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KURDISTAN. Prix de l’égalité décerné à Choman Hardi, militante des droits des femmes ciblée par des milieux intégristes kurdes d’Irak

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« Attiser la peur existentielle des Kurdes de l’anéantissement, de la présence d’un complot majeur pour nous détruire, est un jeu éhonté avec notre subconscient car depuis des décennies la peur de l’assimilation et de l’extinction entre les mains des États nationalistes et théocratiques qui nous entourent a été l’expérience kurde », Choman Hardi.

Cela fait un certain temps que l’universitaire kurde Choman Hardi qui défend les droits des femmes et dispense des cours au Centre d’études sur le genre et le développement au sein de l’Université américaine d’Irak, au Kurdistan irakien, subit des menaces venant des milieux conservatistes, sexistes et intégristes qui l’accusent de « corrompre la société kurde avec l’argent qu’elle reçoit de l’Occident ». Ces menaces se sont intensifiées en 2022 à tel point que trente-quatre organisations, groupes et institutions de la société civile kurdes se sont réunis pour créer le Prix de l’Égalité et ont désigné Choman Hardi leur première lauréate pour son travail en faveur de l’égalité dans la communauté kurde et sa persévérance face à ces attaques sexistes et misogynes qui veulent réduire à néant la lutte des femmes kurdes pour l’égalité. Ce prix deviendra une tradition annuelle pour les défenseurs de la justice et de l’égalité dans la région du Kurdistan d’Irak.

Lors de la remise du le Prix de l’égalité qui a eu lieu le 14 mars dernier, Choman Hardi a prononcé un discours dans lequel elle a insisté sur l’importance de la lutte pour l’égalité homme/femme et a mise en garde contre la menace que représente la culture d’insultes et de calomnies pour la coexistence et la sécurité de la société kurde.

Voici l’intégralité du discours de Choman Hardi:

« Chers amis, merci d’être venus ! Merci pour la reconnaissance et la confiance que vous m’avez accordées à cette occasion. Se battre pour la justice sociale ou politique n’a jamais été facile et en tout lieu, mais c’est la persévérance et la détermination de personnes comme vous face aux difficultés qui sont toujours encourageantes.

Chacun d’entre nous qui travaille dans ce domaine a, sans aucun doute, fait face à des accusations, des attaques et des menaces qui visent à nous diffamer, nous décourager et nous réduire au silence. Depuis des années, les défenseurs des droits des femmes vivent sous la menace de la déshumanisation et de la diabolisation. Les forces conservatrices et intégristes attaquent les militantes à chaque fois sous un prétexte différent de haine des hommes, de sape des valeurs religieuses, de destruction de la structure familiale et, plus récemment, de trahison nationale.

Et nous savons tous que la diabolisation et la création d’un ennemi imaginaire est la première étape pour les détruire symboliquement ou littéralement. Mais le monstre effrayant qu’ils ont créé, qui reçoit apparemment de l’argent de l’ouest pour travailler secrètement à la désintégration de la famille et à la destruction de sa propre communauté, n’a absolument aucun rapport avec qui nous sommes et ce que nous faisons.

Attiser la peur existentielle des Kurdes de l’anéantissement, de la présence d’un complot majeur pour nous détruire, est un jeu éhonté avec notre subconscient car depuis des décennies la peur de l’assimilation et de l’extinction entre les mains des États nationalistes et théocratiques qui nous entourent a été l’expérience kurde.

La phobie et la peur qui sont fabriquées autour des efforts des organisations travaillant pour les droits des femmes, les droits civils et l’égalité des sexes, n’ont aucun rapport avec la réalité. Le véritable objectif de ces vagues de mensonges, de fausses informations et de mutilation de la vérité est de saper la réussite et l’impact des personnes et des organisations qui luttent pour l’égalité et de les calomnier en public.

