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Bruxelles va accueillir la Semaine Culturelle du Kurdistan 2018

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BRUXELLES – Du 17 au 23 septembre, Bruxelles va accueillir la Semaine Culturelle du Kurdistan 2018.

La communauté kurde de Belgique organise la cinquième édition de la Semaine Culturelle du Kurdistan. L’annonce du programme de la semaine culturelle kurde a été faite sur la page Facebook qui porte le même nom (à consulter ici).

Voici le texte paru sur la page concernant la Semaine Culturelle du Kurdistan 2018 :

Du 20 septembre au 23 septembre octobre 2018, la cinquième édition de la Semaine Culturelle du Kurdistan aura lieu à Bruxelles. Cet événement est l’occasion unique de se familiariser avec la culture riche et diversifiée d’une région inconnue pour beaucoup d’entre nous. Comme pour les éditions précédentes, nous organiserons des activités culturelles à différents endroits à Bruxelles (y compris des concerts, des séminaires, des expositions, etc.)

La Semaine Culturelle du Kurdistan 2018 commencera avec une réception d’ouverture festive le jeudi 20 septembre au centre culturel Ten Noey. Lors de cette soirée, vous pourrez apprécier des mets typiques ainsi que de la musique traditionnelle kurde et rencontrer des représentants de différentes communautés du Kurdistan, des politiciens et des représentants d’organisations sociales.

Nous vous invitons à prendre part à la réception d’ouverture de la semaine du Kurdistan. Pour vous inscrire, veuillez envoyer un courriel à ts@kurdishinstitute.be.

L’Iran a exécuté 6 Kurdes en trois jours

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IRAN / ROJHELAT – Le pouvoir iranien a fait exécuté 6 prisonniers politiques kurdes entre le samedi 8 septembre et le lundi 10 septembre.

Les prisonniers Ramin Hussein Panahi et les cousins Zanyar et Loghman Moradi ont été exécutés par le régime iranien le samedi.

Les deux combattants du Parti démocratique kurde d’Iran (PDK-Iran), Naser Azizi et Ahad Shabab, qui avaient été blessés lors d’une embuscade et ensuite arrêtés comme prisonniers de guerre par l’Iran, ont été exécutés dimanche, en violation flagrante des conventions de Genève.

Le prisonnier Kamal Ahmadinejad, accusé d’avoir collaborer avec le parti démocratique du Kurdistan (HDK) (un parti kurde d’Iran portant le même nom que le KDP d’Irak) et d’avoir tué un gardien de la révolution, avait arrêté il y a 3 ans. Ce lundi, il a été exécuté, sans aucune avertissement et sans que sa famille soit mise au courant de l’exécution.

Par ailleurs, l’Iran a lancé des missiles guidés contre Koya, une localité kurde d’Irak qui abrite des réfugiés du Kurdistan d’Iran (Rojhelat) et des combattants des partis kurdes d’Iran. L’attaque a fait une douzaine de morts et de nombreux blessés.

La communauté internationale reste encore silencieuse devant cette attaque et les exécutions des prisonniers kurdes. Quant à l’Irak, il vient de « condamner » l’attaque » qui a eu lieu sur son sol. C’est pourquoi, on se doute de sa sincérité quand il affirme condamner l’attaque.

C’est trois derniers jours ont été particulièrement éprouvants pour le peuple kurde.

 

L’Iran a exécuté trois prisonniers politiques kurdes

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IRAN – Ce samedi, trois jeunes kurdes ont été exécutés : Ramin Hossein Panahi, Zanyar Muradi et Loqman Murad.
 
Les prisonniers kurdes ont été exécutés à quelques heures intervalle en Iran.
 
Aucun mot ne suffit à décrire l’horreur de la peine de mort. La vie humain vaut plus qu’un nœud coulant.
 
Le régime iranien est l’un des pays qui ont le plus recours à la peine de mort pour faire écraser la dissidence politique et culturelle.
 
Ce samedi, trois jeunes kurdes ont été exécutés : Ramin Hossein Panahi, Zanyar Muradi et Loqman Murad.
 
