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SYRIE. Un corps décapité retrouvé dans le camp d’Al-Hol

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SYRIE / ROJAVA – Les Forces de sécurité intérieure ont retrouvé un corps décapité dans le camp Al-Hol abritant des dizaines de milliers de membres de l’Etat islamique (DAECH / ISIS). Les responsables kurdes déclarent que ces derniers six mois, plus de 28 cadavres d’hommes et de femmes tués par des membres de DAECH ont été découverts dans le camp.

Une source de sécurité dans le camp a rapporté que les Forces de sécurité intérieure ont trouvé le corps de Bassam Khader Al-Sawadi dans le troisième secteur, et l’ont transféré au Centre du Croissant-Rouge kurde pour le remettre à sa famille.

Selon la source, la victime est née en 1982 à Deir ez-Zor, et vivait dans le quatrième secteur. Il a été décapité par des membres de l’Etat islamique dans une rue du troisième secteur.

Pour sa part, le frère du défunt, Muhammad Khader Al-Sawadi, a déclaré que trois personnes masquées portant une kalachnikov et un pistolet ont emmené son frère le mercredi 6 juillet vers onze heures, ajoutant que son frère était un gardien d’école dans le quatrième secteur.

Ce nouveau meurtre porte à 28 le nombre d’assassinats commis par des cellules de l’EI à al-Hol, le camp le plus dangereux au monde où les membres de l’EI sème la terreur pour forcer les résidents du camp (femmes, enfants…) à vivre selon les préceptes islamiques de DAECH.

ANHA

KURDISTAN. Des avions turcs bombardent des villageois kurdes à Zaxo

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KURDISTAN DU SUD – Des avions de guerre de la Turquie ont bombardé les villageois kurdes qui faisaient paître leurs animaux à Zaxo, au Kurdistan d’Irak. De nombreux moutons ont péris dans l’attaque.
 
Des avions de combat de l’État turc ont bombardé les villageois qui faisaient paître leurs animaux dans le village de Perexê du district de Zaxo à Duhok dans la soirée d’aujourd’hui.
 
On a appris que plus de cinquante moutons sont morts à la suite du bombardement, tandis que les villageois ont survécu au bombardement. (ANHA)

Des bougies allumées sur les tombes des martyrs au Rojava

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SYRIE / ROJAVA – A la veille de la fête musulmane, l’Aïd al-Adha, les Kurdes du Rojava se sont rendus en masse dans les cimetières des milliers de martyrs tombés dans la lutte contre DAECH et l’armée occupante turque.
 
A l’occasion de l’Aïd al-Adha (fête du sacrifice), les familles ont afflué vers les cimetières des martyrs dans de nombreuses villes du Rojava. Les proches des martyrs qui ont prié sur les tombes ont rendu hommage aux morts en allumant des bougies.
 
A Alep, comme à Manbij, après une minute de silence, des bougies ont été allumées sur les tombes des martyrs.
 
Camp de Makhmour
 
Dans le camp de réfugiés Martyr Rûstem Cûdî (Maxmur), au Kurdistan d’Irak, la foule s’est rassemblée devant l’association des familles des martyrs à l’occasion de l’Aïd al-Adha et s’est dirigée vers les tombes des martyrs accompagnée de flambeaux et en scandant des slogans.
 
(ANF)

« L’OTAN a beaucoup à perdre à cause de sa dépendance à un État fragile »

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La dirigeante kurde du comité exécutif du Conseil démocratique syrien, Ilham Ahmed, a déclaré que l’OTAN a beaucoup à perdre à cause de sa dépendance à un État fragile (Turquie) avec Erdogan qui investit l’OTAN pour réaliser son rêve colonialiste ottoman.
 
Ilham Ahmed, coprésidente du comité exécutif du Conseil démocratique syrien (SDC), l’aile politique des Forces démocratiques syriennes (FDS), a évalué les menaces turques qui pèse sur le Rojava et les risques de sa politique expansionniste dans la région. Elle a également critiqué l’alignement de l’OTAN sur la Turquie anti-kurde.
 
Ahmed a également parlé de l’état d’urgence qui a été déclaré dans la Syrie du Nord et de l’Est le 6 juillet et a expliqué qu’il ne sera pas temporaire.
 
