Avec l’arrivée de l’été, on a pensé que vous cherchez peut-être des ouvrages (livres, vidéos, disques…) sur les Kurdes et leur histoire pour vos lectures estivales. Si c’est le cas, jetez un coup d’œil à la bibliothèque numérique très riche de l’Institut kurde.
Des milliers d’ouvrages dans plus de 25 langues vous attendent sur la bibliothèque numérique kurde
ROJAVA. Deux civils tués, deux autres blessés à Aïn Issa par les forces turco-jihadistes
SYRIE / ROJAVA – Les attaques turques visant l’autonomie kurde du Rojava font des morts et des blessés presque quotidiennement, sans faire réagir les USA ou la Russie sensés faire la loi en Syrie et qui sont en contacte avec le régime turc…
Hier, une attaque d’artillerie des forces sous commandement de la Turquie visant le village de Hoshan, près d’Ayn Issa, a tué deux civils et blessés grièvement deux autres.
Les victimes sont Sheikh Muhammad et Buzan Ossi, tandis que Khaled Jabal al-Ahmad (16 ans) et Muhammad Buzan (25 ans) sont blessés grièvement.
Hier, près d’Ain Issa, dans le nord de la Syrie, deux civils ont été tués par des bombardements depuis la zone d’occupation et deux autres personnes ont été blessées. La cible de l’attaque de l’armée turque et des gangs jihadistes était le village d’al-Hoshan (Hoşan), à l’ouest d’Ain Issa.
Ain Issa est attaquée presque quotidiennement par l’armée turque et ses islamistes réunis sous la bannière de l’Armée nationale syrienne (ANS / SNA). La ville est située entre Girê Spî (Tal Abyad) occupée par la Turquie et Raqqa sur l’autoroute M4.
L’autoroute est une cible stratégique pour les forces d’invasion turques, car elle traverse le nord de la Syrie. D’une part, le but est d’interrompre la connexion est-ouest entre les régions autonomes du Rojava par les attaques, mais en perspective, le but est de conquérir et d’occuper une zone qui comprend la M4. Les attaques contre la M4 contredisent les accords de cessez-le-feu garantis par la Russie et les États-Unis. Néanmoins, les attaques continuent en permanence.
Le mois dernier, il y a eu des attaques particulièrement intenses sur Ain Issa. Le 5 juin, trois civils ont été blessés lors d’une attaque d’artillerie contre le village d’Abu Naytulah, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de la ville. Moins de 24 heures plus tard, des civils ont été pris pour cible par des tireurs d’élite des forces d’occupation djihadistes turques dans le district industriel, et un père de famille de 50 ans a été blessé par balle à la jambe. Le 6 juin également, un camion a été bombardé à Ain Issa. Le véhicule était garé près d’une aire de repos et personne n’a été blessé.
Visioconférence: Rojava face à la guerre, la sécheresse et la coupure d’eau par la Turquie
L’association Performance Studies International(PSi) organise une action session autour de la situation écologique et humanitaire au Rojava alors que la région est privée d’eau par la Turquie dans sa guerre visant l’autonomie kurde dans le nord de la Syrie.
L’association Performance Studies International(PSi) favorisant la communication et l’échange entre artistes, penseurs, militants et universitaires travaillant dans le domaine de la performance invite le public à joindre une action session d’information sur le Rojava qui a lieu le vendredi 8 juillet, de 10:00 à 11:30 (heure de Paris), dans le cadre de sa conférence sur la faim qui déroule du 6 au 9 juillet.
Les intervenantes sont:
Xezne Îbrahîm, coprésidente de l’Institut des sciences de l’éducation de l’Université de Kobanê. Elle se concentrera sur la politique de l’eau et de la nature et ses conséquences.
Hêvî Musa, du village des femmes de JINWAR, travaille dans le domaine de la médecine naturelle et de la santé. Elle s’occupe également de l’éducation des enfants et des mères à Jinwar. Elle fera une présentation intitulée « Contre la guerre, la pauvreté, la sécheresse et les attaques patriarcales, construisez un espace vital: Jinwar » .
Şermin Güven est anthropologue environnementale et politique à l’université libre de Berlin (en allemand Freie Universität Berlin), Département des sciences politiques et sociales – Institut d’anthropologie sociale et culturelle. Elle a récemment organisé « Constructed Utopias + JINWAR », une exposition sur la résilience des femmes face au changement climatique et à la guerre. Elle se penchera sur le comportement hydro-hégémonique de la Turquie envers la Syrie du Nord-Est et sur ses impacts.
La session est organisée et co-dirigée par Nilüfer Gros, doctorante au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris et Engin Sustam de l’Université Paris 8, Centre de Solidarité avec les Universités de Syrie du Nord et de l’Est (CSUNES).
