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Séminaire à Kobanê sur l’importance de la révolution du Rojava

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ROJAVA – KOBANÊ – De nombreux événements sont organisés tout au long de cette semaine pour fêter la révolution du Rojava du 19 Juillet 2012.
 
Le Parti démocratique kurde syrien (PDKS) a organisé un séminaire dans le quartier de Pendir, à Kobanê, à l’occasion de l’anniversaire de la révolution du Rojava du 19 juillet.
 
Le séminaire a été donné par Nihad Ehmed et Mustefa Ebdi, membres du Comité central du Parti.
 
Mustefa Ebdi a expliqué l’importance du 19 juillet 2012.
 
« Dans quelques jours, nous célébrerons l’anniversaire de la Révolution du Rojava le 19 juillet 2012. Ce jour-là, l’étincelle de la révolution a éclaté à Kobanê et s’est propagée au Rojava, dont l’une des conséquences fut la déclaration de l’Administration autonome ».
 
Nihad Ehmed a déclaré que de nombreuses mesures ont été prises grâce à la Révolution du 19 Juillet et a ajouté : « Cette révolution est la jambe sur laquelle nous pouvons nous appuyer : le 19 juillet, la société démocratique a été construite et son organisation fondée ».
 
À la fin du séminaire, il y a eu une séance de questions et réponses.
 
De nombreux événements sont organisés cette semaine au Rojava pour marquer la Révolution du Rojava du 19 juillet 2012 qui a ouvert la voie à un nouveau modèle de gouvernance.
 

Le corps de l’étudiante kurde disparue à Téhéran torturé & brûlé

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IRAN – TÉHÉRAN – L’étudiante kurde Meryem Fereci (Maryam Faraji), portée disparue depuis 9 jours, a été retrouvée morte à Téhéran. Son corps a été torturé et brûlé.
 
L’étudiante kurde Meryem Fereci, qui étudiait à Téhéran, était soupçonnée d’avoir été placée en détention par les forces du régime iranien depuis qu’elle a disparu il y a neuf jours.
 
La campagne de défense des droits des prisonniers a annoncé que la police de Téhéran a trouvé le corps torturé et brûlé d’une femme samedi soir. Suite à un test d’ADN, il est apparu que le cadavre appartenait à Meryem Fereci, une étudiante kurde de 33 ans.
 
Fereci avait été placée en détention en raison de sa participation à des manifestations de protestation en Iran fin 2017 et début 2018.
 
Le tribunal révolutionnaire iranien avait condamné Meryem Fereci à trois ans de prison et lui avait interdit de partir à l’étranger pendant deux ans. Plus tard, cette peine a été convertie en liberté surveillée et l’étudiant a dû se rendre à la police tous les jours pour signer une registre de présence.
 

De retour d’Afrin : « La vie était comme un cauchemar »

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ROJAVA – SHEHBA – Une famille revenant d’Afrin à Shehba a décrit la vie sous l’occupation turque et ses mercenaires comme un « cauchemar terrifiant« . Ne pouvant pas vivre dans ces circonstances, elle a décidé d’aller dans les régions de Shehba après un voyage de quatre jours et en payant une rançon aux mercenaires.

La citoyenne A.B. a fuit le canton d’Afrin avec son mari et leurs deux enfants comme les dizaines de milliers d’habitants pendant les attaques d’invasion de l’Etat turc et de ses mercenaires. Après une courte période de temps, elle et son mari ont décidé de retourner à Afrin pour ne pas permettre aux mercenaires et aux colons de prendre possession de leur maison, et ils ont réussi à rentrer chez eux.  Ils ont pensé qu’ils continueraient leur vie dans leur ville naturellement, mais la situation n’était pas comme ils s’y attendaient. Au bout d’un mois, ils sont retournés à Shehba. 

Ils ont raconté  ce qu’ils ont vu et  vécu à Afrin

« Ils ont volé notre argent pendant notre retour ». Lors de leur retour à Afrin, ils ont traversé de nombreuses barrières de l’armée d’occupation turque et de ses mercenaires. Ils ont été harcelés tant qu’ils n’avaient pas payé une somme d’au moins 10.000 SP.

« Quand nous sommes entrés dans la ville, les mercenaires étaient partout, et le changement démographique était clair, parce que les visages étaient étranges dans notre ville, et nous avions l’impression d’être dans une ville autre que la nôtre « , a-t-elle déclaré.

Les habitants de Gouta ne veulent pas de quitter les maisons que les mercenaires leur ont données

Elle a souligné que les habitants d’Afrin étaient confrontés au problème de l’installation des réfugiés de Gouta et des familles de mercenaires dans leurs maisons, qui n’ont pas accepté de quitter les maisons et certains d’entre eux menacent même les propriétaires des maisons. Elle a noté que certaines personnes d’Afrin ont été forcées de recourir aux centres de l’armée d’occupation turque pour déposer une plainte contre les colons, mais l’armée d’occupation turque ne force personne à sortir des maisons et leur envoie seulement un message leur demandant de partir et la majorité n’adhère pas à cela.