Ahmed a déclaré à l’agence ANHA : « Les menaces turques ne sont pas nouvelles et elles ne cesseront pas tant que ses politiques électorales et autres dépendront des guerres, des conquêtes et des effusions de sang. »
 
Ilham Ahmed a souligné le soutien apporté par l’OTAN à l’État d’occupation turc, qui place le génocide des Kurdes au centre de ses orientations stratégiques, et a déclaré : « Il (Turquie) tire sa force de l’OTAN alors qu’elle s’efforce toujours d’atteindre ses objectifs: Le rêve ottoman qu’il voit dans le traité de Lausanne qui [serait est injuste envers la Turquie], et cherche donc à corriger le cours de Lausanne, et à créer un nouveau fait accompli qu’il impose à la volonté de la communauté internationale. Ces menaces ne peut être arrêté qu’en mettant fin à ses politiques hostiles et en limitant ses programmes expansionnistes, en contribuant à résoudre les problèmes internes en Turquie par un véritable dialogue et en cessant de soutenir militairement la Turquie, car elle l’utilise souvent pour affronter les peuples vaincus. »
 
Sur les résultats de la dernière réunion de l’OTAN à Madrid le 28 juin, et la relation entre sa date et les dates précédentes où Cheikh Saïd a été exécuté et le chef Abdullah Ocalan a été condamné, Ilham Ahmed a confirmé : « Erdogan a parlé de remporter de grandes victoires en le meeting, et en a fait un matériel de propagande électorale, avec lequel il s’est adressé à l’opinion publique turque, a voulu rassurer la rue turque avant la période de campagne électorale, notamment sur la question du « terrorisme », a certainement remporté une victoire quand tout le monde s’est mis d’accord pour garder le PKK sur la liste des organisations terroristes jusqu’en 2030, histoire de satisfaire la Turquie (…) pour qu’elle renonce à son entêtement à rejeter l’adhésion de la Suède et de la Finlande à l’OTAN. »
 
« L’OTAN est restée dans son cadre classique »
 
Ahmed met en lumière les répercussions de l’accord sur la situation intérieure de la Suède et de la Finlande: « De plus, en signant l’accord tripartite, il a créé des problèmes internes aux deux pays, en contradiction avec leur constitution dans le domaine des droits de l’homme et de la protection des démocraties. A noter qu’il était déraisonnable pour la Turquie de s’ingérer, qui est membre de l’OTAN à ce point, dans les affaires intérieures d’autres pays candidats à l’adhésion. Il est également devenu clair que l’OTAN restait dans son cadre classique dans ses politiques unipolaires, et par son souci de préserver également le rôle turc, elle restait dans un cadre classique et perdrait beaucoup car elle dépend d’un État fragile avec une administration pragmatique. Elle met les intérêts de l’État au service d’un homme qui investit l’Otan aux profits des son rêve ottoman. »
 
Elle a poursuivi : « En ce qui concerne la date du sommet (…); il peut y avoir un lien entre ces dates pour le peuple kurde et elles peuvent avoir un sens quand on regarde l’essentiel, l’exécution du Cheikh Saïd Piran, la condamnation à vie du leader Abdullah Ocalan, et le maintien du PKK sur la liste des organisations terroristes le même jour. C’est une répétition de l’histoire et une continuation du génocide contre le peuple kurde. »
 
La description du terrorisme s’applique à la Turquie
 
Sur les demandes de la Turquie de la Suède et de la Finlande d’inscrire les YPG sur la liste des organisations terroristes, et son impact sur les relations de l’administration autonome avec les deux pays, Ilham a souligné que « les efforts considérables d’Erdogan pour mettre les YPG et le Parti de l’Union démocratique sur la liste des organisations terroristes, mais il n’a pas réussi, à cet égard, on voit qu’il faut définir le terrorisme, si on va parler des tueurs d’enfants qui sont des terroristes, alors cette description s’applique à l’État turc avec tous ses gouvernements successifs, et si nous devons parler d’incendies, de pillages, de destructions, de viols, d’arrestations arbitraires et d’usurpation des libertés, cela s’applique également à l’État turc dans son ensemble, la Turquie, qui a refusé de faire partie de la coalition internationale de lutte contre le terrorisme, les forces qui ont combattu le terrorisme et donné des milliers de martyrs sont accusées aujourd’hui de « terroristes » et ont remporté une grande victoire dans la défense de la sécurité internationale. »
 
Nous avons de bonnes relations avec la Suède et la Finlande
 
Elle a ajouté : « Nous avons de bonnes relations avec la Suède et la Finlande et ils nous ont apporté un soutien humanitaire dans le cadre de la coalition internationale, et nous poursuivrons nos relations avec eux, d’autant plus que le dossier « terrorisme » continue de garder sa gravité et la sensibilité au plus haut niveau. Les familles et les combattants de l’Etat islamique sont toujours détenus par l’administration autonome, les États membres de la coalition internationale sont tenus de prendre leurs responsabilités plus qu’auparavant, et il n’est pas permis de s’y soustraire uniquement à cause d’une menace turque, car cela met leur sécurité nationale en danger. »
 
