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IRAN. Disparition inquiétante de la prisonnière kurde Zeinab Jalalian

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IRAN / ROJHILAT – Ce 27 avril, les forces de sécurité ont emmené la prisonnière malade, Zeinab Jalalian, hors de la maison d’arrêt de Khoy sans donner de raisons précises.
On ne sait pas où est Jalalian.
 
Les parents de Jalalian se sont rendus à la prison pour exiger des explications et les responsables ont répondu qu’ils envisageaient d’ouvrir un nouveau dossier contre la prisonnière politique.
 
Condamnée à la perpétuité pour « terrorisme », Zeynab Jalaliyan est en prison depuis 13 ans. Elle souffre d’affections telles que le ptérygion, le muguet (candidose buccale), hypertension et d’autres infections graves. Malgré la détérioration de son état de santé, elle n’a pas reçu de soins médicaux adéquats et se trouve dans un état critique.
 
Jalalian est également interdite d’avoir de la visite de sa famille depuis le 24 décembre 2018.
 
Une campagne de tweets est en cours sur les réseaux pour demander où se trouve Zeynab Jalalian sous les hashtags #WhereIsZeinabJalalian #WhereIsZeynabJalalian.

Les soldats turcs détruisent les tombes des combattants kurdes

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TURQUIE / BAKUR – De nombreuses tombes des combattants kurdes ont été détruites dans des villages de la province de Bingöl.
 
La campagne de destructions des tombes des combattant.e.s kurdes tombé.e.s au combat s’intensifie encore plus dans le Kurdistan du Nord. Après l’augmentation importante des destructions systématiques en avril dans les provinces de Van et Amed (Diyarbakir), les mêmes actes se sont maintenant étendus à d’autres régions. Un grand nombre de tombes de guérilleros ont été détruites dans les cimetières de la province de Bingöl.
 
La tombe de la combattante Sevda Serinyel est également touchée par la campagne de destruction. La combattante de l’Armée populaire de libération (Halkın Kurtuluş Ordusu, HKO), la branche armée du Parti communiste maoïste (MKP), est morte en août 2017 dans le district Ovacık dans la province de Dersim lors d’affrontements avec des unités opérationnelles turques. Sa dépouille est enterrée dans le cimetière du village de Karer, dans le district Adaklı.
 
La famille de Serinyel a été appelée et convoquée au poste militaire le 14 avril. Le commandant de l’avant-poste a ordonné à la famille qui a posé cette pierre tombale et écrit les inscriptions dessus d’enlever la pierre tombale. La famille a rejeté cet ordre, disant que l’inscription sur la pierre tombale ne constituai pas un crime.
 
Après cela, les soldats turcs ont profané la tombe de Serinyel et enlevé les inscriptions « Mercan » et « Nous sommes morts pour vivre ».
 
Après l’incident, les soldats ont appelé la famille à plusieurs reprises, faisant pression sur elle pour qu’elle retire la photo sur la pierre tombale. Les membres de la famille de Serinyel ont alors commencé à surveiller le cimetière pour éviter une autre attaque.
 
D’autre part, des soldats turcs ont profané des tombes de guérilleros du HPG (branche armée du PKK) dans les villages de Gözeler (İbrahiman), Karer et 9 autres villages habités par des Kurdes alévis. Les soldats ont alors appelé les familles et leur ont dit d’ « enlever les pierres brisées ».

Remerciements des Kurdes de Lavrio pour la solidarité internationale

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ATHÈNES – Deux camps de réfugiés kurdes de Lavrio, à 60 km d’Athènes, accueillent actuellement 600 réfugiés, dont des femmes, des enfants, venus essentiellement du Kurdistan du Nord (Bakur) et du Kurdistan de l’Ouest (Rojava).
 
« Traditionnellement les Kurdes de Lavrio manifestent le premier mai à Athènes.
 
