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THÉÂTRE. « Happy Dreams, une histoire kurde », en attendant l’Olympia

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PARIS – « On s’est toujours émerveillé devant ces enfants qui ont su triompher d’épreuves immenses et se faire une vie d’hommes, malgré tout. » écrivait le neuropsychiatre Boris Cyrulnik en couverture de son livre « Un merveilleux malheur ». Dans ce livre, Cyrulnik parle de la résilience, la capacité psychologique d’un être humain à avancer, à « réussir » dans la vie, malgré des événements douloureux qu’il a pu rencontrer par le passé.

Quand on voit le spectacle d’Aram Taştekin, « Happy Dreams, une histoire kurde », on ne peut s’empêcher de penser à la résilience si chère à Cyrulnik. En effet, « Happy Dreams, une histoire kurde » ne raconte rien de drôle : C’est l’histoire d’un enfant kurde au milieu d’un génocide ethnique, culturel, physique… Et pourtant, cette histoire vécue nous fait rire, car ce jeune comédien a le don de trouver des mots qui défient la douleur, la rage, le désespoir… – qui l’ont rongé pendant des années – et qui lui donnent la force d’avancer dans la vie avec un sourire moqueur aux lèvres.

Malgré son sujet plutôt lourd, « Happy Dreams, une histoire kurde » est assez drôle et nous fait rire grâce aux anecdotes – parfois drôles, souvent absurdes – qu’Aram nous raconte. Par exemple, l’obsession d’être un « vrai » Kurde (même pour sa mère à la colère terrible qui est une arménienne « auto-assimilée »), l’histoire ubuesque de trois bouteilles de coca, le petit garçon qui doit dire aux soldats turcs qu’il ne parle pas le turc, mais en turc, le spectacle « Un Kurde sur Mars » de sa troupe de théâtre qui fait un tabac à cause de son titre que l’armée turque considère comme un message subliminal faisant la propagande de la guérilla kurde…
 
Dans « Une histoire kurde », Aram Tastekin nous emmène dans son village montagneux de Xarabguryan, au fin fond du Kurdistan, où un gamin de 6 ans découvre que sa langue maternelle est interdite, qu’être Kurde l’est également. Il voit un de ses cousins rejoindre le PKK. Il apprend que, bien qu’il s’appelle Aram, il est « Ikram » pour l’Etat turc, que même la montagne de son village a deux « prénoms », un en kurde, l’autre en turc… Aram assiste à l’incendie de son village par les soldats turcs qui vident le village.

Aram doit s’adapter à sa nouvelle vie citadine à Diyarbakir (Amed). Un fois ado, il part en cachette à Antalya où il travaille comme animateur pour enfants de touristes dans le grand hôtel « Happy Dreams ». Un voyage qui se termine quand Aram rencontre la troupe de théâtre kurde d’Amed… Et le tout, dans un bon français, après seulement deux ans d’apprentissage de cette langue qui lui était inconnue jusqu’alors.

 

« La résilience, c’est la vie ! »

Il y a un slogan kurde très connu qui dit « Berxwedan jiyan e » (La résistance, c’est la vie). Pour Aram, la vie, c’est surtout la résilience, car sans la résilience, tout ce qu’on lui a fait subir aurait pu le plonger dans une rage parfois auto-destructrice. C’est pourquoi, quand Aram a déclaré après son spectacle qu’il avait pendant longtemps pleuré sur ce qui lui était arrivé, mais que maintenant, il préférait en rire, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à ce qu’avait écrit Cyrulnik et j’ai cru entendre Aram dire « La résilience, c’est la vie ! ».

 

Quelques dates pour voir « Happy Dreams, une histoire kurde »

Allez voir Aram au Kibélé – Café – théâtre les 13 mars et 3 avril, à 20 heures, en attendant de le voir dans des salles encore plus grandes car l’humour et la résilience d’Aram sont si grands qu’ils ne peuvent se contenir à l’intérieur de la salle de Kibele pendant longtemps.

 

« Happy Dreams, une histoire kurde » a été écrite par Elie Guillou à partir du récit d’Aram Tastekin. Guillou est assisté par Noémie Régnaut dans la mise en scène du spectacle.

 

 

Acteur : Aram Tastekin
Ecriture et mise en scène : Elie Guillou
Musique : Neşet Kutas
Assistante pour la mise en scène : Noémie Regnaut
Avec le soutien de l’Atelier des Artistes en Exil et de la SACD
Entrée à prix libre 
Kibélé – Café théâtre
12 rue de l’Echiquier
75010 Paris

STRASBOURG. Cortège féministe lors de la longue marche kurde

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STRASBOURG – Ce samedi 15 février, les Kurdes et leurs amis manifesteront à Strasbourg pour condamner le complot international ayant abouti à la capture d’Ocalan et pour exiger sa libération ainsi que la résolution pacifique de la question kurde.
 
Un cortège féministe – initié par l’association kurde Zin pour la femme – sera présent à la manifestation de Strasbourg de ce samedi.
 