Le frère de Panahi, Emced Hossein Panahi, a annoncé sur son compte Twitter que son frère avait été exécuté.
 
Quelques heures plus tard, on apprend que des prisonniers politiques kurdes, les cousins ​​Zanyar Muradi et Luqman Muradi, ont également été exécutés.
 
Les deux cousins ​​étaient en prison depuis 2009. Selon l’agence officielle iranienne Farsnews, les deux cousins ​​ont été exécutés ensemble.
 
Farsnews a annoncé que les militants politiques kurdes Zanyar et Loqman Muradi, détenus à la prison de Recai shahr, avaient été exécutés dans la matinée. Selon Farsnews, Zanyar et Loqman Muradi et Penahi ont été exécutés ensemble.
 
Panahi a été reconnu coupable et condamné à mort après un procès manifestement inéquitable qui a duré moins d’une heure. Sa famille a déclaré à Amnesty International qu’il avait comparu devant le tribunal révolutionnaire de Sanandaj avec des marques de torture sur son corps, mais que le tribunal n’avait pas ordonné une enquête sur ses allégations selon lesquelles il avait été torturé pour avouer le crime.
 
Entre son arrestation et son procès, il a eu droit à une brève rencontre avec son avocat, qui a eu lieu en présence des agents des services de renseignements. La Cour suprême a confirmé la condamnation et la peine de mort en mars 2018.
 
Ramin Hossein Panahi a été arrêté pour la première fois le 23 juin 2017. Après son arrestation, on n’a pas eu de ses nouvelles pendant quatre mois. Selon lui, au cours de cette période et de deux mois supplémentaires d’isolement, des responsables du ministère des Renseignements et des gardiens de la révolution l’ont torturé à plusieurs reprises. Ils lui ont aussi délibérément refusé des soins médicaux adéquats pour les blessures subies lors de son arrestation.
 

Pillage et écocide au Kurdistan

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TURQUIE – AMED – Le député du HDP Van, Tayip Temel a déclaré qu’il y avait une guerre intense en cours et a ajouté : «L’Etat [turc] attaque la société, la terre et tous les êtres vivants au Kurdistan».
 
Les provinces kurdes renommées pour leur beauté naturelle, Amed (Diyarbakir), Dersim, Sirnak et Bingol ont été bombardées par l’armée turque depuis les airs et le sol pendant plus d’un mois. Des milliers d’hectares de terres ont brûlé jusqu’à présent et des incendies se poursuivent encore à plusieurs endroits. Les forces de l’État turc ne luttent pas contre les incendies, et la police et les soldats arrêtent chaque fois que les habitants essayent des les éteindre. Tayip Temel, député du HDP Van, a parlé à l’ANF de la guerre et de l’écocide encours au Kurdistan.
 
Temel a déclaré qu’il y avait une guerre intense au Kurdistan et que l’Etat turc attaquait la société, la terre et tous les êtres vivants au Kurdistan : « Toutes les régions du Kurdistan sont soumises à de grandes attaques. Il y a une guerre totale contre les Kurdes. Les incendies de forêt au Kurdistan font partie de cette guerre. Lorsque la guerre éclate dans un pays, l’environnement naturel est également visé et c’est le cas au Kurdistan. »
 
Armes interdites utilisées au Kurdistan
 
Temel a déclaré que certaines régions stratégiques sont spécifiquement ciblées au Kurdistan et a souligné que l’Etat turc souhaitait dépeupler la zone en forçant les populations locales à quitter leurs terres. Temel a déclaré que plusieurs zones avaient été déclarées interdites aux civils pour des «opérations militaires» et que des forêts y avaient été incendiées. Temel a ajouté :
 
« Il y a deux raisons principales à l’incendie des forêts du Kurdistan : premièrement, il y a une guerre hors de contrôle au Kurdistan. L’armée turque utilise toutes les méthodes pour nuire aux combattants kurdes. Ils utilisent des armes interdites dans la région. Ils utilisent également des armes classiques pour nuire à l’environnement naturel et à tous les êtres vivants. Et la deuxième raison est que le Kurdistan est brûlée dans le cadre de la politique. »
 
