Qui est Pervin Çakar ?
Qui est Pervin Çakar ?
Esma Dağlı, l’une des détenues de la prison fermée pour femmes de Diyarbakır, a tenté de se suicider en prenant des médicaments à cause de la torture subie. Dağlı, qui est restée avec son enfant dans la cellule, n’a pas pu supporter la torture et a tenté de se suicider. Lorsque les gardiens ont remarqué qu’elle avait pris des pilules, ils l’ont battue et l’ont forcée à vomir.
On a appris qu’une autre détenue, nommée Melike Cangi, souffrait de problèmes psychologiques et était constamment maintenue nue dans une cellule d’isolement par l’administration pénitentiaire.
Suite au naufrage d’une embarcation le 24 novembre 2021 au large de Calais ayant causé la mort d’au moins 27 personnes, Utopia 56 dépose plainte pour homicide involontaire et omission de porter secours auprès de la procureure du Tribunal judiciaire de Paris. Contre :
Selon les témoignages des deux personnes rescapées, de proches de personnes décédées et de personnes ayant réussi la traversée le même jour, des appels de détresse auraient été portés aux services de secours français et anglais avant la découverte des corps par un bateau de pêche. Aucun secours ne leur aurait été immédiatement apporté. Selon une source judiciaire, l’enquête en cours, dont est saisie la Junalco (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée) aurait d’ores et déjà permis de confirmer l’existence de ces appels.
« Comment ces pays ayant humanité, morale et droits humains n’ont rien fait pour sauver la vie de 33 personnes. » s’interroge Saman, frère de l’une des personnes décédées.
Cette situation d’appels au secours restés sans réponse était déjà survenue le 20 novembre 2021 à 9 h 23. Ce matin-là, l’équipe d’astreinte d’Utopia 56 a reçu un appel de détresse depuis une embarcation à la dérive. Dans l’un des messages vocaux envoyés depuis l’embarcation, une personne exilée nous disait : « Par exemple si j’appelle le 999, ils disent appelez la France et quand on appelle la France ils nous disent de contacter le Royaume-Uni. Les deux se moquent de nous. »
« En tant que citoyens, et alors que certains fondements sont constamment bafoués par l’État et ses institutions, le droit reste notre seul rempart face à ces pratiques illégales et maltraitantes organisées envers les personnes en situation d’exil. » Charlotte Kwantes, coordinatrice nationale d’Utopia 56.
Alors que les autorités du Royaume-Uni ne semblent avoir ouvert aucune enquête suite à ce naufrage et que celle ouverte en France paraît se concentrer essentiellement sur le rôle des passeurs, Utopia 56 souhaite par le dépôt de sa plainte et des investigations qu’elle déclenchera que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce naufrage :
La transparence et la vérité sont dues aux victimes et à leurs familles.
Il faut tirer les enseignements et conséquences y compris sur le plan pénal du naufrage du 24 novembre 2021 pour que, plus jamais, ces drames ne se reproduisent.
Ce drame survient dans un contexte de répression systémique et de violation des droits fondamentaux :
Les politiques publiques françaises, le mensonge d’État, le déni de la vérité, contribuent quotidiennement à pousser les personnes en exil à fuir la France et à rejoindre le Royaume-Uni. Ainsi en 2021, plus de 30 000 personnes ont déjà rejoint les côtes anglaises, se tournant vers des réseaux illégaux faute de voies sûres et légales de passage.
« Un sac sur le dos, toutes et tous avaient une histoire à raconter, une histoire à construire. Les politiques menées aux frontières en ont décidé autrement », explique Nikolaï Posner, coordinateur de la communication Utopia 56.
Lait maternel et cendres
Deq est un tatouage permanent. L’encre de deq est faite de lait maternel, en particulier de lait d’une mère allaitante qui a sevré un bébé fille qui est censé faire coller le tatouage de façon permanente, de la suie de tôle ou des cendres. L’application de Deq dans la peau se fait à l’aide d’aiguilles.
