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Un journaliste kurde empêché de se rendre au Royaume-Uni pour enseigner dans une université britannique

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Behrouz Boochani a été nommé jeudi professeur de droit invité à Birkbeck, Université de Londres. Boochani, un réfugié kurde, ne peut pas se rendre au Royaume-Uni car le gouvernement australien l’a « exilé » en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
 
Boochani a fait saisir son passeport iranien par les autorités indonésiennes alors qu’il tentait de se rendre en Australie pour demander l’asile.
 
Le département australien des affaires intérieures a déclaré que le pays prenait au sérieux ses obligations en matière de droits de l’Homme. Un porte-parole a ajouté : « L’Australie ne joue aucun rôle dans le statut migratoire de M. Boochani en Papouasie-Nouvelle-Guinée ou dans les déplacements ». (Via Financial Times)
 
Behrouz Boochani, journaliste et auteur originaire d’Ilam, du Rojhilat (Kurdistan d’Est), qui a demandé l’asile sur l’île Manus, dans le nord de l’Australie, a remporté plusieurs prix littéraires pour son roman « No Friends but the Mountains » (« Pas d’amis mais des montagnes »), écrit par texto sur son téléphone portable.
Boochani, 36 ans, a demandé l’asile il y a six ans, mais l’Australie le lui a refusé. C’est pourquoi il est maintenu au purgatoire avec de nombreux autres demandeurs d’asile sur l’île Manus.

Le Conseil Démocratique Kurde à la Fête de l’Humanité

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PARIS – Le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) tient son stand, comme chaque année, à la Fête de l’Humanité, autour des enjeux politiques liés aux kurdes et à la culture de ce peuple qui est l’un des plus anciens de la Mésopotamie.
 
Durant les trois jours de fête, les visiteurs du stand du CDK-F pourront venir chercher des informations sur les Kurdes, contempler une exposition, assister à des animations culturelles et participer à des discussions-débats.
 
PROGRAMME
 
VENDREDI 13 SEPTEMBRE
À partir de 17h – Concert de musique kurde et danse folklorique jusqu’à minuit, avec :
Zazlooz ; Dîvana Evdalê Zeynikê ; Farqîn ; Ruken Newa ; Dêza Amed ; Dîlana Roj Arya (Groupe de danse folklorique)
 
SAMEDI 14 SEPTEMBRE
Toute la journée:
– Concert de musique avec:
Dîvana Evdalê Zeynikê ; Farqîn ; Dîyar ; Adil Botan ; Nuarîn ; Ruken Newa ; Dêza Amed ; Mahmut Han ; Sûleyman Seyran ; Meral
– Exposition de photos sur le Kurdistan
 
16h – Discussion-débat : « De la lutte contre Daesh et les dictatures… à la construction d’une autre société : L’exemple kurde »
 
DIMANCHE 15 SEPTEMBRE
Toute la journée:
Danse folklorique et concerts de musique avec :
Dîvana Evdalê Zeynikê ; Farqîn ; Dîyar ; Adil Botan ; Nuarîn ; Ruken Newa ; Dêza Amed ; Mahmut Han ; Sûleyman Seyran ; Meral

 

(Communiqué du CDK-F)

 

En Turquie, les coups d’Etat passent, l’injustice reste

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Le coup d’Etat turc de 1980, dirigé par le chef d’état-major le général Kenan Evren, a été le troisième coup d’Etat dans l’histoire de la Turquie, les précédents ayant ceux de 1960 et de 1971. Pour servir de prétexte à une intervention décisive, l’armée turque a laissé l’extrême-droite turc commettre des massacres et des provocations visant la gauche et les Kurdes et les Alévis (Les massacres de Çorum et de Maraş). Au début du coup d’Etat de 1980, 50 personnes ont été exécutées, dont Erdal Eren, un adolescent de 17 ans, plus de 500 000 autres ont été arrêtées dont des centaines sont mortes dans des prisons transformées en salle de torture.
 
