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Le musicien kurde, Beytocan décède en exil

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Le célèbre artiste kurde Beytullah Güneri (Beytocan) est décédé en exil le jour anniversaire du putsch militaire turc du 12 septembre au cours duquel il fut arrêté et condamné à 15 ans de prison. Il a passé 6,5 ans en prison avant d’être forcé à l’exil.

L’artiste kurde Beytullah Güneri, dit Beytocan, est décédé mardi en Suède. La famille et les amis de l’artiste de 68 ans ont annoncé son décès tôt le matin à Stockholm.

Beytocan suivait depuis un certain temps un traitement contre le cancer en Suède et avait récemment subi une opération majeure.

Au cours de sa carrière artistique, Beytocan a sorti quatre albums, dont « Yan mirin yan Diyarbekir » (Diyarbakır ou la mort), a été interdit en Turquie. Dans une récente interview avant sa mort, il a évoqué les défis auxquels il a été confronté pour poursuivre son art au milieu de l’adversité.

Arrêté pendant le coup d’État

Né en 1955 dans le district de Silvan (Farqîn) de la province de Diyarbakır (Amed), Beytocan a été arrêté après le coup d’État militaire du 12 septembre 1980 et condamné à 15 ans de prison. Il a passé 6,5 ans en prison avant d’être libéré en 1987.

En 1990, Beytocan sort son premier album, mais un an plus tard, en 1991, il est contraint d’émigrer en Suède. Ses contributions artistiques ont eu un impact durable sur la scène musicale kurde et sa persévérance face aux défis lui a valu le respect et l’admiration de ses fans.

Medya News

EUROPE. L’autre drame de migrants à la frontière Bulgarie-Turquie

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Vous vous souvenez des feux criminels provoqués par des fascistes en Grèce pour chasser les migrants qui ont dévoré une bonne partie de la faune et flore du pays, tué des dizaines de personnes, dont des réfugiés kurdes… Un peu plus au nord, à la frontière Bulgarie-Turquie, sans feux de forêt pour le moment, des pratiques anti-migrants sont également mises en place avec refoulement, passages à tabac, mauvais traitements envers les personnes retenues à la frontière, obstacle délibéré à secourir des personnes en danger. Les migrants sont abandonnés à la mort dans les bois ou arrêtés et détenus, souvent dépouillés de leurs affaires puis enfermés dans des centres insalubres, avec une nourriture médiocre, un manque total de services et de soutien et peu de chances de obtenir l’asile qui leur permettrait de vivre légalement en Bulgarie ou se rendre dans un autre pays européen.

Le collectif « Sofia-Antifa » nous a fait parvenir l’article suivant qui fait état d’une situation scandaleuse de maltraitance de migrants par les autorités bulgares, avec la complicité des États européens qui se sentent « menacés » par des réfugiés venant de l’Asie et du Moyent-Orient.

Voici l’article de « Sofia-Antifa » :

Ce qui suit est une chronique de ce dont a été témoin le collectif Rotte Balcaniche Alto Vicentino : un groupe d’activistes italiens qui ont passé les trois derniers mois pour surveiller la situation à la frontière entre Bulgarie et Turquie et Bulgarie et Serbie, effectuant des recherches et les opérations de sauvetage et le soutien aux migrants en déplacement et dans le centres de détention et d’accueil.

Les rapports qu’ils ont publiés révèlent un décor épouvantable fait de refoulements, passages à tabac, mauvais traitements envers les personnes retenues à la frontière, obstacle délibéré à secourir des personnes en danger : les migrants sont abandonnés à
la mort dans les bois ou arrêtés et détenus, souvent dépouillés de leurs affaires puis enfermés dans des centres insalubres, avec une nourriture médiocre, un manque total de services et de soutien et peu de chances de obtenir l’asile qui leur permettrait de vivre légalement dans le pays ou passer à un autre.

À la violence généralisée et tacite contre les migrants, nous ajoutons la répression anti-migrant, dont des amendes, des arrestations, du chantage et de l’intimidation des
des militants qui apportent une solidarité active en dénonçant et en s’opposant à ces pratiques racistes.