Fatê Temel est l’une des femmes qui pratiquent encore le deq. Lorsqu’elle a vu pour la première fois le deq sur le visage d’une vieille femme de son village, elle a décidé d’en apprendre davantage sur cette tradition et a commencé à la pratiquer sur son menton. Les gens du village lui ont demandé de pratiquer la deq sur leur corps et elle est rapidement devenue professionnelle dans la pratique de la deq.
« Chaque motif a un sens »
Une journaliste de JINHA a visité l’atelier de Fatê et écouté l’histoire et les motifs de deq. « Les origines de deq sont inconnues. Mais nous savons qu’il a commencé à être utilisé en Mésopotamie. Les motifs de deq ont été trouvés à Göbekli Tepe (un site archéologique néolithique près de la ville de Şanlıurfa dans le sud-est de l’Anatolie). Elle est plus fréquente chez les femmes kurdes mais est également observée chez les hommes. Les femmes utilisaient en fait le deq pour exprimer leurs sentiments. Les motifs de deq varient d’une tribu à l’autre. Certains motifs sont la lune, le soleil, l’étoile, le peigne et la gazelle. Dans le passé, les gens comprenaient à quelle tribu vous apparteniez quand ils voyaient votre deq », a-t-elle déclaré.
J’ai ouvert cet atelier pour perpétuer cette tradition
Déclarant que cette tradition est généralement pratiquée dans les provinces de Mardin, Şırnak, Urfa et Diyarbakır, Fatê Temel a déclaré que de nos jours, nous voyons deq principalement sur les corps des personnes âgées, les jeunes ne pratiquent pas cette tradition. » J’ai fait mon premier deq sur mon corps. Ensuite, les gens m’ont demandé de faire du deq sur leur corps aussi. Après m’être professionnalisée, j’ai décidé d’ouvrir mon atelier pour perpétuer cette tradition. J’ai ouvert cet atelier il y a environ un mois. »
L’intérêt des gens me rend heureuse
Déclarant que beaucoup de gens viennent à son atelier et s’intéressent à son travail, Fatê Temel a déclaré : « L’intérêt des gens me rend heureuse. En dessinant ces motifs, je montre cette tradition aux générations futures. Je me concentre uniquement sur les motifs de la tradition deq. Chaque motif a un sens. Je me sens plus spéciale et heureuse de faire ce travail et de franchir une telle étape. »
Arrêté en 2016, le prisonnier politique Heydar Ghorbani, 47 ans, avait été condamné à mort lors d’une parodie de procès, sur la base d’ « aveux » obtenus sous la torture et en l’absence d’un avocat. Hier, le samedi 19 décembre, Ghorbani a été pendu à Sanandaj (Sînê) au Rojhilat/Kurdistan de l’Est. Mais les mollahs sanguinaires ont empêché que la famille enterre Heydar aux côtés de son père. Cette exécution porte à 35 le nombre d’exécutions commises en Iran depuis le 21 novembre 2021. La majorité sont des Kurdes et d’autres minorités en Iran.
L’Amnesty Internationale déplorait, il y a quelques mois, l’utilisation de la peine de mort « comme instrument de répression politique contre les manifestant·e·s, les dissident·e·s et les membres de minorités.
Des dizaines de manifestant·e·s ont été inculpés d’ « inimitié à l’égard de Dieu » (moharabeh) et de « propagation de la corruption sur terre » (efsad f’il arz), des infractions passibles de la peine de mort. Plusieurs contestataires ont été condamnés à la peine capitale à l’issue de procès inéquitables qui ont pris en considération des « aveux » entachés de torture. »
L’Amnesty Internationale déplorait, il y a quelques mois, l’utilisation de la peine de mort « comme instrument de répression politique contre les manifestant·e·s, les dissident·e·s et les membres de minorités.
Des dizaines de manifestant·e·s ont été inculpés d’« inimitié à l’égard de Dieu » (moharabeh) et de « propagation de la corruption sur terre » (efsad f’il arz), des infractions passibles de la peine de mort. Plusieurs contestataires ont été condamnés à la peine capitale à l’issue de procès inéquitables qui ont pris en considération des « aveux » entachés de torture. »