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Des milliers d’ouvrages dans plus de 25 langues vous attendent sur la bibliothèque numérique kurde

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Avec l’arrivée de l’été, on a pensé que vous cherchez peut-être des ouvrages (livres, vidéos, disques…) sur les Kurdes et leur histoire pour vos lectures estivales. Si c’est le cas, jetez un coup d’œil à la bibliothèque numérique très riche de l’Institut kurde.

Grâce à ses plus de 10 000 monographies, en 25 langues, sur les Kurdes, plusieurs dizaines de milliers de documents écrits, des collections de revues et de journaux, des photos, des vidéos, de cartes postales, d’affiches ainsi que des archives sonores et musicales, vous devriez trouver votre bonheur !
 
Le lien de la bibliothèque numérique kurde est ici

ROJAVA. Deux civils tués, deux autres blessés à Aïn Issa par les forces turco-jihadistes

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SYRIE / ROJAVA – Les attaques turques visant l’autonomie kurde du Rojava font des morts et des blessés presque quotidiennement, sans faire réagir les USA ou la Russie sensés faire la loi en Syrie et qui sont en contacte avec le régime turc…

Hier, une attaque d’artillerie des forces sous commandement de la Turquie visant le village de Hoshan, près d’Ayn Issa, a tué deux civils et blessés grièvement deux autres.

Les victimes sont Sheikh Muhammad et Buzan Ossi, tandis que Khaled Jabal al-Ahmad (16 ans) et Muhammad Buzan (25 ans) sont blessés grièvement.

Hier, près d’Ain Issa, dans le nord de la Syrie, deux civils ont été tués par des bombardements depuis la zone d’occupation et deux autres personnes ont été blessées. La cible de l’attaque de l’armée turque et des gangs jihadistes était le village d’al-Hoshan (Hoşan), à l’ouest d’Ain Issa.

Ain Issa est attaquée presque quotidiennement par l’armée turque et ses islamistes réunis sous la bannière de l’Armée nationale syrienne (ANS / SNA). La ville est située entre Girê Spî (Tal Abyad) occupée par la Turquie et Raqqa sur l’autoroute M4.

L’autoroute est une cible stratégique pour les forces d’invasion turques, car elle traverse le nord de la Syrie. D’une part, le but est d’interrompre la connexion est-ouest entre les régions autonomes du Rojava par les attaques, mais en perspective, le but est de conquérir et d’occuper une zone qui comprend la M4. Les attaques contre la M4 contredisent les accords de cessez-le-feu garantis par la Russie et les États-Unis. Néanmoins, les attaques continuent en permanence.

Le mois dernier, il y a eu des attaques particulièrement intenses sur Ain Issa. Le 5 juin, trois civils ont été blessés lors d’une attaque d’artillerie contre le village d’Abu Naytulah, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de la ville. Moins de 24 heures plus tard, des civils ont été pris pour cible par des tireurs d’élite des forces d’occupation djihadistes turques dans le district industriel, et un père de famille de 50 ans a été blessé par balle à la jambe. Le 6 juin également, un camion a été bombardé à Ain Issa. Le véhicule était garé près d’une aire de repos et personne n’a été blessé.

Visioconférence: Rojava face à la guerre, la sécheresse et la coupure d’eau par la Turquie

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L’association Performance Studies International(PSi) organise une action session autour de la situation écologique et humanitaire au Rojava alors que la région est privée d’eau par la Turquie dans sa guerre visant l’autonomie kurde dans le nord de la Syrie.

L’association Performance Studies International(PSi) favorisant la communication et l’échange entre artistes, penseurs, militants et universitaires travaillant dans le domaine de la performance invite le public à joindre une action session d’information sur le Rojava qui a lieu le vendredi 8 juillet, de 10:00 à 11:30 (heure de Paris), dans le cadre de sa conférence sur la faim qui déroule du 6 au 9 juillet.

Les intervenantes sont:

Xezne Îbrahîm, coprésidente de l’Institut des sciences de l’éducation de l’Université de Kobanê. Elle se concentrera sur la politique de l’eau et de la nature et ses conséquences.

Hêvî Musa, du village des femmes de JINWAR, travaille dans le domaine de la médecine naturelle et de la santé. Elle s’occupe également de l’éducation des enfants et des mères à Jinwar. Elle fera une présentation intitulée « Contre la guerre, la pauvreté, la sécheresse et les attaques patriarcales, construisez un espace vital: Jinwar » .

