran est parmi les pays avec le plus grand nombre d’exécutions dans le monde.
 
Elemhuli avait 28 ans. Dans la lettre qu’elle a écrite quelques jours avant son exécution, elle a souligné l’illégalité de cette décision et a déclaré qu’il s’agissait d’une décision politique.
 
« Aujourd’hui, le 2 mai 2010, ils m’ont ramené à l’interrogatoire … », ainsi commence la lettre.
 
« L’un des interrogateurs m’a dit : « Nous vous avons laissé partir l’année dernière, mais votre famille n’a pas coopéré avec nous. » En d’autres termes, je suis retenue en otage et ils ne me laisseront pas partir tant qu’ils n’auront pas ce qu’ils veulent, ce qui signifie qu’ils me garderont comme prisonnière ou qu’ils me pendront, mais ils ne me laisseront jamais partir».
 
Cette lettre a été écrite quatre jours avant l’exécution. En parlant des trois années qu’elle a passées en prison, Elemhuli a remarqué qu’on ne lui avait même pas donné la permission d’avoir un avocat pour la défendre. Le résumé de sa vie en prison pourrait être dit en deux mots : « Torture et cruauté ».
 
Elemhuli qui a vécu des jours de torture, a écrit : « J’ai traversé des jours de souffrance dans les mains des forces militaires. Pourquoi m’ont-ils arrêtée ou pourquoi me pendraient-ils ? Parce que je suis kurde ? Je suis née kurde et parce que je suis kurde j’ai été torturée et battue ».
 
Les autorités iraniennes voulaient qu’Elemhuli nie sa kurdicité. La réponse d’Elemhuli était claire : « Si je fais quelque chose comme ça, je vais fondamentalement renier mon moi même. Ma langue est le kurde. J’ai grandi en parlant le kurde. Mais ils ne me permettent pas de parler ou d’écrire dans ma propre langue ».
 
Comme Elemhuli s’est adressée au procureur et au juge. Elle a souligné l’illégalité de tout le processus : «Comme je ne connais pas bien le persan, vous avez pris mes déclarations dans ma propre langue et vous ne pouvez pas comprendre ce que je vous ai dit. »
 
La lettre a continué ainsi :
 
« La torture que vous m’avez infligée est le cauchemar de mes nuits, les peines et les souffrances de mes jours … Je souffre de maux de tête dus aux coups reçus lors de l’interrogatoire … Il y a des jours où je tombe tout simplement inconsciente. Je n’arrive pas à comprendre ce qui se passe autour de moi et je ne peux pas revenir à la raison pendant des heures … Un autre cadeau que vous m’avez donné à la suite de la torture est que j’ai presque entièrement perdu la vue. Vous ne m’avez donné aucun traitement.
 
Je sais que ce que vous avez fait à moi et à ma famille n’est pas seulement fait pour nous. Vous avez essayé ces tortures sur Zeyneb Jalaliyan, Rûnak Sefazade et beaucoup d’autres jeunes kurdes … Depuis des jours, des mères kurdes attendent leurs enfants. Chaque fois que le téléphone sonne, ils ont peur de penser à de mauvaises nouvelles : « est-ce qu’ils ont été pendus », se demandent-ils ?
 
Bien longtemps après, quelques jours avant le 2 mai 2010, ils m’ont de nouveau emmenée à la division 209 de la prison d’Evin pour l’interrogatoire et ont répété leurs allégations sans fondement. Ils voulaient que je coopère avec eux et ils ont dit qu’ils annuleraient la peine de mort. C’était inutile. C’est pourquoi je n’avais rien à dire sauf ce que j’ai dit devant le tribunal. À la fin, ils voulaient que je répète ce qu’ils ont dit devant les caméras. Mais je ne l’ai pas accepté. Alors ils ont dit : « Nous sommes arrivés à ce point parce que nous voulions vous aider, mais votre famille ne nous a pas aidés ». L’officiel a dit qu’ils m’exécuteraient alors ».
 
Coupable d’être des enseignants kurdes
 
Ferzad Kemanger, Ferhad Wekili et Eli Heyderiyan ont été arrêtés ensemble en 2006. Kemanger était le porte-parole de l’Association des enseignants du Kurdistan. En 2008, ils ont été condamnés à mort. Il n’a fallu que sept minutes pour les condamner. Kemanger avait 33 ans. En attendant d’être exécuté à Téhéran, il a écrit une lettre.
 
« Je suis en prison depuis des mois », a déclaré Kemanger. Ils ne pouvaient pas écraser cet amour. Il savait que la «justice iranienne» lui enlèverait la vie. Il avait un grand coeur.
 
Kemanger a écrit :
 
« La prison était censée briser ma volonté, mon amour et mon humanité, j’étais enfermé dans une petite pièce entourée de murs, pensant m’éloigner de mes proches, mais chaque jour je sortais de la petite fenêtre. La prison a approfondi nos liens les uns avec les autres. Les ténèbres de la prison étaient censées effacer de l’esprit le soleil et la lumière, mais j’ai assisté à la croissance des aimants noir et blanc dans l’obscurité et le silence.
 
