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RSF: La Turquie est sur le point d’offrir l’impunité aux auteurs du meurtre du journaliste Musa Anter

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Aujourd’hui, la justice turque a abandonné l’affaire du meurtre de l’écrivain kurde Musa Anter par le JITEM turc en invoquant le délai de prescription afin de garder dans l’ombre tout un système qui était derrière des milliers d’enlèvements et d’exécutions dans les régions kurdes pendant les années 1990.

Reporters sans frontières (RSF) a exhorté les autorités judiciaires turques « à rendre justice dans l’affaire Anter, indépendamment de toute influence politique. »

Voici le communiqué de RSF:

La Turquie est sur le point d’offrir l’impunité aux auteurs du meurtre du journaliste Musa Anter. Lors de la dernière audience le 15 septembre, la cour a ajourné l’affaire au 21 septembre, soit exactement un jour après l’expiration du délai de prescription. Reporters sans frontières (RSF) appelle les autorités à agir contre les auteurs de ce crime odieux et souligne que le climat de la liberté de la presse en Turquie pâtirait encore davantage d’un dépassement du délai de prescription dans cette affaire.

“L’ajournement de l’affaire Musa Anter au 21 septembre, soit 24 heures après l’expiration du délai de prescription, est source d’une vive inquiétudeAlors que nous marquons le 30e anniversaire de ce crime odieux, un signal clair doit être envoyé : l’impunité ne sera pas tolérée pour les violences envers les journalistes. Nous appelons les autorités turques à agir immédiatement pour que les auteurs du meurtre de ce journaliste rendent des comptes, et pour considérer cette affaire comme un crime contre l’humanité, afin de supprimer le délai de prescription et de permettre à la justice d’être rendue, même à ce stade tardif. » Rebecca Vincent, Directrice des opérations et des campagnes de RSF

Dans l’affaire du célèbre intellectuel kurde et chroniqueur du journal Özgür Gündem, Musa Anter, abattu à Diyarbakır le 20 septembre 1992, le système judiciaire turc est sur le point d’offrir l’impunité aux auteurs d’un crime odieux – après 30 ans d’injustice. Alors que le délai de prescription devait être atteint le 20 septembre, la 6e Haute Cour pénale d’Ankara s’est abstenue de prendre toute décision lors de la dernière audience le 15 septembre, et a ajourné l’affaire au 21 septembre – un jour après l’expiration du délai de prescription.  

Une justice sous influence politique

Dans le cas du meurtre de Musa Anter, le précédent délai de prescription avait déjà été contourné en 2012. Après 20 ans d’inaction, les autorités avaient sauvé l’affaire au dernier moment. Un geste envers le mouvement politique kurde au début des pourparlers de paix historiques avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Toutefois, le processus judiciaire s’était interrompu à l’arrêt des négociations de paix, en 2015.

Dans le procès en cours des 18 accusés, la cour reporte constamment la décision en raison de l’absence des déclarations d’Abdülkadir Aygan, un double agent ayant fui en Suède, et de Mahmut Yıldırım, ancien membre de l’Organisation de renseignement nationale, dont le sort est inconnu depuis 1996. En outre, l’ancien auxiliaire Hamit Yıldırım, le seul suspect à avoir été arrêté en 2012, a bénéficié d’une libération conditionnelle en juin 2017.

Bien que l’État turc ait reconnu son implication dans le meurtre de Musa Anter et exprimé des regrets en 1998, il est actuellement peu probable que justice soit rendue. Cette affaire est une indication concrète que le processus judiciaire en Turquie est sous influence politique, si l’on en juge à la fois par le calendrier des développements de l’enquête et par les retards.

RSF exhorte le système judiciaire turc à rendre justice dans l’affaire Anter, indépendamment de toute influence politique. En Turquie, où près de 40 journalistes ont été tués ou ont disparu depuis les années 1990, l’impunité pour les crimes contre les professionnels des médias reste d’une actualité inquiétante.

Une complète impunité entoure toujours quelque 20 meurtres commis dans le sud-est de l’Anatolie entre 1990 et 1996. Dans d’autres cas, les collaborateurs, les exécutants ou les donneurs d’ordre de ces crimes n’ont jamais été amenés devant un juge.