En ce qui concerne les répercussions des décisions du sommet de l’Otan sur la Syrie, Elham a déclaré : « La Syrie dans son ensemble est directement affectée par la situation internationale, d’autant plus que la Russie est fortement présente dans le dossier syrien, et donc toute confrontation avec les Russes auront également des répercussions sur la scène syrienne, c’est pourquoi nous espérons nous tenir en dehors de ce plan (…). »
 
« Les mesures ne seront pas temporaires »
 
Concernant la déclaration de l’état d’urgence par l’administration autonome, elle a déclaré : « Je pense qu’il s’agit de prendre des précautions et des mesures pour faire face à toute agression éventuelle sur la région, et que ces mesures ne seront pas temporaires et pour une période limitée. »
 

ROJAVA. Le souhait pour l’Aïd des réfugiés internes est de rentrer chez eux et chasser l’occupant turc

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SYRIE / ROJAVA – Depuis ce matin, des centaines de milliers de réfugiés chassés du canton kurde d’Afrin, de Serê Kanîyé et Girê Spi par les forces turco-jihadistes accueillent la fête Aïd el-Kebir. Chaque année, lors des célébrations relieuses, ces réfugiés déclarent que sans le retour dans leurs terres et le départ des forces occupantes de leurs terres, la joie de l’Aïd al-Adha ne serait pas complète.

 

Fatima Al-Bio, déplacée de la ville occupée de Serêkaniyê, vit maintenant avec sa famille dans le camp de Washokani, à 12 km à l’ouest du centre-ville d’Al-Hasaka, a déclaré que l’Aïd n’a plus de sens pour eux maintenant, « nous avions l’habitude d’accueillir l’Aïd à Serêkaniyê avec une grande joie. »

Fatima a un souhait, qui est de retourner dans sa ville après en avoir expulsé les occupants.

Israa Ahmed est également une réfugiée de Serêkaniyê. Elle a convenu avec Fatima qu’ils avaient l’habitude de visiter les sanctuaires et les cimetières des martyrs à Serêkaniyê pendant l’Aïd, la vraie joie est la célébration entre parents éloignés de l’occupation.

Le réfugié Jassim Samaou, qui vit dans le camp de Washo kani, affirme que « le fasciste Erdogan et ses mercenaires sont la raison de notre crise. »

Samou a parlé de l’harmonie des composants de Serekaniye avant l’occupation, « L’Aïd de Serekaniye avait une autre signification parce que tous les composants de la ville étaient une famille coexistant les uns avec les autres et pendant les vacances, ils échangeaient des visites. »

Concernant leurs souhaits pour la venue de l’Aïd, le réfugié Abdul Rahim al-Shaaban de Girê Spi a déclaré : « Mon souhait est que la paix règne dans le monde entier, le véritable Aïd est le retrait de l’occupant turc de notre terre. »

« La joie restera absente de nous jusqu’au retrait de l’occupant turc qui a profané notre terre » , a déclaré le déplacé Zughira al-Hamad, et a appelé les déplacés d’Idlib, d’Alep et de Damas à ne pas se soumettre aux plans de la Turquie pour les réinstaller dans nord-est de la Syrie aux dépens des peuples originaires de la région.

Le camp établi par l’administration autonome en 2019, près du village de Tal al-Saman, au nord de Raqqa, accueille 6443 déplacés internes.

Camp de Washokani

ANHA

Des soldats turcs empêchent les visites des tombes des combattants kurdes

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – A la veille de la fête musulmane, l’Aïd al-Adha, les visites traditionnelles sur les tombes des martyrs de la lutte de libération kurde ont lieu au Kurdistan. À Amed, l’armée turque a assiégé trois cimetières pour empêcher ces visites.

A partir de ce samedi, quelque 1,9 milliard de musulmans célèbrent la fête du sacrifice, l’Aïd al-Adha ou l’Aïd el-Kebir. Il s’agit de la fête musulmane la plus importante avec l’Aïd al-Fitr à la fin du mois de jeûne du Ramadan. La fête est destinée à commémorer la volonté de l’ancêtre Abraham de sacrifier l’un de ses fils pour prouver sa foi à Dieu. Traditionnellement, le premier matin, la prière du mosquée se termine par une promenade au cimetière pour commémorer les proches décédés. Au Kurdistan, la coutume a changé ces derniers décennies où les Kurdes se rendent la veille de l’Aïd al-Adha dans les cimetières pour rendre hommage aux dizaines de milliers de martyrs de libération.