La propagation d’un état de terreur parmi les mercenaires après la série d’attentats à la bombe

« Nous étions assis dans la maison et soudain nous avons entendu le bruit d’une forte explosion venant du rond-point de Kawa au centre de la ville. Nous sommes sortis pour savoir ce qui se passait, et nous avons vu des choses voler dans le ciel. Nous ne savions pas si c’étaient les cadavres de mercenaires ou l’épave de véhicules, et donc un état de terreur s’était répandu entre mercenaires et colons ».

La sécurité est inexistante et les mercenaires se battent entre eux

Concernant la situation sécuritaire dans la ville, elle a confirmé qu’il n’y a pas de sécurité à Afrin.

« La situation à Afrin est un cauchemar, et même les mercenaires s’affrontent à chaque fois et répandent le chaos et la terreur dans la ville. Une nuit à 23 h, nous avons entendu le bruit d’une forte explosion qui a secoué le bâtiment où nous vivions, je suis allée sur le balcon, j’ai vu deux mercenaires sur une moto lançant des grenades et des explosifs sur une maison habitée par un autre gang de mercenaires. »

Des civils tués lors de la célébration de la victoire électorale d’Erdogan

Elle a également indiqué que pendant les résultats de l’élection présidentielle turque et l’annonce de la victoire d’Erdogan, les mercenaires ont commencé la célébration à Afrin et ont tiré indistinctement dans le centre de la ville. Ils ont même tiré des obus de char sans égard pour la sécurité des personnes. Elle a confirmé qu’un certain nombre de civils ont été tués, et 25 ont été blessés, et les mercenaires le lendemain ont demandé aux familles des victimes d’enterrer les corps rapidement et sans provoquer de réactions sous la menace.

Ils kidnappent les gens sans discrimination et leur sort reste inconnu

L’armée d’occupation turque et ses mercenaires ont cherché à répandre la terreur et la peur parmi les résidents par des raids incessants sur les maisons et l’enlèvement de citoyens sous de faux prétextes et accusations, confirmant que les enlèvements de femmes, d’enfants et de personnes âgées se poursuivent et que le sort de la majorité d’entre eux reste inconnu.

Ne supportant plus ces conditions, nous avons décidé de quitter Afrin

« Nous nous sentions en insécurité. Nous avons senti que nous étions dans un cauchemar et que nos vies étaient menacées à chaque instant. Nous avons décidé de quitter Afrin et de retourner Shehba, après quatre jours de marche depuis des routes accidentées et un accès dangereux aux zones d’al-Shahba « , a-t-elle ajouté :  » Si la route de Shehba est bonne et que les mercenaires permettent aux gens de sortir, personne ne restera à Afrin à cause du chaos de la ville ».

http://www.hawarnews.com/en/haber/returned-from-afrin-life-was-like-nightmare-h2543.html

 

Zeinab Jalaliyan : tous ensemble, luttons contre les exécutions

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ROJHELAT / IRAN – La prisonnière kurde, Zeinab Jalaliyan, emprisonnée à Urmia, dans le Kurdistan Est (Rojhelat), a écrit une lettre ouverte dans laquelle, elle appelle à lutter contre les exécutions des prisonniers kurdes par le régime iranien :

« Ramin, Zanyar, Lokman, Kemal et d’autres prisonniers condamnés à mort, j’écris cette lettre pour vous. Je sais que votre douleur et votre tristesse sont énormes. Vous devez savoir pour les kolbars [porteurs de marchandises trans-frontalières]. Ils donnent leur vie pour une bouchée de pain. Dans toutes les sociétés, les travailleurs reçoivent un salaire. Cependant, des kolbars kurdes sont tués par l’État iranien.

Qu’en est-il des mères qui travaillent avec leurs enfants ? Une plus grande partie de la société est contre les femmes et le fait d’être une femme n’est que souffrance.

Qu’en est-il d’une jeune fille qui s’immole aux côtés de sa mère en larme, juste pour protester contre la discrimination ? Ou, mes chers enfants qui travaillent pour gagner une bouchée de pain ; quelles douleurs résonnent dans vos voix ? Je ne sais pas quelle est la raison de cette punition qui vous a été infligée. Est-ce votre identité kurde ou votre humanité ?

Chers amis et organisations de défense des droits de l’homme de l’Iran, en tant que personne qui a été condamnée à mort et qui a passé des années dans les cachots de ces tyrans, je vais vous dire ceci : Luttons ensemble contre les exécutions. Rendons heureux les parents des prisonniers politiques. Parce que notre silence signifie une approbation des peines infligées à Ramin, Lokman, Zanyar, Hidayet, Kemal et tous les autres prisonniers condamnés à mort. »

https://anfenglishmobile.com/human-rights/zeinab-jalaliyan-calls-for-joint-stand-against-executions-28258

 

Syndicaliste britannique : « Les Kurdes ont beaucoup d’amis et Durham le montre »

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Simon Dubbins a parlé de l’importance de dédier le Festival des mineurs de Durham à Abdullah Öcalan.

