Accueil Blog Page 561

Achats de vêtements traditionnels et instruments de musique pour les réfugiés kurdes de Lavrio

0

GRECE – Les centaines de femmes, enfants, adultes kurdes vivant dans deux camps de réfugiés de Lavrio, en Grèce, survivent grâce à la solidarité des militant.e.s et ONG qui apportent toute sorte d’aide: nourriture, médicaments, fourniture scolaire (livres, cahiers…) ou encore culturelle (vêtements traditionnels kurdes, instruments de musique…).

Jacques Leleu, militant de longue date engagé aux côtés des réfugiés kurdes de Lavrio a réussi à collecter suffisamment d’argent et permis l’achat de 3 tembur/saz et 6 tenues traditionnelles kurdes pour les réfugiés de Lavrio qui ont également besoin de faire vivre leur culture.

Jacques Leleu explique les raisons de ces achats à but culturel:

« Notre collectif le « convoi solidaire » est en Grèce depuis 4 mois.
Notre action dans les camps kurdes va bientôt prendre fin. Il faut rentrer en France pour renflouer la « caisse solidaire » . Nous avons réalisé de nombreux achats nourriture mais également de matériel. Nos derniers achats sont culturels. Nous avons commandé en Turquie 3 saz [tembur]. Il est impossible de trouver en Grèce des sazs de bonne qualité.

Lorsqu’en juillet nous avons fait confectionner en Turquie des vêtements traditionnels kurdes (3 tenues pour les femmes et 3 tenues pour les hommes) nous avons été interpelé sur l’utilité de tels achats. Pourquoi acheter des biens culturels alors que les camps ont besoin de nourriture, de médicaments … ?

Pour ceux qui ont visionné notre dernier documentaire vidéo « l’arbre de Roshna » (paru le 8 mars sur Youtube) la raison de nos achats est évidente.

Dans ce documentaire Roshna, l’une des trois femmes kurdes interviewée, explique les raisons de ses années de prison. Roshna est une compositrice, interprète elle a été condamnée à plusieurs années de prison parce qu’elle chantait la culture kurde. Dans son récit elle explique que deux de ses amis membres d’une association culturelle ont été assassinés parce qu’ils jouaient des pièces de théâtre en langue kurde.

L’Etat fasciste turc veut étouffer, éradiquer la culture kurde. Défendre, promouvoir la langue, la culture kurde est donc un combat politique vital.

C’est pourquoi le « convoi solidaire » a financé l’achat des tenues vestimentaires traditionnelles et les instrument de musique.

C’était notre 76 ème livraison solidaire en 7 ans.
La solidarité est l’arme des peuples. »

TURQUIE. Une prisonnière kurde examinée par des médecins turcs grâce à « un langage gestuel »

0

TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – La prisonnière kurde de 80 ans, Makbule Özer ne parle pas le turc mais les autorités turques refusent de lui trouver un interprète, même pour les examens médicaux. Ainsi, les médecins l’ont examiné « avec un langage corporel » en l’absence d’interprète.

 

Makbule Özer

Makbule Özer, 80 ans, qui est en prison pour  « terrorisme » depuis mai, a été envoyé à l’institut de médecine légale (ATK) pour des soins le 29 août.

Cependant, lors de l’examen, elle n’a pas pu communiquer correctement avec les médecins car elle ne parle pas turc et qu’aucun interprète n’était présent, a fait savoir l’agence Mezopotamya (MA) vendredi 26 août.

Les médecins auraient dit à Özer : « Nous avons déjà un rapport. Vous n’avez rien à dire » , a déclaré à l’agence on avocate Dilan Kunt.

« Les médecins ont communiqué avec Özer avec un « langage corporel » et n’ont pas écouté la patiente » , a déclaré l’avocate.

Son fils, Medeni Özer, a déclaré au portail d’information Medyascope : « Nous encourageons ma mère mais son état empire de plus en plus. Nous sommes inquiets pour sa vie. »

Makbule Özer a déjà été infectée par le Covid-19 et a maintenant une perte osseuse, a déclaré Mahmut Karakaş, coprésident de l’Association des droits de l’homme (İHD) à Van.

Déclaration du ministère

Le ministère turc de la Justice a publié samedi un communiqué en réponse aux informations, affirmant que la patiente n’avait pas demandé d’interprète.

« Il n’y a pas eu de problème de communication entre les médecins et la patiente, elle a compris et appliqué correctement les mouvements qui lui étaient demandés lors de l’examen, donc, il n’y avait pas besoin d’interprète, et ni elle ni son avocate n’ont demandé d’interprète » , a-t-il déclaré.