Quand il s’agit du Kurdistan, les défenseurs de l’environnement deviennent silencieux
 
Temel a ajouté que le gouvernement turc mettait en œuvre différentes politiques de guerre pour dépeupler la région : «L’une de ces politiques consiste à forcer les habitants du Kurdistan à migrer et à mener des massacres. Une autre consiste à incendier des forêts au Kurdistan. Les incendies de forêt au Kurdistan font partie de la politique de l’État. Les institutions environnementales en Turquie et dans le monde devraient prendre la parole et protester contre cela. Mais quand il s’agit du Kurdistan, tous les activistes environnementaux sont muets. Il y a des pillages et des écocide au Kurdistan, et les effets dureront mille ans. C’est un crime contre la nature. »
 

Pas de soutien des partis politiques européens aux fascistes turcs !

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Grâce à certains pseudo écolos, on connaissait le terme « greenwashing ». Grâce aux verts belges, dorénavant, on connait l’expression « fachowashing » !
 
Voici la réaction d’une jeune belgo-kurde à la tentative des Ecolo Groen belges de blanchir un de leurs membres d’origine turque, qui s’est affiché avec des Loups Gris turcs en Belgique :
 
« La banalisation de pratiques xénophobes, racistes, sexistes, portant atteintes aux valeurs de notre société sous prétexte d’humour est la voie la plus insidieuse vers leur normalisation dans la sphère des choses qu’on finit par définir comme acceptables.
 
Accepteriez-vous le salut nazi de la part d’un candidat du parti politique que vous soutenez ?
 
La tendance à l’opportunisme électoral a désormais conquis tous les partis. Cet opportunisme nivèle vers le bas l’échelle de nos valeurs. Sous prétexte que certaines franges de notre population ont des origines lointaines, on relativise leur orientation politique au sein de leur pays d’origine.
C’est ainsi que des personnalités très conservatrices, ennemis des libertés dans leurs pays d’origine se retrouvent propulsés sur les listes électorales de nos partis en Belgique.
Je suis en colère, profondément en colère quand je vois un candidat Ecolo réalisé le signe néo-fasciste des loups gris, pour ensuite bénéficier du soutien inconditionnel de son parti [Ecolo-Groen]. C’est très certainement plus facile de relativiser lorsqu’on a aucun lien et aucune connaissance approfondie de la réalité sociologique et historique de la Turquie. Mais pour résumer, les loups gris constituent un « mouvement ultra-nationaliste, homophobe, anti-chrétien, anti-kurde, anti-arménien, antisémite, pour la suprématie de la race turque, en lien étroit avec le MHP, le parti d’action nationaliste en Turquie » [Wikipédia]. Alors, blague ou pas, moi ça ne me fait pas rire.
Ou plutôt, si, ça me fait rire jaune. Car lorsqu’un parti politique décide de marquer son soutien à son candidat après un tel événement, je perds espoir en tout avenir et me renferme dans ma bulle.
 
En tant que jeune femme belge, issue d’une famille immigrée de Turquie, d’origine kurde, de tradition alévie, mon histoire identitaire et ma conscientisation politique a été marquée depuis toujours par l’analyse des rapports de pouvoirs.
Je me prends une nouvelle claque dans la gueule quand mes concitoyen.ne.s belges issues des classes qu’on définit comme « dominantes » me renvoient à ma condition. Lorsqu’ils/elles assoient leurs privilèges en imposant sans vergogne leur sens de la norme, parce qu’eux/elles ont décidé que ce n’était pas « grave » sans se soucier de l’impact de leur prise de position. Mais qui êtes-vous, vous, pour décider ce qui est grave ou pas pour moi ? Pour nous ?
A quand de la politique consciente ? A quand un socle de valeurs non négociable malgré la pression des intérêts ? A quand l’humilité ? »
 
Bérivan Des Montagnes

L’Iran assassinait le leader kurde Sediq Kamanger le 4 septembre 1989

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ROJHELAT / IRAN – Sediq Kamanger était un avocat et l’un des dirigeants du Komala, un parti politique kurde de gauche. Il a été assassiné au Kurdistan du Sud par un agent du gouvernement iranien le 4 septembre 1989 à l’age de 43 ans.
 