Cette année ils ont estimé qu’il ne serait pas judicieux de déplacer plusieurs centaines de réfugiés car le risque de contagion due au coronavirus (COVID-19) est grand.
 
D’autre part les militants du « convoi solidaire » ne peuvent toujours pas se rendre à Lavrio pour cause de confinement.
 
D’un commun accord [les réfugiés kurdes et les militants internationalistes], nous avons décidé de montrer que le premier mai est la journée de la solidarité internationale.
 
C’est pourquoi les Kurdes de Lavrio ont décidé d’envoyer un message de solidarité a toutes les associations et syndicats qui participent depuis des années aux « convoi solidaires » à destination de Lavrio.
 
Les photos ci-dessous sont les marques de reconnaissance des Kurdes envers les solidaires internationaux.
 
La solidarité est l’arme des peuple ! »
 
Jacques Leleu
 

ISTANBUL. La police turque attaque le rassemblement du 1er mai: 25 arrestations

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TURQUIE – ISTANBUL – Ce matin, la police turque a attaqué le rassemblement du premier mai à Istanbul. (En Turquie, attaquer les rassemblements du premier mai est devenue une tradition depuis de nombreuses années.) Au moins 25 personnes, dont la présidente du DISK, Arzu A. Çerkezoğlu, et le secrétaire général de la confédération syndicale de Turquie (DISK) ont été arrêtées lors de l’attaque survenue devant le bâtiment du DISK à Istanbul / Beşiktaş.
 
Pour rappel, en Turquie, le confinement dû au coronavirus (COVID-19) n’est mis en place que le week-end… Donc, cette attaque n’a rien à voir avec des mesures de protection mises en place pour lutter contre la pandémie du COVID-19. 

TURQUIE. Homos, Kurdes, réfugiés… tous responsables du COVID-19 ?

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TURQUIE / BAKUR – Le président de l’autorité religieuse turque Diyanet, Ali Erbaş vient de trouver le coupable idéal qui est derrière la pandémie du Coronavirus: Les homosexuels !
 
Le président des Affaires religieuses Ali Erbaş vient de créer un débat virulent en Turquie après avoir accusé l’homosexualité d’être à l’origine, entre autre, de maladies et a appelé le peuple à la combattre. Le barreau d’Ankara a lancé une enquête contre Erbaş, tandis que le président turc Erdogan a apporté son soutien à ce dernier.
 
«L’Islam considère l’adultère comme l’un des plus grands péchés (…) et maudit l’homosexualité en tant que «vecteur de maladies», a déclaré Erbaş lors d’un sermon du vendredi 24 avril et a suggéré que l’homosexualité « corrompt les générations » et « amène des maladies ».⠀
 
« Des centaines de milliers de personnes par an sont exposées au virus VIH [sida] causé par ce grand haram, qui est l’adultère (…) dans la littérature islamique. Battons-nous ensemble pour protéger les gens de ce mal », a-t-il déclaré.
 
Plutôt que de protéger la population face au COVID-19, avec des mesures efficaces, ce genre de « responsables » cherchent à trouver des bouc-émissaires idéals par de tel discours. Après, on va s’entonner que des hordes haineux et fascistes turcs se lâchent impunément contre les LGBT+, les Kurdes, les minorités religieuses, les réfugiés syriens… les coupables idéals de toux les maux du pays.
 
 
 

Kurdes, les enragé-e-s de la vie…

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On a beau mordre la poussière avec nos gueules cassées
On a beau saigner de nos cœurs écorchés
On a beau compter nos morts entassés
Au quatre coins du Kurdistan
Au fil des siècles, au fil des décennies
On croit en les jours meilleurs
Avec la rage de vivre qui est en chacun-e de nous
Nous, les Kurdes damnés…
 
Par Keça Bênav

Photo d’enfants kurdes du camp de réfugiés de Lavrio, en Grèce, par Richard Hannard

COVID-19. Les Kurdes de France poursuivent leur campagne d’aide destinée au personnel soignant

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PARIS – Les Kurdes de France continuent leur campagne de fourniture de masques et de nourriture au personnel soignant dans plusieurs régions de la France.
 