« L’ATK dispose de personnel qui peut servir d’interprète dans plusieurs langues, dont le kurde, la laz, l’anglais, l’allemand, le français, l’arabe et le russe » , a ajouté le ministère.

Le ministère n’a pas démenti la déclaration de l’avocat selon laquelle les médecins n’avaient pas écouté l’histoire du patient.

Emprisonnement

Makbule Özer et son mari, Hadi Özer, 70 ans, ont été placées en détention provisoire pour « aide et complicité avec une organisation illégale [PKK] » le 10 mai.

Ils ont été condamnés à 2 ans et 6 mois de prison pour ce délit et envoyés à la prison de haute sécurité de Van.

L’affaire a été déposée en juillet 2018 à la suite d’un raid sur leur maison, après quoi tous les membres de la famille ont été détenus.

Dans une interview avec Bianet en juin, l’avocate Kunt a déclaré que l’ATK avait publié un rapport selon lequel « on peut rester en prison bien qu’on soit handicapé à 55% et qu’on soit en fauteuil roulant. »

Bianet

KURDISTAN. Enterrement de Suheyl Xurşîd Ezîz, militant kurde assassiné à Slémani

0

KURDISTAN DU SUD – L’écrivain et historien Suheyl Xurşîd Ezîz, a été abattu dimanche devant sa maison à Kifrî, dans la province de Sulaymaniyah. Pour les proches d’Ezîz, il a été tué par les agents turcs (MIT) qui ont multiplié les assassinats des activistes kurdes ces derniers mois. Suheyl Xurşîd Ezîz (Mamoste Şemal,) a été enterré dimanche soir à Kifrî.

 

L’écrivain et historien Suheyl Xurşîd Ezîz, membre de l’assemblée générale du Mouvement pour une société libre (Tevgera Azadî), a été abattu devant sa maison dans la ville kurde de Kifrî. Tevgera Azadî pense que le meurtre de Suheyl Xurşîd Ezîz a été ordonné par l’État turc car pour la Turquie, Tevgera Azadî est liée au PKK qu’il combat par tous les moyens légaux et illégaux. « Suheyl Xurşîd Ezîz a été victime d’un attentat terroriste. Il est mort aux mains de l’État turc et de ses complices », a déclaré le mouvement.
 
Suheyl Xurşîd Ezîz était auteur, historien et membre de l’Assemblée générale du mouvement Tevgera Azadî. Il a été abattu dimanche par des hommes armés non identifiés devant son domicile à Kifrî, un district du sud du gouvernorat de Sulaymaniyah. L’homme de 62 ans, également connu sous le nom de Mamoste Şemal, travaillait à l’autorité agricole locale. Le ou les assassins ont tiré plusieurs coups de feu sur Ezîz. Il a été inhumé dimanche soir au cimetière de Kifrî.
 
Tevgera Azadî a lancé un appel urgent aux autorités pour qu’elles prennent très au sérieux le point de vue du mouvement sur la possibilité que l’assassin ait pu être engagé par l’État turc. L’organisation appelle les dirigeants politiques du Kurdistan irakien à prendre des mesures immédiates pour accélérer l’enquête sur le meurtre.
 
ANF

L’opposition syrienne bientôt expulsée de la Turquie?

0
Erdogan va-t-il liquider l’opposition syrienne réfugiée en Turquie en échange d’une collaboration avec le régime syrien pour écraser l’autonomie kurde au Rojava? Toujours est-il que la Turquie a multiplié les tentatives pour s’approcher d’Assad dont elle voulait la peau hier. Le dernier cadeau turc à Assad serait l’expulsion de l’opposition syrienne pro-Turquie réfugiée sur le sol turc.
 
La Turquie va expulser l’opposition syrienne
 
Dimanche, l’agence de presse iranienne Tasnim a annoncé que la Turquie avait demandé à la Coalition nationale syrienne de quitter le pays.
 
Cette demande intervient à un moment où la Turquie se rapproche du gouvernement syrien.
 
La Turquie a soutenu les factions de l’opposition syrienne, connues sous le nom d’Armée nationale syrienne (ASN/SNA), contre le gouvernement syrien depuis l’éruption de la guerre syrienne en 2011.
 
Lors d’une rencontre entre un responsable turc et Salem al-Musalt, président de la Coalition nationale des forces de la révolution et de l’opposition syriennes, qui s’est tenue la semaine dernière, le responsable révèle l’intention de son pays de « reconstruire ses relations avec Damas et que les forces de l’opposition syrienne devraient accepter la réalité », selon Tasnim.
 
Ce fait laisse une option à l’opposition pour « trouver un pays de remplacement et mettre fin à toutes leurs activités politiques et médiatiques en Turquie » , a-t-il ajouté.
 