Ce ne sont là que deux des frontières fortement militarisées et contrôlées du l’Union européenne, devenue ces dernières années le théâtre de d’innombrables massacres de personnes dont le crime n’est toujours que celui de se déplacer à travers les frontières où l’UE investit des millions chaque année.

La police bulgare et l’agence Frontex, en constante évolution- détection, identification et détention des personnes traversant la frontière, dans le cadre de la machine bien huilée qui produit les guerres et la misère puis réprime ceux qui tentent de les fuir. À un système basé sur le racisme et l’exploitation (car les mêmes migrants « illégaux » à qui l’asile est refusé sont ensuite employés dans les emplois les moins bien payés en tant que main-d’œuvre exploitable à bas prix).

[A cela] nous ne pouvons répondre qu’en construisant des relations de solidarité et de lutte [avec les migrants devenus bouc-émissaires d’une Europe qui va mal]. »

 

Crédit photo Simone Zito

IRAN. Le régime s’acharne sur les Kurdes à la veille de l’anniversaire du meurtre de Jina Amini

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IRAN / ROJHILAT – A la veille de l’anniversaire du meurtre de Jina Mahsa Amini, le régime iranien a redoublé de violence envers la population kurde et militarisé d’avantage les régions kurdes, tandis qu’on craint une invasion du Kurdistan irakien où sont réfugiés les groupes kurdes d’Iran. Il s’agit de tentatives désespérées d’un régime criminel sans légitimité qui redoute les protestations populaires massives à l’occasion du premier anniversaire du soulèvement « femme, vie, liberté ».

Dans la soirée du dimanche 10 septembre 2023, les forces gouvernementales iraniennes, ont mené un raid contre les membres de l’association « Green Chya (Montagne verte) », réunis lors de leur congrès annuel à Naji, dans le comté de Marivan, arrêtant 35 membres de cette organisation environnementale.

La plupart des activistes écologistes ont été libérés tard hier soir. Toutefois, au moins trois des membres de Chya Sabz, Kaweh Dastan, Kaveh Karimian et Madeh Khoshnavaz, sont toujours détenus par les agences de sécurité, sans qu’on sache les accusations portées contre eux.

Aujourd’hui, les forces iraniennes ont arrêté Shirko Hijazi, le président du conseil de football de Saqez, ville kurde d’où était originaire Jina Amini.

Par ailleurs, hier soir, à Lomar, (comté de Sirvan), dans la province kurde d’Ilam, des forces armées iraniennes munies de mitrailleuses ont délibérément tiré sur des magasins, des maisons et des civils, blessant au moins 8 personnes. La population de Lumar est descendue dans la rue contre ces actes de provocation délibérée.

En parallèle à ces attaques ciblant la population kurde d’Iran, on signale des convois militaires iraniens se dirigeant vers la frontière du Kurdistan irakien où sont basés les partis politiques kurdes d’Iran menacés par une invasion militaire iranienne imminente.

L’ONG de défense des droits humains, Hengaw déclare qu’« à l’approche de l’anniversaire de la révolution « Jina », la République islamique est soumise à une pression inimaginable et, en particulier à la suite de la déclaration de la famille de Jina Amini d’organiser la cérémonie de commémoration de leur fille. Le gouvernement iranien, qui continue à faire pressions sur les organisations civiles et environnementales, a eu recours à des actions destructrices dans divers domaines pour légitimer la violence contre les militants en particulier et contre la population kurde en général. À cet égard, on tente même de mobiliser des troupes dans la région du Kurdistan afin de marginaliser le soulèvement national en Iran ».

Le mollahs peuvent-ils échapper à la colère populaire en agitant la menace imaginaire de l’« ennemi intérieur kurde » ou est-ce que les peuples d’Iran ont-ils enfin la maturité nécessaire afin de se débarrasser d’un régime colonialiste et misogyne qui garde le pouvoir par la terreur?