(…) Un jour, j’ai été qualifié de « kafir » [mécréant] parce qu’ils disaient que j’étais en guerre avec « Allah ». Je veux que mon coeur soit donné à un enfant avec tout l’amour et la compassion dedans. Peu importe d’où il vient ; un enfant sur les bancs de Kaaron, sur les pentes du mont Sabalaan, sur les bords du Sahara oriental, ou en regardant le lever du soleil des montagnes Zagros. Tout ce que je veux, c’est de savoir que mon cœur continuera à battre sur la poitrine d’un enfant. Peu importe la langue que vous parlez, laissez mon cœur battre dans la poitrine de quelqu’un d’autre ».
 
Avant l’exécution de ces cinq prisonniers politiques, une autre exécution a eu un impact énorme sur les Kurdes : celle de l’activiste et réalisateur Ihsan Fetahiyan.
 
Le militant kurde Fethahiyan a écrit une lettre le 11 novembre 2009, en attendant l’exécution à la prison de Sine. Il a écrit :
 
« Je n’ai jamais eu peur de la mort, je n’en ai pas peur aujourd’hui, je sens la présence curieuse et honnête de la mort dans ma vie. Je veux toujours sentir son odeur, la mort est devenue la plus ancienne compagne de ce monde. Je ne veux pas parler de la mort, je veux attirer l’attention sur les problèmes qui la sous-tendent : si aujourd’hui c’est la punition de ceux qui cherchent la liberté et la justice, comment peut-on craindre son propre sort ? Ils ne sont coupables que de chercher à faire de ce monde un monde meilleur et plus juste : sont-ils conscients de leur action ? »

 

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Documenter l’histoire kurde

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L’important travail du « Projet de la mémoire kurde »

 
La tâche est ambitieuse : documenter l’histoire kurde pour le monde. C’est aussi une tâche vitale, pas seulement un projet mais une nécessité.
 
Les protagonistes du « Projet de la mémoire kurde », (KMP) ne font aucun mystère de ce qu’ils visent à réaliser avec le site qu’ils ont lancé : Enregistrer l’histoire kurde sous un aspect sain et vivant, documentant définitivement les voix uniques du Kurdistan pour les générations futures.
Dans leur mission, les protagonistes déclarent :  » L’histoire ne concerne pas seulement les gagnants et les perdants. Il s’agit de gens. Leurs expériences, racontées et remémorées sous la forme d’histoires personnelles transmises de génération en génération, constituent l’héritage oral des triomphes et des tragédies d’une nation ».
 
Ils continuent :  » Et pourtant, avec la plupart des ressources historiques du monde, les gens normaux – la chair, le sang et l’esprit d’une nation – sont ignorés en faveur des opinions secondaires poussiéreuses trouvées dans les livres de bibliothèque non lus ».
 
C’est là que le KMP entre en jeu : « l’approche est différente, disent les initiateurs, « nous produisons un enregistrement multimédia de classe mondiale de l’histoire kurde moderne pour aider les nouvelles générations à comprendre comment les événements du passé façonnent leur avenir ».
 
L’internet offre clairement de nombreuses opportunités, et elles sont toutes exploitées par le KMP : textes, vidéos, graphismes, tout passe par la réalisation du site web final.
 
Le KMP, selon la mission, recueille des histoires de personnes qui ont assisté à des événements clés dans l’histoire kurde moderne pour établir un enregistrement filmé accessible, à la fois en kurde et en anglais, qui sera librement accessible en ligne.
 
La partie la plus excitante et la plus forte du travail est clairement la collecte d’histoires personnelles et de témoignages : un haut niveau de professionnalisme, de sensibilité et d’empathie est nécessaire pour pouvoir interviewer des personnes qui ont beaucoup souffert pendant leur vie. « Les personnes interrogées partagent des souvenirs douloureux pour faire savoir au monde la vérité sur ce qui leur est arrivé et s’assurer que cette histoire n’est pas perdue », ont confirmé les promoteurs. Documenter le traumatisme est un processus douloureux mais, comme le soulignent les promoteurs, c’est «une étape essentielle pour éviter que l’histoire ne se répète au Kurdistan».
 
Quant à l’équipe de «professionnels des médias et chercheurs du Kurdistan irakien, du Royaume-Uni, d’Europe et des États-Unis», les promoteurs soulignent leurs « équipes de tournage voyageront à travers le Kurdistan pour enregistrer les récits des survivants d’exécutions, d’attaques chimiques, de déportations, vol et emprisonnement. Ces témoignages vidéo constituent la base d’une collection remarquable – un hommage vivant à la lutte et à la survie des Kurdes qui possède un potentiel d’exposition et de recherche inégalé ».
 
L’un des premiers souvenirs collectifs que le projet partage avec le public est l’Anfal
 
Anfal («Le butin») est le nom de la huitième sourate du Coran. C’est aussi le nom que les Irakiens ont donné à une série d’actions militaires génocidaires entre fin février et début septembre 1988 qui ont entraîné la mort de plus de 182 000 Kurdes ruraux. Le KMP propose une série de films dans lesquels les survivants décrivent leurs expériences de l’Anfal.
 