Şermin Güven est anthropologue environnementale et politique à l’université libre de Berlin (en allemand Freie Universität Berlin), Département des sciences politiques et sociales – Institut d’anthropologie sociale et culturelle. Elle a récemment organisé « Constructed Utopias + JINWAR », une exposition sur la résilience des femmes face au changement climatique et à la guerre. Elle se penchera sur le comportement hydro-hégémonique de la Turquie envers la Syrie du Nord-Est et sur ses impacts.

La session est organisée et co-dirigée par Nilüfer Gros, doctorante au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris et Engin Sustam de l’Université Paris 8, Centre de Solidarité avec les Universités de Syrie du Nord et de l’Est (CSUNES).

La visioconférence est bilingue anglais-kurde avec la traduction assurée par Celil Kaya

Voici les détails de la visioconférence:

Session d’action pour donner de la visibilité aux difficultés que rencontrent les populations de la région du nord et de l’est de la Syrie en raison de la sécheresse causée par les interventions militaires et politiques ainsi que de la crise écologique.

8 juillet 2022
10h00 – 11h30 Paris (GMT +2) / 11h00 – 12h30 Rojava (GMT +3) / 16h00 – 17h30 Asie/Manille (GMT +8)

Diffusion en direct sur la page Facebook de Performance Studies international :
https://www.facebook.com/PerformanceStudiesinternational

La session se déroulera en anglais et en kurde.

Dans le cadre de la conférence annuelle de Performance Studies International sur la faim.

La frontière entre la Turquie et la Syrie a été témoin de changements politiques dramatiques et d’une guerre incessante au cours de la dernière décennie, de la guerre civile syrienne à l’expansion de DAECH à leur défaite principalement par les forces kurdes. Établie en 2016, l’Administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est, également appelée Rojava attire les attentions dans le monde entier avec sa démocratie directe décentralisée basée sur l’égalité des sexes, la durabilité environnementale et la tolérance pluraliste. Aujourd’hui, l’armée turque utilise l’eau comme une arme de guerre en bloquant l’eau des deux principaux fleuves qui alimentent la région, privant ainsi les habitants du Rojava d’eau.

Alors que la crise écologique est l’un des déclencheurs du chaos régional, les représentations multiculturelles régionales (par exemple les lamentations) portent la mémoire des privations dues aux conflits ethniques et religieux du passé et du présent. Dans cette session, nous ouvrirons l’espace aux expressions qui éclairent la situation et sa mémoire en collaboration avec des artistes, des activistes, des travailleurs communautaires, des académiciens du Rojava et du monde entier, ainsi que ses habitants.

Elle sera diffusée en direct sur la page Facebook de Performance Studies International : https://www.facebook.com/PerformanceStudiesinternational

La session sera également diffusée en direct sur la plateforme de la conférence PSi ici: https://whova.com/portal/webapp/psico_202207/Agenda/2265578

Si vous souhaitez vous inscrire et contribuer à nos sessions d’action contre la faim :
https://www.psi-web.org/registration/

A propos de la Conférence PSi Hunger :
https://www.psi-web.org/about-hunger-2022/

TURQUIE. Des soldats turcs attaquent des villageois kurdes à Cizre

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – Des soldats turcs ont attaqué des villageois kurdes qui protestaient contre le déplacement de leurs compteurs d’électricité dans la campagne de Cizre. L’attaque a fait de nombreux blessés et une dizaine de villageois ont été détenus par les soldats.
 
Les villageois qui ne voulaient pas que les compteurs soient déplacés sur les poteaux du village de Dirsekli, à Cizre, un district de Şırnak, empêchaient l’entrée des équipes de la compagnie turque d’électricité DEDAŞ (Dicle Elektrik Dağıtım A.Ş.) dans leur village. Suite au signalement de DEDAŞ, des centaines de militaires turcs sont arrivés au village et ont attaqué les villageois avec des canons à eau et du gaz lacrymogène.
 
Plusieurs personnes ont été blessées tandis que 8 personnes, dont 2 femmes, ont été arrêtées lors de l’attaque. Deux femmes ont été relâchées après les protestations de la foule.
 