Comme chaque année en février, les Kurdes d’Europe organisent une longue marche pour exiger la résolution pacifique de la question kurde et la libération d’Abdullah Ocalan, le chef historique du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) détenu sur l’île prison d’Imrali, en Turquie, depuis le 15 février 1999.
 
M. Öcalan, bientôt 71 ans, est maintenu en isolement absolu depuis de nombreuses années, malgré les violations constatées dans les rapports du Comité pour la Prévention de la Torture du Conseil de l’Europe (CPT).
 
Cette année, la longue marche a lieu du 9 au 15 février 2020 de Luxembourg à Strasbourg. Le 15 février, il y aura une grande manifestation, suivi d’un meeting, à Strasbourg.
 
RDV le samedi 15 février 2020, à 10h
Place de la gare
STRASBOURG

LIVRE. « La femme, la vie, la liberté – Au cœur du chaos syrien, la maire de Raqqa raconte »

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FRANCE – La journaliste Marine de Tilly est allée à la rencontre de Leïla Mustapha, la maire de Raqqa, la ville syrienne qui a été sauvée des mains de DAECH par l’alliance arabo-kurde en 2017.
 
Portrait d’une femme kurde de Raqqa qui n’a pas « fait la guerre » mais qui oeuvre d’arrache pied pour la paix dans une Syrie démocratique et féministe !
 
A lire dans « La femme, la vie, la liberté – Au cœur du chaos syrien, la maire de Raqqa raconte ». Livre publié chez Stock 

TURQUIE. Le HDP lance une invitation pour son 4ème Congrès

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TURQUIE – Les coprésidents du Parti démocratique des Peuples (HDP), Pervin Buldan (kurde) et Sezai Temelli (turc), ont lancé une invitation pour le 4ème Congrès ordinaire du HDP qui se tiendra à Ankara, le 23 février prochain.
 
« Chèr.e.s ami.e.s,
 
Nous vous invitons à assister au quatrième congrès ordinaire du Parti démocratique des peuples (HDP), qui se tiendra le 23 février 2020, à Ankara.
 
Nous organisons ce congrès dans un contexte politique très particulier. Le président Recep Tayyip Erdoğan et ses alliés ultranationalistes ont progressivement établi un régime tyrannique en Turquie depuis la défaite d’Erdoğan aux élections de juin 2015. Exploitant le coup d’État avorté de juillet 2016 comme une opportunité, Erdoğan a utilisé toutes sortes de moyens répressifs sous le régime d’état d’urgence pour détruire l’opposition démocratique, en premier lieu le HDP. Depuis 2016, environ 6 000 personnes affiliées au HDP, dont ses anciens Coprésidents, des parlementaires, des Comaires kurdes, des administrateurs et des membres du parti, ont été arrêtées. Le gouvernement pourrait augmenter les détentions et les arrestations pour nous empêcher d’avoir un congrès puissant le 23 février.
 
Mais nous sommes convaincus que nous survivrons à cette campagne de répression illégale. Ayant déjà survécu à de nombreuses campagnes similaires, le HDP reste une force politique puissante qui façonne profondément la politique turque et kurde. Plus récemment, nous avons rempli notre tâche démocratique lors des élections locales de mars 2019. Nous avons non seulement récupéré les municipalités kurdes illégalement saisies par le gouvernement dans le cadre de l’état d’urgence, mais nous avons également contribué à la défaite du président Erdoğan et de ses alliés à Istanbul et dans de nombreuses autres municipalités de l’ouest de la Turquie. La répression actuelle sur les municipalités du HDP et l’arrestation de dizaines de nos Comaires nouvellement élus est la réponse vengeresse du Président Erdoğan à sa défaite électorale.
 
Malgré ces circonstances difficiles, nous sommes déterminés à organiser un congrès réussi avec la participation de dizaines de milliers de personnes en Turquie et de centaines de nos amis, camarades et alliés dans le monde entier. C’est pourquoi nous vous invitons, ainsi que toutes les personnes et institutions qui adhèrent aux valeurs démocratiques progressistes, à manifester leur solidarité avec le HDP. Votre présence à notre Congrès sera une contribution très opportune à notre lutte incessante pour la justice, la liberté et l’égalité.
 
Paix et solidarité, »
 
Pervin Buldan & Sezai Temelli, Coprésidents du HDP
 
Via CDK-F

HDP: La tragédie des réfugiés est une honte pour l’humanité

TURQUIE / BAKUR – Le HDP a décrit la mort de 13 réfugiés gelés à Van comme une « honte pour l’humanité ». « Les gouvernements de la Turquie et de l’Iran sont principalement responsables des décès dans la région frontalière », a déclaré le HDP.
 
Treize réfugiés sont morts dans une tempête de neige dans la province kurde de Van, au Kurdistan du Nord. Selon le bureau du gouverneur turc, les réfugiés ont été retrouvés samedi soir dans le quartier de Çaldıran près de la frontière avec l’Iran. Gülsüm Ağaoğlu, porte-parole de la commission HDP sur les réfugiés et les migrations, a publié une déclaration sur le drame.
 