D’autre part, la crainte d’un complot occidental contre notre communauté et nos valeurs sociales et religieuses n’est pas fondée. Nous n’avons pas un État puissant, ni une armée puissante, nous ne sommes pas suffisamment développés technologiquement ou économiquement pour constituer une menace pour le système économique ou politique international pour qu’ils veuillent conspirer contre nous. En fait, au cours des dernières décennies, nous avons été des alliés des puissances occidentales et avons reçu un soutien technique et financier pour renverser le gouvernement de Saddam Hussein et vaincre l’EI.

Notre objectif en tant qu’activistes et universitaires dans le domaine de l’égalité des sexes est de sensibiliser et de créer une nouvelle compréhension de l’inégalité et de l’injustice. Nous essayons de changer le discours coincé et dépassé qui attribue l’inégalité des sexes à la nature et aux différences biologiques entre les hommes et les femmes, un discours qui ne veut pas accepter que c’est un contrat social qui a créé cette inégalité et nous pouvons avoir une meilleure contrat dans lequel les femmes ne sont pas marginalisées, réduites au silence et opprimées.

Je suis sûre que certains des jeunes qui tombent dans le piège de ce malentendu [découvriront] bientôt la vérité. Ce n’est pas le combat des femmes pour l’égalité des sexes, pour le pluralisme religieux, culturel et ethnique, pour la protection des droits et des dignités, pour l’amélioration des relations collégiales, amicales, fraternelles et amoureuses entre hommes et femmes qui menace nos valeurs. Ce qui constitue une menace pour nos valeurs, ce sont ces forces qui veulent remplacer la conversation et l’argumentation par la diffamation, les mensonges et les grossièretés et en faire la culture dominante de notre communauté.

Pendant des années, notre communauté a été confrontée à des menaces majeures telles que la corruption et la destruction de l’environnement, mais maintenant la culture des insultes et des calomnies est une menace majeure pour notre sécurité et notre coexistence.

Pour finir, je veux dire qu’affronter les vagues généralisées et organisées d’irrespect, de calomnies, de manipulations et de menaces est difficile ; il est difficile d’être victime d’une diffamation et d’être calomnié dans son travail ; mais l’importance de notre objectif commun et le soutien inconditionnel que j’ai reçu de la famille, des amis, des collègues et des gens comme vous sont devenus une source de force et de persévérance. Je tiens à vous remercier une fois de plus de m’avoir accordé votre confiance. Ce prix me donnera de l’énergie pour continuer. Continuons tous ensemble. Merci. »

Discours publié en anglais sur le site Gender, Justice and Security Hub: Surviving abuse, defamation and backlash (Survivre aux abus, à la diffamation et aux contrecoups)

Choman Hardi est autrice du recueil de poèmes « Considérer les femmes » publié en français en 2020 par la maison d’édition Kontr.

Après les « Turcs des montagnes » voici les « Iraniens des montagnes » ou des bigoteries antikurdes!

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Pendant des décennies, l’État turc colonialiste a tenté de nier l’existence même des Kurdes et a essayé de les faire passer pour des « Turcs des montagnes » dont les pas auraient fait « kart-kurt » dans dans la neige [pendant les hivers rigoureux du Kurdistan] et qui auraient donné naissance au mot « Kurde » [en turc: Kürt]. Aujourd’hui, alors que cette théorie fumeuse a volé en éclat et que plus aucun fasciste turc parle de « Turcs des montagnes », la droite iranienne d’Europe attaque les militants kurdes sur les réseaux sociaux, mettant en doute leurs origines ethniques et parle des « Kurdes iraniens très proches des Iraniens ethniquement et culturellement » qui seraient différends des « autres Kurdes » qui vivent sous la colonisation turque ou arabe.

Cette droite-iranienne qui milite pour le retour de la monarchie en Iran attaque systématiquement les activistes kurdes qui dénoncent la persécution dont sont victimes les Kurdes et d’autres minorité en Iran depuis l’époque de la monarchie. Au lieu de répondre aux arguments avancés par ces activistes, chercheurs ou journalistes kurdes, ces royalistes préfèrent mettre en doute la kurdicité même de ces personnes sous prétexte qu’il y a des différences d’us et coutumes chez les Kurdes selon les régions ! De plus, ils passent sous silence le rôle des politiques assimilationnistes turques, persanes et arabes mises en place au Kurdistan et qui ont pu altérer ces us et coutumes kurdes.