Un second choc en un an

L’application du délai de prescription dans l’affaire Anter constituerait la seconde décision choquante de la justice turque pour le meurtre d’un journaliste après la clôture, en avril, de la procédure turque dans l’affaire de l’assassinat du chroniqueur saoudien Jamal Khashoggi.

Le 7 avril, la 11e haute cour pénale d’Istanbul a décidé de transférer l’affaire Khashoggi en Arabie saoudite, d’où sont originaires les meurtriers présumés. Avant la décision finale, les avocats de la fiancée de Jamal Khashoggi, Hatice Cengiz, avaient demandé en vain à la cour d’attendre la décision du tribunal administratif sur l’approbation par le ministère de la Justice du transfert de l’affaire à Riyad. Mais la Turquie avait immédiatement clos le dossier Khashoggi.

La Turquie occupe le 149e rang sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2022.

ROJAVA. Les forces kurdes déjouent une attaque de DAECH à al-Hol

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SYRIE / ROJAVA – Les Forces de sécurité intérieure mobilisées pour la surveillance du camp al-Hol abritant les familles de DAECH a déjoué une tentative d’attaque des terroristes de DAECH. 3 terroristes ont été tués, un autre arrêté.

Les Forces de sécurité intérieure de la Syrie du Nord et de l’Est ont annoncé que la nuit dernière, une cellule dormante de l’Etat islamique a tenté d’attaquer le camp al-Hol avec 2 voitures piégées.

Les Forces de sécurité intérieure (Asayish) rapportent avoir intercepté la cellule près du village d’um-Fakik, où la cellule a fait exploser 1 de leurs voitures piégées. Dans les combats qui ont suivi, Asayish affirme que 3 membres de la cellule ont été tués, tandis qu’un autre a été blessé puis arrêté. Asayish a démantelé la deuxième voiture piégée et saisi 3 AK-47.

Cette attaque est la 17e d’une série d’attaques lancées par des cellules dormantes de l’Etat islamique depuis le début de « l’opération Humanité et sécurité » dans le camp d’al-Hol. Au total, ces attaques de « représailles », principalement concentrées à Deir ez-Zor, ont fait 18 morts.

Pendant ce temps, de fréquentes opérations de sécurité conjointes des FDS et la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis ont eu lieu dans tout le NES. Hier, un raid des FDS a ciblé 2 membres présumés de l’Etat islamique dans le village d’Al-Baidar (campagne de Raqqa). Les affrontements qui ont suivi ont vu 1 des suspects tués. (Via Rojava Information Center)

ROJAVA. Un drone turc tue 2 civils kurdes à Ain Issa

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SYRIE / ROJAVA – La Turquie est décidée à tuer plus de Kurdes que l’Iran qui est pourtant bien occupé à écraser dans le sang les protestations provoquées par le meurtre barbare de Mahsa Amini par la police des mœurs. En 5 jours, la Turquie a tué 7 civils et soldats ciblés par des drones dans le nord de la Syrie.
 
Hier, une frappe de drone turc, près du village d’Al-Suwayda dans la campagne orientale d’Ayn Issa, a tué 2 civils (Bashar Barakat et Khaled Hanifa) et blessé 3 (Sabri Seido, Aziz Zaidan et Rashid Zaidan).
 
Il y a 5 jours, une autre frappe de drone turc près d’Ayn Issa a tué 3 membres des FDS et 2 des YPG. Cela porte à 79 le nombre total d’attaques de drones visant le Rojava cette année. Ces attaques ont tué 57 personnes et en ont blessé 101. (Via Rojava Information Center)

La lutte organisée des femmes peut achever le régime fasciste iranien 

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La militante kurde, Zerîn Rûken affirme que la lutte des femmes en Iran et au Moyen-Orient a atteint le niveau d’une lutte forte et déclare :« Il est possible que de nombreuses explosions sociales et soulèvements dirigés par des femmes aient lieu en Iran car les femmes mènent le combat pour la liberté et la démocratie partout, dans chaque bouleversement social.
 
L’objectif principal du mouvement des femmes en Iran est de demander des comptes au système, de remettre en question la violence et le pouvoir. De larges cercles sont unis dans la lutte contre la domination masculine, contre le fascisme et le capitalisme et appellent à des changements fondamentaux du système iranien.
 