Bien que la Turquie produise une grande partie de son électricité dans les régions kurdes du pays où elle a construit des dizaines de barrages, ce sont les localités kurdes qui subissent plus de coupures d’électricité et des prix exorbitants pour chaque kilowattheure consommée. Les Kurdes se font piller leurs ressources naturelles par la Turquie colonialiste et ne peuvent même pas profiter des retombés économiques générés ainsi.

TURQUIE. Tragédie des migrants afghans à Van / Saray ciblés par des soldats turcs

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – Ce dimanche 3 juillet, des soldats turcs et des gardes villageois ont ouvert le feu sur un minibus qui transportait des migrants afghans dans la province kurde de Van / Saray, tuant un enfant de 4 ans et blessant 12 autres migrants.

Le gouverneur de Van a prétendu dans un communiqué que l’enfant était mort par une balle qui visait les roues du minibus après que le conducteur ait refusé de s’arrêter… Les témoins sur place ont démenti les propos du gouverneur, déclarant que les réfugiés avaient été touchés par des tirs directs et non pas des balles qui les auraient touchés par ricochet. (Via Agence Mezopotamya)

Tous les ans, de nombreux migrants afghans, iraniens, kurdes… qui arrivent en Turquie depuis l’Iran, en traversant la province frontalière de Van à la frontière du Kurdistan iranien, perdent la vie soit en étant ciblés par des forces armées soient meurent de froid en hier, ou à cause d’autres « accidents » .

Demirtas: Le régime turc n’a ni l’intention ni la capacité de reprendre les pourparlers de paix

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TURQUIE – Le politicien kurde emprisonné, Selahattin Demirtaş déclare que le gouvernement turc n’a ni l’intention ni la capacité de reprendre les pourparlers de paix engagés avec le PKK qu’il a interrompus en 2015 après deux ans de négociations.
 
Selahattin Demirtaş, l’ancien co-président du Parti démocratique des peuples (HDP), a écrit depuis la prison sur les rumeurs concernant la probabilité d’un nouveau « processus de paix » lancé par le gouvernement turc en réponse à la question kurde, et sur celles qu’Abdullah Öcalan, le dirigeant emprisonné du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), pourrait être autorisé à recevoir des visites de sa famille et de ses avocats.
 
« L’AKP n’a actuellement aucune intention, ni capacité et qualification pour une résolution. Cela signifie une volonté politique épuisée qui est en train de se dissoudre, enlisée dans les injustices, l’oppression et la corruption. Les mesures qu’il prendra n’auront pas plus de sens que des manipulations triviales et bon marché pour les élections.
 
Cela arriver-a-t-il ? Bien sûr. La question kurde sera tôt ou tard résolue pacifiquement par le dialogue et les négociations.
 
Je dis cela non pas par référence à des rumeurs soulevées encore récemment, mais comme une approche principale.
 
Chère Pervin Buldan [co-présidente actuelle d’HDP] a exprimé très clairement dans son dernier discours au groupe parlementaire que l’AKP [Parti de la justice et du développement] ne cherche pas une résolution, mais au contraire, est en train de se dissoudre.
 
Regardons les faits.
 
Une discussion animée a commencé après la campagne « Marche vers Gemlik » pour protester contre l’isolement [d’Abdullah Öcalan], déclenchée par la rumeur selon laquelle certaines visites à İmralı [l’île-prison où Öcalan est maintenu dans un isolement total] seront autorisées.
 
Y aura-t-il une nouvelle lettre d’Öcalan concernant les prochaines élections ? Le HDP et l’AKP vont-ils s’entendre ? Le processus de résolution va-t-il reprendre ? Les Kurdes resteront ils neutres lors des élections ?
 
Il y a eu récemment une succession rapide de telles questions et réponses.
 
Malgré les déclarations claires et complètes du HDP, les discussions ne s’arrêteront apparemment pas. C’est très bien; tout le monde a le droit de discuter, et ce n’est que commode qu’ils le fassent de toute façon. Cependant, les discussions ne porteront pas leurs fruits si certains faits ne sont pas pris en considération et si certaines appréciations ne sont pas faites.
 
Allons étape par étape et voyons ce que c’est.
 
– L’isolement est une pratique de torture qui est à la fois anarchique et contraire à l’éthique. Défendre l’isolement, c’est défendre la torture. M. Öcalan a le droit légal, comme tout autre prisonnier, de rencontrer sa famille et ses avocats. Appeler à la « fin de l’isolement » n’est ni une offense, ni quelque chose de mal. Prétendre le contraire est à la fois contraire à l’éthique et constitue une complicité dans une infraction.
 
