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Londres : Trois Kurdes lancent une grève de la faim illimitée contre l’isolement

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LONDRES – Trois activistes kurdes ont entamé une grève de la faim illimitée à Londres.
 
Nahide Zengin, Mehmet Sait Yılmaz et Ali Poyraz ont rejoint la grève de la faim initiée par la députée du HDP Hakkari, Leyla Güven, au centre démocratique kurde de Londres.
 
La gréviste de la faim, Nahide Zengin, a déclaré que le silence n’était pas une option dans ce processus de résistance historique, car il était incompatible avec l’humanité et qu’elle souhaitait jouer son rôle avant d’ajouter :
 
« Le peuple du Kurdistan n’a pas accepté cette captivité depuis le premier jour et ne l’accepte pas aujourd’hui. Leyla Güven a lancé l’action « Mettons fin à l’isolement, vainquons le fascisme et libérons Le leader ». Des militants à Hewlêr, au Pays de Galles, à Strasbourg, dans les prisons [de Turquie] sont en grève de la faim et des milliers de personnes descendent dans les rues du monde entier. Comme l’ont déclaré Leyla Güven et d’autres camarades le premier jour, rester silencieux à propos de l’isolement et de l’oppression n’est pas compatible avec l’humanité. »
 
Le silence ne peut être accepté
 
Mehmet Sait Yilmaz, un autre gréviste de la faim, a déclaré: « Cette résistance historique oblige tout le monde à rompre le silence. Chaque action contre le fascisme est importante, mais la grève de la faim est différente car votre corps s’efface de seconde en seconde. Nous avons salué la résistance à la grève de la faim menée dans de nombreuses régions du monde et dans des prisons pendant 128 jours et nous avons maintenant décidé que nous aussi faisions partie de cette résistance. »
 
Ali Poyraz a déclaré que l’isolement imposé au chef du peuple kurde, Abdullah Öcalan, ne visait pas que lui, car il s’inscrivait dans un plan plus vaste visant à détruire tous les aspects de la vie du peuple kurde.
 
« Nous reconnaissons que l’isolement à Imrali est un isolement social, a déclaré Poyraz, et que mettre fin à cette situation est la demande la plus démocratique et humanitaire qui soit. Il ne peut y avoir de demande la plus naturelle. Cependant, l’Etat turc fasciste dirigé par l’AKP-MHP a fait la sourde oreille à cette demande et poursuit l’attaque barbare contre toutes les forces opposées en Turquie. Ceux qui pensent que ces attaques détourneront le peuple kurde de leur lutte se trompent totalement et ils devraient à nouveau regarder l’histoire de la résistance. Nous n’accepterons jamais cet isolement, nous ne resterons pas silencieux. Nous continuerons notre résistance jusqu’à ce que l’isolement soit brisé. »
 
Chacun devrait jouer son rôle
 
Ibrahim Avcıl a lu une déclaration au nom des 27 institutions britanniques et kurdes de Grande-Bretagne réunies au sein des forces démocratiques britanniques. « Nous déclarons une fois de plus que nous soutenons la lutte juste et légitime des grévistes de la faim.
 
Nous voudrions rappeler à tout le monde qu’il est de notre responsabilité humanitaire d’écouter la voix de Leyla Güven et de milliers de prisonniers politiques en grève de la faim et de diffuser cette voix. »
 
Déclarant que la phase critique avait déjà été franchie et qu’on pouvait s’attendre à tout moment à des informations sur des décès ou des dommages irréversibles, Avcıl a déclaré que chacun devait jouer son rôle dans ce processus.
 
Avcıl a conclu qu’« en prenant conscience que chaque instant pouvait coûter très cher, nous aimerions dire au public que nous devons assumer pleinement notre responsabilité. »
 
 

Les autorités françaises doivent empêcher l’agression des Kurdes en France !

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PARIS – Dans la nuit de mardi à mercredi, le restaurant kurde « Mala Bavo », au 173 rue Saint Denis, à Paris, a été victime de tags racistes appelant à un « génocide kurde total en Turquie, en Iran, en Irak et en Syrie » de la part des fascistes turcs.
 
Nous n’avons pas encore eu de déclarations officielles des autorités françaises mais les Kurdes et leurs ami-e-s sont en émoi après la découverte de cette attaque ignoble. D’autant que, la semaine dernière, le 8 mars, une réunion sur le Rojava et la lutte des femmes kurdes en Syrie a été annulée suite à l’intervention des fascistes turcs à Châtillon-sur-Chalaronne, dans l’Ain (Voir l’article ici). Nous allons bien sûr rappeler l’assassinat non résolu de trois militantes kurdes à Paris le 9 janvier 2013. Six ans après les faits, la justice française refuse toujours de faire la lumière sur l’assassinat des femmes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez à Paris et dont tous les indices accusent la Turquie…
 
Dans le texte suivant, l’enseignant franco-kurde, Ibrahim Seydo Aydogan, fustige les autorités françaises pour qu’elles mettent fin au fascisme turc en France :
 
« Le fascisme turc en développement sur le sol français et sous la surveillance des autorités françaises.
 
Nous ne voulons la guerre avec personne et nous résistons et survivons, comme on peut, pour vivre en paix avec des gens qui nous entourent quelles que soient leurs origines ethniques et religieuses.
 
Nous avons déjà fait part de nos inquiétudes concernant la recrudescence du fascisme turc et des agissements des groupes d’individu d’origines turques en Europe, notamment en France. Nous n’allons certainement pas tomber dans le piège mais nous n’allons pas rester les bras croisés en attendant qu’ils nous descendent dans les rues de Paris comme cela a déjà été le cas pour des militantes pacifistes kurdes. Le ministre turc de l’intérieur, Suleyman Soylu, rappelait hier comment les massacres des années 1970 se sont produits, voulant sans doute mettre en garde les Kurdes opposants au projet nationaliste de son gouvernement; tout comme le numéro 1 des services secrets turcs Hakan Fidan qui rappelaient aux représentants kurdes qu’il pouvait faire ce qu’il voulait en Europe avec ses 5000 hommes, références sûrement à des associations turques dans les villes européennes.
 
Nous sommons les autorités françaises et européennes de prendre les dispositifs nécessaires et adéquats d’une manière sérieuse afin d’éviter tout conflit qui risque fortement de dégénérer.
 