Un nouveau système de vie sociale s’épanouira sous la direction des femmes. À la suite des lois paralysantes contre les femmes et des politiques répressives contre les femmes, Jina [Mahsa Amin*] et Şiler [Şilêr Resul qui s’est jetée par la fenêtre de sa maison de Mérivan, Kurdistan iranien, pour échapper à son violeur] ont été tuées. Aujourd’hui, notre peuple dans toutes les régions de l’Iran et du Rojhilat [Kurdistan de l’Est] s’oppose au régime iranien oppressif et misogyne, se révolte contre cette pensée, qui protège des dirigeants gouvernementaux.
 
Zerîn Rûken: Le pouvoir de « Jin, Jiyan, Azadî* » a enseigné une grande leçon à l’État oppressif
 

La liberté viendra en Iran avec le pouvoir organisationnel des femmes. Nous saluons [ce] soulèvement. L’Iran sera libéré par la lutte pour la liberté des femmes. »

Zerîn Rûken
A lire ici la suite de l’interview sur les soulèvements au Rojhilat et en Iran accordée par Zerîn Rûken, membre du conseil d’administration de la Communauté des femmes du Kurdistan (Komalên Jinên Kurdistan – KJK).
 
 
Mahsa (Jina) Amini était une jeune Kurde de 22 ans. Elle a été tuée par la police des mœurs à Téhéran car « mal voilée». Alors que le régime iranien prétendait qu’elle était morte à cause des problèmes de santé antérieurs, un scanner du crâne de Jina Amini montre une fracture osseuse, une hémorragie et un œdème cérébral.

« Jin, Jiyan, Azadî» (Femmes, vie, liberté), slogan du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), devenu mondialement connu grâce à la révolution féminine du Rojava…
 
#LetUsTalk #WhiteWednesdays #MahsaAmini #TwitterKurds #مهسا_امینی #Rojhilat #Mahsa_Amini

IRAN. Internet coupé au Kurdistan: bain de sang à huis-clos?

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IRAN / ROJHILAT – Les mollahs iraniens ont coupé l’internet dans les régions kurdes, à Téhéran et Karaj où la population proteste en masse contre le meurtre de Mahsa Amini par la police des mœurs.
 
Alors que rien qu’au Kurdistan iranien, au moins 7 manifestant ont été tués, plus de 500 autres blessés et que plusieurs centaines d’autres ont été arrêtés, on craint que les mollahs commettent un bain de sang à huis-clos avec la coupure d’internet dans les villes, dont Téhéran, où les manifestations sont les plus importantes.

Le journaliste Behrouz Boochani appelle le monde à regarder de près à ce qui se passe en Iran en déclarant que: « Internet est ralenti au Kurdistan, à Téhéran, à Karaj et dans certaines autres villes d’Iran. Rappelez-vous quand ils ont coupé Internet il y a 3 ans, au moins 1500 personnes ont été tuées dans les rues en seulement 2 jours. Il est essentiel que le monde continue de regarder l’Iran. »
 
Mahsa (Jina) Amini était une jeune Kurde de 22 ans. Elle a été tuée par la police des mœurs à Téhéran car « mal voilée». Alors que le régime iranien prétendait qu’elle était morte à cause des problèmes de santé antérieurs, un scanner du crâne de Jina Amini montre une fracture osseuse, une hémorragie et un œdème cérébral.
 
#LetUsTalk #WhiteWednesdays #MahsaAmini #TwitterKurds #مهسا_امینی #Rojhilat #Mahsa_Amini

IRAN. La famille de Mahsa Amini invitée à faire cesser les manifestations!

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IRAN / ROJHILAT – La famille de Mahsa Amini, une femme kurde de 22 ans tuée par la police des mœurs, fait face aux pressions du régime iranien pour blanchir les assassins de Jina et pour appeler à la fin des manifestations qui secouent le Kurdistan iranien et d’autres régions du pays.

La famille de Mahsa Amini subit des pressions pour appeler les gens à ne pas assister aux manifestations et pour donner une interview à la télévision d’État exonérant la police de toute responsabilité dans sa mort.