Simon Dubbins, responsable du département des relations internationales du syndicat UNITE, a fait remarquer que la décision de consacrer cette année le Festival Durham Miners au leader du peuple kurde, Abdullah Öcalan, s’inscrit dans la tradition de solidarité des syndicats britanniques.

Dubbins a rappelé que les syndicats britanniques avaient déjà fait campagne pour la liberté du président sud-africain Nelson Mandela et a ajouté : « Le message d’Öcalan atteindra des centaines de milliers de personnes à travers ce festival. Ce n’est que le début d’une campagne et d’un travail que nous voulons étendre à d’autres pays également« .

Simon Dubbins a parlé à Yeni Ozgur Politika du festival et de la signification de sa dédicace à Öcalan

Le Festival des Mineurs de Durham est devenu le plus grand festival du mouvement syndical en Angleterre. Cette année, le festival appelle à la « liberté pour Abdullah Öcalan ». Que signifie ce choix ?

Le festival des mineurs de Durham existe depuis près de 150 ans, bien qu’il s’agisse officiellement de la 134ème édition. C’est la fête des travailleurs la plus importante, la plus enracinée et la plus précieuse de Grande-Bretagne. En moyenne, 170 000 personnes y participent et ce nombre augmente chaque année. Les mines sont fermées mais la fête et l’esprit des mineurs est toujours vivant. Ces dernières années, le festival s’est transformé en un lieu où les socialistes, les mouvements de gauche et les démocrates peuvent se réunir sous un même toit.

Cette année, le festival est dédié à Abdullah Öcalan. C’est un événement très grand et important et, grâce à cela, le message d’Öcalan atteindra des centaines de milliers de personnes. Beaucoup n’auraient jamais entendu parler d’Öcalan, mais ils le feront, à travers ce festival. Il s’agit d’un événement important qui permettra également d’accroître la sensibilisation. Nous espérons que ce festival sera un exemple pour d’autres pays du travail accompli pour la liberté d’Öcalan.

Les mesures à prendre après le festival sont importantes. Quel est votre plan ?

Au cours des deux dernières années, nous avons essayé de développer la campagne « Liberté pour Öcalan » en tant que syndicats. Environ 15 des plus grands syndicats britanniques ont rejoint la campagne. De plus, notre confédération et notre organisation faîtière syndicale soutiennent également la campagne.

Notre prochaine étape et notre objectif après le festival est d’aller de l’avant et de renforcer cet élan que nous avons capturé. Comme nous en avons discuté lors des réunions que nous avons déjà tenues, nous rencontrerons également des syndicalistes allemands, français et italiens après le festival, et nous leur parlerons du festival en leur montrant des photos et des vidéos. Nous leur dirons pourquoi et comment nous le faisons. Nous continuerons à travailler pour promouvoir la liberté d’Öcalan afin de sensibiliser et de soutenir la campagne dans toute la Grande-Bretagne.

Nous parlerons également de Erdoğan et de ce qu’il a fait aux Kurdes en Syrie et dans la région. En fait, ce festival sera un sérieux bond en avant pour la campagne. De cette façon, nous ferons un travail fort et efficace pour la liberté d’Öcalan.

En plus de la solidarité avec les Kurdes, c’est aussi un message que vous vous rangez du côté des Kurdes. Comment définiriez-vous cette solidarité ?

Il s’agit d’une solidarité sur plusieurs niveaux.  Nous participons à des travaux concrets. Et au sein du Parti travailliste, les Kurdes sont désormais capables de parler et de poursuivre leurs expressions politiques.

Il y a un dicton que les Kurdes répètent toujours : « Les seuls amis des Kurdes sont les montagnes ». Nous voulons que les Kurdes sachent que leur seul ami n’est pas seulement la montagne, il y a des milliers de personnes qui soutiennent les Kurdes. La lutte des Kurdes est notre défi. La lutte des Kurdes est dans notre lutte, et il est de la plus haute importance que nous soyons en mesure d’assurer la solidarité avec ces territoires critiques dans le monde.

Je veux aussi le dire à la société kurde : Nous avons besoin de vous, vous devez adhérer au syndicat, vous devez prendre des responsabilités, vous devez créer votre propre représentation au sein des syndicats et aussi au sein du Parti travailliste.

Vous n’avez pas à vous limiter à votre propre travail. Par exemple, la campagne « Liberté pour Öcalan », que nous menons, est quelque chose qui grandira avec le soutien de personnes non kurdes et ne devrait pas être confinée aux seuls Kurdes. La solidarité est une question bilatérale.

A quel stade se trouve la campagne Liberté pour Öcalan ?

Le mouvement syndical britannique a fait du bon travail pour Mandela. En effet, Mandela est venu en Grande-Bretagne après sa libération. Nous avons également fait preuve de solidarité avec les Palestiniens et avec les Cubains. Nous avons de l’expérience dans ce domaine. Nous avons de l’expérience dans la poursuite de nos campagnes et je crois que la campagne pour la liberté d’Öcalan sera beaucoup plus importante.

