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Les Kurdes iraniens piégés entre Téhéran et Washington

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ROJHILAT / IRAN – « Alors que le sort des Kurdes d’Irak, de Turquie ou de Syrie est souvent au cœur de l’actualité, celui de leurs compatriotes iraniens est rarement évoqué. Et pourtant, tandis que les tensions entre Washington et Téhéran s’exacerbent, leur situation géopolitique en font un enjeu majeur. »
 
Un article signé par Émile BOUVIER*, chercheur en science politique, spécialisé sur les thématiques turque et kurde. A lire sur Orient XXI
Image via ZERnews

FÉMINICIDES : 53 femmes tuées en septembre en Turquie

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TURQUIE / Féminicides – La plate-forme « Nous stopperons les féminicides » a annoncé qu’au moins 53 femmes ont été tuées en Turquie au mois de septembre.
 
La Plateforme « Nous stopperons les féminicides » (Kadın Cinayetlerini Durduracağız Platformu – KCDP) a publié son rapport de septembre 2019 concernant les violences faites aux femmes. Selon le rapport, au moins 53 femmes ont été tuées par des hommes en septembre dernier.

Selon le rapport, onze des meurtres de femmes commis ce mois-ci ont été enregistrés comme des morts suspectes, tandis que la cause du décès de 31 femmes n’a pas pu être établie. Sur les 53 femmes tuées en septembre, 2 l’ont été pour des prétextes économiques alors que 9 avaient demandé le divorce.

Le rapport indique qu’il n’a pas été établi qui a tué 17 des 53 femmes assassinées en septembre.

Quant aux autres, « 15 ont été tués par leur mari, 6 par un membre de leur famille ou une personne connue d’elles, 5 par leur partenaire, 3 par leur fils, 2 par leur frère aîné, 2 par un ex-mari, une par son mari et sa famille, une autre par quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. 

30 femmes ont été tuées chez elles, 6 dans la rue, 2 dans un parc,une dans une grange, une dans le jardin, une dans un lieu de divertissement, une sur le lieu de travail, une dans une épicerie verte et une autre dans un Hôtel.

2 des femmes tuées ont été retrouvées dans un barrage, 2 dans la forêt. Il n’a pas été déterminé où 5 autres femmes ont été tuées.

Un total de 354 femmes ont été assassinées au cours des neuf premiers mois de 2019, selon le dernier rapport publié par le KCDP.

 

Performance artistique pour Hasankeyf devant l’UNESCO

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PARIS – Des artistes du groupe « Compagnie bien à vous Armanc Kerborani » lancent un appel urgent face à la destruction planifiée de la ville d’Hasankeyf, vieille de 12 000 ans, sur le Tigre, dans la région kurde de Turquie.
 
Aujourd’hui à 14 heures, les membres du groupe qui ont peint leurs corps se sont réunis à l’entrée du centre UNESCO de Paris. L’un des membres s’est enchaîné aux portes du bâtiment de l’UNESCO. Ils ont appelé l’UNESCO à agir pour Hasankeyf, un patrimoine culturel et naturel magnifique et exceptionnel unique au monde.
 
« Protégez Hasankeyf et protégez le patrimoine de l’humanité ! »
 
Ce groupe a récemment donné des représentations à Paris au musée du Louvre sous la pyramide le jeudi 27 juin 2019, à Berlin au musée Bergame devant la porte d’Ishtar le samedi 13 juillet 2019 et à Rome au Vatican le 27 juillet 2019.
 
Voici la déclaration du groupe d’artistes Compagnie bien à vous Armanc Kerborani pour cette performance :
 
« Après des représentations au Louvre à Paris, au musée de Bergame à Berlin et au Vatican, la Compagnie Bien à vous – Armanc Kerborani se produit à nouveau à Paris ce mercredi 2 octobre 2019. Leur performance est un défi lancé à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et vise à attirer l’attention des médias et de la population sur les terribles menaces qui pèsent sur l’ancienne ville de Hasankeyf située au Kurdistan turc. Hasankeyf est une ville vieille de douze mille ans qui a abrité des dizaines de civilisations. Située dans la vallée du Tigre qui s’étend de Batman à Cizire (Sirnak), c’était l’une des premières villes du croissant fertile au nord de la Mésopotamie. Les plus de six mille grottes creusées dans les falaises rocheuses qui entourent la ville témoignent de la vie de ses habitants depuis des millénaires. L’ancienne ville fortifiée, sa vallée, ses terres fertiles, en particulier ses habitants, sont menacés par le barrage d’Ilisu à Kerboran qui fait monter les eaux du Tigre à une vitesse inimaginable. Plusieurs villages de Kerboran ont déjà été engloutis, notamment Ilisu (Germav), Celik et Tilo.
 