La communauté kurde en France et en Europe est inquiète mais aussi très attentive à ce genre d’événement kurdicide. Aucun kurde ne se sentira pas seul et abandonné. La communauté kurde assume ses responsabilités et restera solidaire tout en étant bien consciente que la provocation est un des moyens auxquels le gouvernement turc a souvent recours pour déployer ses cellules dormantes dans le but de créer des événements qu’il cherchera à utiliser contre les Kurdes. Les Kurdes n’ont pas fuit leur terre natale pour être agressés en France. Ils prendront, si besoin est, des précautions nécessaires pour la défense de chaque Kurde où qu’il habite dans l’hexagone. »

« L’histoire est cachée dans le présent et nous sommes cachés dans le commencement de l’histoire »

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« On ne se souvient pas des jours, on se souvient des instants », Cesar Pavese

 

« Le temps n’a pas le temps de vivre. C’est la contradiction du temps avec lui-même. Le temps est-il une chose vivante ou prend-il sens grâce aux vivants ? Ce qui luttent apportent l’histoire au temps futur. Le sens, dans l’instant même, tandis que nous traduisons les phrases du sens… Deux actions qui se définissent : nous et eux. La résistance gagne du sens en étant complétée par « nous et eux ». Nos phrases ne sont que la photographie de l’instant insaisissable. »

Le journaliste kurde Baris Balseçer écrit son long article [écrit en turc] concernant la résistance de 14 grévistes de la faim à Strasbourg en prenant le titre d’un livre d’Abdullah Ocalan « L’histoire est cachée dans le présent et nous sommes cachés au commencement de l’histoire ».

Balseçer est chevet des 14 Kurdes qui sont en grève de la faim depuis 88 jours à Strasbourg pour mettre fin à l’isolement imposé au dirigeant kurde Abdullah Ocalan et le fascisme turc visant le peuple kurde. Il donne régulièrement des nouvelles de chacun.e.s des grévistes avec lesquels il a noué une relation profonde et pour lesquels il a perdu la sommeil…

La CEDH condamne la Turquie dans l’affaire du journal kurde Ozgur Gundem

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STRASBOURG – La CEDH a infligé une amende à la Turquie dans l’affaire concernant la fermeture du journal kurde « Ulkede Ozgur Gundem ».

La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a jugé que la Turquie avait violé l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH) et a condamné la Turquie.

 
« La Cour a constaté que des poursuites pénales ont été systématiquement ouvertes, indépendamment du contenu des publications. Elle a précisé que la répression des professionnels des médias, exercée de manière mécanique, sans tenir compte de l’objectif des intéressés ou du droit pour le public d’être informé d’un autre point de vue sur une situation conflictuelle, ne saurait se concilier avec la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées. »
 
Le jugement souligne également que les tribunaux turcs ont enquêté sur le journal publiant les déclarations publiées par le PKK entre 2004 et 2006, et que l’État a invoqué la pérennité de l’État et la légitime défense de l’État pour justifier les enquêtes, mais que les déclarations publiées en tant que nouvelles et articles ne sont pas de nature à inciter à la violence, à la haine ou aux insultes.
 
La Cour européenne des droits de l’homme a également jugé que les enquêtes menées contre le journal Ulkede Ozgur Gundem étaient systémiques et a condamné la Turquie indemniser Ali Gurbuz, propriétaire du journal et plaignant dans cette affaire.
 
Le jugement indique également que les déclarations qui font l’objet de poursuites sont censurées par les autorités, même si elles peuvent contribuer au débat public.
 
Voici un extrait du verdict de la CEDH concernant Ulkede Ozgur Gundem :
 
« Dans son arrêt de chambre 1, rendu ce jour dans l’affaire Ali Gürbüz c. Turquie (requêtes nos 52497/08, 6741/12, 7110/12, 15056/12, 15057/12 et 15059/12), la Cour européenne des droits de l’homme dit, à l’unanimité, qu’il y a eu :
Violation de l’article 10 (liberté d’expression) de la Convention européenne des droits de l’homme.
 
L’affaire concerne sept procédures pénales engagées à l’encontre de M. Gürbüz parce qu’il avait publié, dans son quotidien « Ülkede Özgür Gündem », des déclarations des responsables d’organisations qualifiées de terroristes en droit turc. Il fut acquitté au terme des procédures qui durèrent entre cinq et plus de sept ans et il n’a pas été placé en détention.
 
La Cour constate que des poursuites pénales ont été systématiquement ouvertes, indépendamment du contenu des publications. Il s’agissait, en l’espèce, de messages anodins, tels que des vœux de Noël, qui n’appelaient pas à l’usage de la violence, à la résistance armée ou au soulèvement, ou ne constituaient pas un discours de haine, ce qui est l’élément essentiel à prendre en considération.
 
La Cour juge en particulier que ces procédures consistaient en elles-mêmes en des contraintes réelles et effectives, malgré les décisions d’acquittement. Elles ont constitué une pression sur M. Gürbüz pendant un certain temps, et la crainte d’être condamné a inévitablement créé une pression sur lui et l’a conduit, en tant que professionnel de la presse, à une autocensure.
 
La Cour juge aussi que l’ouverture de ces poursuites peut être vue comme une réaction des autorités tendant à réprimer par la voie pénale la publication de déclarations des responsables d’organisations qualifiées de terroristes en droit turc, sans avoir égard à leur contenu, alors que celles-ci pouvaient être considérées comme participant à un débat public sur des questions d’intérêt général. La Cour précise, à cet égard, que la répression des professionnels des médias, exercée de manière mécanique, sans tenir compte de l’objectif des intéressés ou du droit pour le public d’être informé d’un autre point de vue sur une situation conflictuelle, ne saurait se concilier avec la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées.
 
La Cour juge enfin que le maintien, pendant un laps de temps considérable, des multiples poursuites pénales contre M. Gürbüz ne répondait pas à un besoin social impérieux, n’était pas proportionné aux buts légitimes visés (la protection de la sécurité nationale et de l’intégrité territoriale) et n’était pas nécessaire dans une société démocratique. »
 

Le parlement européen critique sévèrement la Turquie & Bruxelles

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STRASBOURG – Le projet de résolution proposant la suspension des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE a été discuté au Parlement européen (PE) lors de l’assemblée générale d’hier et sera soumis au vote aujourd’hui. Les grèves de la faim menées par des centaines de Kurdes ont également été discutées lors de sa session.