Une des activistes kurdes qui font les frais de ces attaques hideuses est la chercheuse germano-kurde Dastan Jasim, dont les parents sont originaires du Kurdistan irakien, tout près de la frontière iranienne qui défigure le Sud-Est du Kurdistan. Ces royalistes (germanophones) lui ordonnent de se taire, déclarant qu’elle n’a pas de légitimité à parler des Kurdes d’Iran, car « elle est originaire du Kurdistan irakien et différente de ceux d’Iran qui seraient plus proches ethniquement des Iraniens ». A travers cette théorie fumeuse, la droite iranienne espère décrédibiliser les activistes kurdes en s’arrogeant le droit de décider qui est Kurde et qui ne l’est pas mais aussi que les Kurdes sont différents entre eux, plutôt que de leur répondre pourquoi les Kurdes (mais aussi les autres minorités éthiques et religieuses) d’Iran sont persécutées, leurs régions sont sous-développées, n’ont pas le droit à l’éducation dans leurs langues, ne peuvent pratiquer leurs us et coutumes… doivent persaniser leurs noms et prénoms (comme on l’a vu dans l’exemple du prénom kurde de Mahsa Amini – Jina – qui est ignoré par cette même droite iranienne) et subissent l’assimilation forcée pour devenir des Perses (ou Persans) chiites.

 

Mais ces royalistes ne sont pas que des inventeurs de théories infondées. Ils sont aussi voleurs de slogans, comme le slogan féministe kurde « Jin, jiyan, azadî (femme, vie, liberté) » qu’ils ont persanisé et dont ils s’arroge la paternité d’une manière impudente…

TURQUIE. Acte d’accusation visant 20 journalistes kurdes préparé près de 10 mois après leur arrestation

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TURQUIE / KURDISTAN – Le parquet général de Diyarbakır vient de préparer l’acte d’accusation visant 20 journalistes kurdes et un employé de bureau, détenus lors de raides menés en juin 2022.

Le parquet général de Diyarbakir (Amed) a terminé son acte d’accusation contre 22 prévenus, dont 20 journalistes kurdes, qui ont été arrêtés le 16 juin 2022 pour des accusations d’« appartenance à une organisation terroriste ».

Le parquet général de Diyarbakır a envoyé l’acte d’accusation à la 4e Cour Pénale de Diyarbakır. Après avoir examiné l’acte d’accusation, le tribunal décidera dans un délai de 15 jours s’il l’accepte ou non. Si l’acte d’accusation est accepté, le procès des journalistes débutera.

Journalistes en prison

Les journalistes détenus lors de perquisitions au domicile et sur leur lieu de travail le 16 juin 2022 sont le coprésident de l’Association des Journalistes Dicle-Fırat (DFG) Serdar Altan, le rédacteur en chef de l’Agence Mezopotamya (MA) Aziz Oruç, le rédacteur en chef du journal Xwebûn Mehmet Ali Ertaş, la rédactrice en chef de l’agence féminine JINNEWS Safiye Alağaş et les journalistes Zeynel Abidin Bulut, Ömer Çelik, Mazlum Doğan Güler, İbrahim Koyuncu, Neşe Toprak, Elif Üngür, Abdurrahman Öncü, Suat Doğuhan, Remziye Temel, Ramazan Geciken, Lezgin Akdeniz et Mehmet Şahin.

ANF

TURQUIE. Deux journalistes kurdes ayant purgé leur peine interdits de quitter la prison pour absence de « remords »

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TURQUIE – Les journalistes kurdes Dilan Oynaş et Abdulkadir Turay sont maintenus en prison bien qu’ils aient purgé leur peine car ils auraient refusé de se « repentir ».

Les prisonniers politiques en Turquie subissent des pressions pour faire des aveux de remords après avoir purgé leur peine de prison habituelle. Ceux qui refusent restent derrière les barreaux. Les prisonniers sont depuis longtemps soumis à une pression accrue pour faire des aveux en vertu de la « loi sur le repentir ».