A Amed (en turc: Diyarbakır), l’Association de solidarité avec les familles des martyrs (MEBYA-DER) a invité les familles à visiter vendredi les cimetières des quartiers de Lice et Dicle, où se trouvent les cimetières de Sîsê, Çemê Elîka et Pîrêjman. Mais l’armée turque a empêché les visites des tombes. Les entrées des cimetières étaient bloquées par des véhicules blindés. Des unités militaires ont effectué des patrouilles pour empêcher tout « accès non autorisé » .

« Ce sont des jours saints que nous vivons. La Fête du Sacrifice est le jour de fête le plus élevé de l’Islam. Dans des périodes comme celles-ci, les personnes qui ont dû faire face à de lourdes pertes ne veulent rien de plus que de pleurer et d’offrir des prières sur les tombes de leurs proches. Cela nous est refusé. C’est brutal et inhumain, mais pour les dirigeants de ce pays, c’est une évidence », a déclaré Meryem Soylu. La coprésidente du MEBYA-DER, âgée de presque 80 ans qui a été condamnée à la prison ferme en mars dernier pour « appartenance à une organisation terroriste armée [PKK] » en raison de son travail au sein de cette organisation légale. Tant que la peine n’est pas définitive, elle n’a pas à retourner en prison.

Soylu et son association de solidarité étaient accompagnés de membres locaux des partis HDP et DBP, de l’association de solidarité des prisonniers TUAY-DER ainsi que des mères et des pères qui ont perdu leurs enfants dans la lutte de libération kurde. Commentant l’interdiction de facto imposée par l’armée de se rendre au cimetière, le politicien Zeyyat Ceylan, coprésident du HDP Amed, a déclaré : «Nous sommes convaincus que bientôt la chaîne rouillée ne tiendra plus et ouvrira la voie à la paix. »

ANF

Le prix du journalisme décerné aux 16 journalistes kurdes emprisonnés en Turquie

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TURQUIE – L’Association des journalistes de Turquie (TGC) a décerné son Prix de la liberté de la presse aux 16 journalistes kurdes arrêtés le 8 juin à Diyarbakır (Amed).

Les 16 journalistes kurdes arrêtés le 8 juin à Diyarbakır (Amed) ont reçu vendredi le Prix de la liberté de la presse 2022, décerné par l’Association des journalistes de Turquie (Türkiye Gazeteciler Cemiyeti – TGC).

Les journalistes ont été placés en détention provisoire, empêchant les citoyens de recevoir des informations à l’approche de la période électorale, a déclaré la TGC.

Le prix est à partager entre Abdurrahman Öncü, Aziz Oruç, Elif Üngür, İbrahim Koyuncu, Lezgin Akdeniz, Mazlum Doğan Güler, Mehmet Ali Ertaş, Mehmet Şahin, Neşe Toprak, Ömer Çelik, Ramazan Late, Remziye Temel, Safiye Alagaş, Serdar Altan , Suat Doğuhan et Zeynel Abidin Bulut, qui l’ont accepté au nom de tous les journalistes qui ont été empêchés de faire leur travail.

Les journalistes en question sont 16 des 21 professionnels des médias arrêtés le 8 juin. Tous les travailleurs des médias sont restés en garde à vue pendant huit jours, et les 16 ont été envoyés en prison après leur audience au tribunal. Les associations locales et internationales de journalistes ont condamné ces arrestations et appelé à leur libération immédiate.

Le Prix de la liberté de la presse est décerné depuis 1989, pour souligner l’importance de la liberté de la presse.

Medya News

ROJAVA. Que signifie la visite de la coalition internationale à Manbij et Kobanê?

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SYRIE / ROJAVA – Une délégation de la coalition internationale dirigée par les États-Unis s’est rendue à Manbij à Kobanê au milieu des menaces d’invasion turques visant le Rojava. Pour certains analystes, le but de la visite américaine dans ces deux régions menacées par la Turquie est d’envoyer deux messages. Dire aux Kurdes syriens qu’ils sont soutenus par les Etats-Unis et dire à la Turquie que les USA sont contre une attaque militaire turque dans la région.
 
Les forces de la coalition visitent Manbij et Kobanê au milieu d’une attaque de drones turcs
 
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH / SOHR), basé au Royaume-Uni, a déclaré que la délégation de la coalition dirigée par les États-Unis à Manbij comprenait des responsables français, américains et britanniques.
 
Une délégation de la coalition dirigée par les États-Unis s’est rendue à Manbij mercredi et jeudi à Kobani au milieu des menaces turques d’envahir le nord de la Syrie.
 
