Jusqu’à ce que nous soyons toutes en sécurité !
Féminicide : 23 femmes tuées par des hommes en Turquie en septembre
La conférence internationale des femmes : une révolution en marche
Hommage à Arin Mirkan : la héroïne de la résistance de Kobanê
Il y a 4 ans, Arin Mirkan se sacrifiait face à Daesh pour protéger ses camarades.
Originaire d’Afrin, Arin Mirkan était une commandante des unités féminines YPJ qui s’est sacrifiée lors de combats avec l’Etat islamique à Kobanê le 5 octobre 2014.
Elle a combattu aux côtés de Rojda Felat, qui est ensuite devenue la commandante générale des YPJ, sur la colline de Mishtanour.
Quand les mercenaires de l’Armée syrienne libre (ASL), sous commandement de la Turquie ont envahi le canton kurde d’Afrin, une des premières choses qu’ils ont faites a été de détruire le village d’Arin Mirkan pour se venger de Kobanê.
Le 5 octobre 2014, alors que les mercenaires de l’EI poursuivaient leurs attaques brutales contre Kobanê depuis 15 septembre 2014, les Unités de protection des personnes et des femmes (YPG et YPJ) ont opposé une vive résistance après que des mercenaires de l’EI aient atteint brutalement la colline de Mushtanur, à l’est de Kobanê.
Le même jour, alors que les mercenaires de Daesh s’apprêtaient à occuper la colline, Arîn Mîrkan, qui était stationnée sur le devant de la colline, a sorti ses grenades et a pénétré dans les rangs de Daesh pour leur infliger de lourdes pertes.
Avec le martyre d’Arîn Mîrkan, les combattantes de l’YPJ ont renforcé leur détermination et intensifié leur résistance à la défense de leurs terres et de leurs valeurs.
L’opération de commando menée par Arîn lors de la résistance des Kobanê contre les mercenaires de l’EI a prouvé au monde entier que les femmes sont capables de protéger leur patrie et leurs valeurs.
Arîn Mîrkan, de son vrai nom Delara Kinj, est née en 1992 dans le village de Husi dans le district de Mobata, à Afrin. Elle a rejoint les rangs du Mouvement de libération du Kurdistan en 2007. Lorsque la révolution du Rojava a éclaté, elle a participé à la révolution et a pris ses fonctions dans les rangs des YPJ pour défendre la dignité de son peuple.
Arîn et de nombreux combattantes femmes telles que Revana, Destina, Zozan et les martyrs de l’école de Serzori et de la colline Doli, ainsi que de nombreuses autres combattantes qui ont sacrifié leur vie pour libérer ce pays du terrorisme, sont devenues un symbole de la rédemption et de la lutte contre l’occupation qui se nourrit de la mentalité masculine. Elles ont fait de leur esprit un flambeau brillant pour les femmes du Moyen-Orient. Elles ont également écrit de grandes épopées dans les pages de l’histoire.
Le secret de la stèle maudite de Kelashin
Pendant des siècles, le secret de la pierre gravée de 2 mètres de haut dans le passage de Kelashin, l’une des régions les plus escarpées des montagnes Zagros, était inconnu.
Pendant des siècles, le secret de la stèle de Kelashin [« pierre bleue » ou « stèle bleue » en kurde, « kel » désignant habituellement une stèle funéraire], pierre gravée de 2 mètres de haut dans le passage de Kelashin, l’une des régions les plus escarpées des montagnes Zagros, était inconnu. Le monument se trouvait à 3 000 mètres d’altitude et s’appelait la pierre Kelashin. Il a gardé son secret plus de cent ans après sa découverte en 1828. En 1961, l’inscription était entièrement déchiffrée et une information intéressante apparaissait : La pierre était maudite.
Campagne d’aide pour les réfugiés kurdes à Lavrio
Il y a 3 ans, l’acteur kurde, Haci Lokman Birlik était assassiné par la police turque
Livre : Comprendre le Rojava dans la guerre civile syrienne
- Présentation du livre par son éditeur :
La bataille de Kobané et l’invasion turque d’Afrin ont attiré l’attention sur le Rojava, situé dans le nord de la Syrie. Pourquoi le Rojava a-t-il vaincu un ennemi puissant là où d’autres ont échoué ? Comment cette société fonctionne-t-elle ?
Le lecteur trouvera ici un ensemble d’informations, tant sur les aspects militaires qu’historiques, politiques, économiques, idéologiques ou géopolitiques. Cette présentation des multiples facettes du Rojava se fonde sur de nombreuses recherches documentaires, une enquête de terrain menée sur place par l’auteur et de nombreux entretiens avec des acteurs de la situation.
Cette révolution égalitaire, féministe, écologique et surtout démocratique, s’inventant au milieu de dictatures brutales, a pris des formes inattendues et originales qui peuvent alimenter la réflexion politique des progressistes du monde entier. Le projet politique des peuples du nord de la Syrie, en premier lieu les Kurdes, donne l’espoir de connaître un jour une Syrie démocratique, multiculturelle, multiconfessionnelle, en paix avec elle-même. Cette société nous influencera-t-elle à notre tour ?