La jeune femme de 22 ans, originaire de Saqqez est décédée, dans un hôpital de Téhéran et a été enterré vendredi. Mardi soir, elle avait été arrêtée par la « police des mœurs» de la ville alors qu’elle était en vacances avec sa famille, et avait été transportée à l’hôpital deux heures plus tard.

Un proche de Zhina Amini a déclaré lundi à IranWire que des agents du ministère de l’Information s’étaient rendus au domicile familial et leur avaient dit que les gens ne devaient pas se rendre au domicile de la famille endeuillée.

Ils ont demandé à la famille en deuil de lancer un appel public, lors de la prière du vendredi, demandant aux gens de «se calmer» et, ce faisant, de rétablir la «paix» dans les villes du Kurdistan.

Des milliers de personnes ont assisté à des manifestations dans l’ouest de l’Iran et à Téhéran depuis vendredi dernier, tandis que près de 50% des magasins de plusieurs villes kurdes ont baissé leurs rideaux lundi lors d’une grève générale lancée au Kurdistan iranien, malgré les menaces des forces de sécurité de lourdes amendes aux entreprises qui participeront à la grève.

De nombreuses arrestations ont été signalées dans diverses villes, et des militants des droits des femmes ont reçu des appels téléphoniques menaçants les avertissant de ne pas s’exprimer.

Lundi également, la famille de Jina Masha Amini a été contactée par la télévision de la République islamique d’Iran pour une interview affirmant que leur fille est morte de suite de « maladies sous-jacentes » et qu’elle avait subi une intervention chirurgicale dans le passé.

La semaine dernière, le père et l’oncle de Mahsa ont tous deux insisté sur le fait qu’elle était en parfaite santé au moment de son arrestation. Près de 10 médecins ont maintenant déclaré publiquement que les photos publiées de Mahsa à l’hôpital indiquaient qu’elle avait reçu des coups à la tête.

Les analyses d’hôpitaux publiées lundi par Iran International affirmaient également montrer des fractures au crâne de Mahsa, contrairement à l’affirmation officielle selon laquelle elle avait eu une crise cardiaque.

Des agents des forces de sécurité ont bloqué l’accès à l’hôpital de Kasra, où Mahsa est décédée la semaine dernière, et ont surveillé les cérémonies de commémoration à la mosquée Chahar Yar Nabi à Sarvabad, à Saqqez.

La police anti-émeute a occupé une école de filles en face de la mosquée pour l’utiliser comme base lors des funérailles.

Lundi, des agents étaient également postés devant la maison de son père, bloquant l’entrée au parents et amis pendant plusieurs heures. (Iran Wire)

 

Mahsa (Jina) Amini était une jeune Kurde de 22 ans. Elle a été tuée par la police des mœurs à Téhéran car « mal voilée». Alors que le régime iranien prétendait qu’elle était morte à cause des problèmes de santé antérieurs, un scanner du crâne de Jina Amini montre une fracture osseuse, une hémorragie et un œdème cérébral.

#LetUsTalk #WhiteWednesdays #MahsaAmini #TwitterKurds #مهسا_امینی #Rojhilat #Mahsa_Amini

IRAN. Les forces anti-émeute tuent une femme kurde à Kermanshah

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IRAN / ROJHILAT – Le bilan des victimes ciblées par les forces iraniennes ne cesse d’augmenter dans les régions kurdes. Minou Majidi, une femme de 55 ans a été tué hier lors des manifestations à Kermanshah, dans l’ouest de l’Iran. Cela porte à sept le nombre des manifestants tués, tandis que le nombres de personnes blessées ou arrêtées avoisine les 1000.
 
Le corps de Majidi a été emmené au Département de médecine légale et n’a pas encore été remis à sa famille.
 
Selon les statistiques recueillies par l’ONG kurde Kurdistan Human Rights Network (KHRN), sept manifestants (Farjad Darvishi, Mohsen Mohammadi, Fereydoun Mahmoudi, Reza Lotfi, Zakariya Khiyal, Foad Ghadimi et Minou Majidi) ont été tués par les forces militaires lors des manifestations condamnant le meurtre de Mahsa Amini.
 