Au cours de la réunion, l’opposition syrienne a accepté la demande de la Turquie et a proposé des alternatives d’un nouveau pays remplacement.
 
Al-Musalt a suggéré l’Arabie saoudite, tandis qu’Abdulrahman Mustafa, le chef du gouvernement intérimaire, a proposé la Jordanie.
 
Ces derniers temps, des pourparlers de normalisation entre la Turquie et la Syrie et de réconciliation entre le gouvernement syrien et l’opposition ont successivement été lancés par des responsables turcs.
 
Le 11 août, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré jeudi qu’il avait eu un bref entretien avec son homologue syrien, Faisal Mekdad, il y a quelque temps.
 
« Nous devons d’une manière ou d’une autre rassembler l’opposition et le régime en Syrie pour parvenir à un accord. Sinon, il n’y aura pas de paix durable », a-t-il ajouté.
 
En conséquence, les zones détenues par la Turquie et l’opposition ont été témoins de manifestations de colère contre la proposition turque la qualifiant de « trahison ».
 
Alors que les manifestants mettaient le feu au drapeau turc, une chose qui a provoqué la colère de l’opposition et l’a obligée à jurer de tenir ceux qui ont insulté le drapeau responsables .
 
Le 27 juillet, Cavusoglu a déclaré que son pays fournirait toutes sortes de soutien politique au gouvernement syrien en matière de lutte contre le « terrorisme ».
 
Plus tôt le 20 avril, Cavusoglu a fait allusion à la possibilité de pourparlers de sécurité avec le gouvernement syrien. Cependant, le gouvernement syrien a nié une telle coopération en disant : « Il ne peut y avoir de coopération dans la lutte contre le terrorisme avec un régime terroriste qui soutient, forme et répand le terrorisme dans la région et dans le monde », a déclaré le 22 avril l’agence de presse officielle syrienne SANA.
 
North Press

Le Conseil de l’Europe demande à la Turquie de présenter sa défense dans une affaire de réclusion à perpétuité aggravée

0
Le Conseil de l’Europe a demandé à la Turquie de présenter sa défense dans une affaire relative à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération imposé aux prisonniers politiques kurdes.
 
Une décision prise en juillet par le Comité des ministres du Conseil de l’Europe a ouvert la voie aux barreaux turcs pour déposer des plaintes concernant des condamnations à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle.
 
Le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe a demandé à la Turquie de présenter sa défense concernant cinq requêtes différentes déposées par le barreau de Diyarbakır, dont une concernant des peines à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle, a rapporté samedi l’agence de presse Mezopotamya.
 
Abdullah Öcalan, chef du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), emprisonné depuis 1999, et trois autres prisonniers politiques kurdes, ont été cités dans la requête déposée par le barreau, a déclaré l’avocat Mehdi Özdemir à l’agence de presse Mezopotamya.
 
La Turquie a aboli la peine de mort en 2004 et l’a remplacée par ce qu’on appelle la « prison à perpétuité aggravée » ; la réclusion à perpétuité sans perspective de libération, qui peut impliquer de sévères restrictions de mouvement en prison ou un isolement cellulaire prolongé.
 
Dans une décision de 2014 concernant une plainte déposée au nom d’Öcalan concernant ses conditions d’emprisonnement, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a jugé que la Turquie avait violé l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui interdit les traitements inhumains ou dégradants.
 
Le plus haut tribunal européen des droits de l’homme a également rendu des décisions similaires pour trois autres prisonniers cités dans la récente requête du barreau, Hayati Kaytan, Emin Gurban ve Civan Boltan, déclarant que leur emprisonnement à perpétuité sans possibilité de révision équivalait à une peine inhumaine.
 
L’association du barreau de Diyarbakır (Amed) avait déjà déposé des requêtes similaires concernant des peines à perpétuité aggravées auprès du tribunal, mais la CEDH n’a pas pris de mesures car les associations de barreaux n’étaient pas reconnues comme des ONG éligibles pour soumettre des communications à l’organe décisionnel du Conseil de l’Europe, le Comité des Ministres.
 
Le 6 juillet, la commission a ouvert la voie aux barreaux des pays membres pour soumettre des décisions de communications, en modifiant une règle concernant la surveillance de l’exécution des arrêts et des termes des règlements amiables.
 
La décision ajoute des organisations telles que les barreaux, les barreaux ou d’autres associations d’avocats parmi les organisations non gouvernementales qui peuvent soumettre des communications au comité.
 
Le barreau de Diyarbakır a de nouveau soumis sa demande après cela, a déclaré Mehdi, ajoutant qu’en tant qu’avocats, ils demandaient des changements structurels dans le système turc qui permettront une libération anticipée pour les peines à perpétuité.
 