Pour commencer, Le Rojava, ou Kurdistan syrien, est la région à majorité kurde de Syrie. Rojava signifie littéralement « soleil couchant » en langue kurde (kurmanji) qui peut se traduire par Kurdistan de l’Ouest. Il est l’une des quatre parties du Kurdistan avec celles situées en Irak, en Iran et en Turquie. Les Kurdes sont le plus grand peuple sans État au monde avec environ quarante millions d’individus, les Palestiniens sont, en comparaison, onze millions. Cette partie du Kurdistan est devenue autonome durant la guerre civile en Syrie.
Dans les médias, le Rojava est présenté presque uniquement sous son aspect militaire. Les puissances occidentales sont reconnaissantes des talents guerriers des Kurdes mais elles occultent ou ignorent le plus souvent un aspect essentiel du Rojava : son projet politique. Réduit-e-s au jeu des grandes puissances, les Kurdes n’ont que très peu d’alliés et de nombreux ennemis. Dans le passé, ils ont souvent servi de mercenaires aux différents empires. Aujourd’hui, ils cherchent à rompre avec cette tradition.
La révolution du Rojava porte en elle les formes d’une nouvelle politique possible pour le Moyen-Orient empêtré dans des guerres perpétuelles. Le Rojava redéfinit la politique avec ses réalisations allant à l’encontre de toutes les pratiques courantes au Moyen-Orient : système multi-ethnique contre nationalisme, multiconfessionnalisme contre confessionnalisme, féminisme contre patriarcat, écologie contre industrialisme, paix contre guerre. La politique révolutionnaire appliquée dépasse, par certains aspects, l’Occident par son modernisme. C’est peut-être là le cœur de mon sujet. Ainsi il s’agit de repenser notre réalité face à la leur et décentrer nos pensées pour les projeter sur une région du monde que l’on pourrait bien un jour imiter car le cœur de leur critique théorique n’est pas sans rappeler les changements opérés en Europe autour de la construction des États-nations.
Les crises du Moyen-Orient sont largement liées à l’importation du système politique de l’État-nation, lequel cherche perpétuellement à mieux uniformiser pour mieux contrôler les populations sous sa coupe. Ces crises traversent également l’Europe et certains peuples se soulèvent comme les Catalans contre l’État espagnol. Les crises du Moyen-Orient reflètent notamment celles de notre partie du système-monde. Mais plus simplement les enjeux que sont l’émancipation des femmes et des minorités sont aussi au centre des conflits de notre modernité.
Iran: La prisonnière kurde Zeinab Sekaanvand pendue après un procès inéquitable
IRAN / ROJHELAT – Une femme kurde d’Iran arrêtée à l’âge de 17 ans pour le meurtre présumé de son mari a été pendue le mardi 2 octobre, selon son frère.
Zeinab Sekaanvand, 22 ans, a été reconnue coupable du meurtre de son mari, qui selon elle, la battait. Son exécution avait été reportée après qu’elle soit tombée enceinte suite à une relation qu’elle avait nouée avec un autre détenu en prison. Le 30 septembre 2016, elle a accouché d’un enfant mort-né.
Zeinab Sekaanvand a été forcée de se marier à 15 ans en raison de la pauvreté de sa famille. Elle a vécu deux années douloureuses avec son mari qui la battait.
La jeune femme a déposé plusieurs plaintes contre son mari, dont aucune n’a fait l’objet d’une enquête. Son mari a rejeté ses demandes de divorce et quand elle a essayé de retourner chez ses parents, ils l’ont rejetée pour avoir « déshonoré » la famille.
Sekaanvand a été condamnée à mort en 2012 alors qu’elle n’avait que 17 ans pour avoir prétendument assassiné son mari. Elle a été arrêtée et aurait avoué l’avoir poignardé à mort. Elle a dit avoir été détenue au poste de police pendant les 20 jours suivants et torturée à plusieurs reprises par des policiers.
Avant d’être reconnue coupable par le tribunal, elle s’est rétractée et a déclaré au juge que le frère de son mari, qui selon elle l’avait violée à plusieurs reprises, avait commis le meurtre. Sekaanvand a déclaré qu’il avait promis de la pardonner si elle prenait la responsabilité du meurtre, car la loi islamique permet à la famille de la victime d’un meurtre d’accepter de l’argent au lieu de l’exécution.
Répondant à la nouvelle de l’exécution imminente de la femme kurde iranienne Zeinab Sekaanvand devant être exécutée le 2 octobre, le directeur de la recherche et du plaidoyer d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Philip Luther, avait déclaré : « Les autorités iraniennes doivent de toute urgence mettre un terme à leurs projets d’exécution de Zeinab Sekaanvand. Elle a été arrêtée alors qu’elle n’avait que 17 ans et a été condamnée à mort pour le meurtre de son mari, qu’elle a épousé à l’âge de 15 ans. Non seulement elle était enfant au moment des faits, mais elle a été victime d’une injustice flagrante durant la procédure légale. »