Le Parlement européen (PE) a examiné le rapport préparé par Kati Piri, rapporteuse du PE pour la Turquie. Si la proposition d’amendement du Parti démocrate-chrétien (PPE) et d’autres groupes de droite sur ce rapport est acceptée, une décision pourrait être prise pour suspendre les négociations.

EU : NOUS PRENDRONS EN CONSIDÉRATION LA DÉCISION DU PARLEMENT EUROPÉEN

Avant que les représentants du Conseil et de la Commission de l’Union européenne (UE) ne prennent la parole devant l’assemblée générale, la rapporteuse du PE pour la Turquie et eurodéputée néerlandaise Kati Piri a prononcé un discours soulignant les violations des droits de l’Homme, les pratiques illégales et antidémocratiques et les plus de 100 000 arrestations en Turquie au cours d’une année.

Piri a déclaré qu’il est inacceptable que l’UE et Ankara agissent comme s’il n’y avait pas de développements graves et mauvais malgré les violations des droits.

Piri a ajouté que la poursuite des négociations d’adhésion de l’UE avec le président autoritaire d’Ankara n’avait plus de sens, mais que l’UE doit encore prendre de sérieuses précautions ou exercer les pressions nécessaires.

Piri a souligné que la Turquie ignorait les décisions et les suggestions des organes du Conseil de l’Europe et a ajouté que les données contenues dans le rapport laissaient entrevoir un cours des événements catastrophique à venir. M. Piri a ajouté que l’homme d’affaires Osman Kavala est emprisonné depuis 17 mois et qu’un acte d’accusation risible a été préparé tout récemment, et a déclaré : « C’est ce à quoi la Turquie en est arrivée. »

EU : LES NÉGOCIATIONS ONT DÉJÀ ÉTÉ INTERROMPUES

La ministre roumaine de l’UE, Melania Gabriela Ciot, a pris la parole après Piri : « Il est vrai que la Turquie s’est éloignée de l’UE. Les négociations ont déjà été pratiquement interrompues. En tant que Parlement européen, nous relaierons ce que vous avez dit ici aujourd’hui et ce que vous déciderez aux autorités turques après que nous les aurons partagés avec les représentants des Etats membres de l’UE vendredi prochain, nous le promettons. »

Le commissaire européen chargé des négociations européennes de voisinage et d’élargissement, Johannes Hahn, a déclaré que l’évolution de la situation en Turquie suscite de vives inquiétudes. Hahn a souligné qu’ils suivent l’évolution de près et avec beaucoup d’inquiétude : « Désormais, l’aide que nous apporterons ira à la société civile et à ses représentants, nous prendrons en considération leurs demandes et les transmettrons aux personnes concernées ».

Renata Sommer s’est exprimée au nom du PPE  : « Le régime Erdogan a bafoué l’État de droit, les droits de l’homme et la démocratie. Les négociations avec la Turquie doivent cesser. »

Les orateurs des groupes socialiste et libéral ont également exprimé les violations des droits citées dans le rapport et ont émis des critiques sévères.

VALERIO : L’INVASION D’AFRIN NE PEUT ÊTRE OUBLIÉE

Bodel Valerio s’est exprimé au nom des Verts du PE et a déclaré : « L’invasion d’Afrin ne peut être oubliée, ce n’est pas une question à ignorer. Ce sont les Kurdes qui ont débarrassé le nord et le nord-est de la Syrie des djihadistes de Daesh, et nous avons l’obligation de protéger ces Kurdes. »

LES GRÉVISTES DE LA FAIM SALUÉS À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

Joly Word, membre du groupe socialiste démocrate, a déclaré qu’ils soutenaient l’adhésion de la Turquie à l’UE depuis le début et qu’ils étaient toujours prêts à apporter leur soutien, mais le traitement du peuple kurde et des autres minorités, l’arrestation des membres de l’opposition et des représentants élus et l’isolement sont inacceptables. « Si Leyla Guven et les militants de Strasbourg font une grève de la faim pour mettre fin à l’isolement imposé au leader du peuple kurde Abdullah Ocalan, cela montre à quel point la situation est grave. Cela signifie qu’ils n’avaient plus aucun autre moyen de défendre leurs droits. »

Elenora Forenza, membre de la Gauche unitaire européenne, a déclaré qu’elle s’était récemment rendue en Turquie et au Kurdistan, mais qu’il lui avait été interdit de rendre visite aux anciens coprésidents du HDP emprisonnés.

« Je pense que la lutte du peuple kurde est importante et je vais donc rendre visite aux grévistes de la faim à Strasbourg pour leur demander leur soutien », a ajouté Forenza. Je leur envoie mes salutations ici. »

Ana Miranda, membre des Verts, a parlé en portant un kesk u sor u zer (jaune, rouge, vert) keffiyeh et, mentionnant la grève de la faim de Guven et les prisonniers, a déclaré : « Il y a plus en Turquie que le dictateur Erdogan. Nous ne devons pas abandonner le peuple kurde et les Turcs démocratiques entre les mains d’Erdogan. »

Les députés ont déclaré que les pratiques d’Erdogan deviennent chaque jour plus autoritaires et que les Turcs sont poussés vers l’islamisme non seulement en Turquie mais aussi en Europe, par le biais de l’autorité religieuse et des mosquées. Certains députés ont déclaré que la Turquie ne faisait pas partie de la civilisation européenne et qu’en tant que telle, toutes les relations avec la Turquie concernant l’adhésion devraient prendre fin.

ANF

 

L’initiative féministe suédoise demande aux ministres de l’UE de rendre visite à Leyla Guven

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STOCKHOLM – Le parti Initiative féministe en Suède a demandé à une délégation de ministres de l’Union européenne de rendre visite à Leyla Guven, en grève de la faim depuis plus de 126 jours.
 
La porte-parole du Parti de l’initiative féministe suédoise pour la politique antiraciste, Carmen Blanco Valer, et la porte-parole de la politique étrangère, Jamie Gomez, ont publié une déclaration sur l’isolement imposé au chef du peuple kurde, Abdullah Ocalan, et sur les grèves de la faim réclamant sa fin.
 