– L’isolement est aussi une mauvaise politique. Permettre à Öcalan d’être entendu augmente non pas les conflits mais la probabilité d’une résolution. N’avons-nous pas été témoins qu’il a essayé de le faire plusieurs fois à chaque occasion, qu’il a lancé des appels à la paix ?
 
– S’opposer à un processus de résolution relève carrément du bellicisme. Parler du processus de résolution comme s’il s’agissait d’une sorte de peste, c’est plaider pour la mort. Pourtant, chacun a le droit de critiquer les méthodes et les moyens du processus de résolution et de faire des suggestions.
 
– Créer l’impression qu’Ocalan est susceptible de soutenir l’AKP, ou le soutient, est absolument faux et injuste. M. Öcalan profitera de la moindre opportunité de paix. D’un autre côté, il a suffisamment d’expérience pour ne pas laisser les espoirs de paix être exploités pour le succès des élections.
 
– Öcalan n’a pas encore donné une seule instruction à HDP, et il n’en donnera jamais non plus. Ce n’est pas son style. Il ne fait que des suggestions et des appels, accompagnés d’une justification. Ces suggestions et appels de sa part ont toujours été minutieusement discutés et évalués par les responsables du HDP, alors qu’ils ont également été pris en considération par les responsables de chaque parti politique ; et pourtant, les décisions ont finalement et librement été prises par les responsables du HDP.
 
– Öcalan est une figure pacificatrice de la plus haute influence dans le contexte du conflit armé tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières de la Turquie. Il ne peut y avoir de progrès sans son soutien et sa contribution. Le PKK ne prendra en compte que Öcalan.
 
L’adresse pour la démocratisation et la résolution ultime est le parlement turc, et les interlocuteurs sont le HDP, les autres partis politiques et le peuple lui-même.
 
L’AKP n’a actuellement aucune intention, ni capacité et qualification pour une résolution. Cela signifie une volonté politique épuisée qui est en train de se dissoudre, enlisée dans les injustices, l’oppression et la corruption. Les mesures qu’il prendra n’auront plus de sens que des manipulations triviales et bon marché pour les élections.
 
Les partisans du HDP et les électeurs kurdes représentent un pouvoir expérimenté, politiquement conscient et organisé. Ils sont au courant de tout, et ils agiront en conséquence le jour venu. Toutes les manœuvres de l’AKP pour tromper et tromper sont vouées à l’échec devant la volonté du peuple.
 
– L’opposition, au lieu de s’engager dans des discussions spéculatives sur le fait que l’AKP lancera un nouveau processus de résolution ou s’il ne s’agit que d’une ruse, devrait présenter sa propre stratégie pour la résolution de la question kurde. L’administration politique continuera à exploiter la question kurde et le processus de résolution tant que l’opposition ne précisera pas sa stratégie. Je parle de l’opposition qui explique clairement en termes généraux quel type de processus de résolution elle projette dans le cas d’une victoire électorale ; pas sur un processus impliquant AKP. Il est crucial pour l’avenir de la Turquie qu’un consensus sur une stratégie de résolution soit atteint entre les partis d’opposition, y compris le HDP, si la question kurde doit être résolue pacifiquement et dans le contexte d’une Turquie unifiée.
 
C’est comme ça que je vois la situation » , a écrit Demirtaş dans une tribune publié par le journal Yeni Yaşam.
 

L’armée turque massacre des mulets au Kurdistan d’Irak

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KURDISTAN DU SUD – Dans sa guerre visant la guérilla kurde au Kurdistan irakien, l’armée turque détruit également la nature et massacre les animaux domestiques, dont de nombreux mulets, dans les villages vidés de leurs habitants par les attaques turques.
 
Il n’y a pas une seule montagne, colline, plaine, vallée ou sentier qui n’ait été ciblé par les frappes aériennes turques dans les régions de Zap, Avashin et Metina, au Kurdistan d’Irak. Partout où les guérillas de la liberté du Kurdistan sont présentes, elles deviennent une cible pour les avions de chasse turcs. Les montagnes, les pierres, les arbres et l’eau dans l’espace de vie des guérilleros sont constamment ciblés par l’armée de l’air turque.
 