« De plus en plus de réfugiés meurent chaque jour alors qu’ils empruntent des itinéraires périlleuses dans des conditions météorologiques très dangereuses. La communauté internationale n’accorde pas suffisamment d’attention à cette crise humanitaire et, par conséquent, le trafic illégal d’êtres humains augmente à l’échelle mondiale », a expliqué la politicienne du HDP.
 
Gülsüm Ağaoğlu a également informé que la principale voie de sortie de l’Iran passe par la province de Van, ajoutant: « Au cours des six derniers mois seulement, près d’une centaine de réfugiés se sont noyés, gelés ou morts dans des accidents [sur les chemins de l’exil] ».
 
La politicienne du Parti démocratique des peuples (Halkların Demokratik Partisi – HDP) a décrit la tragédie des 13 réfugiés gelés à Van comme une « honte pour l’humanité ». Elle a souligné que les gouvernements iranien et turc soutiennent indirectement la traite des êtres humains en ne produisant pas de bonnes politiques et a appelé à une action pour découvrir et neutraliser les réseaux de traite des êtres humains.
 
«Les gouvernements iranien et turc sont principalement responsables de la mort de ces personnes. Le HCR et les autres autorités internationales doivent également agir pour empêcher de nouvelles tragédies à la frontière irano-turque.»
 
Le HDP a appelé les deux gouvernements à trouver une solution conforme aux politiques fondées sur la dignité humaine et les droits humains.
 

ALLEMAGNE. 3 militants français arrêtés lors de la longue marche kurde

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FRANCFORT – La police allemande a attaqué les militants de la longue marche pour Öcalan à Francfort. Trois d’entre eux venus de France ont été arrêtés.
 
Les Kurdes organisent des manifestations à l’échelle européenne pour marquer le 21e anniversaire de la conspiration internationale qui a conduit à la capture au Kenya du chef kurde Abdullah Öcalan le 15 février 1999. Dans ce cadre, une marche de deux jours est organisée dans la ville de Francfort.
 
Le premier jour de la marche de dimanche, la police allemande a interdit les slogans, drapeaux et banderoles représentant les valeurs du peuple kurde. La police a attaqué les militants participant à la marche après la fin de l’étape du dimanche 9 février.
 
L’attaque est survenue alors que les militants se dispersaient pour se rendre au centre démocratique kurde de Darmstadt après la fin du deuxième jour de la manifestation.
 
Trois jeunes français qui ont rejoint la manifestation ont été arrêtés par la police qui a également agressé les journalistes de l’ANF couvrant la répression. Les militants détenus ont été emmenés au poste de police.
 

ARTE: Autopsie d’un triple meurtre – Sakine, Fidan, Leyla, militantes kurdes

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PARIS – Sept années années se sont écoulées depuis les meurtres de Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez dans leur bureau du centre d’information kurde à Paris. Les trois militantes kurdes ont été exécutées de trois balles dans la tête chacune, le 9 janvier 2013. Le 23 janvier 2017 devait débuter le procès aux Assises d’Ömer Güney, le présumé coupable. Le suspect, qui était lié aux services de sécurité turcs à Ankara selon les informations obtenues par les avocats des familles des victimes, est décédé subitement en prison le 17 décembre, un mois avant le début du procès.
 
La famille et les amis des trois femmes se sont donc vu refuser toute chance de justice et vérité. L’affaire restera une plaie ouverte dans le système judiciaire français jusqu’à ce que ceux qui ont ordonné ces meurtres épouvantables soient identifiés et condamnés. Le rôle joué par les services de secrets turcs était clairement indiqué dans l’acte d’accusation et dans le dossier de la juge d’instruction. Depuis, une nouvelle enquête a été relancée en 2019 dans ce triple féminicide politique. 
 
Pour son documentaire l’ « Autopsie d’un triple meurtre – Sakine, Fidan, Leyla, militantes kurdes », le réalisateur Ahmet Senyurt a mené une enquête approfondie sur le meurtre des 3 femmes kurdes. 
 
« De la France à l’Allemagne en passant par les camps d’entraînement kurdes du nord de l’Irak et de la Syrie, le réalisateur Ahmet Senyurt plonge dans les zones d’ombre de ce crime non élucidé en retraçant, avec les témoignages de leurs proches et de leurs avocats, les trajectoires des trois militantes kurdes et de leur meurtrier présumé. En s’appuyant sur les éléments de l’enquête et sur des affaires parallèles – le cas d’un journaliste condamné en Allemagne pour avoir espionné au profit de la Turquie des individus proches du PKK [Parti des Travailleurs du Kurdistan]–, il met ainsi en évidence une inquiétante exportation du conflit turco-kurde en Europe. »
 
A voir sur Arte le mardi 03 mars 2020 à 22h25

TOULOUSE. Projection-débat sur le confédéralisme démocratique et le rôle des femmes dans la révolution du Rojava

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TOULOUSE – Une projection-débat sur le confédéralisme démocratique et du rôle des femmes dans la révolution du Rojava aura lieu le 27 février à Borderouge, en région toulousaine.
 