La déclaration intitulée « Solidarité avec Leyla Guven et les prisonniers politiques » publiée dans le journal ETC indique que le gouvernement Erdogan viole systématiquement les droits des Turcs, des Kurdes, d’autres minorités et les membres de l’opposition.
 
« Guven est en grève de la faim depuis le 7 novembre 2018 et le dirigeant du PKK, Abdullah Ocalan, est emprisonné depuis 1999 dans un isolement strict, incapable de rencontrer sa famille ou ses avocats. Un tel traitement d’un prisonnier est une violation de la Convention européenne des droits de l’Homme, non seulement pour une personne, mais pour l’ensemble du peuple kurde. Cela ne contribuera pas à la solution du problème kurde », ont déclaré Valer et Gomez.
 
Valer et Gomez ont déclaré que Leyla Guven était à un stade critique et qu’elle allait perdre la vue et l’ouïe, oscillant entre la vie et la mort. Les deux politiciennes ont publié un compte rendu détaillé des violations des droits de l’Homme et de la liberté d’expression commises par le régime turc.
 
« L’initiative féministe s’inquiète pour la santé de Leyla Guven et des autres grévistes de la faim. En tant que tels, nous demandons au gouvernement suédois d’utiliser tous les outils diplomatiques à sa disposition pour veiller à ce que l’État turc garantisse les droits humains des prisonniers », ont déclaré Valer et Gomez et ont invité à une délégation des ministres des Affaires étrangères des États membres de l’Union européenne à rendre visite à Leyla Guven.
 

L’occupation turque d’Afrin discutée à la session de l’ONU sur les droits humains

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GENÈVE – Thoreau Redcrow, analyste américain du conflit international, a souligné qu’une politique de nettoyage ethnique était en cours dans la région d’Afrin depuis son occupation par l’État turc.
 
La session du Conseil des droits de l’Homme, qui s’est ouverte au Bureau des Nations Unies à Genève le 25 février, se poursuit par des discussions sur les violations des droits humains dans 40 pays.
 
Lors de la séance sur la politique turque en Syrie, Thoreau Redcrow, analyste américain du conflit international, a attiré l’attention sur l’occupation turque d’Afrin.
 
Redcrow a commencé son discours en condamnant l’invasion d’Afrin par l’Etat turc et a déclaré : « Je voudrais attirer l’attention sur ce qui se passe dans le Kurdistan occidental, ou dans le nord de la Syrie, sous l’occupation de l’Etat turc.
 
Après que l’armée turque ait envahi Afrin, la vie s’est transformée en cauchemar pour les habitants de la région. Afrin avait accueilli des milliers de réfugiés car c’était une région relativement pacifique jusqu’à ce que l’Etat turc l’occupe.”
 
Nettoyage ethnique effectué par la Turquie
 
Redcrow a souligné qu’une politique de nettoyage ethnique était en cours dans la région depuis l’occupation menée par l’Etat turc.
 
« Les sites du patrimoine historique kurde et les bâtiments de la ville ont été détruits. Dans cette ville occupée, de nombreuses violations des droits de l’Homme et des crimes tels que le viol, les assassinats, les enlèvements contre rançon et les prélèvements obligatoires pour la charia sont commis. Le système éducatif et les noms de rue dans la ville étaient turquifiés. Les olives de la population d’Afrin et les revenus qu’elles ont générés ont été confisqués. Tout cela indique clairement que l’État turc procède actuellement à un nettoyage ethnique dans la ville. »
 
« Erdoğan menace depuis plusieurs mois d’envahir cette région », a déclaré Redcrow, ajoutant qu’il craignait que les événements d’Afrin ne se produisent dans le nord de la Syrie et au Rojava, où vivent plus de 3 millions de personnes. « Le ministère turc de la Défense a menacé de détruire les YPG, YPJ et FDS, les forces qui ont vaincu DAESH. Face à cela, la communauté internationale reste silencieuse. »
 
L’ONU doit agir
 
Appelant l’ONU à déclarer la région du Rojava « zon interdite » et à prendre des mesures pour contrer les menaces d’Erdoğan, Redcrow a déclaré : « Les habitants de la région qui se battent héroïquement contre DAESH méritent d’être protégés et de vivre en paix. Tous les États qui sont ici aujourd’hui sont redevables aux YPG, YPJ et aux Forces démocratiques syriennes (FDS). Personne ne devrait laisser le Rojava, qui s’est battu contre DAESH et a vaincu, d’être menacé. »
 

« Les prisonniers de l’Etat islamique existent, ce sont des personnes et une solution s’impose »

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SYRIE / ROJAVA – AYN ISA – « Actuellement, un nombre important de familles DAESH restent dans nos camps. Elles représentent un grand danger pour maintenant et pour l’avenir, » Zozan Allush, coprésidente du Conseil des affaires humanitaires de l’administration autonome de la Syrie du nord et de l’est, a déclaré que la recherche d’une solution pour les femmes et les enfants des membres de l’Etat Islamique (EI) faisait partie de la lutte contre l’EI.
 
S’adressant aux forces internationales, Allush a averti que si des mesures n’étaient pas prises, de futures organisations terroristes pourraient être créées par l’intermédiaire de ces enfants.
 
Zozan Allush a déclaré que le nombre de familles de DAESH dans leur région avait considérablement augmenté et il a ajouté : « À l’heure actuelle, nous ne disposons d’aucune ressource pour assurer la sécurité, répondre à leurs besoins quotidiens, les éduquer et les réhabiliter. »
 
Les épouses et les enfants des mercenaires de DAESH qui se sont rendus ou ont été capturés au cours des trois dernières années sont également détenus dans des sections spéciales des camps d’Ayn Isa, Roj et Hol sur le territoire de l’Administration démocratique autonome.
 
À la suite de l’assaut contre Baghouz, le nombre total de réfugiés à Hol Camp a atteint 64 114. Parmi eux, plus de 6 000 sont des familles et des enfants de mercenaires de DAECH / ISIS.
 
Dans le camp d’Ayn Isa, il y a environ 3 000 femmes et enfants de mercenaires Dash, tandis que dans le camp de Roj, il y a environ 2 000 femmes et enfants.
 
Zozan Allush a longuement parlé à ANF de cette question délicate et importante.
 