Les manifestants sont descendus dans la rue à Saqez (ville natale de Mahsa), Divandareh, Marivan, Paveh, Sanandaj, Bukan, Rasht, Isfahan, Mashhad, Bijar, Téhéran, Mahabad, Baneh, Ilam et dans plusieurs autres villes pour protester contre 43 ans d’oppression, en particulier contre les femmes. Les slogans les plus marquants étaient « mort au dictateur » et « femme, vie, liberté ».
 
Mahsa (Jina) Amini était une jeune Kurde de 22 ans. Elle a été tuée par la police des mœurs à Téhéran car « mal voilée». Alors que le régime iranien prétendait qu’elle était morte à cause des problèmes de santé antérieurs, un scanner du crâne de Jina Amini montre une fracture osseuse, une hémorragie et un œdème cérébral.
 
#LetUsTalk #WhiteWednesdays #MahsaAmini #TwitterKurds #مهسا_امینی #Rojhilat #Mahsa_Amini
 
 

Une ONG iranienne appelle à un soutien international pour empêcher l’effusions de sang en Iran

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Alors que le régime iranien a tué, blessé, arrêté des centaines de manifestants descendus dans la rue contre le meurtre de Mahsa Amini, une femme kurde de 22 ans « mal voilée», par la police des mœurs, l’ONG Iran Human Rights appelle à soutien international pour empêcher une nouvelle effusions de sang en Iran.

Les forces de la République islamique ont réprimé dans le sang les manifestations contre le meurtre par la police de Mahsa (Jina) Amini à travers l’Iran.

Au moins six manifestants kurdes ont été tués après que les forces de sécurité ont tiré directement sur des manifestants dans plusieurs villes kurdes. Plus de 450 autres ont été blessés, dont une fillette de 10 ans et des personnes âgées. On fait également état de 500 civils arrêtés, toujours dans les provinces kurdes d’Iran.

Condamnant la violence d’État déployée dans les termes les plus forts, Iran Human Rights appelle la communauté internationale à une action urgente et décisive pour empêcher de nouveaux meurtres de manifestants.

Le directeur iranien des droits de l’homme, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « La communauté internationale ne devrait pas être un observateur silencieux des crimes que la République islamique commet contre son propre peuple. Nous appelons les pays ayant des relations diplomatiques avec l’Iran, l’UE en particulier, à mettre un terme à de nouveaux massacres d’État en soutenant les demandes de la population pour qu’elle puisse bénéficier de ses droits fondamentaux. »

Il a réitéré l’appel d’Iran Human Rights en faveur de la formation d’une mission d’enquête sous la supervision de l’ONU, afin d’établir les circonstances entourant la mort de Mahsa Amini et de demander des comptes aux responsables.

Les manifestants sont descendus dans la rue à Saqez (ville natale de Mahsa), Divandareh, Marivan, Paveh, Sanandaj, Bukan, Rasht, Isfahan, Mashhad, Bijar, Téhéran, Mahabad, Baneh, Ilam et dans plusieurs autres villes pour protester contre 43 ans d’oppression, en particulier contre les femmes. Les slogans les plus marquants étaient « mort au dictateur » et « femme, vie, liberté ».

Les forces de sécurité ont utilisé des matraques, des gaz lacrymogènes, des canons à eau, des balles en caoutchouc et des balles réelles dans certaines régions, pour cibler directement les manifestants et écraser les protestations.

 

 

 

Mahsa (Jina) Amini était une jeune Kurde de 22 ans. Elle a été tuée par la police des mœurs à Téhéran car « mal voilée». Alors que le régime iranien prétendait qu’elle était morte à cause des problèmes de santé antérieurs, un scanner du crâne de Jina Amini montre une fracture osseuse, une hémorragie et un œdème cérébral.

Le régime iranien tue 6 manifestants et blesse 450 autres au Kurdistan d’Iran

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IRAN / ROJHILAT – Alors que les protestations parties des provinces kurdes d’Iran se sont propagées dans tout le pays suite au meurtre de Jina Masha Amini, une jeune Kurde de 22 ans, par la police des mœurs, le régime sanguinaire iranien redouble de violence envers les manifestants kurdes. En quatre jours de manifestations, les forces iraniennes ont tué au moins 6 manifestants et blessé 450 autres, en plus de l’arrestation de 500 civils dans les provinces kurdes.
 