Les mules utilisées par les populations locales pour subvenir à leurs besoins ne sont pas non plus épargnées par la brutalité turque. Les animaux sont victimes des violentes attaques de la Turquie.
 
La sauvagerie commise contre les mules des habitants de la région démontre non seulement l’étendue de la peur de l’État turc mais prouve également l’aspect sauvage de l’État turc qui est dépourvu d’humanité.
 
L’Etat turc est hostile non seulement aux Kurdes et au Kurdistan mais aussi à tout ce qui leur appartient.
 
ANF

SYRIE. Une commandante des YPJ assassinée par la Turquie à Raqqa

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SYRIE / ROJAVA – Un drone turc a tué Mizgin Kobanê, une commandante kurde des YPJ, et blessé deux autres combattants à Raqqa le samedi 2 juillet.
 
Le bureau de presse des Forces démocratiques syriennes (FDS) a annoncé le martyre de la commandante Mizgin Kobanê, 32 ans, lors de l’attaque turque d’hier à Raqqa.
 
L’attaque d’un drone turc a fait un mort et blessé deux autres combattants.
 
Le bureau de presse des FDS a déclaré le communiqué suivant:
 
« L’État turc récalcitrant continue de cibler et d’attaquer le Rojava, dans le but de détruire les acquis de la Révolution qui ont été obtenus grâce au sang de milliers de martyrs de notre peuple et de dizaines de martyrs internationaux qui ont rejoint la Révolution de différents pays du monde.
 
L’État turc ne respecte pas les lois et coutumes internationales et il est contre la liberté des femmes. Ainsi, il cible constamment les femmes affiliées à la révolution du Rojava.
 
Récemment, il a montré son visage agressif contre les femmes libres.
 
Nous sommes la puissance qui défend le Rojava et le nord et l’est de la Syrie, et nous ne resterons pas les bras croisés pendant que notre révolution est ciblée, et nous ne bougerons pas d’un pouce ni ne reculerons. Notre décision est de protéger la Révolution et ses acquis et d’étendre ses impacts.
 
Le 2 juillet, l’État d’occupation turc récalcitrant a visé avec un drone le véhicule de Mizgin Kobane, une commandante des FDS, provoquant son martyre et blessant deux autres camarades.
 
Tout d’abord, nous exprimons nos sincères condoléances à la famille de la martyre Mizgin, et nous promettons de vaincre l’occupation, de protéger la Révolution et de réaliser les rêves de nos martyrs dans un pays libre, et nous souhaitons un prompt rétablissement à nos camarades blessés.
 
La commandante Mizgin Kobane, de son vrai nom « Siham Muslim », a rejoint très tôt la révolution du Rojava. « Mizgin Kobane » vient de la ville de résistance de Kobanê, a grandi dans une famille patriote, a fait ses premiers pas dans la vie révolutionnaire, et elle a grandi avec un esprit de résistance et de liberté ancré dans sa pensée et sa foi profonde. Elle n’a jamais baissé la tête devant les occupants, mais a mis toutes ses énergies mentales et intellectuelles à promouvoir les femmes libres, à devenir un symbole de la résistance des femmes et à l’organiser.
 
De cette énergie vitale, elle a enrichi et décoré notre lutte d’Alep à Sri Kanih/Ras al-Ain. Les expériences qu’elle a acquises à Alep, partagées avec ses camarades et combattants dans toutes les batailles et fronts où elle a participé et démontré les femmes révolutionnaires luttant contre les complots et les plans des occupants. Avec son esprit ouvert à la vie et à la révolution et par la philosophie de la libération des femmes, la peur et la terreur ont été introduites dans le cœur des occupants.
 
Nous, au sein des FDS, exprimons une fois de plus nos condoléances à la famille de notre camarade Mizgin, et nous disons aux forces d’occupation que notre association avec nos martyrs est la force qui nous fera réaliser les représailles, qui est une tâche révolutionnaire que nous poursuivons nos épaules. Sur cette base, nous nous engageons à exercer des représailles pour notre camarade Mizgin et tous nos martyrs contre les ennemis de la liberté et la femme qui lutte.
(…) »
 
ANF

20 000 drapeaux pour le Rojava au festival Fusion

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ALLEMAGNE – Lors d’un concert de Mal Élevé au Fusion Festival, en Allemagne, 20 000 drapeaux des forces kurdes YPG et YPJ ont été agités par la foule pour saluer le prochain anniversaire de la révolution du Rojava.
 