La journaliste Dilan Oynaş est incarcérée à la prison pour femmes d’Ankara Sincan depuis 2016 pour « appartenance à une organisation terroriste ». Elle reste en prison sur décision du Conseil de surveillance pénitentiaire, même si elle a purgée sa peine le 26 avril 2022. Sa libération a été suspendue pour la quatrième fois.

Le Conseil de surveillance de la prison n’a pas libéré Oynaş le 27 avril 2022, sous prétexte qu’elle n’avait pas eu une « bonne conduite ». Le 21 juillet 2022, l’emprisonnement d’Oynaş a été prolongé de 6 mois supplémentaires car elle a rejeté la « loi sur le repentir ». Le Conseil de surveillance de la prison s’est réuni le 21 janvier et a refusé sa libération pour la troisième fois, invoquant une sanction disciplinaire contre Oynaş.

Le Conseil de surveillance des prisons s’est réuni pour la quatrième fois hier (27 mars) et a de nouveau suspendu la libération d’Oynaş pour 6 mois supplémentaires car elle a insisté pour rejeter la «loi sur le repentir».

Le Conseil se réunira le 29 avril et se prononcera sur le cas de la journaliste.

Entre-temps, la libération d’un autre journaliste, Abdulkadir Turay, qui est incarcéré à la prison de type L d’Erzincan, a également été suspendue pour 3 mois supplémentaires au motif qu’il a rejeté la loi sur le repentir.

Le journaliste Turay est en prison depuis 2016. Le cas de Turay a été examiné par le Conseil de surveillance des prisons à l’approche de sa date de libération.

Alors que le Conseil a forcé Turay à montrer des remords, Turay a répondu : « Je suis en prison depuis de nombreuses années. Je n’ai pas de regrets ». Le Conseil a suspendu la libération de Turay pour 3 mois supplémentaires.

Turay a été arrêté alors qu’il travaillait comme correspondant pour l’agence de presse Dicle (DİHA), qui a ensuite été fermée par décret gouvernemental (KHK), dans le district de Savur à Mardin. Turay a été condamné à 9 ans de prison pour avoir « être membre d’une organisation terroriste [PKK] » par la 2e Haute Cour pénale de Mardin.

ANF

PARIS. Décès du musicien kurde Adnan Alex Mohamed

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PARIS – L’Institut kurde de Paris annonce le décès du musicien kurde originaire d’Afrin, Adnan Alex Mohamed, 67 ans, survenu le 24 mars des suites d’une longue maladie.

Les obsèques de Mohamed auront lieu le vendredi 31 mars 2023 à 14h30, au cimetière de Romainville, rue Paul de Kock, 93230 Romainville. Le lendemain, le 1er avril, l’Institut kurde de Paris rendra un hommage à Adnan Alex Mohamed de 15h à 18h dans ses locaux, en présence de sa famille.

L’Institut kurde écrit qu’Adnan Alex Mohamed est arrivé en France en 1976 et ajoute que: « Dès son arrivé en France il a participé à la vie culturelle et artistique de la petite communauté kurde d’alors au sein de l’Union des étudiants et travailleurs du Kurdistan, puis à partir 1983 dans la section Arts et Musique de l’Institut kurde de Paris.

Musicien et animateur de talent, il a été parmi les tout premiers artistes à faire connaître la musique kurde en France dans les MJC, dans les collèges et lycées et dans les fêtes

En 1981, il a fondé le groupe Koma Zozan de musique et chants traditionnels kurdes.

Ce groupe était parmi les premiers à participer aux festivals européens et internationaux.

Il a été l’initiateur pour beaucoup de musiciens kurdes installés en France

Très apprécié dans la communauté kurde de France, il a laissé à tous ceux qui l’ont connu l’image de quelqu’un de très joyeux, drôle, humain et cultivé.

Adnan a toujours œuvré pour la reconnaissance, la diffusion et la sauvegarde de la culture kurde; son groupe à publier 2 disques, le premier en 1983, le suivant en 1991.