 

Chroniques du Kurdistan: Rencontres/spectacles avec Elie Guillou

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PARIS – Comédien, metteur en scène, écrivain, Elie Guillou sera en tournée à travers la France pour parler et se produire en scène autour de son dernier livre, « L’homme tempéré », qui a pour sujet sa rencontre fortuite avec le peuple kurde au Kurdistan « turc » qui l’a marqué à jamais. Elie Guillou y a découvert une guerre colonialiste, un peuple menacé par un génocide ethnique, culturel, linguistique… mais qui reste debout et refuse de se déclarer vaincu.

Avec son « L’homme tempéré », pas si tempéré que ça, Elie Guillou nous emmène tour à tour dans un camp de réfugiés ayant fui DAECH, dans l’appartement d’une femme dengbêj (troubadour kurde) qu’on prie de chanter entre deux crises d’asthme, une délégation politique française dépassée par la réalité qu’elle découvre sur place, sa rencontre avec les forces kurdes du Rojava qui combattent DAECH et lui demandent pourquoi il ne prend pas les armes, comme eux, pour combattre DAECH qui menace le monde entier, dont la France…

De ce voyage improvisé qu’il avait entrepris en touriste insouciant, Elie Guillou est rentré marqué à jamais. C’est pourquoi, il en est arrivé à écrire ce livre et organise des spectacles autour de ce récit contant et chantant (en kurde, mais aussi en arménien et en turc) le lutte et drame kurdes pour « faire autre chose » que des habituelles actions militantes afin d’attirer l’attention de ceux ou celles encore insensibles à l’épineuse question kurde…

Rencontres, spectacles

Dès jeudi 14 septembre Elie Guillou sera en tournée autour de « L’homme tempéré » (éditions Marabout), sous forme de spectacle où il lira des extraits de son récit entrecoupés de chants qu’il interprète au son de sa guitare.

Elie Guillou, crédit photo: Astrid Di Crollanza

Dates et lieux des rencontres / spectacles avec Elie Guillou 

Montreuil
(Rencontre)
Jeudi 14 septembre, 19h30
Librairie Libertalia
12 rue Berthelot

– Rennes
(Spectacle)
Mercredi 4 octobre, 18h30
Jeu de paume,
12 rue Saint-Louis
Évènement organisé par l’association Amitiés kurdes de Bretagne et la librairie Planète IO

– Morlaix
(Rencontre)
Jeudi 5 octobre, à 18h
Librairie Dialogue
Place du Dossen

– Ivry-sur-Seine
(Spectacle)
Jeudi 19 octobre, à 20h
Théâtre Antoine Vitez
1 rue Simon Dereure

IRAN. Arrestation de 35 écologistes kurdes à Marivan

IRAN / ROJHILAT – Ce dimanche 10 septembre 2023, les forces armées iraniennes ont arrêté plus de 35 membres de l’ONG de défense de la nature Green Chia lors de son assemblé annuelle à Marivan. Le régime iranien criminalise les membres de l’ONG Chya Sabz car ils s’érigent contre la destruction de la nature du Kurdistan par l’État colonialiste iranien.

Ces militants écologistes ont été attaqués par les forces de la République islamique lors de la réunion annuelle de l’association Green Chia avant d’être embarqués vers une destination inconnue. L’arrestations des écologistes kurdes a lieu à 5 jours de la date anniversaire de Jina Mahsa Amini, une jeune femme kurde de 22 ans tuée par la police des mœurs à Téhéran et qui a déclenché les protestations anti-gouvernementales sous le slogan kurde « jin, jiyan, azadî » (femme, vie, liberté).

Une ONG contre l’écocide au Kurdistan

Nichée dans les monts Zagros, Mariwan se trouve à la frontière fortement militarisée entre le Kurdistan de l’Est (Iran) et le Kurdistan du Sud (Irak). Pendant des années, des incendies criminels ciblés y ont été commis chaque été par l’armée iranienne et en particulier par les gardiens de la révolution. C’est un moyen de guerre courant dans l’arsenal de la politique anti-kurde de contre-insurrection et d’expulsion. À l’instar de l’État turc, le régime de Téhéran utilise la destruction ciblée de la nature pour mettre à genoux la population kurde et incendier le terrain des groupes d’opposition et des mouvements de guérilla, qualifiés d’« organisations terroristes ». Les volontaires sont convaincus que les gardiens de la révolution sont également responsables des incendies qui ont de nouveau ravagé Mariwan cet été.