Hasankeyf et la vallée du Tigre répondent à neuf des critères de sélection utilisés par l’UNESCO pour sélectionner les sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. Parce que le gouvernement turc refuse de demander la reconnaissance, l’UNESCO doit intervenir pour mettre fin à la destruction de ce site, important non seulement pour l’histoire et la culture du Kurdistan turc, mais également pour le patrimoine des peuples du monde entier. Nous appelons l’UNESCO à sauver Hasankeyf en l’ajoutant à la liste des sites du patrimoine mondial ! Protégez Hasankeyf et protégez le patrimoine de l’humanité ! »
 
Avec Juan-Golan Elibeg et Aurélie Gerardin, de la Compagnie Bien à vous – Armanc Kerborani, et avec le soutien d’Ercan Ayboga, Thomas Sino et Antoine Heraly.
 

Le génocide d’Anfal. « Toutes les fosses communes de Samawah doivent être fouillées »

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IRAK / KURDISTAN DU SUD – Les fosses communes de Samawah en Irak ont ​​commencé à être fouillées en juillet. En tout, il y aurait des dizaines de fosses communes à Samawah où des civils kurdes, dont des enfants, déportés ont été enterrés lors du génocide d’Anfal ordonné par Saddam Hussein en 1988.
 
Jusqu’à présent, une seule fosse commune de Samawah – ville située à mi-chemin entre Bagdad et Bassorah – a été fouillée et 171 corps ont été exhumés. Après l’ouverture de la première fosse commune, il a été décidé d’ouvrir les autres fosses communes. Cependant, la décision n’a pas encore été mise en œuvre.
 
Hawrê Pêşrew, président de l’Association pour la protection des droits des victimes des familles d’Anfal, a confié à Rojnews: « Teymur, qui a survécu à l’Anfal, a fait venir de l’extérieur une connaissance experte qui connaît très bien les fosses communes. Quand nous y sommes allés pour examiner la fosse ouverte à Samawah en juillet, ils ont constaté que les preuves étaient insuffisantes et ont réagi en déclarant que les fosses communes n’étaient pas ouvertes de manière délibérée. Ils se sont ensuite plaints auprès du gouverneur de Samawah et de son équipe, qui ont ouvert les fosses communes. L’ouverture des fosses communes a été retardée ».
 
Hawrê Pêşrew, le président irakien et le ministère des Martyrs et d’Anfal, ont déclaré qu’ils souhaitaient que les charniers soient ouverts sous la supervision d’une délégation du tribunal de La Haye et de représentants des droits de l’homme. « Les fosses communes n’ont peut-être pas été ouvertes à cause de cela », a déclaré Pêşrew.
 
Hawrê Pêşrew a ajouté: « Un examen sera effectué sur les ossements. Cependant, le gouvernement irakien et le gouvernement de la région du Kurdistan ne sont pas encore parvenus à un accord en vue de recueillir des échantillons de sang des familles des victimes de l’Anfal [pour] prélever des échantillons de sang afin de déterminer l’identité des corps. »
 
Selon le tribunal pénal irakien, il existe trois fosses communes à Samawah et une seule a été fouillée jusqu’à présent.
 
Le gouverneur de Samawah a déclaré qu’il existe des dizaines de charniers non ouverts dans la région. « Nous voulons que toutes les fosses communes soient fouillées », a déclaré Pêşrew.
 

Fontenay-sous-Bois adopte un vœu de soutien aux élu.e.s kurdes destitué.e.s

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PARIS – Le Conseil municipal de la ville de Fontenay-sous-Bois (commune située dans le 94) a adopté le jeudi soir un Vœu de soutien aux élu.e.s kurdes destitué.e.s.
Le vœu a été déposé par Delphine Fenasse, élue fontenaysienne, membre du Parti de Gauche.
 
Voici le vœu présenté par Delphine Fenasse :
 
Présentation du vœu en soutien aux élu.e.s locaux kurdes

Le 31 mars dernier, j’ai eu le privilège de faire partie de la délégation française de la France Insoumise au Kurdistan, avec de nombreuses autres organisations politiques ou associations chargées d’observer les élections locales. Ce scrutin s’est déroulé dans un contexte de répression non seulement politique avec des arrestations par centaines de militants du Parti démocratique des Peuples (HDP, fédération de plusieurs organisations politiques féministes et progressistes) la semaine précédente, mais également militaire avec la présence de forces de l’ordre fusils au poing dans les bureaux de vote. Malgré cela, le HDP a vu la victoire de ses candidates et candidats dans 63 communes.
 
Mais chassés par les urnes, le président Erdogan et son parti l’AKP reviennent par la force.
 
En effet, lundi 19 août, les trois plus grandes villes du Nord-Kurdistan Diyarbakir, Mardin et Van, gagnées par le HDP, ont vu leurs co-maires destitué.e.s sur décision du ministre de l’Intérieur turc. Élus respectivement à 63%, 56% et 53% des voix le 31 mars dernier, ils et elles ont été remplacés, manu militari, par des Préfets désignés par le gouvernement turc. 500 conseillers municipaux, dirigeants et membres du HDP ont également été arrêtés.
 
Déjà en 2014, sur 102 municipalités remportées par le HDP, 95 d’entre avaient vu leur co-maires destitué.e.s.
 