Connu sous le nom de « Kak Sediq », Kamanger s’est engagé politiquement au cours de ses études à l’université, où il a connu d’autres étudiants partageant les mêmes idées. Kak Sediq rejoignit plus tard le Komala et devint l’un des leaders les plus connus. Le Komala était un groupe socialiste kurde qui se séparait du bloc soviétique et travaillait pour une société fondée sur la liberté, l’égalité et la justice sociale.
 
Kak Sediq était surtout connu pour son leadership pendant les tensions post-révolutionnaires de 1979 entre la République islamique et le peuple kurde au Rojhelat (Kurdistan d’Est). Ayant connu des discriminations politiques, ethniques et culturelles sous le régime du Shah, les Kurdes réclamaient maintenant leurs droits auprès du nouveau gouvernement.
 
Quelques jours après la révolution de 1979, Kak Sediq a encouragé les habitants de la ville kurde de Sinê directement depuis la station de radio et de télévision locale, qui continuait la protestation afin d’acquérir leur droit. La ville était désormais entre les mains du peuple kurde et des combattants de la liberté (peshmergas). Les dirigeants de Téhéran ont dû envoyer une délégation composée de membres du Conseil de la révolution islamique dont Taleqani, Rafsendjani et Banisadr à Sene pour résoudre le problème. Ainsi, une réunion a été organisée où Taleqani, ignorant la présence de Kak Sediq à cette réunion, a demandé: «Qui est ce Sediq Kamangar pour que je puisse l’exécuter immédiatement ?» Kak Sediq a crié : « Je suis Sediq Kamanger. Qui es-tu ? Et quelle est ta place dans cette révolution ? »
 
Les représentants du gouvernement qui étaient venus amener Kak Sediq et d’autres dirigeants pour les remettre à la « justice islamique » ont été obligés de négocier avec les Kurdes et d’accepter leurs demandes d’organiser leurs propres conseils. Cependant, cela n’a jamais été mis en œuvre par le gouvernement central et la révolte kurde a été sévèrement critiquée après l’ arrêt de la guerre sainte de Khomeini contre les Kurdes. Néanmoins, le peuple kurde a réussi à conserver son autonomie jusqu’au printemps 1980, date à laquelle une vaste campagne militaire sanglante a été organisée à son encontre. Par la suite, le Komala et d’autres groupes d’opposition iraniens ont été forcés de se retirer au Kurdistan irakien où Kak Sediq et ses camarades ont continué leur résistance. et sa famille a été envoyée en exile…
 
Kak Sediq a été assassiné au siège du Komala au Kurdistan du Bashur (Ouest, dans le nord de l’Irak) dans la nuit du 4 septembre 1989, un nommé Tofiq Gerjhali, un agent du gouvernement iranien. Gerjhali a réussi à s’enfuir après l’assassinat.
 
Kak Sediq avait déjà perdu deux frères dans cette lutte contre le gouvernement islamique, Raauf Kamanger en 1979 et Maaruf Kamanger en 1983.

IRAN : Un message de Ramin Hussein Panahi

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IRAN / ROJHELAT – Dans une vidéo publiée hier, Ramin Hussein Panahi remercie tous ceux qui le soutiennent.

Dans une vidéo publiée hier, Ramin Hussein Panahi, le prisonnier politique kurde condamné à mort par l’Iran et dont l’exécution est imminente, remercie tous ceux qui le soutiennent.

Voici son message :

« (…) [Salutations]. Je suis Ramin Hussein Panahi, de la prison de Radjisher. Je voulais remercier personnellement tous les gens qui me soutiennent. Je remercie la population du Kurdistan et aussi les populations d’Iran qui me soutiennent. Cela me rend heureux. Et je rejette encore une fois les accusations me concernant. Je suis un activiste civil. Je me bat pour le peuple iranien et surtout les gens du Kurdistan.(…) »

On déclare que la vidéo a été tournée par d’autres prisonniers il y a dix jours.