En tant que campagne, nous nous sommes développés très rapidement et nous avons reçu le soutien de presque tous les grands syndicats et nous avons également obtenu le soutien du TUC. Mais il y a encore un long chemin à parcourir. Par exemple, la campagne aura un impact plus important.

Nous visons à atteindre le public par le biais de cours de formation et de programmes spéciaux de notre syndicat. Nous avons besoin que nos membres syndicaux soient bien informés afin de pouvoir promouvoir activement cette campagne au sein de leur propre syndicat.

Quel est votre message au peuple kurde ?

Nous voulons envoyer ce message de cette fête : « Nous voyons la lutte kurde et nous la comprenons. Nous voulons avoir la campagne Liberté pour Öcalan à chaque festival ». Et je suppose que l’autre message est : « Vous n’êtes pas seul, nous sommes avec vous ».

Nous savons très bien que certaines forces tentent d’isoler les Kurdes. Ces forces sont heureuses de bombarder les villes kurdes, elles n’hésitent pas à terroriser la population kurde et à l’attaquer constamment.

Comme je l’ai dit plus tôt, les amis des Kurdes ne sont pas seulement les montagnes. Les Kurdes ont des amis qui se battront aux côtés d’eux contre ces forces.

https://anfenglishmobile.com/news/uk-trade-unionist-kurds-have-many-friends-and-durham-shows-it-28243

 

Plusieurs centaines d’années de prison demandées pour Kışanak et Tuncel

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TURQUIE – MALATYA – Deux femmes politiques kurdes, Gültan Kışanak et Sabahat Tuncel sont en prison depuis 2016 pour leurs activités politiques. La « justice » turque demande 375 ans de prison pour les deux femmes.
 
La co-maire de la municipalité d’Amed, Gültan Kışanak, et la coprésidente du DBP (Parti des régions démocratiques), Sabahat Tuncel, ont comparu pour terrorisme devant la Cour pour la neuvième audition de leur procès.
 
Le procureur a demandé des peines d’emprisonnement pour Kışanak pour avoir «établi et dirigé l’organisation [terroriste]» et pour Tuncel pour «l’adhésion à l’organisation [terroriste]».
 
Le procureur de Diyarbakir est responsable de l’affaire Gültan Kışanak, co-maire de la municipalité métropolitaine d’Amed, arrêtée en octobre 2016 et de Sebahat Tuncel, coprésidente du DBP, arrêtée en novembre 2016, après que l’AKP eut nommé un administrateur à la municipalité de Diyarbakir.
 
Le procès se déroule devant le tribunal pénal no 1 de Malatya. Le procureur a demandé 230 ans de prison pour Kışanak et 145 ans pour Tuncel. Les accusations seraient «établir et gérer une organisation [terroriste]», «participer à des réunions et marches non autorisées» et «faire de la propagande pour l’organisation [terroriste]».
 
Les avocats des deux politiciennes kurdes ont assisté à l’audition au nom de leurs clientes qui n’ont pas été présentées à la Cour.
 
Le procès a été ajourné au 8 octobre 2018.
 

« Le nouveau cabinet ministériel [turc] est une affaire de famille. »

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TURQUIE – Commentant le nouveau cabinet minstériel d’Erdoğan, Filiz Buluttekin, présidente de la branche provinciale du HDP d’Amed, a déclaré : « Ce n’est pas un cabinet, mais une entreprise familiale. »
 
Le président turc et leader de l’AKP, Recep Tayyip Erdoğan a repris le pouvoir lors de l’élection du 24 juin et a annoncé il y a quelques jours le Cabinet des ministres dans le cadre de son « système présidentiel à la turque ». L’annonce du Cabinet a donné lieu à des discussions et les forces démocratiques l’ont qualifié de « Cabinet de guerre ».
 
Pas de nouveau cabinet
 
Filiz Buluttekin, coprésidente de la section provinciale du parti démocratique des peuples (HDP) d’Amed (Diyarbakır), s’est entretenue avec ANF au sujet du nouveau cabinet :
 
« Depuis la fondation de la République de Turquie, un régime gouverne sur la base d’une pensée nationaliste. Le nouveau gouvernement n’est donc que la dernière variante d’un régime qui ignore les principes démocratiques et les minorités.
 
Le Cabinet n’est pas nouveau non plus, parce qu’il est rempli de noms qui ont causé la guerre et le chaos au cours des trois ou quatre dernières années, empêché la démocratisation et montré une attitude fasciste et un système installé par un seul homme. En particulier, lorsqu’on regarde les ministères impliqués dans la sécurité, on constate que l’ancien ministre de l’Intérieur Suleyman Soylu est reconduit et que le chef d’état-major, Hulusi Akar, a été nommé Ministre de la Défense. Cela signifie que les libertés sont davantage reléguées à l’arrière-plan. La composition du Cabinet montre que la soi-disante politique de sécurité continue d’occuper le devant de la scène ».
 