Les documentaires : « Kurdistan, la guerre des filles » et « La révolution par les femmes », de Mylène Sauloy seront projetés lors de la soirée.
 
Séance suivie d’une rencontre avec la réalisatrice Mylène Sauloy. À l’initiative de Marc Ménager (La Ménagerie), en collaboration avec Les Amis du Monde Diplomatique et le centre démocratique kurde à Toulouse.
Petite restauration sur place et clôture en musique kurde.
 
KURDISTAN, LA GUERRE DES FILLES
« Femmes ! Vie ! Liberté ! »…
Film documentaire de Mylène Sauloy
France 2016 52 mn 
 
« De Paris à Kobanê, du Kurdistan de Turquie au Sinjar en Irak, des centaines de femmes scandent le même slogan à l’unisson. De jeunes combattantes redonnent espoir aux femmes de la région, victimes des atrocités djihadistes, mais aussi d’un patriarcat misogyne et oppressant. Au Rojava – le Kurdistan de Syrie – elles vivent une révolution des femmes au sein d’une révolution sociale. Elles sont les héritières d’un mouvement créé il y a bientôt 30 ans en Turquie et renforcé dans les montagnes du Qandil au nord de l’Irak : « le parti des femmes libres ». Son icônique fondatrice, Sakine Cansiz, a été assassinée à Paris en janvier 2013.
 
D’abord initié au sein du PKK (le parti des travailleurs du Kurdistan), ce mouvement radical rassemble aujourd’hui des centaines de femmes kurdes de la région, mais aussi d’Europe, et poursuit l’objectif ambitieux de changer leur propre histoire en mettant en place une société démocratique, écologique, basée sur l’égalité hommes/femmes. »
 
LA RÉVOLUTION PAR LES FEMMES
Film documentaire de Mylène Sauloy
France 2018 29 minutes
 
« Coincé entre une Turquie belliqueuse, une dictature syrienne qui renaît de ses cendres et des factions djihadistes éparses, le petit Rojava – récemment rebaptisé Fédération démocratique du Nord-Syrien – mène vaillamment sa révolution féministe. Au beau milieu de ce chaos, quatre millions de Kurdes, Arabes, Syriaques et autres peuples y vivent en bonne entente, et ont signé un Contrat social étonnant prônant l’égalité et une co-gestion paritaire dans un Moyen Orient très patriarcal, une société multiethnique et laïque dans une région du monde secouée par les théocraties et les nationalismes… Mais pourquoi donc la Fédération démocratique du Nord-Syrien, également engagée sur les questions écologiques, n’est jamais invitée aux tables de négociation sur l’avenir de la Syrie ? Et pourquoi la coalition, qui soutenait les Kurdes au combat contre Daesh, se garde bien de reconnaître leur autonomie de facto dans cette région qui couvre un tiers du territoire syrien ? Entre le Tigre et l’Euphrate, La révolution par les femmes est un voyage dans une autre Syrie. »
 
 
RDV le jeudi 27 février à 19 h 30, au cinéma Utopia de Borderouge
 
Les détails de l’événement sont ici 
 

Des cinéastes kurdes tournent un film de guerre dans la ville dévastée de Kobanê

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SYRIE / ROJAVA – Pour réaliser le film de guerre « Ji bo Azadiyê », l’équipe du tournage a utilisé des chars laissés par l’État islamique, les décombres de la ville dévastée de Kobanê pour leur décor et de vrais combattants kurdes, alors que la guerre contre DAECH en Syrie faisait rage.
 
Amasser suffisamment d’équipements et d’armes militaires pour réaliser un film de guerre moderne n’est pas un exploit facile – ou peu coûteux -, surtout si vous travaillez avec un budget serré. Mais il est toujours utile qu’une armée qui bat en retraite ait laissé traîner les armes, les chars et les uniformes nécessaires.
 
C’est la tactique que les cinéastes de la Komîna Fîlm A Rojava (la Commune du Film du Rojava), basée dans la région kurde autonome du nord-est de la Syrie, ont déployée pour réaliser « Ji bo Azadiyê » (« The End Will Be Spectacular », en anglais), présenté au Festival international du film de Rotterdam, où le groupe a également accordé une interview au « Asian Movie Pulse magazine ».
 
Ce drame sanglant et explosif se déroule dans le cadre du siège de Sur en 2016, au cours duquel un petit groupe de résistants kurdes a tenu tête à l’armée et aux forces spéciales turques pour tenter de défendre leur quartier dans la ville de Diyarbakir. L’épisode meurtrier du conflit durera trois mois, la Turquie finissant par raser une grande partie du quartier historique.
 
Pour des raisons de sécurité, le réalisateur Ersin Celik et son équipe ont tourné « Ji bo Azadiyê » juste après la frontière, à Kobanê, la ville syrienne kurde qui a connu le siège meurtrier et destructeur de DAECH pendant six mois, fin 2014. Et c’est le matériel – y compris les véhicules blindés – laissé par DAECH qu’ils ont pu utiliser dans le film.
 