Après une pause de deux ans en raison de la crise sanitaire mondiale, le Fusion Festival* à Lärz, Mecklenburg a repris ce jeudi. Plus de 70 000 personnes feront la fête au festival de musique et de culture jusqu’à lundi matin. Jeudi, c’était le concert du musicien et activiste Mal Élevé, qui tourne en solo depuis la dissolution des Irie Révoltés (groupe multi-genres allemand, originaire de Heidelberg). A l’occasion du prochain anniversaire de la révolution du Rojava, qui fête ses dix ans le 19 juillet, 20 000 drapeaux des YPG et YPJ ont été agités au son unique d’un mélange de reggae, dancehall, ska, rap et punk. La Gauche interventionniste (iL) Berlin est à l’origine de l’action « 20 000 drapeaux pour le Rojava » .
 
Les roganisateurs de l’action ont déclaré: « Nous voulons dire merci : merci d’avoir écrasé Daech et sauvé les Yézidis d’un certain génocide. Merci pour votre force et votre résistance contre l’impérialisme et le nationalisme. Merci pour votre théorie et votre pratique féministes, dont nous apprenons. Et surtout : Merci de préserver notre espoir d’un monde meilleur. Vive la résistance au Rojava ! Bijî Berxwedana Rojava ! »
 
Fusion
 
Fusion a lieu chaque année en été depuis 1997 sur un ancien aérodrome militaire près du lac Müritz dans le Mecklembourg-Poméranie occidentale. Le spectacle s’étend sur quatre jours et s’accompagne d’événements culturels tels que des représentations théâtrales, des installations artistiques et des performances artistiques. La fusion est organisée par l’association Kulturkosmos. Loin de la vie quotidienne, une société parallèle d’un genre très particulier va se créer : « Dans un état d’urgence collectif, un carnaval des sens se déroule dans un lieu sans temps, où l’aspiration à un monde meilleur se reflète pour nous tous », déclarent les organisateurs. (ANF)
 
*Le Festival Fusion est un festival de musique, performances de théâtre et d’autres activités, qui se tient chaque année depuis 1997 pendant quatre jours sur l’ancien aérodrome militaire soviétique de Rechlin-Lärz sur le plateau des lacs mecklembourgeois à environ 130 km au nord de Berlin.

TURQUIE. Le HDP tient son 5e congrès à un an des élections générales et présidentielles 

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TURQUIE – Ce dimanche 3 juillet, le HDP tien son 5e congrès à Ankara à un an des élections générale et présidentielles et au milieu de craintes de fermeture définitive de ce parti « pro-kurde » dont des milliers de membres et de cadres se trouvent en prison.

Le 5e Congrès ordinaire du HDP se tiendra demain, dimanche 3 juillet, au Palais des sports d’Ankara, avec le slogan « Nous sommes la solution » . Dans ce congrès, les idées du HDP et sa détermination sur la politique de la troisième voie reviendront au premier plan. Le HDP est la cible d’attaques du régime turc qui le criminalise sur la scène politique et judiciaire, mais il continue d’insister sur sa proposition et sa politique de « solution aux problèmes fondamentaux de la Turquie » .

Le HDP a invité à son congrès également les partis politiques, institutions et organisations suivants : HDK, DTK, Alliance des 7 partis dont le HDP est une composante, CHP, DEVA, Futur, Saadet, Tek Parti, Parti de Gauche, TKP, représentants de l’Alliance du Kurdistan ; Mères du Samedi, Mères de la Paix, les familles des victimes de Roboski, Sivas, Suruç et celles des victimes tuées lors des massacres d’Ankara, Konya, Gezi, Paris Cizre ; la famille Şenyaşar, les proches de l’avocat assassiné Tahir Elçi, les jeunes kurdes assassinés par des forces armées turques ou des fascistes turcs Medeni Yıldırım, Deniz Poyraz, Garibe Gezer et les familles des politiciens emprisonnés ; les représentants de plus de 400 institutions, dont des intellectuels, des écrivains et des artistes.

En outre, plus de 100 délégations, dont de nombreux représentants de partis politiques, politiciens et militants d’Europe et du Moyen-Orient, seront présentes au congrès.