Selon deux notes internes du ministère turc de l’intérieur divulguées le 6 septembre sur les réseaux sociaux, 13 autres mairies kurdes pourraient prochainement connaître le même sort. Parmi ces mairies figure celle de Dicle, dont j’ai suivi la candidate du HDP Yasemin Üçer le jour de l’élection et avec qui j’ai eu le privilège de partager la victoire. Qu’elle soit assurée ce soir de tout mon soutien ainsi que de celui de la France Insoumise de Fontenay-sous-Bois.
 
Les Kurdes ont été et sont toujours les meilleurs alliés de la France dans le combat contre Daech. Le projet politique fédéral, pluraliste, féministe, écologique, non-ethnique et non confessionnel mis en œuvre au Rojava représente un véritable laboratoire pour la paix dans un Proche Orient ravagé par les conflits.
 
Enfin, comment ne pas avoir une pensée pour Leyla Güven, Abdullah Öcallan ou pour Selahattin Demirtas, leader du HDP emprisonné depuis 2016 et dont toutes les femmes autour de cette table devraient lire « L’aurore », son essai dédié à toutes les femmes assassinées et à toutes celles victimes de violence.
 
Par le vœu présenté ce soir, Fontenay, ville solidaire, affirme son soutien aux élu.e.s et militants du HDP victimes de répression et demande la restitution immédiate de leur mandat aux co-maires destitué.e.s et la libération immédiate des militants et militantes kurdes arrêté.e.s.
 
La municipalité, forte de sa tradition de solidarité internationale avec les peuples opprimés et les prisonniers politiques, mettra en œuvre une coopération politique forte avec une ville ayant vu la victoire d’une maire issue de ce mouvement.
 
Enfin, Fontenay se joint à l’appel lancé par l’association France-Kurdistan au Gouvernement français à condamner avec force ces atteintes à la démocratie au Kurdistan.
 
Vœux en soutien aux élu.e.s kurdes destituté.e.s, déposé par la France Insoumise de Fontenay-sous-Bois
Attendu, que le 31 mars dernier, le HDP, mouvement progressiste et féministe a vu la victoire de ses candidates et candidats dans plusieurs communes, faisant de lui le seul parti à avoir 70 femmes et 70 hommes qui dirigent en binôme paritaire ces municipalités ;
 
Attendu, que le 19 août dernier, les trois plus grandes villes du Nord-Kurdistan Diyarbakir, Mardin et Van, gagnées par le HDP, ont vu leurs co-maires destitué.e.s sur décision du ministre de l’Intérieur turc ;
 
Attendu, que 13 autres co-maires kurdes pourraient prochainement connaître le même sort, dont la maire de Dicle ;
 
Attendu, que le peuple Kurde, et en particulier les femmes, ont été les premiers remparts contre l’ennemi de la nation, Daech qui a frappé ici en France, mais aussi partout dans le monde arabe.
 
Attendu, que le 11 janvier 2019, le groupe des députés France Insoumise ainsi que des député·e·s des groupes GDR, UDI, Libertés et Territoires, et LR ont écrit à Emmanuel Macron pour demander que la France renforce son soutien aux forces kurdes en Syrie
 
La ville de Fontenay :
 
affirme que le HDP est un acteur central, portant l’égalité sociale, le féminisme et le respect des nationalités, dans le cadre d’une solution politique intégrant notamment la question kurde dans un projet global pour la Turquie et le Moyen-Orient ;
 
affirme son soutien aux élu.e.s et militants du HDP victimes de répression et demande la restitution immédiate de leur mandat aux co-maires destitué.es et la libération immédiate des militants et militantes kurdes arrêté.e.s ;
 
se joint à l’appel lancé par l’association France-Kurdistan au Gouvernement français à condamner avec force ces atteintes à la démocratie au Kurdistan ;
 
forte de sa tradition de solidarité internationale avec les peuples opprimés et les prisonniers politiques et de son combat pour l’égalité femme-homme, mettra en œuvre une coopération politique forte avec les élu.e.s du HDP, et avec une ville administrée par une maire kurde issue de ce mouvement en particulier.
 

L’Iran a exécuté une prisonnière kurde

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ROJHILAT / IRAN – Leyla Zarafshan, une kurde iranienne, a été exécutée ce matin (jeudi 26 septembre) dans la prison centrale de Sanandaj (Sinê).
 
Selon les informations recueillies par l’Organisation des droits de l’Homme, Hengaw, Zarafshan a été condamnée à mort pour le meurtre de son mari.
 
La jeune femme a passé les cinq dernières années derrière les couloirs de la mort.
 
Hengaw a appris qu’au moins quatre autres détenus kurdes avaient été exécutés mercredi à Urmia, dans la province d’Azerbaïdjan occidental, pour meurtre ou crimes liés à la drogue.
 

Mosleh Rebwar, écrivain, poète et compositeur kurde exilé

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Auteur, poète et compositeur révolutionnaire chevronné, Mosleh Rebwar a publié une anthologie de poésie et de nouvelles basées sur les luttes de la classe ouvrière qui ont secoué le Kurdistan d’Est (Rojhilat) et l’Iran depuis les années 1960.
 