Farjad Darvishi, Mohsen Mohammadi, Fereydoun Mahmoudi, Reza Lotfi, Zakariya Khiyal et Foad Ghadimi ont été tués par les forces anti-émeute depuis le début des populaires contre le meurtre de Mehsa Amini.
 
« Şehîd namirin » (les martyrs ne meurent pas)
 
Il y a quelques heures, le corps d’un manifestant Farjad Darwishi, tué la nuit dernière par les forces contre-insurrectionnelles à Urmia, a été enterré en présence de centaines de Kurdes dans le village Balu, dans la province d’Urmiyê. Malgré la forte présence des forces de sécurité, les gens ont scandé « mort au dictateur » et « le martyr ne meurt pas » (Şehîd namirin).
 
Même dans leur violence, les mollahs iraniens font la différence entre les Kurdes et les Perses: ils massacrent les premiers avec des tirs de balles, tandis que les seconds sont attaqués avec des canons à eau ou du gaz lacrymogène… Mais cette fois, il semble que tous les ethnies d’Iran et les femmes sont décidées à mettre fin à leur règne terroriste vieux de plus de 40 ans.
 
Mahsa (Jina) Amini était une jeune Kurde de 22 ans. Elle a été tuée par la police des mœurs à Téhéran car « mal voilée». Alors que le régime iranien prétendait qu’elle était morte à cause des problèmes de santé antérieurs, un scanner du crâne de Jina Amini montre une fracture osseuse, une hémorragie et un œdème cérébral.

Les femmes peuvent-elles renverser le régime islamiste iranien?

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Les protestations (déclenchées par la mort brutale de Jina Masha Amini, une jeune Kurde de 22 ans, par la police des mœurs) de masse dirigées par des femmes au Kurdistan iranien et dans d’autres villes, dont Téhéran, pourront-elles mettre fin au règne des mollahs islamiste ? Si l’on croit de nombreux journalistes, activistes, chercheurs… la réponse est «oui».

Certes, le pouvoir iranien a mobilisé ses forces armées qui ont ouvert le feu sur des manifestants dans les régions kurdes et qui ont déjà tué plusieurs manifestants, blessé et arrêté des centaines d’autres. Mais, il semble que 43 ans de terreur étatique qui a écrasé les femmes, les minorités ethniques et religieuses, affamé la moitié des habitants d’Iran ne fait plus peur au peuple, encore moins aux femmes qui brûlent leurs voiles sur la voie publique et crient « Jin, Jiyan, Azadî! » (Femme, vie, liberté), un slogan du mouvement de libération kurde connu du monde depuis le début de la révolution du Rojava…

Azadeh Kina, professeur de science politique spécialiste de l’Iran, déclare que le rôle des nouvelles générations de femmes revendicatives dans ces manifestations est inédit et que si le régime continue à violenter la population, on peut s’attendre à ce qu’il y ait une réaction aussi violente d’une partie de la société.

Pour le journaliste kurde, Behrouz Boochani, les manifestations actuelles voulant changer le système diffèrent du « mouvement vert » réformiste de 2009.

Behrouz Boochani écrit:

« Ces manifestations ont commencé au Kurdistan et se sont étendues à tout le pays, y compris à Téhéran.

Le mouvement de résistance qui a commencé au Kurdistan avec le slogan « Femmes, vie, liberté » a influencé tout le pays.

Les femmes mènent cette protestation et nous pouvons la décrire comme une révolution ou un mouvement féministe. Les femmes ont enlevé leur hijab et exprimé leurs demandes de liberté.

Le peuple iranien n’a pas été uni de la sorte au cours des quatre dernières décennies depuis la révolution islamique de 1979. Cette manifestation est la plus grande manifestation de l’histoire de la République islamique d’Iran.

La protestation est très différente du « mouvement vert » de 2009. Cette protestation vise à changer tout le système ; mais en 2009, les manifestations réclamaient surtout des réformes. Il s’agit donc d’une manifestation très historique et d’une importance cruciale. »

L’ONU se dit inquiète de la répression des manifestants en Iran

«La Haute Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme par intérim, Nada Al-Nashif, a exprimé aujourd’hui son inquiétude face à la mort en détention de Mahsa Amini et à la réaction violente des forces de sécurité aux manifestations qui ont suivi», souligne un communiqué du Haut-Commissariat qui demande une enquête «rapide, impartiale et efficace par une autorité compétente indépendante, qui veille, en particulier, à ce que [la famille de Masha Amini] ait accès à la justice et à la vérité.»