Près de 40 ans après ce putsch sanglant, les victimes de ce coup d’Etat n’ont toujours pas obtenu justice et son principal protagoniste, Kenan Evren, est mort dans son lit à l’âge de 98 ans, sans avoir à rendre des comptes pour ses crimes nombreux alors qu’un semblant de procès était en cours contre lui…

 

Le résultat tragique du coup d’Etat du 12 septembre 1980 :

Le 12 septembre 1980, le Conseil national de sécurité (Milli Güvenlik Konseyi, MGK), dirigé par Evren, déclare le coup d’Etat sur la chaîne nationale. Le MGK a ensuite étendu la loi martiale à tout le pays, aboli le Parlement et le gouvernement, suspendu la Constitution et interdit tous les partis politiques et syndicats.

650 000 personnes arrêtées

1 683 000 personnes fichées

230 000 personnes jugées

517 personnes condamnées à mort

50 des personnes condamnées à mort ont été exécutées (26 prisonniers politiques, 23 délinquants et un militant arménien du groupe Asala).

71 000 personnes ont été jugées en vertu des articles 141, 142 et 163 du Code pénal turc.

98 404 personnes ont été jugées pour appartenance à une organisation de gauche, de droite, nationaliste, conservatrice, etc.

388 000 personnes ont été privées de passeport.

30 000 personnes ont été licenciées de leur entreprise car elles étaient suspectées de liens avec des organisations ou des partis politiques.

14 000 personnes ont vu leur citoyenneté révoquée.

30 000 personnes sont parties à l’étranger en tant que réfugiés politiques.

300 personnes sont mortes de manière suspecte.

171 personnes sont mortes sous la torture.

937 films ont été interdits car ils étaient jugés répréhensibles.

23 677 associations ont vu leurs activités interdites.

3 854 enseignants, 120 chargés de cours et 47 juges ont été démis de leurs fonctions.

400 journalistes ont été jugés pour un total de 4 000 ans d’emprisonnement.

Les journalistes ont été condamnés à 3 315 ans et 6 mois de prison.

31 journalistes ont été emprisonnés.

300 journalistes ont été agressés.

3 journalistes ont été tués par balles.

Pendant 300, les journaux n’ont pas été publiés.

303 dossiers ont été ouverts pour 13 grands journaux.

39 tonnes de journaux et de magazines ont été détruits.

299 personnes ont perdu la vie en prison.

144 personnes sont mortes de manière suspecte en prison.

14 personnes sont mortes dans des grèves de la faim en prison.

16 personnes ont été tuées alors qu’elles s’enfuyaient.

95 personnes ont été tuées lors de combats armés. (ANF)

Les militants internationalistes engagés dans les Forces Démocratiques Syriennes

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Ils sont près de 700 volontaires internationaux à avoir rejoins les Forces Démocratiques Syriennes (FDS). Parmi eux, beaucoup de militants se sont rendus au Kurdistan de Syrie dans les pas des philhellènes grecs et des brigadistes internationaux de 1936 afin de défendre une révolution basée sur le confédéralisme démocratique.
 
Quelle est la situation géopolitique de la région ? Quel est ce confédéralisme  démocratique ? Comment et où sont accueillis les militants internationalistes ? Qui sont-ils ? Comment expliqué leur engagement ? Celui des militantes ? Que font-ils au Kurdistan de Syrie ? Comment se passent leur retour ? Quelle est leur situation politique, judiciaire et psychologique ? C’est à ces questions qu’a voulu répondre un étudiant de Nanterre [qui a préféré garder l’anonymat], soutien pour les droits des kurdes et à la révolution du Rojava, dans ce mémoire de première année de master de sociologie.
 
Extrait de l’introduction : En Syrie, les protestations débutent dès 2011, alors que la révolution tunisienne touche à sa fin, par des manifestations pacifiques rapidement réprimées qui conduiront à la désertion de soldats et d’officiers de l’armée. La même année, dans une partie du nord du pays, le régime décide de retirer ses troupes ce qui entraîne sa prise de contrôle de facto par une force à majorité kurde, les YPG (Yekîneyên Parastina Gel, les Unités de Protection du Peuple), qui s’affronteront au régime sur d’autres zones du nord où il ne s’était pas retiré. Aujourd’hui neutres, les deux parties s’affrontent de manière sporadique. Le régime reprendra les principales villes du pays alors en partie ou en totalité aux mains de l’Armée Syrienne Libre (ASL), opposition armée composée de groupe idéologiquement hétéroclites, islamistes et/ou nationalistes, notamment Alep en décembre 2016, Homs en mai 2017 et Palmyre reprise à l’État Islamique en mars 2017.
 