Depuis quand les familles des mercenaires de DAESH arrivent-elles dans les zones de l’administration autonome démocratique ou sont-elles capturées et emmenées dans les camps ?
 
L’arrivée des familles DAESH sur nos territoires a commencé avec l’Initiative Manbij. Puis ce fut la famille étrange à venir. Mais au cours de l’Initiative Raqqa, un plus grand nombre de familles DAESH ont atteint nos camps.
 
Actuellement, les femmes de DAESH sont principalement installées dans le camp de Roj, bien que certaines se trouvent dans les camps de Hol et Ayn Isa. À Manbij, il n’y avait pas beaucoup de femmes et nous les avons transférées au camp d’Ayn Isa.
 
Au cours de la dernière période, au cours de l’Initiative de Baghouz, les familles des mercenaires de DAESH ont été amenées au camp de Hol.
 
Quel genre de travail faites-vous avec les conjoints et les enfants de mercenaires de DAESH ? Comment détectez-vous les femmes qui sont activement impliquées dans les crimes de DAESH et celles qui ne le sont pas ?
 
L’approche de notre administration autonome démocratique vis-à-vis des femmes est quelque peu différente. Les familles de DAESH qui viennent dans nos camps sont également différentes. Certaines d’entre elles sont venues en Syrie dans des régions dominées par DAESH pour leurs maris, d’autres pour leurs enfants, d’autres parce qu’elles croyaient en DAESH. Certains ont tué des gens, participé à des massacres. Bien sûr, nous essayons de séparer et de travailler différemment avec n’importe quelle catégorie.
 
Mais lorsque nous les capturons pour la première fois, nous les abordons en tant qu’êtres humains, nous communiquons avec eux et nous les installons dans les camps. Bien sûr, une recherche est en cours à leur sujet. Certains d’entre eux nous ont dit, s’ils avaient commis des crimes pour DAESH, ce qu’ils avaient fait. Nous connaissons le nom de certaines des personnes qui ont commis des crimes avant même leur arrivée. Mais il est de notre devoir d’envoyer ces familles dans les camps existants après leur arrivée.
 
Est-il sain de maintenir ces personnes dans des camps de réfugiés normaux ?
 
Nous n’avons pas beaucoup d’alternatives. Il y a des sections spéciales dans ces camps.
 
Au cours de l’opération Raqqa, nous les avions d’abord installés avec d’autres réfugiés. Mais nous avons vu que cela causait beaucoup de problèmes. En raison des problèmes rencontrés, nous avons séparé les conjoints et les enfants de DAESH et constitué des sections spéciales dans les camps d’Ayn Isa, Hol et Roj.
 
Quel genre de vie y a-t-il dans ces camps ?
 
En fait, il existe de nombreux problèmes dans les camps où séjournent les femmes de mercenaires de DAESH. Certains d’entre eux croient non seulement en l’idée de DAESH, mais ils y travaillent également.
 
Laissez-moi vous donner un exemple. À Ayn Isa, nous avons lancé un programme d’éducation pour ces femmes. Certaines femmes ont maintenant commencé à retirer leur voile ou à s’ouvrir un peu. Elles permettent à leurs enfants d’aller à l’école et aux ouvriers du camp d’entrer facilement dans leurs tentes. Puis une femme appelée Daye Ahmet Misiri est arrivée. Toutes les autres femmes ont commencé à remettre leur voile et à retirer leurs enfants de l’école.
 
Certaines d’entre elles interviennent également auprès de celles qui veulent rompre avec cette idée et commencer une nouvelle vie. Dans certains camps, ces femmes ont également recours à la violence contre d’autres femmes. Par exemple, une femme nommée Nura, que nous avons envoyée à sa famille, a été battue par ces femmes.
 
Prenez-vous des mesures à ce sujet ? Par exemple, n’est-il pas nécessaire de séparer une femme qui a exercé une telle pression sur d’autres femmes et qui l’a emprisonnée ?
 
Il y a des sanctions pour ce type de situations. Elles sont tenues responsables de divers crimes.
 
Mais lorsque de tels événements se produisent, les femmes ne les signalent pas toujours par peur. Parce qu’elles ont peur. Mais ensuite, nous entendons ce qui est arrivé par d’autres. De tels événements ne sont pas très fréquents. Nous ne pouvons pas dire que toutes les femmes exercent une pression sur les autres. Maintenant, il y a beaucoup de femmes qui veulent changer, se débarrasser de la sale pensée et de la vie de DAESH et commencer une vie sociale normale.
 
Les femmes qui sont encore très attachées à l’idée de DAESH dans les camps exercent des violences contre d’autres femmes de la même section, surtout la nuit.
 
Parce que nous n’avons pas les moyens de fournir de l’énergie pour tout le camp. Nous rencontrons un grave problème sur ce sujet. Les camps que j’ai mentionnés ne sont pas de petits camps, mais de grands camps avec des milliers de tentes.
 
Nous avons en fait besoin d’électricité pour pouvoir mieux contrôler la nuit, mais cela nécessite beaucoup de matériel. En fait, à l’heure actuelle, nous n’avons pas beaucoup de force.
 
Mais ces événements sont souvent rares, ils ne sont pas très courants. Lorsque nous réalisons qu’une telle situation s’est produite ou que nous en entendons parler, nous retirons les femmes responsables de ce camp et les emmenons à la prison.
 
Cependant, si nous avions envoyé toutes ces femmes en prison dès le début, nous n’aurions pas réellement fourni de solution. Nous n’avons pas de prison pour femmes. Nous leur donnons une opportunité en les envoyant dans un camp normal, afin qu’ils puissent mener une vie normale. Mais ceux qui insistent sur l’idée et l’approche de DAESH sont finalement emprisonnés.
 
Il est vrai cependant que nous rencontrons de sérieuses difficultés pour trouver des solutions aux femmes menacées par la présence dans les camps des familles DAESH impliquées dans la criminalité qui continuent à parrainer la mentalité DAESH. Souvent, nous envoyons ces femmes hors du camp et les envoyons dans des sections spéciales des prisons où se trouvent des hommes. Mais ce ne sont pas des prisons conçues pour loger des femmes.
 