Ces œuvres ont été diffusées dans les villes du Kurdistan iranien (Rojhilat) par la station de radio du Komala (et le Parti communiste d’Iran).
 
Rebwar fut le premier à traduire l’Internationale (le chant symbole des luttes sociales à travers le monde) en kurde (sorani).
 
Ses chansons révolutionnaires restent populaires dans toute la région et parmi les émigrés kurdes iraniens dispersés dans le monde entier.
 
Né en 1947 dans la ville kurde de Mariwan, Rebwar a grandi sous le régime brutal du Shah. L’Union soviétique voisine représentait une lueur d’espoir pour la justice sociale et le développement.
 
Rebwar a aiguisé sa politique alors qu’il était étudiant à Téhéran dans les années 1960, et a été un membre fondateur de Komala (« Comité des révolutionnaires du Kurdistan iranien »). L’organisation est restée clandestine jusqu’à la veille du soulèvement de 1979 en Iran, qui a renversé la monarchie.
 
Komala a mené la résistance à la prise de pouvoir islamiste au Kurdistan avant que des militants ne soient tués ou contraints à l’exil au cours d’une campagne sanglante menée par la nouvelle République islamique contre les communistes et progressistes.
 
Mais la lutte ne s’est pas arrêtée là. Komala a établi des camps de guérilla qui ont gagné le soutien du peuple en refusant de se soumettre au régime islamiste, et a poursuivi la lutte pour le socialisme en tant que partie intégrante du mouvement communiste international.
 
Rebwar est resté un membre actif du parti jusqu’à sa scission à la fin des années 1980 et a ensuite continué dans le nouveau Parti communiste ouvrier établi jusqu’à la fin des années 1990. Depuis lors, il poursuit ses activités politiques en toute indépendance.
 
Rebwar a travaillé comme enseignant dans une école secondaire près de Göteborg, en Suède.
 
Il continue de faire campagne contre le racisme, le sexisme et pour le pouvoir de la classe ouvrière.
 
Les poèmes, chansons, romans et articles en kurde (sorani), en farsi (perse), en suédois et en anglais de Rebwar sont publiés sur ce site
 
 
 

« Un nettoyage ethnique est planifié contre les Kurdes en Syrie »

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La politologue allemande, spécialiste de la Turquie, Elke Dangeleit, a écrit qu’un nettoyage ethnique était planifié contre les Kurdes en Syrie.
 
« Le plan d’Erdogan d’utiliser les succès de la politique étrangère pour détourner l’attention des problèmes intérieurs de son pays a échoué. »
 
Dans son article « Erdogan veut un sommet sur les réfugiés avec Merkel, Macron et Poutine », publié sur le site Telepolis, Dangeleit déclare que l’installation des réfugiés syriens au nord et l’est de la Syrie [au Rojava] vise le nettoyage ethnique des Kurdes syriens par la Turquie. »
 
Concernant ce qu’Attend Erdogan par un tel sommet, Dangeleit écrit : « Il veut obtenir d’eux un soutien pour l’installation de 3 millions de réfugiés syriens dans la zone autonome du nord de la Syrie. Sinon, [la Turquie] ouvrirait les portes de l’Europe. Il a menacé d’aller aux Etats-Unis si les Etats-Unis ne marchaient pas avec la Turquie dans les 2 semaines, la Turquie le ferait toute seule. »
 
Dangeleit poursuite : « Dans l’intervalle, les délégations européennes des ministères des affaires étrangères [en visite] dans les régions, qui sont autogérées par les populations kurdes et arabes, se tiennent mutuellement la poignée de la porte. Dernièrement, une délégation des ministères français et allemand des Affaires étrangères était sur place pour des entretiens.
 
Les Etats-Unis ont assuré les FDS (Forces démocratiques syriennes) en fourniture d’armes et de véhicules supplémentaires dans la lutte contre l’Etat islamique (DAECH /ISIS). Le plan d’Erdogan visant à détourner l’attention des problèmes intérieurs par des succès en politique étrangère a échoué. De plus en plus de députés de l’AKP quittent le parti. »
 
La politologue allemande a également rappelé qu’Erdogan n’avait pas contacté le régime syrien pour le renvoi des Syriens actuellement en Turquie, ajoutant que les responsables kurdes étaient d’accord pour que les réfugiés retournent à leurs foyers dans les régions d’où ils étaient partis.
 
Au lieu de cela, le régime turc veut occuper le reste du Rojava et y installer des Syriens originaires d’autres régions afin de modifier la démographie de la région, comme il l’a fait à Afrin en 2018. Tout est de savoir si la communauté internationale se rendra de nouveau complice de crimes de guerre et crimes contre l’Humanité que la Turquie veut commettre contre les Kurdes du Rojava.
 