Par ailleurs, Panahi serait en grève de la faim depuis 9 jours. Il aurait cousu ses lèvres également en guise de protestation de son exécution imminente.

Quand au moment de l’exécution de Panahi : le problème est que, ces dernières années, l’Iran exécute les prisonniers politiques sans donner de date. Les autorités iraniennes font venir l’avocat du prisonnier juste avant l’exécution tandis que les proches du victimes n’en sont pas informés du tout. Donc, nous ne savons même pas quand Panahi sera exécuté.

A suivre…

ROJAVA : Les allégations de fermeture d’écoles syriaques sont fausses

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SYRIE / ROJAVA – QAMISHLO – Salih Ebdo a déclaré que les allégations concernant la fermeture des écoles syriaques et chrétiennes étaient mensongères.
 
Muhammad Salih Ebdo, coprésident du conseil de l’administration de l’administration autonome démocratique de la région de Jazira, a déclaré avoir arrêté le travail de 14 écoles privées au cours du mois dernier car elles n’étaient pas en conformité avec la loi du contrat social du Rojava.
 
« Ces écoles ne sont pas des écoles syriaques ou chrétiennes. En réalité, ces écoles étaient liées au régime et au renseignement et soutenues par une partie des syriaques soutenant le programme anti-démocratique du régime », a déclaré Ebdo.
 
Le régime syrien et la presse turque ont rapporté que des chrétiens à Qamishlo seraient dans les rues pour protester contre l’administration autonome démocratique du Rojava.
 
Muhammad Salih Ebdo a répondu aux questions de l’ANF sur la raison de l’arrêt de certaines écoles privées avant la rentrée scolaire et sur la provocation contre la décision.
 
Nous savons que l’éducation de certaines écoles privées du Rojava a été interrompue par le gouvernement autonome démocratique depuis environ un mois. Avez-vous une loi à cet égard ?
 
Oui, le Conseil législatif a adopté en 2016 une loi basée sur le contrat social approuvé par toutes les sections de notre société. Il y a des articles spécifiques dans ce contrat social concernant les écoles privées recevant la licence du ministère de l’éducation. Selon la loi, les écoles qui n’ont pas de permis doivent être fermées dans les deux mois. L’article 2 stipule : « (…) Les écoles privées ne devraient pas utiliser le programme du gouvernement autonome démocratique ou le régime de Baath car ces écoles privées devraient créer leurs propres programmes et les utiliser dans leur éducation, pas le programme du régime. »
 
Cette décision a-t-elle été mise en œuvre ?
 
Après cette décision, de nombreuses écoles ont fermé leurs portes et n’ont pas obtenu de permis. Certaines écoles ont été ouvertes sous le nom syriaque et arménien. Nous avons eu de nombreuses discussions avec elles, nous avons fait des alliances. Mais malheureusement, elles n’ont pas respecté les alliances que nous avons faites. Les Syriaques en Syrie sont membres de la Ligue syriaque et leurs institutions font partie de l’administration autonome démocratique et de ces alliances.
 
De nombreux partis arabes et kurdes participent également à l’administration autonome démocratique. Cette loi est sortie avec l’approbation de toutes ces parties, les représentants du peuple. Tous les peuples l’ont approuvé. Mais certaines églises chrétiennes n’ont pas accepté cette loi. « Nous n’acceptons pas la formation en dehors du programme du régime », ont-elles déclaré. Mais nous avons négocié avec eux pendant 2 ans. Lorsque nous ne pouvions pas les persuader, nous avons fermé ces écoles avec nos lois lorsque nous avons constaté que leur programme ne changeait pas.
 
De combien d’écoles parlons-nous ?
 
Nous avons arrêté le travail de 14 écoles par décision de justice. Il y a un mois, nous avons arrêté le travail dans une école à Serekaniyê et Dirbesiyê, 4 écoles à Hesekê, 6 à Qamishlo et une à Derik. Ces écoles ne sont pas principalement des écoles syriaques. Il n’y a pas de formation dans la langue syriaque.
 