Une équipe de cinéastes kurdes et britanniques a parcouru le Kurdistan irakien en recueillant des témoignages de villageois témoins d’événements clés dans l’histoire kurde, en particulier l’Anfal et les plus récents massacres des Yézidis.
 
Le projet de mémoire kurde offre également un journal et une cinémathèque très intéressante. Un journal, rassemblant les événements et les initiatives du KMP autour du monde, sera publié.
 
Un musée du Kurdistan est une sorte de musée virtuel qui sera hébergé dans différentes villes et musées du monde.

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Changement démographique au Rojava : La turquisation d’Afrin

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Comment l’État turc a planifié et mis en œuvre le changement démographique au Rojava.

 
La turquisation d’Afrin est menée avec une violence qui n’épargne pas les enfants qui ont déjà été témoin de la brutalité de l’invasion.
 
L’Etat turc occupant et ses alliés mercenaires piétinent les droits des peuples, montrant une fois de plus que le véritable but de l’occupation d’Afrin était de continuer l’anéantissement des Kurdes. Et cela  entraîne aussi l’oppression des autres nations, à savoir les Arabes, les Turkmènes, les Tchétchènes et les Arméniens.
 
L’administration cantonale de Cézire a publié un dossier détaillé énumérant les différentes manières dont la turquisation d’Afrin est menée.
 
L’Etat raciste, nationaliste, islamiste et doctrinal que les forces fascistes cherchent à établir pour remplacer l’administration autonome, progressiste et inclusive du Rojava, nie l’histoire et l’identité des peuples autochtones de la région, tout en menaçant d’anéantir leur existence et éliminer leur culture.
 
« L’occupation de la ville d’Afrin par l’armée turque et ses alliés mercenaires et les tentatives actuelles de turquifier et d’annexer la région à la Turquie rappellent des tentatives antérieures dans d’autres zones occupées, comme Jarablus et al-Bab », souligne l’Administration autonome Cezire.
 
De même, il apparaît clairement que la politique de turquisation poursuivie à Afrin avait déjà été planifiée par l’Etat turc. Le gouvernement turc essaie maintenant de l’appliquer pour changer la démographie du canton d’Afrin et le remplacer par des peuples turcs ou turquifiés.
 
Des enfants forcés de porter des drapeaux turcs
 
« Les forces d’occupation turques et leurs mercenaires ont forcé les écoliers à arborer les drapeaux turcs. Certains sites ont publié un mercenaire demandant aux enfants de remercier le président Erdogan. Bien sûr, le choix des écoles n’est pas un hasard, et cela fait partie de la propagande des forces d’occupation : l’éducation dans la ville d’Afrin s’est arrêtée pendant environ deux mois durant la période des attaques turques. Des écoles ont été bombardées et certains d’entre elles ont même été transformées en prisons et en centres de détention par les forces d’invasion. La Turquie contrôle le destin et l’avenir des générations », a déclaré l’Administration du canton de Cezire.
 
« Les forces d’occupation turques et leurs alliés mercenaires ont profité du vide qu’ils ont produit dans la ville d’Afrin et ont saisi l’occasion pour changer sa démographie. Ils ont amené des familles de mercenaires et les ont installés dans les maisons des habitants d’Afrin, alors que la population fuyait. Les familles des milices terroristes ont été installées dans les villages d’Akbes et de Mosacow à la demande de l’armée turque », indique le rapport.
 
L’Administration autonome souligne également que, devant la communauté internationale qui garde encore le silence, les civils restés à Afrin souffrent de pires des pratiques fascistes de l’État d’occupation turc et de ses mercenaires (Armée libre, Front Al-Nosra et DAESH).
 
Villages vidés
 
Les forces d’occupation turques et leurs alliés ont vidé un village dans le district de Shara le 21 avril 2018. Les villageois ont été emmenés au village de Jaman.
 
L’armée d’occupation turque et ses mercenaires empêchent des dizaines de familles de retourner dans leur village.
 
Des sites soutenant les mercenaires ont confirmé que 1 148 mercenaires accompagnés de leurs familles sont arrivés dans le canton d’Afrin, après avoir quitté l’est de Qalamoun, près de Damas, la capitale syrienne.
 
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, un deuxième groupe de personnes déplacées des villes de Jeroud, al-Atna, al-Nasiriyah et al-Reheiba s’est dirigé vers le nord de la Syrie. Le groupe comprenait plus de 30 bus transportant au moins 1 200 jihadistes du Hay’at Tahrir al-Sham et d’Ahrar Al-Sham al-Isalamiya.
 
Depuis l’invasion d’Afrin le 18 mars, des centaines de familles de mercenaires ont été installées chez les habitants d’Afrin.
 

L’administration autonome du canton de Cézire et plusieurs associations locales ont appelé la communauté internationale à intervenir rapidement pour mettre un terme à l’occupation turque d’Afrin.

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