Aujourd’hui, un groupe de militants kurdes a apporté des masques qu’ils ont fabriquées eux-mêmes et de la nourriture au personnel soignant de l’Hôpital Robert Ballanger, à Villepinte, en Île de France.
 
Dans plusieurs villes européennes, des militants kurdes mènent des actions de solidarité pour le personnel soignant en première ligne face à la pandémie du coronavirus (Covid-19). En France, la campagne est coordonnée par le Conseil démocratique kurde en France.

Ibrahim Gökçek demande aux intellectuels et aux artistes d’agir vite avant que ce soit trop tard

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TURQUIE – ISTANBUL – Ibrahim Gökçek, bassiste de Grup Yorum, est en grève de la faim depuis 318 jours ce 30 avril. Il vient d’adresser une lettre aux intellectuels et aux artistes pour qu’ils agissent alors qu’il est sur le point de mourir.
 
Dans sa lettre, Gökçek a déclaré :« Bien sûr, moi aussi, je veux vivre », et a appelé les intellectuels et les artistes à « parler avec le ministère compétent et la présidence et s’assurer que nos demandes soient satisfaites sans perdre de temps ».
 
26 jours après le décès de la chanteuse Hêlin Bölek, son camarade de scène, İbrahim Gökçek se meurt sous nos yeux après 318 jours de grève de la faim.
İbrahim Gökçek, membre du groupe de musique Grup Yorum*, comme Hêlin Bölek, demande la fin des persécutions étatiques les empêchant de chanter et qui les accusent de terrorisme pour avoir fait de la musique contestataire !
Il faut agir avant qu’İbrahim Gökçek nous quitte, comme Hêlin, dont le prénom siginfie « nid » en kurde. Personne ne doit mourir pour la musique.
*Helin Bölek et İbrahim Gökçek, membres du groupe de musique Grup Yorum, ont débuté une grève de la faim depuis le 16 mai 2019 en raison des restrictions à leur liberté d’expression artistique imposées par les autorités. En raison des chants politiques de Grup Yorum, le gouvernement turc considère les membres comme des terroristes et a emprisonné plusieurs membres du groupe pour « appartenance à une organisation terroriste ». D’autres membres du groupe se sont réfugiés à l’étranger pour échapper à la prison.
 
Le guitariste du Grup Yorum, İbrahim Gökçek et 5 autres membres du groupe ont été placés par la Turquie sur la liste des «terroristes les plus recherchés». Il y a une récompense de 300 000 lires turques (46 000 euros) pour chacun d’entre eux en fuite à l’étranger. Gökçek était emprisonné depuis près de 2 ans sur la base d’une déclaration de «témoin secret» et sans acte d’accusation ni audience.
 

TURQUIE. « La marginalisation des Kurdes est devenue une loi »

TURQUIE / BAKUR – « Aucune pandémie n’est aussi dangereuse que la résurgence des mafias nationalistes en Turquie », déclare le député HDP Musa Farisioğulları à propos de l’impact de la réforme des prisons adoptée par le parlement turc.
 
Alors que la pandémie du coronavirus fait des ravages en Turquie et au Kurdistan du Nord, plus de 300 000 prisonniers, dont 50 000 sont des prisonniers politiques englobant des journalistes, politiciens, artistes ou enfants kurdes, sont interdits de quitter la prison tandis qu’une loi votée récemment permet à 90 000 prisonniers du droit commun, mais aussi aux mafieux ou aux terroristes de DAECH, de quitter la prison.
 