Les programmes de formation ne sont organisés que pour le compte de personnes syriaques, conformément au programme du régime. Ces écoles sont comme un lieu d’échange pour elles. Ils gagnent de l’argent en les utilisant. Ils enseignent aux enfants pour de l’argent. Il n’y a pas d’éducation payée dans l’administration autonome démocratique.
 
Pourquoi le régime ne pouvait avoir un programme ?
 
La raison pour laquelle le programme du régime ne doit pas être utilisé repose sur le cœur même du programme du régime. Il repose uniquement sur ses propres idées, à savoir le parti Baath. De plus, le programme du régime n’accepte pas d’autres identités, cultures et idées. « Une nation, une langue, un drapeau », voilà leur credo : ils n’accepteront rien en dehors de l’esprit du parti Baath.
 
Mais notre contrat social dit exactement le contraire. Selon le contrat social et les lois, nous avons adopté trois langues officielles en Syrie : l’arabe, le kurde et le syriaque. En tant qu’administration autonome démocratique, nous avons ces trois langues dans notre monde.
 
Selon nos lois, les Kurdes peuvent étudier en kurde, les Arabes en arabe et les Assyriens en syriaque. Sur cette base, nous avons préparé des programmes en kurde, en arabe et en syriaque tous ensemble. Bien sûr, cela s’applique à nos écoles au sein du gouvernement autonome démocratique.
 
Pour les écoles privées, comme il est dit dans la loi, elles devraient préparer leur propre programme mais pas le programme du régime. Parce que le programme du régime est complètement conforme à la mentalité du parti Baas. ce n’est pas démocratique.
 
Si le programme éducatif du régime est utilisé dans ces écoles, est-ce un problème ou un danger pour la population ?
 
Nous ne voulons pas que les programmes d’éducation soient conformes à nous, tout ce que nous voulons, c’est un programme d’éducation démocratique. Parce que le programme éducatif du régime est basé sur l’hostilité comme principale mentalité. Ils essaient de dresser les gens les uns contre les autres. Ils ne veulent pas que les Kurdes, les Arméniens, les Assyriens et les Turkmènes étudient dans leur propre langue. Ils veulent que la seule langue d’enseignement en Syrie soit l’arabe.
 

Comme je l’ai souligné, c’est une approche qui rend les peuples hostiles les uns par rapport aux autres. Alors que la Turquie veut que les enfants répètent chaque jour un slogan nationaliste, le régime Baath veut que les enfants soient loyaux envers le régime Baath et Bachar al-Assad.

Source

ROJAVA: Les crimes contre l’humanité commis par la Turquie & l’Etat islamique sont documentés

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ROJAVA – KOBANÊ – Le Centre des droits de l’Homme de l’Euphrate documente les attaques de la Turquie contre les civils dans les villages situés le long de la frontière entre le Kurdistan du Rojava (Ouest) et le Kurdistan du Bakûr (Nord) afin de les soumettre à la Cour européenne des droits de l’Homme et à d’autres autorités judiciaires internationales.
 
Les régions de l’Euphrate et de Cizire sont en paix maintenant qu’elles sont débarrassées des gangs de l’Etat islamique, mais l’Etat d’invasion turc mène des attaques le long des zones frontalières dans le but de forcer les gens à migrer. Le Centre des droits de l’Homme de l’Euphrate documente ces interventions à soumettre aux tribunaux internationaux.
 
Les régions contrôlées par les forces hégémoniques sont les zones les plus touchées par la guerre en Syrie, mais la région du nord de la Syrie et la province de Tartous sont relativement sûres.
 
L’armée d’invasion turque attaque constamment la région pour perturber la paix et forcer les gens à quitter leurs terres. Ces attaques délibérées de l’armée turque ont coûté la vie à des dizaines de civils ces dernières années.
 
Le Centre des droits de l’Homme de l’Euphrate basé à Kobanê s’emploie à soumettre à la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) et à d’autres organisations internationales, les attaques de l’Etat turc contre les civils dans les villages frontaliers du Rojava.
 