Cependant, de nombreuses femmes au sein de DAESH regrettent sincèrement leur implication, il y en a qui ne l’ont pas vraiment fait et celles qui veulent vraiment une nouvelle vie pour leurs enfants. En fait, la plupart des enfants veulent maintenant retourner dans leur pays pour vivre et grandir normalement.
 
Mais oui, il y en a qui sont vraiment dangereuses. En réalité, deux ou trois de ces femmes sont suffisantes pour corrompre tout le camp. Parce qu’elles n’ont en réalité aucune des caractéristiques des femmes. Elles se sont complètement éloignées de la nature de leurs femmes et y voient leur droit d’opprimer les autres avec violence et répression. Comme je l’ai dit, lorsque nous en sommes conscients, nous emmenons ces femmes en prison, mais après quelque temps, nous devons les renvoyer dans les camps. Pour cette raison, il est nécessaire de créer une véritable prison pour femmes et, à cette fin, une aide d’autres pays est nécessaire.
 
Quel type de travail avez-vous préparé pour les femmes syriennes qui ont participé à DAESH ou qui ont vécu sur les territoires de DAESH ?
 
Une fois que les Syriennes entrent dans le camp, nous commençons à enquêter sur elles. Si elles n’ont pas tué, si elles n’ont pas commis de crimes graves et vivent juste dans ces régions, leurs familles peuvent venir les chercher et les faire sortir du camp. Mais cette enquête prend des mois.
 
Si nous établissons qu’elle n’a commis aucun crime, nous contactons sa famille, si c’est ce qu’elle veut. Il y avait Nura d’Alep, elle regrettait ce qu’elle avait fait et ses parents voulaient qu’elle revienne. Nous l’avons envoyée chez ses parents parce qu’elle voulait y aller. Les femmes qui étaient toujours fidèles aux idées de DAESH dans le camp la mettaient sérieusement sous pression car elle s’était repenti et avait enlevé le voile. Nura d’Alep a donc demandé à être renvoyée chez ses parents, et elle l’a été.
 
Il y a des familles qui apprennent que leurs filles sont avec nous. Elles viennent chez nous pour aller chercher leurs enfants. Si les filles veulent retourner dans leur famille, nous les renvoyons, mais si elles ne le veulent pas, nous les gardons dans les camps.
 
Quel genre de travail faites-vous avec ces femmes et ces enfants qui étaient à DAESH mais ne sont pas citoyens syriens ? Comment traitez-vous avec leur pays d’origine ?
 
Premièrement, il y a un travail international. Salibil Ahmer (Croix-Rouge) effectue un travail sur eux. Ils obtiennent les détails de leurs noms, noms de famille et adresses. Ils contactent leurs familles.
 
En tant qu’administration autonome démocratique, nous impliquons les comités compétents du Conseil des relations étrangères qui entrent officiellement en contact avec les États d’origine de chacune de ces personnes. Par exemple, s’il y a des Français parmi nous, le gouvernement français est contacté et nous leur envoyons leurs noms et leurs coordonnées.
 
Jusqu’à présent, le nombre de femmes et d’enfants qui ont été remis à d’autres États est très faible.
 
Les Américains ont reçu une famille de 1 femme et 2 enfants. Le Soudan a pris 5-6 femmes et leurs enfants jusqu’à présent. Ils viennent à nos affaires étrangères à Qamishlo et les prennent. Jusqu’à présent, les Russes ont pris des familles. L’Indonésie a pris un nombre important de femmes et leurs enfants. La Belgique a déclaré qu’elle prendrait ses citoyennes mais qu’elle ne prendrait pas les enfants. Nous avons dit que nous ne pouvons pas séparer les femmes et les enfants, qu’ils devraient tous les prendre ou que nous trouverons une autre solution.
 
Les Français n’en voulaient aucun. Ils nous ont dit : « Vous pouvez tenir des procès et les obliger à aller en prison dans vos régions ». Les Britanniques ont dépouillé une personne de sa citoyenneté. Elle est actuellement au camp de Roj.
 
Cependant, à la suite de nos négociations, nous avons constaté qu’aucun État n’est sérieux sur cette question. Ils disent tous « faites ce que vous pensez d’approprié selon votre propre Etat ».
 
Mais ça ne marche pas comme ça. La réalité n’est pas celle-ci, ils sont vos citoyens, vous devez les prendre et les juger dans votre propre pays. Comment pouvons-nous essayer et juger ces personnes? Ils [les gouvernements étrangers] n’ont pas reconnu notre administration jusqu’à présent. Nous discutons donc de l’alternative d’un tribunal international sur ce point.
 
Ainsi, les femmes et les enfants qui étaient chez DAESH sont hébergés dans des camps dans vos régions depuis deux ans. Le nombre de ces personnes a considérablement augmenté au cours des dernières phases de l’opération « tempête de Jazira ». Avez-vous pu gérer et mettre en œuvre des projets pour que ces femmes changent et recommencent ?
 
Alors que la domination géographique de DAESH touche à sa fin, une réhabilitation de ces femmes et des écoles spéciales pour enfants sont clairement nécessaires. Nous avons un plan et une stratégie. Et nous discutons de ce plan et de cette stratégie avec les forces de la coalition internationale.
 
Cela fait partie de leur travail dans la lutte contre DAESH. Aujourd’hui, alors que DAESH est presque terminé à Baxoz, nous ne pouvons pas dire « DAESH, c’est fini ». D’accord, le combat militaire ou la guerre avant se terminent. Mais la mentalité DAESH n’est pas terminée. Les femmes et les enfants dans nos camps en font partie.
 
Tant qu’ils sont ici, ils [les forces internationales] doivent les aborder avec un plan et une stratégie et aspirer au changement. Mais ces projets nécessitent de l’économie et de l’expertise. De plus, non seulement ces femmes, mais aussi les personnes qui sont restées dans les zones occupées par DAESH et qui sont des réfugiés dans nos camps ont maintenant besoin de réhabilitation. Même s’ils ne sont pas membres du DAESH, ils vivent sous le règne de DAESH depuis 4 ou 5 ans. Bien sûr, ces pensées et règles les ont influencés.
 
Ce n’est pas le travail des gens normaux de les former. Cela nécessite des professionnels et des équipes. Encore une fois, ces deux équipes d’experts ainsi que les lieux où mener à bien cette réhabilitation ont besoin de ressources importantes.
 