Alors que l’aide de l’État dans la lutte contre l’incendie est inexistante et que ce sont des associations telles que la Chya Sabz qui s’attaquent à l’enfer des flammes, ces initiatives d’entraide sont empêchées de fonctionner par le régime et de surcroît criminalisées. Au pire moment des incendies de forêts de Mariwan, plusieurs écologistes kurdes ont été arrêtés par le régime iranien. Une vingtaine d’autres ont été blessés alors qu’ils tentaient d’éteindre les flammes à Mariwan. Mi-juillet, une opération de lutte contre les incendies à Rojhilat a même fait un mort.

En août 2018, les écolgistes de Green Chya, Sharif Bajour, Omid Hohnepooshi, Rahmat Hakiminia et Mohammad Pajoohi ont perdu la vie alors qu’ils luttaient contre un incendie de forêt à Mariwan.

LYON. Invitation à la première journée de la culture kurde

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LYON – La Maison du Kurdistan de Lyon organise la première journée de la culture kurde le samedi 4 novembre 2023. Lors de cette journée réunissant de nombreux spécialistes kurdes et non-kurdes (universitaires, chercheurs, journalistes, musiciens, écologistes…), vous découvrirez la richesse du patrimoine culturel matériel et immatériel du peuple kurde aussi bien dans son histoire que dans son actualité.

Ouverture de la journée aura lieu en présence de Kendal Nezan, président de l’Institut Kurde de Paris et des élu.e.s Ville de Lyon et métropole.

Maha HASSAN, Gulistan SIDO, Engin SUSTAM, Vedat Allak, Boris JAMES et Tony RUBLON sont invité.e.s par la Maison du Kurdistan de Lyon pour discuter des thèmes liés aux ressources / questions de l’eau, projets alternatifs et écologiques au Rojava, subalternité de la culture kurde, la musique dans la culture kurde, l’identité littéraire kurde, la place des femmes dans la société kurde, ainsi que l’éducation…

Rémi CARCELÈS assurera la modération lors de la première journée de la culture kurde qui se tiendra entre 9:30 et 19 heures.

Toute personne souhaitant participer à cette journée doivent obligatoirement réserver – les places étant limitées. Adresse mail de réservation : maisonkurdistanlyon@gmail.com PAF : 5€

RDV le samedi 4 novembre 2023, dès 9h30, à l’Hôtel de Ville du 1er arrondissement de Lyon, 1 Place de la Comédie, 69381 LYON

Si vous souhaitez soutenir cette journée et participer à la campagne de soutien de
la Maison du Kurdistan de Lyon*, vous pouvez faire un don ici :
helloasso, dons pour la maison du Kurdistan de Lyon

 

A propos de la Maison du Kurdistan de Lyon*

A l’heure où la cause du peuple Kurde est mieux connue et soutenue par l’opinion publique, les Kurdes dans les quatre parties du Kurdistan vivent une situation difficile voire catastrophique en Irak, Iran, Syrie et Turquie que ce soit du point de vue culturel, politique, social, économique ou des droits humains. S‘il existe en France et à Paris des lieux jouant un rôle primordial dans la promotion et la diffusion du patrimoine culturel kurde, Lyon et la Métropole où réside une importante diaspora kurde ne dispose d’aucune structure. C’est la raison pour laquelle des Kurdes et des non kurdes, de tout âge, horizon et métier ont créé LA MAISON DU KURDISTAN DE LYON (MKL) indépendante, laïque, à portée culturelle et plurielle, gérée par l’association MKL.

Photo de profil de la page Facebook de la Maison du Kurdistan de Lyon

ROJAVA. 860 000 enfants prennent le chemin de l’école

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SYRIE / ROJAVA – 860 000 enfants arabes, kurdes, syriaques, arméniens… prennent le chemin de l’école où leurs langues maternelles sont enseignées légalement..