Il était marié et père de 3 enfants.

Sa musique et son sourire resteront à tout jamais gravés dans les cœurs de ceux qui l’ont connu. »

Les États-Unis maintiennent leurs troupes en Syrie

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Il y a environ 900 soldats américains dans le nord de la Syrie, en partenariat avec les forces locales sous commandement kurde pour empêcher la résurgence du groupe terroriste État islamique. Un haut responsable américain a déclaré que les États-Unis allaient maintenir leur présence militaire dans la région alors qu’une escalade militaire a eu lieu récemment entre les milices pro-Iran et les forces américaines en Syrie.

Le président américain Joe Biden s’est engagé à maintenir les troupes américaines en Syrie et agit toujours de manière décisive pour protéger le peuple américain, a déclaré dimanche le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby.

Kirby a parlé sur « Face the Nation » de CBS au milieu de l’escalade des tensions au Moyen-Orient après qu’un entrepreneur américain a été tué jeudi dans une attaque de drone iranien contre une base américaine en Syrie, et Washington a répondu avec des frappes sur des installations affiliées aux gardiens de la révolution iraniens.

« Nous avons moins de 1 000 soldats en Syrie qui s’attaquent à ce réseau qui est, bien que considérablement réduit, toujours viable et toujours critique », a déclaré Kirby.

Kirby a déclaré qu’il « n’exclurait pas la possibilité d’une action américaine supplémentaire » si Biden jugeait approprié et nécessaire de continuer à protéger les troupes et les installations américaines dans la région, lorsque l’hôtesse du programme, Margaret Brennan, a suggéré aux groupes soutenus par l’Iran « ne semblent pas être découragés » par la réponse de Washington.

Medya News

TURQUIE. Arrestations massives des membres du parti pro-kurde avant les élections

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TURQUIE / KURDISTAN – La police turque a intensifié les arrestations des responsables et des militants du Parti démocratique des peuples (HDP) avant les élections du 14 mai lors des raids, dont le dernier a eu lieu hier dans la province kurde de Şanlıurfa (Riha).

La police a effectué des perquisitions à domicile dans la province du sud-est, arrêtant 18 personnes, dont des dirigeants du HDP et du Parti des régions démocratiques (DBP).

L’ancienne co-maire de district Hülya Demir, la coprésidente de district du HDP Yaşar Gündüzalp et la coprésidente de district du DBP Rojda Binici figuraient parmi les personnes arrêtées. Aucune raison n’a été donnée pour leur détention et ils ont été empêchés de voir un avocat pendant 24 heures.

La semaine dernière, le 20 mars, le coprésident provincial du HDP, Mehmet Dilek, a été arrêté par la police lors d’une descente à son domicile à Istanbul, bien qu’aucune raison claire n’ait été donnée pour son arrestation. Dilek a ensuite été libéré après avoir fait une déclaration à la direction de la sécurité d’Istanbul. Lors d’une opération similaire le 22 mars, sept membres du HDP, dont un membre du conseil exécutif du parti, İdil Uğurlu, ont été arrêtés dans la ville d’Izmir.

Les arrestations ont suscité des critiques de la part de divers groupes, car les années précédentes également, de nombreux membres du HDP ont été arrêtés avant les élections, en particulier ceux qui devaient travailler dans des bureaux de vote. Ces tactiques sont considérées comme un moyen de réprimer l’opposition kurde, suscitant des inquiétudes quant à l’équité des prochaines élections du 14 mai en Turquie. (Medya News)

Par ailleurs, le HDP a décidé de se présenter aux élections du 14 mai sous l’étiquette du Parti de la gauche verte (Yeşil Sol Parti) car le risque de fermeture d’HDP a la veille des élections est très élevé.

La cinéaste belgo-kurde, Nevine Gerits participe au festival de documentaires Millenium avec son film « Pacha, ma mère et moi »

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CULTURE – « Pacha, ma mère et moi », le film de la jeune cinéaste belgo-kurde, Nevine Gerits sera projeté ce mercredi 29 mars à Ixelles, en Belgique, dans le cadre du Festival internationale de documentaires Millenium* qui a lieu cette année du 22 au 27 mars 2023.