Depuis mai, la Turquie menace d’envahir le nord-est de la Syrie. Cependant, les États-Unis et la Russie se sont publiquement opposés à de tels projets.
 
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), basé au Royaume-Uni, a déclaré que la délégation de la coalition dirigée par les États-Unis à Manbij comprenait des responsables français, américains et britanniques.
 
De plus, une délégation américano-britannique a discuté jeudi des menaces turques avec des responsables à Kobanê.
 
Le même jour, un drone turc a tué un membre du Conseil militaire de Manbij dans la région d’Arima, dans la campagne de Manbij, a déclaré l’OSDH.
 
Pendant la présidence de Donald Trump en 2019, les États-Unis ont retiré des troupes de tout le nord-est de la Syrie, y compris Kobani et Manbij alors qu’une offensive turque était sur Tal Abyad et Serekaniye (Ras al-Ain). Trump a ensuite été convaincu de garder des troupes dans les provinces riches en pétrole de Hassakké et Deir El-Zor.
 
De plus, l’armée russe a repris d’anciennes bases de la coalition près de Kobanê, Manbij et Ain Issa. De plus, en 2019, des troupes syriennes ont été déployées aux points de contact avec les forces soutenues par la Turquie dans le cadre d’un accord soutenu par la Russie.
 
En conséquence, la coalition a évité de se rendre à Kobanê ou à Manbij. Bien qu’il y ait eu des rapports sur les forces de la coalition dirigée par les États-Unis visitant la base Lafarge près d’Ain Issa en février , mai et juin, mais se sont retirées en juillet.
 
« Les États-Unis font une déclaration politique à la Turquie en se rendant à Kobanê et à Manbij » , a déclaré Nicholas Heras, directeur adjoint de l’unité de sécurité humaine de l’institut New Lines à Washington DC, à Kurdistan 24.
 
« Les États-Unis tentent de démontrer aux FDS qu’ils le soutiennent et de faire une déclaration à la Turquie pour arrêter les coups de poignards. »
Photo d’archive
 
 

Les députés allemands ont reconnu le génocide yézidi

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Les députés allemands ont reconnu ce jeudi le génocide yézidi perpétré par le groupe État islamique (EI) en août 2014 à Shengal. Le massacre en masse des Kurdes yézidis de Sincar avait été reconnu par une équipe d’enquête de l’ONU en mai 2021.

« Reconnaître le génocide est une étape essentielle pour surmonter les traumatismes infligés à la communauté yézidie », a déclaré le député des Verts Max Lux, rappelant la situation fragile des rescapés vivant toujours en Irak.

Il a ajouté : « Une vie sûre et la paix sont ce que devrait être notre ambition pour la communauté yézidie » .

En novembre dernier, un tribunal allemand a condamné un Irakien affilié à l’EI pour avoir commis un génocide contre les Yézidis.

Il convient de noter qu’une équipe d’enquêteurs des Nations Unies a annoncé en mai 2021 qu’elle avait recueilli des preuves claires et convaincantes que l’EI avait commis un génocide contre les Yézidis. De son côté, le journal britannique The Guardian a publié un article sur le rapport compilé par un groupe d’éminents avocats des droits de l’homme, affirmant que la Turquie devrait être poursuivie devant la Cour internationale de justice pour complicité d’actes de génocide contre le peuple yézidi.

Le rédacteur diplomatique du journal, Patrick Wintour, a écrit que l’enquête reprochait également à la Syrie et à l’Irak de ne pas avoir protégé les Yézidis sur leur sol.

L’auteur a cité des avocats du Yazidi Justice Committee, leur appel à tenir les pays responsables en vertu du droit international.

L’auteur a déclaré qu’il existe un large consensus sur le fait que les Yézidis ont été victimes d’un génocide en Irak et en Syrie. Le rapport publié après une enquête de trois ans, a enquêté sur la conduite de 13 pays, mais trois d’entre eux ont manqué à leur devoir de prendre des mesures raisonnables pour prévenir le génocide.

 

Le comité a affirmé qu’à partir d’avril 2014, les responsables turcs ont fermé les yeux sur la vente, le transfert et l’asservissement de femmes et d’enfants yézidis, et ont aidé à former des combattants de DAECH / ISIS pour combattre ses ennemis kurdes en Syrie, renforçant ainsi les auteurs du génocide.
 