Alors que la nouvelle année scolaire a commencé aujourd’hui dans l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) dirigée par les Kurdes, le Conseil de l’éducation de l’AANES a annoncé que plus de 860 000 élèves devraient fréquenter les écoles dans la région.

Samira Haj Ali, coprésidente du Conseil de l’éducation, a déclaré que le nombre d’écoles dans les zones AANES a atteint 4 130 et que plus de 43 000 enseignants allaient assurer les cours pendant la nouvelle année scolaire.

Elle a souligné que le conseil scolaire coordonne avec plusieurs organismes la formation des enseignants des écoles primaires et que la formation implique l’introduction de méthodes d’interaction des enfants en classe et le développement des compétences de compréhension.

Le programme multilingue de la région a été révisé pour inclure le kurde dans le cadre des réformes mises en œuvre sous l’AANES, une administration autonome de facto établie pendant la guerre civile syrienne.

La langue kurde était auparavant systématiquement marginalisée et exclue de l’éducation par les autorités syriennes, privant les Kurdes d’un enseignement dans leur langue maternelle.

Les réformes éducatives, mises en œuvre par l’AANES, se concentrent sur l’enseignement dans les langues maternelles, notamment l’arabe, le kurde, l’arménien et le syriaque, dans le but de promouvoir et de soutenir l’identité culturelle des communautés locales.

Gerçek News

IRAN. La journaliste kurde, Nazila Maroofian libérée pour la 4e fois

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IRAN – La journaliste kurde Nazila Maroofian, qui a interviewé le père de Jina Mahsa Amini, assassinée par la police des mœurs à Téhéran en septembre 2022, avait été arrêtée pour la quatrième fois le 30 août. Elle a été remise en liberté conditionnelle après une grève de la faim entamée début septembre pour dénoncer les agressions sexuelles subies en détention.

Arrière-plan

La journaliste kurde Nazila Maroofian, 23 ans, a d’abord été prise pour cible par les autorités du régime en octobre dernier en raison d’un entretien avec Amjad Amini, le père de Jina Mahsa Amini, dont la mort violente en garde à vue le 16 septembre 2022 a déclenché le soulèvement populaire en Iran et au Kurdistan oriental. Amini a accusé les autorités d’avoir menti sur la mort de sa fille. Selon les informations officielles, des « problèmes de santé » ont entraîné la mort de Jina Amini, 22 ans. Sa famille a cependant déclaré qu’elle avait été tuée par des policiers qui l’avaient frappée à la tête. C’est également ce qu’indiquent les déclarations de l’hôpital de Téhéran dans lequel Amini a été admise le 13 septembre 2022. Elle était alors déjà en état de mort cérébrale.

Maroofian a été condamnée à deux ans de prison en janvier pour « propagande contre l’État » en raison de son reportage sur la mort de Jina Mahsa Amini. Elle avait récemment quitté la prison sous caution. Elle a été de nouveau emprisonnée en juillet parce qu’elle avait notamment écrit sur des cas d’agressions sexuelles contre des prisonnières en Iran. À la mi-août, elle s’est retrouvée de nouveau derrière les barreaux, cette fois à Waramin, 24 heures seulement après sa libération. Maroofian, originaire comme Jina Mahsa Amini de Saqqez, au Kurdistan oriental et travaillant pour la plateforme médiatique Rouydad 24, étudie également à l’université Allameh Tabatabai de Téhéran.

Après sa récente libération, elle a publié sur les réseaux sociaux plusieurs photos la montrant sans le foulard obligatoire. Selon le KHNR, Maroofian a reçu des appels de menaces répétés de la part de responsables du ministère iranien du Renseignement, qui lui ont demandé de cesser ses activités sur les réseaux sociaux.