Synopsis du « Pacha, ma mère et moi »

« Nevine porte l’héritage d’une mère kurde [Pervine Jamil, fille d’Ekrem Cemilpacha*], exilée et activiste au quotidien pour la cause de son peuple. Le film raconte cette confrontation mère-fille au cœur de la question de la transmission; quel héritage portons-nous ? Comment s’en libérer tout en donnant sens à nos racines et en aidant les générations futures à construire leur identité. »

Le film sera projeté en présence de Nevine Gerits.

*Ekrem Cemil Pacha (ou Ekrem Cemilpaşazade) est un grand politicien kurde (1891-1974) né à Diyarbakir (Amed) et décédé en exil à Damas. Il a été membre de plusieurs organisations nationalistes kurdes, dont l’Organisation kurde pour la liberté et l’unité (« Civata Azadî û Yekîtiya Kurdan ») et la Ligue Khoybûn (Xoybûn ou Hoyboun) fondée au Liban en 1927. Il a été persécuté par les autorités ottomanes. Dansa sa jeunesse, Ekrem Cemilpaşazade a été envoyé en Europe par sa famille pour des études de mathématiques et parlait kurde, turc, français, persan et arabe.

RDV ce mercredi 29 mars, à 19h 
Au Cinéma Vendôme
18, Chaussée de Wavre
1050 IXELLES, BELGIQUE

*Fondé en 2009, le Festival International du Documentaire Millenium est un événement international majeur qui se déroule chaque année à Bruxelles et propose le meilleur du documentaire international : une sélection inédite de films du monde entier, ainsi qu’une programmation belge des plus exigeantes. Engagé, le Festival Millenium révèle des documentaires dont les thèmes sont liés aux grands défis du 21e siècle (ODD), pour un monde plus juste et équitable. Fort de son partenariat avec les Nations Unies, le Festival a accueilli de nombreuses personnalités dont Antonio Banderas ou Julie Bertuccelli. Son manifeste: Conjuguer art et engagement. Bousculer les regards. Démultiplier les visions du réel. Pour sa 15ème édition-anniversaire, le Festival Millenium a pour Président d’honneur, le célèbre artiste dissident Chinois Ai Weiwei.

SYRIE. Les gangs pro-Turquie battent un jeune Kurde accusé d’avoir participé aux manifestations de Janderes

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SYRIE / ROJAVA – Un jeune Kurde d’Afrin a été sévèrement battu par les mercenaires pro-Turquie pour avoir porté des symboles kurdes et participé aux manifestations devant la maison des 4 civils tués à Janderes le 20 mars dernier, selon l’Organisation des droits humains à Afrin, canton kurde occupé par la Turquie et des gangs islamistes depuis mars 2018.

La faction Ahrar al-Charkiya a massacré 4 Kurdes et blessé 3 autres, tous membres d’une seule famille, dans le district de Jindires, à Afrin, le 20 mars pour avoir allumé un feu du Newroz. Le lendemain, les Kurdes, dont certains portaient des drapeaux du Kurdistan, et Arabes de Jinderes ont protesté contre la présence des gangs jihadistes dans la région et les massacres des civils et tous les crimes de guerre qu’ils commettent depuis des années.

Selon les informations publiées par l’Organisation des droits humains à Afrin, le jeune homme, Muhammad Abdo Haddo, du district Shiya, a été sévèrement battu par les mercenaires de la Brigade Sultan Souleymane Chah (Al-Amshat) », car il aurait porté des symboles kurdes lors de sa participation aux manifestations qui ont eu lieu devant la maison des quatre martyrs du district de Janderes.

Dans les détails, l’organisation a indiqué que les mercenaires se sont rendus chez le jeune homme après minuit et lui ont emmené dans la campagne entourant le district où ils l’ont battu violemment et le menacé de mort.