Au sujet de la nomination du gendre d’Erdoğan, Berat Albayrak au poste de Ministre des Finances, Filiz Buluttekin commente : « L’économie et toutes les institutions autonomes sont placées sous le régime d’un seul homme. Le nouveau Cabinet centralisera le pouvoir et reformatera l’appareil d’Etat. »
 
Obéissance inconditionnelle
 
« Au lieu de remplir les postes ministériels de manière à permettre aux organes de l’Etat de faire un meilleur travail, Erdoğan a choisi un cabinet qui lui obéit inconditionnellement : A cet égard, on peut dire qu’il ne s’agit pas d’un Cabinet mais d’une entreprise tribale et familiale. Les menaces proférées par le ministre de l’Intérieur Soylu contre le HDP, le troisième plus grand parti au parlement, la politique de guerre préconisée par le Ministre de la Défense, Akar, et le transfert de la responsabilité des finances à son propre gendre ».
 
Combiner les forces dans la lutte pour une démocratisation
 
« Les peuples et les minorités ont la tâche de lutter contre la mentalité du gouvernement actuel. Nous devons créer la base pour unir nos forces dans la lutte démocratique et élever notre voix. L’Égypte, l’Irak et la Libye sont des exemples de la façon dont de tels régimes peuvent prendre fin. Dans le Cabinet actuel, un propriétaire d’hôtel a été nommé Ministre du Tourisme, un propriétaire d’école privée Ministre de l’Éducation et un propriétaire d’hôpital privé Ministre de la Santé.
 
On arrive mêm à ce que des gens qui n’ont pas terminé leurs études en droit puissent être placés dans des postes où ils peuvent prendre des décisions juridiques. Nous parlons d’un système dans lequel tout le domaine de la démocratie est subordonné à une seule personne. Face à cela, tous les peuples et toutes les alliances doivent s’unir pour lutter sur une base démocratique. »
 
https://anfenglishmobile.com/news/the-new-cabinet-is-a-tribe-and-family-business-28208
 

Qui sont les trois ressortissants français arrêtés pour terrorisme en Turquie ?

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Hier, les médias turcs ont annoncé l’arrestation de 16 personnes, dont 3 ressortissants français, toutes accusées de soutenir la guérilla kurde. 13 des 16 personnes ont pourtant été remises en liberté provisoire. (Les personnes qui aident réellement la guérilla kurde ne sont jamais libérées et on ne vous dit pas ce qu’elles subissent dans les prisons de la Turquie.)

On vient d’apprendre que plusieurs personnes arrêtées puis libérées sont des Syriaques qui avaient été chassés par l’Etat turc de leur village Mehri, à Şırnak / Beytüşşebap, dans les années 1990. Ces Syriaques, dont certains se sont réfugiés en France et ont obtenu la nationalité française, étaient retournées sur leurs terres pour reconstruire leur village détruit par l’armée turque. Parmi les personne arrêtées, puis relâchées, il y a le prêtre syriaque du village Remzi D., le prédisposé du village Hürmüz D. et l’épouse d’un employé du consulat français d’Istanbul…

 

La deuxième Conférence de la jeunesse du Moyen-Orient se tiendra au Rojava

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Les organisations de jeunesse se préparent à la deuxième Conférence de la jeunesse du Moyen-Orient au Rojava.

Akif Mustefa, membre du comité de préparation de la conférence, décrit les questions qui seront abordées.

« La première conférence s’est tenue à Amed, au Kurdistan du Nord, en 2015. Des représentants d’organisations de jeunes de Syrie et du Rojava étaient présents. Cette année, les organisations de jeunesse ont décidé de faire leur conférence au Rojava, parce qu’il est considéré comme un lieu très important quand il s’agit de la lutte des gens pour la démocratie ».

Pour suivre la mise en œuvre des résolutions prises lors de la première conférence, un comité de coordination a été créé.

La première réunion du comité de coordination s’est tenue à Beyrouth, au Liban, avec la participation de membres de Syrie, d’Irak, de Turquie, de Chypre, du Liban, du Rojava et du Kurdistan du Nord.

Les préparatifs de la deuxième conférence se poursuivent à un rythme rapide : « Dans le cadre de la préparation, nous avons organisé une grande réunion Sulaymaniyah au Kurdistan du Sud en mai. Il a été décidé qu’elle se tiendrait au Rojava. Nous avons mis sur pied le Comité préparatoire, composé de Kurdes, d’Arabes, de Syriaques, d’organisations de jeunesse arméniennes. Le comité devrait annoncer ses activités lors d’une conférence de presse dans un avenir très proche.

« L’objectif de la conférence est de rendre les jeunes plus actifs dans la résolution de la crise au Moyen-Orient ».

Alors que le Moyen-Orient est devenu un centre de crise, Akif Mustefa souligne que  » les jeunes sont les précurseurs de la société et la force la plus dynamique. Nous allons essayer de renforcer le rôle de la jeunesse pour résoudre les problèmes existants et pour libérer le Moyen-Orient de la crise actuelle et construire une société politique morale ».

L’autre objectif de la conférence est de  » répandre la révolution démocratique des peuples dans tout le Moyen-Orient. Nous pensons que le système de la nation démocratique ne se limite pas au Rojava, mais qu’il peut être étendu à d’autres régions du Moyen-Orient et nous veillerons à ce que cela se produise. Ce modèle représente la solution la plus appropriée pour toutes les crises au Moyen-Orient ».