La dernière détention de Maroofian a été justifiée par les autorités iraniennes par un message sur X (anciennement Twitter) dans lequel le journaliste exprimait sa solidarité avec le chanteur iranien Mehdi Yarrahi. Le musicien a récemment été arrêté par le régime pour avoir publié une chanson dans laquelle il remettait en question l’obligation du port du foulard. La « chanson illégale », comme l’a qualifiée la justice des mollahs, intitulée « Roosarito » (Votre foulard), fait référence à la révolution « Jin, Jiyan, Azadî » menée par les femmes. Yarrahi chante entre autres : « Enlève ton foulard, laisse tes cheveux libres (…) ».

ANF

TURQUIE. Un député kurde attaqué après avoir critiqué les crimes de l’armée turque

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TURQUIE – Avocat et député de Diyarbakir, Sezgin Tanrıkulu, fait l’objet d’une enquête judiciaire et d’attaques sur les réseaux sociaux pour avoir critiqué les actes criminels des forces armées turques, notamment dans les régions kurdes…

Une enquête a été ouverte contre le député du CHP (quelle malheur pour un député et défenseur de droits humains kurdes de se retrouver dans les rangs du parti d’Ataturk qui fut l’ennemi numéro un des Kurdes jusqu’à ce que Saddam, Khomeini, la famille al-Assad et Erdogan rejoignent le club des exterminateurs du peuple kurde) de Diyarbakir, Mustafa Sezgin Tanrikulu, suite à ses propos sur les Forces armées turques (TSK), lors d’une émission en direct. Le parquet général d’Ankara a ouvert l’enquête en réponse aux commentaires de Tanrikulu, dans lequel il citait un incident confirmé par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), en déclarant : « Tout ce que les TSK font n’est pas exempts de critiques. Nous sommes députés et nous les remettons en question. N’est-ce pas les mêmes forces armées qui ont mené le coup d’État fasciste du 12 septembre [1980] ? La même qui a été l’organisateur de la tentative de coup d’État du 15 juillet [2016] ? Celle qui a incendié les villages ? Celle qui est responsable pour des dizaines d’exécutions extrajudiciaires ? Celle qui a poussé 15 villageois hors d’un hélicoptère ? Son rôle dans de tels incidents a été confirmé par les décisions de la Cour européenne des droits de l’homme. (…) Nous posons des questions, nous demandons si c’est vrai, nous posons cela pour lever ces doutes sur les TSK. Se elles avaient tout fait correctement en 40 ans, la Turquie ne serait pas dans cette situation. (…) »

Le parquet général d’Ankara a publié un communiqué annonçant l’ouverture d’une enquête cibalnt Tanrikulu :

« Une enquête pénale a été ouverte contre Mustafa Sezgin Tanrikulu, député du Parti républicain du peuple de Diyarbakır, en raison des propos qu’il a tenus lors (…) de l’émission ‘Libre expression’ (…) sur la chaîne TV100 le 8 septembre 2023. Les accusations portent sur (…) « Insulte à la nation turque, à l’État de la République de Turquie et aux institutions et organes de l’État », et (…) « Incitation du public à la haine, à l’hostilité ou au mépris » (…). »

En parallèle à l’enquête judiciaire, le député Tanrikulu est attaqué sur les réseaux sociaux par des fascistes turcs qui l’accusent d’être membre du PKK et lui demandent de quitter le parti d’Ataturk…

KURDISTAN. 4 bases militaires turques ciblées à Bradost

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IRAK / KURDISTAN – Aujourd’hui, des drones (iraniens ?) ont ciblé simultanément quatre bases militaires turques dans la région kurde de Bradost, au nord d’Erbil (Hewlêr), au Kurdistan « irakien », provoquant des incendies et explosions dans la zone ciblée.

Les bases militaires illégales de la Turquie ciblées par des drones se trouvent dans les villages de Barmeza, Nawr, Barok et Daria Sor.

Information signalée par Rojnews

PARIS. Reprise des cours de langue à l’institut kurde

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PARIS – L’Institut kurde de Paris reprend ses cours de langue (dialectes kurmancî et soranî) pour l’année 2023/24 dès le début octobre 2023. Les inscriptions aux cours de kurde auront lieu du 18 au 29 septembre 2023. Il y a des cours collectifs, individuels en présentielle ou en ligne.