 

 

L’enquête de l’ONU établissant les preuves du génocide yézidi

En mai 2021, Karim Khan, conseiller spécial de l’équipe d’enquête des Nations Unies chargée d’amener Daech/Etat islamique en Iraq et au Levant à répondre de ses crimes (UNITAD), avait déclaré devant les membres du Conseil de sécurité, disposer des preuves du crime de génocide contre les Yézidis.

Khan déclarait à l’époque que grâce à ses enquêtes criminelles indépendantes, l’UNITAD a établi « des preuves claires et convaincantes que le génocide avait été commis par l’EIIL contre les Yézidis en tant que groupe religieux.»

Le Kurdistan peut-il répondre aux besoins énergétiques européens?

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Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les pays européens cherchent désespérément de trouver des alternatifs au gaz russe. Une des pistes étudiées par les Européens serait les champs gaziers de la province kurde de Kirkouk disputée par les milices pro-Iran, voire la Turquie… Pour la chercheuse Dastan Jasim, la quête du Kurdistan du Sud de devenir un exportateur de gaz naturel ne fonctionnera pas, ou du moins pas au profit des Kurdes.
 
Khor Mor exploité par Dana Gas à Chamchamal. Photo Dana Gas publiée par Kurdistan 24
 

Le Kurdistan peut-il répondre aux besoins énergétiques européens?

 

Alors que la Turquie lançait une nouvelle opération militaire dans la région du Kurdistan irakien (Kurdistan Region of Iraq – KRI) en avril, le Premier ministre de la KRI, Masrour Barzani, était loin des zones touchées par le conflit. Au lieu de cela, il était à Londres, où le Premier ministre britannique Boris Johnson l’a reçu lors d’une visite d’État officielle. Alors que les militants kurdes protestaient contre l’escalade turque et la politique du gouvernement régional du Kurdistan envers la Turquie, Barzani et Johnson ont discuté de deux autres sujets : les réfugiés et le gaz naturel.

La première préoccupation est à l’ordre du jour depuis un certain temps, alors que les Kurdes irakiens continuent de fuir en nombre croissant vers l’Europe. Ce dernier est un ajout plus récent au portefeuille de politiques du KRI.

Le KRI est déjà économiquement dépendant du pétrole, qu’il exporte principalement via la Turquie. Le gaz naturel, cependant, n’a pas été une priorité majeure jusqu’à présent, malgré l’existence de réserves dans l’est de la région. Ceci, cependant, commence à changer. En février, la compagnie pétrolière kurde irakienne KAR Group a conclu un accord avec l’administration KRI pour construire un pipeline reliant Khor Mor, un champ gazier près de Kirkouk, à Duhok et finalement à la Turquie.

Lors du Forum mondial de l’énergie du Conseil de l’Atlantique fin mars, le Premier ministre a présenté ses plans pour faire du KRI un exportateur majeur de gaz naturel et, en tant que tel, une solution à la crise énergétique massive à laquelle l’Europe est confrontée en raison de la guerre en Ukraine.

Obstacles pratiques

Ce qui n’a pas été mentionné, c’est le fait qu’il existe au moins quatre obstacles majeurs à ce projet qui le rendent irréalisable et, à long terme, dangereux pour la stabilité et la sécurité régionales.

Le premier obstacle est la médiocrité des infrastructures. L’exportation à grande échelle de gaz nécessite une configuration plus sophistiquée que celle qui existe dans une région où même l’entretien de base des autoroutes est négligé. La construction de pipelines ne suffit pas à elle seule à permettre des exportations à grande échelle, car le gaz naturel doit être traité pour être transportable.

On ne sait pas comment le KRI pourra se permettre les infrastructures de transport et de traitement nécessaires à la lumière des problèmes budgétaires et liés à la dette existants. De nombreux habitants craignent que, incapables de financer seuls le projet, les dirigeants de la région concluent des accords plus opaques et injustes, augmentant la corruption et les inégalités.

Le second est la disponibilité énergétique locale. Des entreprises comme Dana Gas, qui opère à Khor Mor et Chamchamal, traitent le gaz naturel de la région depuis les années 2000. Cela a été principalement utilisé à des fins domestiques dans le KRI, en particulier pour la production d’électricité.

La région n’a pas connu une seule année sans pénurie d’électricité depuis sa création et la demande ne cesse d’augmenter. Donner la priorité aux exportations de gaz tout en négligeant la demande intérieure risque d’exacerber les pénuries – une décision dangereuse à un moment où de nombreux Kurdes paient déjà des frais exorbitants aux producteurs d’électricité privés pour combler les lacunes.

Le troisième obstacle aux efforts du Premier ministre est une récente décision de la Cour suprême irakienne qui a conclu que la loi sur le pétrole et le gaz du Kurdistan (n° 22/2007) était inconstitutionnelle. Cette loi gérait et légitimait auparavant les exportations autonomes d’énergie du KRI.