Les prisonniers des prisons surpeuplées de Turquie sont sans défense contre le coronavirus. Selon le ministre de la justice Abdulhamit Gül, 120 cas d’infection ont été détectés dans quatre prisons. Selon le bureau du procureur, 55 infections ont été confirmées dans la seule prison de Konya. Les parents des prisonniers signalent des symptômes de COVID-19 dans des dizaines de prisons. Les prisonniers se plaignent que les soins de santé, déjà rudimentaires, se sont considérablement détériorés depuis le début de la pandémie.

Musa Farisioğulları

Dans ce contexte, le député HDP Musa Farisioğulları demande que des tests complets soient effectués dans les prisons. Lors d’une conférence de presse dans le bâtiment du DTK (Congrès de la société démocratique) à Amed (Diyarbakir), le politicien du HDP s’est exprimé sur la réforme de la loi sur le système pénal adoptée par le Parlement turc. En fait, la réforme devrait s’appeler « amnistie Çakıcı », a déclaré Farisioğulları : « Le projet de loi sur l’exécution des peines, qui a été soumis conjointement par le bloc AKP/MHP et que l’opposition appelle une « amnistie secrète », a été adopté injustement et accompagné d’une musique de marche plus pompeuse. Grâce à cette loi, le parrain de la mafia Alaattin Çakıcı – un ami fidèle du leader du MHP Bahçeli – et des milliers d’autres criminels ont été libérés.
 
En revanche, les prisonniers malades, les femmes, les journalistes et les prisonniers politiques continuent d’être détenus derrière les barreaux. Selon les informations qui nous sont parvenues ces derniers jours, les mesures de protection nécessaires ne sont pas appliquées dans les prisons. Les prisonniers ne reçoivent pas de masques ni de désinfectants pour les mains. Certains ne sont pas emmenés à l’hôpital malgré les symptômes de coronavirus, mais on les laisse mourir. Des tests coronaires doivent être effectués dans toutes les prisons, en particulier dans la prison de l’île d’Imrali. Les prisonniers âgés et malades doivent être libérés immédiatement, tout comme les femmes avec enfants.
 
La coalition gouvernementale AKP/MHP est responsable de tous les décès attendus dans les prisons. Par crainte de perdre le pouvoir, la politique gouvernementale vise à inciter les groupes sociaux à s’opposer les uns aux autres. Une solution à la question kurde a longtemps été mise de côté. Avec la loi d’application, l’État a une fois de plus mis à jour sa politique traditionnellement dirigée contre le peuple kurde. La colère, la vengeance et la rage se sont mêlées à la crainte du bloc AKP/MHP de perdre le pouvoir et ont conduit à une nouvelle poussée de l’idéologie nationaliste. La marginalisation des Kurdes est redevenue une loi. Aucune pandémie n’est aussi dangereuse que la résurgence des mafias nationalistes en Turquie. Le rejet des méthodes de résolution démocratiques et l’adoption de lois sur la mafia entraîneront la société dans un chaos encore plus grand ».
 

Première image : Selahattin Demirtas et la musicienne Nudem Durak, deux des prisonniers politiques kurdes abandonnés à la mort par l’Etat turc.

Les féministes transfrontières appellent les femmes à célébrer le 1er mai

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« Nous appelons toutes les personnes qui rejettent la violence patriarcale, l’exploitation, le colonialisme et le racisme à se mobiliser et à s’unir pour enrichir et renforcer la lutte féministe mondiale ».
 
Dans le cadre de la lutte contre le CPVID-19, on a vu fleurir des interdictions et des restrictions des libertés à travers le monde entier, notamment dans les pays démocratiques. Bien qu’on nous présente ces interdits/restrictions comme indispensables pour la lutte contre la pandémie du COVID-19, de plus en plus de voix s’élèvent pour dire que ces mesures sont avant tout liberticides et dignes des pays autoritaires.
 