« Les chars que DAECH avait volés au régime syrien », explique le producteur Diyar Hesso. « La plupart d’entre eux étaient cassés, mais nous avons juste dû les peindre, mettre de l’essence à l’intérieur et les faire fonctionner. »
 
Pour les uniformes et les bâtons de la police turque, les cinéastes ont utilisé ceux laissés par les autorités syriennes, qui avaient contrôlé la ville jusqu’à ce qu’elle fasse partie des territoires kurdes. « Encore une fois, nous les avons juste peints pour qu’ils ressemblent à ceux de la Turquie », dit Celik.
 
De la même manière, les cinéastes ont pu utiliser pour leurs décors les ruines réelles causées par les attaques de DAECH sur la ville. Il s’avère qu’un grand amas de décombres ressemble à un autre. « La destruction est en fait très similaire à celle de l’État turc », explique Hesso. « C’est bien sûr très triste, mais cela nous a donné des opportunités. »
 
Pendant le tournage, alors que la bataille avec DAECH a pris fin à Kobanê (bien qu’il y ait eu des attaques peu fréquentes qui ont nécessité la protection militaire des cinéastes), la guerre contre l’État islamique faisait toujours rage ailleurs en Syrie.
 
Et étant donné que la plupart des acteurs de « Ji bo Azadiyê » étaient de véritables combattants kurdes – presque tous dans leurs premiers rôles – cela a présenté une complication cinématographique assez unique.
 
« Ils sont venus du front, où ils combattaient DAECH, et ont pris du temps libre pour aller au tournage », explique la coproductrice Alba Sotorra, ajoutant qu’ils ont dû ensuite les persuader de rester pour finir le tournage plutôt que de retourner aux combats.
 
« A cette époque, la Turquie avait commencé à attaquer la ville d’Afrin, et c’était très difficile pour eux sur le plan émotionnel car ils savaient que leurs camarades et amis étaient en train de mourir », explique Hesso. « Ils nous disaient qu’ils voulaient aller se battre, pas jouer dans un film. C’était aussi très émouvant pour nous de les convaincre de l’importance d’un tel film ».
 
Ersin Çelik, réalisateur du film, a déclaré que des dizaines d’institutions et des centaines de personnes ont participé au processus de production au Rojava pendant le tournage, et a ajouté qu’un groupe très important, comme les conseils de quartier, les communes de femmes et de jeunes, l’ordre public et les syndicats de défense civile, à Kobanê, ont été le facteur déterminant pour que le film prenne réellement vie.
 
Notant qu’une histoire avait été détruite à Sur (le quartier historique de Diyarbakir) après les attaques de l’État turc, Çelik a déclaré : « Et malheureusement, pendant que tout cela se passait, le monde a juste regardé. Il y a eu des massacres dans la même région avant. De nombreux peuples et croyances ont été massacrés. Des migrations de masse ont eu lieu. Il y a aussi des critiques pour ce silence au début du film ».
 
Voici une partie de l’interview réalisée par Panos Kotzathanasis :
 
Quelle est la situation des Kurdes, de Daech et de la Turquie d’Erdogan en ce moment ? Qu’en est-il du PKK ? Quelles sont les principales revendications des Kurdes et dans quelle mesure sont-elles en train d’être satisfaites ? 
 
« La situation en Turquie est mauvaise, pas seulement pour les Kurdes, même pas seulement pour la population ; elle est plutôt très mauvaise pour tout ce qui est beau. Elle est dirigée par une administration impliquée dans le crime et la corruption, et (…) éloignée de la démocratie et du droit. Même les droits des Kurdes d’élire et d’être élus leur sont retirés. Pour les deux dernières élections, les maires élus sont arrêtés et des « administrateurs » sont désignés à leur place. Si 10 personnes se rassemblent, des centaines de forces de police les attaqueront. Des dizaines de milliers de Kurdes et de dissidents sont emprisonnés, et ainsi de suite.
 
D’autre part, des attaques et des offensives militaires sont menées quotidiennement afin d’éliminer le statut démocratique que les Kurdes ont acquis et tenté de développer au Rojava. L’alliance AKP-MHP menace l’Europe de réfugiés et modifie la structure démographique des villes kurdes qu’elle occupe actuellement.
 
Les revendications des Kurdes sont très claires. Ils veulent se gouverner par eux-mêmes. Ils veulent donc la démocratie. Ils veulent parler leur propre langue et recevoir une éducation dans cette langue. Ils veulent l’égalité, la justice et la liberté des femmes. Dans leur pays divisé en quatre, ils veulent une vie démocratique commune avec les autres peuples et les croyances avec lesquelles ils vivent. À cause de toutes ces exigences, ils doivent vaincre le fascisme. Ils sont sur le point de le réaliser. Et ce que je peux voir, malgré tous les obstacles, c’est qu’elles sont très déterminées ».
 