Nous avons des écoles dans nos camps. Par exemple, il y a 6 écoles à Ayn Isa. 5 d’entre eux pour les réfugiés, 1 pour les enfants de mercenaires DAESH. Le Camp Roj a une école pour les enfants des familles DAESH. Il n’y a pas encore d’école à Hol Camp. Mais ce ne sont pas des écoles pour répondre à ce besoin, ce sont des écoles normales.
 
Mais pour ces enfants, nous avons besoin d’écoles où des équipes spéciales fonctionneront afin de fournir le bon état d’esprit. Tout le monde ne peut pas travailler dans les écoles où les mercenaires de DAESH ont des enfants, tout le monde ne peut dispenser une formation précise. C’est un problème grave que nous avons. À ce stade, le nombre d’experts que nous trouvons est très réduit et ceux que nous avons ne souhaitent travailler que quelques heures, car ils ont peur.
 
Maintenant, nous, la coalition, les Nations Unies, etc., nous devons faire un travail sérieux sur la population de ces camps, car avec l’Initiative de Baghouz, DAESH a mis fin à sa domination géographique. Nous avons beaucoup de projets, nous avons un programme, mais ce ne sont pas des projets que nous pouvons faire seuls, nous avons besoin d’une aide sérieuse.
 
Et comment la Coalition a-t-elle répondu à cette demande ?
 
Nous avons rencontré non seulement la coalition, mais également des forces étrangères. Ce qu’ils nous disent, c’est « Vous avez raison. Nous avons besoin d’un projet à ce sujet. Nous en reparlerons plus tard ».
 
Mais jusqu’à présent, ils ne se sont ni engagés ni aidés.
 
J’aimerais souligner qu’il y a des dizaines de citoyens étrangers dans ces camps. Ces pays ont la responsabilité de prendre en charge leurs citoyens. Parce qu’ils sont leurs propres citoyens. Sont-ils en train de les prendre, de les juger, de les jeter en prison, de les réhabiliter … C’est leur affaire maintenant. Ce n’est pas notre travail.
 
Nous n’avons plus la force de les supprimer en tant qu’administration autonome démocratique. Dans la situation actuelle, nous serons responsables de leur sécurité, nous répondrons à leurs besoins quotidiens, nous les informerons, mais nous n’aurons pas la force de leur fournir une réadaptation.
 
Actuellement, un nombre important de familles DAESH restent dans nos camps. Ils représentent un grand danger pour le présent et l’avenir. Nous ne parlons pas seulement des femmes au sein de DAESH. Ils ont beaucoup d’enfants. Ces enfants sont une nouvelle génération. Si les mesures et les projets nécessaires ne sont pas pris aujourd’hui, une nouvelle organisation terroriste pourra être formée avec ou par eux.
 
Pour cette raison, chaque État devrait se conformer à ses obligations. Personne ne peut dire: « Ils sont loin de nous, ils sont au Rojava, ils ne nous affecteront pas ». Aujourd’hui, le monde est interconnecté. Ils sont ici aujourd’hui mais ils peuvent être ailleurs demain.
 
Tous les États européens parlent aujourd’hui des droits de l’homme du matin au soir. Pour trouver une solution à la mentalité de DAESH, opposée à tous les droits de l’homme, DAESH commence par l’accomplissement de ses devoirs vis-à-vis de ces familles et de ces enfants.
 
Aujourd’hui est un jour de test. Ok, ce sont des membres de DAESH, ce sont des femmes et des enfants de DAESH, mais ils sont ici, ils sont une réalité. Que nous le voulions ou non, il est donc nécessaire de développer une solution à cette situation. Parce qu’ils existent et qu’ils sont des personnes.
 

ROJHILAT : L’Iran a pendu 3 prisonniers à Orumyeh

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IRAN / ROJHILAT – Hossein Rahimi, Naji Omarzadeh et Khalil Salehi – accusés de meurtre – ont été pendus dans la région kurde d’Orumiyeh le lundi 11 mars 2019.
 
Une source fiable a déclaré au KHRN que « ces prisonniers ont été transférés de la salle 3-4 dans des cellules d’isolement la veille de l’exécution et qu’ils ont été exécutés lundi à la prison centrale d’Orumiyeh en présence des familles de la victime ».
 
Selon la source, Naji Omarzadeh et son frère, Saji Omarzadeh, ont tué quelqu’un il y a neuf ans au cours d’un conflit familial. L’exécution d’un autre accusé de cette affaire a déjà été reportée.
 
« Khalil Salehi, d’Orumiyeh, et Hossein Rahimi, de Bukan, ont été emprisonnés respectivement pour huit et douze ans sur des meurtriers », a ajouté la source.
 
Les médias iraniens n’ont pas encore annoncé la nouvelle de l’exécution de ces trois prisonniers.
 

TEV-DEM : Il est temps de créer la Syrie démocratique

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Le TEV-DEM a publié un communiqué à l’occasion de l’anniversaire du massacre de Qamishlo du 12 mars 2004. Le TEV-DEM a déclaré qu’il était temps de créer une Syrie démocratique.
 
Le Mouvement pour une société démocratique (TEV-DEM) a publié un communiqué à l’occasion du 15e anniversaire du massacre de Qamishlo, le 12 mars, et a commémoré les victimes.
 
Le 12 mars 2004, des groupes chauvins ont créé une provocation au stade Qamishlo lors d’un match de football opposant l’équipe de Qamishlo à l’équipe de Deir ez-Zor. Plus de 40 Kurdes, des policiers et des soldats ont perdu la vie.
 
« Nous nous souvenons de ceux qui sont tombés martyrs lors de cette attaque de provocation par les soldats, la police et des Arabes chauvins placés sous leur protection », a déclaré le communiqué.
 
Le TEV-DEM a souligné qu’il n’y avait pas de tensions sérieuses pendant la période où le chef du peuple kurde Abdullah Ocalan était en Syrie et a ajouté qu’après le complot international où Ocalan avait été fait prisonnier en 1999, le régime syrien s’était tourné vers une politique anti-kurde.
 