« Ils [le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe] ont demandé une défense de la Turquie concernant nos demandes. La première évaluation sera faite après que la Turquie aura soumis sa défense », a déclaré Özdemir à l’agence de presse Mezopotamya.
 
Selon le ministère turc de la Justice, il y avait 1 453 personnes en prison condamnées à la réclusion à perpétuité aggravée en 2014. Le ministère n’a pas mis à jour ces chiffres, tandis que le nombre de prisonniers condamnés ou susceptibles de recevoir des peines à perpétuité sans libération conditionnelle a atteint un sommet ces dernières années.
 
Dans les affaires liées à la seule tentative de coup d’État manquée de 2016, les tribunaux ont condamné 1 634 personnes à une peine d’emprisonnement à perpétuité aggravée, alors qu’ils ont exigé des peines similaires pour de nombreux députés et maires kurdes emprisonnés pour diverses charges liées au « terrorisme ».
 

ROJAVA. Les femmes reçoivent une formation militaire et de premiers secours

0
SYRIE / ROJAVA – Une organisation féminine kurde donne une formation militaire et de secours aux femmes du Rojava face aux menaces d’invasion du Rojava par la Turquie.
 
Le Rojava est en état d’urgence et l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie a appelé à la mobilisation contre les attaques turques. L’association féminine Kongra Star forme les femmes aux armes et aux premiers secours pour les blessés.
 
L’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) a déclaré l’état d’urgence dans les zones autonomes le 6 juillet en raison de la menace d’invasion turque. La Turquie tente de briser la volonté de la population et de pousser les gens à fuir avec des attaques quotidiennes de drones et d’artillerie. Dans le cadre de la mobilisation contre l’occupation turque, des stages de formation à l’autodéfense et aux soins d’urgence des blessés sont organisés dans les villes et villages du nord-est de la Syrie.
 
L’association des femmes Kongra Star a commencé à former les femmes au maniement des armes à feu et aux premiers secours. Les cours durent entre cinq et sept jours et les participants apprennent à se comporter en cas d’urgence. Cihan Ehmed d’Amûdê, qui participe à l’un des cours, a déclaré : « Nous apprenons à utiliser les armes pour pouvoir nous défendre et défendre notre pays aux côtés de nos combattants. C’est une période très critique et l’État turc veut occuper notre pays. La plupart d’entre nous sommes des mères et nous ne laisserons pas seuls nos enfants combattants. » Cihan Ehmed a ajouté que l’État turc n’a pas encore reçu l’autorisation d’une invasion à grande échelle et essaie donc d’obtenir des résultats avec des attaques de drones : « Il attaque sans discrimination les enfants, les femmes et les personnes âgées. Nous exigeons une zone d’exclusion aérienne [#NoFlyZone4Rojava] pour la Turquie dans le nord de la Syrie. Nous ne comptons sur aucune puissance étrangère pour défendre notre région. »
 
Viyan Yusif est membre du comité d’éducation de Kongra Star et voit un besoin urgent de formation aux armes pour les femmes. Elle a déclaré que toute la population de la région autonome du nord-est de la Syrie vit en permanence en danger en raison des attaques et des menaces de la Turquie. « Comme dans toutes les guerres, ce sont les femmes qui souffrent le plus. Le fait que les femmes apprennent maintenant à se défendre même avec des armes en cas d’urgence est basé sur la stratégie de la guerre populaire révolutionnaire. Nous ne quitterons pas notre pays et nous nous défendrons. Nous sommes prêtes à toutes sortes d’attaques. » a-t-elle ajouté.
 
ANF
 

SYRIE. Les quartiers kurdes d’Alep vont manquer de médicaments à cause de l’embargo du régime syrien

0
ALEP – Les quartiers semi-autonomes kurdes d’Alep, Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh vont manquer de médicaments à cause de l’embargo du régime syrien qui dure depuis environs un mois. Les deux quartiers sont gérés par une administration civile faisant partie de l’administration autonome du Rojava et subissent régulièrement l’embargo du gouvernement d’Assad.
 
La coprésidente du Conseil de la santé des quartiers de Cheikh Maqsoud* et d’Achrafieh, Laila Hassan, a déclaré que le siège imposé par la « Quatrième division » du gouvernement de Damas sur les deux quartiers conduira à l’interruption des médicaments, et a déclaré : « Ce est un siège inhumain et immoral contre les habitants des quartiers. »
 
Depuis le 20 août 2020, le gouvernement de Damas a imposé un siège aux quartiers Sheikh Maqsoud et Ashrafieh de la ville d’Alep, et depuis le 1er août, des membres de la quatrième division du gouvernement de Damas ont empêché l’entrée de médicaments dans les deux quartiers.
 