Ocalan est-il considéré comme un héros ? Quelle est votre opinion sur le rôle que la Grèce a joué dans son arrestation ?
 
« À mon avis, il serait préférable de définir Öcalan [Abdullah Ocalan, chef historique du Parti des Travailleurs du Kurdistan – PKK] non pas comme un héros mais plutôt comme le leader politique et idéologique d’un peuple. Héroïser signifie parfois s’éloigner de la politique réelle et quotidienne. Cependant, depuis le 15 février 1999, Öcalan est le leader d’un peuple dans une prison insulaire, détenu dans un isolement rarement vu dans l’histoire. Malgré cela, il est un leader qui peut influer sur les développements politiques réels non seulement au Kurdistan ou en Turquie, mais aussi au Moyen-Orient et dans le monde. La vitalité de ce qu’il propose comme solution à la quête kurde et à tous les problèmes chroniques – quêtes du Moyen-Orient ; Le Confédéralisme démocratique, c’est-à-dire moins d’État et plus de démocratie, se voit mieux aujourd’hui.
 
Chaque Kurde connaît le rôle de la Grèce dans l’arrestation d’Öcalan. Bien sûr, non seulement la Grèce mais aussi de nombreuses puissances locales et internationales ont joué un rôle dans son arrestation. La Grèce était connue pour les Kurdes dans le cadre d’un concept d' »amitié ». Je suppose que ce qui a été fait n’avait rien à voir avec l’amitié. La lutte d’un peuple ou d’une communauté pour les droits universels – qui se poursuit encore – est sacrifiée par les intérêts des États. Le pouvoir le plus pragmatique et le plus biface dans ce domaine est l’UE et ses institutions. Alors que l’UE peut jouer un rôle important dans la solution démocratique-paix de la quête kurde ».
 
Pouvez-vous nous donner quelques détails sur la Commune du Film du Rojava et le rôle qu’elle a joué dans la production de ce film ? Quel est votre rôle au sein de la Commune ? 
 
« C’est la  Commune du Film Rojava qui a réalisé ce film. La Commune a été créée au Rojava en 2015. Jusqu’à présent, elle a réalisé de nombreux courts métrages, documentaires et clips musicaux. De plus, elle a également organisé un festival du film. Avec son projet de « cinéma itinérant », elle a également organisé des projections de films pour les villages et les enfants. Elle a fourni un soutien logistique et des ressources humaines à des dizaines d’équipes de cinéastes qui sont venues à la Rojava. Aujourd’hui, outre ce film, il existe deux documentaires réalisés par des membres différents de la commune. Ceux-ci sont également sur le point de se terminer.
 
Pour ce film en particulier, « Ji bo Azadiye » ou « La fin sera spectaculaire », non seulement la Commune du Film, mais aussi des dizaines d’institutions et des centaines de personnes au Rojava ont participé à son processus de production. Près de 100 amateurs de cinéma, artistes et travailleurs du cinéma, ont travaillé bénévolement tant pour la pré-production que pour le tournage (environ 6 mois). Par exemple, un groupe très important, dont le domaine principal n’est pas le cinéma, comme les conseils de quartier, les communes de femmes et de jeunes, les forces d’ordre et de sécurité publiques et les unités de défense civile à Kobanê, a été décisif dans l’émergence de ce film.
 
Mon rôle dans la commune n’est pas seulement de faire du cinéma. Tous nos amis ont la responsabilité d’améliorer le travail collectif ainsi que de développer le cinéma kurde. Nous devons à la fois faire des films et créer les institutions d’infrastructure du cinéma au Kurdistan. Plus important encore, nous voulons développer l’académie d’art. Bien sûr, nous avons aussi des problèmes de collectivisme. Mais nous croyons au travail collectif et à la vie en communauté. Et nous essayons d’améliorer le communautarisme en nous ».
 
Comment avez-vous fini par tourner cette histoire particulière et comment êtes-vous entré en contact avec les survivants ? A-t-il été difficile de travailler avec eux pour le film puisqu’ils ne sont pas des acteurs formés ? 
 
« Je suis journaliste et je travaille activement en Turquie, en Syrie, en Irak et au Kurdistan depuis plus de 10 ans. Pendant que j’étais journaliste d’une part, j’ai réalisé des courts métrages et des documentaires d’autre part. Ce film est le premier long métrage que j’ai réalisé. Alors que la guerre dont il est question dans le film était en cours, j’ai écrit les premières phrases du scénario. Nous avons eu un groupe de discussion pour le scénario où nous avons discuté de chaque étape du scénario. Pendant le processus de développement du scénario, nous avons pu entrer en contact avec 4 des survivants. Nous avons passé beaucoup de temps avec eux et nous les avons tous enregistrés.
 
L’une des raisons les plus importantes pour lesquelles nous avons choisi cette histoire est que le journal a été écrit en sur. Ensuite, des personnes ont été brûlées dans les sous-sols de certains bâtiments, et ces événements ont été retransmis en direct à la télévision. Près de 300 personnes ont été brûlées vives dans les sous-sols de à Cizre. Toute une histoire a été détruite à Sur. Et pendant que tout cela se passait, le monde est resté en retrait et a regardé. Il y a eu des massacres dans la même zone géographique il y a des années. Beaucoup de gens et d’autres croyances ont été massacrés. Il y a eu des migrations massives. La sortie de notre film est donc aussi une critique de ce silence.
 