L’armée d’invasion turque avait récemment ouvert le feu sur des civils dans les villages d’Alishar, Yabîs et Menbethê et plusieurs villageois avaient été blessés. L’Etat turc avait également occupé plusieurs champs dans la région de l’Euphrate et le long de la frontière du Kurdistan.
 
Par ailleurs, le Centre des droits de l’Homme de l’Euphrate travaille avec des militaires et d’autres institutions pour enquêter sur le sort de quelque 200 personnes enlevées et disparues par des gangs de l’Etat islamique (Daesh) dans le canton de Kobanê. Les familles des disparus font appel au centre pour enregistrer les informations d’identité de leurs proches.
 
En dehors de ces efforts, le Comité des ressources humaines de l’Euphrate surveille également la situation des personnes arrêtées dans les prisons de la région de l’Euphrate.
 
L’organisation se rend également dans des camps de migrants dans la région de l’Euphrate et rencontre des migrants et des réfugiés, documentant les raisons de leur migration et transmet leurs demandes aux organisations d’aide.
 

La musique kurde défie les interdictions de l’Etat turc

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – VAN – Les enfants et les femmes gardent la musique kurde vivante dans les rues de Van.
 
Les Kurdes continuent de défier toutes les interdictions et les pressions visant la langue et la culture kurdes dans les rues de Van avec des chansons chantées en kurde.
 
Les enfants kurdes maintiennent vivante leur propre langue sur l’avenue Cumhuriyet, la rue la plus animée de Van, et défient les interdictions avec les chansons qu’ils chantent en kurde. Sans instruments, les enfants utilisent des seaux qu’ils ont apportés et chantent en kurde sous les yeux des passants qui montrent un grand intérêt.
 
Xeci, dont les chansons kurdes résonnent dans les rues de Van, dit que la langue et la musique kurdes ne peuvent être stoppées par des interdictions ou des pressions. Xeci dit qu’ils continueront à chanter en kurde.
 

La députée HDP : l’Etat turc veut vider le Kurdistan

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TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – La députée HDP de la ville d’Amed (Diyarbakir), Dersim Dağ a rappelé que l’Etat turc a utilisé la même politique contre les Kurdes et le Kurdistan à travers l’histoire
 
Les forêts du Kurdistan ont été incendiées pour la première fois en 1925 par l’État lors de la rébellion de Cheikh Saïd et se sont poursuivies pendant le massacre de Dersim et la loi de « réforme orientale ».
 
Dans les années 90, les forces de l’État, qui ont imposé une politique d’immigration forcée, ont délibérément installé des zones boisées pour protéger les bases et les avant-postes militaires.
 
Presque chaque année au Kurdistan, les forêts sont systématiquement brûlées. Cet été, il s’est produit à Lice, Dara Hênê, Cudi, Gabar, Herekol, Besta et Dersim, où les forces de l’état turc ont incendié des forêts, réduisant des milliers d’hectares en cendres.
 
Des milliers d’espèces vivant dans la forêt ont été détruites.
 
La députée kurde du HDP d’Amed, Dersim Dağ, a parlé à ANF du problème des incendies de forêt au Kurdistan.
 
« Les incendies de forêt qui ont commencé à Lice depuis le début de l’été se sont également poursuivis dans d’autres régions », a déclaré Dağ, ajoutant que les soldats turcs incendient systématiquement les forêts du Kurdistan en se servant des « opérations militaires » et « zones interdites ».
 
L’Etat met en œuvre les mêmes politiques à travers l’histoire
 
Il y a vingt jours, dans la région d’Alibogazi à Hozat, à la suite des bombardements des forces de l’État, des hectares de terres étaient en feu et n’ont été éteints que par les efforts de citoyens préoccupés.
 
« Malheureusement, il ya quelques jours, une autre partie de Dersim a été incendiée par les forces de l’Etat et les tirs se poursuivent », a-t-elle ajouté.
 