La visioconférence est bilingue anglais-kurde avec la traduction assurée par Celil Kaya
Voici les détails de la visioconférence:
Session d’action pour donner de la visibilité aux difficultés que rencontrent les populations de la région du nord et de l’est de la Syrie en raison de la sécheresse causée par les interventions militaires et politiques ainsi que de la crise écologique.
8 juillet 2022
10h00 – 11h30 Paris (GMT +2) / 11h00 – 12h30 Rojava (GMT +3) / 16h00 – 17h30 Asie/Manille (GMT +8)
Diffusion en direct sur la page Facebook de Performance Studies international :
https://www.facebook.com/PerformanceStudiesinternational
La session se déroulera en anglais et en kurde.
Dans le cadre de la conférence annuelle de Performance Studies International sur la faim.
La frontière entre la Turquie et la Syrie a été témoin de changements politiques dramatiques et d’une guerre incessante au cours de la dernière décennie, de la guerre civile syrienne à l’expansion de DAECH à leur défaite principalement par les forces kurdes. Établie en 2016, l’Administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est, également appelée Rojava attire les attentions dans le monde entier avec sa démocratie directe décentralisée basée sur l’égalité des sexes, la durabilité environnementale et la tolérance pluraliste. Aujourd’hui, l’armée turque utilise l’eau comme une arme de guerre en bloquant l’eau des deux principaux fleuves qui alimentent la région, privant ainsi les habitants du Rojava d’eau.
Alors que la crise écologique est l’un des déclencheurs du chaos régional, les représentations multiculturelles régionales (par exemple les lamentations) portent la mémoire des privations dues aux conflits ethniques et religieux du passé et du présent. Dans cette session, nous ouvrirons l’espace aux expressions qui éclairent la situation et sa mémoire en collaboration avec des artistes, des activistes, des travailleurs communautaires, des académiciens du Rojava et du monde entier, ainsi que ses habitants.
Elle sera diffusée en direct sur la page Facebook de Performance Studies International : https://www.facebook.com/PerformanceStudiesinternational
La session sera également diffusée en direct sur la plateforme de la conférence PSi ici: https://whova.com/portal/webapp/psico_202207/Agenda/2265578
Si vous souhaitez vous inscrire et contribuer à nos sessions d’action contre la faim :
https://www.psi-web.org/registration/
A propos de la Conférence PSi Hunger :
https://www.psi-web.org/about-hunger-2022/
TURQUIE. Des soldats turcs attaquent des villageois kurdes à Cizre
TURQUIE. Tragédie des migrants afghans à Van / Saray ciblés par des soldats turcs
TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – Ce dimanche 3 juillet, des soldats turcs et des gardes villageois ont ouvert le feu sur un minibus qui transportait des migrants afghans dans la province kurde de Van / Saray, tuant un enfant de 4 ans et blessant 12 autres migrants.
Le gouverneur de Van a prétendu dans un communiqué que l’enfant était mort par une balle qui visait les roues du minibus après que le conducteur ait refusé de s’arrêter… Les témoins sur place ont démenti les propos du gouverneur, déclarant que les réfugiés avaient été touchés par des tirs directs et non pas des balles qui les auraient touchés par ricochet. (Via Agence Mezopotamya)
Tous les ans, de nombreux migrants afghans, iraniens, kurdes… qui arrivent en Turquie depuis l’Iran, en traversant la province frontalière de Van à la frontière du Kurdistan iranien, perdent la vie soit en étant ciblés par des forces armées soient meurent de froid en hier, ou à cause d’autres « accidents » .
Demirtas: Le régime turc n’a ni l’intention ni la capacité de reprendre les pourparlers de paix
L’armée turque massacre des mulets au Kurdistan d’Irak
SYRIE. Une commandante des YPJ assassinée par la Turquie à Raqqa
20 000 drapeaux pour le Rojava au festival Fusion
TURQUIE. Le HDP tient son 5e congrès à un an des élections générales et présidentielles
TURQUIE – Ce dimanche 3 juillet, le HDP tien son 5e congrès à Ankara à un an des élections générale et présidentielles et au milieu de craintes de fermeture définitive de ce parti « pro-kurde » dont des milliers de membres et de cadres se trouvent en prison.
Le 5e Congrès ordinaire du HDP se tiendra demain, dimanche 3 juillet, au Palais des sports d’Ankara, avec le slogan « Nous sommes la solution » . Dans ce congrès, les idées du HDP et sa détermination sur la politique de la troisième voie reviendront au premier plan. Le HDP est la cible d’attaques du régime turc qui le criminalise sur la scène politique et judiciaire, mais il continue d’insister sur sa proposition et sa politique de « solution aux problèmes fondamentaux de la Turquie » .