Il est toujours difficile de travailler avec des acteurs non formés. Mais il serait beaucoup plus difficile de travailler avec des acteurs formés – des professionnels dans ce film. Deux personnes qui ont participé à la résistance de Sur (Khaki et Shervan le Pirate) ont joué leur propre rôle dans le film. La plupart des autres acteurs sont des jeunes qui ont participé à la guerre contre DAECH ou qui ont grandi dans la guerre. Naturellement, ils n’étaient pas des acteurs, mais ils avaient des sentiments réels et des expériences réelles aussi. J’ai donc demandé aux acteurs de ne pas jouer. En fait, j’ai essayé de les faire être eux-mêmes, agir comme eux, parler comme eux. Je pense que si nous avions travaillé avec des acteurs formés, le film n’aurait pas eu son succès actuel ».
 
[…]
 
La plupart des personnages du film sont très courageux et prêts à se sacrifier. Où trouvent-ils ce pouvoir, et pourquoi pensez-vous qu’il y a eu ceux qui ne pouvaient pas le supporter et qui ont fini par trahir leurs camarades ?
 
« Nous avons entrepris de comprendre le courage et le sacrifice dont vous avez parlé. D’après ce que nous comprenons, aucun d’entre eux n’était un amoureux de la mort. Alors qu’ils savaient qu’ils avaient leur dernier moment, ils sont allés à la mort en souriant. Par exemple, Çiyager Hevi, le commandant de la résistance, alors que la résistance continue, répond à certains des combattants qui lui demandent avec insistance : « Que devons-nous faire ? « Que va-t-il se passer ? » avec « la fin sera spectaculaire ».
 
Comment une personne peut-elle dire une telle chose tout en sachant qu’elle peut être brisée en mille morceaux à tout moment ? La « fin » ici ne concerne pas la guerre qui se déroule là-bas, mais elle a plus à voir avec les objectifs qui leur donnent ce courage. Ils n’ont pas une once de doute sur leur but. Ils diraient donc : tuez la mort ! Si, vraiment, il y a un courage, alors bien sûr, il y a la peur. Mais une personne qui a le sens de la liberté peut décider comment et quand mourir, ainsi que décider comment vivre. C’est quelque chose d’oublié dans le monde d’aujourd’hui. Par exemple, certains guerriers perdent un œil pendant la guerre, ou un autre morceau – un organe de leur corps. Malgré la douleur physique, ils peuvent se moquer de leur propre corps blessé ».
 
[…]
 
Quelle est la situation du cinéma kurde en ce moment ?
 
La situation du cinéma kurde est comme celle de la cause kurde. Bien sûr, des films sont tournés, mais il y a soit le fascisme, soit la guerre dans notre propre pays. Par conséquent, faire un film est difficile, mais c’est aussi un défi différent que de projeter ce film et de le partager avec sa propre société. Il y a aussi les films réalisés par la diaspora kurde. On peut notamment parler des cinéastes kurdes en Europe. Nous pensons que le cinéma kurde peut révéler des œuvres d’art importantes dans une optique de cinéma de fiction qui inclut l’esthétique du documentaire. C’est une de nos spécificités.
 
Le cinéma kurde, tant qu’il fera partie de l’opposition sociale – la lutte – kurde, produira certainement des œuvres d’art très importantes. Parce qu’il y a une dictature dans notre pays, d’une part, et d’autre part, il y a une lutte démocratique et libertaire des femmes que le monde suit avec respect. Ce n’est peut-être pas pour demain, mais pour aujourd’hui ; le cinéma kurde doit se nourrir et s’inspirer de cette lutte. Les histoires de réfugiés sont un fait, mais je pense que le retour des Kurdes, qui sont devenus des réfugiés, dans leur pays (…), est une question encore plus importante. Ou bien le cinéma kurde peut explorer – analyser le leadership politico-militaire-culturel des femmes kurdes et façonner son type ou son personnage principal à partir de ces femmes. Si nous ne faisons pas cela, il serait difficile de parler d’un cinéma kurde, en tant que tel ».
 
 
 
 
 

13 réfugiés morts gelés au Kurdistan du Nord

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TURQUIE / BAKUR – Treize corps de réfugiés gelés ont été découverts dans la région kurde de Sarıçimen, Çaldıran (Van).
 
Selon les informations publiées par Gazete Havar, 10 des migrants qui ont perdu la vie viennent d’Afghanistan et 3 de Kobanê, du Rojava.
 

BRUXELLES. Cherche actrices parlant kurde pour un film sur les femmes yézidies

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BRUXELLES – Une boîte de casting belge cherche trois actrices kurdes pour le long-métrage « La vierge à l’enfant », qui sera réalisé par Binevsa Berivan, cinéaste kurde vivant à Bruxelles.
 