Les YPG s’affronteront aussi à certains groupes islamistes et/ou nationalistes de l’ASL qui s’opposent au projet séculier et fédéraliste qui a lieu en Syrie du Nord et de l’Est, ainsi qu’à l’armée turque lors de la bataille pour le canton d’Afrin du 20 janvier 2018 au 18 mars de la même année.
 
Les kurdes constituent le peuple sans État le plus important au monde. Deux millions d’entre eux vivent en Syrie, au nord du pays et appellent cette région le Rojava (qui signifie « Ouest » en kurmandji, la région correspondant à l’ouest du Kurdistan). Durant le mandat d’Hafez Al-Assad puis de son fils Bachar Al-Assad du parti Baath, les kurdes connaissent une ségrégation culturelle, sociale, économique et politique, notamment à travers l’interdiction d’apprentissage et d’usage public de la langue kurde, la spoliation de terres, le refus de citoyenneté pour des milliers d’entre-eux ainsi qu’un taux de chômage important.
 
La résistance des forces kurdes contre les djihadistes sunnites et panislamistes de l’État Islamique lors de la bataille de Kobanê qui se termina le 26 janvier 2015 après quatre
mois de combats et la tentative de génocide par ces mêmes djihadistes de la minorité kurde yézidie en août 2014 du mont Sinjar, au nord de l’Irak, médiatisera l’existence de ces acteurs régionaux. Cette bataille s’est déroulée alors que l’État Islamique avait atteint son apogée, en s’emparant près de la moitié de l’État syrien et un tiers de l’État irakien durant cette année. Son territoire était alors délimité à la région d’Alep au nord-ouest, celle de Damas au sud-ouest, de la ville de Mossoul au nord-est et de la région de Bagdad au sud-est.
 
Pour lutter contre le régime syrien et surtout l’État Islamique, des kurdes des autres régions du Kurdistan, notamment du PKK (Partiya Karkerên Kurdistan, Parti des Travailleurs du Kurdistan), ainsi que des membres de la diaspora kurde en Occident, rejoindront le nord de la Syrie. A leurs côtés, ils sont entre 500 et 700 anciens militaires, notamment américains, militants et aventuriers, intéressés par la rétribution médiatique d’un tel engagement, à rejoindre les rangs kurdes depuis la fin de l’année 2014.
 

Les Kurdes du Khorassan : Un Kurdistan excentré par la force de l’histoire

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« Si les zones de peuplement kurde restent majoritairement concentrées dans les montagnes unissant la Turquie à la Syrie, l’Irak et l’Iran, certaines d’entre elles apparaissent, pour des raisons historiques et politiques, satellisées du Kurdistan historique. Le cas le plus éloquent est probablement celui des Kurdes du Khorasan, appelés également « Kordis » : ces derniers sont en effet situés au nord-est de l’Iran, à la frontière avec le Turkménistan, à plus d’un millier de kilomètres des zones de peuplement traditionnelles des Kurdes. D’autres poches de peuplement kurde, dans la région de Téhéran, étonnent également par leur caractère excentré. »
 
Le site Les Clefs du Moyen-Orient vient de publier un article assez détaillé sur les Kurdes du Khorassan écrit par le journaliste Emile Bouvier.
 
Aller sur le site lire l’article pour savoir que la persécution et la division des Kurdes (ni leur exil forcé) ne datent pas du Traité de Lausanne d’il y a près de 100 ans mais depuis le XVIème siècle au moins.
 
 

La justice turque abandonne l’affaire de massacres et de disparitions forcées de Kurdes à Kızıltepe

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TURQUIE / BAKUR – Les accusations de disparition forcée et d’exécutions extrajudiciaires de Kurdes dans l’affaire de JITEM* / Kiziltepe ont été abandonnées en raison du délai de prescription. Tous les tous les accusés ont été acquittés.
 
La 5ème Cour Pénale d’Ankara a annoncé sa décision lors de la 19ème audience de l’affaire Kızıltepe / JITEM, le lundi 9 septembre.
 