Voici la suite de l’article :
 
Erdogan menace l’UE
 
Compte tenu du nombre croissant de migrants – y compris de plus en plus de citoyens turcs – les États membres de l’UE sont préoccupés par l’évolution de la situation au Proche-Orient. Erdogan y voit une (dernière ?) chance d’accéder à son occupation de l’ensemble du nord de la Syrie. Il organise actuellement une conférence avec la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emanuel Macron. En ce qui concerne les flux craints de réfugiés d’Idlib, il appelle à soutenir sa conquête souvent annoncée des régions autonomes arabo-kurdes du nord-est de la Syrie.
Il aimerait y accueillir les trois millions de Syriens qui se trouvent en Turquie. Ce qu’il ne dit pas, c’est que cela entraînerait une nouvelle guerre et au moins autant de réfugiés kurdes, chrétiens, yézidis. Outre la population multiethnique et multiconfessionnelle, plus d’un million de personnes déplacées à l’intérieur du pays ont fui DAESH et 300 000 personnes du canton d’Afrin, occupé par la Turquie, vivent dans la région – fuyant le pillage, la torture, le meurtre des Turcs et de leurs alliés islamistes.
 
L’objectif d’Erdogan est, dans l’esprit du dictateur Hafiz al-Assad, le père du Bachar al-Assad, d’établir une ceinture arabo-sunnite à la frontière de la Turquie et d’expulser la population oppositionnelle kurde, mais aussi tous les autres groupes ethniques et minorités religieuses. On ne peut qu’espérer que les Européens verront à travers le compte (…) d’Erdogan : Il se débarrasse de 3 millions de réfugiés, crée une ceinture frontalière sous son protectorat qui lui convient bien, apaise ses citoyens insatisfaits chez lui et génère au moins autant de réfugiés qui vont ensuite rentrer en Europe.
 
Sa menace pour l’Europe : Si l’Europe ne joue pas le jeu, il rouvrira les portes aux contrebandiers. Il y a eu un petit avant-goût ces derniers jours, quand soudain des centaines de réfugiés de Turquie débarquèrent à nouveau quotidiennement sur les îles grecques. Rien qu’en août, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés a compté environ 9 300 nouveaux arrivants qui ont débarqué sur les îles grecques via la Turquie. C’est le nombre le plus élevé depuis l’entrée en vigueur de l’accord de réfugiés euro-turc en mars 2016, selon le Tagesspiegel.
 
Le commandant général des FDS, Mazlum Abdi Kobane, explique ainsi la tactique d’Erdogan :
 
« Il veut diviser la Syrie et changer sa structure démographique… Nous voulons tous que les fugitifs retournent… là où ils ont fui. Mais pour cela, il doit y avoir la paix et un cessez-le-feu. Ce que dit Erdogan est différent. Il veut se débarrasser des trois millions de réfugiés syriens en Turquie, dont seulement dix pour cent viennent du nord de la Syrie, et les installer dans la bande frontalière. Il veut s’emparer des terres de la population ancestrale et construire des maisons pour les réfugiés.
 
Il veut aussi leur fournir des terres arables pour qu’ils puissent s’installer. La terre est déjà cultivée par ses propriétaires légitimes, la population locale. Dans notre région, il n’y a pas d’espace libre d’un pied de largeur. Les pays ont leurs propriétaires, qui sont tous des agriculteurs. Mais comme en Afrique, l’objectif d’Erdogan est d’occuper cette région, de faire fuir la population ancestrale et de diviser la terre entre autres. Nous n’accepterons à aucun moment le changement démographique qu’il vise à provoquer.
 
Erdogan affirme que 300 000 personnes sont « retournées » à Afrin. C’est vrai, c’est vrai. Il a chassé 300 000 personnes d’Afrin et les a remplacées par 300 000 autres. Cela ne se reproduira plus. Les personnes de notre région qui n’ont pas été impliquées dans des crimes et qui n’ont pas rejoint DAESH ou Al-Nosra peuvent revenir. Ceux qui ont commis des crimes seront jugés par le pouvoir judiciaire… »
 
Si M. Erdogan souhaitait vraiment permettre aux fugitifs de rentrer chez eux, il pourrait contacter les autorités syriennes pour savoir comment organiser un retour ordonné et faire en sorte que les personnes rentrent effectivement chez elles.
 
Parce que le Président Assad a décrété une amnistie générale qui s’appliquera également aux déserteurs à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Les hommes qui se sont échappés du service militaire obligatoire doivent sortir « impunis », mais il reste à voir s’ils devront encore faire leur service militaire. Les crimes tels que les actes armés contre l’État, la collaboration avec des États étrangers, l’appartenance à des groupes armés, les condamnations pour contrebande de drogue et/ou d’armes ont été exclus de la dérogation d’amnistie.
Il n’est pas clair où le gouvernement syrien situe les habitants de l’autonomie gouvernementale, si la coopération avec l’alliance anti-EI et les Etats-Unis est interprétée comme une « collaboration avec des Etats étrangers », par exemple. Toutefois, si l’on peut supposer que 90 % des fugitifs syriens en fuite viennent de la région gouvernée par Assad, il n’est pas nécessaire d’occuper et d’établir 3 millions de fugitifs dans le nord et l’est du pays…
 