Pour les rôles principaux, l’équipe du film est à la recherche de 3 actrices qui parlent parfaitement le kurde. Elles doivent être entre 18 et 30 ans.
 
Voici le résumé du film :
 
« Tout juste rescapée de l’enfer de Daech, Avesta, jeune Yézidie kurde débarque à Bruxelles et n’a qu’une chose en tête : se venger de l’homme qui l’a réduite en esclavage. Entre une thérapie qui dévoile les souffrances qu’elle a subies et l’obligation d’être mère d’un enfant non désiré, Avesta tente de se faire entendre, à tout prix. »
 
Aucune description de photo disponible.
 
HILBIJARTINA SER LÎSTIKVANÊN JIN
 
Ji bo filmê metraja dirêj a nû ‘Avesta / The Virgin and Child’
ku ji aliyê Binevşa Berîvan dê were çêkirin (derhênera Sidelwalk û Phone story)
 
Mcasting li 2 jinan digere :
– Jina yekemîn di navbera 18 û 22 salî, ku bizanibe bi kurdî
biaxive.
û
– Jina duyemin, 30 salî, ku bizanibe bi kurdî û frensî biaxive.
Film, wê di Payîza 2020an da li Belçîka werê kişandin.
Kesên bixwazin tevli proje bibin, ji bo serlêdenê bikin, divê
peyamekê, ligel agahîyên :
 
– EMR (TEMEN)
– 2 WENEYÊN NÛ
– HEJMARA TELEFONA
 
ji navnîşana electronîk ya jêr re binivîsin
playtimefilms@mcasting.be
 
P R O F I L E N K U L I G O R Î D A X W A Z A M E B I N
E M Ê W A N W E X W E N D Î B R U K S E L Ê B I K I N Û B I W A N
R E H E V D Î T I N E K Ê ( C A S T I N G ) B I K I N .
 
Pour les intéressées, vous pouvez contacter le responsable de casting Mikael Di Marzo au +32 497 88 40 84 ou écrire au playtimefilms@mcasting.be
 
 

LYON. Projection/débat « Cizre : L’histoire d’un massacre »

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LYON – Une réunion / débat sur le massacre des civils kurdes à Cizire en 2015 est organisée à Villeurbanne le 27 février prochain.
 
Avec la participation de Faysal Sariyildiz, ancien député du HDP et témoin des massacres de Cizre.

« L’été 2015 est chaud pour le Kurdistan de Turquie. La chaleur est d’abord celle de l’espoir, suite à la percée du HDP, le Parti démocratique des peuples, aux législatives du 7 juin. Mais l’espoir est vite noyé dans le feu et le sang à partir de fin juillet. Un attentat commis par un sympathisant de Daech le 20 juillet, suivi de l’assassinat deux jours plus tard de deux policiers turcs servent de prétexte à l’état turc et son maître Recep Tayyip ERDOĞAN pour reprendre la guerre contre le PKK, la guérilla kurde dont la branche syrienne a arrêté Daech en Syrie.
 
En août 2015, de nombreuses villes du Kurdistan de Turquie, dont Cizre, proclament une « autonomie démocratique », inadmissible pour l’État. Ces villes sont encerclées et bombardées par l’armée et les forces « spéciales » turques qui emploient les grands moyens (artillerie lourde, chars d’assaut). C’est la politique de la terre brûlée contre une guérilla urbaine amateure formée par des jeunes des quartiers. Dans chaque ville en guerre l’état suit la même stratégie. Un couvre-feu est annoncé pour une date très, voire trop proche et les habitants sont sommés de quitter le quartier ou la ville. Ceux et celles qui resteront seront considéré.e.s comme « terroristes » et en conséquence traité.e.s comme tel, ce qui signifie être éventuellement abattu.e.s sans jugement. Cizre subira plusieurs couvre-feux, de plus en plus violents, et à chaque fois sans foi ni loi.
 
Le bilan (non officiel évidemment) conclura à 251 morts « militaires » pendant le siège (Kurdes et soldats turcs) et 175 morts dans les caves, dont 150 cadavres calcinés. La Présidente de la Fondation Turque pour les Droits de l’Homme, Şebnem Korur Fincancı, conclura à une « intention génocidaire. »
 
JEUDI 27 FÉVRIER 2020
19H00.
PALAIS DU TRAVAIL
9 place Lazare Goujon
69100 – VILLEURBANNE
Métro A – Arrêt Gratte-ciel
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Par :
Amitiés Kurdes de Lyon, Association France Kurdistan du Rhône, Comité universitaire de soutien à Tuna Altinel, Ensemble ! Rhône, Espace Culturel Mésopotamie, Génération.s, Ligue des droits de l’homme Rhône, Libre Pensée du Rhône, NPA Rhône, Parti Communiste Français du Rhône, UD CGT69, Confédération nationale du travail Rhône, Union Syndicale Solidaire du Rhône
contact : comitelyonnais.tunaaltinel@gmail.com