Environ 50 000 personnes assisteront au congrès, où 1050 délégués voteront pour élire 100 membres permanents, 50 listes de membres suppléants et 30 membres honoraires de l’Assemblée du Parti et des coprésidents.

La Commission centrale de discipline et le Bureau de conciliation seront également renouvelés. De plus, un grand Conseil consultatif qui comprendra des écrivains, des intellectuels, des artistes et des politiciens issus de minorités ethniques, confessionnelles… sera formé et soumis à l’approbation du Congrès. (ANF)

Ragip Duran: L’OTAN a disqualifié le Sultan

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Après des semaines de pourparlers pour convaincre la Turquie de laisser la Finlande et la Suède rejoindre l’OTAN, un accord a été trouvé lors du sommet de l’OTAN en Espagne. Bien que la Turquie crie victoire, disant qu’elle a forcé les deux pays nordiques à lui livrer des militants kurdes et des opposants turcs réfugiés sur leurs sols, pour le journaliste Ragip Duran, Erdogan a été désavoué par l’OTAN.

Voici le billet de Ragip Duran daté d’aujourd’hui:

L’OTAN a disqualifié le Sultan

Il croyait qu’il pouvait se servir de son droit de veto au sein de l’Alliance Atlantique pour imposer ses voeux irréalistes et irrationnels. A la fin du sommet il a dû admettre que l’OTAN n’était pas dupe.

Le dernier sommet de l’OTAN tenu à Madrid la semaine passée fut encore un champ de conflit entre Ankara d’Erdogan et le bloc occidental.

Le Président turc, déjà l’enfant malicieux de l’Alliance militaire, désirait indirectement servir Poutine de qui il avait acheté le système de défense aérienne S400, a beaucoup insisté au départ pour s’opposer contre la candidature de la Suède et de la Finlande au pacte. Il prétendait que Stockholm et Helsinki abritaient les terroristes kurdes. Alors qu’il s’agit simplement d’exilés politiques, universitaires, journalistes, intellectuels qui avaient fui le régime du Monarque. Ce dernier menaçait l’OTAN de bloquer l’accession des deux pays par son veto. Erdogan voulait imposer sa propre définition du terrorisme et d’extradition aux deux pays nordiques qui ont quand même une longue tradition d’accueil des opprimés. Le Président turc, qui se croit très malin voulait en même temps mettre fin à l’embargo de vente des armes à la Turquie de certains pays de l’Occident. Il désirait essentiellement acheter des F16 aux américains. Pour éventuellement s’en servir contre la Syrie du nord et voire la Grèce!

Nous ne savons pas encore en détail ce qui s’est passé derrière les portes fermées des salles de négociations bilatérales (Ankara/Washington) et trilatérales (Ankara, Stockholm/Helsinki) mais l’aigle turc est devenu au milieu du sommet un moineau soumis. Le mémorandum signé entre les trois pays prévoit la lutte contre le terrorisme, la levée de l’embargo sur les armes à vendre à la Turquie et l’extradition selon ‘’les règles de l’Union Européenne’’ des criminels vers la Turquie.

La Présidence turque, la seule d’ailleurs, a lancé des cris de victoire. ‘’Nous avons gagné’’, « Erdogan a su imposer ses règles aux Européens’’ titraient les médias du Monarque. Mais la joie fut de courte durée. Car, d’abord l’opposition parlementaire turc et puis les porte paroles des deux pays nordiques ont déclaré leurs positions:

· L’opposition turque, nationaliste et Etatiste par principe a critiqué Erdogan d’avoir cédé et de ne pas aller jusqu’au bout. Cette opposition formée des Kémalistes, des vestiges de l’extrême droite et de certains libéraux de droite est parfois plus nationaliste et Étatiste que le Palais.

· Les responsables de la Suède et de la Finlande ont diplomatiquement precisé que leurs politiques sur la lutte anti-terroriste et leur position sur l’extradition des criminels n’ont pas changé.

· Enfin, l’administration américaine a fait savoir que la vente des avions de combat F16 dépendait du Congrès américain, autre formule diplomatique pour annoncer la poursuite de l’embargo.