Erdogan espère la versatilité de Trump
 
La semaine prochaine, Erdogan veut rencontrer le président américain Trump en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York. Là, il veut convaincre Trump qu’il imaginait la « zone de protection » au nord-est de la Syrie comme étant différente : pas les 5 kilomètres, où ses soldats ne sont autorisés à patrouiller sous la supervision de l’armée américaine et des conseils militaires de l’autonomie sur des routes étroitement définies, il veut contrôler tout le nord-est de l’Afrin à Derik sur une largeur d’au moins 40 km par lui-même.
A Ankara, M. Erdogan a déclaré : « S’il n’y a pas d’accord avec Washington dans les deux prochaines semaines, l’armée turque marchera seule en Syrie et établira la zone comme bon lui semble ».
Lors d’un événement à Istanbul, M. Erdogan a déclaré que la Turquie ne pouvait accepter une solution qui ne prévoyait pas un contrôle direct par ses soldats. Les Etats-Unis restent toutefois attachés à la zone de sécurité négociée entre eux, la Turquie et l’autonomie gouvernementale du nord de la Syrie.
 
Mercredi dernier, un responsable du ministère américain de la défense a confirmé que les États-Unis continueraient à fournir des armes et des véhicules aux forces armées kurdes (FDS) dans le nord-est du pays. « Nous continuerons à fournir aux FDS des armes et des véhicules appropriés », a déclaré Chris Maier, directeur de la Task Force djihadiste du ministère de la Défense. Il a déclaré que tout était très transparent, car la Turquie recevait un rapport mensuel sur les armes et les véhicules impliqués.
L’objectif est d’empêcher une résurgence de DAESH », a expliqué Maier. Il y avait déjà eu cinq vols d’hélicoptères communs des militaires américains et turcs et une première patrouille au sol commune le 8 septembre, Maier s’est opposé aux demandes turques.
 
Des délégations de parlementaires européens se rendent dans le nord-est de la Syrie
 
Lentement, l’Europe semble aussi comprendre qu’il ne peut y avoir de paix sans l’autonomie autonome arabo-kurde du nord et de l’est de la Syrie. Après la France, le gouvernement danois a également décidé de stationner des troupes dans le nord de la Syrie dans le cadre de la coalition anti-DAECH. C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre danois Mette Frederiksen lors d’une conférence de presse. Cela impliquerait des tâches de transport, d’assistance médicale et de services secrets.
 
La diplomatie semble également progresser lentement. De nombreuses délégations se sont rendues dans la région ces dernières semaines. A la mi-septembre, une délégation britannique de parlementaires du Parti conservateur, du Parti travailliste et des syndicats s’est rendue à Ain Issa pour s’entretenir avec des représentants de l’autonomie gouvernementale. Ils ont également visité la ville de Kobanê, qui est devenue célèbre dans le monde entier parce que les unités d’autodéfense kurdes YPG/YPJ avaient défendu avec succès la ville contre DAESH en 2015 avec le soutien des Etats-Unis.
La Turquie, à la frontière de laquelle se trouve la ville, a interdit toute aide et a plutôt soutenu DAECH avec des armes et de la logistique. A Kobanê, la délégation s’est entretenue avec des représentants de l’administration de la ville sur les menaces d’attaque de la Turquie et le danger que représentent les cellules activées de DAESH. A Qamishlo, ils ont eu des entretiens avec l’organisation de la société civile « Le Mouvement pour une société démocratique » (TEV-DEM), des représentants de diverses associations professionnelles, des bureaux de femmes et des organisations de défense des droits humains.
Les co-présidents du TEV-DEM ont informé la délégation de la manière dont l’administration autonome organise la coexistence des différents peuples et religions. Après les entretiens, Lloyd Russell-Moyle, membre du Parlement du Parti du Travail, a expliqué :
 
« Nous sommes ici aujourd’hui en tant que représentants de deux grands partis de Grande-Bretagne… Nous sommes tous d’accord sur les actes héroïques des peuples de cette région pour protéger le monde du danger. Nous présenterons notre point de vue sur les membres de DAECH détenus ici au Parlement britannique. Nous appuyons la création d’un tribunal international dans la région. Nous soutiendrons l’administration autonome dans son travail de développement et ses services. Il y a beaucoup à apprendre de l’administration autonome. »
Début septembre, une délégation du ministère nigérian des Affaires étrangères se trouvait à Ain Issa. Ils ont rencontré Abdulkarim Omar et Emel Dada, les deux coprésidents du Département des affaires étrangères de l’Administration autonome, et Cihan Xidro, président du Comité des femmes. La réunion a également porté sur la création d’un tribunal international pour les membres de la société de l’information détenus dans la région et sur le rapatriement des familles de la société de l’information.
Dès le mois de juin, John Phillip, représentant du ministère australien des Affaires étrangères, a visité le département des Affaires étrangères de l’administration autonome à Qamishlo. Toujours en juin, une délégation du ministère suédois des Affaires étrangères s’est rendue dans le nord de la Syrie et s’est entretenue avec l’administration autonome, l’organisation de femmes Kongreya Star et une institution pour les personnes handicapées de guerre. Parmi les délégués figurait un représentant de l’Agence suédoise de coopération internationale pour le développement (SIDA).
 