Akif Mustefa a terminé ses remarques en appelant toutes les organisations de jeunesse révolutionnaires, socialistes, communistes et démocratiques à « se réunir et travailler ensemble pour résoudre la crise au Moyen-Orient et construire une société politique démocratique et morale au Moyen-Orient ».

https://anfenglishmobile.com/rojava/second-middle-east-youth-conference-to-be-held-in-rojava-28190

 

« Qandil n’est pas un objectif mais plutôt une division du Bashur »

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Les journalistes du Kurdistan Sud (Bashur) ont déclaré que l’Etat turc ne visait pas seulement Qandil, mais essayait de faire sortir le peuple kurde du Kurdistan Sud, comme il l’a fait à Afrin. Les journalistes kurdes ont également dénoncé les déclarations de Nechirvan Barzani et l’ont qualifié d’insouciant à l’égard du sang kurde qui coule.

Face à la poursuite des attaques de l’Etat d’occupation turc et l’invasion des territoires du Bashur sur une distance de 40 km, les réactions populaires augmentent, surtout que ces attaques ont eu pour résultat de faire des victimes civiles. Les réactions populaires se sont transformées en ressentiment et en actions politiques en conjonction avec les déclarations faites par le président du gouvernement de la région, Nechirvan Barzani, le 4 juillet, lorsqu’il a légitimé l’occupation turque et décrit la présence des combattants du PKK au Bashur comme une occupation.

Des journalistes du Bashur ont parlé à l’agence de presse Hawar des raisons et des conséquences de l’occupation turque au Bashur, ainsi que des déclarations de Barzani et du rôle des journalistes face à l’occupation.

Ils cherchent à faire sortir le peuple kurde du Bashur, comme cela a été le cas à Afrin

Le journaliste Burhan Haji Suleiman a parlé des objectifs de l’occupation turque des territoires du Bashur, et a déclaré que l’Etat turc combattait chaque geste ou étincelle kurde qui va vers la liberté, que ce soit au Kurdistan ou n’importe où dans le monde. Burhan Haji Suleiman a déclaré : « L’Etat turc a attaqué Afrin et a chassé le peuple kurde de là « . Il a souligné que l’objectif principal de l’Etat turc n’est pas Qandil  : « Il y a des projets plus profonds et plus grands, l’Etat turc cherche à contrôler l’ensemble des territoires du Bashur, et a des ambitions spéciales sur les terres de Kirkouk, et comme il a occupé Afrin, a chassé les Kurdes de là et s’est installé au lieu des familles des mercenaires, la Turquie cherche à faire la même chose au Bashur aussi ».

La Turquie veut affaiblir les Kurdes et contrôler le Kurdistan

Le journaliste Shevan Mohammed a parlé des objectifs de l’occupation turque du Bashur Kurdistan :  » Cette fois, il y a des objectifs différents pour l’occupation turque des territoires du Bashur. Dans les années 1990, c’était temporaire et tactique, mais aujourd’hui, il cherche à une occupation stratégique permanente de la zone, en particulier les zones entre Zakho et Qandil qui atteignent les frontières iraniennes ».

De l’avis de Suleiman, il y a deux raisons principales à l’occupation turque des territoires du Bashur; la première raison est que la Turquie cherche à étendre son contrôle sur la région, à affaiblir les Kurdes et à contrôler la région du Kurdistan, tandis que la seconde raison est que la Turquie cherche à atteindre les frontières iraniennes.

Les attaques contre Qandil échoueront 

Selon Shevan Mohammed, les attaques de l’armée d’occupation turque sur Qandil échoueront pour deux raisons. « Bien que la Turquie ait agi jusqu’à présent comme si l’Iran était de son côté, l’Iran n’a montré aucune position jusqu’à présent. Comme nous le savons tous, il y a deux grandes forces au Moyen-Orient : les chiites et les sunnites. L’Iran et les chiites d’Irak représentent le côté chiite, et la Turquie et l’Arabie saoudite représentent le côté sunnite. Malgré quelques accords intérimaires entre la Turquie et l’Iran concernant la cause kurde, mais ils restent des forces en conflit, et donc la proximité des troupes turques de la frontière iranienne irritera l’Iran, de sorte que cette attaque ne réussirait pas facilement.

D’autre part, les habitants de la région ne sont pas avec la Turquie, ceux qui sont avec la Turquie sont les protecteurs des villages du Bakur [Kurdistan du Nord] et certaines des forces mercenaires en Syrie. Ce ne sont pas les résidents de la région et ils ne peuvent pas y rester longtemps parce que les gens de la région ne les accepteront pas. L’hiver arrive après des mois et les montagnes de la région sont très accidentées. L’armée turque ne peut pas se battre dans ces montagnes, sauf si un parti kurde soutenait l’occupation turque, et maintenant le parti [PDK] est le plus proche de la Turquie. La Turquie pourrait bénéficier de la fragmentation des Kurdes. »

Les déclarations de Barzani ne tiennent pas compte du sang kurde

Dans ses commentaires sur les déclarations de Nechirvan Barzani qui légitiment l’occupation turque, le journaliste Burhan Haji Suleiman a affirmé que ces déclarations sont soumises à certains intérêts et relations entre le PDK (Parti démocratique du Kurdistan) et l’Etat turc.