Plus de 216 000 personnes de différentes composantes vivent dans les quartiers de Sheikh Maqsoud et d’Achrafieh, qui souffrent de la difficulté d’obtenir de la nourriture, du carburant et des médicaments en raison de ce siège.
 
Dans deux semaines, les médicaments seront épuisés
 
Selon un pharmacien du quartier Sheikh Maqsoud, qui a préféré ne pas révéler son nom, a confirmé que les points de contrôle de la quatrième division du gouvernement de Damas ont empêché l’entrée de médicaments dans les deux quartiers depuis début août jusqu’à aujourd’hui.
 
Il a déclaré : « Si ce siège continue au cours du mois prochain, les pharmacies seront à court de médicaments, et à cause des fermetures de routes, les gens auront du mal à se procurer des médicaments pour les maladies chroniques, et ils sont principalement touchés par ce siège imposé par le gouvernement de Damas. »
 
Blocus inhumain et immoral
 
Par ailleurs, la coprésidente du Conseil de la santé des quartiers de Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh, Laila Hassan, a indiqué qu’ils souffrent en raison d’un manque de médicaments pour traiter les patients, et elle a déclaré : « Nous avons travaillé plusieurs fois pour apporter des médicaments , mais après cela, nous n’avons pas pu les sécuriser.
 
Il y a toutes les composantes dans les deux quartiers, y compris ceux qui ont été déplacés des zones du gouvernement de Damas vers les deux quartiers en raison de la disponibilité de la sécurité et de la stabilité, et de nombreuses personnes souffrent de maladies chroniques. »
 
À la fin de son discours, Leila Hassan a demandé : « Est-ce que Cheikh Maqsoud et Achrafieh ne sont pas des quartiers d’Alep, et les gens qui vivent ici, ne sont-ils pas des Syriens jusqu’à ce que ce siège leur soit imposé ? » (ANHA)
 
*Deux quartiers autonomes au coeur d’Alep
 
Sheikh Maqsud est une enclave unique à Alep, l’une des villes les plus anciennes et les plus peuplées de Syrie. Alep est sous le contrôle du gouvernement syrien, mais les quartiers à majorité kurde Sheikh Maqsud et Ashrafiya conservent leur autonomie et leurs liens avec l’administration autonome de la Syrie du Nord et de l’Est (AANES). Dans les tumultes de la guerre civile, Sheikh Maqsud a obtenu son indépendance des forces gouvernementales syriennes et, depuis lors, sa population s’est organisée selon les mêmes principes démocratiques que l’AANES. (RIC)

TURQUIE. Des Yézidis victimes de gangs criminels

0
De nombreux réfugiés yézidis qui tentaient de regagner l’Europe via la Turquie ont été piégés par des gangs criminels constitués de Turcs, Kurdes, Yazidis, Pakistanais et de Grecs qui les ont torturés et extorqué leur argent avant de les libérés à Istanbul.
 
L’information a été rapportée hier par l’activiste Murad Ismael.
 
Murad Ismael a déclaré sur son compte Twitter:
 
« Ma déclaration d’aujourd’hui au sujet d’un groupe de migrants yézidis, principalement des femmes et des enfants, qui ont été victimes d’un réseau criminel de traite des êtres humains. Ils les ont torturés et ont pris 5000 euros à chaque personne et auraient même tenté de prélever leurs organes.
 
J’apprécie le département d’État américain et les ambassades américaines en Grèce et en Turquie, l’OIM en Grèce et un certain nombre d’avocats turcs et kurdes en Turquie qui les ont aidés. Les familles sont maintenant avec la police turque à Istanbul et sont en sécurité. »
 
Des Yézidis victimes de gangs criminels à Istanbul 
 
« l y a trois jours, nous avons été en contact avec un certain nombre de familles yazidies qui étaient censées s’enfuir de la Turquie en Grèce. Et la plupart d’entre eux étaient des femmes et des enfants.
 
Les passeurs ont été kidnappés dans le nord d’Istanbul, leurs téléphones ont été saisis, torturés, puis forcés de contacter leurs familles jusqu’à ce qu’ils payent 30 000 et ils ont envoyé de fausses informations publiées sur des sites web prétendant que le groupe avait atteint la Grèce. Après avoir pris l’argent demandé, les otages yézidis ont été libérés à Istanbul. Nous avions également peur que leurs organes soient volés.
 
Ce réseau de criminels sont des Turcs, des Pakistanais, des Kurdes, des Yazidis, des Grecs, qui travaillent tous ensemble dans cet acte criminel.
 