Le HDP a invité à son congrès également les partis politiques, institutions et organisations suivants : HDK, DTK, Alliance des 7 partis dont le HDP est une composante, CHP, DEVA, Futur, Saadet, Tek Parti, Parti de Gauche, TKP, représentants de l’Alliance du Kurdistan ; Mères du Samedi, Mères de la Paix, les familles des victimes de Roboski, Sivas, Suruç et celles des victimes tuées lors des massacres d’Ankara, Konya, Gezi, Paris Cizre ; la famille Şenyaşar, les proches de l’avocat assassiné Tahir Elçi, les jeunes kurdes assassinés par des forces armées turques ou des fascistes turcs Medeni Yıldırım, Deniz Poyraz, Garibe Gezer et les familles des politiciens emprisonnés ; les représentants de plus de 400 institutions, dont des intellectuels, des écrivains et des artistes.
En outre, plus de 100 délégations, dont de nombreux représentants de partis politiques, politiciens et militants d’Europe et du Moyen-Orient, seront présentes au congrès.
Environ 50 000 personnes assisteront au congrès, où 1050 délégués voteront pour élire 100 membres permanents, 50 listes de membres suppléants et 30 membres honoraires de l’Assemblée du Parti et des coprésidents.
La Commission centrale de discipline et le Bureau de conciliation seront également renouvelés. De plus, un grand Conseil consultatif qui comprendra des écrivains, des intellectuels, des artistes et des politiciens issus de minorités ethniques, confessionnelles… sera formé et soumis à l’approbation du Congrès. (ANF)
Ragip Duran: L’OTAN a disqualifié le Sultan
Après des semaines de pourparlers pour convaincre la Turquie de laisser la Finlande et la Suède rejoindre l’OTAN, un accord a été trouvé lors du sommet de l’OTAN en Espagne. Bien que la Turquie crie victoire, disant qu’elle a forcé les deux pays nordiques à lui livrer des militants kurdes et des opposants turcs réfugiés sur leurs sols, pour le journaliste Ragip Duran, Erdogan a été désavoué par l’OTAN.
Voici le billet de Ragip Duran daté d’aujourd’hui:
L’OTAN a disqualifié le Sultan
Il croyait qu’il pouvait se servir de son droit de veto au sein de l’Alliance Atlantique pour imposer ses voeux irréalistes et irrationnels. A la fin du sommet il a dû admettre que l’OTAN n’était pas dupe.
Le dernier sommet de l’OTAN tenu à Madrid la semaine passée fut encore un champ de conflit entre Ankara d’Erdogan et le bloc occidental.
Le Président turc, déjà l’enfant malicieux de l’Alliance militaire, désirait indirectement servir Poutine de qui il avait acheté le système de défense aérienne S400, a beaucoup insisté au départ pour s’opposer contre la candidature de la Suède et de la Finlande au pacte. Il prétendait que Stockholm et Helsinki abritaient les terroristes kurdes. Alors qu’il s’agit simplement d’exilés politiques, universitaires, journalistes, intellectuels qui avaient fui le régime du Monarque. Ce dernier menaçait l’OTAN de bloquer l’accession des deux pays par son veto. Erdogan voulait imposer sa propre définition du terrorisme et d’extradition aux deux pays nordiques qui ont quand même une longue tradition d’accueil des opprimés. Le Président turc, qui se croit très malin voulait en même temps mettre fin à l’embargo de vente des armes à la Turquie de certains pays de l’Occident. Il désirait essentiellement acheter des F16 aux américains. Pour éventuellement s’en servir contre la Syrie du nord et voire la Grèce!
Nous ne savons pas encore en détail ce qui s’est passé derrière les portes fermées des salles de négociations bilatérales (Ankara/Washington) et trilatérales (Ankara, Stockholm/Helsinki) mais l’aigle turc est devenu au milieu du sommet un moineau soumis. Le mémorandum signé entre les trois pays prévoit la lutte contre le terrorisme, la levée de l’embargo sur les armes à vendre à la Turquie et l’extradition selon ‘’les règles de l’Union Européenne’’ des criminels vers la Turquie.
La Présidence turque, la seule d’ailleurs, a lancé des cris de victoire. ‘’Nous avons gagné’’, « Erdogan a su imposer ses règles aux Européens’’ titraient les médias du Monarque. Mais la joie fut de courte durée. Car, d’abord l’opposition parlementaire turc et puis les porte paroles des deux pays nordiques ont déclaré leurs positions:
· L’opposition turque, nationaliste et Etatiste par principe a critiqué Erdogan d’avoir cédé et de ne pas aller jusqu’au bout. Cette opposition formée des Kémalistes, des vestiges de l’extrême droite et de certains libéraux de droite est parfois plus nationaliste et Étatiste que le Palais.
· Les responsables de la Suède et de la Finlande ont diplomatiquement precisé que leurs politiques sur la lutte anti-terroriste et leur position sur l’extradition des criminels n’ont pas changé.