Les Kurdes de leurs côtés ne sont pas du tout contents. Car pour la première fois, le nom du YPG (Unités de Protection du Peuple, branche armée du PYD- Parti de l’Union Démocratique au pouvoir en Syrie du nord – est mentionné à côté des organisations terroristes. « Erdogan peut à tout moment, malgré l’opposition de Washington, de Moscou et de Bruxelles, organiser une attaque militaire contre les Kurdes en Syrie du nord’’ craignent-t-ils.

Les deux capitales nordiques ont déclaré après la fin du sommet de l’OTAN qu’ils ne qualifiaient pas YPG de « terroriste’’ et qu’ils poursuivront à acheminer de l’aide humanitaire aux Kurdes en Syrie.

Le chantage d’Erdogan n’a donc pas fonctionné. Grand perdant de tous les sondages d’opinion publique depuis au moins un an, Erdogan, de plus en plus affaibli à cause de la crise économico-financière espérait regagner des votes grâce à une opération en Syrie. L’opposition parlementaire est déjà prête à la soutenir et le nationalisme anti-kurde est encore un atout dans les mains du Président.

« Les européens poursuivent leur politique d’apaisement vis à vis Erdogan, car ils savent eux aussi qu’Erdogan sera obligé de quitter le pouvoir à la suite des élections de juin 2023 » analyse un professeur de Sciences Politiques d’Ankara.

« La politique et la diplomatie se font sur une approche rationnelle et réaliste. Mais le vrai problème c’est qu’Erdogan n’est ni rationnel ni réaliste » a-t-il conclut.

Ragip Duran, Chronique Turquie, 2 juillet 2022

Le CPJ dénonce la condamnation à la prison d’un journaliste kurde en Turquie

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Suite à la condamnation à 1,6 ans de prison du photojournaliste kurde Abdurrahman Gök par un tribunal turc pour « propagande terroriste », le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a dénoncé la persécution des journalistes et exhorté les autorités turques de « cesser de poursuivre des affaires de terrorisme montées de toutes pièces contre des membres de la presse » .

Le CPJ a publié le communiqué suivant dans lequel il déplore que le journaliste kurde soit persécuté en Turquie pour avoir dévoilé le meurtre de Kemal Kurkut le 21 mars 2017 à Amed, lors des célébrations du Newroz (Nouvel-an kurde):

« Les autorités turques ne doivent pas lutter contre l’appel du photojournaliste Abdurrahman Gök et doivent cesser de poursuivre des affaires de terrorisme montées de toutes pièces contre des membres de la presse. La couverture par Gök du meurtre d’un civil par les forces de sécurité en 2017 a entraîné des années de harcèlement officiel. La Turquie doit permettre aux journalistes de faire leur travail sans crainte de telles représailles », a déclaré Gulnoza Said, coordinatrice du programme Europe et Asie centrale du CPJ, à New York.

Le jeudi 30 juin, le cinquième tribunal des crimes graves de Diyarbakır a reconnu Gök coupable de propagande pour le Parti des travailleurs du Kurdistan interdit et l’a condamné à 18 mois et 22 jours de prison ; il est libre dans l’attente de son appel, selon ces informations et un tweet du journaliste. Le tribunal a également acquitté Gök d’une accusation d’appartenance à un groupe interdit, selon ces informations.

L’affaire découle du travail de Gök en tant que rédacteur en chef de l’agence de presse pro-kurde Dicle, désormais fermée, en 2017, lorsqu’il a photographié des policiers en train de tirer et de tuer un jeune homme, selon ces informations.

Les preuves contre Gök consistaient en ses photographies de la fusillade ainsi que « des notes pour des reportages, des conversations téléphoniques avec des sources d’information, des livres dans ma maison, [et] des coupures de journaux que j’ai conservées pour des raisons d’archivage », a-t-il déclaré dans un entretien en mars. Les autorités ont également enquêté sur ses publications sur les réseaux sociaux dans une affaire distincte qui a été fusionnée avec son procès pour terrorisme en janvier, selon des informations.

Les photographies de Gök de la fusillade ont été utilisées comme preuve dans le procès contre l’officier impliqué, et Gök a remporté un prix de journalisme local pour eux cette année-là. La police a perquisitionné son domicile peu après la publication des photos en 2017, l’a placé en garde à vue avec d’autres journalistes pendant trois jours fin 2018, puis l’a inculpé d’appartenance terroriste et de propagande.

Le CPJ a envoyé un courriel au bureau du procureur général de Diyarbakır pour obtenir des commentaires, mais n’a reçu aucune réponse. »