Un appel aux défenseurs de la nature
 
Rappelant que l’Etat turc continuait d’être hostile à la nature du Kurdistan et aux Kurdes, la députée du HDP Amed a déclaré : « L’Etat voulait détruire Dersim en 1938 et voulait forcer les gens à quitter ces terres. Maintenant, il fait de même, essayant de détruire la nature et la culture de Dersim. Ils ne sont pas seulement des ennemis de notre langue et de notre culture, ils sont aussi des ennemis de notre nature ».
 
L’Etat doit abandonner cette politique hostile, a déclaré Dağ. « Nous lutterons contre la politique d’assimilation et de génocide jusqu’à la fin. Nous ne les laisserons pas détruire notre nature et notre culture. Ceux qui aiment la nature et se considèrent comme des défenseurs de la nature ne devraient pas garder le silence sur les incendies à Dersim et au Kurdistan ».
 
Notant que l’Etat turc poursuit toujours la même politique fasciste que dans les années 1990, Dağ a déclaré : « Dans les années 1990, l’Etat a forcé les gens à quitter leurs maisons en les brûlant littéralement hors de leurs villages. Ils ont incendié des maisons et des animaux ».
 
Dersim a insisté : « L’Etat veut vider le Kurdistan et il le fait à travers la même politique. Les pratiques de l’État dans les années 90 sont les mêmes en 2018. – Elle a ajouté – Le fascisme de l’État envers les Kurdes et le Kurdistan est en augmentation. Et nous continuerons à lutter contre ce fascisme ».
 
Source

Parution du livre « Kurdistan : écologie, jinéologie, syndicalisme »

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Le livre « Kurdistan : écologie, jinéologie, syndicalisme », sort en septembre chez les éditions Syllepse.
 
Voici le texte de présentation du livre :
 
« La situation en Turquie et en Syrie est devenue une situation de guerre totale. Le pouvoir syrien d’une part, et le pouvoir turc d’autre part, s’illustrent particulièrement en la matière. Ils sont en effet responsables de massacres de grande ampleur et de crimes de guerre sur les populations de cette région du monde. Les Kurdes sont particulièrement touché·es depuis des années par des politiques de discrimination et de répression, et le pouvoir turc s’acharne avec une violence extrême contre ces populations.
 
Leur lutte de libération a pris un nouvel envol dans la période ouverte par la révolution syrienne et sa transformation en conflit militaire. L’expérimentation sociale et politique qui s’est réalisée dans les zones libérées est ici présentée. La transformation du processus révolutionnaire syrien en un conflit armé pose des questions multiples pour lesquelles une solution ne peut être trouvée que par l’ensemble des populations présentes sur ce même territoire.
 
L’ouvrage ne prétend pas donner une vision exhaustive des points de vue des différentes forces en présence dans le conflit syrien. Le choix éditorial a été de donner la parole à certaines composantes du mouvement kurde à qui, en général, est laissé peu d’espace pour s’exprimer. Il sera ainsi abordé la question des bases du système politique que le mouvement tente de développer en plusieurs endroits du Kurdistan, dans des environnements différents. Au sein de celui-ci, les mouvements d’émancipation des femmes jouent un rôle important. Les luttes des Kurdes contre l’État turc seront vues à travers le prisme syndical, et dans le contexte des purges ayant suivi la tentative de coup d’État de 2016. Enfin, des exemples de solidarités sont présentés, qui invitent à réfléchir sur les pratiques de soutien aux peuples en lutte pour leur autodétermination.
 
Nous ne savons pas comment la guerre actuelle va évoluer, ni sur quelles configurations politiques elle va déboucher. En revanche nous savons que les populations civiles continuent d’être menacées et touchées durement que ce soit par le pouvoir d’Assad ou celui d’Erdogan, avec la complicité active ou lointaine d’autres puissances régionales ou occidentales. La présente publication, à travers l’information qu’elle permet de divulguer, se veut aussi une modeste contribution à la nécessaire solidarité… »
 
Pages : 260
Format : 148 x 210
ISBN : 978-2-84950-711-7
 
8,00 €