La Cour a statué ce qui suit concernant les accusés : Le colonel à la retraite Hasan Atilla Uğur et le commandant de la gendarmerie provinciale de Diyarbakır de l’époque, le colonel Eşref Hatipoğlu, ont été acquittés alors qu’ils étaient accusés d’avoir « créé et dirigé une organisation armée ».
 
D’autres accusés, le commandant de la compagnie de gendarmerie Ahmet Boncuk, le sergent-major Ünal Alkan et les gardes de village d’alors Abdurrahman Kurğa, Mehmet Emin Kurğa, Ramazan Çetin, Mehmet Salih Kılınçaslan et İsmet Kandemir ont été acquittés alors qu’ils étaient accusés « appartenance à une organisation terroriste armée » conformément à l’article 314/2 du Code pénal turc (TCK).
 
Les accusations de disparitions forcées, de meurtres et d’exécutions extrajudiciaires ont été abandonnées, la prescription de 20 ans ayant expiré.
 
La députée et porte-parole de la Commission du HDP pour les droits de l’Homme Ayşe Acar Başaran, a déclaré : « Dans tous les dossiers relatifs aux meurtres commis contre le peuple kurde dans différentes provinces du pays dans les années 90, des procédures scandaleuses ont été engagées contre les accusés et l’impunité est devenue la caractéristique principale. »
 
La députée HDP pour Batman a publié un communiqué au sujet de l’affaire de Kızıltepe et a déclaré : « L’impunité dans l’affaire Kızıltepe JITEM est évidente. Le devoir et la responsabilité de trouver et de punir les auteurs des meurtres de 22 personnes n’ont pas été respectés. » (ANF)
 
Que s’est-il passé ?
 
Un procès avait été intenté contre neuf personnes en relation avec le meurtre et la disparition forcée de 22 civils kurdes à Kızıltepe dans la province de Mardin, dans le sud-est de la Turquie, entre 1992 et 1996.
 
* Qu’est-ce que JİTEM ?
 
JİTEM est le nom du service de renseignements de la gendarmerie turque. JİTEM est l’abréviation de Jandarma İstihbarat ve Terörle Mücadele (service de renseignements et antiterrorisme de la gendarmerie).
 
Le JİTEM a été actif dans le conflit kurde en Turquie. Après le scandale de Susurluk, les anciens premiers ministres Bülent Ecevit et Mesut Yılmaz ont confirmé l’existence de JİTEM.
 
Selon Murat Belge de l’Université Bilgi d’Istanbul, qui a rapporté avoir été torturé en 1971 par son fondateur, Veli Küçük, JİTEM est une incarnation de l’Etat profond. En d’autres termes, il est utilisé par « l’Establishment » pour faire respecter des intérêts nationaux présumés, ainsi que par l’aile militaire de l’Ergenekon, une organisation nationaliste turque clandestine. En 2008, les dénégations officielles de l’existence de JİTEM ont commencé à s’effondrer devant les tribunaux, comme en témoignent les anciens membres de l’appareil de sécurité « d’État profond » turc qui ont participé à des activités secrètes et illégales au cours des dernières décennies dans le cadre de l’enquête Ergenekon. (Wikipedia)

La fille d’une chanteuse germano-kurde arrêtée en Turquie

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TURQUIE – La fille de la chanteuse allemande d’origine kurde Hozan Cane, Dilan Örs a été arrêtée alors qu’elle tentait de quitter le pays.

La jeune Allemande d’origine kurde, Dilan Gönül Örs est accusée de terrorisme et interdite de quitter la Turquie où elle s’était rendue en mai 2018 pour rendre visite à sa mère dans une prison d’Edirne. Dilan a été arrêtée alors qu’elle tentait de quitter le pays et envoyée à la prison d’Edrine pour être « jugée ». 
 
Arrêtée le 24 juin 2018 à Edirne, dans l’ouest de la Turquie, Saide İnaç, alias « Hozan Cane », a été condamnée à 6 ans et 3 mois de prison pour « être membre d’une organisation terroriste [PKK] » car elle a joué une scène dans le film «Le 74ème génocide de Shengal», dans lequel elle joue le rôle principal et pour lequel elle a écrit le scénario. Dans le film, qui traite du génocide des Yézidis à Shengal par Daesh en 2014, la chanteuse porte une arme.
 
