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Une ONG iranienne appelle à un soutien international pour empêcher l’effusions de sang en Iran

Alors que le régime iranien a tué, blessé, arrêté des centaines de manifestants descendus dans la rue contre le meurtre de Mahsa Amini, une femme kurde de 22 ans « mal voilée», par la police des mœurs, l’ONG Iran Human Rights appelle à soutien international pour empêcher une nouvelle effusions de sang en Iran.

Les forces de la République islamique ont réprimé dans le sang les manifestations contre le meurtre par la police de Mahsa (Jina) Amini à travers l’Iran.

Au moins six manifestants kurdes ont été tués après que les forces de sécurité ont tiré directement sur des manifestants dans plusieurs villes kurdes. Plus de 450 autres ont été blessés, dont une fillette de 10 ans et des personnes âgées. On fait également état de 500 civils arrêtés, toujours dans les provinces kurdes d’Iran.

Condamnant la violence d’État déployée dans les termes les plus forts, Iran Human Rights appelle la communauté internationale à une action urgente et décisive pour empêcher de nouveaux meurtres de manifestants.

Le directeur iranien des droits de l’homme, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « La communauté internationale ne devrait pas être un observateur silencieux des crimes que la République islamique commet contre son propre peuple. Nous appelons les pays ayant des relations diplomatiques avec l’Iran, l’UE en particulier, à mettre un terme à de nouveaux massacres d’État en soutenant les demandes de la population pour qu’elle puisse bénéficier de ses droits fondamentaux. »

Il a réitéré l’appel d’Iran Human Rights en faveur de la formation d’une mission d’enquête sous la supervision de l’ONU, afin d’établir les circonstances entourant la mort de Mahsa Amini et de demander des comptes aux responsables.

Les manifestants sont descendus dans la rue à Saqez (ville natale de Mahsa), Divandareh, Marivan, Paveh, Sanandaj, Bukan, Rasht, Isfahan, Mashhad, Bijar, Téhéran, Mahabad, Baneh, Ilam et dans plusieurs autres villes pour protester contre 43 ans d’oppression, en particulier contre les femmes. Les slogans les plus marquants étaient « mort au dictateur » et « femme, vie, liberté ».

Les forces de sécurité ont utilisé des matraques, des gaz lacrymogènes, des canons à eau, des balles en caoutchouc et des balles réelles dans certaines régions, pour cibler directement les manifestants et écraser les protestations.

 

 

 

Mahsa (Jina) Amini était une jeune Kurde de 22 ans. Elle a été tuée par la police des mœurs à Téhéran car « mal voilée». Alors que le régime iranien prétendait qu’elle était morte à cause des problèmes de santé antérieurs, un scanner du crâne de Jina Amini montre une fracture osseuse, une hémorragie et un œdème cérébral.