Cette question doit être clairement expliquée à notre peuple et une déclaration sur le danger de ces groupes terroristes. Et ils ne doivent faire confiance à personne travaillant dans ces réseaux et il n’y a pas de route facile ouverte. J’ai parlé à un certain nombre de familles dans d’autres totaux aussi et elles ont parlé du danger de la route et certaines d’entre elles m’ont dit dans une lettre « Si j’avais su que la route était si difficile si elles me coûterait aussi de l’argent, je ne serais pas [parti]. »
 
Je comprends le désir des gens de quitter l’Irak, l’incapacité de l’État à protéger les Yazidis et à obtenir la justice, et la perte d’espoir de changement. Et personne n’essaie de migrer. Au contraire, l’immigration légale est le droit des yazidis car ils ont été exterminés et il y a un danger pour leur vie maintenant aussi et je soutiens la liberté des Yazidis par l’immigration légal à ceux qui le souhaitent et leur procurer un décent et une vie sûre pour ceux qui veulent rester sur leur terre. Mais les gens doivent réfléchir mille fois avant de risquer leurs enfants de ces manières illégales et de mettre leur vie entre les mains de gangs de traite d’êtres humains. Et ils ne devraient pas croire ce qu’on leur dit sur la route facile. Il n’y a pas de route ouverte ni en Grèce, ni en Turquie, ni en Europe, et c’est la même vieille route dangereuse qui existait il y a 30 ans, et peut-être maintenant plus dangereuse qu’avant.
 
Celui qui veut prendre des risques doit comprendre le danger et être très préparé à le faire et ne faire confiance à personne et être pris en compte à tous égards. »
 
Via Yazidi News

ROJAVA. Les Kurdes traquent les terroristes jihadistes dans le camp d’Al-Hol

0
SYRIE / ROJAVA – Depuis quatre jours, les forces arabo-kurdes ratissent le camp d’al-Hol à la recherche de terroristes de DAECH.
 
​​​​​​​La deuxième phase de la campagne « Humanité et Sécurité » a débuté ce matin dans le deuxième secteur du camp d’Al-Hol. Durant les premières heures, une tranchée et des caches sous-terraines ont été découvertes par les forces de sécurité.
 
Le 25 août, les Forces de sécurité intérieure, avec le soutien des Forces démocratiques syriennes (FDS), des Unités de protection du peuple et des Unités (YPG) de protection des femmes (YPJ), ont lancé la deuxième phase de la campagne « Humanité et sécurité » pour traquer les militants de DAECH / ISIS. Des dizaines de terroristes de DAECH ont été arrêtés jusqu’à présent. 
 
La traque des terroristes islamistes se poursuit aujourd’hui dans le deuxième secteur pour les réfugiés irakiens à 5 heures du matin aujourd’hui.
 
Au début, on a dit aux réfugiés de ne pas quitter leurs tentes, puis les forces sont entrées dans le deuxième secteur avec des blindés.
 
Au cours des recherches d’aujourd’hui, une tranchée et des caches souterraines construites avec des pierres ont été trouvées.
 
On pense que les cellules dormantes se cachent dans ces pièces, et elles l’utilisent également pour donner des leçons pour répandre l’idéologie extrémiste et terroriste de l’Etat islamique.
 
Les Forces de sécurité intérieure ont comblé la tranchée et démoli les caches découvertes. Les forces participant à la campagne ont également trouvé et enlevé un certain nombre de tentes qui ont été saisies par les cellules dormantes de l’Etat islamique et utilisées comme quartier général d’entraînement.
 
Les opérations de recherche se poursuivent dans le deuxième secteur du camp d’al-Hol.
 
Il y a régulièrement des meurtres commis par les terroristes de DAECH dans le camp d’al-Hol abritant environ 56 000 proches des djihadistes de DAECH/ISIS, des déplacés syriens et des réfugiés irakiens. Al-Hol est qualifié de « pépinière de djihadistes » à cause de l’idéologie jihadiste perpétuée notamment par les femmes de DAECH qui inculquent le terrorisme islamiste de DAECH aux enfants présents dans le camp et massacrent celles et ceux qui ne vient pas selon la charia islamiste.
 
ANHA

Des Kurdes de Finlande dénoncent la collaboration du gouvernement finlandais avec Erdogan

0
Des militants kurdes ont dénoncé la collaboration anti-kurde du gouvernement finlandais avec la Turquie en manifestant devant le ministère des Affaires étrangères à Helsinki.
 