Les manifestations anti-régime se poursuivent au Kurdistan iranien depuis quatre jours. Plusieurs manifestants ont été tués, des centaines d’autres ont été arrêtés, d’autres blessés dans les villes kurdes par les forces armées iraniennes.

Mahsa (Jina) Amini était une jeune Kurde de 22 ans. Elle a été tuée par la police des mœurs à Téhéran car « mal voilée». Alors que le régime iranien prétendait qu’elle était morte à cause des problèmes de santé antérieurs, un scanner du crâne de Jina Amini montre une fracture osseuse, une hémorragie et un œdème cérébral.

Masih Alinejad et les droits des femmes kurdes

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La journaliste iranienne réfugiée aux Etats-Unis, Masih Alinejad crie à longueur de journée qu’au nom de la lutte contre l’«islamophobie», l’Occident refuse d’entendre la voix des femmes iraniennes qui luttent contre l’obscurantisme des mollahs islamistes et le port du voile obligatoire via ses hashtags #LetUsTalk (« Laissez-nous parler ») et #WhiteWednesdays (“Mercredis Blancs”) ou sa page Facebook My Stealthy Freedom (“Ma liberté cachée”).
 
En tant qu’Iranienne désireuse d’un pays sans barbus qui pourrissent la vie aux femmes et aux fillettes devenues esclaves des lois islamiques dignes du Moyen Âge, Masih Alinejad avait attiré notre sympathie et intérêts il y a quelques temps de cela et Kurdistan au féminin l’avait contactée pour discuter avec elle de la censure occidentale subie par les femmes iraniennes. Mais elle ne nous a jamais répondu et on ne pensait plus à elle… jusqu’au meurtre récente de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans, par la police des mœurs à Téhéran car «mal voilée».
 
La mort de Mahsa Amini (Jina Amini) a créé le choque à travers le monde et sur les réseaux sociaux et comme on s’y attendait, Masih Alinejad ne fait que relayer les tweets relatifs aux protestations en Iran, tout en occultant le fait que Mahsa Amini a eu droit à la torture pas seulement en tant que femme « mal-voilée » amis aussi en tant que Kurde du Rojhilat (Kurdistan de l’Est sous l’occupation iranienne). Elle ignore également les manifestations qui secouent le Rojhilat où les Kurdes s’en prennent aux symboles du colonialisme persan, scandent des slogans hostiles à l’Etat iranien et crient « Vive les Kurdes!», « Jin, jiyan, Azadî», «Kurdistan sera le cimetière des dictateurs»… 
 
Masih Alinejad méprise ouvertement le peuple kurde, ignore les sollicitations des femmes et hommes kurdes, écrit des messages dans de nombreuses langues, y compris en turque (!), mais jamais en kurde alors même qu’elle parle de Jina Amini. Elle profite des malheurs des Kurdes pour mettre en avant sa lutte anti-mollah! Elle rêve des grandeurs de l’empire perse colonialiste, mais sans les barbus qui lui pourrissent la vie en tant que femme iranienne et qu’importe si les femmes kurdes, arabes, baloutches… sont opprimées, massacrées, assimilées de force à cause de leurs identités ethniques ou religieuses, pourvu qu’elles aient les cheveux libres !   
 
Non chère Masih Alinejad, ta lutte – si noble soit-elle – ne te donne pas le droit de bafouer celles des autres femmes colonisées qui se battent pour leurs droits ethniques, linguistiques, culturels et territoriaux. Le Kurdistan n’est pas la terre des Perses, Turcs ou Arabes et les cadavres des femmes kurdes ne sont pas des panneaux publicitaires pour tes hashtags #LetUsTalk #WhiteWednesdays #MyCameraIsMyWeapon. Tu as perdu notre sympathie à cause de ton féminisme à géographie variable. 
 

Bilan des protestations au Kurdistan iranien: 4 tués, 221 blessés

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IRAN / ROJHILAT – Au 3e jour des protestations dans 14 villes kurdes dénonçant le meurtre sous la torture de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans, par la police des mœurs à Téhéran, les forces iraniennes ont tué au moins 4 manifestants, blessé 221 autres tandis que 250 manifestants étaient arrêtés dans 14 villes du Kurdistan iranien.
 