« Ces politiques ont amené avec eux un chauvinisme anti-kurde. Le massacre du 12 mars a eu lieu à la suite de ces politiques. La Syrie a ensuite été soumise à des crises sociales et politiques et se trouve dans une spirale de destruction depuis 2011. L’État syrien a choisi de s’engager dans une animosité contre les Kurdes aux côtés de l’Etat turc au lieu de valoriser les relations nouées avec Leader Apo à l’époque. Cela a entraîné un effondrement des équilibres sociaux et politiques et créé la situation actuelle. Cette réalité a montré que la paix et la stabilité en Syrie sont possibles grâce à la mise en place d’un système démocratique fondé sur la fraternité des peuples et au règlement du problème kurde.”
 
Le TEV-DEM a évoqué la réaction du peuple kurde contre le massacre du 12 mars au Rojava, à Damas et à Alep : « Les soulèvements qui ont suivi le massacre de Qamishlo en 2004 ont été une base importante sur laquelle la révolution du Rojava, qui a débuté à Kobanê en 2012, a été construite.
 
La révolution du Rojava et le système démocratique créé par les peuples du nord de la Syrie ont enterré la mentalité chauvine qui oppose les peuples les uns contre les autres dans les pages sombres de l’histoire. Maintenant, une fraternité d’Arabes, Kurdes et Syriaques a été créée dans le nord-est de la Syrie, où des provocations telles que celles de 2004 ne fonctionneront plus. Il est maintenant temps de créer une Syrie démocratique où l’animosité entre les peuples ne pourra être ramenée.
 
Nous appelons tous les peuples syriens, toutes les forces patriotiques démocratiques en Syrie et l’administration actuelle de l’État à tirer les leçons de ce massacre et de ce qui s’est passé récemment, et à assumer la responsabilité de construire la Syrie démocratique en accord avec la nation démocratique. (…) Notre lutte depuis 2011 et les travaux de nos martyrs déboucheront sur un Kurdistan libre et une Syrie démocratique. »
 

Comment vont les 14 Kurdes en grève de la faim à Strasbourg depuis 85 jours ?

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STRASBOURG – Les 14 militants kurdes qui sont en grève de la faim depuis 85 jours pour demander la fin de l’isolement imposé au chef du peuple kurde, Abdullah Ocalan, ont passé un autre examen médical. Le médecin Fahrettin Gulsen a déclaré que les symptômes préoccupants avaient augmenté.
 
Fahrettin Gulsen a déclaré avoir procédé à 13 contrôles médicaux généraux depuis le début de la grève de la faim à Strasbourg, en plus du suivi quotidien.
 
Les symptômes montrés par les grévistes de la faim
 
Selon le médecin Gulsen, le premier groupe de symptômes est constitué par des malaises et des symptômes systémiques, à savoir nausées, vomissements, difficultés à absorber des liquides, vertiges, tachycardie, arythmie, hypotension, brûlures gastro-intestinales, inflammation, douleurs extrêmes, perte de poids et brûlures anales.
 
Les infections rénales sont également prises en compte dans ce groupe de symptômes.
 
Le deuxième groupe de symptômes est neurologique : difficulté à se lever et à marcher (ataxie), sensibilité extrême à la lumière, au son et à l’odorat, maux de tête qui se développent à l’arrière de la tête et se propagent partout, crampes neuromusculaires, bourdonnements dans les oreilles et audition réduite (acouphènes).
 
Fahrettin Gulsen a déclaré que la plupart des grévistes de la faim présentaient ces symptômes et que le problème le plus courant était la perte de poids et les perturbations du sommeil.
 
Gulsen a déclaré que c’était le 85e jour de la grève de la faim et a souligné que les symptômes de dommages permanents suscitaient des inquiétudes chaque jour. Le médecin a ajouté que les demandes des grévistes de la faim devaient être satisfaites dès que possible.
 
Une action urgente est nécessaire
 
Gulsen a déclaré : « Nous savons que personne ne veut des résultats négatifs qui pourraient découler de la détérioration de la santé des grévistes de la faim. C’est un devoir humanitaire de répondre aux demandes des grévistes de la faim de mettre fin à l’action. Tous nos citoyens et nos institutions politiques doivent prendre des mesures urgentes. Parce qu’il pourrait y avoir un développement négatif dans la santé de n’importe lequel des grévistes de la faim à tout moment. C’est difficile à dire, mais en tant que médecin, je dois faire mon devoir et parler. L’urgence de mon appel doit être comprise. »
 
Conseil aux visiteurs
 
Fahrettin Gulsen a conclu en affirmant que les effets négatifs sur la santé des grévistes de la faim limitait considérablement leur mobilité, et a ajouté que les visiteurs ne devaient pas insister pour voir les grévistes de la faim en personne mais se contenter d’obtenir des informations de la part de volontaires.
 

17 autres enfants yézidis sauvés de l’EI à Baghouz emmenés à Shengal

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SHENGAL – 17 autres enfants yézidis sauvés par les Forces démocratiques syriennes (FDS) lors de la dernière opération contre l’Etat islamique à Baghouz ont été emmenés à Shengal et réunis avec leurs familles.

Dix-sept autres enfants ont été sauvés lors de la dernière opération contre l’Etat islamique dans le village de Dejez Zor à Baghouz, dans la ville de Hajin. 13 d’entre eux sont des yézidis et 4 sont des chiites.

Les enfants, âgés de 5 à 15 ans, ont été envoyés à Shengal après avoir été sauvés.

L’administration autonome de Shengal et le Mouvement pour la liberté des femmes yézidies (TAJE) ont accueilli les enfants.

Les enfants ont été accueillis par leurs proches et d’autres citoyens à l’école Zerifa Ose de Shengal.

Les familles, qui avaient été forcées de migrer lors des attaques génocidaires de l’EI le 3 août 2014, ont remercié les combattants des FDS, le Conseil Shengal et les femmes du TAJE.

Selon RojNews, une femme nommée Erzan Ehmed, venue du camp de Berisve au Kurdistan du Sud à Shengal, a déclaré: « Nous sommes du village de Siba Shex Xidir. 15 personnes de ma famille et 19 personnes de la famille de mon oncle ont été enlevés pendant le massacre. 11 d’entre eux ont été sauvés. 4 de mes proches sont toujours aux mains de l’Etat islamique. Nous remercions les FDS de tout cœur, ils nous ont protégés. Cela nous rend très heureux que nos parents soient revenus en entier. »

ANF