Des représentants de la Suède, de la Finlande et de la Turquie se sont rencontrés vendredi à Helsinki pour discuter de l’adhésion des deux pays scandinaves à l’OTAN. Il s’agissait des premières discussions trilatérales depuis le sommet de l’OTAN à Madrid fin juin, au cours duquel la Suède et la Finlande avaient signé une déclaration d’engagement demandée par le gouvernement Erdogan.
 
Comme l’a annoncé le ministère finlandais des Affaires étrangères à l’issue de la réunion des représentants des ministères des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Justice ainsi que des services de sécurité et secrets des trois pays, « des mesures concrètes pour mettre en œuvre le mémorandum » ont été discutées, et une autre réunion devrait avoir lieu à l’automne.
 
ANF

TURQUIE. Les prisonniers politiques kurdes déclarent que trois de leurs camarades ont été exécutés en 4 jours

0
TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – En 8 mois, plus de 40 prisonniers politiques kurdes ont trouvé la mort de manière suspecte dans les geôles turques. Pour les défenseurs des droits humains et les prisonniers politiques kurdes, il s’agit de meurtres que les autorités pénitentiaires turques déguisent en suicide ou en maladies.
 
Prisonniers du PKK / PAJK : Nos trois camarades ont été délibérément assassinés
 
Dans un communiqué publié au nom des prisonniers du Parti des travailleurs du Kurdistan (Partiya Karkerên Kurdistan – PKK) et du Parti des femmes libres du Kurdistan (Partiya Azadiya Jinên Kurdistanê – PAJK), Deniz Kaya attire l’attention sur l’escalade de la brutalité contre les prisonniers politiques kurdes en Turquie. « Depuis le début de l’année, de nombreux prisonniers sont morts, et entre le 14 et le 18 août, trois prisonniers ont été délibérément assassinés en prison » , écrit le communiqué de Deniz Kaya qui ajoute :
 
« Ils luttent contre le colonialisme de la République turque et font l’histoire à travers la lutte légendaire du PKK et du PAJK. L’existence militante du PKK et du PAJK, que Rêber Apo [Abdullah Öcalan] a construit comme s’il creusait un puits avec une aiguille, est ce qui a résisté au fascisme avec une volonté de fer dans les prisons, dans les montagnes, dans les villes et villages et tous domaines sociaux, et a toujours agi avec la conscience que la vie n’a de sens que par la résistance.
 
La résistance carcérale de 1982 était une lutte pour protéger la dignité et l’humanité du peuple kurde de la honte et de l’assujettissement que les occupants colonialistes de la République de Turquie voulaient lui imposer. Les slogans « La résistance c’est la vie », « La reddition mène à la soumission, la résistance à la victoire », « Nous aimons tellement la vie que nous sommes déjà prêts à mourir pour elle » et « PKK nous a appris la résistance, pas la reddition » résonnaient dans les cachots. et forment les fondements de la résistance du PKK ainsi que l’esprit essentiel de la guérilla. La lutte de la guérilla est aussi importante que la résistance dans les prisons. Les deux représentent les idéaux humains résistants.
 
La résistance de Rêber Apo à Imrali, la lutte acharnée des guérilleros à Zap, Avaşîn et Metîna et les prisonniers qui se soulèvent dans les cachots contraignent le gang AKP/MHP au Kurdistan à agir au nom de l’organisation fasciste OTAN. Afin de se sauver de l’effondrement, le régime acculé devient encore plus agressif et attaque le peuple kurde et les peuples de la région. Le régime AKP/MHP vise à achever le génocide physique et culturel des Kurdes. Dans ce but, il a tout détruit, des enfants aux jeunes, des femmes aux personnes âgées, de la nature à la culture, reniant toutes les valeurs humaines. La torture d’isolement contre Rêber Apo, le refus de consultations d’avocats et de visites familiales, l’utilisation d’agents de guerre chimique et d’armes nucléaires tactiques contre la guérilla, la brutalité utilisée lors des funérailles et contre les tombes des martyrs, la tentative, la torture et l’isolement pour briser les prisonniers dans les prisons et les forcer à se rendre, et le pillage de la nature du Kurdistan ont une fois de plus révélé le vrai visage de l’AKP / Gangs MHP qui se sont effondrés. L’analyse de la réalité historique et actuelle du pouvoir d’État, que Rêber Apo a analysée dans ses écrits de défense ainsi que dans ses conférences et ses écrits, a également montré le caractère de la structure des gangs de l’AKP et du MHP.
 