Depuis le putsch « avorté » du 15 juillet 2016 en Turquie, les Kurdes et des critiques du pouvoir turc en Europe sont surveillés et arrêtés « pour propagande terroriste » ou pour « terrorisme » si jamais ils ont le malheur de mettre les pieds en Turquie.

Il ne faut pas grand chose aux autorités turques pour arrêter ces méchants terroristes : Une phrase publiée sur Facebook ou un « j’aime » sous une publication ou une photo, un post sur Twitter… pour peu qu’ils parlent de l’injustice faite aux Kurdes en Turquie ou qu’ils disent soutenir la lute de libération kurde.

En plus de la surveillance, voire des tentatives d’infiltration des organisations kurdes et turques d’opposition en Europe, une armée de trolls turcs pullule sur les réseaux sociaux. Certains de ces trolls n’hésitent même pas à se faire passer pour des Kurdes, avec des faux profils et parfois avec des photos de jeunes femmes censées attirer les hommes kurdes… Ils font des captures d’écran des commentaires ou publications critiquant l’Etat turc ou favorables aux Kurdes sur les réseaux sociaux. Ces éléments sont ensuite envoyés aux autorités turques pour le fichage de ses personnes. Imaginez ensuite ce qui arrive à ses gens là une fois qu’ils arrivent à un poste de contrôle en Turquie.

Il arrive aussi que les téléphones portables et ou les ordinateurs des Kurdes ou d’opposants soient fouillés à leur arrivée en Turquie par les autorités à la recherche de « preuves » de culpabilité.

FRANCE. Offre d’emploi pour interprètes parlant kurde et français

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FRANCE – Trois postes d’interprètes parlant le kurde (kurmancî – français) sont à pourvoir dans les départements de Jura, Saône-et-Loire et de Tarn. Ces postes sont la continuité de 5 autres postes qui ont été pourvus par les soins de l’ONG Habitat et Humanisme qui s’occupe de l’accueil des femmes yézidies et leurs enfants qui ont survécu au génocide commis par DAESH à Shengal. Ces familles sont accueillies en France dans le cadre d’un engagement d’accueil du Président Macron. Plus de 70 familles sont déjà arrivées et installées en France selon un programme d’adaptation et d’intégration suivi.
 
Les interprètes recruté.es travailleront dans le suivi de l’adaptation des familles et assistera les assistants sociaux dans les communications avec les familles kurdes. Ils/elles feront partie de l’équipe locale et devront s’installer dans le département indiqué pour être proches des familles.
 
1 poste d’interprète (kurmancî-français) dans la ville de Dole, dans le département du Jura (39)
 
1 poste d’interprète dans la ville d’Autun, dans le département de Saône-et-Loire (71)
 
Contrat proposé : 12 mois à temps pleins
 
1 poste à Carmaux, dans le département du Tarn (81), dans les mêmes conditions mais pour une durée de 8 mois.
 
Salaire mensuel sera de 2 200 euros brut
 
Bon niveau du français et du kurde (kurmandji) est exigé pour être recruté.e.
Aisance dans la communication et les relations sociales est souhaitée.
 
Les candidatures sont à envoyer accompagnées d’un CV, à Ibrahim Seygo via ibrahimseydo@hotmail.com ou par Facebook.

Selahattin Demirtaş sélectionné pour le Prix Médicis 2019

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PARIS – « Et tournera la roue », le nouveau roman de l’écrivain kurde Selahattin Demirtas, a été sélectionné pour le Prix Médicis 2019 dans la catégorie du roman étranger trois jours après sa sortie en librairie.

Le nouveau roman de Demirtas, qui a paru le 6 septembre dernier, s’appelle « Et tournera la roue ». Dans ce roman, tous les protagonistes, « quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent, on les reconnaît, ces gens ordinaires dont le destin se mêle à celui d’un pays, la Turquie », écrit son éditrice Emmanuelle Collas-Heddeland (Emmanuelle Collas).
 