Par ailleurs, l’organisation a confirmé que le poste de contrôle des mercenaires situé à l’entrée du quartier Shiya du côté sud, sur la route du village Hammam, empêche les civils de se rendre dans le quartier de Janders et les harcèlent.

ANHA

La Turquie dénonce la décoration des commandants kurdes de Syrie au sénat français

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L’ambassadeur de France à Ankara a été convoqué au ministère des Affaires étrangères où on lui a déclaré qu’Ankara dénonce fermement le Sénat français pour l’accueil des membres des YPG et la remise de médailles d’honneur.

Ce samedi 25 mars, l’Union des Entrepreneurs franco kurdes (UEFK) a organisé une réception du Newroz au Sénat français où les commandants des forces kurdes syriennes YPJ et YPG ont été décorés de médailles d’honneur pour leur bravoure face aux terroristes du groupe État Islamique.

Hervé Magro, l’ambassadeur de France à Ankara a été convoqué au ministère turc des Affaires étrangères.

Magro a été informé qu’Ankara « dénonce fermement que le Sénat français accueille des membres des YPG et leur décerne des médailles d’honneur ».

 

La porte-parole des YPJ (Unités de protection des femmes) Ruksan Mihemed et le porte-parole des YPG Nouri Mahmoud ont participé à la réception du Newroz donnée au Sénat de France et ont reçu des médailles d’honneur.

Le CDK-F dénonce l’ingérence turque 

Le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F), qui avait invité les deux commandants kurdes à Paris, a condamné à son tour la convocation de l’ambassadeur français par Ankara, déclarant que cela porte « atteinte à la souveraineté française ».

« Nous condamnons fermement cette ingérence du gouvernement turc dans les affaires internes de la France et exhortons le Ministère français des Affaires étrangères à ne pas céder face à cette attitude qui porte atteinte à la souveraineté française », a écrit le CDK-F dans un communiqué publié ce soir.

 

 

Les Kurdes d’Irak se rendront aux urnes le 18 novembre 2023

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IRAK / KURDISTAN – La région autonome du Kurdistan, dans le nord de l’Irak, a fixé des élections législatives au 18 novembre après un an de retard en raison d’un conflit entre deux grands partis kurdes.

Le porte-parole du gouvernement régional du Kurdistan (KRG), Dilshad Shahab, a annoncé dimanche la date des élections, telle que décidée par le président Nechirvan Barzani, et a appelé les autorités régionales et la Haute commission électorale indépendante à commencer les préparatifs.

En octobre dernier, le mandat du Parlement actuel a été prolongé d’un an en raison d’une controverse entre le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) au pouvoir et l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) au sujet du nouveau découpage des circonscriptions électorales.

Medya News

FRANCE. Le nouveau parti « pro-kurde », Yeşil Sol Parti ouvre un bureau électoral en région parisienne

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PARIS – Le Parti de la gauche verte (Yeşil Sol Parti), ouvert pour remplacer le HDP aux élections turques du 14 mai 2023 en cas de fermeture définitive d’HDP, a ouvert hier un bureau électoral dans la banlieue parisienne de Drancy.

Des membres du Parti de la gauche verte, des sympathisants et des membres de la diaspora kurdes de Turquie ont assisté à la cérémonie d’ouverture. Après une minute de silence pour les martyrs de la révolution et pour les victimes des séismes du 6 février 2023 qui a frappé le Kurdistan, la Turquie et la Syrie, les représentants du Parti se sont adressés à la foule.

Les représentants et partisans du parti ont déclaré que le bureau électoral servirait de point de rencontre pour la promotion des politiques du parti.

Le bureau électoral sera le lieu central de la campagne du parti et les électeurs y trouveront des informations sur les politiques du parti. Le centre fournira également une plate-forme où les électeurs pourront communiquer directement avec le parti.

Le bureau électoral du Parti de la Gauche Verte sera ouvert aux visiteurs 7 jours sur 7.

L’adresse pour ceux qui veulent se rendre au bureau électoral du parti de la Gauche Verte:
90, Avenue Henri Barbusse
93700 DRANCY

ANF