L’article en allemand à lire ici et en turc

Dangeleit a travaillé sur la Turquie pendant de nombreuses années. Elle est connue pour son travail dans les domaines de la migration et en tant qu’ethnologue. Elle mène également des activités politiques au sein du parti de gauche allemand (Die Linke).

 
 

TURQUIE. La police tire des balles en caoutchouc sur des manifestants dénonçant l’éviction des maires kurdes

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TURQUIE – ISTANBUL – La police est intervenue mercredi lors d’un sit-in contre le limogeage de trois maires kurdes le mois dernier.
 
La police du quartier Esenyurt, qui abrite une importante population kurde, a tiré des balles en caoutchouc sur un groupe de manifestants, notamment des députés du Parti démocratique des peuples (HDP) rassemblés autour de la place du district.
 
La manifestation de mercredi a été organisée par les députés du HDP, Garo Paylan, Hüda Kaya, Kemal Bülbül, Ahmet Şık, Necdet İpekyüz et Ömer Öcalan.
 
L’intervention a eu lieu le 39ème jour de manifestations contre le limogeage de trois maires HDP dans le sud-est de la Turquie.
 
Les maires des provinces de Diyarbakır, Van et Mardin – Adnan Selçuk Mızraklı, Ahmet Türk et Bedia Özgökçe Ertan – ont été licenciés pour des soi-disant liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ils ont été remplacés par des administrateurs (kayyums) nommés par le gouvernement trois mois seulement après leur élection.
 
La destitution des maires a suscité des protestations nationales et une condamnation internationale d’institutions telles que l’Union européenne et le Conseil de l’Europe.
 
La Turquie accuse le HDP de liens avec le PKK et a intensifié sa répression à la suite de la rupture du processus de paix entre le gouvernement au pouvoir (AKP) au pouvoir et le PKK en 2015.
 

Afrin : En deux mois, 29 femmes enlevées, des suicides en hausse

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AFRIN – Au cours des deux derniers mois, au moins 29 femmes auraient été enlevées à Afrin occupée par la Turquie. Par ailleurs, on signale des suicides en hausse dus aux enlèvements, à la violence et à la répression perpétrés par les forces de l’occupation à Afrin.
 
Selon l’agence de presse Hawar (ANHA), l’organisation de défense des droits humains d’Afrin a rapporté que des mercenaires soutenus par la Turquie ont confisqué deux maisons hébergeant des femmes et des enfants et ont installé leur propre famille à leur place début août.
 
Selon cette ONG, au moins 29 femmes ont été enlevées au cours des deux derniers mois et le sort de la plupart d’entre elles reste inconnu. Une rançon est demandée aux familles de ces femmes, dont la majorité ont été enlevées par des personnes armées.
 
Selon le même rapport, de nombreuses femmes se sont suicidées à la suite de crimes de guerre tels que des enlèvements, torture et viols. Le nombre de suicides a considérablement augmenté au cours des deux derniers mois, mais il n’y a pas encore de décompte clair des cas de suicide.
 
Hûriyê Mihemed, une femme de 70 ans, a récemment été enlevée par des mercenaires de Jabhat al-Shamiya soutenus par la Turquie. Elle a été soumise à la torture et a perdu la vie le 6 septembre.
 
Cihan Ali, membre de l’ONG, a appelé les instances internationales à prendre conscience des violations des droits humains commises à Afrin et à y mettre fin.
 
101 personnes enlevées en 19 jours
 
Selon ANHA, les forces turques et les terroristes alliés ont enlevé jusqu’à 140 personnes au cours des deux derniers mois.
 
Selon les chiffres obtenus de sources locales, au moins 24 personnes ont été kidnappées du 16 au 19 septembre et 101 personnes depuis le début du mois, ce qui signifie qu’au moins 5 personnes sont enlevées chaque jour. Les chiffres réels sont supposés être plus élevés.
 
Les attaques des civils par les forces de l’occupation se sont intensifiées au cours des derniers mois.
 
Le canton kurde d’Afrin est sous l’occupation de l’Etat turc et de ses alliés mercenaires depuis plus d’un an. Les attaques contre Afrin ont commencé le 20 janvier 2018 et les violences se sont intensifiées depuis l’invasion de la ville le 18 mars 2018.
 
Depuis l’invasion, des crimes de guerre ont été systématiquement commis dans la région. Presque chaque jour, des crimes tels que la confiscation de biens appartenant à la population locale, l’enlèvement de civils pour obtenir une rançon, la torture ou des exécutions sont perpétrés.
 

Connaissez-vous les couleurs terroristes kurdes ?