La discussion sur la constitutionnalité de la manière dont les exportations d’énergie sont gérées entre Erbil et Bagdad est complexe. Le problème fondamental réside dans le fait que la Constitution irakienne de 2005 ne mentionnait que les « champs actuels ». Le statut des champs nouvellement développés aurait dû faire l’objet d’une législation commune entre Erbil et Bagdad qui n’a jamais été négociée avec succès. Au lieu de cela, le KRI a développé ses propres sources, tandis que l’Irak a mis en œuvre la loi sur la compagnie pétrolière nationale irakienne (n° 4/2018) et a refusé au KRI sa part de 17 % des revenus pétroliers nationaux.

L’Irak poursuit actuellement la Turquie en justice pour son rôle central dans les exportations de pétrole du KRI. La décision de la Cour suprême devrait renforcer leur dossier déjà favorable. Les autorités irakiennes s’emploient également à mettre en œuvre la décision sur le terrain, et les entreprises occidentales semblent disposées à s’y conforme.

La quatrième question est le rôle de l’Iran. Les milices irakiennes soutenues par l’Iran – et dans certains cas, les forces iraniennes elles-mêmes – ont attaqué des zones et des acteurs au cœur de cet enchevêtrement d’exportation d’énergie. En mars, une attaque au missile a visé la villa d’Erbil du PDG du groupe KAR, et en juin, une attaque à la roquette a touché le champ gazier de Khor Mor.

Alors que de nombreux analystes interprètent ces frappes comme des actes symboliques de résistance contre une prétendue menace, en réalité, l’Iran ne fait que défendre ses intérêts économiques. L’Iran est un important exportateur de gaz vers l’Irak. Si le KRI devait modifier l’équilibre du pouvoir économique à cet égard en devenant un important exportateur de gaz, l’influence de l’Iran sur la politique et l’économie de l’Irak serait diminuée.

Risques à long terme

Pour toutes les raisons décrites ci-dessus, importer du gaz naturel du KRI n’est pas une solution pragmatique à court terme à la crise énergétique européenne. Pourtant, pour avoir une image complète de l’infaisabilité d’un tel arrangement, les décideurs politiques occidentaux doivent regarder au-delà des préoccupations à court terme vers les problèmes systémiques.

La question des exportations de pétrole et de gaz est plus qu’un différend politique intérieur entre des autorités gouvernementales rivales en Irak. Il implique deux grandes puissances régionales prêtes à utiliser la force pour défendre leurs intérêts dans le pays : la Turquie et l’Iran. Même si Bagdad et Erbil parvenaient à trouver un terrain d’entente et à éviter de nouveaux différends juridiques, tout accord éventuel marginaliserait probablement Ankara ou Téhéran. Aucun des deux États ne serait susceptible d’accepter une telle marginalisation. Cela pourrait aggraver l’intervention étrangère et l’instabilité à la fois dans le KRI et dans le reste de l’Irak.

Cela soulève également des questions sur la gouvernance et l’équité économique dans le pays. Comme le KRI, d’autres parties de l’Irak sont également en proie à la corruption, au clientélisme et aux transactions clandestines dans le secteur économique. Cela posera des obstacles à toute réforme politique : par exemple, alors que certains experts ont suggéré une décentralisation supplémentaire pour résoudre des problèmes tels que le statut contesté de Sinjar, la patrie yézidie, cela soulèverait inévitablement de sérieuses questions sur la façon dont une nouvelle région autonome se financerait.

Les importateurs potentiels de gaz ne peuvent ignorer les répercussions politiques et sociales du soutien à un marché de l’énergie illégitime qui stimule les conflits locaux et internationaux et qui sert principalement les élites tout en laissant [les peuples] irakien et kurde confronté au chômage, à la pauvreté et au manque de services de base. L’importation de gaz à partir de régions où l’économie locale repose sur des revenus pétroliers et gaziers qui sont systématiquement cachés et contestés par des canaux sectaires et partisans exacerbera probablement les conditions qui provoquent déjà des manifestations de masse, une migration accrue et d’autres instabilités dangereuses.

Que leur principale préoccupation soit de répondre aux besoins énergétiques européens de manière durable ou de promouvoir un Irak et une région du Kurdistan démocratiques, stables et équitablement prospères, les décideurs politiques doivent regarder ailleurs.