Avocat et politicien kurde, Selahattin Demirtas nous a révélé l’écrivain talentueux qui sommeillait en lui en écrivant « Aurore » une fois jeté en prison en novembre 2016 par le pouvoir turc car il était devenu la bête noire de Recep Tayyip Erdogan, actuel Président turc. (Il est toujours en prison et on ne sait pas quand il retrouvera l’air libre)…

La Norvège condamnée pour avoir extradé une activiste kurde vers la Turquie

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OSLO – La militante kurde Gülizar Taşdemir a été extradée en Turquie par les autorités norvégiennes l’année dernière. Un tribunal a jugé que les droits humains de Taşdemir avaient été violés au cours de ce processus.
 
Gülizar Taşdemir, qui s’est battue pendant 27 ans dans le mouvement de libération kurde, a demandé l’asile en Norvège en 2015.
 
Taşdemir a vu sa demande d’asile rejetée par les autorités norvégiennes en 2016. On lui a déclaré que sa demande n’était « pas politique » et que, si elle était renvoyée en Turquie, elle ne serait « pas en danger ».
 
Sa demande d’asile ayant été rejetée en Norvège, Taşdemir s’est rendue en Allemagne et y a demandé l’asile en 2017. L’Allemagne a toutefois renvoyé la militante kurde en Norvège, conformément à l’accord de Dublin du 2 juillet 2018.
 
Le 4 juillet 2018, Taşdemir a été déportée en Turquie malgré les fortes réactions d’Amnesty International et de plusieurs ONG et la répression fasciste qui s’abattait sur le pays. Taşdemir a été arrêtée par la police turque directement à l’aéroport d’Istanbul. Par la suite, selon ses avocats, elle a été torturée avant d’être envoyée en prison.
 
La déportation de la militante kurde, qui connaissait également de graves problèmes de santé, a suscité des réactions de la part des partis politiques et des organisations de femmes norvégiennes.
 
Trois semaines après son extradition, les autorités norvégiennes des migrations ont qualifié d’ « erreur » l’extradition de la militante kurde et lui ont ensuite accordé le droit d’asile. Cependant, son arrestation en Turquie ne lui permettrait pas de rentrer en Norvège. Son avocat en Norvège, Jan Birkeland, a alors engagé une action en justice contre le ministère de la Justice norvégien.
 
Un tribunal d’Oslo a jugé que le ministère norvégien de la justice avait violé les droits de l’Homme et la Convention européenne des droits de l’Homme, en extradant Taşdemir vers la Turquie.
 

Les Kurdes s’invitent à la fête de l’Humanité

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PARIS – Quand on sait que la traditionnelle fête de l’Humanité est l’occasion pour tous les peuples opprimés du monde de porter à la connaissance du public leurs luttes et l’oppression dont ils sont victimes, on ne s’étonnera pas de la présence des Kurdes à cette fête populaire née il y a 89 ans.
 
Cette année encore, il y aura de nombreux stands consacrés aux Kurdes, dont celui de l’Association de solidarité France – Kurdistan, celui du Conseil démocratique kurde en France, co-géré par le Mouvement des femmes kurdes en France et le centre culturel kurde (Ahmet Kaya) de Paris.
 
Du 13 au 15 septembre, des artistes, des militants, des politiciens kurdes … se relayeront aux stands kurdes pour faire découvrir la cuisine, musique et culture kurdes, pour parler du peuple kurde, de la lutte menée par les femmes et hommes kurdes, des prisonniers politiques kurdes, dont Selahattin Demirtas qui nous a révélé le grand écrivain qui sommeillait en lui durant son temps de captivité dans une prison turque depuis près de trois ans maintenant. 
 
Deux de ces rendez-vous importants à ne pas manquer auront lieu au stand de France – Kurdistan le samedi 14 septembre, à partir de 17 heures. En effet, l’éditrice de Selahattin Demirtas, Emmanuelle Collas Galaade sera sur le stand du France – Kurdistan pour un débat autour d’ « Et tournera la roue« , le deuxième roman de Demirtas sorti le 6 septembre dernier. A 18 heures, toujours sur le même stand, il y aura le grand rendez-vous de soutien aux maires HDP destitué.es dans les trois villes kurdes de Turquie.  
 
Alors, si vous voulez apprendre plus sur le peuple kurde et passer des moments agréables en compagnie des Kurdes et de leurs ami.es, RDV à la fête de l’Humanité dès le 13 septembre prochain.
 