Suleiman a exprimé son mécontentement à l’égard des déclarations de Barzani qui légitiment le meurtre des civils kurdes par l’armée turque  : « Ces déclarations ne tiennent pas compte du sang kurde. Dans tout autre pays, lorsque les civils sont tués par un autre pays, le gouvernement de ce pays répond aux attaques, mais Barzani rend le sang kurde bon marché pour satisfaire le pays étranger ».

Ces déclarations ne reflètent pas l’opinion du peuple du Bashur, mais elles sont liées au Parti démocratique [PDK] et au Parti de la justice [parti politique au pouvoir en Turquie]. Le peuple s’oppose à toute occupation étrangère et ces déclarations font beaucoup de mal aux Kurdes (…) ».

Cette occupation conduira à la division de la région du Kurdistan

Le journaliste Shevan Mohammed a parlé de l’attitudes du peuple et des partis politiques face à l’occupation turque en déclarant : « Les gens du Bashur ont toujours été contre toutes les formes d’occupation, mais les positions des partis politiques sont différentes. Le Parti démocratique se tient aux côtés de la Turquie, les autres partis sont silencieux, mais le peuple rejette l’occupation. Si cette occupation se poursuit, elle provoquera un clivage dans la politique kurde et au sein du peuple kurde, et elle entraînera le déclenchement d’une guerre civile comme cela s’est produit dans les années quatre-vingt-dix.

De plus, des pays comme l’Iran et la Turquie bénéficieront de la division kurde. Nous espérons que le peuple kurde unira ses classes contre l’occupation. Sinon, un grand risque menacerait les valeurs nationales du peuple kurde. Dans le cas de la poursuite de cette occupation, le peuple la repousserait, et peut-être la rue kurde serait-elle divisée en deux parties ».

Le parti de l’Union patriotique du Kurdistan et le PDK contrôlent les médias

Au sujet des attitudes et des réactions des professionnels des médias et des journalistes à l’égard de l’occupation turque, le journaliste Burhan Haji Suleiman a déclaré que l’occupation a causé une division nationale au Kurdistan, de sorte que chaque parti mène sa politique de manière isolée. Bien que les médias et les intellectuels s’opposent à l’occupation et expriment leurs positions, ils n’ont pas été en mesure d’influencer les partis politiques.

Suleiman a souligné que les médias ont été divisés en deux parties. Les médias et chaînes influentes sont sous le contrôle des journalistes affiliés aux partis. Les médias indépendants publient des nouvelles sur l’occupation turque, alors que l’impact de ces médias reste faible. Les principaux médias sont sous le contrôle du PDK et de l’Union Patriotique du Kurdistan (UPK ou PUK en anglais].

http://www.hawarnews.com/en/haber/qendil-is-not-goal-rather-basr-division-h2503.html

 

En 1989, l’homme politique kurde, Qasimlo fut assassiné à Vienne en toute impunité

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Le 13 juillet 1989, l’homme politique kurde, « Abdul Rahman Ghassemlou [ou Abdulrahman Qasimlo] et deux de ses collaborateurs ont été assassinés à Vienne par des « émissaires » iraniens au cours des « pourparlers de paix ». Près de 30 ans après, ce crime d’État n’a malheureusement pas été sanctionné. Les exécutants identifiés, munis de passeports diplomatiques, ont pu librement quitter l’Autriche pour regagner l’Iran où ils ont été félicités et promus. La justice autrichienne n’a pas cherché à élucidé ce terrorisme d’État au cœur de l’Europe. Au-delà de cette injustice, qui reste encore très vive dans la mémoire collective kurde, le message politique du Dr. Qasimlo, les idéaux qui ont guidé son combat pour l’émancipation du peuple kurde, pour un Iran démocratique et laïc respectueux de sa diversité politique, culturelle et linguistique gardent toute leur actualité au Kurdistan, en Iran et au Proche-Orient. » (texte via Institut kurde de Paris)
 