221 blessés, dont de nombreux enfants et de femmes
 
Il y a de nombreuses femmes parmi les victimes dans le Kurdistan iranien assiégé par les forces armées qui ont envoyées en masse dans la région.
 
43 des blessés étaient des femmes et 24 étaient des enfants et des adolescents. Au moins 250 manifestants ont été arrêtés à Paveh, Kamiyaran, Sanandaj, Qorveh, Bijar, Dehgolan, Marivan, Saqqez, Diwandara, Baneh, Bukan, Mahabad, Ashnoye et Takab. Le bilan devraient s’alourdir car il y a plusieurs blessés pour lesquels le  pronostic vital est engagé. 
 
Les femmes à la tête des protestations
 
Les manifestations du Kurdistan iranien sont dirigées par les femmes et une de leurs slogans est « Jin, Jiyan, Azadî! » (Femme, vie, liberté!), un slogan connu de monde depuis le début de la révolution du Rojava… Il y a eu de nombreuses femmes blessées par les attaques des forces armées iraniennes envoyées en masse au Kurdistan iranien.
 
Bilan des grèves et protestations dans 14 villes kurdes
 
Le lundi 19 septembre, malgré les menaces de régime iranien, la grande partie des commerces des villes d’Ilam, Abdanan, Malekshahi, Kermanshah, Ravansar, Javanroud, Paveh, Kamiyaran, Sanandaj (Sînê), Dehgolan, Qorveh, Marivan, Saqez, Baneh, Diwandre, Bijar, Piranshahr, Sardasht, Mahabad, Bukan, Takab, Urmia, Ashnoyeh et Qator étaient largement fermés et les gens sont restés chez eux, refusant même de faire des choses comme du sport en protestation du meurtre de Jina Amini (Masha Amini), une jeune kurde originaire de Saqqez, par la police des mœurs à Téhran.
 
Villes où des manifestations ont eu lieu pendant la grève
 
Les manifestants sont descendus dans les villes de Diwandara, Saqez, Baneh, Marivan, Sanandaj, Kamiyaran, Dehgolan, Bijar, Qorveh, Takab, Mahabad, Sardasht et Bukan. Au moins 3 manifestants ont été tués et 221 autres ont été blessés, dont 43 femmes et 24 adolescents et enfants.
 
Mohsen Mohammadi de Diwandara, Reza Lotfi, 25 ans, de Dehgolan et Fereydoun Mahmoudi de Saqqez sont 3 civils qui ont été tués à la suite de tirs des forces gouvernementales.
 
Nombre de civils tués et blessés dans 11 villes:
 
Diwandara : 1 tué et 33 blessés, 4 adolescents
Saqqez : 1 tué et 37 blessés, dont 16 femmes et 4 adolescents
Baneh : 40 blessés, dont 10 femmes et 6 adolescents
Mahabad : 23 blessés, dont 8 femmes et 7 adolescents
Bukan : 17 blessés, dont 4 femmes et 3 adolescents
Sanandaj : 14 blessés, dont 6 femmes
Marivan : 5 blessés
Bijar : 9 blessés
Qorveh : 9 blessés
Kamiyaran : 11 blessés
Takab : 7 blessés dont 3 femmes
 
4 des blessés de Bukan, dont une fillette de 10 ans, se trouvent dans l’unité de soins spéciaux de hôpital de Qalipur. En outre, 5 des blessés de Saqqez ont été transférés à Tabriz, et 4 des blessés de Diwandara ont été transférés aux centres médicaux de Sanandaj. L’état de santé de deux d’entre eux, Fawad Al-Gadi et Zaniar Karimi, ainsi que l’un des blessé de Saqqez, nommé Shorush, serait très grave.
 
Lors des manifestations d’hier, environ 250 personnes ont été arrêtées par les forces de sécurité dans les villes de Paveh, Kamiyaran, Sanandaj, Qorveh, Bijar, Dehgolan, Marivan, Saqqez, Diwandara, Baneh, Bukan, Mahabad, Ashnoye et Takab. (Données fournies par l’ONG Hengaw)