Aucune description de photo disponible.L’emplacement du stand de France – Kurdistan à la fête de l’humanité, via Sylvie Jan.

La fête de l’Humanité a lieu au arc Départemental Georges-Valbon, à La Courneuve, en région parisienne.

 
 
 

Appel urgent : Une crise humanitaire menace le camp de réfugiés de Maxmur

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KURDISTAN DU SUD – ERBIL – Le Conseil populaire du camp de réfugiés de Maxmur tire la sonnette d’alarme devant la crise humanitaire qui menace le camp de réfugiés kurdes de Maxmur et appelle la communauté internationale à agir d’urgence.
 
Voici l’appel des responsables du camp de Maxmur :
 
« Le camp de réfugiés de Maxmur, qui abrite plus de 13 000 réfugiés kurdes, a enduré de nombreuses épreuves, y compris des agressions militaires. Les frappes aériennes militaires turques du 6 décembre 2017 et du 13 décembre 2018 ont tué 8 résidents du camp et blessé d’autres personnes, et une nouvelle vague d’attaques et de pressions sur le camp de Maxmur a commencé le 19 juillet.
 
Après l’attaque du 17 juillet dans le restaurant Huqqabaz, à Erbil, contre des employés du MIT (Agence nationale de renseignement) turc qui a fait trois morts, les forces de sécurité du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) ont fermé toutes les entrées et sorties du camp Maxmur, qui est maintenant encerclé et sous un embargo strict.
 
– Les attaques récentes ont commencé le 19 juillet 2019, date à laquelle au moins 3 bombes ont été larguées à proximité du camp.
– Deux civils ont été ensevelis sous la terre à cause des explosions. Les blessés ont été secourus et emmenés à l’hôpital par des résidents du camp et tous deux vont bien maintenant.
– Les bombardements ont également endommagé les vignobles et les vergers des habitants du camp.
– Le même jour, les forces de sécurité du PDK ont arrêté des résidents civils du camp. Les familles des personnes arrêtées n’ont pas encore pu voir leurs proches et aucune information à leur sujet n’est disponible.
– Depuis le 19 juillet, l’entrée et la sortie du camp sont interdites. Personne n’est autorisé à quitter le camp, même en cas d’urgence médicale ou autre. Cela a déjà conduit à plusieurs cas de fausses couches.
– Les résidents du camp qui travaillent à l’extérieur du camp ne sont pas autorisés à quitter le camp, et de nombreux résidents du camp qui travaillent dans des villes comme Erbil (Hewler) ont perdu leur emploi.
– La discrimination, le harcèlement et la pression psychologique sont exercés sur les résidents du camp.
– Les menaces de violence incessantes obligent les habitants du camp à quitter la région du Kurdistan et l’Irak.
– Les « Mères de la Paix » du camp ont protesté contre ces mesures. En conséquence, ils ont été violemment attaqués par les responsables du PDK.
 
Alors que le Conseil populaire du camp de réfugiés de Maxmur a clairement indiqué que les résidents du camp n’ont rien à voir avec l’attaque du restaurant Huqqabaz, l’agression et les autres formes de pression contre le camp augmentent. Le camp de Maxmur est aujourd’hui gravement menacé et les résidents du camp ont peu accès à la nourriture, aux soins médicaux et au travail. Les habitants sont de plus en plus isolés, leurs besoins fondamentaux sont ignorés et ils vivent dans un état d’urgence de facto. Outre les abus susmentionnés, ces mesures constituent explicitement de la violence à l’égard des femmes. Les Mères de la paix, qui ont été à l’avant-garde des manifestations ces dernières semaines, ont été confrontées à la violence des responsables du PDK, qui ont traîné les femmes au sol par les cheveux. En outre, des femmes enceintes ont fait des fausses couches en raison d’un accès inadéquat aux soins de santé en raison de l’embargo. Le camp, qui abrite des structures féminines autonomes, dont une assemblée des femmes et une académie des femmes, condamne ces attaques contre les femmes.
 