Dastan Jasim est chercheuse à l’Institut allemand d’études mondiales et régionales de Hambourg et doctorant en sciences politiques à l’Université Friedrich Alexander d’Erlangen-Nuremberg. Depuis 2017, elle est également chercheuse sur les conflits…
Version en anglais à lire sur le site Kurdish Peace Institut: Can Kurdistan Address European Energy Needs?

Les USA « regrettent » que la Turquie bloque les sites Voice of America et Deutsche Welle

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Silencieux quand il s’agit de la répression et persécution des médias et journalistes kurdes par le régime turc, les États-Unis « regrettent » que la Turquie ait bloqué les sites d’information Voice of America et Deutsche Welle. Pourtant, la liberté d’informer est un droit pour tous les journalistes, y compris les kurdes qu’on ne fait pas taire qu’en les censurant, mais en les emprisonnant et parfois en les tuant…
 
Le porte-parole du département d’État américain a critiqué la Turquie pour avoir bloqué l’accès aux sites Web de Voice of America (VoA) et de Deutsche Welle (DW).
 
« Nous regrettons la décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel de Turquie de bloquer l’accès aux sites Web de VOA Türkçe et de Deutsche Welle, renforçant encore le contrôle du gouvernement sur la liberté d’expression et la liberté des médias en Turquie. La liberté de la presse est essentielle à une démocratie solide » , a écrit Ned Price sur Twitter le 6 juillet.
 
Un tribunal d’Ankara a bloqué l’accès aux deux sites le 30 juin, à la suite d’une demande du Le Conseil supérieur de l’audiovisuel de Turquie (RTÜK). La décision du RTÜK était due au fait que les deux points de vente n’avaient pas demandé au conseil une licence, comme l’exige un règlement l’autorisant à diffuser en ligne.
 
Les deux organisations ont refusé de demander une licence, invoquant des problèmes de liberté d’expression.
 
Les autorités ont bloqué les domaines dw.com et amerikaninsesi.com, l’adresse Internet du service turc de VOA. Les éditions turque et anglaise de DW sont interdites, tandis que l’édition anglaise de VOA est accessible en Turquie sur voiceofamerica.com.
 
Le RTÜK et les diffusions en ligne
 
Selon le « Règlement sur la radio, la télévision et les diffusions en ligne » publié au Journal officiel le 1er août 2019, les plateformes Internet telles que Netflix ont été obligées d’obtenir une licence du RTÜK, Conseil supérieur de l’audiovisuel de Turquie chargé de la régulation et du contrôle du secteur audiovisuel.
 
Ces sites Web doivent également créer une société et payer des impôts en Turquie afin de pouvoir continuer à opérer dans le pays. L’objectif de la nouvelle réglementation légale a été expliqué comme suit dans le Journal officiel :
 
« L’objectif de ce règlement est d’établir des procédures et des principes relatifs à la diffusion et à la transmission en ligne de services de radio, de télévision et de diffusion volontaire ; les licences de diffusion à accorder aux fournisseurs de services de médias et l’autorité de transmission de diffusion à donner aux opérateurs de plateforme ; et l’inspection des émissions y afférentes. »
 
Il a également été indiqué dans le Journal Officiel que le règlement en question s’appliquera « aux institutions privées fournissant des services de médias qui se livrent à la radio, à la télévision et aux émissions volontaires en ligne et aux opérateurs de ces plateformes qui fournissent ces services de diffusion » . Bianet

TURQUIE. 12 journalistes kurdes envoyés dans deux prisons de haute sécurité de Diyarbakır

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – 12 journalistes kurdes détenus dans la prison de type D de Diyarbakır (Amed) ont été transférés dans deux prisons de haute sécurité de la ville.

16 journalistes, qui ont été arrêtés le 8 juin à Amed et envoyés en prison sur l’allégation d’« appartenance à une organisation terroriste » par le tribunal le 16 juin, ont été conduits à la prison fermée de type D de Diyarbakır. On apprend maintenant que 12 des journalistes ont été transférés aux prisons de haute sécurité n° 1 et 2 de Diyarbakır ce lundi.

Le rédacteur en chef de Xwebûn, Mehmet Ali Ertaş, le rédacteur en chef de l’Agence Mezopotamya, Aziz Oruç, Ramazan Geciken, Mazlum Güler, Abdurrahman Öncü et Suat Doğuhan ont été emmenés à la prison de haute sécurité n° 2 de Diyarbakır tandis que Serdar Altan, coprésident de l’Association de journalistes Dicle Fırat (DFG), Mehmet Şahin, Zeynel Abidin Bulut, Ömer Çelik, İbrahim Koyuncu et Lezgin Akdeniz ont été transférés à la prison de haute sécurité n° 1.

ANF