QUI ÉTAIT QASIMLO
 
Né à Urmia, d’une riche famille féodale, Qasimlo a fait ses études à Urmia, Téhéran, puis à Parsi, en France. Il est retourné au Kurdistan en 1952 à la fin de ses études.
En 1973, lors du troisième congrès du PDKI, il fut élu au poste de secrétaire général du parti, poste auquel il fut réélu plusieurs fois jusqu’à son assassinat. En 1979, son parti a soutenu la révolution. Khomeiny qualifiait d’opportuniste la participation tardive des Kurdes du PDKI à la révolution iranienne. Des militants appartenant au parti avaient pris le contrôle des camps militaires dans les régions kurdes. Khomeini a demandé à tous les groupes armés de faire partie d’une organisation révolutionnaire et a demandé aux militants kurdes de rendre leurs armes. Ghassemlo a exigé l’autonomie des Kurdes et a refusé de déposer les armes. La majorité des Kurdes ont boycotté le référendum pour la nouvelle constitution qui a été adopté à une écrasante majorité. Après deux confrontations sanglantes entre les Kurdes et les forces loyales à Khomeiny, la rébellion kurde s’est transformée en guerre. Peu de temps après le début de la rébellion armée kurde, Khomeiny a déclaré une « guerre sainte » contre les Kurdes. Ce fut le début de la confrontation des partis politique kurdes et du nouveau régime, qui aboutit à une défaite militaire et à la répression politique des Kurdes par le gouvernement central. Des milliers d’exécutions ont eu lieu au Kurdistan Est (Rojhelat) pendant la rébellion.
 
En 1988, après la fin de la guerre Iran-Irak, le gouvernement iranien a décidé de rencontrer Qasimlo. Plusieurs réunions se sont tenues à Vienne, fin 1988, début 1989. Une autre réunion a été organisée le 13 juillet, toujours à Vienne.
 
La délégation de Téhéran était composée des mêmes membres lors des rencontres précédents : Mohammed Jafar Sahraroudi et Hadji Moustafawi, en plus d’un nouveau membre : Amir Mansur Bozorgian. Les Kurdes avaient également une délégation de trois hommes : Abdul Rahman Ghassemlo, son assistant Abdullah Ghaderi Azar (membre du Comité central du PDKI) et Fadhil Rassoul, qui avait joué le rôle de médiateur.
 

Le lendemain, 13 juillet 1989, dans la pièce même où la négociation a eu lieu, Ghassemlo, son assistant Ghaderi Azar et Rassoul ont été exécutés. Hadji Moustafawi a réussi à s’échapper. Mohammad Jafar Sahraroudi, légèrement blessé, a été autorisé par l’administration autrichienne à partir. Amir Mansur Bozorgian a été libéré après 24 heures de garde à vue.

Ghassemlo a été enterré au cimetière de Père Lachaise, à Paris. Sa tombe se trouve à la 76ème division, 14ème ligne, face à la 36ème division, 1ère tombe à partir de la 36 ème division.

Pour plus d’information sur l’exécution de Qasimlo, voir l’article de Chris Kutschera ici

Les meurtres d’enfants et les intérêts du gouvernement AKP

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TURQUIE – Le gouvernement AKP utilise les informations faisant état de meurtres d’enfants et de femmes en Turquie pour instaurer la peine de mort. Toutefois, la réintroduction éventuelle de la peine de mort est dirigée contre ceux que l’État considère comme un danger pour lui-même.

Pendant un certain temps, il y a eu des attaques répétées contre les touristes en Turquie, ciblant en particulier les femmes. Le nombre de femmes violées et assassinées n’a cessé de croître durant les 16 ans de règne d’AKP. Mais, récemment, la presse traite les meurtres d’enfants à la une des journaux et joue un rôle crucial en transmettant les messages du pouvoir en place.

L’une des femmes assassinées est l’artiste italienne Pippa Bacca. (Pour promouvoir la paix mondiale avec un autre artiste, Pippa Bacca avait réalisé un trajet en auto-stop de Milan jusqu’au Moyen-Orient afin de faire « un mariage entre les différents peuples et nations » en portant symboliquement une robe de mariée lors de son voyage. Arrivée à Gebze en Turquie, elle a été violée et assassinée 31 mars 2008.)

Meurtres d’enfants

Il est à noter que des questions similaires jouent un rôle dans l’assassinat récent d’enfants en Turquie. Il y a toujours des enfants qui disparaissent, tous de bas âge. Ils sont victimes d’abus sexuels, puis cruellement assassinés. Les crimes ont lieu dans plusieurs régions de la Turquie presque simultanément.

Déjà, avant les élections du 24 juin, la « disparition » d’enfants a commencé à bouleverser la société. Lorsque les corps ont été retrouvés après les élections, le climat social a atteint un point d’ébullition et l’État turc a commencé à utiliser ce climat dans son intérêt, afin de réintroduire la peine de mort en Turquie.

On sait publiquement qui l’alliance AKP/MHP veut punir : à savoir les cercles révolutionnaires et démocratiques, ceux que l’Etat considère comme un danger pour lui-même. Sinon, la question de l’exécution des violeurs et des meurtriers ne se poserait pas du tout.

Bien sûr, la réaction de la population aux meurtres de fillettes n’est pas à mettre sur un pied d’égalité avec les réactions de l’alliance AKP/MHP. La réaction de la société qui s’oppose à une telle chose est juste et nécessaire. La société doit montrer la réaction la plus forte contre ces tueurs. Personne ne peut contredire cela. Mais il est tout aussi nécessaire d’empêcher le gouvernement d’atteindre ses objectifs sales en utilisant les meurtres d’enfants comme prétexte.

https://anfenglishmobile.com/features/child-killings-and-the-interests-of-the-akp-government-28177