Nous, les résidents du camp Maxmur, pensons que les attaques et agressions perpétrées par l’Etat turc contre nous s’intensifieront tant que le gouvernement irakien et les Nations Unies (ONU) garderont le silence. Nous avons écrit de nombreuses lettres et fait de nombreuses déclarations publiques aux représentants des institutions concernées au sujet de l’embargo en vigueur et de la détérioration de la situation, mais le silence collectif concernant cette menace pour la vie humaine persiste. Jusqu’à présent, ni le gouvernement irakien ni l’ONU n’ont réagi à l’agression illégale perpétrée par l’État turc. Selon le droit international, les frappes aériennes de l’armée turque constituent une violation flagrante de la souveraineté de l’Irak et contreviennent aux accords internationaux de l’ONU et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), qui est chargé de protéger les réfugiés, les personnes déplacées et les apatrides.
 
Nous appelons urgemment les Nations unies (ONU), et en particulier la HCR (L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés), à remplir leurs obligations et à prendre des mesures pour faire respecter le droit et les conventions internationales en demandant des comptes à la Turquie pour ses attaques contre le camp de Maxmur, qui accueille plus de 13 000 réfugiés. La Turquie est elle-même signataire de la Charte des Nations unies et des accords internationaux relatifs aux droits de l’homme.
 
Nous demandons à l’ONU de veiller immédiatement à ce que l’embargo sur le camp Maxmur soit levé et à ce que le camp Maxmur ait accès aux vivres et aux soins médicaux.
 
Nous appelons à mettre fin à l’agression militaire turque contre le camp de Maxmur. Si la Turquie est autorisée à agir en toute impunité, elle continuera de prendre pour cible les résidents du camp de Maxmur, ce qui entraînera davantage de morts et de destruction.
 
Le gouvernement irakien doit assumer la responsabilité des crimes commis contre les civils qui vivent à l’intérieur des frontières de l’Irak et qui sont maintenant la cible de frappes aériennes militaires dans l’espace aérien irakien. Nous appelons donc le gouvernement irakien à agir contre cette violation de sa souveraineté.
 
Nous appelons la communauté internationale, les défenseurs des droits humains et la société civile à réagir contre les actes illégaux et meurtriers de l’agression militaire turque contre le camp Maxmur. »
 
Conseil populaire démocratique du camp de réfugiés de Maxmur
Septembre 2019
 
Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Mme Ayşe Mihemed, E-Mail : dalyanmavi@hotmail.com ; Téléphone : 00964 750 69 72 72 264
 
Bref aperçu du camp de réfugiés de Maxmur
 
Maxmur (Makhmour) est une ville située à 60 kilomètres au sud-ouest d’Erbil, la capitale de la région du Kurdistan irakien. Le camp de réfugiés de Maxmur, situé à Maxmur, est un camp de réfugiés reconnu par les Nations Unies qui, depuis 1998, accueille des milliers de réfugiés du Nord Kurdistan (Turquie). De nombreux habitants du camp ont été contraints de fuir leurs foyers dans le nord du Kurdistan en 1993-1994, l’État turc ayant mené une campagne brutale d’agression contre le peuple kurde, niant l’existence de ce dernier, interdisant l’expression de son identité kurde et réprimant la culture kurde, tout en utilisant ses militaires pour détruire des milliers de villages et déplacer des centaines de milliers de personnes. Aujourd’hui, la population du camp de Maxmur a plus de 13 000 résidents, dont de nombreux enfants du camp sont nés apatrides.

Le camp de Maxmur est situé à un endroit stratégique, servant de porte d’entrée vers le sud du Kurdistan (Irak) depuis le sud. En août 2014, alors que DAESH / ISIS envahissait une grande partie de l’Irak et de la Syrie, l’organisation terroriste a pris Maxmur pour cible afin d’avancer sur Erbil, la capitale et la plus grande ville de la région du Kurdistan en Irak. DAESH a envahi et occupé le camp, bien que les habitants de Maxmur se soient joints à d’autres combattants pour résister à l’avancée de DAESH, et les milices populaires, les forces d’autodéfense, les femmes et les jeunes ont finalement expulsé DAESH (l’Etat islamique) après des jours de combat, empêchant une invasion catastrophique du Sud-Kurdistan en organisant une résistance pour l’humanité entière, sans laisser passer DAECH. Après cette victoire, M. Massoud Barzani, alors Président de la région du Kurdistan irakien, a visité le camp Maxmur et a exprimé ses remerciements aux forces d’autodéfense pour leur rôle dans cette victoire.