Pour les personnes non-débutantes, et dans le but d’organiser les classes par niveau, une évaluation du niveau de langue aura lieu dans la semaine du 25 au 29 septembre.

Pour une inscription préalable, vous pouvez envoyer un un courriel à l’adresse cours@fikp.org.

Les informations à mentionner sont le nom, le prénom, le numéro de téléphone, le type de cours (présentiel ou distanciel, collectif ou individuel), le dialecte (kurmancî ou soranî) et le niveau (débutant ou intermédiaire). Un e-mail d’accusé réception de la demande d’inscription sera envoyé dès que possible.

Pour tout enseignement et horaires, consulter la rubrique des Cours de langues sur le site de l’institut kurde et/ou s’adresser à la réception de l’Institut au 01 48 24 64 64 (E-mail également disponible : cours@fikp.org).

TURQUIE. Arrestation d’un chanteur kurde

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TURQUIE / KURDISTAN – Le chanteur kurde, Kadir Çat a été détenu brièvement à Urfa pour avoir chanté « Kemal Pir Yoldaş », une chanson politique sur un membre légendaire du PKK. Accusé de « faire l’éloge des membres d’un groupe terroriste », le musicien kurde a été relâché quelques heures plus tard.

Par le passé, Kadir Çat avait été détenu deux fois pour avoir interprété la même chanson en hommage à Kemal Pir (surnommé Laz kemal) qui avait rejoint la guérilla kurde dès sa fondation et subi la pire des tortures dans la prison de Diyarbakir avant sa mort le 7 septembre 1982, à l’âge de 30 ans. Il est considéré comme un héros par le peuple kurde.

Lors d’un événement organisé par l’assemblée de la jeunesse du parti de la gauche verte à Urfa, Cat a chanté une chanson intitulée « Kemal Pir yoldas» (camarade Kemal Pir), du nom de l’un des fondateurs du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Pir, figure marquante du mouvement kurde, est décédé en 1982 alors qu’il était incarcéré, succombant aux conséquences d’une grève de la faim. Le choix de la chanson a conduit les autorités à accuser Cat de « faire l’éloge des membres d’un groupe terroriste ».

Lincident a ajouté une couche supplémentaire aux relations déjà tendues entre le gouvernement et la population kurde. Cat, lors d’une conversation avec MA, a qualifié sa détention d’« arbitraire », soulignant que la sélection de la chanson était la seule raison de l’arrestation. Il a raconté ses précédentes rencontres avec les forces de l’ordre en 2010 et plus tôt cette année, lorsqu’il a fait l’objet de poursuites pour avoir interprété la même chanson dans la province d’Aydin et à Urfa respectivement, notant qu’il avait été acquitté dans les deux cas.

Cat est restée provocante au milieu des confrontations récurrentes avec les autorités. « Ils essaient de nous faire peur avec de telles pratiques. Cependant, Kemal Pir n’avait pas peur, et nous n’aurons pas peur non plus », a-t-il déclaré, faisant écho aux sentiments de résilience qui résonnent profondément au sein de la communauté kurde.

Zeynep Oduncu, députée du Parti de la Gauche Verte et représentante au Parlement turc, s’est fermement opposée à cette détention. Qualifiant cela d’« illégal », Oduncu a demandé la libération immédiate de Cat. Elle a critiqué l’intolérance croissante du gouvernement à l’égard des artistes kurdes et la répression de leurs activités culturelles et artistiques. « Ils n’ont plus de patience envers les artistes kurdes et les activités culturelles et artistiques des Kurdes », a-t-elle déploré.

Dans le cadre juridique turc en vigueur, les actes d’éloge publique envers des groupes qualifiés de « terroristes » peuvent être passibles de sanctions sévères, notamment d’une peine d’emprisonnement allant de trois à cinq ans. La définition de « louange » est large et englobe des actes tels que le soutien vocal lors de rassemblements publics, le chant, l’affichage de leurs logos et signes, ou même le port de vêtements ornés d’images liées au groupe.