Le gouvernement AKP/MHP, qui a été vaincu culturellement, socialement, politiquement et militairement, met en œuvre des politiques brutales à la fois dans les prisons et dans tous les aspects de la vie parce qu’il ne peut pas digérer sa défaite. Toutes sortes de moyens et de méthodes sont utilisées. Pour cette raison, le ministère de la Justice, qui n’a aucune trace de justice en son sein, installe des administrations pénitentiaires composées de forces fascistes, racistes et attaque les prisonniers révolutionnaires à travers ces administrations. L’ampleur de l’attaque ne se limite pas seulement à l’intérieur de la prison. Les hôpitaux deviennent aussi un instrument de cette guerre spéciale qui empêche les prisonniers révolutionnaires de recevoir les soins médicaux qu’ils méritent. Les Instituts de médecine légale (ATK) participent également à cette pratique cruelle en certifiant des détenus gravement malades,
 
Au cours de l’année 2022, beaucoup de nos camarades sont tombés en prison suite aux pratiques brutales du gouvernement AKP/MHP. Plus récemment, nos camarades Ibrahim Yıldırım ont été assassinés à Elazig le 14 août, Mehmet Candemir à Giresun le 15 août et Bazo Yılmaz à Urfa le 18 août. En cinq jours, trois de nos camarades ont été assassinés délibérément et planifiés par le gouvernement. Nous savons que ces morts en prison sont préméditées et planifiées. La principale responsabilité incombe au gouvernement, au ministère de la Justice ainsi qu’aux instituts de médecine légale, mais le Conseil de l’Europe et le Comité du Conseil de l’Europe pour la prévention de la torture sont également en partie responsables de ces massacres.
 
Nous appelons toutes les forces révolutionnaires, démocratiques et socialistes du Kurdistan et de Turquie, et en particulier les familles des prisonniers, à ne pas rester silencieuses face à cette cruauté, à assumer leur responsabilité historique et à demander des comptes aux responsables de ces meurtres sur la base de la guerre révolutionnaire populaire. Une résistance globale non seulement portera le coup final au gouvernement fasciste AKP/MHP et provoquera son effondrement, mais sera également l’étape la plus importante pour soutenir les camarades combattant dans les prisons. Le système de torture d’isolement a d’abord été introduit à Imralı puis étendu à l’ensemble de la société. Sur la base de ce fait, nous appelons notre peuple et tous les révolutionnaires,
 
Ils ont résisté honorablement, ils ne se sont pas rendus
 
Nos camarades Ibrahim Yıldırım, Mehmet Candemir et Bazo Yılmaz ont résisté à la torture et aux pratiques d’isolement en dépit de leurs maux physiques et ne se sont pas rendus. Nous offrons nos condoléances à leurs familles et à notre peuple. Nous renouvelons notre engagement à poursuivre la lutte honorable sur le chemin emprunté par nos martyrs, et nous nous souvenons de tous les martyrs de la lutte pour la liberté en la personne de nos estimés compagnons Ibrahim, Mehmet et Bazo avec respect et gratitude. »
 
ANF

TURQUIE. Mort suspecte d’un autre prisonnier politique

0

TURQUIE / KURDISTAN DU NORD – Un jeune prisonnier, Fırat Çağlayan, est mort de manière suspecte dans la prison d’Aydin le 25 août. (En janvier dernier, un jeune prisonnier politique kurde avait trouvé la mort dans cette même prison.) Il s’agit de la 42ème mort survenue dans une prison turque en 8 mois.

Un prisonnier est décédé dans une prison d’Aydin de manière suspecte. C’est la deuxième mort suspecte dans cette prison en six mois.

La famille de Fırat Çağlayan, 28 ans, a été informé le 25 août, par l’administration pénitentiaire de la prison d’Aydin qui a prétendu qu’il s’était pendu avec des lacets dans les toilettes de son quartier. Un autre prisonnier qui se trouve dans la même prison a déclaré que les gardiens confisquent les chaussure des détenus et qu’en conséquence, Fırat Çağlayan n’a pas pu se suicidé. Par ailleurs, dans le rapport d’autopsie de Fırat Çağlayan, il est indiqué qu’il a des fractures à la tête et des coupures à la gorge.   

Le bureau du procureur général d’Aydın a ouvert une enquête sur la mort suspecte.

Auparavant, Yılmaz Ekinci, un prisonnier kurde de 28 ans, est mort de manier suspecte  dans la prison cette même prison. Un prisonnier qui ne voulait pas être nommé a déclaré le mois dernier à l’Agence Mezopotamya (MA) qu’il lui était « impossible » de se pendre dans la cellule où il était détenu. 

« Dans la salle d’observation, ils prennent même vos chaussures (…). Mon opinion est que son cou était cassé et ensuite ils ont fait passer cela pour un suicide » , a-t-il déclaré.

En 8 mois, 42 prisonniers politiques sont morts dans les prisons turques. Pour les défenseurs des droits humains et les proches de victimes, il s’agit de meurtres déguisés.

Bianet