· Enfin, l’administration américaine a fait savoir que la vente des avions de combat F16 dépendait du Congrès américain, autre formule diplomatique pour annoncer la poursuite de l’embargo.
Les Kurdes de leurs côtés ne sont pas du tout contents. Car pour la première fois, le nom du YPG (Unités de Protection du Peuple, branche armée du PYD- Parti de l’Union Démocratique au pouvoir en Syrie du nord – est mentionné à côté des organisations terroristes. « Erdogan peut à tout moment, malgré l’opposition de Washington, de Moscou et de Bruxelles, organiser une attaque militaire contre les Kurdes en Syrie du nord’’ craignent-t-ils.
Les deux capitales nordiques ont déclaré après la fin du sommet de l’OTAN qu’ils ne qualifiaient pas YPG de « terroriste’’ et qu’ils poursuivront à acheminer de l’aide humanitaire aux Kurdes en Syrie.
Le chantage d’Erdogan n’a donc pas fonctionné. Grand perdant de tous les sondages d’opinion publique depuis au moins un an, Erdogan, de plus en plus affaibli à cause de la crise économico-financière espérait regagner des votes grâce à une opération en Syrie. L’opposition parlementaire est déjà prête à la soutenir et le nationalisme anti-kurde est encore un atout dans les mains du Président.
« Les européens poursuivent leur politique d’apaisement vis à vis Erdogan, car ils savent eux aussi qu’Erdogan sera obligé de quitter le pouvoir à la suite des élections de juin 2023 » analyse un professeur de Sciences Politiques d’Ankara.
« La politique et la diplomatie se font sur une approche rationnelle et réaliste. Mais le vrai problème c’est qu’Erdogan n’est ni rationnel ni réaliste » a-t-il conclut.
Ragip Duran, Chronique Turquie, 2 juillet 2022
Le CPJ dénonce la condamnation à la prison d’un journaliste kurde en Turquie
Suite à la condamnation à 1,6 ans de prison du photojournaliste kurde Abdurrahman Gök par un tribunal turc pour « propagande terroriste », le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a dénoncé la persécution des journalistes et exhorté les autorités turques de « cesser de poursuivre des affaires de terrorisme montées de toutes pièces contre des membres de la presse » .
Le CPJ a publié le communiqué suivant dans lequel il déplore que le journaliste kurde soit persécuté en Turquie pour avoir dévoilé le meurtre de Kemal Kurkut le 21 mars 2017 à Amed, lors des célébrations du Newroz (Nouvel-an kurde):
« Les autorités turques ne doivent pas lutter contre l’appel du photojournaliste Abdurrahman Gök et doivent cesser de poursuivre des affaires de terrorisme montées de toutes pièces contre des membres de la presse. La couverture par Gök du meurtre d’un civil par les forces de sécurité en 2017 a entraîné des années de harcèlement officiel. La Turquie doit permettre aux journalistes de faire leur travail sans crainte de telles représailles », a déclaré Gulnoza Said, coordinatrice du programme Europe et Asie centrale du CPJ, à New York.
Le jeudi 30 juin, le cinquième tribunal des crimes graves de Diyarbakır a reconnu Gök coupable de propagande pour le Parti des travailleurs du Kurdistan interdit et l’a condamné à 18 mois et 22 jours de prison ; il est libre dans l’attente de son appel, selon ces informations et un tweet du journaliste. Le tribunal a également acquitté Gök d’une accusation d’appartenance à un groupe interdit, selon ces informations.
L’affaire découle du travail de Gök en tant que rédacteur en chef de l’agence de presse pro-kurde Dicle, désormais fermée, en 2017, lorsqu’il a photographié des policiers en train de tirer et de tuer un jeune homme, selon ces informations.
Les preuves contre Gök consistaient en ses photographies de la fusillade ainsi que « des notes pour des reportages, des conversations téléphoniques avec des sources d’information, des livres dans ma maison, [et] des coupures de journaux que j’ai conservées pour des raisons d’archivage », a-t-il déclaré dans un entretien en mars. Les autorités ont également enquêté sur ses publications sur les réseaux sociaux dans une affaire distincte qui a été fusionnée avec son procès pour terrorisme en janvier, selon des informations.
Les photographies de Gök de la fusillade ont été utilisées comme preuve dans le procès contre l’officier impliqué, et Gök a remporté un prix de journalisme local pour eux cette année-là. La police a perquisitionné son domicile peu après la publication des photos en 2017, l’a placé en garde à vue avec d’autres journalistes pendant trois jours fin 2018, puis l’a inculpé d’appartenance terroriste et de propagande.
Le CPJ a envoyé un courriel au bureau du procureur général de Diyarbakır pour obtenir des commentaires, mais n’a reçu aucune réponse. »