C’est dans ce climat de tension entre les mouvements sociaux, dont les organisations de femmes, et ceux détenant le pouvoir qu’on va accueillir demain le Premier mai, Journée internationale des droits des travailleurs/travailleuses. D’ailleurs, les militantes féministes nous mettent en garde contre la situation désastreuses des femmes travailleuses et des violences faites aux femmes à cause du confinement avec des hommes violents.

Dans un manifeste publié à l’occasion du premier mai, la Journée internationale des droits des travailleur et des travailleuses, divers groupes et mouvements féministes, trans-féministes et anti-patriarcaux du monde entier appellent à unir, organiser et renforcer ensemble la lutte féministe mondiale le 1er mai.
 
Dans leur manifeste, les femmes déclarent :
 
« Nous ne reviendrons pas à la normalité car la normalité était justement le problème : l’ensemble du mouvement féministe et transféministe face à cette nouvelle crise mondiale, sanitaire, économique et de l’écosystème, ne cède pas à l’isolement, et ne taira pas ses luttes devant les mesures restrictives mises en place dans nos territoires pour faire face au coronavirus. Partout dans le monde, il y a des femmes, des lesbiennes, des travesti·e·s, des trans et des personnes non-binaires qui refusent de se soumettre aux violences exacerbées par la pandémie. Elles commencent à s’organiser en partageant leurs pratiques rebelles, renforcées et encouragées par la puissance des dernières années de grèves féministes mondiales.

 
Cette crise dévoile et intensifie les violences, les hiérarchies et les racines structurelles de l’oppression, de l’exploitation et de l’inégalité produite par le patriarcat capitaliste colonial, contre lesquelles nous avons toujours lutté et continuerons de lutter. C’est précisément dans les tensions et les fractures ouvertes par cette crise qui émergent de nouvelles formes de résistance et de solidarité, dont nous faisons partie et que nous voulons rejoindre. C’est avec notre voix collective que nous voulons les faire résonner partout afin qu’ensemble nous puissions sortir de l’isolement et saper les paradigmes dominants, en affirmant les savoirs et les pratiques féministes, transféministes et anti-patriarcales.
 
Le coronavirus frappe tout le monde, mais les effets de la pandémie sont différenciés, d’autant plus si nous les envisageons dans une perspective transfrontière qui part de nos situations de femmes, de lesbiennes, de travesti·es, de trans et de non-binaires.
 
On nous a dit de rester à la maison, sans tenir compte du fait que le foyer n’est pas un lieu sûr pour beaucoup d’entre nous et qu’il y a des personnes qui n’ont même pas de maison. Les féminicides et la violence envers les femmes et les dissidences se sont intensifiés depuis le début de cette crise et les mesures de quarantaine et de couvre-feu ont rendu plus difficile notre rébellion contre la violence machiste et l’expression de notre désir de liberté et d’autodétermination La crise met à mal les différentes conditions matérielles de la reproduction, en intensifiant et en rendant plus précaire le travail productif et reproductif des femmes et des dissidences : alors que celles-ci ont toujours été invisibilisées et exploitées, leur utilité devient aujourd’hui manifeste, ce qui met en évidence leur centralité politique tel que nous l’avons toujours affirmé.
 
D’une part, le système patriarcal se décharge sur les femmes des soins aux personnes âgées et aux enfants, ce qui augmente la charge du travail domestique. D’autre part, dans cette situation d’urgence, de nombreuses femmes – infirmières, médecins, femmes de ménage, caissières, ouvrières, pharmaciennesse – retrouvent en première ligne, à travailler dans des conditions dangereuses pour leur santé, avec un temps de travail rallongé et souvent pour des salaires de misère.
 (…) 
Ce sont des formes de résistance que nous voulons rejoindre et que nous voulons faire résonner au niveau mondial par notre voix collective, afin que nous puissions sortir ensemble de l’isolement et de saper les paradigmes dominants en affirmant les connaissances et les pratiques féministes, trans-féministes et anti-patriarcales.
 