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TURQUIE / BAKUR – Des médecins d’une université de Malatya ont été auditionnés par la police turque à cause de l’affiche d’un colloque sur le cancer du foie. Ils avaient utilisé les couleurs rouge, verte et jaune, couleurs également utilisées par les Kurdes considérés terroristes en Turquie…
 
Les médecins de l’université Inönü de Malatya, qui ont organisé un symposium sur les tumeurs du foie, ont été convoqués par la police pour être entendus au sujet d’une image du foie figurant sur l’affiche en rouge, vert et jaune qu’ils avez utilisée pour le colloque a rapporté le journal Birgün.
 
Les poursuites de personnes portant des objets en rouge, vert et jaune font partie du conflit kurde en Turquie qui a débuté il y a plus de trois décennies.
 
En 2017, Kadri Demir, un ouvrier du bâtiment, a été accusé de propagande terroriste pour un accessoire en forme d’oiseau dans sa voiture composé de perles en rouge, vert et jaune, ainsi que d’un foulard aux mêmes couleurs. Un tribunal turc de la région kurde de Diyarbakır (Amed) a ensuite acquitté Demir.
 
En 2016, un homme de la province de Şanlıurfa, qui a peint sa maison en rouge, vert et jaune, a été arrêté par la police et libéré plus tard sous caution.
 
Les trois couleurs sont également utilisées lors des cérémonies de mariage dans les régions kurdes et parfois des couples nouvellement mariés sont interrogés par la police pour avoir utilisé des foulards rouges, verts et jaunes pour décorer leurs voitures ou leurs banquets de mariage.
 
La langue et la culture kurdes ont été criminalisées par intermittence depuis les premières années de la République turque. En 2012, le parti au pouvoir Justice et développement (AKP) a commencé à accorder de plus grandes libertés à la culture kurde.
 
Mais depuis la rupture du processus de paix entre la Turquie et le PKK en 2015, la répression anti-kurde est revenue. D’innombrables médias, associations, écoles et institutions culturelles kurdes ont été fermés.
 
 

Leyla Guven au pouvoir turc : De quoi avez-vous peur ?

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TURQUIE / BAKUR – Les Kurdes et les politiciens élus continuent de manifester à Amed, Mardin et Van contre la spoliation par le gouvernement de trois municipalités kurdes d’HDP.
 
Depuis le limogeage des maires élus à Amed (Diyarbakır), Mardin et Van par le ministère turc de l’Intérieur le 19 août, des manifestations ont lieu quotidiennement dans les trois grandes villes kurdes de Turquie.
 
Amed
 
Des centaines de personnes ont participé à la « veillée pour la démocratie » près de la mairie d’Amed aujourd’hui. La zone entourant le site de rassemblement a été complètement bouclée par la police avec des canons à eau et des barrières. Les activistes du Mouvement des femmes libres (TJA) ont scandé le slogan « Nous n’obéissons pas, nous ne taisons pas, nous n’avons pas peur ! ».
 
S’exprimant ici, la députée du parti démocratique des peuples (HDP), Semra Güzel, a rappelé la saisie de municipalités kurdes par des mandataires en 2016 et a déclaré : « Nous avons vu comment les kayyums (administrateurs) nommés ont pillé les municipalités pendant deux ans et demi lorsque la volonté de notre peuple a été ignorée, comme c’est le cas maintenant. Le kayyum est le nom du chaos. »
 
Notant que les administrateurs ont principalement ciblé les réalisations des femmes, Güzel a ajouté : « Le système de coprésidence est la voie qui mène à la démocratie. Nous continuerons à défendre les réalisations des femmes et du système co-présidentiel (…). »
 
Le co-maire d’Amed, Selçuk Mızraklı a ensuite indiqué que le droit de vote et d’éligibilité des femmes avait été instauré en Turquie en 1934 : « La mentalité qui s’en vantait depuis longtemps s’est maintenant transformée en une compréhension du fait que les femmes sont logées dans des maisons. les droits des femmes dans tous les pays, mais il y a une régression dans notre pays ».
 
Van
 
Lors de la veillée pour la démocratie à Van, le député du HDP, Kemal Bülbül, a prononcé un discours dans lequel il a mis en lumière les informations fabriquées de toutes pièces par les médias turcs : « Les principaux médias, qui nous traitent de séparatistes, le savent bien : nous sommes un parti qui souhaite rassembler les peuples de Turquie dans les domaines de la politique, de la vie sociale, de la culture, de l’égalité, de la justice et de la liberté. Nous sommes séparatistes, car nous avons divisé l’AKP en trois parties. Davutoğlu d’un côté, Ali Babacan et Recep Tayyip Erdoğan de l’autre. En ce sens, vous pouvez nous appeler « séparatistes ». »
 
Mardin
 
La députée du HDP, Leyla Güven a pris la parole lors de la veillée pour la démocratie à Mardin. Elle a attiré l’intention sur les mesures de sécurité draconiennes prises par la police et a déclaré : « De quoi avez-vous peur ? De quoi vous inquiétez-vous lorsque le HDP ou les Kurdes parlent ? Pourquoi nous entourez-vous ? Quoi que vous fassiez, nous continuerons à dire la vérité. Nous continuerons à crier que ce problème ne peut pas être traité avec des stratégies de sécurité. »