Le coronavirus nous affecte tous, mais les effets de la pandémie sont différenciés, surtout si nous l’envisageons dans une perspective transfrontalière, en partant de notre position de femmes et de personnes LGBTQI.
 
Nous poursuivrons ce processus de libération féministe transfrontalière que nous sommes en train de tisser collectivement et de manière expansive. Nous continuerons à nous battre pour construire la vie que nous voulons et que nous désirons.
 
Nous appelons tous ceux qui rejettent la violence patriarcale, l’exploitation, le colonialisme et le racisme à se mobiliser et à s’unir pour enrichir et renforcer la lutte féministe mondiale, car si nous nous unissons, nous pouvons non seulement sortir de la pandémie, mais nous pouvons aussi tout changer ».
 
Via ANF

Même confiné, vive le muguet du premier mai !

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Kurdistan au féminin souhaite un joyeux premier mai à toutes les femmes et mères qui restent la classe la plus exploitée du monde. Bien sûr, cela ne nous empêche pas de penser aux travailleurs hommes également. Alors, bonne fête du premier mai, confiné ou travaillé, à tous …
 
Avant de retourner à vos occupations ou ennuis, vous prendrez bien un brin de muguet spécial coronavirus pour les confiné-e-s du COVID-19 ?
 
Bijî Yekê Gulanê / vive le premier mai !

Les internationalistes au sujet de la pandémie du COVID-19 et le système capitaliste

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Des membres de la Commune internationaliste de la Syrie du Nord et de l’Est donnent leur point de vue sur la pandémie du Covid-19 et le système capitaliste.

SYRIE / ROJAVA – La Commune internationaliste du Rojava est un point de contact et un lieu d’éducation et de discussion important pour les militants de l’émancipation du monde entier. Certains des internationalistes de la commune du Rojava se sont exprimés au sujet de la pandémie et le système capitaliste au micro de l’ANF alors que la pandémie du COVID-19 menace le Rojava et les autres parties du Kurdistan.

L’internationaliste catalan, Masmi Sûlav souligne que le coronavirus a démontré l’incapacité du système étatique. La solution à la pandémie est la société elle-même, dit-elle.  Elle fait remarquer que la réaction de l’État espagnol est comparable à celle des crises économiques précédentes consistant à sauver les capitalistes.

« À l’époque, ils prenaient notre argent et sauvaient les banques », rappelle-t-elle et poursuit : « Ils profitent également de cette crise, alors que l’économie locale subit de gros dégâts. Alors que le capitalisme continue de s’accumuler, il n’y a pas d’espace de vie pour les travailleurs et les pauvres. Les mesures contre la pandémie renforcent le pouvoir de l’État. Néanmoins, la coopération sociale se développe fortement dans de nombreux domaines. Nous devons surtout constater que le système actuel n’apporte pas de solution. Nous devons créer un monde égal et juste pour tous grâce à la solidarité sociale ».

La solidarité ne peut être arrêtée

Zana Sankara originaire de la Suisse, déclare : « La crise ne peut pas entraver notre solidarité. Mais cette crise sera suivie d’une crise encore plus grande. Tous ensemble, nous devons nous libérer du chaos, nous vaincrons le système étatique. Le processus qui nous attend apportera de grandes réalisations pour les peuples ».

Pas d’investissement dans le système de santé

Bobby Sands et Charlie Qerecox d’Angleterre, expliquent qu’il n’y a eu aucun investissement dans le système de santé et que les hôpitaux ne sont pas en mesure de soigner les personnes infectées alors que l’élite est placée dans des cliniques privées.

Les militants citent la Coopération de Birmingham comme un projet exemplaire, en faisant remarquer que des projets comme celui-ci donneraient lieu à des discussions sur la question de savoir qui peut restructurer le système existant. Ils appellent les citoyens européens à se pencher sur les expériences, le modèle social et la révolution à Rojava et à travailler à la construction d’alternatives.

ANF